Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
RÉ^:
RED
RED
153
cette marmite avec du tripoli. || 2° Terme rural.
Donner un troisième labour à la vigne.
— HIST. xvr s.Celui qui prend à faire vigne à par-
tie... s'il n'a rebiné avant vendange, il doit recurer
incontinent après vendange, Coust.gênér.t. i.p. 884.
— ÉTYM. 7îe...f .et écurer; wallon, rihuré.
t RÉCURRENCE (ré-ku-rran-s'), s. f. Terme d'a-
natomie. État de ce qui est récurrent. La récurrence
des nerfs laryngés inférieurs.
f RÉCURRENT, ENTE (ré-ku-rran, rran-t'), adj.
|| 1° Terme d'anatomie. Qui remonte vers son ori-
gine. Artères récurrentes, nom donné à plusieurs
artères de l'avant-bras et à une artère de la jambe,
ainsi dites parce qu'elles semblent remonter par
l'origine du tronc qui leur a donné naissance.
|| Nerfs récurrents, nerfs inférieurs du larynx.
|j 2° Terme de physiologie. Sensibilité récurrente,
sensibilité observée sur les racines antérieures des
nerfs rachidiens; si l'on coupe une de ces racines,
le bout coupé correspondant à la moelle épinière est
insensible, tandis que celui qui correspond à la pé-
riphérie du corps, ne communiquant plus avec
l'encéphale, est sensible. || 3° Terme d'algèbre. Série
récurrente, toute série dans laquelle chaque terme
est formé avec un certain nombre de termes qui
le précèdent combinés d'après une même loi. Ce
même ouvrage renfermait des réflexions sur les
séries récurrentes, dont, peu d'années après, il
[Daniel Bernoulli] donna le premier une théorie
générale, CONDORCET, Daniel Bernoulli. \\ 4° Vers
récurrent, voy, RÉTROGRADE.
— HIST. xvi" s. Il faut relever les clavicules bien
haut, pour mieux demonstrer les nerfs recurrens,
PARÉ, II, 6.
— ÉTYM. Lat. recurrentem, de recurrere, courir
en arrière (voy. RECOURIR).
fRÉCURSOÏRE (ré-kur-soi-r'), adj. Terme de
palais. Qui donne un recours. Je ne veux pas courir
les chances d'une action récursoire contre moi, dans
le cas où vous ne pourriez pas payer, ROUHER,
Moniteur, 4 2 avril 186", p. 443, 2e col.
— ÉTYM. Lat. recursus (voy. RECOURS).
t RÉCURVIFOLIÉ, ÉE (ré-kur-vi-fo-li-é, ée), adj.
Terme de botanique. Qui a les feuilles recourbées
de dedans en dehors.
— ÉTYM. Lat. recurvus, et folium, feuille.
i RÉCURVIROSTRE (ré-kur - vi - ro - str'), adj.
Terme de zoologie. Qui a le bec recourbé de bas
en haut.
— ÉTYM. Lat. recurvus, recourbé, et ?-ostrum,bec.
RÉCUSAHLE (ré-ku-za-bl"), adj. || 1° Qui peut
être récusé. Témoin récusable. Le récit précédent
suffit Pour montrer que le peuple est juge récusa-
ble, LA FONT. Fabl. vni, 26. |) 2° À qui on est dis-
pensé d'ajouter foi. Et peut-être quelqu'un m'en
tiendrait récusable, CORN. D. S.anche, i, 4. Il est
vrai que je suis un peu récusable, et que je passe
pour être bien indulgent sur ces intérêts, VOLT.
Lett. Mme du Dejfant, 24 nov. 1774. || Il se dit aussi
des choses. Autorité récusable. Que les jugements
du public... soient donc, si l'on veut, infaillibles;
mais distinguons-les de son goût, qui paraît récusa-
ble, VAUVEN. Du goût.
— HIST. xvi" s. Pour tous les autres qui ont
escript, ils sont recusables, comme s'estants moustrez
parties, D'AUB. Hist. Préf. 5.
t RECUSANT, ANTE (ré-ku-zan, zan-t'),s. m. et
f. Celui, celle qui récuse un juge, un juré, un té-
moin, un arbi*-e, etc. || Il s'est dit aussi, dans les
querelles de religion, de ceux qui rejettent les prin-
cipes établis.
