REC
\ RECRÊPER (re-krê-pé), v. a.. Crêper de nou-
veau. Cheveux recrêpés.
— HIST. xme s. Sus ce flueve, que ge ne mente,
Zephirus nule fois ne vente, Ne ne li recrespit [sou-
lève] ses undes, Qui moult sunt laides et porfondes,
la Rose, 6059. || xvie s. Fay luy premier [d'abord]
les cheveux ondelez, Serrez, retors, recrespez, an-
nelez, RONS. M 9.
— ÉTYM. Re..., et crêper.
RECRÉPI, IE (re-kré-pi, pie), part, passé de re-
crépir. Mur recrépi. ||Fig. et familièrement. Sa fa-
deur naturelle [de Dangeau], entée sur la bassesse
du courtisan etrecrépie del'orgueil du seigneur pos-
tiche, fit un composé que combla la grande maîtrise
de l'ordre de Saint-Lazare, ST-SIM. 39, 4 98. Tou-
jours refaite, étagée et recrépie de siècle en siècle
par des métaphysiciens irlandais ou espagnols, elle
[la scolastique] se soutint à peu près jusqu'à la dé-
couverte du nouveau monde, RAYNAL, Hist. phil.
XIX, (3.
t RECRÉPIMENT (re-kré-pi-man), s. m. Syno-
nyme de recrépissage. Les réparations à faire aux
âlres, contre-coeurs, chambranles et tablettes de
cheminées, au recrépiment du bas des murailles
des appartements et autres lieux d'habitation, à la
hauteur d'un mètre, CodeNap. art. 1763.
RECRÉPIR (re-kré-pir), ». a. || 1° Crépir de nou-
veau. Reorépir une muraille. ||Fig. [Vous dites à
chaqje génération] : Recrépis le vieux mur écroulé
sur ta race, LAMART. Harm. iv, 4 3. || 2° Par extension.
Recrépir un visage, en cacher les rides à l'aide du
fard. Une pommade du Pérou qui rend le teint uni
comme un miroir, et recrépit les trous de la petite
vérole, DANCODRT, l'Opér. Barry,prol. se. 4. || 3° Fig.
Donner à un ouvrage de littérature un remanie-
ment qui en masque quelques défauts comme fait
le recrépissage d'ut mur. Ce qu'il y a de plaisant,
c'est qu'en recrépissant ce vieux genre subalterne
[Arlequin et Scaramouche], l'auteur prétend avoir
ressuscité le bon comique de Molière, LAHARPE, Cor-
respond, t. m, p. 489. Lemierre.... a voulu recré-
pir un Térée qui était tombé, ID. il. t. v, p. 351.
|| Recrépir une vieille histoire, un conte, les rajeunir,
leur donner une forme nouvelle. ||4° Fig. Recrépir
quelqu'un, lui donner quelque fortune, quelque
lustre. Saint-Hérem avait été grand louvetier, et
avait vendu à Heudicourt pour le recrépir, ST-SIM.
97, 25. |.| 5° Fig. Masquer, cacher. La dissimulation
farde les amitiés nouvelles, et recrépit les vieilles
haines, DUFRÉNY, Double veuvage, m, 2.
— ÊTYM. Re.,., et crépir.
t RECRÉPISSAGE (re-kré-pi-sa-j'), s. m. Action de
recrépir.
t RECREDSER (re-kreû-zé), v. a. Creuser de nou-
veau. || Creuser plus avant.
— HIST. xvi" s. Recreuser, COTGRAVE.
t RECRIER (re-kri-é), v. n. Il se conjugue
comme crier. Crier une seconde fois.
— ÉTYM. Re...., et crier.
RÉCRIER (SE) (ré-kri-é), v. réfl. Il se conjugue
comme crier. || 1° Faire une exclamation sur quelque
chose qui surprend, qui frappe, qui plaît. Le galant
se récrie Comme la dame était jeune et jolie, LA
FONT. Confia. J'enrage de voir de ces gens.... qui,
dans une comédie, se récrieront aux méchants en-
droits, et ne branleront pas à ceux qui sont bons,
MOL. Critique, 6. On ne vous demande pas.... de
vous récrier : c'est un chef-d'oeuvre de l'esprit, LA
BRUT. i. X peine ouvrait-il la bouche, que tout le
monde se récriait pour admirer ce qu'il allait dire,
FÉN. Tél. xiv. Tous les vieillards qui" avaient connu
Pisistrate se récriaient sur la ressemblance [de Pé-
riclèsaveclui], p. L. couR,£eM.u, 328. || Absolument.
