f868
GER
GÉR
GÉS
NET, Paling. philos, ni, 4. Il Par extension. Voyez |
permer à l'oeil les semences du monde, RÉGNIER, I
Sut. ix. || Fig. Qui pourrait exprimer la joie qu'elle:
ressentait, lorsqu'elle voyait paraître ses bonnes in-
clinations [du jeune fils de Louis XIV], croître ses
bonnes habitudes, et germer ces précieuses semen-
. ces de gloire et de vertu qu'elle avait jetées avec
tant de soin dans son coeur? FLÉCH. Mme de Hon-
tausier. Il n'en résulterait aucun des mauvais effets
qui en germent à milliers, MONTESQ. Lett. pers. 85.
La terre sous leurs pas fait germer tous les maux,
IJUCIS, Abufar,m, 2. || 2° S'implanter dans les esprits
ou dans les coeurs. Ces idées commencent à germer
dans les esprits Si quelques vertus germent dans
votre coeur.... VOLT. Triumv. IU, e. L'écrit du citoyen
obscur fut une semence qui germa peu à peu dans
la tête des grands hommes, m. Polit, et lég. Ce
qu'on ne fait pas. [| 3° V. a. Faire germer; se dit
dans le style biblique et poétique. Ton sang, en
quelques lieux que sa fougue t'emporte, Laisse em-
preinte à longs traits la gloire de ton nom; Et
c'est une semence illustre, vive et forte Qui de
nouveaux martyrs germe une ample moisson, CORN.
Vers des hymnes de St Victor. Que la terre s'ouvre
el qu'elle germe le Sauveur, et que la justice naisse
en même temps, SACI, Bible, Isaîe, XLV, 8. Que la
terre germe l'herbe verte qui renferme une se-
mence, FÊN. t. ni, p. 76. L'homme, enfant et fruit
de la terre, Ouvre les flancs de cette mère Qui
germe les fruits et les fleurs, LAMART. Joe. ix. Il
interdira aux coteaux du Midi de germer l'olive et
la vigne pour les hommes du Nord, m. Disc. pron.
à Marseille, a août 1847. ]| Germer, v. n. se conju-
gue avec l'auxiliaire avoir, quand on veut expri-
mer l'action degermer : la graine a germé hier; avec
l'auxiliaire être, quand on veut exprimer l'état : la
graine est germée depuis hier.
— HIST. xii" s. Deus le vesti de peals, lui et nus
JnousJ mortals fist ; Es ovraignes Adam nostre terre
maudist, Qui nus [nous] germe péchiez et dunt poi
de bien ist [sort], Th. le mart. 32. Il tolent tôt ce
que les bones pensées ont germeit, Job, p. 444. Li ra-
cine d'amariteitgermerat, s. BERN. B6<. ||xmc s. La
terre s'esleecera [réjouira] germanz, Psautier, f°75.
|| xvi° s. Ce sont les vrayes semences delà cruauté :
eïles se germent là, MONT, I, I 07. Le froment, s'a-
cheminant à germer et produire, m. n, 186.
— ETYM. Wallon, germi, namur./auraer; Hai-
naut, gërner, jaiiicr; provenç. germenar; espagn.
germinar; ital. germinare; du lat. germinare, de
germen, germe.
f t. GERMINAL, ALE (jèr-mi-nal,na-l'), adj.
Terme de botanique. Feuilles germinales, feuilles qui
se développent en place de la graine.
— ÉTYM. Germe.
2. GERMINAL (jèr-mi-nal), s. m. Le septième
mois de l'année dans le calendrier républicain. Le
■ mois de germinal s'étend du 2) mars au 19 avril.
— ÊTYM. Germe.
+ GERMINATEUR, TRICE (jèr-mi-na-teur, tri-s'),
adj. Terme didactique. Qui a le pouvoir de faire
germer. 11 est pourtant des faits très-certains qui
prouvent qu'ils [certains germes] ont été ordonnés
de manière qu'ils conservent pendant un temps,
même très-long, la vertu germinatrice, BONNET,
Paling. philos, m, 4.
— ÉTYM. Lat. germinare. ,T
f GERMINATIF, IVE (jèr-mi-na-tif, ti-v'), adj.
