Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1782
FRI
FRI
FRI
dre du boD temps, la science pouvoit croistre en
dormant, Contes de CHOLTÈRES, f° 7, dans LACORNE.
Si je preste un peu plus attentivement l'aureille aux
livres, depuis que je guette si j'en pourray frippon-
ner quelque chose de quoy esmailler ou estayer le
mien.... MONT, ni, 77.'
— ÉTYM. Fripon. Friponner, au xvi" siècle, a gé-
néralement le sens de bien manger, ce qui est le
sens primitif; mais dans Montaigne on trouve déjà
le sens détourné et moderne.
FRIPONNERIE (fri-po-ne-rie), s. f. Action de
fripon.'Faire une friponnerie. S'enrichir par des fri-
ponneries. Une horreur pour la friponnerie, SÉV.
su. La fortune m'a fait naître le plus pauvre gen-
tilhomme de France ; mais, en récompense, elle
m'a honoré d'un coeur sincère, si exempt de toute
sorte de friponnerie qu'il n'en peut même souffrir
l'imagination sans horreur, Lettre de Yauban à Lou-
rois, dans Rev. des Deux-Mondes, 4" fév. 1862,
p. 632. J'ajoutai que je donnerais volontiers bien de
l'argent pour savoir qui avait inventé et semé cette
friponnerie [calomnie], ST-SIM. 4), '21*. Les princes
ont de.l'honneur; ils ne trompent que les souve-
rains, quand il. s'agit du salut du peuple ou de ces
respectables et héroïques friponneries d'ambition,
devant lesquelles l'honneur n'est qu'un conte de
vieille, VOLT. Lett. Mme Denis, 9 sept. 4752.
— ÉTYM. Friponner.
FRIQUET (fri-kè; le t ne se lié pas dans la con-
versation; au pluriel, Vs se lie : des fri-kè-z alertes;
friquets rime avec traits, paix, succès, etc.), s. m.
Nom d'une espèce de moineau. Le friquet, quoique
plus remuant, est cependant moins pétulant, moins
familier, moins gourmand que le moineau, BUFF.
Ois. t. vi, p. 234, dans POUGENS.
— ÉTYM. Friquet, jeune garçon éveillé,, dans le
dictionnaire de l'Académie de 4 696; du radical
fric, qui est dans l'ancien français frique, prov. fric,
vif, alerte, et qui vient du germanique : goth. friks;
anglo-saxon, frec, vif, hardi ; allem. mod. frech.
FRIRE (fri-r'), je fris, tu fris, il frit; point de
pluriel; je frirai, tu friras, il frira, nous frirons, vous
frirez, ils friront; je frirais, tu frirais, il frirait, nous
fririons, vous fririez, ils friraient ; à l'impératif, fris ;
au participe, frit, frite; on supplée les autres formes
au moyen des temps du verbe faire et de .l'infinitif
frire : nous faisons frire ; que je fasse frire, que je
fisse frire, etc. v. a. Il 1° Mettre du beurre, de l'huile,
ou de la graisse dans une poêle, faire bien chauffer
et faire cuire dedans. Frire des côtelettes, des soles.
Poisson, mon bel ami, qui laites le prêcheur.... Dès
ce soir on vous fera frire, LA FONT. Fabl. v, 3. || Fa-
milièrement. Il n'y a rien à frire, il n'y a pas de
quoi frire dans cette maison, c'est-à-dire il ne s'y
trouve rien à manger. Tout se mit à brouter les bois
du voisinage; La pitance du cerf en déchut de beau-
coup ; 11 ne trouva plus rien à frire, LA FONT. Fabl.
XII, 6. |] Dans le sens contraire : voilà de quoi frire,
c'est-à-dire voilà de quoi manger. Devers le soir
'soûl il était, Revenait au logis de Tyrrhe, Pour y
chercher encore à frire, SCARR. Virg. vil. || Fig. N'a-
voir plus de quoi frirej n'avoir plus de bien, de
ressource. || Fig. 11 n'y a rien à frire dans cette af-
faire, elle n'offre aucun profit à faire. || 2" Y. n. Se
cuire dans la poêle. Une sole qui frit. Le beurre frit
dans la poêle. || 3° Se frire, v. réfl. Etre frit. Le
poisson se frit, vous allez déjeuner. || Proverbe.
