Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1926
GRÉ
GRÉ
GRE
vient; ce qui est agréable à la volonté. Se marier
contre le gré de ses parents. Il est allé de son gré,
contre son gré. Ce n'a pas été de son plein gré. On
la considère comme ayant agi contre son gré, PASC.
Prov. 4. Les affections sont aussi différentes que le
sont les caractères, et le gré de l'un est souvent tout
opposé à celui de l'autre, BOURDAL. Pensées, t. u,
p. 481. || Avoir quelque chose en gré, le recevoir en
gré, le prendre en gré, agréer, trouver bon quel-
que chose, y prendre plaisir. Si vous prenez pour
eux cette fortune en gré, [ils] Vous chériront encore
en un plus haut degré, MAIR. Sophon. v, 2.||Dans
-le langage ascétique. Prendre en gré, recevoir avec
résignation. Il faut prendre en grêles afflictions que
Dieu nous envoie. || Prendre en gré quelqu'un, l'a-
voir pour agréable, se plaire avec lui. || Prendre en
gré de..., vouloir, consentir. L'évêque de Warmie
prit en gré de vouloir faire la cérémonie du mariage
dans Notre-Dame, RETZ, IÏ, 77. Mais s'il lui prend un
jour en gré de revenir, DANCOURT, Céphale et Pro-
cris, iï, 7. || Â gré, agréable, qui convient. Un lion
de haut parentage.... Rencontra bergère à son gré,
LA FONT. Fabl. iv, i. Si notre compagnie, Lui di-
sent-ils, vous pouvait être à gré, m. Or. || Trouver
quelqu'un à son gré, le trouver agréable, trouver
qu'il plaît ; cela se dit souvent d'un homme à l'égard
d'une femme, ou d'une femme à l'égard d'un
homme. Ah! que je suis heureux! et que j'ai de
plaisir De trouver une femme au gré de mon désir!
KOL. Éc. des mar. n, 12. Je la trouve fort à mon
gré, SËV. 38. Mme de Senantes le trouvait à son
gré, HAMILT. Gramm. 4. H Au gré de, suivant la vo-
lonté de, suivant le désir, suivant ce qui plaît à.
S'en vont au gré d'Amour tout le monde courir,
MALH. vi, to. Pour moi, quoique le ciel, au gré de
mon amour, Dût encore des vents retarder le retour,
RAC. Jphig. m, 3. J'ai pris sans étude et sans choix
les premières paroles que me présente l'Ecclésiaste
[vanité des vanités, et tout est vanité], où, quoique
la vanité ait été si souvent nommée, elle ne l'est
pas encore assez à mon gré pour le dessein que je
me propose, BOSS. Duch. d'Orl. Le ciel pouvait me
réserver une belle fille qui fût pi us au gré du monde,
mais non pas qui fût plus au gré de mon coeur,
MARIVAUX, Marianne, 4° part. || Fig. Voguer au gré
des flots. Et le tronc [le corps de Pompée] sous les
flots coule dorénavant Au gré de la fortune et de
l'onde et du vent, CORN. Pomp. n, 2. Neptune frap-
pait la terre et on en voyait sortir un cheval fou-
gueux; ses crins flottaient au gré du vent, FÉN. Tél.
xvn. Est-il rien de plus doux dans la vie, Que d'al-
ler, de venir au gré de son envie ? COLLIN D'HARLE-
VILLE, Chat, en Espagne,n, 3. || Fig. Au gré de....
suivant l'opinion de.... C'est se rendre, à mon gré,
coupable mille fois Que d'empêcher d'agir la clé-
mence des rois, DH RYER, Scévole, v, 6. Celle du
troisième acte [la narration], qui est, à mon gré, la
plus magnifique, CORN. EX. de Pompée. Les peines
qu'on souffre pour le monde sont, à leur gré, plus
supportables que celles qu'on souffre pour Dieu,
FLËCH. Serai, i, 324. Le sang, à votre gré, coule
trop lentement, RAC- Athal. il, B.||De gré ou de
force, de bonne volonté ou malgré soi. De force ou
de gré je veux me satisfaire, CORN. Béracl. i, 2. Ou
de force ou de gré, nous verrons ce que c'est, HAU-
TEROCHE, Espr. foll. n, 4. || De gré à gré, à l'amia-
ble, en' y consentant de part et d'autre. Nous pren-
drons une autre place [de guerre], et ce sera piècepour
pièce; il y avait un fou qui disait dans un cas pareil :
Changez vos villes de gré à gré, vous épargnerez vos
hommes; il y avait bien de la sagesse à ce discours,
SËV. 293. || Fig. Est-il possible qu'on puisse s'ac-
commoder de gré à gré avec des maux si désagréa-
bles et si dangereux? SÉV. 457. || Scarron a dit : gré
à gré. L'argent qu'on leur donne ne s'exige point,
mais se donne gré à gré, OEuv. 1.1, p. 218. || 2° Bon
gré, bonne, franche volonté de faire quelque chose.
