GON
— ÉTYM. Provenç. et espagn. goma; ital.gomma;
du latin gummi ; qui vient du grec XÔSJ.IJ.1, dérivé
lui-même de l'égyptien ou copte cama.
GOMMÉ, ÉE (go-mé, mée), part, passé lie gom-
mera Où l'on a dissous de la gomme. Eau gommée.
|| Taffetas gommé, voy. TAFFETAS.
GOMME-GUTTE (go-me-gu-f), s. f. Voy. GOMME.
|| Au plur. Des gommes-guttes.
— ÉTYM. Lat. gummi guttse, gomme de goutte.
t GOMMEMENT (go-me-man), s. m. Action de
gommer.
.GOMMER (go-mé), v. a. || 1" Enduire de gomme.
Gommer de la toile. || 2" Terme de peinture. Gom-
mer une couleur, y mettre un peu de gomme, pour
qu'elle ait plus de corps. || 3° Gommer du tabac,
l'humecter avec de l'eau dans laquelle on fait bouil-
lir des côtes de tabac.
— HIST. xvi' s. Un emplastre de cire gommée,
rouge ou verte, o. DE SERRES, 969.
.„ — ÉTYM. Gomme.
GOMME-RÉSINE (go-me-ré-zi-n'), s. f. Voy.
GOMME, y Au plur. Des gommes-résines.
GOMMEUX, EUSE (go-meû, meû-z'), adj. || 1° Qui
jette de la gomme. Les arbres gommeux abondent
dans le Sénégal. |1 Qui est de la nature de la gomme,
qui contient de la gomme. Matière gommeuse. On
conserve dans les corps gommeux les essences les
plus subtiles et les plus spiritueuses, FÊN. Exist. I,
33. || 2° Termede chirurgie. Tumeurs gommeuses,
tumeurs d'origine syphilitique, siégeant dans le
périoste et ailleurs.
— ÉTYM. Provenç. gomos; espagn. gomoso; ital.
gommoso ; du lat. gummosus, de gummi, gomme.
t GOMMIDES (go-mi-d'), s. f. pi. Terme de chi-
mie. Famille de composés ternaires organiques
ayant la gomme pour type.
GOMMIER (go-mié ; l'r ne se lie jamais; au plu-
riel, Ys se lie : les go-mié-z et les gommes), s. m.
L'acacia des pays chauds qui donne beaucoup de
gomme. || Nom de plusieurs légumineuses mimo-
séos. || Gommier blanc, nom vulgaire donné, aux An-
tilles, , à la bursère" gommifère (térébintbacées), ap-
pelée aussi gommier de montagne, et qui produit
une résine analogue àl'élémi. || Gommier rouge, un
des noms vulgaires de l'acacia vera (légumineuses),
plante qui donne l'une des sortes de gomme appe-
lées dans le commerce gomme arabique, LEGOARANT.
— ÉTYM. Gomme.
f GOMMIFÈRE (go-mmi-fè-r'), adj.' Terme de
botanique. Qui produit de la gomme.
— ÉTYM. Gomme, et le lat. ferre, porter.
f GOMMIQUE (go-mmi-k'), adj. Qui se rapporte
aux gommes. || Terme de chimie. Acide gommique,
corps qui, uni à des traces de chaux et autres bases
terreuses, forme les gommes naturelles.
t GOMMITE (go-mmi-f), s. f. Terme de chimie.
Nom générique des gommes proprement dites.
-r- ÉTYM. Gomme.
f GOMMOIR (go-moir), s. m. Baquet contenant
la gomme dont se sert le fabricant d'ouate.
— ÉTYM. Gomme.
f GOMMO-RÉSINEUX, EUSE (go-mmo-ré-zi-neû,
neû-z'),atJf. Terme de chimie. Qui tient de la gomme-
résine.
f GOMOR (go-mor),'s. m. Mesure de capacité
chez les'Hébreux. La capacité en était de i 74 pouces
cubes qui, réduits en litres, font un peu plus de 3
litres un tiers, LEGOARANT.
+ GOMORTÈGUE (go-mor-tè-gh'), s. f. Terme de
botanique. Nom donné par certains auteurs à la lu-
cume, genre de,sapotacées; on trouve à tort dans
Laveaux gomostègue, LEGOARANT.
