i 842
GAT
GAT
GAT
— ÉTYM. Gastro...., et splènique.
f GASTROSTÉNOSE (ga-stro-sté-nô-z'), s f. Terme
de médecine. Rétrécissement de l'estomac.
— ÉTYM. Gastro...., et CTÉVMCTI;, rétrécissement,
f GASTROTHÈQUE (ga-stro-tô-k'), i. f. Terme
de zoologie. Membrane qui recouvre l'abdomen des
chrysalides.
— ÉTYM. ractTjp, vasTpèç, ventre, et ôrpa], en-
veloppe.
| GASTRO-TBORACIQUE ( ga-stro-to-ra-si-k'),
adj. Terme d'anatomie. Muscle gastro-thoracique,
nom donné par Blainville à la portion inférieure du
muscle paussier général.
— ÉTYM. Gastro...., et thoracique.
\ GASTROTOME (ga-stro-to-ni'), s. m. Terme de
chirurgie vétérinaire. Instrument servant à diviser
les parois abdominales des ruminants pour la sortie
des gaz dans le cas de tympanite.
— ÉTYM. Yoy. GASTROTOMIE.
GASTROTOMIE (ga-stro-to-niie), s. f. Terme de
chirurgie. Incision faite à la cavité du ventre pour
réduire uns hernie, faire cesser un étranglement
ou pour extraire un foetus. || Ponction du rumen
pratiquée sur les ruminants atteints de tympanite.
■—ÉTYM. rauTïip, yasTpô;, ventre, et TO^T), inci-
sion.
t GASTRO-VASCCLAIRE (ga-stro-va-sku-lê-r'),
adj. Terme d'anatomie. Qui appartient au tube di-
gestif et aux vaisseaux. || Système gastro-vasculaire,
système de petits canaux qui, dans la classe des
acalèphes, vont du tube digestif à la périphérie et
reviennent sur eux-mêmes.
— ÉTYM. Castro...., et vasculaire.
f GÂT (gâ), s. m. Terme de marin. Escalier pra-
tiqué sur une côte escarpée pour arriver à un em-
barcadère. || Grand escalier qui descend d'un quai à
la mer.
f GATAN (ga-tan), s. m. Espèce de coquille bi-
valve, solen vcspertmus.
f GATANGIER (ga-tan-jié), i. m. Nom vulgaire
d'un squale [scyllion canicula, sélaciens).
GÂTÉ, ÉE (gà-té, tèe),par(. possède gâter.|| i°Qui
est ravagé. JLe pays gâté par l'armée qui l'envahit.
|| 2° Par extension, mis en mauvais état, détérioré.
Les chemins gâtés par l'ennemi qui se retirait. Je
veux leur ôter la peine de venir à Livry, dont les
chemins sont déjà gâtés, SÉV. (3 oct. 1679. Comme
si l'on pouvait obtenir un travail quelconque d'ou-
vriers exténués par la faim, par les marches; de
malheureux à qui le jour entier ne suffit pas pour
trouver ^les vivres, pour les préparer, dont les forges
sont abandonnées ou gâtées, SÉGUR, Hist. de Nap.
x, 2. || Fig. Ma résolution, madame, est qu'on les
" marie, et tout au plus vite, ils seront fort bien en-
semble ; il n'y aura du moins qu'un ménage de gâté,
I>ANCOURT, la Parisienne, se. dern. Vous voyez
bien qu'il n'y a là qu'un ménage de gâté [il s'agit
d'un homme marié qu'on voulait enfermer], VOLT.
Litt. Élie de Be.aumont, 24 janv. 1770. Je viens de
lîre Manlius; il y a de grandes beautés, mais elles
son' plus historiques que tragiques, et, à tout pren-
ù'e, ce'.te pièce ne me parait que la conjuration de
Venise de l'abbé de Saint-Réal gâtée, n>. Lett. d'Ar-
gental, juill.1751. || Fig. Il n'y a rien de gâté, l'af-
faire n'est pas perdue, les choses peuvent se rac-
commoder. Laissez-moi faire, il n'y a encore rien
de gâté, MARIVAUX, Serai, indisc. v, 2. ||En sens
contraire, tout est gâté, tout est perdu. Faites des
vers comme Racine, Passez les dieux en bonne
mine, Et Myrtil en fidélité ; Soyez absent, tout est
gâté, MALÉZIEU, dans Trévoux. || 3° Blessé, meur-
tri. Et vraisemblablement La Rappinière était gâté
sans le vaillant défenseur que Dieu lui suscita,
SCARR. Rom. corn, i, 3 Voilà mon loup par
terre, Mal en point, sanglant et gâté, LA FONT.
