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sière; Sur leurs" restes sacrés ne portons pas les
mains, A.-DE MUSSET, Poésies nouv. Nuit d'octobre.
—HIST. XIe s. Sur les reliques de s'espée jura, Ch.
de Bol. XLV. || xm« s. Mais or sai bien ke reliques
n'a mie En molt de lieus où li saint sont cuidié,
MJE-TZNER, p. 37. Des saintuaires ne des hautes re-
liques qui i estoient ne covient-il mie parler, VILLEH.
LXXXVII. || xiv" s. Ne passe tant d'oneur les termes,
Que dedans ta chambre t'enfermes Pour homme
qui veingne à ta court.... On dirait: c'est une re-
lique Qu'on ne voit qu'une fois l'année; Pis en vau-
roit ta renommée, MACHAUT, p. H6. J Jehan du
Vivier orfèvre et varlet de chambre du roy, pour
avoir fait et forgié un petit reliquaire d'or pendant
à une chayenne d'or, ouquel a de la vraye croix de
Rodes et de plusieurs autres reliques, pour mettre
et porter au col dudit seigneur, DE LAEORDE, Émaux,
p. 478. Et à ce que Grisilidis n'apportast avecques
soy aucunes reliques de la vile fortune de povreté....
Ménagier, i, 6. |j xve s. Compains, compains, ce ne
poet estre, Que nullement voilés le prestre Qui jà
jour ses reliques blasme, FBOISS. Poésies mss. p. 390,
dans LACUBNE. Et de très grans capitaines comme....
dont je m'en tais; car ce n'est point de mon temps,
combien que j'en ay veu des reliques, COMM. I, 3.
|| xvic s. C'est tout ce que j'ay peu recouvrer de ses
reliques 'fieux livres de La Boétie], MONT, I, 206.
S'il [l'envahissseur] venoit à la perte d'une battaille,
[qu'il n'aurait] aulcun moyen de sauver les reli-
ques de son armée, ID. I, 357.11 se trouverait alors
plus de douze cens gentils-hommes, qui auroyent
moyen, sans solde, de l'accompagner [le roi], qui
sont encores de bonnes reliques de la France ruinée,
et qui feroyent autant de miracles que celles de
S. Mathurin de Larchant, LANOUE, 96. Chascun cha-
pelain loue ses reliques, GÉNIN, Récréât, t. n, p. 236.
Brutus et Cassius, qui, se tuans, avec le temps et
l'occasion perdirent les reliques de la liberté ro-
miane, de laquelle ils estoient prolecteurs, CHARRON,
Sagesse, p. 382, dansLACURNE.
— ÉTYM. Wallon, rilik ; provenç. reliquias; espagn.
et ital. reliquia ; du lat. reliquioe, restes, de relin-
quere, laisser, de re, et linquere, de même radical
que Aire dans Aernsiv, laisser; sansc. rie.
t RELIQUIAIRE (re-li-ki-è-r'), s. m. Nom donné
par dénigrement chez les protestants aux catho-
liques comme adorateurs des reliques. Leur donner
par mépris [à saint Basile, saint Ambroise, etc.] une
manière de nom de secte, en les appelant reli-
quiaires, c'est-à-dire gens qui honorent les reliques,
BOSS. Expos, doctr. cath. 3.
RELIRE (re-li-r'), v. a. Il se conjugue comme lire.
|| i" Lire de nouveau. Non-seulement je lis vos
lettres avec plaisir, ma chère fille, mais je les relis
avec une tendresse qui m'occupe et qui me fait
aimer mes promenades solitaires, SÊV. 683. Quelle
pitié de voir l'orateur eutrepris Relire dans la voûte
un sermon' mal appris ! SANLECQUE, dans RICHELET.
L'Écossais pendant ce temps-là relisait Fingal; le
professeur d'Oxford relisait Homère, et tout le monde
était content, VOLT. Dict. phil. Ane. et mod. Je vous
relis toujours, et je vous aime de même, ID. lelt.
d'Alembert, 4 6 mars 4 776. Le Philosophe sans le
savoir, mon cher ami, n'est pas, à la vérité, une
pièce faite pour être relue, mais bien pour être re-
jouée, ID. Lett. Damilaville, 4" avr. 476G. Je ne
relis point les ouvrages de Sénèque sans m'aperce-
voir que je ne les ai point encore assez lus, DIDER.