RÉCUSATION (ré-ku-za-sion ; en vers, de cinq
syllabes), s. f. Action de récuser. On donna pour
commissaires à M. Arnauld ses ennemis déclarés,
et l'on n'eut égard ni à ses récusations ni à ses dé-
fenses; on lui refusa même de venir en personne
dire ses raisons, RAC. Hist.-Port-Royal. Le grand
nombre de récusations que l'on peut faire en An-
gleterre, MONTESQ. Esp. xi, 4 8. L'accusé et le pro-
cureur général pourront exercer un nombre égal de
récusations, Code d'instr. crim. art. 404.
— ÉTYM. Provenç. récusation; espagn. recusa-
cion; ital. recusasione; du lat. recusationem, de
rccusare, récuser.
RÉCUSÉ, ÉE (ré-ku-zé, zée), part, possède récu-
ser. Un juré récusé par l'accusé.
RÉCUSER (ré-ku-zé), v.a. || l°Refuserunjuge,un
juré, qu'on soupçonne de partialité. Que dites-vous de
cette modération [de Pussort, qui avait été très-
violent contre Fouquet]? c'est à cause qu'il est
oncle de M. de Colbert, et qu'il a été récusé qu'il a
voulu en user si honnêtement, SÉV. il déc. 4 664.
11 faut même que, dans les grandes accusations, le
criminel, concurremment avec la loi, se choisisse
des j iges. ou du moins qu'il en puisse récuser un
si grand nombre que ceux qui restent soient censés
être de son choix, MONTESQ. Esp. xi, 6. Le duc de
Venise, Jean, ayant assassiné un évêque, est accusé
devant Charles, et ne le récuse pas pour juge, VOLT.
Ann. Emp. Charletnagne, 8U2. L'accusé première-
ment ou son conseil, et le procureur général récu-
seront tels" jurés qu'ils.jugeront à propos, Code
d'instruction crim. art. 399. || 2° Il se dit aussi d'un
témoin, d'un expert contre lequel on allègue quelque
reproche. Récuser un, expert. Dandin : Pourquoi les
récuser [des témoins]? — L'intimé : Monsieur, ils
sontdu Maine, RAC. Plaid, nr; 3. || Fig. Vos services,
mes yeux, le trouble de votre âme, L'exil que mon
hymen vous devait imposer, Sont-ce là des témoins,
seigneur, à récuser? CORN. Pulch. v, 3. || 3° II se
dit pareillement de toute personne dont on rejette
l'autorité, le témoignage. Des. philosophes ne doi-
vent pas récuser Bayle, VOLT. Phil. ignor. 24.
|| 4" Il se dit de même, en parlant d'un témoignage,
d'une autorité. Madame, ils.ne vous croiront pas;
Ils sauront récuser l'injuste stratagème D'un témoin
irrité qui s'accuse lui-même, RAC. Brit. m, 3. En
croirai-je la prévention et la flatterie, qui publient
hardiment votre mérite? elles me sont suspectes,
je les récuse, LA BRUY. IX. Elle cherchait à se trom-
per elle-même, et à récuser le témoignage de ses
yeux, J. J. ROUSS. Uél. vi, 11. [| 5° Se récuser, v.
rifl. Déclarer que l'on n'est pas compétent pour
juger une cause, trancher une question. M. de la
Salle, ce M. de la Salle, conseiller à la cour de
Toulouse, qui était si persuadé de l'innocence des
Calas, et qui les a fait rouer en se récusant, est-il à
Paris? VOLT. le». d'Argenlal, 40 janv. 4763.
— HIST. xm" s. Et dura la bataille une nuit et
deux jorz sans reuser, et toz jorz fu'li rois en mi la
bataille, Merlin, f° 70, recto. || xive s. Sans ce qu'il y
eust nul qui recusast, BERCHEURE, f" 07, verso. Il
fuient et récusent ou heent [haïssent] deshonneur ou
damage, ORESME, Thèse de MEUNIER. || xvie s. Lesloix
des Grecz saiges et vertueuses, De deshonneur les
jeunes accusoient, Quand au travail ou douleur re-
cusoient, MAROT, VI, 250. Cela fut cause de faire
récuser Caton à juge, avant qu'il donnast sa sen-
tence, AMÏOT, Pomp. 80.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. rccusar; ital. ricu-
sare : du lat. rccusare, de re, en arrière, et cusare,
pousser, fréquentatif de cudere, battre, frapper.
