1416 QUE
Somme, de quelque costé qu'on se tourne, on n'oit
retentir que reniemens de Dieu, LANOUE, 7. Une
oeuvre, quelgue.belle apparence qu'elle puisse avoir,
si elle "n'est, faite en droite conscience, n'est pas
bonne, ID. 79. Quelques malheurs qui lui survins-
sent, ny ne le veit on jamais plorer, ny.... AMYOT,
Péric. 69. Quelque part qu'il ira, les oeillets et les
roses, Et fust-ce au jour d'hyver, luy naissent sous
les pas, BONS. 744.
— ÉTYM. Quelque, et que.
QUELQUEFOIS (kèl-ke-fol), ad». |j i" De fois à
autre. Accessible, accueillant, honnête, M. le Tel-
lier savait employer son temps, et quelquefois
même le perdre,- pour compatir à des misérables à
qui il ne reste de consolation que de.redire en-
nuyeuseinent. leur misère, FLÉCH. le Tellier. Quel-
quefois il vous plaint, souvent même il vous vante,
RAC. Athal. i, t. Quelquefois honnête et quelque-
fois fripon, REGNARD, Fol. amour, i, B. Le public
est soupçonné quelquefois d'être injuste et ingrat,
VOLT. Lett. Tabareau, octobre 1768. L'avenir du
présent se venge quelquefois, DELILLE, PU. iv.
H 2° Quelquefois que, un certain nombre de fois où.
Je récuse les pendules; elles ne peuvent pas elles-
mêmes être tout à fait justes ; et, quelquefois
qu'elles le seront en marquant qu'un tour de vingt-
quatre heures sera-plus long ou plus court qu'un
autre, on aimera mieux les croire déréglées que de
soupçonner la terre de quelque irrégularité dans
ses révolutions, FONTEN. Mondes, 6e soir.
. — HIST. xvie s. Mais quelquefoys [une fois]
qu'ung grand ours que nourrissoyt son père es-
chappa, et luy venoyt lescher le visaige, il.... RAB.
Pant. il, 4. Saint Pierre dénonce que les fidèles sont
appelez, à ce qu'ils soyent quelquefois [un jour]
participans de la nature divine, CALV. Instit. 806.
— ÉTYM. Quelque, et fois.
QUELQU'UN, UNE(kèl-kun, ku-n'; d'après Chif-
flet, Gramm. p. 231, il était mieux de ne pas pro-
noncer 17), ou pluriel QUELQUES-UNS (kèl-ke-zuu),
QUELQUES-UNES (kèl-ke-zu-n'), s. m. et f. || 1° Un,
une entre plusieurs. Quelqu'une de vos compagnes.
Est-il quelqu'un de vous de si peu de vertu,...
Qu'il puisse regretter César et l'esclavage ? VOLT.
M. de César, ci, 7. || Quelques-uns, quelques-unes,
plusieurs dans un grand nombre Ce qu'en quel-
ques-uns on voit d'attachement N'est qu'un faible
ascendant d'un premier mouvement, CORN. Rodog.
Il, 2. Quelques-uns vous diront, au besoin, Quels
dieux du haut en bas renversent les profanes, ID.
Nicom. m, 2. Avec quel zèle exhortait-il quelques-
uns de ses domestiques à rentrer comme lui dans
le bercail tie Jésus-Christ [quitter le protestan-
tisme] ? FLÉCH. Duc de Mont. || Hé quelqu'un ! holà
quelqu'un ! se dit pour appeler des gens qui sont à
portée de la voix, et particulièrement des serviteurs.
Qui voit-on aujourd'hui, distingué du commun,
Appeler de ses gens, qui ne dise : hé quelqu'un I
EOURSADLT, Mots à la mode, se. 3. || 2" Absolument,
quelqu'un s'emploie pour les deux genres et signi-
fie unep personne. Si j'aimais quelqu'un, je n'aurais
point de plus grand plaisir que de le voir aimé de
'tout le monde, MOL. le Sicil. 7. Quand on a eu
dessein de faire plaisir à quelqu'un, on est aise de
savoir qu'on y a réussi, SÉV. 24 nov. 1676. Quand
ce grand Dieu a choisi quelqu'un pour être l'in-
strument de ses desseins, BOSS. Reine d'Anglet.