Ris, Jean, on te frit des oeufs, se dit pour se mo-
quer d'un niais qui rit sans sujet.
— REM. On ne voit pas vraiment pourquoi ce
verbe est défectif et ne se conjugue pas comme
rire : nous frions, vous friezjje friais; que je frie;
que je frisse ; friant.
— HIST. xiie s. Moult saurai bien un mengier
conraer [préparer], Frire un poisson, et un oisel tor-
ner, Bat. d'Aleschans, v. 3577. ||xm*s. Li lechier-
res fremist et art, Et tôt se frit de lecherie, Mais
n'en touche une seule mie, Ren. 7297. Et saches que
du regarder Feras ton cuer frire et larder, Et tout
adès en regardant Aviveras le feu ardant, la Rose,
2366. Et il despendoit volentiers, Et tousjors ert en
ribaudie, Tretout frioit de lecherie, ib. 44730. Tos
trembla dusqu'en terre, quant prist son gonfanon,
Trestos li sans li frit del chief (jusqu'au talon, Ch.
d'Ant. n, 608. || xiv° s. Quant il advient qu'ils vi-
vent longuement en telle espérance et n'en pevent
venir à chief, ains meurent en celle folle bée où ils
frisent et ardent tous en tel convoiteux espoir, Mé-
nagier, I, 3. Aie* du percil et frisiez en beurre, ib.
li, 6. L'on n'eustpas frist cinq oeufs que l'on vit....
Girart de Ross. v. 4843. || xve s. Loin de chault feu
je ne cesse de frire, CH. D'ORL. Bail. (Simonet Cail-
lait), 4 4 5. Ce serait trop vilaine perle, Et l'oust [ar-
mée] des François seroit frit, Myst. du siège d'Or-
léans, p. 484. Medesins et ciurgiens M'ont eu
long-temps en leur liens; Maintenant, quant je n'ai
que frire, Que riens n'a en ma tirelire, Par m'ame ils
n'ont cure de moi, Mir. de St Genev. Tant est on franc
que tout se frit, VILLON, Bail. || xvr* s. Avoir de quoy
frire, MONT, I, 98. Ce n'est pas pour vous que l'on
frit ces oeufs, TAHUREAU, Dial. p. 25, dans LACURNE.
— ÉTYM. Provenç. frire et f régir; catal. fregir ;
espagn. freir; portug. frigir; ital. friggere; du la-
tin frigère, frire, qui se rattache au grecsécher, çpÛYETpov, rôtissoire , radical sanscrit bhrij,
cuire, frire, le même que bhrâj, brûler, briller. On
voit par l'historique comment frire a pu donner à
son participe le sens de friand (voy. ce mot).
f FRISAGE (fri-za-j'), s. m. Action défriser le
tabac à fumer, les cheveux, etc. || Sorte de treillage
construit avec des lattes et autres bois très-minces.
— ÉTYM. Friser.
4. FRISE (fri-z'), s. f. \\ 1° Terme d'architecture.
Partie de l'entablement qui est entre l'architrave et
la corniche. La frise qui est sur l'architrave doit
être plus petite que l'architrave d'une quatrième
partie, si ce n'est qu'on y veuille tailler quelque
chose; car alors, afin que la sculpture ait quelque
grâce, elle devra être plus grande que l'architrave
d'une quatrième partie, PERRAULT, Yitruve, m, 3.
|| Frise lisse, celle qui est unie et sans sculpture.
Il 2° Par extension, les bas-reliefs et les orne-
ments en général, disposés comme une frise, en
quelque endroit qu'ils soient placés, autour d'un vase,
à un chambranle de porte ou de cheminée. || 3° Terme
de menuiserie. Frises de parquet, bandes qui sépa-
rent les feuilles du parquet. || Frise de lambris, pan-
neau de lambris qui a beaucoup plus de longueur
que dg largeur. || Terme de carrosserie. Traverse du
haut de la caisse d'une voiture au-dessus de la por-
tière. || 4° Les serruriers appellent frise un panneau
long, rempli de divers ornements, qui se met à
hauteur d'appui aux ouvrages de fer, tels que les
rampes d'escaliers, les travées de barreaux, etc.
|| 5° Terme de marine. Pièce de bois plate en sculp-
ture, qui règne sous la face de l'éperon. ||6° Frise de
parterre, espèce de plate-bande ornée de buis ou de
gazon. || 7° S. f. pi. Bandes de toile placées au cintre
d'un théâtre, pour figurer un ciel ou un plafond.
