1894
GON
qui est gonflé. Gonflement de rate. || Synonyme
vulgaire de tympanite.
— ÉTYJ1. Gonfler.
GONFLER (gon-flé), v. a. |j i° Rendre plus ample
par une distension intérieure. Gonfler une vessie,
r.e pigeon gonfle sa gorge. L'eau a gonflé cette
éponge. Il [le soleil] gonfle de ses feux les trésors
dont l'automne En riant se couronne, c. DELAV. Pa-
ria, i, 6. || Par extension. Un orage qui gonfle un
torrent, le vent qui dérobe un piège ou une em-
buscade sous des tourbillons de poussière, la foudre
qui épouvante les chevaux ou qui se confond avec
la bruit des canons, RAYNAL, Hist. phil. xm, 49.
|| Gonfler, se dit aussi des aliments qui produisent
des flatuosités, un sentiment de distension. Les oeufs
me gonfleraient, dit la cadette, MARIVAUX, Pays,
parv. i" part. || 2° Fig. Agir sur l'âme comme ce
qui gonfle agit sur le corps. Sa fortune l'a gonflé
d'orgueil. || 3° V. n. Devenir gonflé. Cette pluie fera
gonfler le raisin. Cette pâte gonfle dans la poêle.
|| 4° Se gonfler, v. rèfl. Devenir gonflé. Ses veines
se gonflent. || Le coeur se gonfle quand il devient
gros et qu'on a envie de pleurer. Elle ne boude pas,
mais son coeur se gonfle, J. J. HOUSS. Ém. v. || On
dit aussi que le coeur se gonfle de joie. On doit se
ressouvenir qu'au mot seul de comédie, j'avais senti
mon coeur se gonfler de joie, MARIVAUX, Pays. parv.
6e part. || Fig. Éprouver un sentiment qui gonfle
l'âme comme l'air gonfle un ballon. Nous sommes
dans un siècle où chacun veut s'enfler; D'une va-
nité sotte on cherche à se gonfler, BOURSAULT,
Fables d'Ésope, iv, 2. Sans ce pauvre garçon j'allais
me méconnaître, Et me gonfler d'orgueil aussi bien
que mon maître, DËSTOUCHES, Glor. n, 9.
•— HIST. xvic s. L'utérus gonfle et s'enfle.... L'u-
terus se gonfle et enfle, PARÉ, xvm, 62. Le crapaut
se confie et enfle, se remplissant d'air, au moyen
de quoy il résiste aux coups, ID. XXIII, 32. Les cham-
pignons vénéneux gonflent et enflent l'estomach,
ID. XXIII, 44.
— ÉTYM. Ital. gonfiare, du lat. conflare, souffler
avec, et, dans les bas temps, gonfler {inlestina con-
flata, Coel. Aurelianus) ; de cum, avec, et flare,
souffler.
y GONG (gongh') ou GONG-GONG (gongh'-gongh'),
s. m. Synonyme de tam-tam.
y GONGONNER (gon-go-né), v. n. Terme fami-
lier, qui se dit de pièces de vêtements qui font des
plis et vont mal. Ce fichu gongonne.
t GONGORISME (gon-go-ri-sm'), s. m. Sorte d'af-
fectation de style qui s'introduisit dans la littéra-
ture espagnole.
— ETYM. Gongora, poète espagnol, de la fin du
ivr" siècle, plein d'affectation.
f GONGORISTE (gon-go-ri-sf), s. m. Celui qui
appartient au gongorisme, imitateur, partisan de
Gongora.
y GONGYLAIRE (gon-ji-lê-r'), adj. Terme de bo-
tanique. Reproduction gongylaire, reproduction
scissipare ou gemmipare.
— ÉTYM. Gongyle.
| .GONGYLANGE (gon-jilan-j'), s. m. Terme de
botanique. Partie des plantes cryptogames qui ren-
ferme les corps reproducteurs.
— ÉTYM. Gongyle, et ârx°--i réceptacle.
f GONGYLE (gon-ji-1'^'s. m. Terme de botanique.
Nom donné aux corpuscules reproducteurs de di-
verses mousses hépatiques. || Nom donné aux cor-
puscules reproducteurs des algues.
— ÉTYM. roYYÛJ.oç, rond.