Mais à grands pas vers vous je vois quelqu'un mar-
cher, RAC. Esth. m, 4. |1 Le féminin quelqu'une
cependant n'est pas sans exemple. Et j'ai
[Louis XIV représenté en Apollon] mieux aimé la
détruire [la révolte] Que de courir après ûaphné ;
Toutefois il le faut, c'est une loi commune, Qui
veut que tôt ou tard je coure après quelqu'une; Et,
tout dieu que je suis, je m'y vois condamné, BEN-
SERADE, dans RICHELET. || 3° Il se construit quel-
quefois avec l'adjectif démonstratif. À ce plaisant
objet si quelqu'une recule, Cette quelqu'une dissi-
mule, LA FONT. Tabl. Puisqu'il n'observe pas que
c'est être indiscret Que de chasser quelqu'un qui
sait notre secret, Surtout si ce quelqu'un est d'un
sexe qui penche Au plaisir de jaser et d'avoir sa re-
vanche, DESTOUCHES, Phil. marié, i, 4. Quelqu'un,
vous le savez, est eu date avant vous; ce quelqu'un
Tie presse.... i. l. ROUSS. Lett. à la maréch. de
Luxemb. p. 63, dans POUGENS. ||4° Quelqu'un se dit
pour désigner, sans la nommer, une personne dé-
terminée. Quelqu'un qui n'est pas votre époux, Et
pour qui cependant, soit dit sans vous déplaire,
Vous sentez quelque chose et de vif et de doux,
DESHOULIÈRES, lett. à Mlle d'Ussé [fille de Vauban|.
Voilà pourquoi, je gage, À quelqu'un que je sais
l'esprit vint avant l'âge, c. DELAV. Enf. d'Éd. i, 2.
QUE
Il 5° Quelqu'un se dit quelquefois, dans le langage
familier, pour personnage de quelque importance.
Cet air n'est pas tant sot, ce port est peu commun,
Et, la coiffe abattue, on me prend pour quelqu'un,
TH. CORN. l'Amour à la mode, n, 5. Bartholo :
Comment! je vous demande à tous deux s'il est
entré quelqu'un chez Rosine, et vous ne me dites
pas que ce barbier.... — L'Eveillé : Est-ce que c'est
quelqu'un donc, M. Figaro? BEAUMARCH. Èarb. de
Sév. n, 7. Mais ne voyez-vous pas qu'il a l'air de
quelqu'un? COLLIN D'HARLEVILLE , Malice pour ma-
lice, il, m. Avec quinze mille livres de rente on
est toujours quelqu'un, H. MALOT, Tout Parts, Siècle,
7 avril' t807.
— HIST. xve s. Dit alors à quelcung de ses pri-
vez, COMM. I, 3. [| xvic s. En tous siècles il y en a
eu quelcuns, qui par la conduite de nature ont as-
piré en toute leur vie à vertus, CALV. Instit. 208.
Ayons ce but de provenir les scandales, et, s'il y en
a desja quelcun, de l'abolir, ID. ib. 975. Si quel-
qu'un de ces bannis venoit, MONT, I, 46. Quelqu'un
s'en offense : qu'y feroy-je? ID. I, 61. Ils y ont en-
voyé quelqu'un de leur compagnie, H. EST. Confor-
mité, p. 21.
— ÉTYM. Quelque, et un; bourg, quéeun; norm.
queuqu'un.
t QUÉMAND, ANDE (ké-man, man-d'), s. m. et
f. Terme vieilli. Celui, celle qui mendie, qui
gueuse. Plus que pauvre et quémande on voit la
poésie, RÉGNIER, Sot, IV.
— HIST. xive s. Un homme querant et deman-
dant i'aumosne, qui estoit vestuz d'un manteau
tout plain de paleteaulx, comme un coquin ou., cai-
mant, DU CANGE, coquinus. || xve s. Hola, hola,
soupir, on vous oit bien; Vous vous cuidez embler
trop coyement, Contrefaisant ung peu le cayement,
CH. D'ORL. Chans. 36. Il fist semer par cayemans et
par tavernes faulses mençonges de la royne et du
duc d'Orléans, VIRIVILLE, Geste des.nobles, p. <09.
— ÉTYM. Origine inconnue. Le mot est de" trois
syllabes, comme on le voit par le vers de Charles
d'Orléans. Les étymologies, si on en rencontre,
doivent satisfaire à cette condition.