Claude et Nér. n, 2. || Absolument. Il [Godeau] disait
que le paradis d'un auteur, c'était de composer; que
son purgatoire, c'était de relire et de retoucher ses
compositions, PELLISSON, Hisl. Acad. iv, Godeau. Je
me'promène et je relis vos lettres avec une extrême
tendresse; je serais bien fâchée de n'aimer point à
relire, SÊV. 45 fév. 1690. A Paris, on ne relit point;
vive la campagne, où le temps est à nous, VOLT. Lelt.
d'Alembert, 20 avr. 4 764. Je suis seul, relisons, c.
DELAV. Louis XI, 1, 3. A mon âge, je ne lis plus, je
relis, Mol de ROYER-COLLARD. || 2° Se relire, v. réfl.
Lire ce qu'on vient d'écrire. Relisez-vous et ponctuez.
— HIST. xnr s. Quant les cartes [lettres] furent
escrites «t saielées [scellées] et rebutes , PH.
MOCSK.ES , mss. p. 264, dans LACURNE, au mot
liules. Les livres lis et les relis, Encerche bien et si
eslis Qu'est vérités ne qu'est contreuve [mensonge],
Distiques de Calon.
RELIURE (re-li-u-r'), s. f. L'ouvrage d'un re-
lieur, la manière dont un livre est relié. Ce qui fut
honorable à Louis XIV, c'est que, de son vivant, on
prononça douze éloges de ce monarque dans douze
villes d'Italie; ils lui furent envoyés par le marquis
Zampieri dans une reliure d'or, VOLT.-Ml. lut. Sur
les panégyrique*. Le savant et pauvre Théodore de
Gaza, qui, ayant dédié à Sixte IV sa traduction du
livre d'Aristote sur les animaux, en reçut pour tout
remerciement le prix de la reliure, que ce pape lui
fit rendre, D'ALEMB. Éloges, Dangeau, note 4. Les
reliures périssent le plus souvent par les coiffes,
LESNÉ, la Reliure, p. 433. Le mot reliure, dans sa vé-
ritable acception, ne doit pas être pris pour ce qui
recouvre un livre.... ce qui la constitue, c'est la
couture et l'endossement, ID. rb. p. 162. || Demi-re-
liure, se dit quand il n'y a que le dos du livre qui
soit couvert de peau, ou, en général, quand les plats
sont d'une matière autre et plus faible que le dos.
— ÉTYM. Relier.
RELOCATION (re-lo-ka-sion), s. f. Acte par le-
quel on loue de nouveau ousous-loue une chose. En
cas de résiliation par la faute du locataire, celui-ci
est tenu de payer le prix du bail pendant le temps
nécessaire à la relocation, sans préjudice des dom-
mages et intérêts qui ont pu résulter de l'abus,
Code Nap. art. 4760. || Quand il s'agit de sous-louer,
on dit plutôt sous-location.
— ÉTYM. Lat. relocare, de re, et locare, louer.
f RELOGER (re-lo-jé), v. a. Rétablir quelqu'un
dans son ancien logement, et, particulièrement, le
remettre en prison. Ce prisonnier s'était évadé,
mais on l'a relogé en prison. || V. n. Être logé de
nouveau. || Se reloger, v. réfl. Se loger de nouveau.
— HIST. xv" s. Monseigneur, comme paravant, se
vint reloger emprès Madame, LODIS XI, Nouv. ix.
I| xvi' s. [Les grues] Hautes au vent, et, dehuchant
les nues, Vont reloger en leurs terres cognues,
RONS. 663. Jusques là tout le malheur du costé des
Moscovites ; mais, après, Tovimak, r'alliant des
forces, prit quelques places et se relogea sur la
frontière, D'AUB. Hisl. 1, 260. Sans que le cours
des ans, la peur, la jalousie Eussent pu dedans moi
reloger la raison, DESPORTES, Diverses amours, xxxn.
f RELOUAGE (re-lou-a-j'),s. m. Terme de pêche.
Temps où le hareng fraye ; ce qui arrive vers la fin
de décembre.
— HIST. xvie s. Relouage, Nouv. coust. génér. 1.1,
p. 893.
RELOUÉ, ÉE (re-lou-é, ée), part, passé de re-
louer I.