Fabl. xn, 17. || 4° Sali, couvert d'ordure. Mais,
pour vous régaler Du souci qui pour elle ici vous
inquiète, Elle vous fait présent de cette casso-
lette. — Fi! cela sent mauvais et je suis tout gâté,
MOL. l'Ét. in, 13. || 5° Altéré par la putréfaction.
Viande gâtée. Fruits gâtés. || S. m. Le gâté, la
partie gâtée. Ôtez le gâté de cette pomme, le
reste est bon. || Fig. Si mon livre vous avait
généralement déplu , je l'aurais entièrement ef-
facé; mais, puisqu'il a quelques parties saines,
j'ai cru qu'il me suffisait de retrancher le gâté
pour vous obliger de souffrir le reste, BALZAC, lett.
io, liv. vi. || 6° Affecté d'une maladie qui vicie le
sang, et, particulièrement, d'une maladie syphi-
litiaue. Il vaut mieux que l'enfant suce le lait
û'une nourrice en santé que d'une mère gâtée, J. J.
P.ODSS. Ém. i. J'achète cher un oeuf frais, il est
rieux ; un beau fruit, il est vert; une fille, elle est
gâtée, ro. Conf. i. M. le maire prit à Christophe sa
fille unique, et au bout de huit jours la lui rendit
gâtée, r. L. COUR. Gazette du village. || 7" Atteint de
quelque altération morale. Un homme qui n'a pas
l'esprit gâté n'a pas nesoin qu'on lui prouve son
franc-arbitre; car il le,sent, BOSS. Connaiss. i, 18.
Il n'est point gâté de dix ans d'ambassade, SÉV.
IO janv. 1689. Les princes gâtés par la flatterie trou-
vent sec et austère tout ce qui est libre et ingénu,
FÉN. Tél. xiv. Tu aurais fait quelque autre faute; car
il fallait que tu en fisses, étant aussi gâté que tu
l'étais par la mollesse, par l'orgueil, et par la haine
des conseils sincères, m. Dial. des morts anc.
(Xercès et Lconidas). A la nouvelle du départ de
Napoléon, gâtés par l'habitude de n'être commandés
que par le conquérant de l'Europe, n'étant plus sou-
tenus par l'honneur de le servir, et dédaignant d'en
garder un autre, ces vétérans [la vieille garde] s'é-
branlèrent à leur tour et tombèrent dans le désor-
dre, SÉGUR, Ilist. de Nap. xn, i. ||I1 se dit dans un
sens analogue d'un siècle, d'une littérature, d'une
langue. Un siècle malade et généralement gâté. Et
cependant,par l'influence d'une langue gâtée comme
la littérature de leur temps, Augustin et Tertullien
ne paraissent souvent que des génies sans goût et
d'éloquents barbares, VILLEMAIN, Dict. de l'Acad.
préface, p. x. || 8° Qui est en butte à des complai-
sances excessives, à des flatteries, etc. Une femme
gâtée par son mari. || Enfant gâté, enfant que ses
parents gâtent par une trop grande indulgence.
C'est une fille unique.... fille gâtée, NAINTENON, Lett.
à il. d'Axibigné, 2S février 1078. || Gâté des hommes,
de la fortune, se dit de celui qui a eu toutes sortes
d'avantages. C'était bien, comme on le disait, un
vieil enfant gâté de la fortune, MARMONTEL, SIém.
iv. || On dit aussi en parlant d'un homme : C'est
l'enfant gâté des dames.
GÂTEAU (gâ-tô), s. m, H i° Pâtisserie faite avec
de la farine, du beurre et des oeufs. Il me reste un
gâteau de fête; Demain nous aurons du pain noir,
SÉRANG. Viol, brisé. || Gâteau des Rois, gâteau qu'on
mange le jour des Rois, et dans lequel i! y a une fève.
|| Fig. Trouver la fève au gâteau, faire quelque
heureuse rencontre, avoir quelque bonne chance ;
locution tirée du gâteau des Rois contenant une
fève qui fait roi du repas celui à qui elle échoit
dans sa part. || Fig. Je ne mange pas mon gâ-
teau dans ma poche, c'est-à-dire je veux donner
une part du profit de l'affaire à ceux qui me l'ont
procurée. || Gâteau à la minute, voy. TÔT-FAIT.
il Gâteau de riz, gâteau de pommes de terre, gâ-
teau où le riz, la pomme de terre remplacent la
farine. [| 2° Fig. Quelque bon morceau, quelque
affaire utile, avantageuse. Avoir part au gâteau.