QUÉMANDER (ké-man-dé), v. n. Mendier, solli-
citer clandestinement, aller importuner les gens
dans leurs maisons. || Il se conjugue avec l'auxi-
liaire avoir.
— ÉTYM. Quémand; norm. et picard, caimander.
f QUÉMANDERÏE (ké-man-de-rie), s. f. Habi-
tude de quémander.
QUÉMANDEUR, EUSE (ké-man-deur, deû-z'),
s. m. et f. Celui, celle qui quémande.
tQUENAILLE (ke-nâ-11', Il mouillées), s. f.
Ternie populaire en certaines provinces. Canaille.
Et renfermer dedans cent sortes de quenaille, RÉ-
GNIER , Sal. vi. Les puces et les poux et telle autre
quenaille, ID. t'6. X. |] La petite quenaille, les enfants.
— HIST. XVIe s. Quenaille, COTGRAVE.
— ÉTYM. Ce paraît être une autre prononciation
de canaille. Mais M. Boucherie, d'Angoulême, le
tire du saintongeois quener, vagir.
QU'EN-DIRA-T-ON (kan-di-ra-ton), s. m. Ce qui
peut se dire dans le public au sujet de ceci ou de
cela. Ne nous reprochons rien ; et le qu'en dira-t-
on, S'il est impertinent, traitons-le de chanson,
HAUTEROCHE, Nobles de province, m, 3. La richesse
d'une belle-fille, de quelque réputation qu'elle fût,
parut à M. de Soubise mériter le mépris du qu'en-
dira-t-on, ST-SIM. 2), 261.
— ÉTYM. Que, en, dira, on.
f QUENELLE (ke-nè-1'), s. f. Terme de cuisine.
Boulettes dont on garnit un pâté chaud. Que-
nelles de volaille, d'esturgeon, etc. Ces morceaux
de pâte cuits ont la forme, l'apparence et le goût des
quenelles les plus délicates, GENLIS", Maison rust.
t. il, p. 96, dans POUGENS. || La différence entre bou-
lettes et quenelles est que ce qui se met dans les que-
nelles est toujours passé au tamis, tandis que la bou-
lette se fait avec des choses hachées ou écrasées. ;
— ÉTYM. Origine incertaine. M. Roulin le tire
de l'ail. Knollen, tumeur; anglo-sax. knyll, frapper.
f QUENNON (ke-non), s. m. Bouche à feu de pe-
I tit calibre, du commencement du xive siècle, qui
lance un trait d'arbalète de forte dimension, muni
d'ailettes et-nommé garrot.
— ÉTYM. C'est une autre forme de canon.
t QUÉNOT (ké-no), s. m. Nom vulgaire du pru-
nus mahaleb, arbre de Sainte-Lucie.
QUENOTTE (ke-no-t'),s.f. || 1° Terme très-fami-
lier. Dentdes petits enfants. J'ai songé toute la nuit à
Marotte, Et n'ai pu faire dodo: Maman, qui me croit
mal à ma quenolte, Pour m'apaiser me fait du lolo
COULANGES, Recueil de chansons choisies, 1.1, p. 43,'
QUE
Pans, (698. || Il se dit quelquefois des dents aes
animaux. Belle petite bouefie [d'un ours] ! petites
quenotes jolies! MOL. Pr. d'Élide, 401' intermède,».
Mais donne-lui cuir et poil de Judas, Deux yeux de
chien, gueule à triple quenotte, PIRON, Épigr.
|| 2° Nom marchand d'une coquille univalve-, dite
aussi quenolte sanglante (du genre nérite).
— HIST. XIIIe s.-Parbarat -preïsKSon fromage, Et
tu de lui eus tel gage, Que tu lui estas à tés canes
Quatre de ses plus bêles panes, Ren. i3676. Prendre 16
volt, mes il failli, Et neporquant qatre despennesL'en _
remistrent [restèrent] entre les quennes, ib. 7344.
— ÉTYM. Diminutif, comme on voit par l'histo-
rique, de l'anc. fr. quenne ou cane; de l'isl. kenna,
mâchoire. Dans un texte de (238 cité par du Cange.
un mot quenneya, kenée, signifie un coup sur la
joue. Il faut donc rejeter l'étymologie par le sain-
tongeois quener, vagir.