4. RELOUER (re-lou-é), v. a. || 1° Prendre ou
donner de nouveau en location. Je lui avais loué ma
maison pour trois ans, mais il tient à y rester, et je
viens de la lui relouer à un prix différent. A l'expira-
tion de mon bail, j'ai reloué l'appartement. |j 2° Sous-
louer. On m'assurait que la Verron était la veuve d'un
agioteur obscur et malaisé de la rue Quincampoix,
qui louait, à la vérité, un corps de logis de 1050 li-
vres, mais qui en relouait une partie, VOLT. Polit,
et lég. Déclarât, sur le procès Morangiès.
— HIST. xvi" s. Et ne pourront lesdits maistres
relouer ou prendre à leur service lesdits compai-
gnons qui seront louez auparavant à d'autres
maistres pour un an, Ordonn. des tireurs etbatteurs
d'or et d'argent, 1686.
t 2. RELOUER (re-lou-é), v. a. Donner de nou-
velles louanges. L'abbé Legendre, qui a écrit jus-
qu'à quatre éloges de M. de Harlay.... qui l'a loué
une première fois en français... qui l'a reloué une
troisième fois en latin.... STE-BEUVE, Nouveaux lun-
dis, t. v, p. 169.
RELU, UE (re-lu, lue), part, passé de relire. Lu
de nouveau. Les pièces relues nous ont convaincus.
f RELUCTANT. ANTE (re-lu-ktan, ktan-l'), adj.
Qui lutte contre, qui résiste (latinisme qui n'est pas
usité). Doué d'un esprit droit plutôt qu'étendu....
fort révérencieux pour le pouvoir, un peu reluctant
contre les nouveautés, M. Gaudin eût offert dans
l'ancien régime le parfait modèle de ces premiers
commis.... BKUGNOT, Mém. t. v, ch. vin, p. 309.
— ÉTYM. Lat. reluctari, de re..., et luctari, lutter.
RELUIRE (re-lui-r'), v. n. Il se conjugue comme
luire, par conséquent il n'a ni prétérit défini ni
imparfait du subjonctif usités; cependant il n'y a
aucune bonne raison pour ne pas employer ces
temps, et pour ne pas dire : Le fanal reluisit toute
la nuit; je n'ai pas vu d'armes qui reluisissent aussi
bien que celles de ce régiment. || 1° Luire en ré-
fléchissant la lumière. Chrispe est comme un en-
fant qui voit un fer reluire; Et qui le veut avoir,
quoiqu'il lui puisse nuire, TRJSTAN, M. de Chrispe,
111, 2. Tout y reluisait d'or et de pierreries, BOSS.
Hist. 11, 4. Il apprit dans ses voyages, que,
dans la Bétique, l'or reluisait de toutes parts;
cela fit qu'il y précipita ses pas, MONTESQ. Lëll.
pers. 442. ||Fig. La reine d'Arménie est due à ses
États, Et j'en vois les chemins ouverts par nos com-
bats; Il est temps qu'en son ciel cet astre aille
reluire, CORN. Nicom. 11, 2. || 2" Fig. Se manifester
avec éclat. Et que tant de beautés qui reluisent
au monde, Sont les ouvrages de ses mains [de
Dieu], MALH. 1, 6. J'étais chez une dame en qui....
Reluit, environné de la divinité, Un esprit aussi
grand que grande est sa beauté, RÉGKIER, Sot. vm.
A voir la sérénité qui reluisait sur ce front auguste
[de Louis XIV], BOSS. Louis de Bourbon. Où a-t-on '
pris que la prière et la récompense ne soient que
pour les jugements humains, et qu'il n'y ait pas en
Dieu une justice dont celle qui reluit en nous ne
soitqu'uneétincelle?Boss.4nne de Gons. Dieu avait
introduit l'homme dans le monde, où, de quelque côté
qu'il tournât les yeux, la sagesse du créateur relui-
sait dans la grandeur, dans la richesse, dans la dis-
position d'un si bel ouvrage, m. i/t'st.n, 4 4. Ce carac-
tère de soumission [aux puissances] reluit tellement
dans toutes leurs apologies [des chrétiens], qu'elle,
inspirent encore aujourd'hui à ceux qui les lisen*
l'amour de l'ordre public, ID. II, 4 2. Joas les tou-
chera par sa noble pudeur, Où semble de son sang
reluire la splendeur, RAC. Aih. i, 2. Je m'embarquai
avec les autres, et l'espérance commença à reluire
au fond de mon coeur, FÉN. Tél. m. || Proverbe. Tout
ce qui reluit n'est pas or, il ne faut pas se fier à l'é-
clat de l'apparence. Encore un coup il le peut pren-
dre, En essayer, et puis le rendre, Si ce qui reluit
n'est pas or, SCARR. Virg. îv. || Il se conjugue avec
i'auxiliaire avoir.