— HIST. xvi' s. Au dessus des testes des chapiteaux
des colonnes, il y aura un architrave, frise et corni-
che, qui régnera autour du dit cabinet, PALISSY, 59. X
chapiteaux d'albastre et frizes de crystal, DU BELLAY,
VI, 61, recto. Moulleures, lozenges,frize et comice,
Marché fait, Bibl. des chartes, 4 e série, t. m, p. 62.
— ÉTYM. Espagn. friso; \U\. fregio. Si frise n'est
pas plus ancien dans le français que ne semble l'in-
diquer l'historique, il s'est formé, au xvi" siècle, de
l'espagnol friso. Mais il y avait dans la langue le
très-ancien verbe friser, au sens de orner : xuc siè-
cle : La guiche en fist de paile ben friser, Ronc.
p. 4 25. Il y a donc lieu de considérer un même
radical dans frise, dans friso, dans fregio. Diez pense
que frise est la même chose que fraise 4, et, pour
échapper à la difficulté que fait l'italien fregio, ad-
met que fregio vientde frise, comme fregioni vient
de frison ; il pense que la signification fondamen-
tale du radical est bouclé, crépu, et que ce radi-
cal est germanique : hypothétique dans frisa, fresa,
nom des Frisons, ainsi dits, assure-t-on, parce
qu'ils étaient bouclés, mais certain dans le frison
frisle, l'anglais frizle, bouclé. Dans ce système, on
suppose que frise et fraise sont un même mot;
que fraise, chose bouclée, a pris le sens d'ornement,
et que l'italien vient du français. Ce sont beau-
coup d'hypothèses. Au lieu de cela, il vaut mieux
s'en tenir à l'ancienne .opinion qui voit dans frise
le bas-latin fresium, frisium, frigium, phrygium,
qui s'est dit pour broderie, frange, et autres orne-
ments, et qui se rattache aux phrygix vestes, étof-
fes phrygiennes de l'antiquité. Diez objecte que
phrygium n'a pu donner en français frise; mais les
formes citées ci-dessus du latin du moyen âge prou-
vent que cette transmutation a pu se faire. Per-
rault, Yitruve, m, 3, note 66, rappelle que la par-
tie qui est entre l'architrave et la corniche est appe-
lée par les Grecs soophoros, à cause que cette partie
est ordinairement ornée de sculptures, et se joint à
Philandre, qui croit que frise signifie la même chose,
à cause du latin phrygio qui signifiait un brodeur.
2. FRISE (fri-z'), s.f. || 1° Sorte d'étoffe de laine
à poil frisé. Frise d'Espagne et de Flandre,- frise sè-
che d'Angleterre, frise blanche appelée de coton,
Tarif du 4 8 avril 4 667. || 2° Terme de marine. Mor-
ceaux de laine épaisse qui garnissent les sabords
pour empêcher l'eau de pénétrer, jj 3° Machine qui
sert à faire le ratinage des étoffes. || Machine pour
friser la laine. -
— HIST. xv" s. Ils y vendent drap ou la frise, co-
QDILIART, p. 41, dans LACURNE. || XVI" S. Et ne s'ha-
billoit plus que de noir, encore estoit-ce d'une frise
beaucoup plus grosse qu'il ne la falloit à porter le
deuil de sa femme, MARG. NOUV. X.
— ÉTYM. Friser.
3. FRISE (fri-z'), s. f. Sorte de toile venant de la
Frise en Hollande. Les toiles de la province de Frise
ont la préférence sur toutes les autres ; on les nomme
toiles de Frise, ou, simplement, frises, Dict. des
Oits et m. Lingerie.
4. FRISE (fri-z'), s. f. Terme de fortifications.
Usité seulement en cette locution : cheval de frise,
pièce de bois longue de dix à douze pieds, et taillée
à cinq ou six pans armés de pointes de fer, qu'on
met en travers pour boucher une brèche, ou pour
retrancher un camp.
— ÉTYM. Frise, pays où ce genre de défense fut
d'abord inventé ou employé.