QUENOUILLE (ke-nou-11', Il mouillées, et non
ke-nou-ye), s. /. || 1° Sorte de petite canne faite le
plus souvent, dans le midi de laFrance, avec _la tige
d'un roseau (arundo donax), et dont une extrémité
est entourée de soie, de chanvre, de lin, de laine,
etc. pour filer. La quenouille était plus souvent
qu'aujourd'hui entre les mains des femmes : de là
on dit en plusieurs occasions lance pour signifier un
homme, et quenouille pour marquer une femme,
DUMARS. Tropes, il, 2. Pline nous apprend que
c'était à la quenouille et au fuseau que les plus
habiles mains filaient les laines propres à la fabri-
cation des étoffes les plus riches, DESMAREST, Instit.
Mém. scienc. J806, 2° sem. p. tsu Une femme est
debout, de beauté ravissante, Pieds nus; et sous ses
doigts un indigent fuseau File, d'une quenouille em-
pruntée au roseau, Du coton ^floconneux la neige
éblouissante, p. LEBRUN, Voy. de Grèce, n, 6. On
connaît cette loi des Ripuaires qui ordonnait d'offrir
à la jeune fille libre qui s'était unie volontairement
à un esclave, une quenouille et une épée; si elle
choisissait la quenouille, elle- restait esclave avec
lui, ou il fallait .qu'elle prit l'épée, et qu'elle le
tuât, NAUDET, Instit. Mém. inscr.et bell. lett.t.vm,
p. 664. || Fig. Avoir des étoupes en sa quenouille,
être embarrassé, avoir des difficultés. || Fig. Cette
maison est tombée en quenouille; une fille en est
devenue héritière. || Le royaume de Francene tombe
pas en quenouille, les femmes ne succèdent point
au trône de France. || Tout l'esprit de cette famille
est tombé en quenouille, les filles de cette famille
ont plus d'esprit que les garçons. ||;2°Soie, chanvre,
lin, laine, dont une quenouille est chargée. Filer
une quenouille. || Fig. Allez. filer votre quenouille,
se dit à une femme qui veut se mêler des affaires
qui regardent les hommes. || 3° Quenouilles de lit,
les colonnes, les piliers qui sont aux quatre coins
de certains lits, Â une ruelle du lit de la duchesse
da Bourgogne était le jeu ; à l'autre, au chevet,
Mme de Maintenon dans un grand fauteuil; à la
quenouille du pied du lit, du même côté, vis-
à-vis de Mme de Maintenon, le roi sur un pliant,
ST-SIM. 97, 25. || Se dit des piliers sur lesquels
s'appuie un dais. || 4° Terme de'jardinage. Nom
donné au poirier qui sort de la pépinière pour faire
une pyramide. || La quenouille est aussi une forme
dont le plus grand diamètre est située vers le mi-
lieu de sa hauteur, tandis qu'à la pyramide la base
doit avoir le plus grand diamètre. || S° Se dit da
plusieurs objets qui ont la forme d'une quenouille.
Quenouilles de maïs. Les naïades du ruisseau
plantent autour d'elle [la poule d'eau] leurs que-
nouilles de roseau, chargées d'une laine empour-
prée, CHATEAUB. Génie, i, v, 7. || 6° Chez les cordiers,
perche de deux à trois mètres, au bout de laquelle
les fileurs attachent une queue de chanvre, en l'a-
justant sur leur côté, à peu près comme les femmes
font de leur quenouille. || 7°Nom vulgaire de la
massette, typha latifolia, L. || 8° Coquille univalve
du genre fuseau.
— HIST. xiii* s. Jà conperrez [vous le payerez],
se Dex me saut, Se ma conoille ne me faut, Ren.
21830. Cloto, qui la quenouille porte, la Rose, 19968.
Et besche et coloigne et fuse! Leur aporta pour
labourer [travailler], DU CANGE, conucula. ||xive s,
Ledit Guiot print une quelongne de cane, de la-
quelle il la feri plusieurs coups, ID. ib. || xve s.
