Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1858
GÉN
GEN
GEN
ryngïens, faisceaux musculeux qui s'étendent de
l'apophyse géni au pharynx.
— ÉTYM. TEVEIOV, menton, et pharyngien.
fGÉNIPA (jé-ni-pa) .ou GÉNlPAYER(jé-ni-pa-ié),
s. m. Le génipa américain, arbre appelé, au Brésil,
génipayer, genipa americana, L., famille des ru-
biacées.
f GÊNIPI (jé-ni-pi), s. m. Autre nom du génépi.
GÉNISSE (jé-ni-s'j, s. f. Jeune vache qui n'a
point porté. Une génisse qui n'aura point encore
porté le joug, ni labouré la terre, SACI, Bible, Deu-
téron. xxi, 3. Deux taureaux combattaient à qui pos-
séderait Une génisse avec l'empire; Une grenouille
en soupirait, LA FONT. Fabl. 11, 4. Ai-je besoin du
sang des boucs et des génisses? RAC. Alliai, i, l.
— HIST. xmc s. Retenez à vostre eus [à vostre
besoin] cest tor Et iceie genice encor, lien. GOSii.
Il xive s. Jehan Godilles reconnaît avoir prins
xxv bestes à laine et une genice, DELISLE, Agric.
norm. p. 222.
— ÉTYM. Wallon, ginihe; du lat. junîcem, gé-
nisse; prov. junega; pays de Corne, gioniscia. Ju-
nix est une • contraction de' juvenix, et vient de
juvenis (voy. JEUNE).
f GENISTELLE (je-ni-stè-1'), s. f. Le même que
genestrolle.
— ÉTYM. Diminutif de genest, genêt.
GÉNITAL, ALE (jé-ni-tal, ta-1'), adj. Terme di-
dactique. Qui sert à la génération. Organes géni-
taux. Fonction génitale.
— HIST. xvrs. Les parties génitales, PAKE, XV, 39.
— ÉTYM. Prov. et esp. génital; ilal. génitale;
du lat. genitalis, de genitum, supin de gignere.
engendrer.
[GÉNITEUR (jé-ni-teur), s. m. || i° Terme du
style burlesque. Celui qui a engendré, père.
Il 2° Terme d'économie rurale. Mâle destiné à la
reproduction.
— ËTYM. Lat. genitorem, de genitum, supin de
gignere, engendrer.
GENITIF (jé-ni-tif), s. m. Terme de grammaire
dans les langues qui ont une déclinaison. Cas au-
quel sont employés les noms comme compléments
des noms, de quelques verbes, et, en grec, de quel-
ques prépositions. Les déclinaisons latines se re-
connaissent à la terminaison du génitif, tl Par une
mauvaise imitation de la grammaire latine, les
grammairiens du xvne siècle donnaient, en fran-
çais, le nom de génitif au rapport marqué par
fa préposition de. Toutes les fois que le génitif plu-
riel est exprimé de telle sorte que l'oreille n'y puisse
être trompée, il faut nécessairement que le .verbe
soit mis au pluriel, comme en cet exemple : le
peu d'amis qu'il trouva n'eurent point assez de
crédit pour.... VAUGEL. Rem. Notes de Th. Corn.
t. 11, p. 5IH, dans POUGENS.
— HIST. xiv° s. Mais suffit qu'isse l'esperit Géni-
tif [générateur].... l'Alch. à nat. 7oi. || xv* s. Mais
failli a en son cas génitif, CH. D'ORL. Rondel es.
— ÉTYM. Prov. gcniliu; esp. et ital. genilivo ;
du lat. geniiivus casus, le cas qui engendre; dit
ainsi peut-être parce que le rapport de filiation,
qui s'exprime aussi par le génitif, aura été pris pour
type des rapporte exprimés par ce cas, ou plutôt
parce qu'on rapportait au génitif la formation des
cas obliques et de tout le pluriel.
f GÉNITO-CRURAL, ALE (jé-ni-to-cru-ral, ra-1'),
adj. Terme d'anatomie. Qui appartient aux organes
génitaux et à la cuisse.
— ÉTYM. Génital, et crural.
GÉNITOIRES (jé-ni-toi-r'), s. m.pi. Terme vieilli.
Parties qui servent à la génération chez les mâles.
Couper les génitoires.