-f GONICHON (go-ni-chon), s. m. Terme de com-
merce. Cornet de gros papier qui recouvre la tête
d'un pain de sucre.
— ÉTYM. Ce paraît être un dérivé de l'ancien
français gone ou gonne, robe.
f GONIDIE (go-ni-die), s. f. Terme de botanique.
Ceûules vertes, formant, dans les algues et les li-
chens, une couche non interrompue (couche goni-
mique), dans laquelle parait résider toute la puis-
sance végétative de ces plantes.
— ÉTYM. Diminutif de YÔVOÇ, production, se-
mence. Les gonidies sont ainsi dites, parce qu'en
se détachant, elles jouissent de la propriété de re-
produire la plante à la manière des gemmes proli-
fères des mousses et des hépatiques, et des bour-
geons de certaines plantes supérieures.
y ....GONIE, suffixe qui signifie production, en-
gendrement, et qui est le grec YOVEI'OC.
y GONIM1QCE (go-ni-mi-k'), adj. Terme de bota-
nique Qui est relatif aux gonidies. Couche goni-
mique.
— ÉTYM. Dérivé de y6vi[ji.o;, qui engendre.
GONIN (go-nin), s. m. Employé seulement dans
GOO
cette locution populaire : maître gonin, homme
adroit, rusé, fripon. Il faut en devinaille fpour de-
viner] être maître gonin, RÉGNIER, Sat. x. Il est bien
avéré que Mlle Dubois [une actrice] a joué à la
pauvre Durancy [autre actrice] un tour de maître
gonin [en falsifiant une lettre de Voltaire], VOLT.
Lett. Thibouville, 16 déc. 1767.
— HIST. xvi" s. D'autres disent qu'ayant ménagé
les deniers du roy, il les a ménagez si bien et les-a
fait passer si bien par invisibilium, avec la faveur
de son petit esprit farfadet, que très subtilement, en
disant favorisât, corouzal, comme dit maistre Go-
nin en son passe passe, il les a fait sauter dans ses
coffres au lieu de sauter dans ceux du roy, BRANT.
Cap. fr. t. m, p. 387. C'esloit un homme qui en-
tendoitbien les tours de passe passe, non de maistre
Gonin, mais de Machiavel, ID. ib. t. u, p. 285. Mais
plus belle chose encore eust-il veu, ce dit quelqu'un,
si le grand père de maistre Gonin eust vescu, qui,
par ses inventions, illusion et sorcelleries et enchan-
tements, les eust peu représenter [les dames de la
cour] devestues et riues, comme l'on dit qu'il fit
une fois en quelque compagnie privée, que le roy
François luy commanda : car il estoit un homme fort
expert et subtil en son art; et son petit fils, que nous
avons veu, n'y entendoit rien au prix de luy, m.
Dames gai. p. 387. MaistreGonin est mort,le monde
n'est plus grue, LEROUX DE LINCY, Prov. t. n, p. 40.
— ÉTYM..On voit par l'historique que Gonin était
le nom d'un faiseur de tours. L'Académie devrait
l'écrire par un G majuscule.
fGONIOCARPE (go-ni-o-kar-p'), s. m. Terme de bo-
tanique. Genre d'haloragées ayant six espèces répan-
dues dans le Japon, la Chine et l'Australie, LEGOARANT.
— ÉTYM. Toivia, angle, et xapitèç, fruit.
f GONIOGÈNE (go-ni-o-jè-n') , adj. Terme de
minéralogie. Cristal goniogène, cristal produit par
des décroissements sur les angles seulement.
— ÉTYM. Tuvia, angle, et T^vriç, engendré.
GONIOMÈTRE (go-ni-o-mè-tr'), s. m. || i° Terme
de cristallographie. Instrument servant à mesurer
l'ouverture des angles des cristaux. || 2° Appareil
approprié à la mensuration de l'angle facial.
— ÉTYM. fuma, angle, et (léxpov, mesure.
GONIOMÉTRIE (go-ni-o-mé-trie), s. f. Terme de
géométrie. Art de mesurer les angles. La mesure
des angles dont il faisait une science à part sous le
nom de goniométrie.... FONTEN. Lagny.