Hasples, ne fuseaus, ne keneules, FROISS. Le dit dou
florin. Quand il vit venir cet appareil, pensez qu'il
eut bien des estoupes en sa quenouille [fut bien em-
barrassé], LOUIS XI, Nouv. LU. || xvie s. En danger de
porter deux quenouilles et une mitre, peine ordinaire
de ceux qui ont eu deux femmes tout à la fois, YVER,
p. 643. Cher Monsieur, c'estoit le capitaine qui avoit
passé la corde à la quenouille du lict, il tirait d'une
Somme, de quelque costé qu'on se tourne, on n'oit
retentir que reniemens de Dieu, LANOUE, 7. Une
oeuvre, quelgue.belle apparence qu'elle puisse avoir,
si elle "n'est, faite en droite conscience, n'est pas
bonne, ID. 79. Quelques malheurs qui lui survins-
sent, ny ne le veit on jamais plorer, ny.... AMYOT,
Péric. 69. Quelque part qu'il ira, les oeillets et les
roses, Et fust-ce au jour d'hyver, luy naissent sous
les pas, BONS. 744.
— ÉTYM. Quelque, et que.
QUELQUEFOIS (kèl-ke-fol), ad». |j i" De fois à
autre. Accessible, accueillant, honnête, M. le Tel-
lier savait employer son temps, et quelquefois
même le perdre,- pour compatir à des misérables à
qui il ne reste de consolation que de.redire en-
nuyeuseinent. leur misère, FLÉCH. le Tellier. Quel-
quefois il vous plaint, souvent même il vous vante,
RAC. Athal. i, t. Quelquefois honnête et quelque-
fois fripon, REGNARD, Fol. amour, i, B. Le public
est soupçonné quelquefois d'être injuste et ingrat,
VOLT. Lett. Tabareau, octobre 1768. L'avenir du
présent se venge quelquefois, DELILLE, PU. iv.
H 2° Quelquefois que, un certain nombre de fois où.
Je récuse les pendules; elles ne peuvent pas elles-
mêmes être tout à fait justes ; et, quelquefois
qu'elles le seront en marquant qu'un tour de vingt-
quatre heures sera-plus long ou plus court qu'un
autre, on aimera mieux les croire déréglées que de
soupçonner la terre de quelque irrégularité dans
ses révolutions, FONTEN. Mondes, 6e soir.
. — HIST. xvie s. Mais quelquefoys [une fois]
qu'ung grand ours que nourrissoyt son père es-
chappa, et luy venoyt lescher le visaige, il.... RAB.
Pant. il, 4. Saint Pierre dénonce que les fidèles sont
appelez, à ce qu'ils soyent quelquefois [un jour]
participans de la nature divine, CALV. Instit. 806.
— ÉTYM. Quelque, et fois.
QUELQU'UN, UNE(kèl-kun, ku-n'; d'après Chif-
flet, Gramm. p. 231, il était mieux de ne pas pro-
noncer 17), ou pluriel QUELQUES-UNS (kèl-ke-zuu),
QUELQUES-UNES (kèl-ke-zu-n'), s. m. et f. || 1° Un,
une entre plusieurs. Quelqu'une de vos compagnes.
Est-il quelqu'un de vous de si peu de vertu,...
Qu'il puisse regretter César et l'esclavage ? VOLT.
M. de César, ci, 7. || Quelques-uns, quelques-unes,
plusieurs dans un grand nombre Ce qu'en quel-
ques-uns on voit d'attachement N'est qu'un faible
ascendant d'un premier mouvement, CORN. Rodog.
Il, 2. Quelques-uns vous diront, au besoin, Quels
dieux du haut en bas renversent les profanes, ID.
Nicom. m, 2. Avec quel zèle exhortait-il quelques-
uns de ses domestiques à rentrer comme lui dans
le bercail tie Jésus-Christ [quitter le protestan-
tisme] ? FLÉCH. Duc de Mont. || Hé quelqu'un ! holà
quelqu'un ! se dit pour appeler des gens qui sont à
portée de la voix, et particulièrement des serviteurs.
Qui voit-on aujourd'hui, distingué du commun,
Appeler de ses gens, qui ne dise : hé quelqu'un I
EOURSADLT, Mots à la mode, se. 3. || 2" Absolument,
quelqu'un s'emploie pour les deux genres et signi-
fie unep personne. Si j'aimais quelqu'un, je n'aurais
point de plus grand plaisir que de le voir aimé de
'tout le monde, MOL. le Sicil. 7. Quand on a eu
dessein de faire plaisir à quelqu'un, on est aise de
savoir qu'on y a réussi, SÉV. 24 nov. 1676. Quand
ce grand Dieu a choisi quelqu'un pour être l'in-
strument de ses desseins, BOSS. Reine d'Anglet.