— HIST. xiii° s. Le jeu parti fut tel, ou que la
ribaude le menroit pe chevalier] par l'ost en che-
mise, une corde liée aus genetoires, ou il perdrait
son cheval et s'armeure, et le chasserait l'en de
l'ost, JOINT. 267. Il xvie s. Les glandules mamillaires,
situées aux mammelles, et les génitoires au scro-
tum, PARÉ, 1, 17.
— ÉTYM. Lat. fictif, genitorium, de genitorem,
géniteur.
f GÉNITO-URINAIRE (jé-ni-to-u-ri-nê-r'), adj.
Terme d'anatomie. Qui a rapport tout à la fois aux
fonctions de la génération et à l'excrétion de l'urine.
Appareil génito-urinaire. Voies génito-urinaires.
— ÉTYM. Génital, et urinaire.
GÉNITURE (jé-ni-tu-r'), s.' f. Terme familier.
L'enfant par rapport au père et à la mère. Et de ta
propre géniture, Glouton, tu t'es fait nourriture,
SCABRON, Yirg. iv. Quand la mère apaisant sa chère
géniture, LA FONT. Fabl. iv, IG. L'autre vit où ten-
dait cette feinte aventure : Il rendit le fer au mar-
chand, Qui lui rendit sa géniture, m. ib. ix , i.
....Cent secrcKEntroautresun pour avoir géniture,
ID. Mandr. || Il se dit aussi des animaux. Il advint
qu'au hibou Dieu donna géniture, ID. Fabl. v, <8;
L'oiseau semble avoir prévu tous ces dangers, et, par
des précautions raisonnées, les avoir écartés de sa
géniture, BUFF. Ois. t. vi, p. 204.
— HIST. xvie s. Les enfants qui naissent au hui-
tième mois ne vivent gueres, et sont appelles geni-
tures de la lune, PARÉ, xvm, (6. Envers les Grecs
Alexandre parloit de celle géniture divine [par l'in-
tervention d'un dieu] plus sobrement et modeste-
ment, AMYOT, Alex. 53. Labienus ne peut souffrir
cette perle [de ses livres], ny de survivre à cette
sienne si chère géniture, MONT, II, 90.
— ÉTYM. Provenç. espagn. et ital. genitum ; du
lat. genitura ; du supin genitum, de gignere, en-
gendrer.
j GENOPE (je-no-p'), s. f. Terme de marine.
Bout de filin employé à serrer deux cordages l'un
sur l'autre, afin qu'ils ne puissent glisser. ||Nomde
ce genre d'amarrage.
f GENOPÉ, ÉE (je-no-pé, pée), part, passé fie ge-
noper. Terme de marine. Une manoeuvre, des ob-
jets sont genopés lorsqu'ils se trouvent engagés
quelque part, || Fig. Se dit d'une personne prise
en faute et punie en conséquence.
f GENOPER (je-no-pé), v. a. Terme de marine.
Serrer fortement deux cordages l'un sur l'autre.
f GÊNOPLAST1E (jé-no-pla-stie), s. f. Terme do
chirurgie. Opération par laquelle on répare les per-
tes de substance qu'éprouvent les joues par suite
de chancres, d'ulcères.
— ÊTYjl. Lat. gêna, joue, et grec îi/.âcrcjeiv, for-
mer, restaurer.
GENOU (je-nou. Cbifflet, Gramm. p. 209, dit que
ce mot, s'écrivant genouil, se prononçait néan-
moins genou), s. m. ||i° Partie antérieure de l'ar-
ticulation de la cuisse avec la jambe. Il avait mis
[Salomon] les deux genoux en terre, et tenait les
mains étendues vers le ciel, SACI, Bible, Rois, m,
vin, 54. Et mes genoux tremblants se dérobent sous
moi, RAC. Phèdre, 1, 3. Il me prit sur ses genoux,
FÉN. Tél. m. En parlant ainsi, il appuyait son large
genou contre la poitrinede son adverse partie, VOLT.
l'Ingénu, 3. L'usage a toujours subsisté que les dé-
putés du tiers état parlassent au roi un genou en
terre, ainsi que les gens du parlement, du parquet,
et le chancelier même dans les lits de justice, ID.
Moeurs, 83. Le munitionnaire n'obtint la vie qu'en
se traînant longtemps sur ses genoux aux pieds de
Napoléon, SÉGUR, Uist. de Nap. ix, <4. || Populaire-
ment. La boîte du genou, l'articulation du genou.
