1808
FTIY
futur; elle oït dire que il estoit trop cruel et par
devant un hermite fist voeu....- Lin. de just. 493.
N'onc prétérit présent n'i fu; Et si vous redi que
H fu- Turs n'i aura jamès présence, Tant est d'es-
table permanence, la Rose, 20222. |j xvj" s. Com-
pete à nostre cour seule d'accorder commissions
d'enquestes à futur avant procès, Coust. gén. t. 11,
p. 47. X nostre mode ce n'est jamais fait [la re-
connaissance pour les dons] ; le receu ne se met
plus en compte ; on n'aime la libéralité que future,
MONT. IV, -10.
— ÉTYM. Prov. futur; esp. et ital. futuro; du
latin futurus, participe du radical qui est dans
fui, je fus (voy. FUS) .
FUTURITION (fu-tu-ri-sion), s. f. Terme didac-
tique. Qualité d'une chose en tant que future. Ce
qui n'a aucune possibilité n'a aucune futurition, FÉN.
t. m, p. 33. Un animal qui n'a jamais vu d'hiver
peut-il en pressentir, au milieu de l'été, la futuri-
tion? BONNET, Contempl. nat. xn, 38. La futurition
des choses, la préordination des événements, la
prescience de Dieu ne touchent point à notre li-
berté, DIDER. Opin. des anc. phil. {leibnitsia-
nisme).
— ÉTYM. Futur.
FUYANT, ANTE (fui-ian, ian-t'), adj. || 1° Qui
fuit. Le bruit des cors, celui des voix N'a donné nul
relâche à la fuyante proie, LA FONT. Fabl. x, U
FUY
Il Fig. et poétiquement. Adieu, monde fuyant, na-
ture , humanité, Vaine forme de l'être, ombre d'un
météore, Nous te connaissons trop pour nous trom-
per encore, LAMART. Hqrm. iv, -H. || 2° Terme de
peinture. Qui paraît s'enfoncer sur l'arrière-plan
d'un tableau. Il faut savoir placer la perspective
linéaire des plans de la terre, et détacher sur les
parties fuyantes les nuages, si différents aux diffé-
rentes heures du jour, CHATEAUBR. Dessin. Rien
n'est comparable pour la beauté aux lignes de
l'horizon romain, aux contours suaves et fuyants
qui le terminent, m. Italie, Lett. à il. de Fontanes.
Il Échelle fuyante, décroissement graduel des objets
en raison de la perspective. Il Substantivement. Le
fuyant d'un corps. Les fuyants d'un tableau. On
aperçoit, à la vérité, quelque idée de la diminu-
tion perspective et du fuyant des objets, RAYNAL,
Histoire philos, v, 29. j| 3° Front fuyant, front dé-
primé en avant et incliné en arrière.
— ÉTYM. C'est le participe présent de fuir, resté
variable comme adjectif verbal. Autrefois tous les
participes présents étaient variables, et Voltaire a
suivi cette ancienne régie, quand il a écrit : Cathe-
rine II poursuit les Turcs fuyants devant ses ar-
mées, VOLT, Hoeurs, Scythes.
FUYARD, AUDE (fui-iar, iar-d'), adj. Qui a
coutume de s'enfuir. Troupes fuyardes. Ils [les cas-
tors] deviennent fuyards, leur génie flétri par la
FUY
crainte ne s'épanouit plus, ils s'enfouissent eux et
tous leurs talents dans un terrier, BDFF. Quadrup.
t. m, p. 62, danspouGENs. || Pigeon fuyard, pigeon
qui est dans un colombier à pied et qui ne.s'ar-
rête pas dans les volières et basses-cours. || Terme
de fauconnerie. Oiseau fuyard, oiseau qui ravit sa
proie et la détourne. || Substantivement. Il voit
quelques fuyards sauter dans une barque, CORN.