RÉDACTEUR (ré-da-kteur), s. m. || 1° Celui qui
rédige. Le rédacteur d'un procès-verbal, d'un jour-
nal. Si le rédacteur de ce roman avait eu la moin-
dre étincelle d'esprit, VOLT. Phil. Ex. milord Bo-
lingbr. 32. || Au féminin (qui n'est pas donné par
l'Académie). La rédactrice de ce feuilleton. || 2° Ré-
dacteur se dit, dans certaines administrations,
d'employés qui sont particulièrement chargés de la
rédaction des rapports, des réponses. || 3° Terme de
chemin de fer. Nom des ouvriers emballeurs char-
gés de mettre les suscriptions aux colis.
— REM. Rédacteur est un néologisme du
xv!iic siècle; il ne se trouve dans le Dictionnaire de
l'Académie qu'à partir de l'édition de 1702.
— IËTYM. Lat. redaclum, supin de redigere,
rédiger (voy. RÉDIGER).
RÉDACTION (ré-da-ksion ; en vers, de quatre
syllabes), s. f. || 1° Compilation de plusieurs choses
dans un ordre qu'on leur donne entre elles. La ré-
daction de la Coutume de Paris. || 2° Action de ré-
diger. La rédaction d'une loi. De toutes les choses
humaines, je n'en connais qu'une où le despotisme
soit non-seulement bon, mais nécessaire : c'est la
rédaction ; et ces mots comité et rédaction hurlent
d'effroi de se voir accouplés, MIRABEAU-, Collection,
t. H, p. 32. Damoville avait été chargé de la ré-
daction d'un journal, GENLIS, Veill. du chût.
t. m, p. 85, dans POUGENS. |] Chose rédigée. Corri-
gez cette rédaction qui est incorrecte. || 3° Ensem-
ble des rédacteurs d'un journal. || Salle où.s'assem-
blent les rédacteurs. Aller à la rédaction.
— ÉTYM. Voy. RÉDACTEUR. On trouve un verbe
redacler, dans le Cousl. gén. t. i, p. 341.
REDAN (re-dan), s. m. || 1" Retranchement sim-
ple composé de deux faces qui se coupent en for-
mant un angle saillant. Les deux tranchées ont des
places d'armes fréquentes et des communications
par des lignes et des redans parallèles à la place,
PELLISSON, Lett. hist. t. m, p. 7. Ils vous étourdis-
sent de flancs, de redans, de ravclins, de fausses
braies, de courtines et de chemins couverts, LA
BRUY. XII. || Ligne à redans, retranchement à inter-
valles ou continu composé de redans, ou de redans
et de lignes droites. || Batterie à redans, batterie
dont la crête intérieure est brisée de manière à
former des angles saillants et des angles rentrants.
|| 2" Ressauts que l'on fait de distance en distance,
en construisant un mur sur un terrain en pente,
pour conserver le niveau. || 3° Par analogie, il se
dit de la disposition d'un terrain, de montagnes en
redans. Je lui faisais observer les redans des mon-
tagnes dont les angles correspondants et parallèles
forment dans l'espace qui les sépare un lit digne
du fleuve qui le remplit, J. J. ROUSS. Hél. iv, 4 7.
A" chaque redan du rocher croissaient des touffes de
chênes nains, des buis et des lauriers-roses, CHA-
TEAUBR. Itin. part. 3. || 4° Gradin d'un banc d'ar-
doise en exploitation. || 5" Terme de marine. Se dit
des entailles faites en sens opposés, dans deux piè-
ces qu'on veut rendre solidaires l'une de l'autre.
— HIST. xvi» s. Redent, COTGRAVE.
— ÉTYM. L'orthographe redent donne aussitôt
l'étymologie : re, et dent, ouvrage à dents. Pellis-
son écrivait aussi redent.
f REDANSER (re-dan-sé), v. a. Danser de nou-
veau. Et comme on le voulait jbliger à redanser le
ballet, D'ABLANC. Lucien, De la danse.
t REDARDER (re-dar-dé), ». a. Darder de nouveau.