Ils firent tous ripaille, Chacun d'eux eut part
au gâteau, LA FONT. Fabl. vin, 7. Le moins de
gens qu'on peut à l'entour du gâteau, C'est le
droit du jeu, c'est l'affaire, m. ib. x, 15. Vous avez
bonne part au gâteau, TH. CORN. D. Bertr. de Ci-
garral, m, 2. X tout gâteau leur main fait large
entaille, Car ils sont grands, même infiniment grands,
EËIUNG. IOOOO fr. || Partager le gâteau, partager le
profit. En partageant avec moi le gâteau, LESAGE, Gil
IHas, vu, 15. || Il se prend d'ordinaire en mauvaise
part. Au lieu d'enchérir, ils se sont partagé le gâ-
teau. || 3° Certaines sucreries qui tiennent de la con-
serve. Gâteau à la crème. Gâteau de Savoie. Gâteau
aux confitures. || 4° Certains entremets de gibier ou
de venaison en hachis et qui doivent être servis
en terrine. Gâteau de lièvre aux truffes. [| 5° La
gauffre où les abeilles font la cire et le miel. Les
abeilles construisent fort souvent, dans un gâteau
qui n'a que deux à trois pouces en carré, deux à trois
cellules royales, BONNET, 5e mém. Abeilles. || 6° Masse
de résine pour isoler les corps qu'on veut électriser.
I| 7° Terme de sculpture. Morceau de cire ou de
terre dont les sculpteurs remplissent les creux d'un
moule. || 8° Terme de chirurgie. Masse de charpie
appliquée par coiicbesplusoumoinsépaisses. || Terme
de pathologie. Gâteau fébrile, nom donné quelque-
fois à la tuméfaction de la rate, dans les fièvres
intermittentes. || Terme d'anatomie. Gâteau placen-
taire, nom donné quelquefois au placenta. || 9° Masse
de métal se figeant après fusion, dans le fourneau.
|i 10° Très-familièrement, et par une espèce de jeu
de mots entre gâteau et gâter. C'est un père gâteau,
un papa gâteau, c'est un père qui gâte ses enfants.
— HIST. xinc s. Nul talpmelier [boulanger] ne puet
faire plus grant pain de d^'ux deniers, se ce ne sont
gastel à présenter, ne plus petit de obole, se ce ne
sont eschaudés, Liv. des met. n. De celé part est li
chastiaus Si fiebles, qu'un rostis gastians Est plus
fors à partir en quatre Que ne sunt ii mur à aba-
tre, la Rose, 7952. || xvic s. Et ceux qui alors se
trouveroyent en main les forts chasteaux des grosses
villes, pensez s'ilz voudraient avoir part au gas-
teau, LANOUE, 27. Il me semble qu'il vautmieux at-
tendre à départir le gasteau, quand nous l'aurons
entre mains, m. 455. Avecques ces belles persua-
sions, plusieurs ont fait des expériences infinies,
pour trover (comme on dit) la fève au gasteau, m.
401. Martigues ne faudra point d'entamer le gasteau
[d'attaquer], D'AUB. Hist. 1, 2i3S, n, 95. Gasteau et
mauvaise coustume se doivent rompre, COTGRAVE.
— ÉTYM. Picard, loastel; wallon, icastai; provenc.
gastal; du moyen haut-allemand waslel, gâteau.
Dans l'ancien français, le nominatif est li gastels ou
gastaus, et le régime le gastel. Peut-on rapprocher
l'allemand waslel de waxtjan, gâter, perdre ? le was-
tel aurait-il été dit farine perdue à cause de la dé-
pense qu'il causait? Il y a dans la Flandre française
un gâteau (brioche frite) qu'on nomme pain perdu.
f GÂTE-BOIS (gâ-te-boi), s. m. Insecte du genre
cossus, qui ravage surtout les ormes, cossus ligni-
perda. \\Auplur. Des gâte-bois.
— ÉTYM. Gâter, bois.