— ÉTYM. Voy. GONIOMÈTRE.
t GONIOMÉTRIOUE (go-ni-o-mé-tri-k'), adj. Qui
a rapport au goniomètre. Appareil goniométrique.
f GONIOSTOME (go-ni-o-sto-m'), adj. Terme de
zoologie. Qui a l'ouverture anguleuse. || S. m. pi.
Nom d'un genre de mollusques.
— ÉTYM. Tuvia, angle, et oTÔ(j.a, bouche.
y GONNE (go-n'), s. f. Sorte d'ancienne futaille.
Lesdits visiteurs et contrôleurs de bierres prendront
lesdits onze sols pour chacune gonne ou feuillette,
les deux faisant le muid, Déclar. du roi, 1 6 fév. 1 635.
|| Terme de marine. Baril qui contient du goudron.
— ÉTYM. Gonne paraît être le même que le mol
anglais gun qui signifie tube.
f GONOCELE (go-no-sè-F), s. f. Terme de méde-
cine. Accumulation du sperme dans les vaisseaux
séminifères.
— ÉTYM. Tôvoç, sperme, et X7JXY], tumeur.
fGOXOPHORE (go-no-fo-r'j, s. m. Terme de
botanique. Prolongement du réceptacle, différant
de l'anthophore en ce qu'il porte seulement les éta-
mines et le pistil.
— ÉTYM. Tôvoç, engendrement, etçopôç, qui porte.
GONORRHÉE (go-nor-rée), s. /'.Terme de mé-
decine. Autrefois, flux de semence, dit aujourd'hui
pertes séminales. || Aujourd'hui, écoulement mu-
queux par le canal de l'urèthre.
— HIST. xvi° s. La gonorrhée est un flux de se-
mence involontaire, PARÉ, XVI, 46.
— ÉTYM. Tovâppoia, de YÔVO;, semence, et
£EIV, couler.
f GONORRHÉIQDE (go-no-rré-i-k'), adj. Terme
de médecine. Qui appartient à la gonorrhée.
y GONYTHÈQCE (go-ni-tè-k'), s. f. Terme de zoo-
logie. Creux de la cuisse des insectes qui loge la
base du tibia. u
— ÉTYM. revu, genou, et Bvjxn, loge.
f GONZALE (gon-za-D, s. f. Pezize à chapeau plat.
.} GOODÉNIACÉES (gou-dé-ni-a-sée) ou GOODE-
NOVIÉES (gou-de-no-vi-ée), s. f. pi. Terme de bo-
tanique. Famille de plantes dicotylédonées, déta-
chée par Robert Brown des campanulacées, et dont
les espèces, toutes exotiques, habitent pour la plu-
part la Nouvelle-Hollande.
— ÉTYM. Goodenia, nom du genre type qui fut
GOR
dédié par Smith à Goodenough, évêque de Carlisle,
grand amateur de botanique.
t GOR (gor), s. m. Nom sous lequel Adanson dé-
signe une coquille du Sénégal, qui, selon Guérin,
pourrait être le troque module de Linné, LEGOARANT.
GORD (gor; le d ne se lie jamais; au pluriel, 1'
ne se lie pas; cependant plusieurs la lient : les gor-z
établis en la rivière), s. m. Pêcherie consistant en
deux rangs de perches plantées dans le fond de la
rivière et formant un angle dont le sommet est
fermé par un filet. Établir un gord.
— HIST. XIII" s. Li gurz des ewes, Liber psalm.
p. 240. || xme s li autre passent si avant, Qu'il se
vont en plein gort lavant, la Rose, 6040. Por les
gors qui en Loire sont, Partonop. t. i, p. 67. || xves.
Et entre les autres choses y fut amené de la ville
de Mante deux chevaux chargez de pastez d'an-
guilles de gort, i. DE TROYES, Chron. 1465.
— ÉTYM. Provenç. gore; catal. gorg; ital. gorgo;
du latin gurges, gouffre. On nomme encore^aujour-
d'hui, dans le Nivernais (près de Decize), gourds des
étangs profonds, espèces de gouffres, ordinairement
très-poissonneux. •»:
f GORDIE (gor-die), s. f. Terme d'histoire natu-
relle. Genre d'entozoaires longtemps confondu avec
le genre filaire, et placé à tort par certains natura-
listes dans la classe des annélides, sous le nom de
dragonneau, LEGOARANT.
y GORDIÊE (gor-di-ée), s. m. Le neuvième mois
des Ach'éens, peuple du Péloponnèse.