Terme de botanique. Synonyme plus usité de ger-
minateur. || Faculté germinative, faculté qu'ont les
graines de germer, et, plus généralement, celle que
possèdent les corpuscules reproducteurs de certains
êtres organisés. || Terme d'anatomie. Vésicule ger-
minative, dite aussi de Purkinje [anatomiste alle-
mand]; noyau agrandi et devenu vésiculeux dans
la cellule par laquelle l'oeuf commence. || Tache
germinative, voy. TACHE.
— HIST. xvie s. Il y en a une autre [eau] germi-
native, congelative, sans laquelle nulle chose ne
pourroit-dire : je suis, PALISSY, 2<7.
— ÉTYM. Prov. germinaliu; du latin germinare,
germer.
GERMINATION (jèr-mi-na-sion; en vers, de cinq
syllabes), s. f. Acte par lequel l'embryon végétal
s'accroît, se débarrasse des enveloppes de la graine
qui le protégeait, et finit par se suffire à lui-même
en tirant sa nourriture à l'aide de sa jeune racine.
Observer le progrès de la germination" des plantes.
- HIST. xvi' s. Si l'eau qui cause la germination
de tous arbres et plantes, PALISSY, m.
— ETYM. Prov. germinacio; esp. gertninacion ;
ital. germinagione; du lat. germinationem, de ger-
minare, germer.
f GERMIMPARE (jèr-mi-rii-pa-r'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui se reproduit par des ger-
mes.
— ÉTYM. Lat. germen, germe, et parère, en-
fanter.
t GERMINIPARIE (jèr-nii-ni-pa-rie), s. f. Re-
production par des germes.
f GERMOIR (jèr-moir), s. m. || 1° Terme de brasse-
rie. Cellier où germent les graines. Il y a deux espèces
de germoirs: les uns sont de grandes caves voûtées,
on les regarde comme les meilleurs ; les autres ne
sont que de grandes salles au rez-de-chaussée, Dict:
des arts et met. Brasseur. Il 2" Terme d'horticulture.
Caisse, pot destiné à recevoir les graines qui de-
mandent à être mises en terre immédiatement après
leur séparation du végétal, mais qu'on ne veut se-
mer que plus tard.
— ÉTYM. Germer.
f GERMON (jèr-mon), s. m. Un des noms vul-
gaires du dauphin commun (cétacés), appelé gé-
néralement dauphin, LEGOARANT.
GÉROFLE (jé-ro-fl'), s. m. Voy. GIROFLE.
f GÉROMÉ (jé-ro-mé), s. m. Nom d'un fromage;
ce nom est une corruption de Gérardmer, bourg
des Vosges où se fait ce fromage.
GÉRONDIF (jé-ron-dif), s. m. || 1" Terme de
grammaire latine. Forme de l'infinitif des verbes
actifs, constituant une sorte de déclinaison, et
ajoutante la signification du verbe l'idée de ce qui
va se faire, ou doit se faire, ou se fait. || Il y
a en espagnol un gérondif qui se distingue, par la
forme, du participe présent. || 2° Dans la gram-
maire française, nom proposé pour le participe
présent. Oserais-je proposer une nouveauté, qui
serait d'assigner au participe actif le nom de gé-
rondif et de conserver le nom de participe, au
passif lui seul? D'OLIVET, ESS. gramm. cil. 4.
|| Nom donné souvent à la locution composée de la
préposition en et du participe présent. La règle
subsiste toujours que le gérondif doit se rapporter
au substantif qui sert de nominatif au verbe, dont
il exprime une circonstance, D'OLIVET, Rem. Ra-
cine, § 67.
— ÉTYM. Prov. gerundiu ; esp. et ital. gerundio ;
du lat. gerundivus modus, et gerundium; les
grammairiens latins tirent gerundivus ou gerun-
dium de gerundi, appelant cette forme de l'infini-
tif gerundi modos, manières de faire, parce que
cette forme nous présente comme faisant quelque
chose (voy. GÉRER).
f GÉRÔNTE (jé-ron-f), s. m.\\ i° Terme d'anti-
quité grecque. Membre du sénat de Lacédémone.
|| 2" Nom donné, dans les comédies françaises du
XVII" siècle, à des vieillards qui se laissent domi-
ner par ceux qui les entourent. || Fig. Homme
faible et qui se laisse gouverner. Pour quel Gérante
me prend-on ? s ecria-t-il, CH. DE BERNARD , Vn
homme sérieux, § xvi.