GÂTE-ENFANT (gâ-tan-fan) , s. m. et f. Celui,
celle qui par excès d'indulgence gâte un enfant.
C'est un vrai, c'est une vraie gâte-enfant. \\Auplur.
Des gâte-enfant ou enfants.
— ÉTYM. Gâter, enfant.
f GÂTE-MAISON (gâ-te-mê-zon), s. m. Par anti-
phrase, domestique qui prend trop les intérêts de
ses maîtres. Vous êtes un vrai gâte-maison, LE SAGE,
GilBlas, vu, 15. [[ Au plur. Des gâte-maison ou
maisons.
— ÉTYM. Gâter, maison, ainsi dit parce que le
bon serviteur gâte le service pour ceux qui vien-
dronfaprès, en le faisant trop bien et en rendant
difficiles les maîtres de la maison.
•f GÂTE-MÉNAGE (gâ-te-mé-na-j'), s. m. Les do-
mestiques appellent ainsi celui qui porte leurs maî-
tres à retrancher quelque chose de la dépense de
la maison. || Au plur. Des gâte-ménage ou ménages.
— ÉTYM. Gâter, ménage, voy. GÂTE-MAISON, à l'é-
tymologie.
GÂTE-MÉTIER (gâ-te-mé-tié), s. m. Celui- qui
donne sa marchandise ou sa peine à trop bas prix.
11 [Guinaut] leur avait fait espérer [aux apothicai-
res] qu'il les rétablirait dans les familles, d'où le
Médecin charitable et les pédants, les maîtres des
arts et gâte-métiers les avaient chassés; voilà com-
ment cet homme appelle de fort honnêtes gens,
GUI-PATIN, Lettres, t. n, p. 476. Il y a partout des
gâte-métier et cet écrivain en est un, D'ALEMBERT,
Lett. à Voltaire, 24 janv. 1778. || Au plur. Des
gâte-métier ou métiers.
— ÉTYM. Gâter, métier, voy. GÀTE-MAISON, àl'éty-
mologie.
f GÂTE-PAPIER (gâ-te-pa-piè),.s. m. Mauvais-
écrivain. || Au plur. Des gâte-papier.
GÂTE-PÂTE (gâ-te-pâ-f), s. m. Mauvais boulan-
ger, ou mauvais pâtissier. || Fig. Tout homme qu:
fait mal ce qui est de son métier, de sa profession.
Il Au plur. Des gâte-pâte.
— ÉTYM. Gâter, pâle.
GÂTER (gâ-lé), v. a. || 1° Ravager, dévaster (sens
vieilli). L'armée ennemie gâta le pays en se reti-
rant. Son discours dura tant que la maudite en-
geance Eut le temps de gâter en cent lieux le jardin,
LA FONT. Fabl. ix, 5. || 2° Mettre en mauvais état,
détériorer. Le tailleur a gâté votre habit. Il a gâté sa
maison en la voulant embellir. Si je gâte ces fleurs,
tu les peux corriger, RÛTR. Uerc. mour. 1, 3. Les
Russes se retirèrent vers le Borysthène, gâtant tous
les chemins, VOLT. Charl. xn, 4. Nous gâtions les
outils de mon bon vieux grand-père pour faire des
montres, J. J. ROUSS. Confess. 1. || Fig. L'âge a gâté
la main à ce peintre, à ce chirurgien, à cet écrivain,
il leur a rendu la main moins légère. || Fig. Se
gâter la main, s'habituer à négliger les règles de
l'art en faisant des travaux peu soignés. || 3° Par
extension, il se dit des choses qui ôtent la forme,
la régularité. On ne s'en tint pas à l'utile, on vou-
lut des embellissements; des maisons de pierre gâ-
taient la place du palais [à Vitepsk], l'empereur
ordonna à sa garde de les abattre et d'en enlever les
débris, SÉGUR, Hist. de Nap. v, 1. [| 4° Fig. Altérer les
choses morales, intellectuelles, les affaires. L'affec-
tation gâte les dons naturels. Ces fâcheux souvenirs
vinrent gâter notre plaisir. Pour moi je ne tiens pas,
quelque effet qu'on suppose, Que la science soit
pour gâter quelque chose, MOL. F.sav. iv, 3. Vous
savez que votre présence ne gâte jamais rien, m.