GORDIEN (gor-diin), adj. m. Voy. NOEUD.
GORET (go-rè ; le t ne se lie pas dans le parler
ordinaire ; au plur. l'.ç se lie : des go-rè-z engrais-
sés), s. m. || 1° Petit cochon. || Fig. et populaire-
ment. Petit garçon malpropre. || 2° Premier ouvrier
chez les cordonniers, les chapeliers. || 3° Poisson
qui porte le nom de porc dans divers pays.
|| 4° Terme de marine. Balai plat, qui sert à net-
toyer les parties du vaisseau qui sont couvertes d'eau.
— HIST. xvi' s. Enfin.il la menaça que, si elle
ne lui ouvroit, il emmènerait le gorret,et s'en met
en devoir, et Magdelene de crier aux voleurs, D'AUB.
Foen. n, 4 4.
— ÉTYM. Diminutif de l'anc. franc, gore, truie ;
bourg, gouri, porc; Bérry, gouret; catal. garri;
espagn. gorrin. On trouve au xve siècle gorin, go-
ron, goreau, goreton. Diez tire gore de l'allemand
gurren, gorren, grogner, et il cite Gorre, cavale,
mauvaise jument. On note aussi l'anglais gore, boue,
limon. Il est singulier de rencontrer cette coïnci^
dence-ci : La province de Carthuel a quatre villes
seulement, Gory, Suram, Aly et Tiflis.... on dérive
le nom de Gory, d'un terme qui signifie cochon,
parce qu'il y est abondant et excellent, Voyages de
Chardin en Perse, etc. 18H, t. n, p. 37.
y GORETER (go-re-té), v. a. Terme de marine.
Nettoyer avec un goret.
GORGE (gor-j'), s. f. || 1° La partie antérieure du
cou. Il a la gorge enflée. Mettre, tenir le poignard,
le pistolet sur la gorge de quelqu'un. Mettre, tenir
le pied sur la gorge à quelqu'un, Dict. de l'Âcad. Il
semblait présenter sa gorge au coup mortel, CORN.
flor. iv, s. Seigneur, voyez ces yeux Déjà tout
égarés, troubles et furieux.... Cette gorge qui s'en-
fle, ID. Rodog. v, 4. Elle avait le poignard contre sa
gorge nue, ROTR. Herc. mour. iv, 4. || Tendre la
gorge au couteau, ou, simplement, tendre la gorge,
présenter la gorge pour être égorgé. De festons
odieux ma fille couronnée Tend la gorge aux cou-
teaux par son père apprêtés, RAC. Iphig. v, 4. || Fig.
Tendre la gorge, ne plus faire de résistance, renon-
cer à une résistance inutile. |] Tenir quelqu'un à la
gorge, lui serrer la gorge avec les mains. || Se tenir
à la gorge, se dit de deux hommes qui se sont saisis
-l'un l'autre à la gorge. Je remarque dans une
chambre deux^hommes en chemise qui se tiennent
à la gorge et aux cheveux, LE SAGE, Diable boit.
n, 3 (édit. de Paris, 1 737). |) Fig. Tenir quelqu'un à la
gorge, le réduire dans un état où il ne peut plus faire
de résistance. || Fig. En un autre sens, accabler, tour-
menter. Malgré la vue de toutes nos misères qui
nous touchent, qui nous tiennent à la gorge, PASC.
Grandeur, 7, édit. de FAUGÈRE. || Fig. Prendre quel-
qu'un à la gorge, lui faire violence, le presser
sans relâche. Hélas ! c'est ce lutin-là qui me prend
à la gorge ; elle veut que je l'aime, MARIVAUX,
Surpr. de l'amour, u, 4. || Fig. Tenir le pied sur
la gorge à quelqu'un, lui mettre, lui tenir le pis-
tolet, le poignard, le couteau sur la gorge, lui
porter un poignard à la gorge, lui faire violence.
J'ai été extrêmement étonné quand j'ai reconnu son
écriture.... je ne crois pas pourtant qu'elle ait fait
cela de sa volonté ; et il faut que vous lui ayez fait
GON
qui est gonflé. Gonflement de rate. || Synonyme
vulgaire de tympanite.