— ETYM. TÉpwv, yépovToç, vieillard.
t GÉRONT1SME (jé-ron-ti-sm') , s. m. Fai-
blesse sénile d'esprit. || Système politique des vieil-
lards.
— ÊTYM. Gérante.
\ GÉRONTOCOMIE (jé-ron-to-ko-mie ), s. f.
Terme de médecine. Hygiène des vieillards.
— ÊTYM. Téptov, Tépovtoç, vieillard, et xou.sïv,
soigner. Les dictionnaires donnent gérocomie; mais
cette formation n'est pas bonne.
f GÉRONTOCRATIE (jé-ron-to-kra-sie), s. f.
Gouvernement dès vieillards. Je sais que j'ai le tort
d'être jeune ; aux yeux de la gérontocratie, c'est là
un crime impardonnable, CH. DE BERNARD, Un
homme sérieux, § xvi.
— ÊTYM. Tcptov, YÉpovToç, vieillard, et xpatEïv,
avoir le pouvoir.
f GÉRONTOCRATIQTJE (jé-ron-to-kra-ti-k'), adj.
Qui se rapporte à la gérontocratie.
f GÉROPOGON (jé-ro-po-gon), s. m. Genre de
plantes chicoracées, qui se rapproche du salsifis par
le port et les qualités.
— ÉTYM. Gérontopogon, nom donné par Gessner,
et abrégé peu heureusement par Linné en géro-
pogon, de yépwv, *yépovvoç, vieillard, et TTWYCOV ,
barbe : plante ainsi dite à cause des aigrettes qui
surmontent les graines et qui ont l'air de poils.
f GÉRODSSE (jé-rou-s'), s. f. Voy. JAROSSE.
{ GERSEAD (jèr-sô), s. m. Terme de marine.
Corde qui sert à suspendre une poulie ou à la ren-
forcer de peur qu'elle n'éclate.
f GERSÉE (jer-sée), i. f. Ancienne espèce de fard
qui se faisait avec la racine de l'arum.
— ÉTYM. Bas-lat. gersa, céruse.
t GÉRUS1E (jé-ru-zie), s. f. Sénat que formait
à Sparte et dans la Crète un certain Bondira de gé-
rantes ou vieillards.
— ÉTYM. Ttpovcia., de yépuv, vieillard (voy. GË-
RONTE i). t-
t GÉRYONTDES (jé-ri-o-ni-d'), s. m. pi. Famille
des acalèphes libres, ayant pour type le genre gé-
ryonie.
t GÉRYON1E (jé-ri-o-nie), s. f. Genre de mé-
duses.
GERZEAU (jèr-zô), s. m. Nielle, mauvaise herbe
qui croît dans les blés, agrostema gilhago, L.
— ÉTYM. Berry, geargeau, geargiau, gearsiau ;
très-probablement de gerce, sorte de teigne, cette
plante nuisible ayant été assimilée à une teigne.
f GÈSE (jè-z'), s. m. Terme d'antiquité. Espèce
de dard employé par les Gaulois et ensuite par les
Romains. :
— ÉTYM. Lat. gassum, mot gaulois ; on trouve,
dans l'ancien gaélique, gais, javelot.
.GÉSIER (jé-zié; l'rnese liejamais; au pluriel. Vs
se lie : les jé-zié-z et les jabots), s. m. || 1° Deuxième
estomac des oiseaux, formé, chez les oiseaux do
proie, par des parois membraneuses, et chez les
autres, surtout chez les granivores, par des parois
musculeuses épaisses et très-puissantes. Le grain
passe du jabot dans îe gésier, où il est broyé et
réduit en pâte avant d'arriver à l'estomac. On re-
prochait à Mme la duchesse qu'elle n'avait point de
coeur, mais seulement un gésier, ST-SIM. 417, 21.