Aimez qu'on vous conseille et non pas qu'on vous
loue; Un flatteur aussitôt cherche à se récrier;
Chaque vers qu'il entend le fait extasier, BOIL. Art
p. i. Pour sa figure, il n'y avait pas de quoi se
récrier, HAMILT. Gramm. 6. || Avec ellipse du pro-
nom personnel. Ce palais, ces meubles, ces jardins,
ces belles eaux vous enchantent, et vous font ré-
crier d'une première vue sur une maison si déli-
cieuse, LA BRUY. vi. |l 2° Réclamer, protester contre
quelque chose. ...Il a tort en effet, Et vous vous êtes
là justement récriée, MOL. F. sav.v, i. Ceux qui se
récriaient contre un scandale si public, HAMILT.
Gramm. 4 4. ||3° Terme de chasse. Redoubler de
voix, en parlant des chiens relançant l'animal qui
les avait mis en faute. Les chiens se récrient.
— ÉTYM. Re..., et écrier.
t RÉCRIMEVATEUR, TRICE (ré-kri-mi-na-teur,
tn-s'), adj, Qui récrimine. Quelques-uns d'entre
eux [enfeimés dans les maisons de santé], caractè-
res récriminaleurs et acrimonieux, pour lesquels la
REC
plainte est un besoin de nature, SHIN, Rapport au
Sénat, Ilonit. univ. 3 juill. 4 867, p. 857, 3* col.
RÉCRIMINATION (ré-kri-mi-na-sion ; en vers,
de six syllabes), s. f. Reproche qu'on oppose à un
autre reproche II était malaisé de lui répondre [à
Luther, contre Zwingle] ; aussi ne lui répondit-on
à Zurich que par une mauvaise récrimination, BOSS.
Var. 2. Il me suffit de remarquer qu'une récrimi-
nation n'est pas une apologie, DUCLOS, OEUV. t. in,
p. 4.1) Terme de rhétorique. Figure par laquelle on
rétorque une accusation. .
— ÉTYM. Récriminer.
RÉCRIMINAT01RE (ré-kri-mi-na-toi-r'), adj. Qui
contient une récrimination. Plainte récriminatoire.
RÉCRIMINER (ré-kri-mi-né), v. n. Répondre à
des accusations par d'autres accusations. Récriminer
contre quelqu'un. Récriminer n'est pas se justifier;
mais celui qui, pour toute défense, ne sait que ré-
criminer à faux, a bien l'air d'être seul coupable,
j. s. RODSS. Lett. à Varch. de Par. || Il se conjugue
avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. xvi" s. Il sembleroit que je vous voulsisse
souspeçonner.... et récriminer de ne croire pas....
MONT, IV, 2)7.
— ÉTYM. Lat. re, et ertmtnart, accuser, de cri-
men (voy. CRIME).
RÉCRIRE (ré-kri-r'), v. a. Il se conjugue comme
écrire. [| i"Écrire de nouveau ce qui est déjà écrit.
Pour moi, s'il fallait, quand je vous ai écrit, récrire
une aussi grande lettre, je vous l'ai déjà dit, je
m'enfuirais, sâv. 637. || 2° Rédiger de nouveau. Ce
morceau n'est pas bien écrit ; il faudra le récrire.
La pièce est certainement réparée à neuf, et récrite
d'un bout à l'autre, GRIMM, Correspond, t. i, p. 4 33,
dans POUGENS. || 8° 7. n. Écrire une nouvelle lettre.
Vous lui avez écrit; il faut récrire. Le duc, n'étant
pas satisfait, récrivit fortement à ce sujet, DUCLOS,
OEuv. t. n, p. 411. || Faire réponse par lettre. 11 m'a
écrit, il faut que je lui récrive. Je les ai écrites [les
lettres à Racine], la plupart avec la même rapidité
que je vous écris celle-ci, et sans savoir souvent où
j'allais ; M. Racine me récrivait de même, et il fau-
drait aussi ravoir les siennes, BOIL. Lett. àBrossette,
xxvi. || Fig. Il ne sait à qui en récrire, se dit d'un
homme embarrassé dans ses affaires.