— HIST. xie s. Contre soleil reluisent cil adoub
[armures], Ch. de Roi. cxxxv. Toutli pais en reluist
et esclaire, ib. CLXXXVI. || xu" s. Reis, se tu es
enuinz [oint], curune d'or portant, Ne deiz estre en
orgueil, mais en bien reluisant, Th. le rriart. 30-.
Il XIIIe s. Mais il est droituriers sans doute; Car
bontés reluit en li toute, la Boxe,-4 7390. Et vit lonc
de lui reluire l'or et l'azur des armeures, Chr. de
Uains, p. 69. || xve s. Tout n'est pas or ce qui reluit,
E. DESCH. Poésies mss. f" 65. La cité de Jennes com-
mençait jà à reiuire en prospérité, Bouciq. 11, 4 0.
Il xvr s. Afin que, le commencement du monde es-
tant cognu, l'éternité de Dieu reluise plus claire-
ment, CALV. Instit. 101. L'heur et la béatitude qui
reluit en la vertu, MONT, I, 70. Et si est ce que par-
tout où sa pureté reluict, la nature faict honte à
l'art, ID I, 236. Ciceron, tout aussi tost qu'il s'y fut
mis, reluisit en estime de bien dire par dessus tous
les autres orateurs, AMYOT, Cicér. 6. Tout ainsi que
nous voyons nos yeux reluisans dedans les prunelles
de ceulx de nos prochains.... ID. Comm. ouir, 8.
— ÉTYM. Bourguig. relure; wallon, rilûr; pro-
venç. reluzer, reluzir; espagn. relucir; ital. rilu-
cere; du lat. relucere, de re..., et lucere, luire.
t RELCISANCE (re-lui-zan-s'), f. f. État de ce
qui reluit.
— HIST. xv* s. Et qui premier souloient estre
tremblans en la reluisance de leurs espées, sont ve-
nus estre depiteux de leurs osts, o. CHASTELAIN
Chr. du duc Phil. Proesme. || xvie s. Que laparolf
éternelle de Dieu a esté l'esprit de Christ en Dieu e1
reluisance de son idée, CALV. Instit. 90.
— ÉTYM. Reluisant.
RELUISANT, ANTE (re-lui-zan, zan-f), adj. Qui
reluit. Des armes reluisantes. Le corps tout relui-
sant d'huile, ROLLIN, Hist. anc. OEuv. t. v, p. 435,
dans POUGENS. || Elle a le visage tout reluisant de
rouge, tout reluisant, elle est extrêmement fardée
— HIST. xme s. Ta lainture est moult bien pre-
nanz; Jaunes en suiet reluisanz, Ren. 4 2070. Ele ot
la bouche petitete, Le chief ot blont et reluisant, la
Rose, 855. Il xvi" s. Mais encore luy fut cest hon-
neur plus illustre et plus reluisant par l'affection de
luy gratifier, que les villes montrèrent envers luy à
l'envy les unes des autres, AMYOT, Aie. 4 8.
RELUQUÉ, ÉE (re-lu-ké, kée), part, passé de
reluquer. Reluqué de trop près, il se fâcha.
RELUQUER (re-lu-ké), v. a. || i° Terme fa-
milier. Lorgner curieusement du coin de l'oeil.
M. Cassandre et M. Villebrequin me causent du
chagrin, ils vous reluquent, la Chaste Isabelle, se.
11, dans FR. MICHEL, Argot. || Fig. Désirer la posses-
sion d'une chose. Reluquer un terrain. || 2° Se relu-
quer, v. réfl. Se lorgner l'un l'autre. Rien n'est si
mal poli que des femmes qui se reluquent, le Mauvais
ex. parade de Salle, se. 7, dans FR. MICHEL, Argot
— ÉTYM. Wallon, rilouki, regarder de nouveau-
génev. relucher; picard erluker; de re et dt
luquer (encore usité dans les patois; wallon, loukî:
regarder). Luquer vient du germanique: anc.haut
ail. luogên; anglo-sax. locian; angl. to look; com-
parez le sanscr. lôk, voir, qui n'est qu'une forme
altérée de rue, qui équivaut à lucere.
t RELUTE (re-lu-t'), i. f. Action de relire. S la
relute, GROSLEY, Vie, p. 70 éd. in-8». || Particuilè-.