FRISÉ, ÉE (fri-zé, zée), part, passé de friser 4.
|| 1° Bouclé. Chevelure frisée. On prétend que les
moutons dont la laine est trop frisée ne se portent pas
aussi bien que les autres, BUFF. Quadrup. 1.1, p. 247,
dans POUGENS. || Choux frisés, choux crépus et verts
qui viennent en hiver. || 2° Garni de boucles. Une tête
blonde et frisée. || 3° Drap d'or ou d'argent frisé,
drap crêpé et inégal du côté qu'on nomme l'endroit.
Les draps d'or et d'argent, tant frisés que brochés,
et lames d'or et d'argent tant plaines que façonnées,
Ordonn.des march. de draps d'or, etc. nov. 4667,
art. 49. || 4° Terme de métallurgie. Fer frisé, fer
inégal en grosseur; il se dit principalement du fil
de fer ou d'archal. |l 5° Effleuré. Il & eu la tête fri-
sée par une balle. || 6° S. m. Ce qui est roulé en
dessus et en dessous. Le frisé d'un chou. || 7° Un
jeune frisé, s'est dit pour un jeune élégant, un mus-
cadin. Quand un jeune frisé, relevé de.moustache,
Me vint prendre et me dit.... RÉGNIER, Sut. vm.
f FRISÉE (fri-zée),s. f. Terme rural. Maladie des
pommes de terre, dont les feuilles se replient sur
elles-mêmes.
— ÉTYM. Frisé.
fFRISELÉE (fri-ze-lée), Î. /. Nom donné à une
maladie des pommes de terre qui rend la tige lisse,
et la colore en brun tirant sur le vert, LEGOARANT.
4; FRISER (fri-zé), v. a. \\ i° Donner la forme de
boucle aux cheveux. Friser ses cheveux aux fers, au
fer, avec des fers, avec le fer. Fer à friser. Il Friser
quelqu'un, lui friser les cheveux. Se faire friser par
un coiffeur. Un laquais de la maison qui avait pris
de l'amitié pour moi me frisa; j'avais d'assez beaux
cheveux, MARIV. Pays. par». 4™ part. || Se friser,
friser à soi. Se "friser la moustache. || Fig. Un bel
esprit méprise une histoire nue; il veut l'habiller, l'or-
ner de broderie, la friser, FÉN. t. xxi, p. 232. || 2° Fri-
ser le poil de certaines étoffes. Friser de la ratine,
du drap. || 3° Friser une serviette, la plier de façon
qu'elle fasse de petites ondes. || 4° Terme d'horloge-
rie, ôter la petite pointe des dents des roues.
|| 5° Terme de danse. Friser la cabriole, agiter les
pieds avec vitesse tandis qu'on est en l'air. || 6° Fig.
et familièrement. Raser la surface, effleurer en pas-
sant, ne toucher que superficiellement, comme fait
le friseur quand il frise. La balle lui a frisé le
bras. Il frise le bord des précipices et passe les mau-
vais ponts avec une assurance admirable, BALZ.
liv. vu, lett. 38. Maints coups perdus frisent l'o-
reille, SCARR. Yirg. v. Progné me vient enlever les
morceaux, Caracolant, frisant l'air et lès eaux, Elle
me prend mes mouches à ma porte, LA FONT. Fabl.
x, 7. Comme le mouvement des roues était fort ra-
pide, et qu'il fallait friser le but en tournant, pour
peu que l'on manquât à prendre le tour, le chariot
était mis en pièces et celui qui le conduisait pou-
vait être dangereusement blessé, ROLLIN, Hist. anc.
ÛEuu. t. v, p. 84, dans POUGENS. || Friser quel-
qu'un, passer fort près de lui. || Terme de musique.
Passer légèrement l'archet sur la corde d'un in-
strument, la toucher finement. || Terme de jeu de
paume. Friser la corde, se dit de la balle quand,
passant très-peu au-dessus de la corde, il s'en faut
de très-peu qu'elle ne soit arrêtée dans le filet ou
que le coup ne soit perdu. || Fig. Friser la corde, être
bien près de subir quelque perte. L'abbé de Gama-
ches mourut en la peine [de devenir cardinal], après
avoir frisé la corde d'être rappelé et disgracié, ST-
SIM. 354, 4 64. Nous étions trente et un, M. Bailly
a eu quinze voix, et M. de Condorcet seize : Il a
frisé la corde, disait M. d'Alembert, LA HARPE, Cor-
resp. t. m, p. 34 2, dans POUGENS. || 7° Courir de très-
près le risque de. Elles [Mmes de Maintenou et des
FRI
FRI
FRI
dre du boD temps, la science pouvoit croistre en
dormant, Contes de CHOLTÈRES, f° 7, dans LACORNE.