— HIST. xvic s. Redarder, COTGRAVE.
RÉDARGUÉ, ÉE (ré-dar-gu-é, ée), part, passé
de rédarguer. Rédargué par ses supérieurs.
RÉDARGUER (ré-dar-gu-é), je rédarguais, nous
rédarguions, vous redarguiez; que je rédargué,
que nous rédarguions, que vous redarguiez, v. a.
Terme vieilli. Blâmer, reprendre.
— HIST. xiv" s. Et après il en sont redargués et
repris, ORESME, Eth. 4 25. ||xv"s. Tu qui deffen-
doies jadis, Comme docteur, de femme prendre,
Par escripture et par tes dis Monstrant les périls
d'y descerdre, Te voy celé doleur emprendre En
redarguant la parole, E. DESCH. Poésies ms. f°46l.
|| xvi" s. Nous ne pouvons pas tellement prétendre
ignorance, que nostre propre conscience ne nous
redargue tant de paresse que d'ingratitude, CALV.
Instit. 26. Tant y a que, Michel Servet dès lors
commençant à semer de ses erreurs, Calvin ne re-
fusa pas de conférer avec lui pour essayer de le
réduire, ou bien pour le convaincre et rédarguer
par la parole de Dieu, BÊZE, Fie de Calvin, p. 22.
— ÉTYM. Prov. redarguire ; espagn. redarguir ;
ital. redarguire; du lat. redarguere, de red ou re,
et arguere (voy. ARGUER).
REDDITION (rè-ddi-sion ; en vers, de quatre syl-
labes)^, f. [| l'Action de rendre. || 2° Action de ren-
dre une place à ceux qui l/assiégent. Hiermatin arriva
la nouvelle de la prise de Saint-Guilain, ou, pour
mieux dire, de la reddition, PELLISSON, 'jctt. hist.
t: m, p. 300. Ils envoyèrent des député; f^ur traiter,
avec Philippe, de la reddition de leur ville, ROLLIN,
Hist. anc. OEuv. t.vm, p. 206. || 3° Reddition de
compte, action de. présenter un compte pour qu'il
soit examiné. || Il se dit aussi pour rendre compte,
exposer. Votre lettre est une confession, ou du
moins une reddition de compte à son directeur,
MAiNTEKONjteM. à Mme de la Viefville, 4 "mai 4 707.
— HIST. xv" s. Es redditions d'iceulx comptes,
DO CANGE, referendarius. ||xvi" s. Eh la reddition
des comptes de ceste charge là, AMYOT, Péricl. 43.
Accusé de trahison pour la reddition du fort de Pyle,
m. Cor. 4 9.
— ÉTYM. Lat. redditionem, de reddere, rendre
(voy. RENDRE).
t REDÉBATTRE (re-dé-ba-tr'), v.a. Débattre de
nouveau.
— HIST. xvi" s. Redebatre, COTGRAVJ;.
fREDÉBUTER (re-dé-bu-té), v. n. Débuter de
nouveau. On a fait redébuter cette actrice àl'Odéon.
t REDÉCHAUSSER (ré-dé-chô-sé), v. a. Déchaus-
ser de nouveau.
— HIST. xvi" s. Qu'au bout d'autres deux ans, les
arbrisseaux, redeschaussés, soient couppés de leur
mère et comme sevrés, o. .DE SERRES, 673.
t REDÉCORER (re-dé-ko-ré), v. a. Décorer de
nouveau.
— HIST. XVIe s. Redecorer, COTGRAVE.
t REDÉDIER (re-dé-di-é), v. a. Dédier de nou-
veau. || Redédier une église, la rebénir après une
profanation.
— HIST. xvi" s. Rededier, COTGRAVE.
REDÉFAIRE (re-dé-fê-r'), v. a. Il se conjugue
comme faire. Défaire de nouveau. Refaire et redé-
faire un ouvrage.
— HIST. xvie s. Ce qui est a esté, et cela qui doit
■festre. De ce qui est passé doit recevoir son estre :
Le fait sera desfait et puis sera refait. Et puis estant
refait se verra redesfait, RONS, SU.
— ÉTYM. Re..., et défaire; wallon, ridfé.