Le grenat, cette pierre si dure, n'est pas plus à
l'abri de l'action mécanique du gésier; elle est
assez puissante pour émousser à la longue les an-
gles de cette pierre, BONNET, Conlempl. nat. GËM>.
t. vin, p. 16, note i. Ij 2° Coquille de la Nouvelle-
Hollande, cyprée ventricule (univalves), porcelaine
gésier de certains auteurs.
— HIST. xin" s. Si resavés, biaus Genius, Com-
ment li juisier Ticius [Titye] S'efforcent ostoir
[autours] de mangier, Ne riens nés en puet estran-
gier, la Rose, 19506. Diex est li frans oisiaus qui
ne vuelt de sa proie Que le cuer purement, sans
jusier et sans foie, J. DE MEUNG, Test. I494.|| xive s.
Prenez jugiers et foies, Ménagier, n, 5. || xvi' s.
Urine, fiente,membranedegezier,PARÉ, t. m,p.6S4.
— ÉTYM. Wallon, gigi; Hainaut, gigê, gigier,
zizier ; génev. gigier, yisier; Berry et lorrain, gi-
gier; picard, giger, gigier; du lat. gigeria, entrail-
les de poule.
GÉSINE (jé-zi-n'), s. f. Mot vieilli signifiant les
couches d'une femme. || Terme de jpalais. Payer les
frais de gésine. || La Fontaine l'a dit des animaux :
Où la laie était en gésine, Fabl. ni, 6. || Nom donné
dans certains hôpitaux de province aux salles des-
tinées aux femmes en couche.
— HIST. XII" s. Veer [voir] ala en sa gésine Li dus
Gerberge la reïne [qui venait d'accoucher], BENOÎT,
H,I0763. || xnP s. Ne j'osaisse dire ennui sens,
Quele serait la médecine Qui m'osteroit ceste gé-
sine [qui ferait que je ne serais plus alité], Bl. et
Jehan, 736. || xive s. Pour le sallaire d'avoir amené,
en leurs brouettes, de l'ostel Michiel dû Sablon en
l'ostel du dit argentier, la somme de quatre mille
livres tournois pour convertir et emploier au fait
de la gésine de la dicte madame la royne, DE LA-
BORDE, Émaux, p. 328. || xvi° s. Ils jetèrent en pri-
son sa soeur et sa femme, qui estoit grosse, et feit
la pauvre dame une piteuse gésine, AMYOT, Dion, 72.
— ÉTYM. Gésir.
GÉSIR tje-zir), v. n. défectif, usité seulement
aux forme» suivantes : il gît, nous gisons, vous gi-
sez, ils gisent ; je gisais, tu gisais, il gisait, nous
gisions, vous gisiez, ils gisaient ; gisant ; quelques-
uns doublent Vs. || 1° Être couché, être étendu par
terre. Je gisais de là même sorte Que fait une per-
sonne morte, SCARRON, Virg. n. Comment? ces en-
ragés Gisent-ils déjà morts, l'un par l'autre égor-
gés? ROTR. Antig. i, 2. C'est là que du lutrin gît la
machine énorme, Bon.. Lutr. ni. || Terme de ma-
rine. La côte gît nord et sud, est et ouest, etc. elle
s'étend du nord au sud, de l'est à l'ouest, etc. Cette
côte occidentale de l'Amérique est bien connue au
delà du cap Blanc, qui gtt environ sous le 43° degré
de latitude, BUFF. Explic. cart. géogr. OEuvres,
t. xin, p. 365, dans POUGENS. || 2° Ci-gît, formule
des épitaphes. Ci-gît, oui gît, par la morbleu, Le
cardinal de Richelieu ; Et ce qui cause mon ennui,
Ma pension gît avec lui, BENSERADE, dans le Dict.
de RICHELET. Sous ce tombeau gisent Plaute et Té-
rence ; Et cependant le seul Molière y gît, LA FONT.