Mais à grands pas vers vous je vois quelqu'un mar-
cher, RAC. Esth. m, 4. |1 Le féminin quelqu'une
cependant n'est pas sans exemple. Et j'ai
[Louis XIV représenté en Apollon] mieux aimé la
détruire [la révolte] Que de courir après ûaphné ;
Toutefois il le faut, c'est une loi commune, Qui
veut que tôt ou tard je coure après quelqu'une; Et,
tout dieu que je suis, je m'y vois condamné, BEN-
SERADE, dans RICHELET. || 3° Il se construit quel-
quefois avec l'adjectif démonstratif. À ce plaisant
objet si quelqu'une recule, Cette quelqu'une dissi-
mule, LA FONT. Tabl. Puisqu'il n'observe pas que
c'est être indiscret Que de chasser quelqu'un qui
sait notre secret, Surtout si ce quelqu'un est d'un
sexe qui penche Au plaisir de jaser et d'avoir sa re-
vanche, DESTOUCHES, Phil. marié, i, 4. Quelqu'un,
vous le savez, est eu date avant vous; ce quelqu'un
Tie presse.... i. l. ROUSS. Lett. à la maréch. de
Luxemb. p. 63, dans POUGENS. ||4° Quelqu'un se dit
pour désigner, sans la nommer, une personne dé-
terminée. Quelqu'un qui n'est pas votre époux, Et
pour qui cependant, soit dit sans vous déplaire,
Vous sentez quelque chose et de vif et de doux,
DESHOULIÈRES, lett. à Mlle d'Ussé [fille de Vauban|.
Voilà pourquoi, je gage, À quelqu'un que je sais
l'esprit vint avant l'âge, c. DELAV. Enf. d'Éd. i, 2.
QUE
Il 5° Quelqu'un se dit quelquefois, dans le langage
familier, pour personnage de quelque importance.
Cet air n'est pas tant sot, ce port est peu commun,
Et, la coiffe abattue, on me prend pour quelqu'un,
TH. CORN. l'Amour à la mode, n, 5. Bartholo :
Comment! je vous demande à tous deux s'il est
entré quelqu'un chez Rosine, et vous ne me dites
pas que ce barbier.... — L'Eveillé : Est-ce que c'est
quelqu'un donc, M. Figaro? BEAUMARCH. Èarb. de
Sév. n, 7. Mais ne voyez-vous pas qu'il a l'air de
quelqu'un? COLLIN D'HARLEVILLE , Malice pour ma-
lice, il, m. Avec quinze mille livres de rente on
est toujours quelqu'un, H. MALOT, Tout Parts, Siècle,
7 avril' t807.
— HIST. xve s. Dit alors à quelcung de ses pri-
vez, COMM. I, 3. [| xvic s. En tous siècles il y en a
eu quelcuns, qui par la conduite de nature ont as-
piré en toute leur vie à vertus, CALV. Instit. 208.
Ayons ce but de provenir les scandales, et, s'il y en
a desja quelcun, de l'abolir, ID. ib. 975. Si quel-
qu'un de ces bannis venoit, MONT, I, 46. Quelqu'un
s'en offense : qu'y feroy-je? ID. I, 61. Ils y ont en-
voyé quelqu'un de leur compagnie, H. EST. Confor-
mité, p. 21.
— ÉTYM. Quelque, et un; bourg, quéeun; norm.
queuqu'un.
t QUÉMAND, ANDE (ké-man, man-d'), s. m. et
f. Terme vieilli. Celui, celle qui mendie, qui
gueuse. Plus que pauvre et quémande on voit la
poésie, RÉGNIER, Sot, IV.
— HIST. xive s. Un homme querant et deman-
dant i'aumosne, qui estoit vestuz d'un manteau
tout plain de paleteaulx, comme un coquin ou., cai-
mant, DU CANGE, coquinus. || xve s. Hola, hola,
soupir, on vous oit bien; Vous vous cuidez embler
trop coyement, Contrefaisant ung peu le cayement,
CH. D'ORL. Chans. 36. Il fist semer par cayemans et
par tavernes faulses mençonges de la royne et du
duc d'Orléans, VIRIVILLE, Geste des.nobles, p. <09.
— ÉTYM. Origine inconnue. Le mot est de" trois
syllabes, comme on le voit par le vers de Charles
d'Orléans. Les étymologies, si on en rencontre,
doivent satisfaire à cette condition.