GOMPHOSE (gon-fô-z'), s. f. Terme d'anatomie.
Espèce d'articulation immobile où les os sont em-
boîtés comme une cheville dans un trou. Les dents
sont articulées dans les maxillaires par gomphose.
— HIST. XYI" s. Gomphose est faite quand un os
est fiché dedans l'autre, en forme d'un clou ou d'un
gond, PARÉ, IV, 43.
— ÉTYM. r6(jupto?t;, de yôyaoç, clou.
f GONAGRE (go-na-gr'), s. f. Terme de méde-
cine. Goutte au genou.
— ÉTYM. Tovu, genou, et âypa, prise.
fGONALGIE (go-nal-jie), s. f. Terme de méde-
cine. Douleur rhumatismale fixée sur l'articulation
du genou.
— ÉTYM. Tôvy, genou, et â^-oç, douleur.
f GONARTHROCACE ( go-nar-tro- ka-s' ), s. f.
Terme de médecine. Inflammation ou, plutôt, mala-
die des surfaces articulaires du genou.
— ÉTYM. Tôvu, genou, âp8pov, articulation, et
xâx»i, maladie.
GOND (son; le d ne se lie pas; au pluriel, Ys se
GON.
lie: les gon-z et les portes), s. m. Morceau de for
coudé, rond par la partie d'en haut, sur lequel tour-
nent les pentures d'une porte. Sceller les gonds
d'une porte. Les gonds des portes de la maison in-
térieure du saint des saints, et des portes de la mai-
son du temple étaient d'or, SAOI, Bible, Rois, m,
vil, 60. || Fig. Secoués de leurs gonds antiques, Les
empires, les républiques S'écroulent en débris épars,
LAMART. Méd. i, <9. ||Fig. Faire sortir, mettre quel-
qu'un hors des gonds, exciter sa colère, sa crainte,
son impatience, au point qu'il ne soit plus maître
de lui. Ha! "je vais sortir hors des gonds, La fureur
saisit ma cervelle, SCARR. Yirg. iv. Qui ne sait, que
la vue de chats, de rats, emporte la raison hors
des gonds? PASC. Puiss. tromp. imagin. I, édit.
FAUGÈRE. Monsieur, hors des gonds, dit au roi
qu'en mariant son fils il lui avait promis monts et
merveilles, ST-SIM. 93, 220. J'en dirai un trait [de
dévotion outrée du duc de Bourgogne] qui, parti
d'un excellent principe, mit le roi hors des gonds,
ID. 268, 80, || On dit aussi sortir des gonds. || Gonds
de pierre, certaines pierres extraordinaires qui se
trouvent dans la plaine de Salisbury.
— HIST. xivB s. Il ont le [la] maistre-porle gelée
hors du gon, Baud. de Seb. x, 812. || xv" s. Messiro
Robert Mareschaut, un chevalier du comte,- avoit
esté envoyé à la porte.... mais il trouva quela porte
estoit volée hors des gonds, FROISS. II, il, <5C.
|| xvi° s. Ce qui est hors les gonds de la coustume,
on le croit hors les gonds de la raison, MONT, I, lie.
Ce que l'eunuque luy disoit malicieusement, pour le
provoquer à parler, et à se jetter hors des gons, sa-
chant bien qu'il estoit homme léger de sa nature,
et qui ne sçavoit pas bien tenir sa langue, AMYOT,
Artax. i 9. Les dents sont fichées dans les mandibu-
les.... comme un pau fiché en terre, ou un gon dans
du bois, PARÉ, iv, i.
— ÉTYM. Lorrain, angon ; provenç. gofo, gofon;
espagn. gonce, gosne; portug. gongo, engonso. Ori-
gine incertaine. Diez voit là trois radicaux : il rat-
tache le portugais au latin r.ontus, pieu (mais ni le
sens ni la forme ne vont) ; le provençal au bas-latin
gumphus, attache, qui est le grec yôuço:, clou; et le
français gond au lorrain angon, où il voit le latin
ancon, coude, crochet, en grec àyxwv. Cela est bien
J '.ompliqué. Le lorrain angon est fait comme le por-
I tugais engongo; an ou en représente la préposi tion
in, en; il ne diffère donc pas du français gond.