Am. magn. 1, l. Redoutons l'anglomanie, elle a déjà
gâté tout, VOLT. Bon Français. Tout cela serait dé-
GAT
GAT
GAT
— ÉTYM. Gastro...., et splènique.
f GASTROSTÉNOSE (ga-stro-sté-nô-z'), s f. Terme
de médecine. Rétrécissement de l'estomac.
— ÉTYM. Gastro...., et CTÉVMCTI;, rétrécissement,
f GASTROTHÈQUE (ga-stro-tô-k'), i. f. Terme
de zoologie. Membrane qui recouvre l'abdomen des
chrysalides.
— ÉTYM. ractTjp, vasTpèç, ventre, et ôrpa], en-
veloppe.
| GASTRO-TBORACIQUE ( ga-stro-to-ra-si-k'),
adj. Terme d'anatomie. Muscle gastro-thoracique,
nom donné par Blainville à la portion inférieure du
muscle paussier général.
— ÉTYM. Gastro...., et thoracique.
\ GASTROTOME (ga-stro-to-ni'), s. m. Terme de
chirurgie vétérinaire. Instrument servant à diviser
les parois abdominales des ruminants pour la sortie
des gaz dans le cas de tympanite.
— ÉTYM. Yoy. GASTROTOMIE.
GASTROTOMIE (ga-stro-to-niie), s. f. Terme de
chirurgie. Incision faite à la cavité du ventre pour
réduire uns hernie, faire cesser un étranglement
ou pour extraire un foetus. || Ponction du rumen
pratiquée sur les ruminants atteints de tympanite.
■—ÉTYM. rauTïip, yasTpô;, ventre, et TO^T), inci-
sion.
t GASTRO-VASCCLAIRE (ga-stro-va-sku-lê-r'),
adj. Terme d'anatomie. Qui appartient au tube di-
gestif et aux vaisseaux. || Système gastro-vasculaire,
système de petits canaux qui, dans la classe des
acalèphes, vont du tube digestif à la périphérie et
reviennent sur eux-mêmes.
— ÉTYM. Castro...., et vasculaire.
f GÂT (gâ), s. m. Terme de marin. Escalier pra-
tiqué sur une côte escarpée pour arriver à un em-
barcadère. || Grand escalier qui descend d'un quai à
la mer.
f GATAN (ga-tan), s. m. Espèce de coquille bi-
valve, solen vcspertmus.
f GATANGIER (ga-tan-jié), i. m. Nom vulgaire
d'un squale [scyllion canicula, sélaciens).
GÂTÉ, ÉE (gà-té, tèe),par(. possède gâter.|| i°Qui
est ravagé. JLe pays gâté par l'armée qui l'envahit.
|| 2° Par extension, mis en mauvais état, détérioré.
Les chemins gâtés par l'ennemi qui se retirait. Je
veux leur ôter la peine de venir à Livry, dont les
chemins sont déjà gâtés, SÉV. (3 oct. 1679. Comme
si l'on pouvait obtenir un travail quelconque d'ou-
vriers exténués par la faim, par les marches; de
malheureux à qui le jour entier ne suffit pas pour
trouver ^les vivres, pour les préparer, dont les forges
sont abandonnées ou gâtées, SÉGUR, Hist. de Nap.
x, 2. || Fig. Ma résolution, madame, est qu'on les
" marie, et tout au plus vite, ils seront fort bien en-
semble ; il n'y aura du moins qu'un ménage de gâté,
I>ANCOURT, la Parisienne, se. dern. Vous voyez
bien qu'il n'y a là qu'un ménage de gâté [il s'agit
d'un homme marié qu'on voulait enfermer], VOLT.
Litt. Élie de Be.aumont, 24 janv. 1770. Je viens de
lîre Manlius; il y a de grandes beautés, mais elles
son' plus historiques que tragiques, et, à tout pren-
ù'e, ce'.te pièce ne me parait que la conjuration de
Venise de l'abbé de Saint-Réal gâtée, n>. Lett. d'Ar-
gental, juill.1751. || Fig. Il n'y a rien de gâté, l'af-
faire n'est pas perdue, les choses peuvent se rac-
commoder. Laissez-moi faire, il n'y a encore rien
de gâté, MARIVAUX, Serai, indisc. v, 2. ||En sens
contraire, tout est gâté, tout est perdu. Faites des
vers comme Racine, Passez les dieux en bonne
mine, Et Myrtil en fidélité ; Soyez absent, tout est
gâté, MALÉZIEU, dans Trévoux. || 3° Blessé, meur-
tri. Et vraisemblablement La Rappinière était gâté
sans le vaillant défenseur que Dieu lui suscita,
SCARR. Rom. corn, i, 3 Voilà mon loup par
terre, Mal en point, sanglant et gâté, LA FONT.