Si je preste un peu plus attentivement l'aureille aux
livres, depuis que je guette si j'en pourray frippon-
ner quelque chose de quoy esmailler ou estayer le
mien.... MONT, ni, 77.'
— ÉTYM. Fripon. Friponner, au xvi" siècle, a gé-
néralement le sens de bien manger, ce qui est le
sens primitif; mais dans Montaigne on trouve déjà
le sens détourné et moderne.
FRIPONNERIE (fri-po-ne-rie), s. f. Action de
fripon.'Faire une friponnerie. S'enrichir par des fri-
ponneries. Une horreur pour la friponnerie, SÉV.
su. La fortune m'a fait naître le plus pauvre gen-
tilhomme de France ; mais, en récompense, elle
m'a honoré d'un coeur sincère, si exempt de toute
sorte de friponnerie qu'il n'en peut même souffrir
l'imagination sans horreur, Lettre de Yauban à Lou-
rois, dans Rev. des Deux-Mondes, 4" fév. 1862,
p. 632. J'ajoutai que je donnerais volontiers bien de
l'argent pour savoir qui avait inventé et semé cette
friponnerie [calomnie], ST-SIM. 4), '21*. Les princes
ont de.l'honneur; ils ne trompent que les souve-
rains, quand il. s'agit du salut du peuple ou de ces
respectables et héroïques friponneries d'ambition,
devant lesquelles l'honneur n'est qu'un conte de
vieille, VOLT. Lett. Mme Denis, 9 sept. 4752.
— ÉTYM. Friponner.
FRIQUET (fri-kè; le t ne se lié pas dans la con-
versation; au pluriel, Vs se lie : des fri-kè-z alertes;
friquets rime avec traits, paix, succès, etc.), s. m.
Nom d'une espèce de moineau. Le friquet, quoique
plus remuant, est cependant moins pétulant, moins
familier, moins gourmand que le moineau, BUFF.
Ois. t. vi, p. 234, dans POUGENS.
— ÉTYM. Friquet, jeune garçon éveillé,, dans le
dictionnaire de l'Académie de 4 696; du radical
fric, qui est dans l'ancien français frique, prov. fric,
vif, alerte, et qui vient du germanique : goth. friks;
anglo-saxon, frec, vif, hardi ; allem. mod. frech.
FRIRE (fri-r'), je fris, tu fris, il frit; point de
pluriel; je frirai, tu friras, il frira, nous frirons, vous
frirez, ils friront; je frirais, tu frirais, il frirait, nous
fririons, vous fririez, ils friraient ; à l'impératif, fris ;
au participe, frit, frite; on supplée les autres formes
au moyen des temps du verbe faire et de .l'infinitif
frire : nous faisons frire ; que je fasse frire, que je
fisse frire, etc. v. a. Il 1° Mettre du beurre, de l'huile,
ou de la graisse dans une poêle, faire bien chauffer
et faire cuire dedans. Frire des côtelettes, des soles.
Poisson, mon bel ami, qui laites le prêcheur.... Dès
ce soir on vous fera frire, LA FONT. Fabl. v, 3. || Fa-
milièrement. Il n'y a rien à frire, il n'y a pas de
quoi frire dans cette maison, c'est-à-dire il ne s'y
trouve rien à manger. Tout se mit à brouter les bois
du voisinage; La pitance du cerf en déchut de beau-
coup ; 11 ne trouva plus rien à frire, LA FONT. Fabl.
XII, 6. |] Dans le sens contraire : voilà de quoi frire,
c'est-à-dire voilà de quoi manger. Devers le soir
'soûl il était, Revenait au logis de Tyrrhe, Pour y
chercher encore à frire, SCARR. Virg. vil. || Fig. N'a-
voir plus de quoi frirej n'avoir plus de bien, de
ressource. || Fig. 11 n'y a rien à frire dans cette af-
faire, elle n'offre aucun profit à faire. || 2" Y. n. Se
cuire dans la poêle. Une sole qui frit. Le beurre frit
dans la poêle. || 3° Se frire, v. réfl. Etre frit. Le
poisson se frit, vous allez déjeuner. || Proverbe.