QUÉMANDER (ké-man-dé), v. n. Mendier, solli-
citer clandestinement, aller importuner les gens
dans leurs maisons. || Il se conjugue avec l'auxi-
liaire avoir.
— ÉTYM. Quémand; norm. et picard, caimander.
f QUÉMANDERÏE (ké-man-de-rie), s. f. Habi-
tude de quémander.
QUÉMANDEUR, EUSE (ké-man-deur, deû-z'),
s. m. et f. Celui, celle qui quémande.
tQUENAILLE (ke-nâ-11', Il mouillées), s. f.
Ternie populaire en certaines provinces. Canaille.
Et renfermer dedans cent sortes de quenaille, RÉ-
GNIER , Sal. vi. Les puces et les poux et telle autre
quenaille, ID. t'6. X. |] La petite quenaille, les enfants.
— HIST. XVIe s. Quenaille, COTGRAVE.
— ÉTYM. Ce paraît être une autre prononciation
de canaille. Mais M. Boucherie, d'Angoulême, le
tire du saintongeois quener, vagir.
QU'EN-DIRA-T-ON (kan-di-ra-ton), s. m. Ce qui
peut se dire dans le public au sujet de ceci ou de
cela. Ne nous reprochons rien ; et le qu'en dira-t-
on, S'il est impertinent, traitons-le de chanson,
HAUTEROCHE, Nobles de province, m, 3. La richesse
d'une belle-fille, de quelque réputation qu'elle fût,
parut à M. de Soubise mériter le mépris du qu'en-
dira-t-on, ST-SIM. 2), 261.
— ÉTYM. Que, en, dira, on.
f QUENELLE (ke-nè-1'), s. f. Terme de cuisine.
Boulettes dont on garnit un pâté chaud. Que-
nelles de volaille, d'esturgeon, etc. Ces morceaux
de pâte cuits ont la forme, l'apparence et le goût des
quenelles les plus délicates, GENLIS", Maison rust.
t. il, p. 96, dans POUGENS. || La différence entre bou-
lettes et quenelles est que ce qui se met dans les que-
nelles est toujours passé au tamis, tandis que la bou-
lette se fait avec des choses hachées ou écrasées. ;
— ÉTYM. Origine incertaine. M. Roulin le tire
de l'ail. Knollen, tumeur; anglo-sax. knyll, frapper.
f QUENNON (ke-non), s. m. Bouche à feu de pe-
I tit calibre, du commencement du xive siècle, qui
lance un trait d'arbalète de forte dimension, muni
d'ailettes et-nommé garrot.
— ÉTYM. C'est une autre forme de canon.
t QUÉNOT (ké-no), s. m. Nom vulgaire du pru-
nus mahaleb, arbre de Sainte-Lucie.
QUENOTTE (ke-no-t'),s.f. || 1° Terme très-fami-
lier. Dentdes petits enfants. J'ai songé toute la nuit à
Marotte, Et n'ai pu faire dodo: Maman, qui me croit
mal à ma quenolte, Pour m'apaiser me fait du lolo
COULANGES, Recueil de chansons choisies, 1.1, p. 43,'
QUE
Pans, (698. || Il se dit quelquefois des dents aes
animaux. Belle petite bouefie [d'un ours] ! petites
quenotes jolies! MOL. Pr. d'Élide, 401' intermède,».
Mais donne-lui cuir et poil de Judas, Deux yeux de
chien, gueule à triple quenotte, PIRON, Épigr.
|| 2° Nom marchand d'une coquille univalve-, dite
aussi quenolte sanglante (du genre nérite).
— HIST. XIIIe s.-Parbarat -preïsKSon fromage, Et
tu de lui eus tel gage, Que tu lui estas à tés canes
Quatre de ses plus bêles panes, Ren. i3676. Prendre 16
volt, mes il failli, Et neporquant qatre despennesL'en _
remistrent [restèrent] entre les quennes, ib. 7344.
— ÉTYM. Diminutif, comme on voit par l'histo-
rique, de l'anc. fr. quenne ou cane; de l'isl. kenna,
mâchoire. Dans un texte de (238 cité par du Cange.
un mot quenneya, kenée, signifie un coup sur la
joue. Il faut donc rejeter l'étymologie par le sain-
tongeois quener, vagir.