Congo, gonce ou gogne et gonc! ne paraissent pas
séparâmes. Mais d'où viennent-ils? Très-probable-
ment, comme dit du Cange, du bas-latin gumphus,
mot très-usité pour signifier tout ce qui attache, et
qui est le grec yô^o;, clou.
f GONDER (gon-dé), v. a. Terme d'architecture.
Mettre des gonds à une porte. Gonder une porte.
— ÉTYM. Gond,
| GONDOLAGE (gon-do-la-j'), s. m. Action de
gondoler, de se déjeter, de se renfler, en parlant
du bois atteint par l'humidité.
GONDOLE (gon-do-V), s. f. || i° Petit bateau long
et plat, qui va à l'aide d'une rame placée à l'ar-
rière, et qui est fort en usage sur les lagunes et
canaux de Venise. Des gondoles toujours noires,
car le système de l'égalité se porte à Venise prin-
cipalement sur les objets extérieurs, sont con-
duites par des bateliprs vêtus de blanc avec des
ceintures roses, STAEL, Corinne, xv, 8. Plusieurs
[fruits] furent taillés en nacelle, en gondole ; Sur
les champs de Thétis les caprices d'Ëole Promènent
à leur gré ces fruits navigateurs, DELILLE, les Trois
règiws, vi. || 2° Petite nacelle d'aérostat. || 3° Petit
vase à boire long et étroit, sans pied ni anse. On
porta le hanap, la gondole et la tasse, NOUGUIER,
Odyssée à la mode, p. lie deux aiguières , Et
deux gondoles de laiton, De la valeur d'un duca-
ton, SCARR. Virg. v. || 4° Petite soucoupe ovale,
pour se laver les yeux, dite aussi bassin oculaire.
|| 5e Se dit de certaines voitures publiques. Gondoles
parisiennes. |j 6° Terme de ponts et chaussées. Ri-
gole pavée. || 7° Belle coquille univalve. || 8° Adj.
Chaise gondole, et , substantivement, gondole,
chaise dont le dossier affecte une courbure sem-
blable à celle d'une gondole.
— HIST. xvi" s. Nous appelons gondole un certain
vaisseau à boire, de la ressemblance qu'il a avec les
petits bateaux passagers dont on se sert à Venise
pour passer les canaux, FAUCHÉ, Orig. des cheval.
chap. -I.
— ÉTYM. Bourguign. gondole, vase à boire : esp.
gondola; ital. gonda, gondola; d'après Diez, du
bas-grec xôvSu, vase à boire; d'après du Cange, du
bas-grec y.ouvtrEXàç, barque.
f GONDOLÉ, ÉE (gon-do-lé, lée), adj. Terme de
GON
1893
marine. Construit en forme de gondole. || Du bois
gondolé, du bois déjeté.
t GONDOLER (gon-do-lé), ». n. || 1° Terme de
marine. Un bâtiment gondole, quand les extrémités
s'en relèvent comme celles des gondoles. || 2° Terme
de métier. Se gonfler, se déjeter, se bomber, enpar-
lant du bois.
— ÉTYM. Gondole.
GONDOLIER (gon-do-liê ; IV ne se lie jamais; au
pluriel, Ys se lie : les gon-do-lié-z et les gondoles),
s. m. Batelier qui, debout à l'arrière, conduit une
gondole en godillant avec une ramn. Le doge a ses
chagrins, les gondoliers ont les leurs, VOLT. Can-
dide, 24.
— ÉTYM. Gondole.
GONFALON (gon-fa-lon) ou GONFANON (gon-
fa-non), s. m. || 1° Echarpe ou bandelette terminée
en pointe et dont les chevaliers ornaient leurs
lances. || 2° Bannière ecclésiastique, composée de
plusieurs fanons, c'est-à-dire de plusieurs pièces
pendantes, jj 3° Tente ronde qu'on porte à Rome
devant les processions en cas de pluie. ||4° Gcnfa-
lon, confrérie, voy. CONFALON.