— HIST. xiir s. Li reis lor rescrit que s'il eussent
bien entendu la meniere de la prière, qu'il ne se fus-
sent jà mervillié.... Livre dejostice, p. 47. || xve s. De
ces nouvelles fut le roi anglois joyeux, et rescripvit
au dit marquis que.... FROISS. I, I, 76. Si luy en res-
cripvit le roy par plusieurs fois, COMM. V, 4 7.
— ÉTYM. Lat. rescribere, de re, et scribere, écrire.
RÉCRIT, ITE (ré-kri, kri-t'), part, passé de ré-
crire. Une page récrite.
fRECRORILLER (SE) (re-kro-bi-llé, Il mouillées),
v. réfl. Se retirer, se contracter, en parlant du par-
chemin, du papier, etc. Les feuilles se recrobillent
par la chaleur. || Fig. Regimber, résister. Le maré-
chal de Noailles, le plus valet de tous les hommes,
ne laissa pas de se recrobiller, ST-SIM. 4 96,14 9.
— HIST. xin" s. Recorbillées et croçues Avoit les
mains icele ymage, la Rose, 4 86.
— ÉTYM. Recrobiller ou recor&i'Ker a probable-
ment pour radical courbe, avec re.
t RECROISÈR (re-kroi-zé), v. a. || 1° Croiser de
nouveau. || Fig. Recroiser ses pattes, cesser d'agir.
Je pleure que les pattes de Monsieur de Carcas-
sonne soient recroisées : eh 1 mon cher beau sei-
gneur, encore un petit effort, ne les recroisez pas
sitôt, achevez votre ouvrage [il s'agit d'une aile qu'il
avait promis de bâtir au château de Grignan], SÉV.
4 7 juill. 4689. |j 2° Fig. Faire un nouveau croisement
entre des espèces, des races. Les métis actuels [dans
l'Amérique du Sud], incessamment recroisés avec la
souche supérieure, s'éloignent de plus en plus de
leurs caractères mixtes originels, PERIER, Êém. de
la soc. d'anthrop. t. n, p. 344. || 3° Se recroiser,
v. réfl. Se couper de nouveau par intersection. Ils
[les rayons] se croisent, puis se recroisent de re-
chef, DESC. Dioptr. vm.
f RECROISETÉ, ÉË (re-kroi-ze-té, tée), adj.
Terme de blason. Se dit d'une croix dont chaque
branche est terminée par une autre petite croix.
— HIST. xve s. Le premier jour vint le conte Hos-
tindon en très bel estât, qui aussi fist mettre sa
bannière semée de croisettes d'or recroisetées aux
longs pieds, X de Saintré, 64.
— ÉTYM. Re...., eteroisette. -J>
RECROÎTRE (re-kroi-tr'), v. n. Il se conjugue
comme croître. Croître, pousser de nouveau. L'herbe
coupée recroit plus drue. || Devenir plus grand de
nouveau. Cassini remarqua que la durée des éclipses
d'un même satellite [de Jupiter] était variable ; elle
REC
1525
décroissait pendant trois années, et mettait trois
autres années à redevenir la plus longue, puis dé-
croissait et recroissait dans l'autre demi-révolution
de Jupiter, BAILLY, Hist. aslr. mod. t. u, p. 332.
|| Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir quand on
veut exprimer l'acte : L'herbe a recru ; avec étr*
quand on veut marquer l'état : L'herbe est recrue.
— HIST. xuie s. Le diluve qui noia-Fors Noé, qui
eschapa, Dont par lui s'aresona, Recrut et reco-
mença Li mondes des lors en cha, Hist. lia. de la
France, t. xxin, p. 669. L'endemam se recrurent
d'une route [troupe] de serjans à cheval, VILLEH.
CXLI. H xve s. Tout se destruit, comment puet il re-
croistre ? Vray pape n'est n'empereur en l'église,
E. EESCH. Poésiesmss. f° 326. || xvie s. Et souventes-
fois on n'avance rien à couperTongle [dans l'onyxis] ;
car, recroissant, il fait le semblable mal, PARÉ, XV, 34
— ÉTYM. Re..., et croître.
RECROQUEVILLÉ,ÉE(re-kro-ke-vi-llê,llée),part.
passé de recroqueviller. Papier tout recroquevillé.