Il Mettre à genoux, genre de punition usité dans les
écoles. Il Etre, tomber, se prosterner aux genoux ,
de quelqu'un, prendre une posture de suppliant
devant lui. Il Fig.. Être aux genoux de quelqu'un,
lui être soumis, obéissant. Son repentir le ramè-
nera bientôt à vos genoux. || Fig. Être aux ge-
noux d'une femme, lui témoigner son amour par
des respects et des adorations. L'orgueilleuse m'at-
tend encore à ses genoux, RAC. Andr. 11, 5.
Il Fléchir les genoux, se mettre à genoux. Le
prince fléchit le genou, et, dans le champ de
bataille, il rend au Dieu des armées la gloire qu'il
lui envoyait, BOSS. Louis de Bourbon. Fléchir le ge-
nou devant la divinité, MASS. Avent, Circonc. || Fig.
Fléchir ou ployer le genou, faire acte de soumis-
sion. En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,
Nous passons près des rois tout le temps de nos
vies X souffrir des mépris et ployer les genoux,
MALH. 1, 3. Le roi ne sera pas plutôt en chemin que
tout fléchira le genou, SÉV. 439.11 n'a devant Aman
pu fléchir les genoux, RAC. Eslh. m, 4. || Fig. Flé-
chir les genoux devant les idoles, adorer les idoles.
y On dit de même : fléchir les genoux devant Baal.
jl Les genoux fléchissent, on ne peut se tenir debout,
on tombe à genoux. Il me fut impossible de me
traîner seul jusque-là; mes genoux fléchissaient sous
moi, il fallut que l'on me soutint, MARMONTEL, Mém.
111. Il Fig. Les genoux fléchissent, on fait acte de
soumission. Il venait d'épouser la nièce d'un mi-
nistre devant qui tous les genoux fléchissaient,
HAMILT. Gramm. 3. [| Embrasser les genoux de
quelqu'un, se prosterner devant lui et lui prendre
les genoux d'une façon suppliante; locution qui
vient de l'usage qu'avaient, chez les anciens, les
suppliants de s'agenouiller devant la personne
qu'ils suppliaient et de lui saisir les genoux. Sei-
gneur, c'est donc à moi d'embrasser vos genoux,
RAC. Iphig. ni, 5. Il Fig. et familièrement. Rompre
l'anguille au genou, voy. ANGUILLE. || À genoux,
les genoux en terre. Être à genoux pour prier.
. Tomber, se jeter à genoux devant quelqu'un. Cba-
, que jour, à l'église, il venait d'un air doux 'fou!
t vis-à-vis de moi se mettre à deux genoux, MOL.
: Tort. 1, 6. Allons, mettez-vous à genoux. — À ge-
r noux? — Oui, à genoux et sans tarder, MOL. G.
1 Dand. ni, ii. Elle me fit mettre à genoux auprès
de son lit, SÉV. a. Quand Cortezarriva dans la ville
- de Mexico, il fut reçu par Montezuma comme son
- maître, et par les habitants comme leur dieu ; on
s se mettait à genoux dans les rues, quand un valet
- espagnol passait, VOLT. Moeurs, 147. Les Anglais ser-
- vent leur monarque à genoux, mais ils le déposent,
r l'emprisonnent et le font périr sur l'échafaud, ID.
3 Dict. phil. Contradiction. || On dit aussi : se mettre
à deux genoux. Il se mit à deux genoux aussitôt qu'il
r m'aperçut, SÉV. 205. || Genou terre! commande-
- ment militaire elliptique, lorsque le premier rang
doit mettre un genou en terre pour faire feu. || ï
. genoux! locution elliptique par laquelle on com-.
1 mande de se mettre à genoux Profanes, à ge-
3 noux! EOIL. Iw.fr. v. || Fig. Â genoux, avec une
profonde soumission. Les gardes sans tarder l'ont
- ouverte [la porte] à genoux, RAC. Bajaz. m, s.
- En voyant devant moi tout l'empire à genoux,
3 m. ib. 11, I. Un peuple obéissant vous attend à
3 genoux Sous un ciel plus heureux et plus digne
de vous, m. Mithr. 1, 3. Les soudans qu'à genoux
. cet univers contemple, VOLT. Zdire, 1, 2. LAnié-
rique à genoux adoptera vos moeurs, m. Als.
3 1, l. Allez, portez en pompe et servez à genoux
- L'idole dont le poids va vous écraser tous, ID.