— HIST. xie s. De ceus de France [ils] virent les
gunfanuns, Ch. de Roi. LXVI. || xir s. L'escu saisi
qui fu à or bendez, Et prent l'espié qui fu bien
acerez, Le confanon à .cinq clox d'or fermez, Raoul
de C. 24. || xme s. Il estoit tout armés au chief do
sa galie, et avoit devant lui le gonfanon Saint-Marc,
VILLEH. LXXVII. Et lors commanda le roy au gonfa-
lon Saint Denis et à ses banieres que ils se traisis-
sent à main destre vers le flum, JOINV. 226. || xvic s.
On ne voit que soldats, enseignes, gomphanons, On
n'oit que tabourins, trompettes et canons, nu
BELLAY, vi, 31, recJo. De vif esprit, de constance et
sagesse C'en est l'enseigne, et le droit gonffanon,
MAROT, ir, S63.
— ÉTYM. Génev. confdron, bannière d'église;
provenç. gonfano, gonfaino, golfaino;espagn. con-
falon; ital. gonfalone ; bas-lat. guntfano ; de l'anc.
haut-allem. guntfano, de gundja, combat, et fano
drap, bannière.
GONFALONIER (gon-fa-lo-nié; IV ne se lie ja,
mais ; au pluriel, Ys se lie : les gon-fa-lo-nié-z et....),
s. m. || 1° Celui qui porte le gonfalon. || Officier çm\
porte; à Rome, l'étendard de l'Église. |i Gonfalonier
de l'Eglise, nom donné aux protecteurs établis par
les papes dans les villes d'Italie, pendant leur lutte
contre les empereurs. Un paysan nommé Jecomu-
z'io, qui se fit soldat, et qui changea son nom en
celui dd Sforza, devint favori de la reine, connéta-
ble de Naples, gonfalonier de l'Eglise, VOLT. Moeurs,
74. || 2° Titre du chef de plusieurs républiques de
l'Italie. Sa réputation [de Cosme de Médicis] valut
à ses descendants la principale autorité dans la Tos-
cane; son fils l'administra sous le nom de gonfalo-
nier, VOLT. Moeurs, 105. || On dit aussi gonfanonier.
— HIST. xie s. Gefrei d'Anjou, le rei [du roi] gun-
fanuner, Ch. de Roi. vin. || x;r s. Confenonier, Ronc.
p. 6. En non Dieu, dame, bien seront dix millier;
Del sor Geri ferai confanonier, Raoul de C. 42.
— ÉTYM. Gonfalon; provenç. gomfanonier, gon-
faronier ; ital. gonfaloniere.
t GONFLE (gon-fl'), s. f. Cavité dans le fil de
métal que l'on tire à la filière.
— ÉTYM. Voy. GONFLER. Dans plusieurs provinces,
gonfle est employé adjectivement pour signifier gon-
flé : il a les mains gonfles. C'est un provincialisme
à éviter.
, GONFLÉ, ÉE (gon-flé, fiée), part, passé de gon-
fler. || 1° Devenu plus ample par une distension
intérieure. Ventre gonflé. Un ballon gonflé de vent.
Le coeur plein de sanglots, les yeux gonflés de
pleurs, nucis, Oscar, i, 2. || Par extension. Un tor-
rent gonflé par la fonte des neiges. |] 2° Fig. Il se
dit de ce qui semble faire à l'âme ce qu'un gonfle-
ment fait au corps. L'un est plein de respect,
l'autre est gonflé d'audace, CORN. Attila, iv, 3.
L'un fier et tout gonflé d'un vieux mépris des rois
Semblait pour compliment nous apporter des lois,
ID. Surina,-!, i Oh! quel orgueil extrême! C'est
vm homme gonflé de l'amour de soi-même, MOL.
Mis. n, B. Mais dès qu'il fut monsieur le président,
Il fut, ma foi, gonflé d'impertinence, VOLT. Enf.
prod. i, \. Tout homme qui est gonflé de cette
fausse science.... trouble le monde, VADVEN'. 20,
Pasc. expliqué. Ce coeur chargé d'ennuis et gonflé
d'amertume, c. DELAV. Vép. sicil. ni, 2. Nous
avons tout perdu, tout, jusqu'à ce gros rire, Gonflé
de gaîté franche et de bonne satire, Ce rire d'autre-.
fois, ce rire des aïeux, Qui jaillissait du coeur comme
un flot de vin vieux, BARBIER, ïambes, le Rirt. S
GONFLEMENT (gon-fle-man), s. m. État de ce
— ÉTYM. Provenç. et espagn. goma; ital.gomma;
du latin gummi ; qui vient du grec XÔSJ.IJ.1, dérivé
lui-même de l'égyptien ou copte cama.