RECROQUEVILLER (re-kro-Ke-vi-Ué, Il mouillées,
ei non re-kro-ke-vi-yé), v. réfl. Il se dit du par-
chemin ou du cuir ou substances analogues qui se
retirent quand on les approche du feu, ou des feuilles.
qui se dessèchent par l'effet du soleil. Le caout-
chouc, exposé à un feu violent, se ramollit, se fond,
se boursoufle, exhale une odeur fétide, se recro-
queville comme quelques matières animales, FOUR-
CROY, Conn. chim. t. vin, p. 40.
— HIST. xvie s. Rëcroquebillé, COTGRAVE.
— ÉTYM. Mot défiguré de recoquiller, dit Scheler
en y faisant entrer l'idée de croc, chose recourbée,
repliée. On trouve aussi recroquiller. i
t RÉCROUIR (ré-krouir), v. a. Se dit des métaux
qu'on a fait recuire. Les parties [de l'acier] qui ont
été les plus récrouies et qui sont par conséquent
devenues les plus dures, BUFF. Min. t. iv, p. 4 96.
— ÉTYM. Re..., et écrouir.
4. RECRU, UE (re-kru, krue), adj. Excédé de fa-
tigue. Il n'est plus courtisan de la cour si recru,
Pour faire l'entendu,-qu'il n'ait.... RËGNIER, Sat.
x. Des troupes recrues et harassées, PERROT, Tac.
296. Il y aura de la différence entre les esprits d'un
animal qui aura sa vigueur entière et ceux d'un
animal déjà épuisé et recru, BOSS. Connaiss. v, 43.
Le voilà chasseur s'il tirait bien : il revient de nuit
mouillé et recru sans avoir tué, LA BRUY. VU. Elle
se plaint qu'elle est lasse et recrue de fatigue, ID. XI.
— HIST. xir s. Et s'il vous fait requerre chevage
ne treù" [tribut], Ne soiomes pour ce maté ne recréa,
Sax. xxvin. || xine s. Quant il furent el tertre amont,
Li chien sont las, recreû sont, Ren. 4 258. ||xves.
Mieux vaut que nous nous défendions de bonne
volonté, que, en fuyant comme lasches et recreus,
nous soyons pris et déconfits, FROISS. I, I, 327.
|| xvie s. La fortune.... comme si elle en eust esté
recreue [de faveurs faites], PASQUIER, Lett. vu
40. On voyoit les autres incontinent recreuz et
rompuz du travail, ou bien amolliz et énervez de
délices, et luy au contraire invincible de l'un et
de l'autre, AMYOT, Caton, 4 o. Les reithres par ces
deux furieuses charges avoient fort harassé et quasi
recru leurs chevaulx, CARL. VIII, 36. Jamais Fran-
çois ne furent veus recreus de bien faire, COTGRAVE.
— ÉTYM. Recreu, part, de l'anc. verbe recroire,
bas-latin recredere se, (de re, et credere, croire,
confier), se remettre, se rendre, et par conséquent
être rendu, las de corps, faible de courage ; compa-
rez àTieqopeijw, proprement dire non, et, par suite,
être rebuté, harassé. Provenç. recresut, ital. recre-
duto. L'ancienne langue avait aussi le part, pré-
sent recréant, qui s'est conservé dans le picard ;
ercrant, las. Ce terme énergique avait aussi son
substantif, recreantise.
f 2. RECRU (re-kru), s. m. Terme d'eaux et forêts.
Ce qui a poussé de nouveau dans une forêt après
la coupe sombre. Défendre un taillis contre la dent
dévastatrice des bestiaux, qui dévorent le bourgeon
et anéantissent le recru, FORFAIT, Instit. Mém.
scienc. t. v, p. 3 4 7. Pour ne pas briser le recru, qui,
dans les bois d'arbres résineux, est extrêmement
abondant, m. ib. p. 312.
— ÉTYM. Re..., et cru 4.
RECRÛ, UE (re-krû, krue), part, passé de re-
croître. Les arbres recrus.
t RÈCRUCIFIER (re-kru-si-fi-é), v. a. Crucifier
de nouveau. Le maire de Veretz a battu le curé, et,
en le battant lui a dit.... que sa messe ne va.ait
rien, que, chaque fois qu'il la disait, il commettait
un sacrilège et recrucifiait Jésus-Christ, p. L. COUR.
Gaz. du vill. n° 4.
— ÉTYM. Re..., et crucifier; lat. recrucifigere.
t RECRUDESCENCE (re-kru-dè-ssan-s'J, s. f.