Épit. de Molière. Au pied de cet autel de struc-
ture grossière, Gît sans pompe, enfermé dans une
vile bière, Le plus savant mortel qui jamais ait
écrit [Antoine Arnauld], BOIL. Poés. div. xxn. Je
GER
GÉR
GÉS
NET, Paling. philos, ni, 4. Il Par extension. Voyez |
permer à l'oeil les semences du monde, RÉGNIER, I
Sut. ix. || Fig. Qui pourrait exprimer la joie qu'elle:
ressentait, lorsqu'elle voyait paraître ses bonnes in-
clinations [du jeune fils de Louis XIV], croître ses
bonnes habitudes, et germer ces précieuses semen-
. ces de gloire et de vertu qu'elle avait jetées avec
tant de soin dans son coeur? FLÉCH. Mme de Hon-
tausier. Il n'en résulterait aucun des mauvais effets
qui en germent à milliers, MONTESQ. Lett. pers. 85.
La terre sous leurs pas fait germer tous les maux,
IJUCIS, Abufar,m, 2. || 2° S'implanter dans les esprits
ou dans les coeurs. Ces idées commencent à germer
dans les esprits Si quelques vertus germent dans
votre coeur.... VOLT. Triumv. IU, e. L'écrit du citoyen
obscur fut une semence qui germa peu à peu dans
la tête des grands hommes, m. Polit, et lég. Ce
qu'on ne fait pas. [| 3° V. a. Faire germer; se dit
dans le style biblique et poétique. Ton sang, en
quelques lieux que sa fougue t'emporte, Laisse em-
preinte à longs traits la gloire de ton nom; Et
c'est une semence illustre, vive et forte Qui de
nouveaux martyrs germe une ample moisson, CORN.
Vers des hymnes de St Victor. Que la terre s'ouvre
el qu'elle germe le Sauveur, et que la justice naisse
en même temps, SACI, Bible, Isaîe, XLV, 8. Que la
terre germe l'herbe verte qui renferme une se-
mence, FÊN. t. ni, p. 76. L'homme, enfant et fruit
de la terre, Ouvre les flancs de cette mère Qui
germe les fruits et les fleurs, LAMART. Joe. ix. Il
interdira aux coteaux du Midi de germer l'olive et
la vigne pour les hommes du Nord, m. Disc. pron.
à Marseille, a août 1847. ]| Germer, v. n. se conju-
gue avec l'auxiliaire avoir, quand on veut expri-
mer l'action degermer : la graine a germé hier; avec
l'auxiliaire être, quand on veut exprimer l'état : la
graine est germée depuis hier.
— HIST. xii" s. Deus le vesti de peals, lui et nus
JnousJ mortals fist ; Es ovraignes Adam nostre terre
maudist, Qui nus [nous] germe péchiez et dunt poi
de bien ist [sort], Th. le mart. 32. Il tolent tôt ce
que les bones pensées ont germeit, Job, p. 444. Li ra-
cine d'amariteitgermerat, s. BERN. B6<. ||xmc s. La
terre s'esleecera [réjouira] germanz, Psautier, f°75.
|| xvi° s. Ce sont les vrayes semences delà cruauté :
eïles se germent là, MONT, I, I 07. Le froment, s'a-
cheminant à germer et produire, m. n, 186.
— ETYM. Wallon, germi, namur./auraer; Hai-
naut, gërner, jaiiicr; provenç. germenar; espagn.
germinar; ital. germinare; du lat. germinare, de
germen, germe.
f t. GERMINAL, ALE (jèr-mi-nal,na-l'), adj.
Terme de botanique. Feuilles germinales, feuilles qui
se développent en place de la graine.
— ÉTYM. Germe.
2. GERMINAL (jèr-mi-nal), s. m. Le septième
mois de l'année dans le calendrier républicain. Le
■ mois de germinal s'étend du 2) mars au 19 avril.
— ÊTYM. Germe.
+ GERMINATEUR, TRICE (jèr-mi-na-teur, tri-s'),
adj. Terme didactique. Qui a le pouvoir de faire
germer. 11 est pourtant des faits très-certains qui
prouvent qu'ils [certains germes] ont été ordonnés
de manière qu'ils conservent pendant un temps,
même très-long, la vertu germinatrice, BONNET,
Paling. philos, m, 4.
— ÉTYM. Lat. germinare. ,T
f GERMINATIF, IVE (jèr-mi-na-tif, ti-v'), adj.