GOMMÉ, ÉE (go-mé, mée), part, passé lie gom-
mera Où l'on a dissous de la gomme. Eau gommée.
|| Taffetas gommé, voy. TAFFETAS.
GOMME-GUTTE (go-me-gu-f), s. f. Voy. GOMME.
|| Au plur. Des gommes-guttes.
— ÉTYM. Lat. gummi guttse, gomme de goutte.
t GOMMEMENT (go-me-man), s. m. Action de
gommer.
.GOMMER (go-mé), v. a. || 1" Enduire de gomme.
Gommer de la toile. || 2" Terme de peinture. Gom-
mer une couleur, y mettre un peu de gomme, pour
qu'elle ait plus de corps. || 3° Gommer du tabac,
l'humecter avec de l'eau dans laquelle on fait bouil-
lir des côtes de tabac.
— HIST. xvi' s. Un emplastre de cire gommée,
rouge ou verte, o. DE SERRES, 969.
.„ — ÉTYM. Gomme.
GOMME-RÉSINE (go-me-ré-zi-n'), s. f. Voy.
GOMME, y Au plur. Des gommes-résines.
GOMMEUX, EUSE (go-meû, meû-z'), adj. || 1° Qui
jette de la gomme. Les arbres gommeux abondent
dans le Sénégal. |1 Qui est de la nature de la gomme,
qui contient de la gomme. Matière gommeuse. On
conserve dans les corps gommeux les essences les
plus subtiles et les plus spiritueuses, FÊN. Exist. I,
33. || 2° Termede chirurgie. Tumeurs gommeuses,
tumeurs d'origine syphilitique, siégeant dans le
périoste et ailleurs.
— ÉTYM. Provenç. gomos; espagn. gomoso; ital.
gommoso ; du lat. gummosus, de gummi, gomme.
t GOMMIDES (go-mi-d'), s. f. pi. Terme de chi-
mie. Famille de composés ternaires organiques
ayant la gomme pour type.
GOMMIER (go-mié ; l'r ne se lie jamais; au plu-
riel, Ys se lie : les go-mié-z et les gommes), s. m.
L'acacia des pays chauds qui donne beaucoup de
gomme. || Nom de plusieurs légumineuses mimo-
séos. || Gommier blanc, nom vulgaire donné, aux An-
tilles, , à la bursère" gommifère (térébintbacées), ap-
pelée aussi gommier de montagne, et qui produit
une résine analogue àl'élémi. || Gommier rouge, un
des noms vulgaires de l'acacia vera (légumineuses),
plante qui donne l'une des sortes de gomme appe-
lées dans le commerce gomme arabique, LEGOARANT.
— ÉTYM. Gomme.
f GOMMIFÈRE (go-mmi-fè-r'), adj.' Terme de
botanique. Qui produit de la gomme.
— ÉTYM. Gomme, et le lat. ferre, porter.
f GOMMIQUE (go-mmi-k'), adj. Qui se rapporte
aux gommes. || Terme de chimie. Acide gommique,
corps qui, uni à des traces de chaux et autres bases
terreuses, forme les gommes naturelles.
t GOMMITE (go-mmi-f), s. f. Terme de chimie.
Nom générique des gommes proprement dites.
-r- ÉTYM. Gomme.
f GOMMOIR (go-moir), s. m. Baquet contenant
la gomme dont se sert le fabricant d'ouate.
— ÉTYM. Gomme.
f GOMMO-RÉSINEUX, EUSE (go-mmo-ré-zi-neû,
neû-z'),atJf. Terme de chimie. Qui tient de la gomme-
résine.
f GOMOR (go-mor),'s. m. Mesure de capacité
chez les'Hébreux. La capacité en était de i 74 pouces
cubes qui, réduits en litres, font un peu plus de 3
litres un tiers, LEGOARANT.
+ GOMORTÈGUE (go-mor-tè-gh'), s. f. Terme de
botanique. Nom donné par certains auteurs à la lu-
cume, genre de,sapotacées; on trouve à tort dans
Laveaux gomostègue, LEGOARANT.