Fabl. xn, 17. || 4° Sali, couvert d'ordure. Mais,
pour vous régaler Du souci qui pour elle ici vous
inquiète, Elle vous fait présent de cette casso-
lette. — Fi! cela sent mauvais et je suis tout gâté,
MOL. l'Ét. in, 13. || 5° Altéré par la putréfaction.
Viande gâtée. Fruits gâtés. || S. m. Le gâté, la
partie gâtée. Ôtez le gâté de cette pomme, le
reste est bon. || Fig. Si mon livre vous avait
généralement déplu , je l'aurais entièrement ef-
facé; mais, puisqu'il a quelques parties saines,
j'ai cru qu'il me suffisait de retrancher le gâté
pour vous obliger de souffrir le reste, BALZAC, lett.
io, liv. vi. || 6° Affecté d'une maladie qui vicie le
sang, et, particulièrement, d'une maladie syphi-
litiaue. Il vaut mieux que l'enfant suce le lait
û'une nourrice en santé que d'une mère gâtée, J. J.
P.ODSS. Ém. i. J'achète cher un oeuf frais, il est
rieux ; un beau fruit, il est vert; une fille, elle est
gâtée, ro. Conf. i. M. le maire prit à Christophe sa
fille unique, et au bout de huit jours la lui rendit
gâtée, r. L. COUR. Gazette du village. || 7" Atteint de
quelque altération morale. Un homme qui n'a pas
l'esprit gâté n'a pas nesoin qu'on lui prouve son
franc-arbitre; car il le,sent, BOSS. Connaiss. i, 18.
Il n'est point gâté de dix ans d'ambassade, SÉV.
IO janv. 1689. Les princes gâtés par la flatterie trou-
vent sec et austère tout ce qui est libre et ingénu,
FÉN. Tél. xiv. Tu aurais fait quelque autre faute; car
il fallait que tu en fisses, étant aussi gâté que tu
l'étais par la mollesse, par l'orgueil, et par la haine
des conseils sincères, m. Dial. des morts anc.
(Xercès et Lconidas). A la nouvelle du départ de
Napoléon, gâtés par l'habitude de n'être commandés
que par le conquérant de l'Europe, n'étant plus sou-
tenus par l'honneur de le servir, et dédaignant d'en
garder un autre, ces vétérans [la vieille garde] s'é-
branlèrent à leur tour et tombèrent dans le désor-
dre, SÉGUR, Ilist. de Nap. xn, i. ||I1 se dit dans un
sens analogue d'un siècle, d'une littérature, d'une
langue. Un siècle malade et généralement gâté. Et
cependant,par l'influence d'une langue gâtée comme
la littérature de leur temps, Augustin et Tertullien
ne paraissent souvent que des génies sans goût et
d'éloquents barbares, VILLEMAIN, Dict. de l'Acad.
préface, p. x. || 8° Qui est en butte à des complai-
sances excessives, à des flatteries, etc. Une femme
gâtée par son mari. || Enfant gâté, enfant que ses
parents gâtent par une trop grande indulgence.
C'est une fille unique.... fille gâtée, NAINTENON, Lett.
à il. d'Axibigné, 2S février 1078. || Gâté des hommes,
de la fortune, se dit de celui qui a eu toutes sortes
d'avantages. C'était bien, comme on le disait, un
vieil enfant gâté de la fortune, MARMONTEL, SIém.
iv. || On dit aussi en parlant d'un homme : C'est
l'enfant gâté des dames.
GÂTEAU (gâ-tô), s. m, H i° Pâtisserie faite avec
de la farine, du beurre et des oeufs. Il me reste un
gâteau de fête; Demain nous aurons du pain noir,
SÉRANG. Viol, brisé. || Gâteau des Rois, gâteau qu'on
mange le jour des Rois, et dans lequel i! y a une fève.
|| Fig. Trouver la fève au gâteau, faire quelque
heureuse rencontre, avoir quelque bonne chance ;
locution tirée du gâteau des Rois contenant une
fève qui fait roi du repas celui à qui elle échoit
dans sa part. || Fig. Je ne mange pas mon gâ-
teau dans ma poche, c'est-à-dire je veux donner
une part du profit de l'affaire à ceux qui me l'ont
procurée. || Gâteau à la minute, voy. TÔT-FAIT.
il Gâteau de riz, gâteau de pommes de terre, gâ-
teau où le riz, la pomme de terre remplacent la
farine. [| 2° Fig. Quelque bon morceau, quelque
affaire utile, avantageuse. Avoir part au gâteau.