3 Fanât. 1, 1. || Fig. À genoux, en suppliant. Votre
Rome à genoux vous parle par ma bouche, CORN.
- Cinna, 11, t. Un auteur à genoux, dans une hum •
ble préface, Au lecteur qu'il ennuie a beau de-
3 mander grâce, BOIL. Sat. îx. || Fig. Demander une
- chose à genoux, à deux genoux, la demander avec
- instance. Les autres, éblouis de ses moindres ex-
= ploits, Sont venus, à genoux, lui demander des lois,
i RAC. Alex. 11, 2. Se plaignait de ses emportements,
, et lui demandait à deux genoux ses conseils, pour
> réussir auprès d'une personne dont lui seul avait vé-
, ritablementpossédé les affections, HAMILT. Gramm.
'■ 8. Il Fig. Être à deux genoux, se mettre à deux ge-
■ noux, solliciter très-vivement. Il était à deux ge-
■ noux devant moi pour l'acheter, HAMILT. Gramm. i 1.
1 Luxembourg, au désespoir de se voir échapper une
1 si facile campagne, se mit à deux genoux devant le
roi et ne put rien obtenir, ST-SIM. II, 127. [| Fig.
Être à genoux, avoir des sentiments serviles par
1 intérêt ou autrement. Être à genoux devant quel-
qu'un. C'est un homme qui est toujours à genoux
devant le pouvoir. || Ironiquement. On dit d'un
■ chauve : sa tête est comme un genou, comme son
genou. |l Ce couteau-là coupe comme le genou de
ma grand'mère, comme un genou, il ne coupe pas
du tout. Il 2° Genou se dit aussi des animaux.. Le ge-
nou de l'éléphant. || Chez le cheval, genou, l'ar-
ticulation complexe formée par le radius, les os
carpiens et les métacarpiens. || Genou de boeuf,
genou trop volumineux. Genou de veau, genou
petit, grêle et arrondi. Genou de mouton, ge-
nou creux. Genoux trop ouverts, genoux portés en
dehors. || 3° Terme de mécanique. Boule de cuivre
ou d'autre matière solide que l'on serre, avec une
faible pression, entre deux capsules hémisphéri-
ques, et que l'on met en haut du pied qui sou-
tient certains instruments, de façon à leur per-
mettre de tourner en tous sens. Un genou pour
porter une lunette. Le genou d'un graphomètre.
Il 4° Appareil qui, dans les chemins de fer, sert à
commander les freins. || 5° Terme de marine. Pièce
de bois courbe qui est entre les varangues et les
allonges, pour former la rondeur et la côte d'un na-
vire. Il Partie d'un aviron comprise entre ia poignée
et le point d'appui.
— REM. L'Académie écrit genoux par un x au
pluriel, tandis qu'elle écrit des verrous par une s;
mot qui vient d'une finale latine en uculum, ve-
ruculum, comme genou, de geniculum. Il serait
mieux de conserver l'analogie et l'uniformité et de
mettre partout des s. •
— HIST. xie s. Sur son genoill [il] en fiert son des-
tre gant, Ch. de Bol. CLXXXVTII. || xiie s. E Helyes
muntad le sumet del munt de Carmele, si se mist
par terre 0 sa face entre ses genuils, Rois, p. 3(8.
Il xiue s. Li mien genoil sunt aûèbli pour la geûne
[le jeûne], Psautier, f° 137. Li empereres Baudoins
estoit remès en Constantinoble, et li quens Hues de
Saint Pol, qui malades estoit d'une grant maladie
de goûte qui le tenoit es génois et es pies, VILLEH.
CXXIX. A nus genous sur terre souvent [elle] s'age-
noilloit, Berte,xxvin. Lors [elle] se meta genous, la
GÉN
GEN
GEN
ryngïens, faisceaux musculeux qui s'étendent de
l'apophyse géni au pharynx.
— ÉTYM. TEVEIOV, menton, et pharyngien.
fGÉNIPA (jé-ni-pa) .ou GÉNlPAYER(jé-ni-pa-ié),
s. m. Le génipa américain, arbre appelé, au Brésil,
génipayer, genipa americana, L., famille des ru-
biacées.
f GÊNIPI (jé-ni-pi), s. m. Autre nom du génépi.