Il [Jésus] n'a point été traîné par force à l'autel ;
c'est une victime obéissante qui va de son bon gré
à la mort, Boss. Euchar. i, 7. Aucun commissaire
.espagnol ne trahit son correspondant français ;
cette fidélité, si honorable à la nation espagnole,
prouve bien que les hommes n'obéissent de bon
gré qu'aux lois qu'ils' se sont faites pour le bien
de la société, VOLT. Moeurs, us. || Bon gré mal
gré, volontairement ou de force. Il faut bon gré
mal gré que l'âme résolue Suive ce qu'a marqué sa
puissance absolue, TRISTAN, Mar. i, 3. Qui de nous
peut s'empêcher de fermer lesyeux ou de détourner
' la tête, quand on feint seulement de nous y vouloir
frapper? alors, si notre raison avait quelque force,
elle nous rassurerait contre un ami qui se joue ;
mais, bon gré mal gré, il faut fermer l'oeil, :1 faut
détourner la tête, BOSS. Connaiss. v, 3 11 veut
bon gré .mal gré Ne se coucher qu'en robe et qu'en
bonnet carré, RAC. Plaid, i, t .|| Bon gré mal gré qu'il
en ait, c'est-à-dire qu'il le veuille ou non. || 3° Grati-
tude, reconnaissance. Peut-être qu'il eut peur De
perdre, outre son dû, le gré de sa louange, LA FONT.
Fabl. i, 14. Que cette suite de travaux Pour récom-
pense avait, de tous tant que nous sommes, Force
coups, peu de gré, ID. 16. x, 2. Heureux de ne devoir
à pas un domestique Le plaisir ou le gré des soins
qu'ils se rendaient, ID. Phil. et Baucis. Il y a des
volontés de Dieu qui n'exigent de nous autre chose
que le gré du coeur, BOURDAL. Exlwrt. sur la prière
de J. C. t. i, p. 4)1. Très-peu de gré, mille traits
de satire Sont le loyer de quiconque ose écrire,
VOLT. Épitre à la duch. du Maine. || Savoir gré, sa-
voir bon gré, beaucoup de gré, un gré infini, être
satisfait, très-satisfait. Je lui en sais le meilleur gré
du monde. Si vous les trouvez fort mauvais [mes
vers], vous m'en devez savoir d'autant plus de gré, de
ce que,les connaissant comme vous, je n'ai pas laissé
de vous les envoyer, VOIT. Lett. \ 2. Satisfaites le ciel
par votre amendement, Et sachez-moi bon gré de
cet enseignement, ROTR. Antig. Y, 6. Les généreux
soins duducd'Enghien qui ménagea cette grâce [les
bonnes grâces du roi rendues au prince de Conti],
ni le gré que lui sut le prince [de Condé] d'avoir été
si soigneux, BOSS. Louis de Bourbon. Elle n'en sut
pas bon gré à Mme de Senantes, HAMILT. Gramm.
i. Je sais un gré infini à Collé d'avoir mis Henri IV
sur le théâtre ; son nom seul attirera tout Paris pen-
dant six mois, VOLT. Lett. d'Argental, il avril t7G2.
Le public vous en saurait gré, si le public sait ja-
mais gré de quelque chose, m. Lett. Richelieu,
20 avril (770. || Se savoir gré, bon gré de, s'applau-
dir de. La belle se sut gré de tous ces sentiments,
LA FONT. Fabl. vu, 5. Je me sais quelque gré de
l'avoir fait [d'avoir fait rire], RAC Plaid. Préface.
Il commença à se savoir bon gré de sa complaisance,
HAMILT. Gramm. 4. Vous vous savez donc bon gré
d'avoir eu bien des galanteries? FONTEN. Alex, et
Phr. || Savoir mauvais gré, savoir peu de gré, être
mal satisfait. Je ne vous sais point mauvais gré de
m'avoir abusée, MOL. Princ. d'Él. v, 2. Je nepuis
croire que le public me sache mauvais gré. de lui
avoir donné une tragédie qui a été honorée de tant
de larmes, RAC. Be'rén. Préface.