Ils firent tous ripaille, Chacun d'eux eut part
au gâteau, LA FONT. Fabl. vin, 7. Le moins de
gens qu'on peut à l'entour du gâteau, C'est le
droit du jeu, c'est l'affaire, m. ib. x, 15. Vous avez
bonne part au gâteau, TH. CORN. D. Bertr. de Ci-
garral, m, 2. X tout gâteau leur main fait large
entaille, Car ils sont grands, même infiniment grands,
EËIUNG. IOOOO fr. || Partager le gâteau, partager le
profit. En partageant avec moi le gâteau, LESAGE, Gil
IHas, vu, 15. || Il se prend d'ordinaire en mauvaise
part. Au lieu d'enchérir, ils se sont partagé le gâ-
teau. || 3° Certaines sucreries qui tiennent de la con-
serve. Gâteau à la crème. Gâteau de Savoie. Gâteau
aux confitures. || 4° Certains entremets de gibier ou
de venaison en hachis et qui doivent être servis
en terrine. Gâteau de lièvre aux truffes. [| 5° La
gauffre où les abeilles font la cire et le miel. Les
abeilles construisent fort souvent, dans un gâteau
qui n'a que deux à trois pouces en carré, deux à trois
cellules royales, BONNET, 5e mém. Abeilles. || 6° Masse
de résine pour isoler les corps qu'on veut électriser.
I| 7° Terme de sculpture. Morceau de cire ou de
terre dont les sculpteurs remplissent les creux d'un
moule. || 8° Terme de chirurgie. Masse de charpie
appliquée par coiicbesplusoumoinsépaisses. || Terme
de pathologie. Gâteau fébrile, nom donné quelque-
fois à la tuméfaction de la rate, dans les fièvres
intermittentes. || Terme d'anatomie. Gâteau placen-
taire, nom donné quelquefois au placenta. || 9° Masse
de métal se figeant après fusion, dans le fourneau.
|i 10° Très-familièrement, et par une espèce de jeu
de mots entre gâteau et gâter. C'est un père gâteau,
un papa gâteau, c'est un père qui gâte ses enfants.
— HIST. xinc s. Nul talpmelier [boulanger] ne puet
faire plus grant pain de d^'ux deniers, se ce ne sont
gastel à présenter, ne plus petit de obole, se ce ne
sont eschaudés, Liv. des met. n. De celé part est li
chastiaus Si fiebles, qu'un rostis gastians Est plus
fors à partir en quatre Que ne sunt ii mur à aba-
tre, la Rose, 7952. || xvic s. Et ceux qui alors se
trouveroyent en main les forts chasteaux des grosses
villes, pensez s'ilz voudraient avoir part au gas-
teau, LANOUE, 27. Il me semble qu'il vautmieux at-
tendre à départir le gasteau, quand nous l'aurons
entre mains, m. 455. Avecques ces belles persua-
sions, plusieurs ont fait des expériences infinies,
pour trover (comme on dit) la fève au gasteau, m.
401. Martigues ne faudra point d'entamer le gasteau
[d'attaquer], D'AUB. Hist. 1, 2i3S, n, 95. Gasteau et
mauvaise coustume se doivent rompre, COTGRAVE.
— ÉTYM. Picard, loastel; wallon, icastai; provenc.
gastal; du moyen haut-allemand waslel, gâteau.
Dans l'ancien français, le nominatif est li gastels ou
gastaus, et le régime le gastel. Peut-on rapprocher
l'allemand waslel de waxtjan, gâter, perdre ? le was-
tel aurait-il été dit farine perdue à cause de la dé-
pense qu'il causait? Il y a dans la Flandre française
un gâteau (brioche frite) qu'on nomme pain perdu.
f GÂTE-BOIS (gâ-te-boi), s. m. Insecte du genre
cossus, qui ravage surtout les ormes, cossus ligni-
perda. \\Auplur. Des gâte-bois.
— ÉTYM. Gâter, bois.