Pomp. v, 3. Il eut d'abord à s'avancer sur une
route glissante, encombrée de bagages et de
fuyards, contre un vent violent soufflant en face
et au travers d'une nuit obscure et glaciale, SÉGUR,
Hist. de Nap. xi, 7. L'armée était dans un dernier
état de détresse physique et morale quand les pre-
miers fuyards atteignirent Vilna, m. 16. xn, 3. || Il
se disait autrefois d'un homme qui évitait de tirer
à la milice. Quand un fuyard était arrêté, il était
milicien de plein droit. || Fig. Celui qui échappe à
quelque engagement. Ah! comme vous voudrez,
reprit-il là-dessus; mais je regrette le fuyard ;
il valait mieux pour vous puisqu'il était riche,
MARIV. Pays. parv. i' part.
— HIST. xvie s Quand à l'emblée il avoit eu
d'elle quelque fuyarde oeillade, YVER, p. 544. Les
fuiards, D'AUB. Hist. 1, 295, Sur le delpgement '
fuyard du prince d'Oranges, CARLOIX, I, 7.
— ÉTYM. Fuir, avec la finale ard qui indique
l'habitude*.
G
GAB
GAB
GAB
G (je), s. m. La septième lettre de l'alphabet et la
cinquième consonne. || Le son propre de cette
lettre est guttural devant les voyelles fortes, o,
0, M : galerie, gosier, guttural, et il se conserve
à' la fin des mots quand on le prononce : Agag,
whig, et devant une autre consonne : Bagdad, règle,
aigrir. Outre ce son propre, le g a un son dérivé,
chuintant, tel que celui du j devant les voyelles
faibles e, i, y : gîte, gésier, gynécée. || Quand il
faut, devant l'e, Yi, Yy, que g ait le son qui lui est
propre, on le fait suivre d'un u : guider, guenon.
Au contraire, quand on veut, devant a, 0, u, lui
dunner le son chuintant, on le fait suivre d'un e
muet : geai, geôle, gageure, prononcés jai, jôle, ga-
jure. I| Gn a un son particulier qui ne peut-être fi-
guré, et qui doit être perçu par l'oreille : magna-
nime, ignorant, etc.; ce son est le même que
pour le gn italien et le n espagnol; bien qu'il
soit figuré par deux caractères, c'est pourtant une
articulation simple et qui pourrait être repré-
sentée par un seul caractère. || Gn, dans quelques
mots venus du grec ou du latin, garde la pronon-
ciation qui appartient à chacune des deux lettres :
gnostique, ■ igné. || G final, précédé d'une nasale,
est muet : long, rang; mais, suivi d'un mot com-
mençant par une voyelle ou une h muette, il de-
vient sonore, et se prononce d'ordinaire comme
un k : de rang en rang, un long hiver; non sans
exception pourtant ; car 0 final est muet, même de-
vant une voyelle, dans certains mots: seing, étang.
Il G, en chimie, signifie glycinium. || Terme de
musique. G-ré-sol, pour sol-si-ré-sol, indique le
ton de sol, dans l'ancienne solmisation française.
Il indique le sol dans la solmisation allemande et
anglaise. || G , sur les anciennes monnaies de
France, est la marque de la monnaie frappée à
Poitiers.
— HIST. xme s. Plus que nule letre que j'oie,
Signifie G la goie [joie] Qui par feme revient au
monde, Senefiance de l'ABC, dans JUBINAL, t. 11,
p. 278.
— ÉTYM. G latin, y, gamma grec, qui vient du
g phénicien, nommé gimel, proprement le cou du
chameau ; ainsi dit de sa forme.
f GABAN (ga-ban), s. m. Ancienne forme du mot
caban.
GABARE fea-ba-r'), s. f. || 1° Embarcation à voiles
et à rames qui sert à charger et à décharger les
bâtiments, etc. Défenses aux maîtres et patrons de
gabares ou bateaux lesteurs, de travailler au lestage
ou délestage d'aucun vaisseau pendant la nuit,
Ordonn. août tes*. || Vaisseau pour transporter le
sel. H Sorte de bâtiment de pêcheur. || 2° Dans la
marine de guerre, bâtiment de charge et de trans-
port. Il 3° Gros bateau qui navigue sur les rivières.