GÉNISSE (jé-ni-s'j, s. f. Jeune vache qui n'a
point porté. Une génisse qui n'aura point encore
porté le joug, ni labouré la terre, SACI, Bible, Deu-
téron. xxi, 3. Deux taureaux combattaient à qui pos-
séderait Une génisse avec l'empire; Une grenouille
en soupirait, LA FONT. Fabl. 11, 4. Ai-je besoin du
sang des boucs et des génisses? RAC. Alliai, i, l.
— HIST. xmc s. Retenez à vostre eus [à vostre
besoin] cest tor Et iceie genice encor, lien. GOSii.
Il xive s. Jehan Godilles reconnaît avoir prins
xxv bestes à laine et une genice, DELISLE, Agric.
norm. p. 222.
— ÉTYM. Wallon, ginihe; du lat. junîcem, gé-
nisse; prov. junega; pays de Corne, gioniscia. Ju-
nix est une • contraction de' juvenix, et vient de
juvenis (voy. JEUNE).
f GENISTELLE (je-ni-stè-1'), s. f. Le même que
genestrolle.
— ÉTYM. Diminutif de genest, genêt.
GÉNITAL, ALE (jé-ni-tal, ta-1'), adj. Terme di-
dactique. Qui sert à la génération. Organes géni-
taux. Fonction génitale.
— HIST. xvrs. Les parties génitales, PAKE, XV, 39.
— ÉTYM. Prov. et esp. génital; ilal. génitale;
du lat. genitalis, de genitum, supin de gignere.
engendrer.
[GÉNITEUR (jé-ni-teur), s. m. || i° Terme du
style burlesque. Celui qui a engendré, père.
Il 2° Terme d'économie rurale. Mâle destiné à la
reproduction.
— ËTYM. Lat. genitorem, de genitum, supin de
gignere, engendrer.
GENITIF (jé-ni-tif), s. m. Terme de grammaire
dans les langues qui ont une déclinaison. Cas au-
quel sont employés les noms comme compléments
des noms, de quelques verbes, et, en grec, de quel-
ques prépositions. Les déclinaisons latines se re-
connaissent à la terminaison du génitif, tl Par une
mauvaise imitation de la grammaire latine, les
grammairiens du xvne siècle donnaient, en fran-
çais, le nom de génitif au rapport marqué par
fa préposition de. Toutes les fois que le génitif plu-
riel est exprimé de telle sorte que l'oreille n'y puisse
être trompée, il faut nécessairement que le .verbe
soit mis au pluriel, comme en cet exemple : le
peu d'amis qu'il trouva n'eurent point assez de
crédit pour.... VAUGEL. Rem. Notes de Th. Corn.
t. 11, p. 5IH, dans POUGENS.
— HIST. xiv° s. Mais suffit qu'isse l'esperit Géni-
tif [générateur].... l'Alch. à nat. 7oi. || xv* s. Mais
failli a en son cas génitif, CH. D'ORL. Rondel es.
— ÉTYM. Prov. gcniliu; esp. et ital. genilivo ;
du lat. geniiivus casus, le cas qui engendre; dit
ainsi peut-être parce que le rapport de filiation,
qui s'exprime aussi par le génitif, aura été pris pour
type des rapporte exprimés par ce cas, ou plutôt
parce qu'on rapportait au génitif la formation des
cas obliques et de tout le pluriel.
f GÉNITO-CRURAL, ALE (jé-ni-to-cru-ral, ra-1'),
adj. Terme d'anatomie. Qui appartient aux organes
génitaux et à la cuisse.
— ÉTYM. Génital, et crural.
GÉNITOIRES (jé-ni-toi-r'), s. m.pi. Terme vieilli.
Parties qui servent à la génération chez les mâles.
Couper les génitoires.
— HIST. xiii° s. Le jeu parti fut tel, ou que la
ribaude le menroit pe chevalier] par l'ost en che-
mise, une corde liée aus genetoires, ou il perdrait
son cheval et s'armeure, et le chasserait l'en de
l'ost, JOINT. 267. Il xvie s. Les glandules mamillaires,
situées aux mammelles, et les génitoires au scro-
tum, PARÉ, 1, 17.
— ÉTYM. Lat. fictif, genitorium, de genitorem,
géniteur.
f GÉNITO-URINAIRE (jé-ni-to-u-ri-nê-r'), adj.
Terme d'anatomie. Qui a rapport tout à la fois aux
fonctions de la génération et à l'excrétion de l'urine.
Appareil génito-urinaire. Voies génito-urinaires.