\ RECRÊPER (re-krê-pé), v. a.. Crêper de nou-
veau. Cheveux recrêpés.
— HIST. xme s. Sus ce flueve, que ge ne mente,
Zephirus nule fois ne vente, Ne ne li recrespit [sou-
lève] ses undes, Qui moult sunt laides et porfondes,
la Rose, 6059. || xvie s. Fay luy premier [d'abord]
les cheveux ondelez, Serrez, retors, recrespez, an-
nelez, RONS. M 9.
— ÉTYM. Re..., et crêper.
RECRÉPI, IE (re-kré-pi, pie), part, passé de re-
crépir. Mur recrépi. ||Fig. et familièrement. Sa fa-
deur naturelle [de Dangeau], entée sur la bassesse
du courtisan etrecrépie del'orgueil du seigneur pos-
tiche, fit un composé que combla la grande maîtrise
de l'ordre de Saint-Lazare, ST-SIM. 39, 4 98. Tou-
jours refaite, étagée et recrépie de siècle en siècle
par des métaphysiciens irlandais ou espagnols, elle
[la scolastique] se soutint à peu près jusqu'à la dé-
couverte du nouveau monde, RAYNAL, Hist. phil.
XIX, (3.
t RECRÉPIMENT (re-kré-pi-man), s. m. Syno-
nyme de recrépissage. Les réparations à faire aux
âlres, contre-coeurs, chambranles et tablettes de
cheminées, au recrépiment du bas des murailles
des appartements et autres lieux d'habitation, à la
hauteur d'un mètre, CodeNap. art. 1763.
RECRÉPIR (re-kré-pir), ». a. || 1° Crépir de nou-
veau. Reorépir une muraille. ||Fig. [Vous dites à
chaqje génération] : Recrépis le vieux mur écroulé
sur ta race, LAMART. Harm. iv, 4 3. || 2° Par extension.
Recrépir un visage, en cacher les rides à l'aide du
fard. Une pommade du Pérou qui rend le teint uni
comme un miroir, et recrépit les trous de la petite
vérole, DANCODRT, l'Opér. Barry,prol. se. 4. || 3° Fig.
Donner à un ouvrage de littérature un remanie-
ment qui en masque quelques défauts comme fait
le recrépissage d'ut mur. Ce qu'il y a de plaisant,
c'est qu'en recrépissant ce vieux genre subalterne
[Arlequin et Scaramouche], l'auteur prétend avoir
ressuscité le bon comique de Molière, LAHARPE, Cor-
respond, t. m, p. 489. Lemierre.... a voulu recré-
pir un Térée qui était tombé, ID. il. t. v, p. 351.
|| Recrépir une vieille histoire, un conte, les rajeunir,
leur donner une forme nouvelle. ||4° Fig. Recrépir
quelqu'un, lui donner quelque fortune, quelque
lustre. Saint-Hérem avait été grand louvetier, et
avait vendu à Heudicourt pour le recrépir, ST-SIM.
97, 25. |.| 5° Fig. Masquer, cacher. La dissimulation
farde les amitiés nouvelles, et recrépit les vieilles
haines, DUFRÉNY, Double veuvage, m, 2.
— ÊTYM. Re.,., et crépir.
t RECRÉPISSAGE (re-kré-pi-sa-j'), s. m. Action de
recrépir.
t RECREDSER (re-kreû-zé), v. a. Creuser de nou-
veau. || Creuser plus avant.
— HIST. xvi" s. Recreuser, COTGRAVE.
t RECRIER (re-kri-é), v. n. Il se conjugue
comme crier. Crier une seconde fois.
— ÉTYM. Re...., et crier.
RÉCRIER (SE) (ré-kri-é), v. réfl. Il se conjugue
comme crier. || 1° Faire une exclamation sur quelque
chose qui surprend, qui frappe, qui plaît. Le galant
se récrie Comme la dame était jeune et jolie, LA
FONT. Confia. J'enrage de voir de ces gens.... qui,
dans une comédie, se récrieront aux méchants en-
droits, et ne branleront pas à ceux qui sont bons,
MOL. Critique, 6. On ne vous demande pas.... de
vous récrier : c'est un chef-d'oeuvre de l'esprit, LA
BRUT. i. X peine ouvrait-il la bouche, que tout le
monde se récriait pour admirer ce qu'il allait dire,
FÉN. Tél. xiv. Tous les vieillards qui" avaient connu
Pisistrate se récriaient sur la ressemblance [de Pé-
riclèsaveclui], p. L. couR,£eM.u, 328. || Absolument.