Il 4° Terme de pêche. Filet, sorte de grande
seine.
— HIST. xive s. Mises et dépenses pour assembler
plusieurs nefs, gabarres et autres choses nécessaires
aus pons et passages sur la rivière de Garonne,
DU CANGE, gabbarus. || xvie s. X combles barques et
pleines gabarres luy feurent en barbe gens armeZj
JEAN D'AUTON, Ann. de Louis III, p. 26, dans LA-
CURNE. Il se met dans la gabarre seul avec une
charrette et nuit ou dix hommes qui passoient [la
Loire], D'AUB. Histi. 11, 461.
— ÉTYM. Espagn. gabarra; ital. gabara; bas-
lat. gabbarus; bas-bret. kôbar ou gôbar. Origine
inconnue. Scheler le croit de même famille que le
latin gabata, jatte.
t GABARER (ga-ba-ré), v. n. Employé en quel-
ques endroits pour godiller, c'est-à-dire faire mar-
cher une barque à l'aide d'un aviron placé à l'ar-
rière.
f GABARET (ga-ba-ré), s. m. Terme de pêche.
Petite gabare.
— ÉTYM. Diminutif de gabare.
f GABARI (ga-ba-ri), s. m. Voy. GABARIT.
} GABARIAGE (ga-ba-ri-a-j'),s. m. || 1° Action
de gabarier ; résultat de cette action. Il travaille au
gabariage. Un gabariage bien fait. || 2" Il se dit de
la courbure entière de deux pièces qui composent
un couple.
— ÉTYM. Gabarier.
I. GABARIER (ga-ba-rié; l'r ne se lie jamais;
au pluriel, Ys se lie : les ga-ba-rié-z et les gabares),
s. m. Il 1° Nom donné aux patrons et matelots des
petites gabares. J'ai reçu avec votre lettre du 28 jan-
vier <680 le jugement que vous avez rendu contre
des gabariers qui ont volé du fer dans l'arsenal, SEI-
GNELAY, à Demuy, 6 fév. 1680, dans JAL. || 2° Porté-
faix qui charge et décharge les gabares.
— HIST. xve s. Un autre gabarrier, lequelamarra
sa gabarre joignant celle du suppliant, nu CANGE, ga-
barotus. || xvie s. Pour le passage de la ville de Bor-
deaux.... sera tenu chacun gabarrier avoir trois per-
sonnages dedans sa gabarre, c'est à savoir un
gouverneur et deux tireurs, Coust. gén. t. n,p. 672.
— ÉTYM. Gabare.
f 2. GABARIER (ga-ba-ri-é), v. a. Terme de ma-
rine. Façonner une pièce de bois conformément
aux indications du gabarit. Nous n'avons encore
gabarié que les couples. Nous allons gabarier l'é-
tambot. Il Absolument. Depuis huit jours nous ne
faisons que gabarier. Cette salle est celle où l'on
gabarie: || On a dit aussi gabaritter et gabariser. Ap-
pliquez-vous toujours à choisir les plus belles pièces
de bois et à les mettre à part, et faites-en chercher
partout pour faire travailler ensuite avec un très-
grand soin à les gabaritter, COLBERT, à de Seuil.
7 sept. 4 678, dans JAL. Elle dit que son traité porte
que l'on enverra dans ses bois un commissaire et
un charpentier de marine pour les visiter, marquer
et faire gabariser et débiter en pièces suivant l'usage
de la marine, Corresp. de Colbert, m, 480.
— ÉTYM. Gabarit.
f GABARIEUR (ga-ba-ri-eur), s. m. Ouvrier qui
taille et surtout qui trace les gabaris. Voilà un ex-
cellent gabarieur. Il nous faudrait plus de gabarieurs,
LEGOARANT.
— ÉTYM. Gabarier.
GABARIT (ga-ba-ri), s. m. || i" Terme de marine.