— ÉTYJ1. Gonfler.
GONFLER (gon-flé), v. a. |j i° Rendre plus ample
par une distension intérieure. Gonfler une vessie,
r.e pigeon gonfle sa gorge. L'eau a gonflé cette
éponge. Il [le soleil] gonfle de ses feux les trésors
dont l'automne En riant se couronne, c. DELAV. Pa-
ria, i, 6. || Par extension. Un orage qui gonfle un
torrent, le vent qui dérobe un piège ou une em-
buscade sous des tourbillons de poussière, la foudre
qui épouvante les chevaux ou qui se confond avec
la bruit des canons, RAYNAL, Hist. phil. xm, 49.
|| Gonfler, se dit aussi des aliments qui produisent
des flatuosités, un sentiment de distension. Les oeufs
me gonfleraient, dit la cadette, MARIVAUX, Pays,
parv. i" part. || 2° Fig. Agir sur l'âme comme ce
qui gonfle agit sur le corps. Sa fortune l'a gonflé
d'orgueil. || 3° V. n. Devenir gonflé. Cette pluie fera
gonfler le raisin. Cette pâte gonfle dans la poêle.
|| 4° Se gonfler, v. rèfl. Devenir gonflé. Ses veines
se gonflent. || Le coeur se gonfle quand il devient
gros et qu'on a envie de pleurer. Elle ne boude pas,
mais son coeur se gonfle, J. J. HOUSS. Ém. v. || On
dit aussi que le coeur se gonfle de joie. On doit se
ressouvenir qu'au mot seul de comédie, j'avais senti
mon coeur se gonfler de joie, MARIVAUX, Pays. parv.
6e part. || Fig. Éprouver un sentiment qui gonfle
l'âme comme l'air gonfle un ballon. Nous sommes
dans un siècle où chacun veut s'enfler; D'une va-
nité sotte on cherche à se gonfler, BOURSAULT,
Fables d'Ésope, iv, 2. Sans ce pauvre garçon j'allais
me méconnaître, Et me gonfler d'orgueil aussi bien
que mon maître, DËSTOUCHES, Glor. n, 9.
•— HIST. xvic s. L'utérus gonfle et s'enfle.... L'u-
terus se gonfle et enfle, PARÉ, xvm, 62. Le crapaut
se confie et enfle, se remplissant d'air, au moyen
de quoy il résiste aux coups, ID. XXIII, 32. Les cham-
pignons vénéneux gonflent et enflent l'estomach,
ID. XXIII, 44.
— ÉTYM. Ital. gonfiare, du lat. conflare, souffler
avec, et, dans les bas temps, gonfler {inlestina con-
flata, Coel. Aurelianus) ; de cum, avec, et flare,
souffler.
y GONG (gongh') ou GONG-GONG (gongh'-gongh'),
s. m. Synonyme de tam-tam.
y GONGONNER (gon-go-né), v. n. Terme fami-
lier, qui se dit de pièces de vêtements qui font des
plis et vont mal. Ce fichu gongonne.
t GONGORISME (gon-go-ri-sm'), s. m. Sorte d'af-
fectation de style qui s'introduisit dans la littéra-
ture espagnole.
— ETYM. Gongora, poète espagnol, de la fin du
ivr" siècle, plein d'affectation.
f GONGORISTE (gon-go-ri-sf), s. m. Celui qui
appartient au gongorisme, imitateur, partisan de
Gongora.
y GONGYLAIRE (gon-ji-lê-r'), adj. Terme de bo-
tanique. Reproduction gongylaire, reproduction
scissipare ou gemmipare.
— ÉTYM. Gongyle.
| .GONGYLANGE (gon-jilan-j'), s. m. Terme de
botanique. Partie des plantes cryptogames qui ren-
ferme les corps reproducteurs.
— ÉTYM. Gongyle, et ârx°--i réceptacle.
f GONGYLE (gon-ji-1'^'s. m. Terme de botanique.
Nom donné aux corpuscules reproducteurs de di-
verses mousses hépatiques. || Nom donné aux cor-
puscules reproducteurs des algues.
— ÉTYM. roYYÛJ.oç, rond.