QUENOUILLE (ke-nou-11', Il mouillées, et non
ke-nou-ye), s. /. || 1° Sorte de petite canne faite le
plus souvent, dans le midi de laFrance, avec _la tige
d'un roseau (arundo donax), et dont une extrémité
est entourée de soie, de chanvre, de lin, de laine,
etc. pour filer. La quenouille était plus souvent
qu'aujourd'hui entre les mains des femmes : de là
on dit en plusieurs occasions lance pour signifier un
homme, et quenouille pour marquer une femme,
DUMARS. Tropes, il, 2. Pline nous apprend que
c'était à la quenouille et au fuseau que les plus
habiles mains filaient les laines propres à la fabri-
cation des étoffes les plus riches, DESMAREST, Instit.
Mém. scienc. J806, 2° sem. p. tsu Une femme est
debout, de beauté ravissante, Pieds nus; et sous ses
doigts un indigent fuseau File, d'une quenouille em-
pruntée au roseau, Du coton ^floconneux la neige
éblouissante, p. LEBRUN, Voy. de Grèce, n, 6. On
connaît cette loi des Ripuaires qui ordonnait d'offrir
à la jeune fille libre qui s'était unie volontairement
à un esclave, une quenouille et une épée; si elle
choisissait la quenouille, elle- restait esclave avec
lui, ou il fallait .qu'elle prit l'épée, et qu'elle le
tuât, NAUDET, Instit. Mém. inscr.et bell. lett.t.vm,
p. 664. || Fig. Avoir des étoupes en sa quenouille,
être embarrassé, avoir des difficultés. || Fig. Cette
maison est tombée en quenouille; une fille en est
devenue héritière. || Le royaume de Francene tombe
pas en quenouille, les femmes ne succèdent point
au trône de France. || Tout l'esprit de cette famille
est tombé en quenouille, les filles de cette famille
ont plus d'esprit que les garçons. ||;2°Soie, chanvre,
lin, laine, dont une quenouille est chargée. Filer
une quenouille. || Fig. Allez. filer votre quenouille,
se dit à une femme qui veut se mêler des affaires
qui regardent les hommes. || 3° Quenouilles de lit,
les colonnes, les piliers qui sont aux quatre coins
de certains lits, Â une ruelle du lit de la duchesse
da Bourgogne était le jeu ; à l'autre, au chevet,
Mme de Maintenon dans un grand fauteuil; à la
quenouille du pied du lit, du même côté, vis-
à-vis de Mme de Maintenon, le roi sur un pliant,
ST-SIM. 97, 25. || Se dit des piliers sur lesquels
s'appuie un dais. || 4° Terme de'jardinage. Nom
donné au poirier qui sort de la pépinière pour faire
une pyramide. || La quenouille est aussi une forme
dont le plus grand diamètre est située vers le mi-
lieu de sa hauteur, tandis qu'à la pyramide la base
doit avoir le plus grand diamètre. || S° Se dit da
plusieurs objets qui ont la forme d'une quenouille.
Quenouilles de maïs. Les naïades du ruisseau
plantent autour d'elle [la poule d'eau] leurs que-
nouilles de roseau, chargées d'une laine empour-
prée, CHATEAUB. Génie, i, v, 7. || 6° Chez les cordiers,
perche de deux à trois mètres, au bout de laquelle
les fileurs attachent une queue de chanvre, en l'a-
justant sur leur côté, à peu près comme les femmes
font de leur quenouille. || 7°Nom vulgaire de la
massette, typha latifolia, L. || 8° Coquille univalve
du genre fuseau.
— HIST. xiii* s. Jà conperrez [vous le payerez],
se Dex me saut, Se ma conoille ne me faut, Ren.
21830. Cloto, qui la quenouille porte, la Rose, 19968.
Et besche et coloigne et fuse! Leur aporta pour
labourer [travailler], DU CANGE, conucula. ||xive s,
Ledit Guiot print une quelongne de cane, de la-
quelle il la feri plusieurs coups, ID. ib. || xve s.
Hasples, ne fuseaus, ne keneules, FROISS. Le dit dou
florin. Quand il vit venir cet appareil, pensez qu'il
eut bien des estoupes en sa quenouille [fut bien em-
barrassé], LOUIS XI, Nouv. LU. || xvie s. En danger de
porter deux quenouilles et une mitre, peine ordinaire
de ceux qui ont eu deux femmes tout à la fois, YVER,
p. 643. Cher Monsieur, c'estoit le capitaine qui avoit
passé la corde à la quenouille du lict, il tirait d'une
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