— HIST, xi° s. Sire compain, faites le vous de gred
[exprès]? Ch. de Roi. CXLVII. ||xir s. La reregarde
faites de moult bon gré, Ronc. p. 35. À peines iert
[sera] acomplis Li servirs dont j'atent gré, Couci,
xn Encor [elle] me saura gré De mon travail et
de ma longue peine, ib. xiv. Car qui le sien done re-
traanment [de mauvaise grâce], Son gré en pert....
ib. xvi. Sire quens [comte], fait li reis, bien sai par
vérité, Quant servi sun seignur par si grant leauté,
S'eûst esté mis huem, qu'il me servist à gré, Th. le
mart. 54. L'apostolies [le pape] l'asiet [Thomas] juste
lui erramment, E bien seit il venuz, co li ad dit su-
vent; E mult li seit bon gré que si grant fais enprent,
Qu'encontre rei de terre sainte iglise defent, ib. 58.
|| xnr s. Bernart, quant ne somesd'un gré [n'étant
pas d'accord],Ce ju [jeu] parti en envoions Au comte
d'Anjou.... Et de juger droit le prions, LE COMTE BE
BRET. Romancero, p. 102.'En celé amor la domoisele
ont prise Si parent, et doné seigneur [mari], Contre
son gré un vavasseur, AUDEFR. LEBAST. ib. p. 6. Lors
parlèrent ensemble li baron, et distrent qu'il en-
voieroient à Rome à Papostole, pour ce qu'il leur
savoit mauvais gré de la prise de Jadres, VILLEH. LV.
Et il i est venus volontiers et de gré, Berie, xv.
[Elle] la [sa peine] prent pour Dieu en gré et loiau-
ment !e sert,it).xxxiv. Dontdoi je prendre en gré se
j'ai froid et poverte [pauvreté], ib. xxxv. Por ce que
[je] ne vous puis à mon gré conjoïr, ib. LXXXVII. Et
manderons que on vous envoit les enfans à vingt
plus rices homes de Melans et les lairons en ostages
desci adont que vostre grés sera fais, Chr. de Rains,
p. 124. Diex, dist Renart, en ait les grez, Qant par moi
estes respassez [rétabli], Ren. 4 97t7. Au roy ensei-
gna en son sermon comment il se devoit maintenir
au gré de son peuple, JOINV. 288. Dieu vous sceit
pire gré d'un petit péché, quand vous le faites, que
il ne fait à nous d'un grant qui n'en congnoissons
point.... ID. 25s. Et le roy leur devoit jurer aussi à
leur faire gré de deux cens mille livres, avant que
il parlisist du flum, et deux cens mille en Acre, m.
246. || xiv" s. Car la dame doit faire le gret à son
baron [ce qui convient à soc mari], Beaud. de Seb.
vin, 720. || xv° s. Icellui Guillaume compta et fist
gré [fit payement] à Poste de l'escot de lui et de ses
compaignons, DU CANGE, gratum. Leur repondit que
c'estoit bien son gré que ils s'en partissent quand il
leur plairoit, FROISS. I, I, )39. Dieu mè veuille ai-
der, j'en sai pire gré à messire Geffroi de Chargny
que à toi.... m. i, i, 32G. Le duc de Bourgogne print
très mal en gré ces advertissements, COMM. m, 3.
|| xvi° s. Si en quelques endroicts ces fables n'ont
aucune conformité avec chose croyable, il est besoing
que les lisans m'excusent gracieusement, recevans en
gré ce que l'on peult escrire de choses si anciennes,
AMYOT, Thés. i. Il la bailla, du bon gré et consente-
ment d'elle mesme, à un autre, XD.Péricl. 47. Ce qui
restait fut aussi pillé par les soudards bon gré mal
gré que l'on en eust, m. Marcel. 28. N'y prendre
aulcune chose que de gré à gré, et en payant rai-
sonnablement, CARLOIX, V, e Et hongre malgré
de toutes choses faites par raison et méthode, ceste
matière a son période et paroxysme, PARÉ, XXI, I.