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cette marmite avec du tripoli. || 2° Terme rural.
Donner un troisième labour à la vigne.
— HIST. xvr s.Celui qui prend à faire vigne à par-
tie... s'il n'a rebiné avant vendange, il doit recurer
incontinent après vendange, Coust.gênér.t. i.p. 884.
— ÉTYM. 7îe...f .et écurer; wallon, rihuré.
t RÉCURRENCE (ré-ku-rran-s'), s. f. Terme d'a-
natomie. État de ce qui est récurrent. La récurrence
des nerfs laryngés inférieurs.
f RÉCURRENT, ENTE (ré-ku-rran, rran-t'), adj.
|| 1° Terme d'anatomie. Qui remonte vers son ori-
gine. Artères récurrentes, nom donné à plusieurs
artères de l'avant-bras et à une artère de la jambe,
ainsi dites parce qu'elles semblent remonter par
l'origine du tronc qui leur a donné naissance.
|| Nerfs récurrents, nerfs inférieurs du larynx.
|j 2° Terme de physiologie. Sensibilité récurrente,
sensibilité observée sur les racines antérieures des
nerfs rachidiens; si l'on coupe une de ces racines,
le bout coupé correspondant à la moelle épinière est
insensible, tandis que celui qui correspond à la pé-
riphérie du corps, ne communiquant plus avec
l'encéphale, est sensible. || 3° Terme d'algèbre. Série
récurrente, toute série dans laquelle chaque terme
est formé avec un certain nombre de termes qui
le précèdent combinés d'après une même loi. Ce
même ouvrage renfermait des réflexions sur les
séries récurrentes, dont, peu d'années après, il
[Daniel Bernoulli] donna le premier une théorie
générale, CONDORCET, Daniel Bernoulli. \\ 4° Vers
récurrent, voy, RÉTROGRADE.
— HIST. xvi" s. Il faut relever les clavicules bien
haut, pour mieux demonstrer les nerfs recurrens,
PARÉ, II, 6.
— ÉTYM. Lat. recurrentem, de recurrere, courir
en arrière (voy. RECOURIR).
fRÉCURSOÏRE (ré-kur-soi-r'), adj. Terme de
palais. Qui donne un recours. Je ne veux pas courir
les chances d'une action récursoire contre moi, dans
le cas où vous ne pourriez pas payer, ROUHER,
Moniteur, 4 2 avril 186", p. 443, 2e col.
— ÉTYM. Lat. recursus (voy. RECOURS).
t RÉCURVIFOLIÉ, ÉE (ré-kur-vi-fo-li-é, ée), adj.
Terme de botanique. Qui a les feuilles recourbées
de dedans en dehors.
— ÉTYM. Lat. recurvus, et folium, feuille.
i RÉCURVIROSTRE (ré-kur - vi - ro - str'), adj.
Terme de zoologie. Qui a le bec recourbé de bas
en haut.
— ÉTYM. Lat. recurvus, recourbé, et ?-ostrum,bec.
RÉCUSAHLE (ré-ku-za-bl"), adj. || 1° Qui peut
être récusé. Témoin récusable. Le récit précédent
suffit Pour montrer que le peuple est juge récusa-
ble, LA FONT. Fabl. vni, 26. |) 2° À qui on est dis-
pensé d'ajouter foi. Et peut-être quelqu'un m'en
tiendrait récusable, CORN. D. S.anche, i, 4. Il est
vrai que je suis un peu récusable, et que je passe
pour être bien indulgent sur ces intérêts, VOLT.
Lett. Mme du Dejfant, 24 nov. 1774. || Il se dit aussi
des choses. Autorité récusable. Que les jugements
du public... soient donc, si l'on veut, infaillibles;
mais distinguons-les de son goût, qui paraît récusa-
ble, VAUVEN. Du goût.
— HIST. xvi" s. Pour tous les autres qui ont
escript, ils sont recusables, comme s'estants moustrez
parties, D'AUB. Hist. Préf. 5.
t RECUSANT, ANTE (ré-ku-zan, zan-t'),s. m. et
f. Celui, celle qui récuse un juge, un juré, un té-
moin, un arbi*-e, etc. || Il s'est dit aussi, dans les
querelles de religion, de ceux qui rejettent les prin-
cipes établis.