Modèle de grandeur naturelle que les charpentiers
font avec des pièces de bois fort minces pour repré-
senter la longueur, la largeur et le calibre des mem-
bres et des parties du vaisseau^ et d'après lequel iis
travaillent les pièces de bois qui doivent effective-
ment entrer dans le bâtiment. Le gabarit du maître
couple, de l'étrave, de l'étambot. Les gabarits d'un
vaisseau. X voir les gabarits de ce bâtiment, il doit
être du port de cent, de deux cents, de cinq cents
tonneaux. || Un vaisseau d'un bon gabarit est celui
qui est fait exactement d'après un bon modèle, c'est-
à-dire qui est bien coupé et bien construit. || Au
plur. Faux gabarits, pièces de bois qui soutiennent
momentanément les lisses. || 2° Terme militaire.
Mot qui, passant de la marine à l'armée de terre,
désigne la contenance des caissons de vivres, leurs
dimensions, leurs formes.
—REM. On écrit aussi gabari sans t, ce qui s'ac-
corde mieux avec le verbe, gabarier. J'approuve la
pensée que vous avez de faire voir à M. du Quesne
le gabari du vaisseau de 30 pièces de canon, que
vous avez arrêté avec M. Colomb, COLBERT, à Ar-
nold, <0 sept. 1678, dans JAL.
— ÉTYM. Provenç. garbi; ital. garbo ; de l'esp.
galibo, modèle, de l'arabe qâlib, moule, forme.
C'est une autre forme de calibre (voy. ce mot).
f GABAROT (ga-ba-ro), s. m. ou GABAROTTE
(ga-ba-ro-f), s. f. Terme de marine. Petite gabarre
du commerce, non pontée, gréée d'un mât placé au
milieu de l'embarcation et d'une voile.
— ÉTYM. Diminutif de gabare.
GAffATINE (ga-ba-ti-n'), s. f. Terme peu usité.
Action d'en faire accroire en se moquant. La gaba-
tine est franche et la ruse subtile, Doct. am. dans
FTIY
futur; elle oït dire que il estoit trop cruel et par
devant un hermite fist voeu....- Lin. de just. 493.
N'onc prétérit présent n'i fu; Et si vous redi que
H fu- Turs n'i aura jamès présence, Tant est d'es-
table permanence, la Rose, 20222. |j xvj" s. Com-
pete à nostre cour seule d'accorder commissions
d'enquestes à futur avant procès, Coust. gén. t. 11,
p. 47. X nostre mode ce n'est jamais fait [la re-
connaissance pour les dons] ; le receu ne se met
plus en compte ; on n'aime la libéralité que future,
MONT. IV, -10.
— ÉTYM. Prov. futur; esp. et ital. futuro; du
latin futurus, participe du radical qui est dans
fui, je fus (voy. FUS) .
FUTURITION (fu-tu-ri-sion), s. f. Terme didac-
tique. Qualité d'une chose en tant que future. Ce
qui n'a aucune possibilité n'a aucune futurition, FÉN.
t. m, p. 33. Un animal qui n'a jamais vu d'hiver
peut-il en pressentir, au milieu de l'été, la futuri-
tion? BONNET, Contempl. nat. xn, 38. La futurition
des choses, la préordination des événements, la
prescience de Dieu ne touchent point à notre li-
berté, DIDER. Opin. des anc. phil. {leibnitsia-
nisme).
— ÉTYM. Futur.
FUYANT, ANTE (fui-ian, ian-t'), adj. || 1° Qui
fuit. Le bruit des cors, celui des voix N'a donné nul
relâche à la fuyante proie, LA FONT. Fabl. x, U
FUY
Il Fig. et poétiquement. Adieu, monde fuyant, na-
ture , humanité, Vaine forme de l'être, ombre d'un
météore, Nous te connaissons trop pour nous trom-
per encore, LAMART. Hqrm. iv, -H. || 2° Terme de
peinture. Qui paraît s'enfoncer sur l'arrière-plan
d'un tableau. Il faut savoir placer la perspective
linéaire des plans de la terre, et détacher sur les
parties fuyantes les nuages, si différents aux diffé-
rentes heures du jour, CHATEAUBR. Dessin. Rien
n'est comparable pour la beauté aux lignes de
l'horizon romain, aux contours suaves et fuyants
qui le terminent, m. Italie, Lett. à il. de Fontanes.