Comme je ne me sçais aucun gré du service que je
me fois, aussi.... MONT, I, 2t5. Tout homme pecu-
nieux est avaricieux à mon gré [à mon avis], m. i,
31 G. On ne peult attribuer à punition ce qui vient à
gré à celuy qui le souffre, m. n, 268. lien fut fait
information, et me souvient qu'un des records, es-
tant ouy en jugement de ceste force et batterie, di-
soit-au juge : Monsieur, je nereceusjamais si beau
soufflet à mon gré que celui -que me bailla un de
ceuz qui nous empescherent de mettre en prison
BOUCHET, Serées, liv. m, p. 92, dans LACURNE. Qui
preste non r'a; si r'a, non tost; si tost, non tout,
si tout, non gré; si gré, non tel, LOYSEL, Instit.
coulum. liv. iv, tit. 6, règle t.
— ÉTYM. Provenç. grat- espagn. port, et ital.
grato; du latin gratum, chose agréable. Gralus a
la.forme d'un participe passif; d'après Curtius, la
racine en est le sanscrit har {ghar) désirer, qui se
trouve aussi dans yaiçià, réjouir, y.âpiç, grâce; au
contraire Bôtblingck et Roth comparent gratus au
sanscrit gurta, bienvenu, agréable.
t GRÉAGE (gré-a-j'), s. m. Terme de marine.
Action de gréer un navire.
— ÉTYM. Gréer.
GRÈBE (grè-b'), s. m. Oiseau aquatique dont le
plumage est d'un blanc argenté. Je ne tirai qu'un
seul coup sur un grèbe que je manquai, J. J. Rouss
Hél. iv, ( G. || Se dit aussi des plumes de ces oiseaux.
Un manchon de grèbe.
— ÉTYM. Allem. Grèbe.
f GRÉBICHE (gré-bi-ch'), s. f. Sorte de porte-
feuille ou reliure volante, avec des fils tendus le
long du dos, où l'on passe des cahiers à volonté.
GREC, ECQTJEfgrèk, grè-k'), adj. "|| i° Qui est de
Grèce, qui appartient à la Grèce. La nation grecque.
Il Qui a rapport aux usages, à la langue des Grecs.
La langue grecque. Grammaire grecque. Diction-
naire grec. || Y grec, la pénultième des lettres de
l'alphabet français. || Profil grec, profil dans lequel
le front et le nez se trouvent sur une ligne droite
ou légèrement ondulée à leur point da jonction,
comme dans les statues grecques. || L'Eglise grec-
que, l'Église d'Orient, qui diffère de l'Église ro-
maine sur quelques points du dogme et sur l'auto-
rité du pape. || Le rit grec, le ritde l'Eglise grecque.
|| Terme de marine. Vent grec, nom, sur la Médi-
terranée, du vent de nord-est. || Calendrier grec,
calendrier dont se servent les Grecs et les Russes,
et qui est en arrière de douze jours sur le ca-
lendrier grégorien. || Calendes grecques, voy. CA-
LENDES. || Débauche grecque, débauche contre
nature, ainsi dite à cause du vice qui infectait
l'antiquité. Raimond les captiva tous deux [Ca-
nillac et Dubois ], l'abbé par l'intrigue , le
marquis par le même goût d'obscure débauche grec-
que, ST-SIM. 437, 75. || 2° S. m. et f. Grec, Grec-
que, celui, celle qui habite la Grèce. Javan ou
Ion (car, en hébreu, les mêmes lettres différem-
ment ponctuées forment ces deux noms), fils de
Japhet et petit-fils de Noé , est certainement le
père de tous les peuples connus sous le nom dg
Grecs, quoiqu'il soit demeuré propre aux Ioniens
dans cette nation, ROLLIN, Hist. anc. OEuv. t. n,
p. 488, dans POUGENS, Craignez les Grecs, craignez
leurs présents désastreux, DELILLE, En. n. || Celui
qui appartient à l'Église grecque. Les Latins et les
Grecs diffèrent de croyance en plusieurs points. Un
Grec latinisé, un Grec qui adopte les sentiments
de l'Église latine. || L'empire des Grecs, l'empire
d'Orient ou Bas-Empire. || 3" S. m. Le grec, la
langue grecque. Il n'est rien si commun qu'un
nom à la latine ; Ceux qu'on habille en grec ont
bien meilleure mine, MOL. les Fâch. m, 2. Il a des
vieux auteurs la pleine intelligence, Et sait du
grec, madame, autant qu'homme de France, ID.