RÉCUSATION (ré-ku-za-sion ; en vers, de cinq
syllabes), s. f. Action de récuser. On donna pour
commissaires à M. Arnauld ses ennemis déclarés,
et l'on n'eut égard ni à ses récusations ni à ses dé-
fenses; on lui refusa même de venir en personne
dire ses raisons, RAC. Hist.-Port-Royal. Le grand
nombre de récusations que l'on peut faire en An-
gleterre, MONTESQ. Esp. xi, 4 8. L'accusé et le pro-
cureur général pourront exercer un nombre égal de
récusations, Code d'instr. crim. art. 404.
— ÉTYM. Provenç. récusation; espagn. recusa-
cion; ital. recusasione; du lat. recusationem, de
rccusare, récuser.
RÉCUSÉ, ÉE (ré-ku-zé, zée), part, possède récu-
ser. Un juré récusé par l'accusé.
RÉCUSER (ré-ku-zé), v.a. || l°Refuserunjuge,un
juré, qu'on soupçonne de partialité. Que dites-vous de
cette modération [de Pussort, qui avait été très-
violent contre Fouquet]? c'est à cause qu'il est
oncle de M. de Colbert, et qu'il a été récusé qu'il a
voulu en user si honnêtement, SÉV. il déc. 4 664.
11 faut même que, dans les grandes accusations, le
criminel, concurremment avec la loi, se choisisse
des j iges. ou du moins qu'il en puisse récuser un
si grand nombre que ceux qui restent soient censés
être de son choix, MONTESQ. Esp. xi, 6. Le duc de
Venise, Jean, ayant assassiné un évêque, est accusé
devant Charles, et ne le récuse pas pour juge, VOLT.
Ann. Emp. Charletnagne, 8U2. L'accusé première-
ment ou son conseil, et le procureur général récu-
seront tels" jurés qu'ils.jugeront à propos, Code
d'instruction crim. art. 399. || 2° Il se dit aussi d'un
témoin, d'un expert contre lequel on allègue quelque
reproche. Récuser un, expert. Dandin : Pourquoi les
récuser [des témoins]? — L'intimé : Monsieur, ils
sontdu Maine, RAC. Plaid, nr; 3. || Fig. Vos services,
mes yeux, le trouble de votre âme, L'exil que mon
hymen vous devait imposer, Sont-ce là des témoins,
seigneur, à récuser? CORN. Pulch. v, 3. || 3° II se
dit pareillement de toute personne dont on rejette
l'autorité, le témoignage. Des. philosophes ne doi-
vent pas récuser Bayle, VOLT. Phil. ignor. 24.
|| 4" Il se dit de même, en parlant d'un témoignage,
d'une autorité. Madame, ils.ne vous croiront pas;
Ils sauront récuser l'injuste stratagème D'un témoin
irrité qui s'accuse lui-même, RAC. Brit. m, 3. En
croirai-je la prévention et la flatterie, qui publient
hardiment votre mérite? elles me sont suspectes,
je les récuse, LA BRUY. IX. Elle cherchait à se trom-
per elle-même, et à récuser le témoignage de ses
yeux, J. J. ROUSS. Uél. vi, 11. [| 5° Se récuser, v.
rifl. Déclarer que l'on n'est pas compétent pour
juger une cause, trancher une question. M. de la
Salle, ce M. de la Salle, conseiller à la cour de
Toulouse, qui était si persuadé de l'innocence des
Calas, et qui les a fait rouer en se récusant, est-il à
Paris? VOLT. le». d'Argenlal, 40 janv. 4763.
— HIST. xm" s. Et dura la bataille une nuit et
deux jorz sans reuser, et toz jorz fu'li rois en mi la
bataille, Merlin, f° 70, recto. || xive s. Sans ce qu'il y
eust nul qui recusast, BERCHEURE, f" 07, verso. Il
fuient et récusent ou heent [haïssent] deshonneur ou
damage, ORESME, Thèse de MEUNIER. || xvie s. Lesloix
des Grecz saiges et vertueuses, De deshonneur les
jeunes accusoient, Quand au travail ou douleur re-
cusoient, MAROT, VI, 250. Cela fut cause de faire
récuser Caton à juge, avant qu'il donnast sa sen-
tence, AMÏOT, Pomp. 80.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. rccusar; ital. ricu-
sare : du lat. rccusare, de re, en arrière, et cusare,
pousser, fréquentatif de cudere, battre, frapper.