Il Échelle fuyante, décroissement graduel des objets
en raison de la perspective. Il Substantivement. Le
fuyant d'un corps. Les fuyants d'un tableau. On
aperçoit, à la vérité, quelque idée de la diminu-
tion perspective et du fuyant des objets, RAYNAL,
Histoire philos, v, 29. j| 3° Front fuyant, front dé-
primé en avant et incliné en arrière.
— ÉTYM. C'est le participe présent de fuir, resté
variable comme adjectif verbal. Autrefois tous les
participes présents étaient variables, et Voltaire a
suivi cette ancienne régie, quand il a écrit : Cathe-
rine II poursuit les Turcs fuyants devant ses ar-
mées, VOLT, Hoeurs, Scythes.
FUYARD, AUDE (fui-iar, iar-d'), adj. Qui a
coutume de s'enfuir. Troupes fuyardes. Ils [les cas-
tors] deviennent fuyards, leur génie flétri par la
FUY
crainte ne s'épanouit plus, ils s'enfouissent eux et
tous leurs talents dans un terrier, BDFF. Quadrup.
t. m, p. 62, danspouGENs. || Pigeon fuyard, pigeon
qui est dans un colombier à pied et qui ne.s'ar-
rête pas dans les volières et basses-cours. || Terme
de fauconnerie. Oiseau fuyard, oiseau qui ravit sa
proie et la détourne. || Substantivement. Il voit
quelques fuyards sauter dans une barque, CORN.
Pomp. v, 3. Il eut d'abord à s'avancer sur une
route glissante, encombrée de bagages et de
fuyards, contre un vent violent soufflant en face
et au travers d'une nuit obscure et glaciale, SÉGUR,
Hist. de Nap. xi, 7. L'armée était dans un dernier
état de détresse physique et morale quand les pre-
miers fuyards atteignirent Vilna, m. 16. xn, 3. || Il
se disait autrefois d'un homme qui évitait de tirer
à la milice. Quand un fuyard était arrêté, il était
milicien de plein droit. || Fig. Celui qui échappe à
quelque engagement. Ah! comme vous voudrez,
reprit-il là-dessus; mais je regrette le fuyard ;
il valait mieux pour vous puisqu'il était riche,
MARIV. Pays. parv. i' part.
— HIST. xvie s Quand à l'emblée il avoit eu
d'elle quelque fuyarde oeillade, YVER, p. 544. Les
fuiards, D'AUB. Hist. 1, 295, Sur le delpgement '
fuyard du prince d'Oranges, CARLOIX, I, 7.
— ÉTYM. Fuir, avec la finale ard qui indique
l'habitude*.
G
GAB
GAB
GAB
G (je), s. m. La septième lettre de l'alphabet et la
cinquième consonne. || Le son propre de cette
lettre est guttural devant les voyelles fortes, o,
0, M : galerie, gosier, guttural, et il se conserve
à' la fin des mots quand on le prononce : Agag,
whig, et devant une autre consonne : Bagdad, règle,
aigrir. Outre ce son propre, le g a un son dérivé,
chuintant, tel que celui du j devant les voyelles
faibles e, i, y : gîte, gésier, gynécée. || Quand il
faut, devant l'e, Yi, Yy, que g ait le son qui lui est
propre, on le fait suivre d'un u : guider, guenon.