Aimez qu'on vous conseille et non pas qu'on vous
loue; Un flatteur aussitôt cherche à se récrier;
Chaque vers qu'il entend le fait extasier, BOIL. Art
p. i. Pour sa figure, il n'y avait pas de quoi se
récrier, HAMILT. Gramm. 6. || Avec ellipse du pro-
nom personnel. Ce palais, ces meubles, ces jardins,
ces belles eaux vous enchantent, et vous font ré-
crier d'une première vue sur une maison si déli-
cieuse, LA BRUY. vi. |l 2° Réclamer, protester contre
quelque chose. ...Il a tort en effet, Et vous vous êtes
là justement récriée, MOL. F. sav.v, i. Ceux qui se
récriaient contre un scandale si public, HAMILT.
Gramm. 4 4. ||3° Terme de chasse. Redoubler de
voix, en parlant des chiens relançant l'animal qui
les avait mis en faute. Les chiens se récrient.
— ÉTYM. Re..., et écrier.
t RÉCRIMEVATEUR, TRICE (ré-kri-mi-na-teur,
tn-s'), adj, Qui récrimine. Quelques-uns d'entre
eux [enfeimés dans les maisons de santé], caractè-
res récriminaleurs et acrimonieux, pour lesquels la
REC
plainte est un besoin de nature, SHIN, Rapport au
Sénat, Ilonit. univ. 3 juill. 4 867, p. 857, 3* col.
RÉCRIMINATION (ré-kri-mi-na-sion ; en vers,
de six syllabes), s. f. Reproche qu'on oppose à un
autre reproche II était malaisé de lui répondre [à
Luther, contre Zwingle] ; aussi ne lui répondit-on
à Zurich que par une mauvaise récrimination, BOSS.
Var. 2. Il me suffit de remarquer qu'une récrimi-
nation n'est pas une apologie, DUCLOS, OEUV. t. in,
p. 4.1) Terme de rhétorique. Figure par laquelle on
rétorque une accusation. .
— ÉTYM. Récriminer.
RÉCRIMINAT01RE (ré-kri-mi-na-toi-r'), adj. Qui
contient une récrimination. Plainte récriminatoire.
RÉCRIMINER (ré-kri-mi-né), v. n. Répondre à
des accusations par d'autres accusations. Récriminer
contre quelqu'un. Récriminer n'est pas se justifier;
mais celui qui, pour toute défense, ne sait que ré-
criminer à faux, a bien l'air d'être seul coupable,
j. s. RODSS. Lett. à Varch. de Par. || Il se conjugue
avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. xvi" s. Il sembleroit que je vous voulsisse
souspeçonner.... et récriminer de ne croire pas....
MONT, IV, 2)7.
— ÉTYM. Lat. re, et ertmtnart, accuser, de cri-
men (voy. CRIME).
RÉCRIRE (ré-kri-r'), v. a. Il se conjugue comme
écrire. [| i"Écrire de nouveau ce qui est déjà écrit.
Pour moi, s'il fallait, quand je vous ai écrit, récrire
une aussi grande lettre, je vous l'ai déjà dit, je
m'enfuirais, sâv. 637. || 2° Rédiger de nouveau. Ce
morceau n'est pas bien écrit ; il faudra le récrire.
La pièce est certainement réparée à neuf, et récrite
d'un bout à l'autre, GRIMM, Correspond, t. i, p. 4 33,
dans POUGENS. || 8° 7. n. Écrire une nouvelle lettre.
Vous lui avez écrit; il faut récrire. Le duc, n'étant
pas satisfait, récrivit fortement à ce sujet, DUCLOS,
OEuv. t. n, p. 411. || Faire réponse par lettre. 11 m'a
écrit, il faut que je lui récrive. Je les ai écrites [les
lettres à Racine], la plupart avec la même rapidité
que je vous écris celle-ci, et sans savoir souvent où
j'allais ; M. Racine me récrivait de même, et il fau-
drait aussi ravoir les siennes, BOIL. Lett. àBrossette,
xxvi. || Fig. Il ne sait à qui en récrire, se dit d'un
homme embarrassé dans ses affaires.