-f GONICHON (go-ni-chon), s. m. Terme de com-
merce. Cornet de gros papier qui recouvre la tête
d'un pain de sucre.
— ÉTYM. Ce paraît être un dérivé de l'ancien
français gone ou gonne, robe.
f GONIDIE (go-ni-die), s. f. Terme de botanique.
Ceûules vertes, formant, dans les algues et les li-
chens, une couche non interrompue (couche goni-
mique), dans laquelle parait résider toute la puis-
sance végétative de ces plantes.
— ÉTYM. Diminutif de YÔVOÇ, production, se-
mence. Les gonidies sont ainsi dites, parce qu'en
se détachant, elles jouissent de la propriété de re-
produire la plante à la manière des gemmes proli-
fères des mousses et des hépatiques, et des bour-
geons de certaines plantes supérieures.
y ....GONIE, suffixe qui signifie production, en-
gendrement, et qui est le grec YOVEI'OC.
y GONIM1QCE (go-ni-mi-k'), adj. Terme de bota-
nique Qui est relatif aux gonidies. Couche goni-
mique.
— ÉTYM. Dérivé de y6vi[ji.o;, qui engendre.
GONIN (go-nin), s. m. Employé seulement dans
GOO
cette locution populaire : maître gonin, homme
adroit, rusé, fripon. Il faut en devinaille fpour de-
viner] être maître gonin, RÉGNIER, Sat. x. Il est bien
avéré que Mlle Dubois [une actrice] a joué à la
pauvre Durancy [autre actrice] un tour de maître
gonin [en falsifiant une lettre de Voltaire], VOLT.
Lett. Thibouville, 16 déc. 1767.
— HIST. xvi" s. D'autres disent qu'ayant ménagé
les deniers du roy, il les a ménagez si bien et les-a
fait passer si bien par invisibilium, avec la faveur
de son petit esprit farfadet, que très subtilement, en
disant favorisât, corouzal, comme dit maistre Go-
nin en son passe passe, il les a fait sauter dans ses
coffres au lieu de sauter dans ceux du roy, BRANT.
Cap. fr. t. m, p. 387. C'esloit un homme qui en-
tendoitbien les tours de passe passe, non de maistre
Gonin, mais de Machiavel, ID. ib. t. u, p. 285. Mais
plus belle chose encore eust-il veu, ce dit quelqu'un,
si le grand père de maistre Gonin eust vescu, qui,
par ses inventions, illusion et sorcelleries et enchan-
tements, les eust peu représenter [les dames de la
cour] devestues et riues, comme l'on dit qu'il fit
une fois en quelque compagnie privée, que le roy
François luy commanda : car il estoit un homme fort
expert et subtil en son art; et son petit fils, que nous
avons veu, n'y entendoit rien au prix de luy, m.
Dames gai. p. 387. MaistreGonin est mort,le monde
n'est plus grue, LEROUX DE LINCY, Prov. t. n, p. 40.
— ÉTYM..On voit par l'historique que Gonin était
le nom d'un faiseur de tours. L'Académie devrait
l'écrire par un G majuscule.
fGONIOCARPE (go-ni-o-kar-p'), s. m. Terme de bo-
tanique. Genre d'haloragées ayant six espèces répan-
dues dans le Japon, la Chine et l'Australie, LEGOARANT.
— ÉTYM. Toivia, angle, et xapitèç, fruit.
f GONIOGÈNE (go-ni-o-jè-n') , adj. Terme de
minéralogie. Cristal goniogène, cristal produit par
des décroissements sur les angles seulement.
— ÉTYM. Tuvia, angle, et T^vriç, engendré.
GONIOMÈTRE (go-ni-o-mè-tr'), s. m. || i° Terme
de cristallographie. Instrument servant à mesurer
l'ouverture des angles des cristaux. || 2° Appareil
approprié à la mensuration de l'angle facial.
— ÉTYM. fuma, angle, et (léxpov, mesure.
GONIOMÉTRIE (go-ni-o-mé-trie), s. f. Terme de
géométrie. Art de mesurer les angles. La mesure
des angles dont il faisait une science à part sous le
nom de goniométrie.... FONTEN. Lagny.