REL
REL
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sière; Sur leurs" restes sacrés ne portons pas les
mains, A.-DE MUSSET, Poésies nouv. Nuit d'octobre.
—HIST. XIe s. Sur les reliques de s'espée jura, Ch.
de Bol. XLV. || xm« s. Mais or sai bien ke reliques
n'a mie En molt de lieus où li saint sont cuidié,
MJE-TZNER, p. 37. Des saintuaires ne des hautes re-
liques qui i estoient ne covient-il mie parler, VILLEH.
LXXXVII. || xiv" s. Ne passe tant d'oneur les termes,
Que dedans ta chambre t'enfermes Pour homme
qui veingne à ta court.... On dirait: c'est une re-
lique Qu'on ne voit qu'une fois l'année; Pis en vau-
roit ta renommée, MACHAUT, p. H6. J Jehan du
Vivier orfèvre et varlet de chambre du roy, pour
avoir fait et forgié un petit reliquaire d'or pendant
à une chayenne d'or, ouquel a de la vraye croix de
Rodes et de plusieurs autres reliques, pour mettre
et porter au col dudit seigneur, DE LAEORDE, Émaux,
p. 478. Et à ce que Grisilidis n'apportast avecques
soy aucunes reliques de la vile fortune de povreté....
Ménagier, i, 6. |j xve s. Compains, compains, ce ne
poet estre, Que nullement voilés le prestre Qui jà
jour ses reliques blasme, FBOISS. Poésies mss. p. 390,
dans LACUBNE. Et de très grans capitaines comme....
dont je m'en tais; car ce n'est point de mon temps,
combien que j'en ay veu des reliques, COMM. I, 3.
|| xvic s. C'est tout ce que j'ay peu recouvrer de ses
reliques 'fieux livres de La Boétie], MONT, I, 206.
S'il [l'envahissseur] venoit à la perte d'une battaille,
[qu'il n'aurait] aulcun moyen de sauver les reli-
ques de son armée, ID. I, 357.11 se trouverait alors
plus de douze cens gentils-hommes, qui auroyent
moyen, sans solde, de l'accompagner [le roi], qui
sont encores de bonnes reliques de la France ruinée,
et qui feroyent autant de miracles que celles de
S. Mathurin de Larchant, LANOUE, 96. Chascun cha-
pelain loue ses reliques, GÉNIN, Récréât, t. n, p. 236.
Brutus et Cassius, qui, se tuans, avec le temps et
l'occasion perdirent les reliques de la liberté ro-
miane, de laquelle ils estoient prolecteurs, CHARRON,
Sagesse, p. 382, dansLACURNE.
— ÉTYM. Wallon, rilik ; provenç. reliquias; espagn.
et ital. reliquia ; du lat. reliquioe, restes, de relin-
quere, laisser, de re, et linquere, de même radical
que Aire dans Aernsiv, laisser; sansc. rie.
t RELIQUIAIRE (re-li-ki-è-r'), s. m. Nom donné
par dénigrement chez les protestants aux catho-
liques comme adorateurs des reliques. Leur donner
par mépris [à saint Basile, saint Ambroise, etc.] une
manière de nom de secte, en les appelant reli-
quiaires, c'est-à-dire gens qui honorent les reliques,
BOSS. Expos, doctr. cath. 3.
RELIRE (re-li-r'), v. a. Il se conjugue comme lire.
|| i" Lire de nouveau. Non-seulement je lis vos
lettres avec plaisir, ma chère fille, mais je les relis
avec une tendresse qui m'occupe et qui me fait
aimer mes promenades solitaires, SÊV. 683. Quelle
pitié de voir l'orateur eutrepris Relire dans la voûte
un sermon' mal appris ! SANLECQUE, dans RICHELET.
L'Écossais pendant ce temps-là relisait Fingal; le
professeur d'Oxford relisait Homère, et tout le monde
était content, VOLT. Dict. phil. Ane. et mod. Je vous
relis toujours, et je vous aime de même, ID. lelt.
d'Alembert, 4 6 mars 4 776. Le Philosophe sans le
savoir, mon cher ami, n'est pas, à la vérité, une
pièce faite pour être relue, mais bien pour être re-
jouée, ID. Lett. Damilaville, 4" avr. 476G. Je ne
relis point les ouvrages de Sénèque sans m'aperce-
voir que je ne les ai point encore assez lus, DIDER.