— HIST. xiir s. Li reis lor rescrit que s'il eussent
bien entendu la meniere de la prière, qu'il ne se fus-
sent jà mervillié.... Livre dejostice, p. 47. || xve s. De
ces nouvelles fut le roi anglois joyeux, et rescripvit
au dit marquis que.... FROISS. I, I, 76. Si luy en res-
cripvit le roy par plusieurs fois, COMM. V, 4 7.
— ÉTYM. Lat. rescribere, de re, et scribere, écrire.
RÉCRIT, ITE (ré-kri, kri-t'), part, passé de ré-
crire. Une page récrite.
fRECRORILLER (SE) (re-kro-bi-llé, Il mouillées),
v. réfl. Se retirer, se contracter, en parlant du par-
chemin, du papier, etc. Les feuilles se recrobillent
par la chaleur. || Fig. Regimber, résister. Le maré-
chal de Noailles, le plus valet de tous les hommes,
ne laissa pas de se recrobiller, ST-SIM. 4 96,14 9.
— HIST. xin" s. Recorbillées et croçues Avoit les
mains icele ymage, la Rose, 4 86.
— ÉTYM. Recrobiller ou recor&i'Ker a probable-
ment pour radical courbe, avec re.
t RECROISÈR (re-kroi-zé), v. a. || 1° Croiser de
nouveau. || Fig. Recroiser ses pattes, cesser d'agir.
Je pleure que les pattes de Monsieur de Carcas-
sonne soient recroisées : eh 1 mon cher beau sei-
gneur, encore un petit effort, ne les recroisez pas
sitôt, achevez votre ouvrage [il s'agit d'une aile qu'il
avait promis de bâtir au château de Grignan], SÉV.
4 7 juill. 4689. |j 2° Fig. Faire un nouveau croisement
entre des espèces, des races. Les métis actuels [dans
l'Amérique du Sud], incessamment recroisés avec la
souche supérieure, s'éloignent de plus en plus de
leurs caractères mixtes originels, PERIER, Êém. de
la soc. d'anthrop. t. n, p. 344. || 3° Se recroiser,
v. réfl. Se couper de nouveau par intersection. Ils
[les rayons] se croisent, puis se recroisent de re-
chef, DESC. Dioptr. vm.
f RECROISETÉ, ÉË (re-kroi-ze-té, tée), adj.
Terme de blason. Se dit d'une croix dont chaque
branche est terminée par une autre petite croix.
— HIST. xve s. Le premier jour vint le conte Hos-
tindon en très bel estât, qui aussi fist mettre sa
bannière semée de croisettes d'or recroisetées aux
longs pieds, X de Saintré, 64.
— ÉTYM. Re...., eteroisette. -J>
RECROÎTRE (re-kroi-tr'), v. n. Il se conjugue
comme croître. Croître, pousser de nouveau. L'herbe
coupée recroit plus drue. || Devenir plus grand de
nouveau. Cassini remarqua que la durée des éclipses
d'un même satellite [de Jupiter] était variable ; elle
REC
1525
décroissait pendant trois années, et mettait trois
autres années à redevenir la plus longue, puis dé-
croissait et recroissait dans l'autre demi-révolution
de Jupiter, BAILLY, Hist. aslr. mod. t. u, p. 332.
|| Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir quand on
veut exprimer l'acte : L'herbe a recru ; avec étr*
quand on veut marquer l'état : L'herbe est recrue.
— HIST. xuie s. Le diluve qui noia-Fors Noé, qui
eschapa, Dont par lui s'aresona, Recrut et reco-
mença Li mondes des lors en cha, Hist. lia. de la
France, t. xxin, p. 669. L'endemam se recrurent
d'une route [troupe] de serjans à cheval, VILLEH.
CXLI. H xve s. Tout se destruit, comment puet il re-
croistre ? Vray pape n'est n'empereur en l'église,
E. EESCH. Poésiesmss. f° 326. || xvie s. Et souventes-
fois on n'avance rien à couperTongle [dans l'onyxis] ;
car, recroissant, il fait le semblable mal, PARÉ, XV, 34
— ÉTYM. Re..., et croître.
RECROQUEVILLÉ,ÉE(re-kro-ke-vi-llê,llée),part.
passé de recroqueviller. Papier tout recroquevillé.