— ÉTYM. Voy. GONIOMÈTRE.
t GONIOMÉTRIOUE (go-ni-o-mé-tri-k'), adj. Qui
a rapport au goniomètre. Appareil goniométrique.
f GONIOSTOME (go-ni-o-sto-m'), adj. Terme de
zoologie. Qui a l'ouverture anguleuse. || S. m. pi.
Nom d'un genre de mollusques.
— ÉTYM. Tuvia, angle, et oTÔ(j.a, bouche.
y GONNE (go-n'), s. f. Sorte d'ancienne futaille.
Lesdits visiteurs et contrôleurs de bierres prendront
lesdits onze sols pour chacune gonne ou feuillette,
les deux faisant le muid, Déclar. du roi, 1 6 fév. 1 635.
|| Terme de marine. Baril qui contient du goudron.
— ÉTYM. Gonne paraît être le même que le mol
anglais gun qui signifie tube.
f GONOCELE (go-no-sè-F), s. f. Terme de méde-
cine. Accumulation du sperme dans les vaisseaux
séminifères.
— ÉTYM. Tôvoç, sperme, et X7JXY], tumeur.
fGOXOPHORE (go-no-fo-r'j, s. m. Terme de
botanique. Prolongement du réceptacle, différant
de l'anthophore en ce qu'il porte seulement les éta-
mines et le pistil.
— ÉTYM. Tôvoç, engendrement, etçopôç, qui porte.
GONORRHÉE (go-nor-rée), s. /'.Terme de mé-
decine. Autrefois, flux de semence, dit aujourd'hui
pertes séminales. || Aujourd'hui, écoulement mu-
queux par le canal de l'urèthre.
— HIST. xvi° s. La gonorrhée est un flux de se-
mence involontaire, PARÉ, XVI, 46.
— ÉTYM. Tovâppoia, de YÔVO;, semence, et
£EIV, couler.
f GONORRHÉIQDE (go-no-rré-i-k'), adj. Terme
de médecine. Qui appartient à la gonorrhée.
y GONYTHÈQCE (go-ni-tè-k'), s. f. Terme de zoo-
logie. Creux de la cuisse des insectes qui loge la
base du tibia. u
— ÉTYM. revu, genou, et Bvjxn, loge.
f GONZALE (gon-za-D, s. f. Pezize à chapeau plat.
.} GOODÉNIACÉES (gou-dé-ni-a-sée) ou GOODE-
NOVIÉES (gou-de-no-vi-ée), s. f. pi. Terme de bo-
tanique. Famille de plantes dicotylédonées, déta-
chée par Robert Brown des campanulacées, et dont
les espèces, toutes exotiques, habitent pour la plu-
part la Nouvelle-Hollande.
— ÉTYM. Goodenia, nom du genre type qui fut
GOR
dédié par Smith à Goodenough, évêque de Carlisle,
grand amateur de botanique.
t GOR (gor), s. m. Nom sous lequel Adanson dé-
signe une coquille du Sénégal, qui, selon Guérin,
pourrait être le troque module de Linné, LEGOARANT.
GORD (gor; le d ne se lie jamais; au pluriel, 1'
ne se lie pas; cependant plusieurs la lient : les gor-z
établis en la rivière), s. m. Pêcherie consistant en
deux rangs de perches plantées dans le fond de la
rivière et formant un angle dont le sommet est
fermé par un filet. Établir un gord.
— HIST. XIII" s. Li gurz des ewes, Liber psalm.
p. 240. || xme s li autre passent si avant, Qu'il se
vont en plein gort lavant, la Rose, 6040. Por les
gors qui en Loire sont, Partonop. t. i, p. 67. || xves.
Et entre les autres choses y fut amené de la ville
de Mante deux chevaux chargez de pastez d'an-
guilles de gort, i. DE TROYES, Chron. 1465.
— ÉTYM. Provenç. gore; catal. gorg; ital. gorgo;
du latin gurges, gouffre. On nomme encore^aujour-
d'hui, dans le Nivernais (près de Decize), gourds des
étangs profonds, espèces de gouffres, ordinairement
très-poissonneux. •»:
f GORDIE (gor-die), s. f. Terme d'histoire natu-
relle. Genre d'entozoaires longtemps confondu avec
le genre filaire, et placé à tort par certains natura-
listes dans la classe des annélides, sous le nom de
dragonneau, LEGOARANT.
y GORDIÊE (gor-di-ée), s. m. Le neuvième mois
des Ach'éens, peuple du Péloponnèse.