— ÉTYM. Génital, et urinaire.
GÉNITURE (jé-ni-tu-r'), s.' f. Terme familier.
L'enfant par rapport au père et à la mère. Et de ta
propre géniture, Glouton, tu t'es fait nourriture,
SCABRON, Yirg. iv. Quand la mère apaisant sa chère
géniture, LA FONT. Fabl. iv, IG. L'autre vit où ten-
dait cette feinte aventure : Il rendit le fer au mar-
chand, Qui lui rendit sa géniture, m. ib. ix , i.
....Cent secrcKEntroautresun pour avoir géniture,
ID. Mandr. || Il se dit aussi des animaux. Il advint
qu'au hibou Dieu donna géniture, ID. Fabl. v, <8;
L'oiseau semble avoir prévu tous ces dangers, et, par
des précautions raisonnées, les avoir écartés de sa
géniture, BUFF. Ois. t. vi, p. 204.
— HIST. xvie s. Les enfants qui naissent au hui-
tième mois ne vivent gueres, et sont appelles geni-
tures de la lune, PARÉ, xvm, (6. Envers les Grecs
Alexandre parloit de celle géniture divine [par l'in-
tervention d'un dieu] plus sobrement et modeste-
ment, AMYOT, Alex. 53. Labienus ne peut souffrir
cette perle [de ses livres], ny de survivre à cette
sienne si chère géniture, MONT, II, 90.
— ÉTYM. Provenç. espagn. et ital. genitum ; du
lat. genitura ; du supin genitum, de gignere, en-
gendrer.
j GENOPE (je-no-p'), s. f. Terme de marine.
Bout de filin employé à serrer deux cordages l'un
sur l'autre, afin qu'ils ne puissent glisser. ||Nomde
ce genre d'amarrage.
f GENOPÉ, ÉE (je-no-pé, pée), part, passé fie ge-
noper. Terme de marine. Une manoeuvre, des ob-
jets sont genopés lorsqu'ils se trouvent engagés
quelque part, || Fig. Se dit d'une personne prise
en faute et punie en conséquence.
f GENOPER (je-no-pé), v. a. Terme de marine.
Serrer fortement deux cordages l'un sur l'autre.
f GÊNOPLAST1E (jé-no-pla-stie), s. f. Terme do
chirurgie. Opération par laquelle on répare les per-
tes de substance qu'éprouvent les joues par suite
de chancres, d'ulcères.
— ÊTYjl. Lat. gêna, joue, et grec îi/.âcrcjeiv, for-
mer, restaurer.
GENOU (je-nou. Cbifflet, Gramm. p. 209, dit que
ce mot, s'écrivant genouil, se prononçait néan-
moins genou), s. m. ||i° Partie antérieure de l'ar-
ticulation de la cuisse avec la jambe. Il avait mis
[Salomon] les deux genoux en terre, et tenait les
mains étendues vers le ciel, SACI, Bible, Rois, m,
vin, 54. Et mes genoux tremblants se dérobent sous
moi, RAC. Phèdre, 1, 3. Il me prit sur ses genoux,
FÉN. Tél. m. En parlant ainsi, il appuyait son large
genou contre la poitrinede son adverse partie, VOLT.
l'Ingénu, 3. L'usage a toujours subsisté que les dé-
putés du tiers état parlassent au roi un genou en
terre, ainsi que les gens du parlement, du parquet,
et le chancelier même dans les lits de justice, ID.
Moeurs, 83. Le munitionnaire n'obtint la vie qu'en
se traînant longtemps sur ses genoux aux pieds de
Napoléon, SÉGUR, Uist. de Nap. ix, <4. || Populaire-
ment. La boîte du genou, l'articulation du genou.
Il Mettre à genoux, genre de punition usité dans les
écoles. Il Etre, tomber, se prosterner aux genoux ,
de quelqu'un, prendre une posture de suppliant
devant lui. Il Fig.. Être aux genoux de quelqu'un,
lui être soumis, obéissant. Son repentir le ramè-
nera bientôt à vos genoux. || Fig. Être aux ge-
noux d'une femme, lui témoigner son amour par
des respects et des adorations. L'orgueilleuse m'at-
tend encore à ses genoux, RAC. Andr. 11, 5.
Il Fléchir les genoux, se mettre à genoux. Le
prince fléchit le genou, et, dans le champ de
bataille, il rend au Dieu des armées la gloire qu'il
lui envoyait, BOSS. Louis de Bourbon. Fléchir le ge-
nou devant la divinité, MASS. Avent, Circonc. || Fig.