Au contraire, quand on veut, devant a, 0, u, lui
dunner le son chuintant, on le fait suivre d'un e
muet : geai, geôle, gageure, prononcés jai, jôle, ga-
jure. I| Gn a un son particulier qui ne peut-être fi-
guré, et qui doit être perçu par l'oreille : magna-
nime, ignorant, etc.; ce son est le même que
pour le gn italien et le n espagnol; bien qu'il
soit figuré par deux caractères, c'est pourtant une
articulation simple et qui pourrait être repré-
sentée par un seul caractère. || Gn, dans quelques
mots venus du grec ou du latin, garde la pronon-
ciation qui appartient à chacune des deux lettres :
gnostique, ■ igné. || G final, précédé d'une nasale,
est muet : long, rang; mais, suivi d'un mot com-
mençant par une voyelle ou une h muette, il de-
vient sonore, et se prononce d'ordinaire comme
un k : de rang en rang, un long hiver; non sans
exception pourtant ; car 0 final est muet, même de-
vant une voyelle, dans certains mots: seing, étang.
Il G, en chimie, signifie glycinium. || Terme de
musique. G-ré-sol, pour sol-si-ré-sol, indique le
ton de sol, dans l'ancienne solmisation française.
Il indique le sol dans la solmisation allemande et
anglaise. || G , sur les anciennes monnaies de
France, est la marque de la monnaie frappée à
Poitiers.
— HIST. xme s. Plus que nule letre que j'oie,
Signifie G la goie [joie] Qui par feme revient au
monde, Senefiance de l'ABC, dans JUBINAL, t. 11,
p. 278.
— ÉTYM. G latin, y, gamma grec, qui vient du
g phénicien, nommé gimel, proprement le cou du
chameau ; ainsi dit de sa forme.
f GABAN (ga-ban), s. m. Ancienne forme du mot
caban.
GABARE fea-ba-r'), s. f. || 1° Embarcation à voiles
et à rames qui sert à charger et à décharger les
bâtiments, etc. Défenses aux maîtres et patrons de
gabares ou bateaux lesteurs, de travailler au lestage
ou délestage d'aucun vaisseau pendant la nuit,
Ordonn. août tes*. || Vaisseau pour transporter le
sel. H Sorte de bâtiment de pêcheur. || 2° Dans la
marine de guerre, bâtiment de charge et de trans-
port. Il 3° Gros bateau qui navigue sur les rivières.
Il 4° Terme de pêche. Filet, sorte de grande
seine.
— HIST. xive s. Mises et dépenses pour assembler
plusieurs nefs, gabarres et autres choses nécessaires
aus pons et passages sur la rivière de Garonne,
DU CANGE, gabbarus. || xvie s. X combles barques et
pleines gabarres luy feurent en barbe gens armeZj
JEAN D'AUTON, Ann. de Louis III, p. 26, dans LA-
CURNE. Il se met dans la gabarre seul avec une
charrette et nuit ou dix hommes qui passoient [la
Loire], D'AUB. Histi. 11, 461.
— ÉTYM. Espagn. gabarra; ital. gabara; bas-
lat. gabbarus; bas-bret. kôbar ou gôbar. Origine
inconnue. Scheler le croit de même famille que le
latin gabata, jatte.
t GABARER (ga-ba-ré), v. n. Employé en quel-
ques endroits pour godiller, c'est-à-dire faire mar-
cher une barque à l'aide d'un aviron placé à l'ar-
rière.
f GABARET (ga-ba-ré), s. m. Terme de pêche.
Petite gabare.
— ÉTYM. Diminutif de gabare.
f GABARI (ga-ba-ri), s. m. Voy. GABARIT.
} GABARIAGE (ga-ba-ri-a-j'),s. m. || 1° Action
de gabarier ; résultat de cette action. Il travaille au
gabariage. Un gabariage bien fait. || 2" Il se dit de
la courbure entière de deux pièces qui composent
un couple.
— ÉTYM. Gabarier.
I. GABARIER (ga-ba-rié; l'r ne se lie jamais;
au pluriel, Ys se lie : les ga-ba-rié-z et les gabares),
s. m. Il 1° Nom donné aux patrons et matelots des
petites gabares. J'ai reçu avec votre lettre du 28 jan-
vier <680 le jugement que vous avez rendu contre
des gabariers qui ont volé du fer dans l'arsenal, SEI-
GNELAY, à Demuy, 6 fév. 1680, dans JAL. || 2° Porté-
faix qui charge et décharge les gabares.