F. sav. in, 5. On verra qu'il [R. Simon] s'est ébloui
lui-même et qu'il veut ébbuir les autres par son
GRÉ
GRÉ
GRE
vient; ce qui est agréable à la volonté. Se marier
contre le gré de ses parents. Il est allé de son gré,
contre son gré. Ce n'a pas été de son plein gré. On
la considère comme ayant agi contre son gré, PASC.
Prov. 4. Les affections sont aussi différentes que le
sont les caractères, et le gré de l'un est souvent tout
opposé à celui de l'autre, BOURDAL. Pensées, t. u,
p. 481. || Avoir quelque chose en gré, le recevoir en
gré, le prendre en gré, agréer, trouver bon quel-
que chose, y prendre plaisir. Si vous prenez pour
eux cette fortune en gré, [ils] Vous chériront encore
en un plus haut degré, MAIR. Sophon. v, 2.||Dans
-le langage ascétique. Prendre en gré, recevoir avec
résignation. Il faut prendre en grêles afflictions que
Dieu nous envoie. || Prendre en gré quelqu'un, l'a-
voir pour agréable, se plaire avec lui. || Prendre en
gré de..., vouloir, consentir. L'évêque de Warmie
prit en gré de vouloir faire la cérémonie du mariage
dans Notre-Dame, RETZ, IÏ, 77. Mais s'il lui prend un
jour en gré de revenir, DANCOURT, Céphale et Pro-
cris, iï, 7. || Â gré, agréable, qui convient. Un lion
de haut parentage.... Rencontra bergère à son gré,
LA FONT. Fabl. iv, i. Si notre compagnie, Lui di-
sent-ils, vous pouvait être à gré, m. Or. || Trouver
quelqu'un à son gré, le trouver agréable, trouver
qu'il plaît ; cela se dit souvent d'un homme à l'égard
d'une femme, ou d'une femme à l'égard d'un
homme. Ah! que je suis heureux! et que j'ai de
plaisir De trouver une femme au gré de mon désir!
KOL. Éc. des mar. n, 12. Je la trouve fort à mon
gré, SËV. 38. Mme de Senantes le trouvait à son
gré, HAMILT. Gramm. 4. H Au gré de, suivant la vo-
lonté de, suivant le désir, suivant ce qui plaît à.
S'en vont au gré d'Amour tout le monde courir,
MALH. vi, to. Pour moi, quoique le ciel, au gré de
mon amour, Dût encore des vents retarder le retour,
RAC. Jphig. m, 3. J'ai pris sans étude et sans choix
les premières paroles que me présente l'Ecclésiaste
[vanité des vanités, et tout est vanité], où, quoique
la vanité ait été si souvent nommée, elle ne l'est
pas encore assez à mon gré pour le dessein que je
me propose, BOSS. Duch. d'Orl. Le ciel pouvait me
réserver une belle fille qui fût pi us au gré du monde,
mais non pas qui fût plus au gré de mon coeur,
MARIVAUX, Marianne, 4° part. || Fig. Voguer au gré
des flots. Et le tronc [le corps de Pompée] sous les
flots coule dorénavant Au gré de la fortune et de
l'onde et du vent, CORN. Pomp. n, 2. Neptune frap-
pait la terre et on en voyait sortir un cheval fou-
gueux; ses crins flottaient au gré du vent, FÉN. Tél.
xvn. Est-il rien de plus doux dans la vie, Que d'al-
ler, de venir au gré de son envie ? COLLIN D'HARLE-
VILLE, Chat, en Espagne,n, 3. || Fig. Au gré de....
suivant l'opinion de.... C'est se rendre, à mon gré,
coupable mille fois Que d'empêcher d'agir la clé-
mence des rois, DH RYER, Scévole, v, 6. Celle du
troisième acte [la narration], qui est, à mon gré, la
plus magnifique, CORN. EX. de Pompée. Les peines
qu'on souffre pour le monde sont, à leur gré, plus
supportables que celles qu'on souffre pour Dieu,
FLËCH. Serai, i, 324. Le sang, à votre gré, coule
trop lentement, RAC- Athal. il, B.||De gré ou de
force, de bonne volonté ou malgré soi. De force ou
de gré je veux me satisfaire, CORN. Béracl. i, 2. Ou
de force ou de gré, nous verrons ce que c'est, HAU-
TEROCHE, Espr. foll. n, 4. || De gré à gré, à l'amia-
ble, en' y consentant de part et d'autre. Nous pren-
drons une autre place [de guerre], et ce sera piècepour
pièce; il y avait un fou qui disait dans un cas pareil :
Changez vos villes de gré à gré, vous épargnerez vos
hommes; il y avait bien de la sagesse à ce discours,
SËV. 293. || Fig. Est-il possible qu'on puisse s'ac-
commoder de gré à gré avec des maux si désagréa-
bles et si dangereux? SÉV. 457. || Scarron a dit : gré
à gré. L'argent qu'on leur donne ne s'exige point,
mais se donne gré à gré, OEuv. 1.1, p. 218. || 2° Bon
gré, bonne, franche volonté de faire quelque chose.