Ris, Jean, on te frit des oeufs, se dit pour se mo-
quer d'un niais qui rit sans sujet.
— REM. On ne voit pas vraiment pourquoi ce
verbe est défectif et ne se conjugue pas comme
rire : nous frions, vous friezjje friais; que je frie;
que je frisse ; friant.
— HIST. xiie s. Moult saurai bien un mengier
conraer [préparer], Frire un poisson, et un oisel tor-
ner, Bat. d'Aleschans, v. 3577. ||xm*s. Li lechier-
res fremist et art, Et tôt se frit de lecherie, Mais
n'en touche une seule mie, Ren. 7297. Et saches que
du regarder Feras ton cuer frire et larder, Et tout
adès en regardant Aviveras le feu ardant, la Rose,
2366. Et il despendoit volentiers, Et tousjors ert en
ribaudie, Tretout frioit de lecherie, ib. 44730. Tos
trembla dusqu'en terre, quant prist son gonfanon,
Trestos li sans li frit del chief (jusqu'au talon, Ch.
d'Ant. n, 608. || xiv° s. Quant il advient qu'ils vi-
vent longuement en telle espérance et n'en pevent
venir à chief, ains meurent en celle folle bée où ils
frisent et ardent tous en tel convoiteux espoir, Mé-
nagier, I, 3. Aie* du percil et frisiez en beurre, ib.
li, 6. L'on n'eustpas frist cinq oeufs que l'on vit....
Girart de Ross. v. 4843. || xve s. Loin de chault feu
je ne cesse de frire, CH. D'ORL. Bail. (Simonet Cail-
lait), 4 4 5. Ce serait trop vilaine perle, Et l'oust [ar-
mée] des François seroit frit, Myst. du siège d'Or-
léans, p. 484. Medesins et ciurgiens M'ont eu
long-temps en leur liens; Maintenant, quant je n'ai
que frire, Que riens n'a en ma tirelire, Par m'ame ils
n'ont cure de moi, Mir. de St Genev. Tant est on franc
que tout se frit, VILLON, Bail. || xvr* s. Avoir de quoy
frire, MONT, I, 98. Ce n'est pas pour vous que l'on
frit ces oeufs, TAHUREAU, Dial. p. 25, dans LACURNE.
— ÉTYM. Provenç. frire et f régir; catal. fregir ;
espagn. freir; portug. frigir; ital. friggere; du la-
tin frigère, frire, qui se rattache au grec
cuire, frire, le même que bhrâj, brûler, briller. On
voit par l'historique comment frire a pu donner à
son participe le sens de friand (voy. ce mot).
f FRISAGE (fri-za-j'), s. m. Action défriser le
tabac à fumer, les cheveux, etc. || Sorte de treillage
construit avec des lattes et autres bois très-minces.
— ÉTYM. Friser.
4. FRISE (fri-z'), s. f. \\ 1° Terme d'architecture.
Partie de l'entablement qui est entre l'architrave et
la corniche. La frise qui est sur l'architrave doit
être plus petite que l'architrave d'une quatrième
partie, si ce n'est qu'on y veuille tailler quelque
chose; car alors, afin que la sculpture ait quelque
grâce, elle devra être plus grande que l'architrave
d'une quatrième partie, PERRAULT, Yitruve, m, 3.
|| Frise lisse, celle qui est unie et sans sculpture.
Il 2° Par extension, les bas-reliefs et les orne-
ments en général, disposés comme une frise, en
quelque endroit qu'ils soient placés, autour d'un vase,
à un chambranle de porte ou de cheminée. || 3° Terme
de menuiserie. Frises de parquet, bandes qui sépa-
rent les feuilles du parquet. || Frise de lambris, pan-
neau de lambris qui a beaucoup plus de longueur
que dg largeur. || Terme de carrosserie. Traverse du
haut de la caisse d'une voiture au-dessus de la por-
tière. || 4° Les serruriers appellent frise un panneau
long, rempli de divers ornements, qui se met à
hauteur d'appui aux ouvrages de fer, tels que les
rampes d'escaliers, les travées de barreaux, etc.
|| 5° Terme de marine. Pièce de bois plate en sculp-
ture, qui règne sous la face de l'éperon. ||6° Frise de
parterre, espèce de plate-bande ornée de buis ou de
gazon. || 7° S. f. pi. Bandes de toile placées au cintre
d'un théâtre, pour figurer un ciel ou un plafond.