Terme de botanique. Synonyme plus usité de ger-
minateur. || Faculté germinative, faculté qu'ont les
graines de germer, et, plus généralement, celle que
possèdent les corpuscules reproducteurs de certains
êtres organisés. || Terme d'anatomie. Vésicule ger-
minative, dite aussi de Purkinje [anatomiste alle-
mand]; noyau agrandi et devenu vésiculeux dans
la cellule par laquelle l'oeuf commence. || Tache
germinative, voy. TACHE.
— HIST. xvie s. Il y en a une autre [eau] germi-
native, congelative, sans laquelle nulle chose ne
pourroit-dire : je suis, PALISSY, 2<7.
— ÉTYM. Prov. germinaliu; du latin germinare,
germer.
GERMINATION (jèr-mi-na-sion; en vers, de cinq
syllabes), s. f. Acte par lequel l'embryon végétal
s'accroît, se débarrasse des enveloppes de la graine
qui le protégeait, et finit par se suffire à lui-même
en tirant sa nourriture à l'aide de sa jeune racine.
Observer le progrès de la germination" des plantes.
- HIST. xvi' s. Si l'eau qui cause la germination
de tous arbres et plantes, PALISSY, m.
— ETYM. Prov. germinacio; esp. gertninacion ;
ital. germinagione; du lat. germinationem, de ger-
minare, germer.
f GERMIMPARE (jèr-mi-rii-pa-r'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui se reproduit par des ger-
mes.
— ÉTYM. Lat. germen, germe, et parère, en-
fanter.
t GERMINIPARIE (jèr-nii-ni-pa-rie), s. f. Re-
production par des germes.
f GERMOIR (jèr-moir), s. m. || 1° Terme de brasse-
rie. Cellier où germent les graines. Il y a deux espèces
de germoirs: les uns sont de grandes caves voûtées,
on les regarde comme les meilleurs ; les autres ne
sont que de grandes salles au rez-de-chaussée, Dict:
des arts et met. Brasseur. Il 2" Terme d'horticulture.
Caisse, pot destiné à recevoir les graines qui de-
mandent à être mises en terre immédiatement après
leur séparation du végétal, mais qu'on ne veut se-
mer que plus tard.
— ÉTYM. Germer.
f GERMON (jèr-mon), s. m. Un des noms vul-
gaires du dauphin commun (cétacés), appelé gé-
néralement dauphin, LEGOARANT.
GÉROFLE (jé-ro-fl'), s. m. Voy. GIROFLE.
f GÉROMÉ (jé-ro-mé), s. m. Nom d'un fromage;
ce nom est une corruption de Gérardmer, bourg
des Vosges où se fait ce fromage.
GÉRONDIF (jé-ron-dif), s. m. || 1" Terme de
grammaire latine. Forme de l'infinitif des verbes
actifs, constituant une sorte de déclinaison, et
ajoutante la signification du verbe l'idée de ce qui
va se faire, ou doit se faire, ou se fait. || Il y
a en espagnol un gérondif qui se distingue, par la
forme, du participe présent. || 2° Dans la gram-
maire française, nom proposé pour le participe
présent. Oserais-je proposer une nouveauté, qui
serait d'assigner au participe actif le nom de gé-
rondif et de conserver le nom de participe, au
passif lui seul? D'OLIVET, ESS. gramm. cil. 4.
|| Nom donné souvent à la locution composée de la
préposition en et du participe présent. La règle
subsiste toujours que le gérondif doit se rapporter
au substantif qui sert de nominatif au verbe, dont
il exprime une circonstance, D'OLIVET, Rem. Ra-
cine, § 67.
— ÉTYM. Prov. gerundiu ; esp. et ital. gerundio ;
du lat. gerundivus modus, et gerundium; les
grammairiens latins tirent gerundivus ou gerun-
dium de gerundi, appelant cette forme de l'infini-
tif gerundi modos, manières de faire, parce que
cette forme nous présente comme faisant quelque
chose (voy. GÉRER).
f GÉRÔNTE (jé-ron-f), s. m.\\ i° Terme d'anti-
quité grecque. Membre du sénat de Lacédémone.
|| 2" Nom donné, dans les comédies françaises du
XVII" siècle, à des vieillards qui se laissent domi-
ner par ceux qui les entourent. || Fig. Homme
faible et qui se laisse gouverner. Pour quel Gérante
me prend-on ? s ecria-t-il, CH. DE BERNARD , Vn
homme sérieux, § xvi.