Il [Jésus] n'a point été traîné par force à l'autel ;
c'est une victime obéissante qui va de son bon gré
à la mort, Boss. Euchar. i, 7. Aucun commissaire
.espagnol ne trahit son correspondant français ;
cette fidélité, si honorable à la nation espagnole,
prouve bien que les hommes n'obéissent de bon
gré qu'aux lois qu'ils' se sont faites pour le bien
de la société, VOLT. Moeurs, us. || Bon gré mal
gré, volontairement ou de force. Il faut bon gré
mal gré que l'âme résolue Suive ce qu'a marqué sa
puissance absolue, TRISTAN, Mar. i, 3. Qui de nous
peut s'empêcher de fermer lesyeux ou de détourner
' la tête, quand on feint seulement de nous y vouloir
frapper? alors, si notre raison avait quelque force,
elle nous rassurerait contre un ami qui se joue ;
mais, bon gré mal gré, il faut fermer l'oeil, :1 faut
détourner la tête, BOSS. Connaiss. v, 3 11 veut
bon gré .mal gré Ne se coucher qu'en robe et qu'en
bonnet carré, RAC. Plaid, i, t .|| Bon gré mal gré qu'il
en ait, c'est-à-dire qu'il le veuille ou non. || 3° Grati-
tude, reconnaissance. Peut-être qu'il eut peur De
perdre, outre son dû, le gré de sa louange, LA FONT.
Fabl. i, 14. Que cette suite de travaux Pour récom-
pense avait, de tous tant que nous sommes, Force
coups, peu de gré, ID. 16. x, 2. Heureux de ne devoir
à pas un domestique Le plaisir ou le gré des soins
qu'ils se rendaient, ID. Phil. et Baucis. Il y a des
volontés de Dieu qui n'exigent de nous autre chose
que le gré du coeur, BOURDAL. Exlwrt. sur la prière
de J. C. t. i, p. 4)1. Très-peu de gré, mille traits
de satire Sont le loyer de quiconque ose écrire,
VOLT. Épitre à la duch. du Maine. || Savoir gré, sa-
voir bon gré, beaucoup de gré, un gré infini, être
satisfait, très-satisfait. Je lui en sais le meilleur gré
du monde. Si vous les trouvez fort mauvais [mes
vers], vous m'en devez savoir d'autant plus de gré, de
ce que,les connaissant comme vous, je n'ai pas laissé
de vous les envoyer, VOIT. Lett. \ 2. Satisfaites le ciel
par votre amendement, Et sachez-moi bon gré de
cet enseignement, ROTR. Antig. Y, 6. Les généreux
soins duducd'Enghien qui ménagea cette grâce [les
bonnes grâces du roi rendues au prince de Conti],
ni le gré que lui sut le prince [de Condé] d'avoir été
si soigneux, BOSS. Louis de Bourbon. Elle n'en sut
pas bon gré à Mme de Senantes, HAMILT. Gramm.
i. Je sais un gré infini à Collé d'avoir mis Henri IV
sur le théâtre ; son nom seul attirera tout Paris pen-
dant six mois, VOLT. Lett. d'Argental, il avril t7G2.
Le public vous en saurait gré, si le public sait ja-
mais gré de quelque chose, m. Lett. Richelieu,
20 avril (770. || Se savoir gré, bon gré de, s'applau-
dir de. La belle se sut gré de tous ces sentiments,
LA FONT. Fabl. vu, 5. Je me sais quelque gré de
l'avoir fait [d'avoir fait rire], RAC Plaid. Préface.
Il commença à se savoir bon gré de sa complaisance,
HAMILT. Gramm. 4. Vous vous savez donc bon gré
d'avoir eu bien des galanteries? FONTEN. Alex, et
Phr. || Savoir mauvais gré, savoir peu de gré, être
mal satisfait. Je ne vous sais point mauvais gré de
m'avoir abusée, MOL. Princ. d'Él. v, 2. Je nepuis
croire que le public me sache mauvais gré. de lui
avoir donné une tragédie qui a été honorée de tant
de larmes, RAC. Be'rén. Préface.