GÂTE-ENFANT (gâ-tan-fan) , s. m. et f. Celui,
celle qui par excès d'indulgence gâte un enfant.
C'est un vrai, c'est une vraie gâte-enfant. \\Auplur.
Des gâte-enfant ou enfants.
— ÉTYM. Gâter, enfant.
f GÂTE-MAISON (gâ-te-mê-zon), s. m. Par anti-
phrase, domestique qui prend trop les intérêts de
ses maîtres. Vous êtes un vrai gâte-maison, LE SAGE,
GilBlas, vu, 15. [[ Au plur. Des gâte-maison ou
maisons.
— ÉTYM. Gâter, maison, ainsi dit parce que le
bon serviteur gâte le service pour ceux qui vien-
dronfaprès, en le faisant trop bien et en rendant
difficiles les maîtres de la maison.
•f GÂTE-MÉNAGE (gâ-te-mé-na-j'), s. m. Les do-
mestiques appellent ainsi celui qui porte leurs maî-
tres à retrancher quelque chose de la dépense de
la maison. || Au plur. Des gâte-ménage ou ménages.
— ÉTYM. Gâter, ménage, voy. GÂTE-MAISON, à l'é-
tymologie.
GÂTE-MÉTIER (gâ-te-mé-tié), s. m. Celui- qui
donne sa marchandise ou sa peine à trop bas prix.
11 [Guinaut] leur avait fait espérer [aux apothicai-
res] qu'il les rétablirait dans les familles, d'où le
Médecin charitable et les pédants, les maîtres des
arts et gâte-métiers les avaient chassés; voilà com-
ment cet homme appelle de fort honnêtes gens,
GUI-PATIN, Lettres, t. n, p. 476. Il y a partout des
gâte-métier et cet écrivain en est un, D'ALEMBERT,
Lett. à Voltaire, 24 janv. 1778. || Au plur. Des
gâte-métier ou métiers.
— ÉTYM. Gâter, métier, voy. GÀTE-MAISON, àl'éty-
mologie.
f GÂTE-PAPIER (gâ-te-pa-piè),.s. m. Mauvais-
écrivain. || Au plur. Des gâte-papier.
GÂTE-PÂTE (gâ-te-pâ-f), s. m. Mauvais boulan-
ger, ou mauvais pâtissier. || Fig. Tout homme qu:
fait mal ce qui est de son métier, de sa profession.
Il Au plur. Des gâte-pâte.
— ÉTYM. Gâter, pâle.
GÂTER (gâ-lé), v. a. || 1° Ravager, dévaster (sens
vieilli). L'armée ennemie gâta le pays en se reti-
rant. Son discours dura tant que la maudite en-
geance Eut le temps de gâter en cent lieux le jardin,
LA FONT. Fabl. ix, 5. || 2° Mettre en mauvais état,
détériorer. Le tailleur a gâté votre habit. Il a gâté sa
maison en la voulant embellir. Si je gâte ces fleurs,
tu les peux corriger, RÛTR. Uerc. mour. 1, 3. Les
Russes se retirèrent vers le Borysthène, gâtant tous
les chemins, VOLT. Charl. xn, 4. Nous gâtions les
outils de mon bon vieux grand-père pour faire des
montres, J. J. ROUSS. Confess. 1. || Fig. L'âge a gâté
la main à ce peintre, à ce chirurgien, à cet écrivain,
il leur a rendu la main moins légère. || Fig. Se
gâter la main, s'habituer à négliger les règles de
l'art en faisant des travaux peu soignés. || 3° Par
extension, il se dit des choses qui ôtent la forme,
la régularité. On ne s'en tint pas à l'utile, on vou-
lut des embellissements; des maisons de pierre gâ-
taient la place du palais [à Vitepsk], l'empereur
ordonna à sa garde de les abattre et d'en enlever les
débris, SÉGUR, Hist. de Nap. v, 1. [| 4° Fig. Altérer les
choses morales, intellectuelles, les affaires. L'affec-
tation gâte les dons naturels. Ces fâcheux souvenirs
vinrent gâter notre plaisir. Pour moi je ne tiens pas,
quelque effet qu'on suppose, Que la science soit
pour gâter quelque chose, MOL. F.sav. iv, 3. Vous
savez que votre présence ne gâte jamais rien, m.
Am. magn. 1, l. Redoutons l'anglomanie, elle a déjà
gâté tout, VOLT. Bon Français. Tout cela serait dé-
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