Claude et Nér. n, 2. || Absolument. Il [Godeau] disait
que le paradis d'un auteur, c'était de composer; que
son purgatoire, c'était de relire et de retoucher ses
compositions, PELLISSON, Hisl. Acad. iv, Godeau. Je
me'promène et je relis vos lettres avec une extrême
tendresse; je serais bien fâchée de n'aimer point à
relire, SÊV. 45 fév. 1690. A Paris, on ne relit point;
vive la campagne, où le temps est à nous, VOLT. Lelt.
d'Alembert, 20 avr. 4 764. Je suis seul, relisons, c.
DELAV. Louis XI, 1, 3. A mon âge, je ne lis plus, je
relis, Mol de ROYER-COLLARD. || 2° Se relire, v. réfl.
Lire ce qu'on vient d'écrire. Relisez-vous et ponctuez.
— HIST. xnr s. Quant les cartes [lettres] furent
escrites «t saielées [scellées] et rebutes , PH.
MOCSK.ES , mss. p. 264, dans LACURNE, au mot
liules. Les livres lis et les relis, Encerche bien et si
eslis Qu'est vérités ne qu'est contreuve [mensonge],
Distiques de Calon.
RELIURE (re-li-u-r'), s. f. L'ouvrage d'un re-
lieur, la manière dont un livre est relié. Ce qui fut
honorable à Louis XIV, c'est que, de son vivant, on
prononça douze éloges de ce monarque dans douze
villes d'Italie; ils lui furent envoyés par le marquis
Zampieri dans une reliure d'or, VOLT.-Ml. lut. Sur
les panégyrique*. Le savant et pauvre Théodore de
Gaza, qui, ayant dédié à Sixte IV sa traduction du
livre d'Aristote sur les animaux, en reçut pour tout
remerciement le prix de la reliure, que ce pape lui
fit rendre, D'ALEMB. Éloges, Dangeau, note 4. Les
reliures périssent le plus souvent par les coiffes,
LESNÉ, la Reliure, p. 433. Le mot reliure, dans sa vé-
ritable acception, ne doit pas être pris pour ce qui
recouvre un livre.... ce qui la constitue, c'est la
couture et l'endossement, ID. rb. p. 162. || Demi-re-
liure, se dit quand il n'y a que le dos du livre qui
soit couvert de peau, ou, en général, quand les plats
sont d'une matière autre et plus faible que le dos.
— ÉTYM. Relier.
RELOCATION (re-lo-ka-sion), s. f. Acte par le-
quel on loue de nouveau ousous-loue une chose. En
cas de résiliation par la faute du locataire, celui-ci
est tenu de payer le prix du bail pendant le temps
nécessaire à la relocation, sans préjudice des dom-
mages et intérêts qui ont pu résulter de l'abus,
Code Nap. art. 4760. || Quand il s'agit de sous-louer,
on dit plutôt sous-location.
— ÉTYM. Lat. relocare, de re, et locare, louer.
f RELOGER (re-lo-jé), v. a. Rétablir quelqu'un
dans son ancien logement, et, particulièrement, le
remettre en prison. Ce prisonnier s'était évadé,
mais on l'a relogé en prison. || V. n. Être logé de
nouveau. || Se reloger, v. réfl. Se loger de nouveau.
— HIST. xv" s. Monseigneur, comme paravant, se
vint reloger emprès Madame, LODIS XI, Nouv. ix.
I| xvi' s. [Les grues] Hautes au vent, et, dehuchant
les nues, Vont reloger en leurs terres cognues,
RONS. 663. Jusques là tout le malheur du costé des
Moscovites ; mais, après, Tovimak, r'alliant des
forces, prit quelques places et se relogea sur la
frontière, D'AUB. Hisl. 1, 260. Sans que le cours
des ans, la peur, la jalousie Eussent pu dedans moi
reloger la raison, DESPORTES, Diverses amours, xxxn.
f RELOUAGE (re-lou-a-j'),s. m. Terme de pêche.
Temps où le hareng fraye ; ce qui arrive vers la fin
de décembre.
— HIST. xvie s. Relouage, Nouv. coust. génér. 1.1,
p. 893.
RELOUÉ, ÉE (re-lou-é, ée), part, passé de re-
louer I.