GOMPHOSE (gon-fô-z'), s. f. Terme d'anatomie.
Espèce d'articulation immobile où les os sont em-
boîtés comme une cheville dans un trou. Les dents
sont articulées dans les maxillaires par gomphose.
— HIST. XYI" s. Gomphose est faite quand un os
est fiché dedans l'autre, en forme d'un clou ou d'un
gond, PARÉ, IV, 43.
— ÉTYM. r6(jupto?t;, de yôyaoç, clou.
f GONAGRE (go-na-gr'), s. f. Terme de méde-
cine. Goutte au genou.
— ÉTYM. Tovu, genou, et âypa, prise.
fGONALGIE (go-nal-jie), s. f. Terme de méde-
cine. Douleur rhumatismale fixée sur l'articulation
du genou.
— ÉTYM. Tôvy, genou, et â^-oç, douleur.
f GONARTHROCACE ( go-nar-tro- ka-s' ), s. f.
Terme de médecine. Inflammation ou, plutôt, mala-
die des surfaces articulaires du genou.
— ÉTYM. Tôvu, genou, âp8pov, articulation, et
xâx»i, maladie.
GOND (son; le d ne se lie pas; au pluriel, Ys se
GON.
lie: les gon-z et les portes), s. m. Morceau de for
coudé, rond par la partie d'en haut, sur lequel tour-
nent les pentures d'une porte. Sceller les gonds
d'une porte. Les gonds des portes de la maison in-
térieure du saint des saints, et des portes de la mai-
son du temple étaient d'or, SAOI, Bible, Rois, m,
vil, 60. || Fig. Secoués de leurs gonds antiques, Les
empires, les républiques S'écroulent en débris épars,
LAMART. Méd. i, <9. ||Fig. Faire sortir, mettre quel-
qu'un hors des gonds, exciter sa colère, sa crainte,
son impatience, au point qu'il ne soit plus maître
de lui. Ha! "je vais sortir hors des gonds, La fureur
saisit ma cervelle, SCARR. Yirg. iv. Qui ne sait, que
la vue de chats, de rats, emporte la raison hors
des gonds? PASC. Puiss. tromp. imagin. I, édit.
FAUGÈRE. Monsieur, hors des gonds, dit au roi
qu'en mariant son fils il lui avait promis monts et
merveilles, ST-SIM. 93, 220. J'en dirai un trait [de
dévotion outrée du duc de Bourgogne] qui, parti
d'un excellent principe, mit le roi hors des gonds,
ID. 268, 80, || On dit aussi sortir des gonds. || Gonds
de pierre, certaines pierres extraordinaires qui se
trouvent dans la plaine de Salisbury.
— HIST. xivB s. Il ont le [la] maistre-porle gelée
hors du gon, Baud. de Seb. x, 812. || xv" s. Messiro
Robert Mareschaut, un chevalier du comte,- avoit
esté envoyé à la porte.... mais il trouva quela porte
estoit volée hors des gonds, FROISS. II, il, <5C.
|| xvi° s. Ce qui est hors les gonds de la coustume,
on le croit hors les gonds de la raison, MONT, I, lie.
Ce que l'eunuque luy disoit malicieusement, pour le
provoquer à parler, et à se jetter hors des gons, sa-
chant bien qu'il estoit homme léger de sa nature,
et qui ne sçavoit pas bien tenir sa langue, AMYOT,
Artax. i 9. Les dents sont fichées dans les mandibu-
les.... comme un pau fiché en terre, ou un gon dans
du bois, PARÉ, iv, i.
— ÉTYM. Lorrain, angon ; provenç. gofo, gofon;
espagn. gonce, gosne; portug. gongo, engonso. Ori-
gine incertaine. Diez voit là trois radicaux : il rat-
tache le portugais au latin r.ontus, pieu (mais ni le
sens ni la forme ne vont) ; le provençal au bas-latin
gumphus, attache, qui est le grec yôuço:, clou; et le
français gond au lorrain angon, où il voit le latin
ancon, coude, crochet, en grec àyxwv. Cela est bien
J '.ompliqué. Le lorrain angon est fait comme le por-
I tugais engongo; an ou en représente la préposi tion
in, en; il ne diffère donc pas du français gond.