— HIST, xi° s. Sire compain, faites le vous de gred
[exprès]? Ch. de Roi. CXLVII. ||xir s. La reregarde
faites de moult bon gré, Ronc. p. 35. À peines iert
[sera] acomplis Li servirs dont j'atent gré, Couci,
xn Encor [elle] me saura gré De mon travail et
de ma longue peine, ib. xiv. Car qui le sien done re-
traanment [de mauvaise grâce], Son gré en pert....
ib. xvi. Sire quens [comte], fait li reis, bien sai par
vérité, Quant servi sun seignur par si grant leauté,
S'eûst esté mis huem, qu'il me servist à gré, Th. le
mart. 54. L'apostolies [le pape] l'asiet [Thomas] juste
lui erramment, E bien seit il venuz, co li ad dit su-
vent; E mult li seit bon gré que si grant fais enprent,
Qu'encontre rei de terre sainte iglise defent, ib. 58.
|| xnr s. Bernart, quant ne somesd'un gré [n'étant
pas d'accord],Ce ju [jeu] parti en envoions Au comte
d'Anjou.... Et de juger droit le prions, LE COMTE BE
BRET. Romancero, p. 102.'En celé amor la domoisele
ont prise Si parent, et doné seigneur [mari], Contre
son gré un vavasseur, AUDEFR. LEBAST. ib. p. 6. Lors
parlèrent ensemble li baron, et distrent qu'il en-
voieroient à Rome à Papostole, pour ce qu'il leur
savoit mauvais gré de la prise de Jadres, VILLEH. LV.
Et il i est venus volontiers et de gré, Berie, xv.
[Elle] la [sa peine] prent pour Dieu en gré et loiau-
ment !e sert,it).xxxiv. Dontdoi je prendre en gré se
j'ai froid et poverte [pauvreté], ib. xxxv. Por ce que
[je] ne vous puis à mon gré conjoïr, ib. LXXXVII. Et
manderons que on vous envoit les enfans à vingt
plus rices homes de Melans et les lairons en ostages
desci adont que vostre grés sera fais, Chr. de Rains,
p. 124. Diex, dist Renart, en ait les grez, Qant par moi
estes respassez [rétabli], Ren. 4 97t7. Au roy ensei-
gna en son sermon comment il se devoit maintenir
au gré de son peuple, JOINV. 288. Dieu vous sceit
pire gré d'un petit péché, quand vous le faites, que
il ne fait à nous d'un grant qui n'en congnoissons
point.... ID. 25s. Et le roy leur devoit jurer aussi à
leur faire gré de deux cens mille livres, avant que
il parlisist du flum, et deux cens mille en Acre, m.
246. || xiv" s. Car la dame doit faire le gret à son
baron [ce qui convient à soc mari], Beaud. de Seb.
vin, 720. || xv° s. Icellui Guillaume compta et fist
gré [fit payement] à Poste de l'escot de lui et de ses
compaignons, DU CANGE, gratum. Leur repondit que
c'estoit bien son gré que ils s'en partissent quand il
leur plairoit, FROISS. I, I, )39. Dieu mè veuille ai-
der, j'en sai pire gré à messire Geffroi de Chargny
que à toi.... m. i, i, 32G. Le duc de Bourgogne print
très mal en gré ces advertissements, COMM. m, 3.
|| xvi° s. Si en quelques endroicts ces fables n'ont
aucune conformité avec chose croyable, il est besoing
que les lisans m'excusent gracieusement, recevans en
gré ce que l'on peult escrire de choses si anciennes,
AMYOT, Thés. i. Il la bailla, du bon gré et consente-
ment d'elle mesme, à un autre, XD.Péricl. 47. Ce qui
restait fut aussi pillé par les soudards bon gré mal
gré que l'on en eust, m. Marcel. 28. N'y prendre
aulcune chose que de gré à gré, et en payant rai-
sonnablement, CARLOIX, V, e Et hongre malgré
de toutes choses faites par raison et méthode, ceste
matière a son période et paroxysme, PARÉ, XXI, I.