RÉDACTEUR (ré-da-kteur), s. m. || 1° Celui qui
rédige. Le rédacteur d'un procès-verbal, d'un jour-
nal. Si le rédacteur de ce roman avait eu la moin-
dre étincelle d'esprit, VOLT. Phil. Ex. milord Bo-
lingbr. 32. || Au féminin (qui n'est pas donné par
l'Académie). La rédactrice de ce feuilleton. || 2° Ré-
dacteur se dit, dans certaines administrations,
d'employés qui sont particulièrement chargés de la
rédaction des rapports, des réponses. || 3° Terme de
chemin de fer. Nom des ouvriers emballeurs char-
gés de mettre les suscriptions aux colis.
— REM. Rédacteur est un néologisme du
xv!iic siècle; il ne se trouve dans le Dictionnaire de
l'Académie qu'à partir de l'édition de 1702.
— IËTYM. Lat. redaclum, supin de redigere,
rédiger (voy. RÉDIGER).
RÉDACTION (ré-da-ksion ; en vers, de quatre
syllabes), s. f. || 1° Compilation de plusieurs choses
dans un ordre qu'on leur donne entre elles. La ré-
daction de la Coutume de Paris. || 2° Action de ré-
diger. La rédaction d'une loi. De toutes les choses
humaines, je n'en connais qu'une où le despotisme
soit non-seulement bon, mais nécessaire : c'est la
rédaction ; et ces mots comité et rédaction hurlent
d'effroi de se voir accouplés, MIRABEAU-, Collection,
t. H, p. 32. Damoville avait été chargé de la ré-
daction d'un journal, GENLIS, Veill. du chût.
t. m, p. 85, dans POUGENS. |] Chose rédigée. Corri-
gez cette rédaction qui est incorrecte. || 3° Ensem-
ble des rédacteurs d'un journal. || Salle où.s'assem-
blent les rédacteurs. Aller à la rédaction.
— ÉTYM. Voy. RÉDACTEUR. On trouve un verbe
redacler, dans le Cousl. gén. t. i, p. 341.
REDAN (re-dan), s. m. || 1" Retranchement sim-
ple composé de deux faces qui se coupent en for-
mant un angle saillant. Les deux tranchées ont des
places d'armes fréquentes et des communications
par des lignes et des redans parallèles à la place,
PELLISSON, Lett. hist. t. m, p. 7. Ils vous étourdis-
sent de flancs, de redans, de ravclins, de fausses
braies, de courtines et de chemins couverts, LA
BRUY. XII. || Ligne à redans, retranchement à inter-
valles ou continu composé de redans, ou de redans
et de lignes droites. || Batterie à redans, batterie
dont la crête intérieure est brisée de manière à
former des angles saillants et des angles rentrants.
|| 2" Ressauts que l'on fait de distance en distance,
en construisant un mur sur un terrain en pente,
pour conserver le niveau. || 3° Par analogie, il se
dit de la disposition d'un terrain, de montagnes en
redans. Je lui faisais observer les redans des mon-
tagnes dont les angles correspondants et parallèles
forment dans l'espace qui les sépare un lit digne
du fleuve qui le remplit, J. J. ROUSS. Hél. iv, 4 7.
A" chaque redan du rocher croissaient des touffes de
chênes nains, des buis et des lauriers-roses, CHA-
TEAUBR. Itin. part. 3. || 4° Gradin d'un banc d'ar-
doise en exploitation. || 5" Terme de marine. Se dit
des entailles faites en sens opposés, dans deux piè-
ces qu'on veut rendre solidaires l'une de l'autre.
— HIST. xvi» s. Redent, COTGRAVE.
— ÉTYM. L'orthographe redent donne aussitôt
l'étymologie : re, et dent, ouvrage à dents. Pellis-
son écrivait aussi redent.
f REDANSER (re-dan-sé), v. a. Danser de nou-
veau. Et comme on le voulait jbliger à redanser le
ballet, D'ABLANC. Lucien, De la danse.
t REDARDER (re-dar-dé), ». a. Darder de nouveau.