— ETYM. TÉpwv, yépovToç, vieillard.
t GÉRONT1SME (jé-ron-ti-sm') , s. m. Fai-
blesse sénile d'esprit. || Système politique des vieil-
lards.
— ÊTYM. Gérante.
\ GÉRONTOCOMIE (jé-ron-to-ko-mie ), s. f.
Terme de médecine. Hygiène des vieillards.
— ÊTYM. Téptov, Tépovtoç, vieillard, et xou.sïv,
soigner. Les dictionnaires donnent gérocomie; mais
cette formation n'est pas bonne.
f GÉRONTOCRATIE (jé-ron-to-kra-sie), s. f.
Gouvernement dès vieillards. Je sais que j'ai le tort
d'être jeune ; aux yeux de la gérontocratie, c'est là
un crime impardonnable, CH. DE BERNARD, Un
homme sérieux, § xvi.
— ÊTYM. Tcptov, YÉpovToç, vieillard, et xpatEïv,
avoir le pouvoir.
f GÉRONTOCRATIQTJE (jé-ron-to-kra-ti-k'), adj.
Qui se rapporte à la gérontocratie.
f GÉROPOGON (jé-ro-po-gon), s. m. Genre de
plantes chicoracées, qui se rapproche du salsifis par
le port et les qualités.
— ÉTYM. Gérontopogon, nom donné par Gessner,
et abrégé peu heureusement par Linné en géro-
pogon, de yépwv, *yépovvoç, vieillard, et TTWYCOV ,
barbe : plante ainsi dite à cause des aigrettes qui
surmontent les graines et qui ont l'air de poils.
f GÉRODSSE (jé-rou-s'), s. f. Voy. JAROSSE.
{ GERSEAD (jèr-sô), s. m. Terme de marine.
Corde qui sert à suspendre une poulie ou à la ren-
forcer de peur qu'elle n'éclate.
f GERSÉE (jer-sée), i. f. Ancienne espèce de fard
qui se faisait avec la racine de l'arum.
— ÉTYM. Bas-lat. gersa, céruse.
t GÉRUS1E (jé-ru-zie), s. f. Sénat que formait
à Sparte et dans la Crète un certain Bondira de gé-
rantes ou vieillards.
— ÉTYM. Ttpovcia., de yépuv, vieillard (voy. GË-
RONTE i). t-
t GÉRYONTDES (jé-ri-o-ni-d'), s. m. pi. Famille
des acalèphes libres, ayant pour type le genre gé-
ryonie.
t GÉRYON1E (jé-ri-o-nie), s. f. Genre de mé-
duses.
GERZEAU (jèr-zô), s. m. Nielle, mauvaise herbe
qui croît dans les blés, agrostema gilhago, L.
— ÉTYM. Berry, geargeau, geargiau, gearsiau ;
très-probablement de gerce, sorte de teigne, cette
plante nuisible ayant été assimilée à une teigne.
f GÈSE (jè-z'), s. m. Terme d'antiquité. Espèce
de dard employé par les Gaulois et ensuite par les
Romains. :
— ÉTYM. Lat. gassum, mot gaulois ; on trouve,
dans l'ancien gaélique, gais, javelot.
.GÉSIER (jé-zié; l'rnese liejamais; au pluriel. Vs
se lie : les jé-zié-z et les jabots), s. m. || 1° Deuxième
estomac des oiseaux, formé, chez les oiseaux do
proie, par des parois membraneuses, et chez les
autres, surtout chez les granivores, par des parois
musculeuses épaisses et très-puissantes. Le grain
passe du jabot dans îe gésier, où il est broyé et
réduit en pâte avant d'arriver à l'estomac. On re-
prochait à Mme la duchesse qu'elle n'avait point de
coeur, mais seulement un gésier, ST-SIM. 417, 21.