— HIST. xvi' s. Au dessus des testes des chapiteaux
des colonnes, il y aura un architrave, frise et corni-
che, qui régnera autour du dit cabinet, PALISSY, 59. X
chapiteaux d'albastre et frizes de crystal, DU BELLAY,
VI, 61, recto. Moulleures, lozenges,frize et comice,
Marché fait, Bibl. des chartes, 4 e série, t. m, p. 62.
— ÉTYM. Espagn. friso; \U\. fregio. Si frise n'est
pas plus ancien dans le français que ne semble l'in-
diquer l'historique, il s'est formé, au xvi" siècle, de
l'espagnol friso. Mais il y avait dans la langue le
très-ancien verbe friser, au sens de orner : xuc siè-
cle : La guiche en fist de paile ben friser, Ronc.
p. 4 25. Il y a donc lieu de considérer un même
radical dans frise, dans friso, dans fregio. Diez pense
que frise est la même chose que fraise 4, et, pour
échapper à la difficulté que fait l'italien fregio, ad-
met que fregio vientde frise, comme fregioni vient
de frison ; il pense que la signification fondamen-
tale du radical est bouclé, crépu, et que ce radi-
cal est germanique : hypothétique dans frisa, fresa,
nom des Frisons, ainsi dits, assure-t-on, parce
qu'ils étaient bouclés, mais certain dans le frison
frisle, l'anglais frizle, bouclé. Dans ce système, on
suppose que frise et fraise sont un même mot;
que fraise, chose bouclée, a pris le sens d'ornement,
et que l'italien vient du français. Ce sont beau-
coup d'hypothèses. Au lieu de cela, il vaut mieux
s'en tenir à l'ancienne .opinion qui voit dans frise
le bas-latin fresium, frisium, frigium, phrygium,
qui s'est dit pour broderie, frange, et autres orne-
ments, et qui se rattache aux phrygix vestes, étof-
fes phrygiennes de l'antiquité. Diez objecte que
phrygium n'a pu donner en français frise; mais les
formes citées ci-dessus du latin du moyen âge prou-
vent que cette transmutation a pu se faire. Per-
rault, Yitruve, m, 3, note 66, rappelle que la par-
tie qui est entre l'architrave et la corniche est appe-
lée par les Grecs soophoros, à cause que cette partie
est ordinairement ornée de sculptures, et se joint à
Philandre, qui croit que frise signifie la même chose,
à cause du latin phrygio qui signifiait un brodeur.
2. FRISE (fri-z'), s.f. || 1° Sorte d'étoffe de laine
à poil frisé. Frise d'Espagne et de Flandre,- frise sè-
che d'Angleterre, frise blanche appelée de coton,
Tarif du 4 8 avril 4 667. || 2° Terme de marine. Mor-
ceaux de laine épaisse qui garnissent les sabords
pour empêcher l'eau de pénétrer, jj 3° Machine qui
sert à faire le ratinage des étoffes. || Machine pour
friser la laine. -
— HIST. xv" s. Ils y vendent drap ou la frise, co-
QDILIART, p. 41, dans LACURNE. || XVI" S. Et ne s'ha-
billoit plus que de noir, encore estoit-ce d'une frise
beaucoup plus grosse qu'il ne la falloit à porter le
deuil de sa femme, MARG. NOUV. X.
— ÉTYM. Friser.
3. FRISE (fri-z'), s. f. Sorte de toile venant de la
Frise en Hollande. Les toiles de la province de Frise
ont la préférence sur toutes les autres ; on les nomme
toiles de Frise, ou, simplement, frises, Dict. des
Oits et m. Lingerie.
4. FRISE (fri-z'), s. f. Terme de fortifications.
Usité seulement en cette locution : cheval de frise,
pièce de bois longue de dix à douze pieds, et taillée
à cinq ou six pans armés de pointes de fer, qu'on
met en travers pour boucher une brèche, ou pour
retrancher un camp.
— ÉTYM. Frise, pays où ce genre de défense fut
d'abord inventé ou employé.