— HIST. xvic s. Redarder, COTGRAVE.
RÉDARGUÉ, ÉE (ré-dar-gu-é, ée), part, passé
de rédarguer. Rédargué par ses supérieurs.
RÉDARGUER (ré-dar-gu-é), je rédarguais, nous
rédarguions, vous redarguiez; que je rédargué,
que nous rédarguions, que vous redarguiez, v. a.
Terme vieilli. Blâmer, reprendre.
— HIST. xiv" s. Et après il en sont redargués et
repris, ORESME, Eth. 4 25. ||xv"s. Tu qui deffen-
doies jadis, Comme docteur, de femme prendre,
Par escripture et par tes dis Monstrant les périls
d'y descerdre, Te voy celé doleur emprendre En
redarguant la parole, E. DESCH. Poésies ms. f°46l.
|| xvi" s. Nous ne pouvons pas tellement prétendre
ignorance, que nostre propre conscience ne nous
redargue tant de paresse que d'ingratitude, CALV.
Instit. 26. Tant y a que, Michel Servet dès lors
commençant à semer de ses erreurs, Calvin ne re-
fusa pas de conférer avec lui pour essayer de le
réduire, ou bien pour le convaincre et rédarguer
par la parole de Dieu, BÊZE, Fie de Calvin, p. 22.
— ÉTYM. Prov. redarguire ; espagn. redarguir ;
ital. redarguire; du lat. redarguere, de red ou re,
et arguere (voy. ARGUER).
REDDITION (rè-ddi-sion ; en vers, de quatre syl-
labes)^, f. [| l'Action de rendre. || 2° Action de ren-
dre une place à ceux qui l/assiégent. Hiermatin arriva
la nouvelle de la prise de Saint-Guilain, ou, pour
mieux dire, de la reddition, PELLISSON, 'jctt. hist.
t: m, p. 300. Ils envoyèrent des député; f^ur traiter,
avec Philippe, de la reddition de leur ville, ROLLIN,
Hist. anc. OEuv. t.vm, p. 206. || 3° Reddition de
compte, action de. présenter un compte pour qu'il
soit examiné. || Il se dit aussi pour rendre compte,
exposer. Votre lettre est une confession, ou du
moins une reddition de compte à son directeur,
MAiNTEKONjteM. à Mme de la Viefville, 4 "mai 4 707.
— HIST. xv" s. Es redditions d'iceulx comptes,
DO CANGE, referendarius. ||xvi" s. Eh la reddition
des comptes de ceste charge là, AMYOT, Péricl. 43.
Accusé de trahison pour la reddition du fort de Pyle,
m. Cor. 4 9.
— ÉTYM. Lat. redditionem, de reddere, rendre
(voy. RENDRE).
t REDÉBATTRE (re-dé-ba-tr'), v.a. Débattre de
nouveau.
— HIST. xvi" s. Redebatre, COTGRAVJ;.
fREDÉBUTER (re-dé-bu-té), v. n. Débuter de
nouveau. On a fait redébuter cette actrice àl'Odéon.
t REDÉCHAUSSER (ré-dé-chô-sé), v. a. Déchaus-
ser de nouveau.
— HIST. xvi" s. Qu'au bout d'autres deux ans, les
arbrisseaux, redeschaussés, soient couppés de leur
mère et comme sevrés, o. .DE SERRES, 673.
t REDÉCORER (re-dé-ko-ré), v. a. Décorer de
nouveau.
— HIST. XVIe s. Redecorer, COTGRAVE.
t REDÉDIER (re-dé-di-é), v. a. Dédier de nou-
veau. || Redédier une église, la rebénir après une
profanation.
— HIST. xvi" s. Rededier, COTGRAVE.
REDÉFAIRE (re-dé-fê-r'), v. a. Il se conjugue
comme faire. Défaire de nouveau. Refaire et redé-
faire un ouvrage.
— HIST. xvie s. Ce qui est a esté, et cela qui doit
■festre. De ce qui est passé doit recevoir son estre :
Le fait sera desfait et puis sera refait. Et puis estant
refait se verra redesfait, RONS, SU.
— ÉTYM. Re..., et défaire; wallon, ridfé.
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