4. RELOUER (re-lou-é), v. a. || 1° Prendre ou
donner de nouveau en location. Je lui avais loué ma
maison pour trois ans, mais il tient à y rester, et je
viens de la lui relouer à un prix différent. A l'expira-
tion de mon bail, j'ai reloué l'appartement. |j 2° Sous-
louer. On m'assurait que la Verron était la veuve d'un
agioteur obscur et malaisé de la rue Quincampoix,
qui louait, à la vérité, un corps de logis de 1050 li-
vres, mais qui en relouait une partie, VOLT. Polit,
et lég. Déclarât, sur le procès Morangiès.
— HIST. xvi" s. Et ne pourront lesdits maistres
relouer ou prendre à leur service lesdits compai-
gnons qui seront louez auparavant à d'autres
maistres pour un an, Ordonn. des tireurs etbatteurs
d'or et d'argent, 1686.
t 2. RELOUER (re-lou-é), v. a. Donner de nou-
velles louanges. L'abbé Legendre, qui a écrit jus-
qu'à quatre éloges de M. de Harlay.... qui l'a loué
une première fois en français... qui l'a reloué une
troisième fois en latin.... STE-BEUVE, Nouveaux lun-
dis, t. v, p. 169.
RELU, UE (re-lu, lue), part, passé de relire. Lu
de nouveau. Les pièces relues nous ont convaincus.
f RELUCTANT. ANTE (re-lu-ktan, ktan-l'), adj.
Qui lutte contre, qui résiste (latinisme qui n'est pas
usité). Doué d'un esprit droit plutôt qu'étendu....
fort révérencieux pour le pouvoir, un peu reluctant
contre les nouveautés, M. Gaudin eût offert dans
l'ancien régime le parfait modèle de ces premiers
commis.... BKUGNOT, Mém. t. v, ch. vin, p. 309.
— ÉTYM. Lat. reluctari, de re..., et luctari, lutter.
RELUIRE (re-lui-r'), v. n. Il se conjugue comme
luire, par conséquent il n'a ni prétérit défini ni
imparfait du subjonctif usités; cependant il n'y a
aucune bonne raison pour ne pas employer ces
temps, et pour ne pas dire : Le fanal reluisit toute
la nuit; je n'ai pas vu d'armes qui reluisissent aussi
bien que celles de ce régiment. || 1° Luire en ré-
fléchissant la lumière. Chrispe est comme un en-
fant qui voit un fer reluire; Et qui le veut avoir,
quoiqu'il lui puisse nuire, TRJSTAN, M. de Chrispe,
111, 2. Tout y reluisait d'or et de pierreries, BOSS.
Hist. 11, 4. Il apprit dans ses voyages, que,
dans la Bétique, l'or reluisait de toutes parts;
cela fit qu'il y précipita ses pas, MONTESQ. Lëll.
pers. 442. ||Fig. La reine d'Arménie est due à ses
États, Et j'en vois les chemins ouverts par nos com-
bats; Il est temps qu'en son ciel cet astre aille
reluire, CORN. Nicom. 11, 2. || 2" Fig. Se manifester
avec éclat. Et que tant de beautés qui reluisent
au monde, Sont les ouvrages de ses mains [de
Dieu], MALH. 1, 6. J'étais chez une dame en qui....
Reluit, environné de la divinité, Un esprit aussi
grand que grande est sa beauté, RÉGKIER, Sot. vm.
A voir la sérénité qui reluisait sur ce front auguste
[de Louis XIV], BOSS. Louis de Bourbon. Où a-t-on '
pris que la prière et la récompense ne soient que
pour les jugements humains, et qu'il n'y ait pas en
Dieu une justice dont celle qui reluit en nous ne
soitqu'uneétincelle?Boss.4nne de Gons. Dieu avait
introduit l'homme dans le monde, où, de quelque côté
qu'il tournât les yeux, la sagesse du créateur relui-
sait dans la grandeur, dans la richesse, dans la dis-
position d'un si bel ouvrage, m. i/t'st.n, 4 4. Ce carac-
tère de soumission [aux puissances] reluit tellement
dans toutes leurs apologies [des chrétiens], qu'elle,
inspirent encore aujourd'hui à ceux qui les lisen*
l'amour de l'ordre public, ID. II, 4 2. Joas les tou-
chera par sa noble pudeur, Où semble de son sang
reluire la splendeur, RAC. Aih. i, 2. Je m'embarquai
avec les autres, et l'espérance commença à reluire
au fond de mon coeur, FÉN. Tél. m. || Proverbe. Tout
ce qui reluit n'est pas or, il ne faut pas se fier à l'é-
clat de l'apparence. Encore un coup il le peut pren-
dre, En essayer, et puis le rendre, Si ce qui reluit
n'est pas or, SCARR. Virg. îv. || Il se conjugue avec
i'auxiliaire avoir.