Fléchir ou ployer le genou, faire acte de soumis-
sion. En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,
Nous passons près des rois tout le temps de nos
vies X souffrir des mépris et ployer les genoux,
MALH. 1, 3. Le roi ne sera pas plutôt en chemin que
tout fléchira le genou, SÉV. 439.11 n'a devant Aman
pu fléchir les genoux, RAC. Eslh. m, 4. || Fig. Flé-
chir les genoux devant les idoles, adorer les idoles.
y On dit de même : fléchir les genoux devant Baal.
jl Les genoux fléchissent, on ne peut se tenir debout,
on tombe à genoux. Il me fut impossible de me
traîner seul jusque-là; mes genoux fléchissaient sous
moi, il fallut que l'on me soutint, MARMONTEL, Mém.
111. Il Fig. Les genoux fléchissent, on fait acte de
soumission. Il venait d'épouser la nièce d'un mi-
nistre devant qui tous les genoux fléchissaient,
HAMILT. Gramm. 3. [| Embrasser les genoux de
quelqu'un, se prosterner devant lui et lui prendre
les genoux d'une façon suppliante; locution qui
vient de l'usage qu'avaient, chez les anciens, les
suppliants de s'agenouiller devant la personne
qu'ils suppliaient et de lui saisir les genoux. Sei-
gneur, c'est donc à moi d'embrasser vos genoux,
RAC. Iphig. ni, 5. Il Fig. et familièrement. Rompre
l'anguille au genou, voy. ANGUILLE. || À genoux,
les genoux en terre. Être à genoux pour prier.
. Tomber, se jeter à genoux devant quelqu'un. Cba-
, que jour, à l'église, il venait d'un air doux 'fou!
t vis-à-vis de moi se mettre à deux genoux, MOL.
: Tort. 1, 6. Allons, mettez-vous à genoux. — À ge-
r noux? — Oui, à genoux et sans tarder, MOL. G.
1 Dand. ni, ii. Elle me fit mettre à genoux auprès
de son lit, SÉV. a. Quand Cortezarriva dans la ville
- de Mexico, il fut reçu par Montezuma comme son
- maître, et par les habitants comme leur dieu ; on
s se mettait à genoux dans les rues, quand un valet
- espagnol passait, VOLT. Moeurs, 147. Les Anglais ser-
- vent leur monarque à genoux, mais ils le déposent,
r l'emprisonnent et le font périr sur l'échafaud, ID.
3 Dict. phil. Contradiction. || On dit aussi : se mettre
à deux genoux. Il se mit à deux genoux aussitôt qu'il
r m'aperçut, SÉV. 205. || Genou terre! commande-
- ment militaire elliptique, lorsque le premier rang
doit mettre un genou en terre pour faire feu. || ï
. genoux! locution elliptique par laquelle on com-.
1 mande de se mettre à genoux Profanes, à ge-
3 noux! EOIL. Iw.fr. v. || Fig. Â genoux, avec une
profonde soumission. Les gardes sans tarder l'ont
- ouverte [la porte] à genoux, RAC. Bajaz. m, s.
- En voyant devant moi tout l'empire à genoux,
3 m. ib. 11, I. Un peuple obéissant vous attend à
3 genoux Sous un ciel plus heureux et plus digne
de vous, m. Mithr. 1, 3. Les soudans qu'à genoux
. cet univers contemple, VOLT. Zdire, 1, 2. LAnié-
rique à genoux adoptera vos moeurs, m. Als.
3 1, l. Allez, portez en pompe et servez à genoux
- L'idole dont le poids va vous écraser tous, ID.
3 Fanât. 1, 1. || Fig. À genoux, en suppliant. Votre
Rome à genoux vous parle par ma bouche, CORN.
- Cinna, 11, t. Un auteur à genoux, dans une hum •
ble préface, Au lecteur qu'il ennuie a beau de-
3 mander grâce, BOIL. Sat. îx. || Fig. Demander une
- chose à genoux, à deux genoux, la demander avec
- instance. Les autres, éblouis de ses moindres ex-
= ploits, Sont venus, à genoux, lui demander des lois,
i RAC. Alex. 11, 2. Se plaignait de ses emportements,
, et lui demandait à deux genoux ses conseils, pour
> réussir auprès d'une personne dont lui seul avait vé-
, ritablementpossédé les affections, HAMILT. Gramm.