RECROQUEVILLER (re-kro-Ke-vi-Ué, Il mouillées,
ei non re-kro-ke-vi-yé), v. réfl. Il se dit du par-
chemin ou du cuir ou substances analogues qui se
retirent quand on les approche du feu, ou des feuilles.
qui se dessèchent par l'effet du soleil. Le caout-
chouc, exposé à un feu violent, se ramollit, se fond,
se boursoufle, exhale une odeur fétide, se recro-
queville comme quelques matières animales, FOUR-
CROY, Conn. chim. t. vin, p. 40.
— HIST. xvie s. Rëcroquebillé, COTGRAVE.
— ÉTYM. Mot défiguré de recoquiller, dit Scheler
en y faisant entrer l'idée de croc, chose recourbée,
repliée. On trouve aussi recroquiller. i
t RÉCROUIR (ré-krouir), v. a. Se dit des métaux
qu'on a fait recuire. Les parties [de l'acier] qui ont
été les plus récrouies et qui sont par conséquent
devenues les plus dures, BUFF. Min. t. iv, p. 4 96.
— ÉTYM. Re..., et écrouir.
4. RECRU, UE (re-kru, krue), adj. Excédé de fa-
tigue. Il n'est plus courtisan de la cour si recru,
Pour faire l'entendu,-qu'il n'ait.... RËGNIER, Sat.
x. Des troupes recrues et harassées, PERROT, Tac.
296. Il y aura de la différence entre les esprits d'un
animal qui aura sa vigueur entière et ceux d'un
animal déjà épuisé et recru, BOSS. Connaiss. v, 43.
Le voilà chasseur s'il tirait bien : il revient de nuit
mouillé et recru sans avoir tué, LA BRUY. VU. Elle
se plaint qu'elle est lasse et recrue de fatigue, ID. XI.
— HIST. xir s. Et s'il vous fait requerre chevage
ne treù" [tribut], Ne soiomes pour ce maté ne recréa,
Sax. xxvin. || xine s. Quant il furent el tertre amont,
Li chien sont las, recreû sont, Ren. 4 258. ||xves.
Mieux vaut que nous nous défendions de bonne
volonté, que, en fuyant comme lasches et recreus,
nous soyons pris et déconfits, FROISS. I, I, 327.
|| xvie s. La fortune.... comme si elle en eust esté
recreue [de faveurs faites], PASQUIER, Lett. vu
40. On voyoit les autres incontinent recreuz et
rompuz du travail, ou bien amolliz et énervez de
délices, et luy au contraire invincible de l'un et
de l'autre, AMYOT, Caton, 4 o. Les reithres par ces
deux furieuses charges avoient fort harassé et quasi
recru leurs chevaulx, CARL. VIII, 36. Jamais Fran-
çois ne furent veus recreus de bien faire, COTGRAVE.
— ÉTYM. Recreu, part, de l'anc. verbe recroire,
bas-latin recredere se, (de re, et credere, croire,
confier), se remettre, se rendre, et par conséquent
être rendu, las de corps, faible de courage ; compa-
rez àTieqopeijw, proprement dire non, et, par suite,
être rebuté, harassé. Provenç. recresut, ital. recre-
duto. L'ancienne langue avait aussi le part, pré-
sent recréant, qui s'est conservé dans le picard ;
ercrant, las. Ce terme énergique avait aussi son
substantif, recreantise.
f 2. RECRU (re-kru), s. m. Terme d'eaux et forêts.
Ce qui a poussé de nouveau dans une forêt après
la coupe sombre. Défendre un taillis contre la dent
dévastatrice des bestiaux, qui dévorent le bourgeon
et anéantissent le recru, FORFAIT, Instit. Mém.
scienc. t. v, p. 3 4 7. Pour ne pas briser le recru, qui,
dans les bois d'arbres résineux, est extrêmement
abondant, m. ib. p. 312.
— ÉTYM. Re..., et cru 4.
RECRÛ, UE (re-krû, krue), part, passé de re-
croître. Les arbres recrus.
t RÈCRUCIFIER (re-kru-si-fi-é), v. a. Crucifier
de nouveau. Le maire de Veretz a battu le curé, et,
en le battant lui a dit.... que sa messe ne va.ait
rien, que, chaque fois qu'il la disait, il commettait
un sacrilège et recrucifiait Jésus-Christ, p. L. COUR.
Gaz. du vill. n° 4.
— ÉTYM. Re..., et crucifier; lat. recrucifigere.
t RECRUDESCENCE (re-kru-dè-ssan-s'J, s. f.
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