Congo, gonce ou gogne et gonc! ne paraissent pas
séparâmes. Mais d'où viennent-ils? Très-probable-
ment, comme dit du Cange, du bas-latin gumphus,
mot très-usité pour signifier tout ce qui attache, et
qui est le grec yô^o;, clou.
f GONDER (gon-dé), v. a. Terme d'architecture.
Mettre des gonds à une porte. Gonder une porte.
— ÉTYM. Gond,
| GONDOLAGE (gon-do-la-j'), s. m. Action de
gondoler, de se déjeter, de se renfler, en parlant
du bois atteint par l'humidité.
GONDOLE (gon-do-V), s. f. || i° Petit bateau long
et plat, qui va à l'aide d'une rame placée à l'ar-
rière, et qui est fort en usage sur les lagunes et
canaux de Venise. Des gondoles toujours noires,
car le système de l'égalité se porte à Venise prin-
cipalement sur les objets extérieurs, sont con-
duites par des bateliprs vêtus de blanc avec des
ceintures roses, STAEL, Corinne, xv, 8. Plusieurs
[fruits] furent taillés en nacelle, en gondole ; Sur
les champs de Thétis les caprices d'Ëole Promènent
à leur gré ces fruits navigateurs, DELILLE, les Trois
règiws, vi. || 2° Petite nacelle d'aérostat. || 3° Petit
vase à boire long et étroit, sans pied ni anse. On
porta le hanap, la gondole et la tasse, NOUGUIER,
Odyssée à la mode, p. lie deux aiguières , Et
deux gondoles de laiton, De la valeur d'un duca-
ton, SCARR. Virg. v. || 4° Petite soucoupe ovale,
pour se laver les yeux, dite aussi bassin oculaire.
|| 5e Se dit de certaines voitures publiques. Gondoles
parisiennes. |j 6° Terme de ponts et chaussées. Ri-
gole pavée. || 7° Belle coquille univalve. || 8° Adj.
Chaise gondole, et , substantivement, gondole,
chaise dont le dossier affecte une courbure sem-
blable à celle d'une gondole.
— HIST. xvi" s. Nous appelons gondole un certain
vaisseau à boire, de la ressemblance qu'il a avec les
petits bateaux passagers dont on se sert à Venise
pour passer les canaux, FAUCHÉ, Orig. des cheval.
chap. -I.
— ÉTYM. Bourguign. gondole, vase à boire : esp.
gondola; ital. gonda, gondola; d'après Diez, du
bas-grec xôvSu, vase à boire; d'après du Cange, du
bas-grec y.ouvtrEXàç, barque.
f GONDOLÉ, ÉE (gon-do-lé, lée), adj. Terme de
GON
1893
marine. Construit en forme de gondole. || Du bois
gondolé, du bois déjeté.
t GONDOLER (gon-do-lé), ». n. || 1° Terme de
marine. Un bâtiment gondole, quand les extrémités
s'en relèvent comme celles des gondoles. || 2° Terme
de métier. Se gonfler, se déjeter, se bomber, enpar-
lant du bois.
— ÉTYM. Gondole.
GONDOLIER (gon-do-liê ; IV ne se lie jamais; au
pluriel, Ys se lie : les gon-do-lié-z et les gondoles),
s. m. Batelier qui, debout à l'arrière, conduit une
gondole en godillant avec une ramn. Le doge a ses
chagrins, les gondoliers ont les leurs, VOLT. Can-
dide, 24.
— ÉTYM. Gondole.
GONFALON (gon-fa-lon) ou GONFANON (gon-
fa-non), s. m. || 1° Echarpe ou bandelette terminée
en pointe et dont les chevaliers ornaient leurs
lances. || 2° Bannière ecclésiastique, composée de
plusieurs fanons, c'est-à-dire de plusieurs pièces
pendantes, jj 3° Tente ronde qu'on porte à Rome
devant les processions en cas de pluie. ||4° Gcnfa-
lon, confrérie, voy. CONFALON.