'■ 8. Il Fig. Être à deux genoux, se mettre à deux ge-
■ noux, solliciter très-vivement. Il était à deux ge-
■ noux devant moi pour l'acheter, HAMILT. Gramm. i 1.
1 Luxembourg, au désespoir de se voir échapper une
1 si facile campagne, se mit à deux genoux devant le
roi et ne put rien obtenir, ST-SIM. II, 127. [| Fig.
Être à genoux, avoir des sentiments serviles par
1 intérêt ou autrement. Être à genoux devant quel-
qu'un. C'est un homme qui est toujours à genoux
devant le pouvoir. || Ironiquement. On dit d'un
■ chauve : sa tête est comme un genou, comme son
genou. |l Ce couteau-là coupe comme le genou de
ma grand'mère, comme un genou, il ne coupe pas
du tout. Il 2° Genou se dit aussi des animaux.. Le ge-
nou de l'éléphant. || Chez le cheval, genou, l'ar-
ticulation complexe formée par le radius, les os
carpiens et les métacarpiens. || Genou de boeuf,
genou trop volumineux. Genou de veau, genou
petit, grêle et arrondi. Genou de mouton, ge-
nou creux. Genoux trop ouverts, genoux portés en
dehors. || 3° Terme de mécanique. Boule de cuivre
ou d'autre matière solide que l'on serre, avec une
faible pression, entre deux capsules hémisphéri-
ques, et que l'on met en haut du pied qui sou-
tient certains instruments, de façon à leur per-
mettre de tourner en tous sens. Un genou pour
porter une lunette. Le genou d'un graphomètre.
Il 4° Appareil qui, dans les chemins de fer, sert à
commander les freins. || 5° Terme de marine. Pièce
de bois courbe qui est entre les varangues et les
allonges, pour former la rondeur et la côte d'un na-
vire. Il Partie d'un aviron comprise entre ia poignée
et le point d'appui.
— REM. L'Académie écrit genoux par un x au
pluriel, tandis qu'elle écrit des verrous par une s;
mot qui vient d'une finale latine en uculum, ve-
ruculum, comme genou, de geniculum. Il serait
mieux de conserver l'analogie et l'uniformité et de
mettre partout des s. •
— HIST. xie s. Sur son genoill [il] en fiert son des-
tre gant, Ch. de Bol. CLXXXVTII. || xiie s. E Helyes
muntad le sumet del munt de Carmele, si se mist
par terre 0 sa face entre ses genuils, Rois, p. 3(8.
Il xiue s. Li mien genoil sunt aûèbli pour la geûne
[le jeûne], Psautier, f° 137. Li empereres Baudoins
estoit remès en Constantinoble, et li quens Hues de
Saint Pol, qui malades estoit d'une grant maladie
de goûte qui le tenoit es génois et es pies, VILLEH.
CXXIX. A nus genous sur terre souvent [elle] s'age-
noilloit, Berte,xxvin. Lors [elle] se meta genous, la
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
- Collections numériques similaires Chaise Dieu La d'Auvergne Chaise Dieu La d'Auvergne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Chaise Dieu La d'Auvergne "Recueil de titres originaux, copies, extraits, armes et tombeaux, concernant des abbayes et prieurés de France, formé par Gaignières et rangé par ordre alphabétique des monastères, du IXe au XVIIe siècle. III. /ark:/12148/btv1b9062125r.highres « Statuts faits pour les anciens religieux de la Chaize-Dieu, par ordre du cardinal de La Rochefoucaud. » (1624). /ark:/12148/btv1b9007171w.highres
- Auteurs similaires Chaise Dieu La d'Auvergne Chaise Dieu La d'Auvergne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Chaise Dieu La d'Auvergne "Recueil de titres originaux, copies, extraits, armes et tombeaux, concernant des abbayes et prieurés de France, formé par Gaignières et rangé par ordre alphabétique des monastères, du IXe au XVIIe siècle. III. /ark:/12148/btv1b9062125r.highres « Statuts faits pour les anciens religieux de la Chaize-Dieu, par ordre du cardinal de La Rochefoucaud. » (1624). /ark:/12148/btv1b9007171w.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 921/1146
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5406698m/f921.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5406698m/f921.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5406698m/f921.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5406698m/f921.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5406698m/f921.image × Aide