FRISÉ, ÉE (fri-zé, zée), part, passé de friser 4.
|| 1° Bouclé. Chevelure frisée. On prétend que les
moutons dont la laine est trop frisée ne se portent pas
aussi bien que les autres, BUFF. Quadrup. 1.1, p. 247,
dans POUGENS. || Choux frisés, choux crépus et verts
qui viennent en hiver. || 2° Garni de boucles. Une tête
blonde et frisée. || 3° Drap d'or ou d'argent frisé,
drap crêpé et inégal du côté qu'on nomme l'endroit.
Les draps d'or et d'argent, tant frisés que brochés,
et lames d'or et d'argent tant plaines que façonnées,
Ordonn.des march. de draps d'or, etc. nov. 4667,
art. 49. || 4° Terme de métallurgie. Fer frisé, fer
inégal en grosseur; il se dit principalement du fil
de fer ou d'archal. |l 5° Effleuré. Il & eu la tête fri-
sée par une balle. || 6° S. m. Ce qui est roulé en
dessus et en dessous. Le frisé d'un chou. || 7° Un
jeune frisé, s'est dit pour un jeune élégant, un mus-
cadin. Quand un jeune frisé, relevé de.moustache,
Me vint prendre et me dit.... RÉGNIER, Sut. vm.
f FRISÉE (fri-zée),s. f. Terme rural. Maladie des
pommes de terre, dont les feuilles se replient sur
elles-mêmes.
— ÉTYM. Frisé.
fFRISELÉE (fri-ze-lée), Î. /. Nom donné à une
maladie des pommes de terre qui rend la tige lisse,
et la colore en brun tirant sur le vert, LEGOARANT.
4; FRISER (fri-zé), v. a. \\ i° Donner la forme de
boucle aux cheveux. Friser ses cheveux aux fers, au
fer, avec des fers, avec le fer. Fer à friser. Il Friser
quelqu'un, lui friser les cheveux. Se faire friser par
un coiffeur. Un laquais de la maison qui avait pris
de l'amitié pour moi me frisa; j'avais d'assez beaux
cheveux, MARIV. Pays. par». 4™ part. || Se friser,
friser à soi. Se "friser la moustache. || Fig. Un bel
esprit méprise une histoire nue; il veut l'habiller, l'or-
ner de broderie, la friser, FÉN. t. xxi, p. 232. || 2° Fri-
ser le poil de certaines étoffes. Friser de la ratine,
du drap. || 3° Friser une serviette, la plier de façon
qu'elle fasse de petites ondes. || 4° Terme d'horloge-
rie, ôter la petite pointe des dents des roues.
|| 5° Terme de danse. Friser la cabriole, agiter les
pieds avec vitesse tandis qu'on est en l'air. || 6° Fig.
et familièrement. Raser la surface, effleurer en pas-
sant, ne toucher que superficiellement, comme fait
le friseur quand il frise. La balle lui a frisé le
bras. Il frise le bord des précipices et passe les mau-
vais ponts avec une assurance admirable, BALZ.
liv. vu, lett. 38. Maints coups perdus frisent l'o-
reille, SCARR. Yirg. v. Progné me vient enlever les
morceaux, Caracolant, frisant l'air et lès eaux, Elle
me prend mes mouches à ma porte, LA FONT. Fabl.
x, 7. Comme le mouvement des roues était fort ra-
pide, et qu'il fallait friser le but en tournant, pour
peu que l'on manquât à prendre le tour, le chariot
était mis en pièces et celui qui le conduisait pou-
vait être dangereusement blessé, ROLLIN, Hist. anc.
ÛEuu. t. v, p. 84, dans POUGENS. || Friser quel-
qu'un, passer fort près de lui. || Terme de musique.
Passer légèrement l'archet sur la corde d'un in-
strument, la toucher finement. || Terme de jeu de
paume. Friser la corde, se dit de la balle quand,
passant très-peu au-dessus de la corde, il s'en faut
de très-peu qu'elle ne soit arrêtée dans le filet ou
que le coup ne soit perdu. || Fig. Friser la corde, être
bien près de subir quelque perte. L'abbé de Gama-
ches mourut en la peine [de devenir cardinal], après
avoir frisé la corde d'être rappelé et disgracié, ST-
SIM. 354, 4 64. Nous étions trente et un, M. Bailly
a eu quinze voix, et M. de Condorcet seize : Il a
frisé la corde, disait M. d'Alembert, LA HARPE, Cor-
resp. t. m, p. 34 2, dans POUGENS. || 7° Courir de très-
près le risque de. Elles [Mmes de Maintenou et des
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