— HIST. xie s. De ceus de France [ils] virent les
gunfanuns, Ch. de Roi. LXVI. || xir s. L'escu saisi
qui fu à or bendez, Et prent l'espié qui fu bien
acerez, Le confanon à .cinq clox d'or fermez, Raoul
de C. 24. || xme s. Il estoit tout armés au chief do
sa galie, et avoit devant lui le gonfanon Saint-Marc,
VILLEH. LXXVII. Et lors commanda le roy au gonfa-
lon Saint Denis et à ses banieres que ils se traisis-
sent à main destre vers le flum, JOINV. 226. || xvic s.
On ne voit que soldats, enseignes, gomphanons, On
n'oit que tabourins, trompettes et canons, nu
BELLAY, vi, 31, recJo. De vif esprit, de constance et
sagesse C'en est l'enseigne, et le droit gonffanon,
MAROT, ir, S63.
— ÉTYM. Génev. confdron, bannière d'église;
provenç. gonfano, gonfaino, golfaino;espagn. con-
falon; ital. gonfalone ; bas-lat. guntfano ; de l'anc.
haut-allem. guntfano, de gundja, combat, et fano
drap, bannière.
GONFALONIER (gon-fa-lo-nié; IV ne se lie ja,
mais ; au pluriel, Ys se lie : les gon-fa-lo-nié-z et....),
s. m. || 1° Celui qui porte le gonfalon. || Officier çm\
porte; à Rome, l'étendard de l'Église. |i Gonfalonier
de l'Eglise, nom donné aux protecteurs établis par
les papes dans les villes d'Italie, pendant leur lutte
contre les empereurs. Un paysan nommé Jecomu-
z'io, qui se fit soldat, et qui changea son nom en
celui dd Sforza, devint favori de la reine, connéta-
ble de Naples, gonfalonier de l'Eglise, VOLT. Moeurs,
74. || 2° Titre du chef de plusieurs républiques de
l'Italie. Sa réputation [de Cosme de Médicis] valut
à ses descendants la principale autorité dans la Tos-
cane; son fils l'administra sous le nom de gonfalo-
nier, VOLT. Moeurs, 105. || On dit aussi gonfanonier.
— HIST. xie s. Gefrei d'Anjou, le rei [du roi] gun-
fanuner, Ch. de Roi. vin. || x;r s. Confenonier, Ronc.
p. 6. En non Dieu, dame, bien seront dix millier;
Del sor Geri ferai confanonier, Raoul de C. 42.
— ÉTYM. Gonfalon; provenç. gomfanonier, gon-
faronier ; ital. gonfaloniere.
t GONFLE (gon-fl'), s. f. Cavité dans le fil de
métal que l'on tire à la filière.
— ÉTYM. Voy. GONFLER. Dans plusieurs provinces,
gonfle est employé adjectivement pour signifier gon-
flé : il a les mains gonfles. C'est un provincialisme
à éviter.
, GONFLÉ, ÉE (gon-flé, fiée), part, passé de gon-
fler. || 1° Devenu plus ample par une distension
intérieure. Ventre gonflé. Un ballon gonflé de vent.
Le coeur plein de sanglots, les yeux gonflés de
pleurs, nucis, Oscar, i, 2. || Par extension. Un tor-
rent gonflé par la fonte des neiges. |] 2° Fig. Il se
dit de ce qui semble faire à l'âme ce qu'un gonfle-
ment fait au corps. L'un est plein de respect,
l'autre est gonflé d'audace, CORN. Attila, iv, 3.
L'un fier et tout gonflé d'un vieux mépris des rois
Semblait pour compliment nous apporter des lois,
ID. Surina,-!, i Oh! quel orgueil extrême! C'est
vm homme gonflé de l'amour de soi-même, MOL.
Mis. n, B. Mais dès qu'il fut monsieur le président,
Il fut, ma foi, gonflé d'impertinence, VOLT. Enf.
prod. i, \. Tout homme qui est gonflé de cette
fausse science.... trouble le monde, VADVEN'. 20,
Pasc. expliqué. Ce coeur chargé d'ennuis et gonflé
d'amertume, c. DELAV. Vép. sicil. ni, 2. Nous
avons tout perdu, tout, jusqu'à ce gros rire, Gonflé
de gaîté franche et de bonne satire, Ce rire d'autre-.
fois, ce rire des aïeux, Qui jaillissait du coeur comme
un flot de vin vieux, BARBIER, ïambes, le Rirt. S
GONFLEMENT (gon-fle-man), s. m. État de ce
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