— HIST. xie s. Contre soleil reluisent cil adoub
[armures], Ch. de Roi. cxxxv. Toutli pais en reluist
et esclaire, ib. CLXXXVI. || xu" s. Reis, se tu es
enuinz [oint], curune d'or portant, Ne deiz estre en
orgueil, mais en bien reluisant, Th. le rriart. 30-.
Il XIIIe s. Mais il est droituriers sans doute; Car
bontés reluit en li toute, la Boxe,-4 7390. Et vit lonc
de lui reluire l'or et l'azur des armeures, Chr. de
Uains, p. 69. || xve s. Tout n'est pas or ce qui reluit,
E. DESCH. Poésies mss. f" 65. La cité de Jennes com-
mençait jà à reiuire en prospérité, Bouciq. 11, 4 0.
Il xvr s. Afin que, le commencement du monde es-
tant cognu, l'éternité de Dieu reluise plus claire-
ment, CALV. Instit. 101. L'heur et la béatitude qui
reluit en la vertu, MONT, I, 70. Et si est ce que par-
tout où sa pureté reluict, la nature faict honte à
l'art, ID I, 236. Ciceron, tout aussi tost qu'il s'y fut
mis, reluisit en estime de bien dire par dessus tous
les autres orateurs, AMYOT, Cicér. 6. Tout ainsi que
nous voyons nos yeux reluisans dedans les prunelles
de ceulx de nos prochains.... ID. Comm. ouir, 8.
— ÉTYM. Bourguig. relure; wallon, rilûr; pro-
venç. reluzer, reluzir; espagn. relucir; ital. rilu-
cere; du lat. relucere, de re..., et lucere, luire.
t RELCISANCE (re-lui-zan-s'), f. f. État de ce
qui reluit.
— HIST. xv* s. Et qui premier souloient estre
tremblans en la reluisance de leurs espées, sont ve-
nus estre depiteux de leurs osts, o. CHASTELAIN
Chr. du duc Phil. Proesme. || xvie s. Que laparolf
éternelle de Dieu a esté l'esprit de Christ en Dieu e1
reluisance de son idée, CALV. Instit. 90.
— ÉTYM. Reluisant.
RELUISANT, ANTE (re-lui-zan, zan-f), adj. Qui
reluit. Des armes reluisantes. Le corps tout relui-
sant d'huile, ROLLIN, Hist. anc. OEuv. t. v, p. 435,
dans POUGENS. || Elle a le visage tout reluisant de
rouge, tout reluisant, elle est extrêmement fardée
— HIST. xme s. Ta lainture est moult bien pre-
nanz; Jaunes en suiet reluisanz, Ren. 4 2070. Ele ot
la bouche petitete, Le chief ot blont et reluisant, la
Rose, 855. Il xvi" s. Mais encore luy fut cest hon-
neur plus illustre et plus reluisant par l'affection de
luy gratifier, que les villes montrèrent envers luy à
l'envy les unes des autres, AMYOT, Aie. 4 8.
RELUQUÉ, ÉE (re-lu-ké, kée), part, passé de
reluquer. Reluqué de trop près, il se fâcha.
RELUQUER (re-lu-ké), v. a. || i° Terme fa-
milier. Lorgner curieusement du coin de l'oeil.
M. Cassandre et M. Villebrequin me causent du
chagrin, ils vous reluquent, la Chaste Isabelle, se.
11, dans FR. MICHEL, Argot. || Fig. Désirer la posses-
sion d'une chose. Reluquer un terrain. || 2° Se relu-
quer, v. réfl. Se lorgner l'un l'autre. Rien n'est si
mal poli que des femmes qui se reluquent, le Mauvais
ex. parade de Salle, se. 7, dans FR. MICHEL, Argot
— ÉTYM. Wallon, rilouki, regarder de nouveau-
génev. relucher; picard erluker; de re et dt
luquer (encore usité dans les patois; wallon, loukî:
regarder). Luquer vient du germanique: anc.haut
ail. luogên; anglo-sax. locian; angl. to look; com-
parez le sanscr. lôk, voir, qui n'est qu'une forme
altérée de rue, qui équivaut à lucere.
t RELUTE (re-lu-t'), i. f. Action de relire. S la
relute, GROSLEY, Vie, p. 70 éd. in-8». || Particuilè-.
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