— HIST. xve s. Un autre gabarrier, lequelamarra
sa gabarre joignant celle du suppliant, nu CANGE, ga-
barotus. || xvie s. Pour le passage de la ville de Bor-
deaux.... sera tenu chacun gabarrier avoir trois per-
sonnages dedans sa gabarre, c'est à savoir un
gouverneur et deux tireurs, Coust. gén. t. n,p. 672.
— ÉTYM. Gabare.
f 2. GABARIER (ga-ba-ri-é), v. a. Terme de ma-
rine. Façonner une pièce de bois conformément
aux indications du gabarit. Nous n'avons encore
gabarié que les couples. Nous allons gabarier l'é-
tambot. Il Absolument. Depuis huit jours nous ne
faisons que gabarier. Cette salle est celle où l'on
gabarie: || On a dit aussi gabaritter et gabariser. Ap-
pliquez-vous toujours à choisir les plus belles pièces
de bois et à les mettre à part, et faites-en chercher
partout pour faire travailler ensuite avec un très-
grand soin à les gabaritter, COLBERT, à de Seuil.
7 sept. 4 678, dans JAL. Elle dit que son traité porte
que l'on enverra dans ses bois un commissaire et
un charpentier de marine pour les visiter, marquer
et faire gabariser et débiter en pièces suivant l'usage
de la marine, Corresp. de Colbert, m, 480.
— ÉTYM. Gabarit.
f GABARIEUR (ga-ba-ri-eur), s. m. Ouvrier qui
taille et surtout qui trace les gabaris. Voilà un ex-
cellent gabarieur. Il nous faudrait plus de gabarieurs,
LEGOARANT.
— ÉTYM. Gabarier.
GABARIT (ga-ba-ri), s. m. || i" Terme de marine.
Modèle de grandeur naturelle que les charpentiers
font avec des pièces de bois fort minces pour repré-
senter la longueur, la largeur et le calibre des mem-
bres et des parties du vaisseau^ et d'après lequel iis
travaillent les pièces de bois qui doivent effective-
ment entrer dans le bâtiment. Le gabarit du maître
couple, de l'étrave, de l'étambot. Les gabarits d'un
vaisseau. X voir les gabarits de ce bâtiment, il doit
être du port de cent, de deux cents, de cinq cents
tonneaux. || Un vaisseau d'un bon gabarit est celui
qui est fait exactement d'après un bon modèle, c'est-
à-dire qui est bien coupé et bien construit. || Au
plur. Faux gabarits, pièces de bois qui soutiennent
momentanément les lisses. || 2° Terme militaire.
Mot qui, passant de la marine à l'armée de terre,
désigne la contenance des caissons de vivres, leurs
dimensions, leurs formes.
—REM. On écrit aussi gabari sans t, ce qui s'ac-
corde mieux avec le verbe, gabarier. J'approuve la
pensée que vous avez de faire voir à M. du Quesne
le gabari du vaisseau de 30 pièces de canon, que
vous avez arrêté avec M. Colomb, COLBERT, à Ar-
nold, <0 sept. 1678, dans JAL.
— ÉTYM. Provenç. garbi; ital. garbo ; de l'esp.
galibo, modèle, de l'arabe qâlib, moule, forme.
C'est une autre forme de calibre (voy. ce mot).
f GABAROT (ga-ba-ro), s. m. ou GABAROTTE
(ga-ba-ro-f), s. f. Terme de marine. Petite gabarre
du commerce, non pontée, gréée d'un mât placé au
milieu de l'embarcation et d'une voile.
— ÉTYM. Diminutif de gabare.
GAffATINE (ga-ba-ti-n'), s. f. Terme peu usité.
Action d'en faire accroire en se moquant. La gaba-
tine est franche et la ruse subtile, Doct. am. dans
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