Le grenat, cette pierre si dure, n'est pas plus à
l'abri de l'action mécanique du gésier; elle est
assez puissante pour émousser à la longue les an-
gles de cette pierre, BONNET, Conlempl. nat. GËM>.
t. vin, p. 16, note i. Ij 2° Coquille de la Nouvelle-
Hollande, cyprée ventricule (univalves), porcelaine
gésier de certains auteurs.
— HIST. xin" s. Si resavés, biaus Genius, Com-
ment li juisier Ticius [Titye] S'efforcent ostoir
[autours] de mangier, Ne riens nés en puet estran-
gier, la Rose, 19506. Diex est li frans oisiaus qui
ne vuelt de sa proie Que le cuer purement, sans
jusier et sans foie, J. DE MEUNG, Test. I494.|| xive s.
Prenez jugiers et foies, Ménagier, n, 5. || xvi' s.
Urine, fiente,membranedegezier,PARÉ, t. m,p.6S4.
— ÉTYM. Wallon, gigi; Hainaut, gigê, gigier,
zizier ; génev. gigier, yisier; Berry et lorrain, gi-
gier; picard, giger, gigier; du lat. gigeria, entrail-
les de poule.
GÉSINE (jé-zi-n'), s. f. Mot vieilli signifiant les
couches d'une femme. || Terme de jpalais. Payer les
frais de gésine. || La Fontaine l'a dit des animaux :
Où la laie était en gésine, Fabl. ni, 6. || Nom donné
dans certains hôpitaux de province aux salles des-
tinées aux femmes en couche.
— HIST. XII" s. Veer [voir] ala en sa gésine Li dus
Gerberge la reïne [qui venait d'accoucher], BENOÎT,
H,I0763. || xnP s. Ne j'osaisse dire ennui sens,
Quele serait la médecine Qui m'osteroit ceste gé-
sine [qui ferait que je ne serais plus alité], Bl. et
Jehan, 736. || xive s. Pour le sallaire d'avoir amené,
en leurs brouettes, de l'ostel Michiel dû Sablon en
l'ostel du dit argentier, la somme de quatre mille
livres tournois pour convertir et emploier au fait
de la gésine de la dicte madame la royne, DE LA-
BORDE, Émaux, p. 328. || xvi° s. Ils jetèrent en pri-
son sa soeur et sa femme, qui estoit grosse, et feit
la pauvre dame une piteuse gésine, AMYOT, Dion, 72.
— ÉTYM. Gésir.
GÉSIR tje-zir), v. n. défectif, usité seulement
aux forme» suivantes : il gît, nous gisons, vous gi-
sez, ils gisent ; je gisais, tu gisais, il gisait, nous
gisions, vous gisiez, ils gisaient ; gisant ; quelques-
uns doublent Vs. || 1° Être couché, être étendu par
terre. Je gisais de là même sorte Que fait une per-
sonne morte, SCARRON, Virg. n. Comment? ces en-
ragés Gisent-ils déjà morts, l'un par l'autre égor-
gés? ROTR. Antig. i, 2. C'est là que du lutrin gît la
machine énorme, Bon.. Lutr. ni. || Terme de ma-
rine. La côte gît nord et sud, est et ouest, etc. elle
s'étend du nord au sud, de l'est à l'ouest, etc. Cette
côte occidentale de l'Amérique est bien connue au
delà du cap Blanc, qui gtt environ sous le 43° degré
de latitude, BUFF. Explic. cart. géogr. OEuvres,
t. xin, p. 365, dans POUGENS. || 2° Ci-gît, formule
des épitaphes. Ci-gît, oui gît, par la morbleu, Le
cardinal de Richelieu ; Et ce qui cause mon ennui,
Ma pension gît avec lui, BENSERADE, dans le Dict.
de RICHELET. Sous ce tombeau gisent Plaute et Té-
rence ; Et cependant le seul Molière y gît, LA FONT.
Épit. de Molière. Au pied de cet autel de struc-
ture grossière, Gît sans pompe, enfermé dans une
vile bière, Le plus savant mortel qui jamais ait
écrit [Antoine Arnauld], BOIL. Poés. div. xxn. Je
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