GORDIEN (gor-diin), adj. m. Voy. NOEUD.
GORET (go-rè ; le t ne se lie pas dans le parler
ordinaire ; au plur. l'.ç se lie : des go-rè-z engrais-
sés), s. m. || 1° Petit cochon. || Fig. et populaire-
ment. Petit garçon malpropre. || 2° Premier ouvrier
chez les cordonniers, les chapeliers. || 3° Poisson
qui porte le nom de porc dans divers pays.
|| 4° Terme de marine. Balai plat, qui sert à net-
toyer les parties du vaisseau qui sont couvertes d'eau.
— HIST. xvi' s. Enfin.il la menaça que, si elle
ne lui ouvroit, il emmènerait le gorret,et s'en met
en devoir, et Magdelene de crier aux voleurs, D'AUB.
Foen. n, 4 4.
— ÉTYM. Diminutif de l'anc. franc, gore, truie ;
bourg, gouri, porc; Bérry, gouret; catal. garri;
espagn. gorrin. On trouve au xve siècle gorin, go-
ron, goreau, goreton. Diez tire gore de l'allemand
gurren, gorren, grogner, et il cite Gorre, cavale,
mauvaise jument. On note aussi l'anglais gore, boue,
limon. Il est singulier de rencontrer cette coïnci^
dence-ci : La province de Carthuel a quatre villes
seulement, Gory, Suram, Aly et Tiflis.... on dérive
le nom de Gory, d'un terme qui signifie cochon,
parce qu'il y est abondant et excellent, Voyages de
Chardin en Perse, etc. 18H, t. n, p. 37.
y GORETER (go-re-té), v. a. Terme de marine.
Nettoyer avec un goret.
GORGE (gor-j'), s. f. || 1° La partie antérieure du
cou. Il a la gorge enflée. Mettre, tenir le poignard,
le pistolet sur la gorge de quelqu'un. Mettre, tenir
le pied sur la gorge à quelqu'un, Dict. de l'Âcad. Il
semblait présenter sa gorge au coup mortel, CORN.
flor. iv, s. Seigneur, voyez ces yeux Déjà tout
égarés, troubles et furieux.... Cette gorge qui s'en-
fle, ID. Rodog. v, 4. Elle avait le poignard contre sa
gorge nue, ROTR. Herc. mour. iv, 4. || Tendre la
gorge au couteau, ou, simplement, tendre la gorge,
présenter la gorge pour être égorgé. De festons
odieux ma fille couronnée Tend la gorge aux cou-
teaux par son père apprêtés, RAC. Iphig. v, 4. || Fig.
Tendre la gorge, ne plus faire de résistance, renon-
cer à une résistance inutile. |] Tenir quelqu'un à la
gorge, lui serrer la gorge avec les mains. || Se tenir
à la gorge, se dit de deux hommes qui se sont saisis
-l'un l'autre à la gorge. Je remarque dans une
chambre deux^hommes en chemise qui se tiennent
à la gorge et aux cheveux, LE SAGE, Diable boit.
n, 3 (édit. de Paris, 1 737). |) Fig. Tenir quelqu'un à la
gorge, le réduire dans un état où il ne peut plus faire
de résistance. || Fig. En un autre sens, accabler, tour-
menter. Malgré la vue de toutes nos misères qui
nous touchent, qui nous tiennent à la gorge, PASC.
Grandeur, 7, édit. de FAUGÈRE. || Fig. Prendre quel-
qu'un à la gorge, lui faire violence, le presser
sans relâche. Hélas ! c'est ce lutin-là qui me prend
à la gorge ; elle veut que je l'aime, MARIVAUX,
Surpr. de l'amour, u, 4. || Fig. Tenir le pied sur
la gorge à quelqu'un, lui mettre, lui tenir le pis-
tolet, le poignard, le couteau sur la gorge, lui
porter un poignard à la gorge, lui faire violence.
J'ai été extrêmement étonné quand j'ai reconnu son
écriture.... je ne crois pas pourtant qu'elle ait fait
cela de sa volonté ; et il faut que vous lui ayez fait
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