Comme je ne me sçais aucun gré du service que je
me fois, aussi.... MONT, I, 2t5. Tout homme pecu-
nieux est avaricieux à mon gré [à mon avis], m. i,
31 G. On ne peult attribuer à punition ce qui vient à
gré à celuy qui le souffre, m. n, 268. lien fut fait
information, et me souvient qu'un des records, es-
tant ouy en jugement de ceste force et batterie, di-
soit-au juge : Monsieur, je nereceusjamais si beau
soufflet à mon gré que celui -que me bailla un de
ceuz qui nous empescherent de mettre en prison
BOUCHET, Serées, liv. m, p. 92, dans LACURNE. Qui
preste non r'a; si r'a, non tost; si tost, non tout,
si tout, non gré; si gré, non tel, LOYSEL, Instit.
coulum. liv. iv, tit. 6, règle t.
— ÉTYM. Provenç. grat- espagn. port, et ital.
grato; du latin gratum, chose agréable. Gralus a
la.forme d'un participe passif; d'après Curtius, la
racine en est le sanscrit har {ghar) désirer, qui se
trouve aussi dans yaiçià, réjouir, y.âpiç, grâce; au
contraire Bôtblingck et Roth comparent gratus au
sanscrit gurta, bienvenu, agréable.
t GRÉAGE (gré-a-j'), s. m. Terme de marine.
Action de gréer un navire.
— ÉTYM. Gréer.
GRÈBE (grè-b'), s. m. Oiseau aquatique dont le
plumage est d'un blanc argenté. Je ne tirai qu'un
seul coup sur un grèbe que je manquai, J. J. Rouss
Hél. iv, ( G. || Se dit aussi des plumes de ces oiseaux.
Un manchon de grèbe.
— ÉTYM. Allem. Grèbe.
f GRÉBICHE (gré-bi-ch'), s. f. Sorte de porte-
feuille ou reliure volante, avec des fils tendus le
long du dos, où l'on passe des cahiers à volonté.
GREC, ECQTJEfgrèk, grè-k'), adj. "|| i° Qui est de
Grèce, qui appartient à la Grèce. La nation grecque.
Il Qui a rapport aux usages, à la langue des Grecs.
La langue grecque. Grammaire grecque. Diction-
naire grec. || Y grec, la pénultième des lettres de
l'alphabet français. || Profil grec, profil dans lequel
le front et le nez se trouvent sur une ligne droite
ou légèrement ondulée à leur point da jonction,
comme dans les statues grecques. || L'Eglise grec-
que, l'Église d'Orient, qui diffère de l'Église ro-
maine sur quelques points du dogme et sur l'auto-
rité du pape. || Le rit grec, le ritde l'Eglise grecque.
|| Terme de marine. Vent grec, nom, sur la Médi-
terranée, du vent de nord-est. || Calendrier grec,
calendrier dont se servent les Grecs et les Russes,
et qui est en arrière de douze jours sur le ca-
lendrier grégorien. || Calendes grecques, voy. CA-
LENDES. || Débauche grecque, débauche contre
nature, ainsi dite à cause du vice qui infectait
l'antiquité. Raimond les captiva tous deux [Ca-
nillac et Dubois ], l'abbé par l'intrigue , le
marquis par le même goût d'obscure débauche grec-
que, ST-SIM. 437, 75. || 2° S. m. et f. Grec, Grec-
que, celui, celle qui habite la Grèce. Javan ou
Ion (car, en hébreu, les mêmes lettres différem-
ment ponctuées forment ces deux noms), fils de
Japhet et petit-fils de Noé , est certainement le
père de tous les peuples connus sous le nom dg
Grecs, quoiqu'il soit demeuré propre aux Ioniens
dans cette nation, ROLLIN, Hist. anc. OEuv. t. n,
p. 488, dans POUGENS, Craignez les Grecs, craignez
leurs présents désastreux, DELILLE, En. n. || Celui
qui appartient à l'Église grecque. Les Latins et les
Grecs diffèrent de croyance en plusieurs points. Un
Grec latinisé, un Grec qui adopte les sentiments
de l'Église latine. || L'empire des Grecs, l'empire
d'Orient ou Bas-Empire. || 3" S. m. Le grec, la
langue grecque. Il n'est rien si commun qu'un
nom à la latine ; Ceux qu'on habille en grec ont
bien meilleure mine, MOL. les Fâch. m, 2. Il a des
vieux auteurs la pleine intelligence, Et sait du
grec, madame, autant qu'homme de France, ID.
F. sav. in, 5. On verra qu'il [R. Simon] s'est ébloui
lui-même et qu'il veut ébbuir les autres par son
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