1662
FIA
Poésies mss. f° 220. Il mourut d'une maladie qu'on
nomme Saint Fiacre, c'estoit un flux de ventre mer-
veilleux avec hemorrhoïdes, JUV. DES UESINS , Hist.
de Charles VI, p. 394, dans LACURNE. Il accoucha
malade de la maladie Saint Fiacre, dont il mourut,
AL. CHART. OEuvres, p. 66.
— ÊTYM. Fiacre, nom d'un moine irlandais du
vie siècle qui vint en Gaule et qui est le patron des
jardiniers.
t FIACRÉE (fia-krée), s. f. Ce qui remplit un
fiacre; plein un fiacre. J'ai une nacrée de bourgeois
de village à voiturer un lendemain de noces, DAN-
COURT, Moulin de Javelle, se. 2.
— ÉTYM. Fiacre H .
FIANÇAILLES (fi-an-sâ-JT, Il mouillées, et non fi-
an-sâ-ye), s. f. plur. || i" Promesse de mariage faite
devant le prêtre. Les fiançailles se firent dans le cabi-
net du roi, où il ne se trouva guère que les princes
et princesses du sang, parce qu'il n'y eut point d'in-
vitation, DUCLOS, Mém. rég. t. vi, p. 20, dans POU-
GENS. Et va, va, fiançailles Assez souvent ne sont
pas épousailles, VOLT. .Droit du seig. 11, *-. L'Église
a conservé les fiançailles, qui remontent à une
grande antiquité, CHATEAUB. Génie, 1, v, 10. || 2° En
général, promesse de mariage.
— HIST. xy° s. La fois première est fiançaille, Et
la seconde l'espousaille, LA FONTAINE, 593. || xvi° s.
Discourir des fiançailles de nos grandes mères [par-
ler de choses surannées], OUDIN, Cur. fr. Fiançailles
chevauchent en selle, et repentailles en croupe,
COTGRAVE.
— ÉTYM. Fiancer. On disait aussi fiançage.
t FIANCE- (fi-an-s'), s. f. État de l'âmê qui se fie.
Terme vieilli.
— HIST. xne s. Ma douce dame, en qui j'ai ma
fiance, Coud, xvi. ||xme s. En Dieu [il] ot moult
grant fiance jusques à la mort, JOINV. 201. || xve s.
Le roi y print grant fiance, COMM. II, 5. || xvie s. De
grant fiance grant faillance, LEROUX DE LINCY, Prov.
1.11, p. 281. Fiance est mère dedespit, n>. ib. p. 3oo.
S'il [le mariage] est bien façonné, c'est une douce
société de vie, pleine de constance, de fiance et d'un
nombre infini d'utiles et solides offices, CHARRON, Sa-
gesse, p. I8i, dansLACURNE. Le cinquiesme advis que
je donne icy à se bien conduire aux affaires est un
tempérament et médiocrité entre une trop grande
fiance et défiance, ID. ib. p. 362.
— ÉTYM. Fier I; prov. fisanza, flansa; espagn.
fianza ; portug. fiança ; ital. fidansa.
FIANCÉ, ÉE (fi-an-sé, sèe), part, passé. Uni
par une promesse solennelle de mariage. Des jeunes
gens fiancés. || Substantivement. Elle attend son
fiancé. Il attend sa fiancée. La personne dont je
parle est une jeune fiancée, la plus agréable du
monde, MOL. D. Juan, 1, 2. s
FIANCER (fi-an-sé. Le c prend une cédille devant
a ou 0 : je fiançais, nous fiançons), v. a. || i° Unir
par une promesse solennelle de mariage. Y a-t-il
quelqu'un qui ait été fiancé à une fille, et qui ne
l'ait pas encore épousée ? qu'il s'en aille et s'en re-
tourne en sa maison, de peur qu'il ne meure dans le
combat et qu'un autre ne l'épouse SACI, Bible, Deu-
teron. xx, 7. || 2° S'unir par une promesse récipro-
que de mariage. Quelques jours avant sa mort, deux
des principaux citoyens de Sparte avaient fiancé ses
deux filles, ROLLIN, Hist. anc. QEuv. t. îv, p. 276,
dans POUGENS. || 3° Particulièrement. Faire la céré-
monie des fiançailles. Le curé les ayant fiancés.
Il 4° Accorder en mariage, en parlant du père, de
la mère. Il fiance aujourd'hui son fils, sa fille.
H 5° Se fiancer, v. réjl. Devenir fiancé. Quand l'é-
tourdi dut, en face d'Église, Se fiancer à ma petite
Lise, VOLT. Enf. prod. i, l. || Proverbe. Tel fiance
qui n'épouse pas.
— HIST. xii' s. Et d'ambes parz [des deux parts]
très bien jurer et fiancier, Que ne feront jamais
guerre recommencier, Sax. iv. || xni' s. Dont ont en-
tre eus une trêve fiancie, tant que ceste chose soit
faite, H. DE VALENC. xxxii. Certes malement mes-
preïstes, Quant anel ou doi me meïstes, Et vostre
foi me fiançastes, la Rose, 46747. Si commeilavient
que uns hons fiance une feme, qu'il le [la] prendra
dedens quarante jors.... BEAUM. XI, 3. ||XV* s. Et
adonc fu mort, des François, le sire de Pequegny,
et fiancé prisonnier le vicomte de Quesnes, FROISS.
1,1, 111. Là jura et fia ça le dit comte madame Isa-
belle.... ID. 1,1,311. y xvrs. Fille fiancée n'est prise ni
laissée ; car tel fiance qui n'espouse point, LOYSEL, H 03.
— ÉTYM. Fiance; provenç. fiansar; ital. fidan-
sare. Le sens propre et ancien de fiancer est pro-
mettre, s'engager.
f FIASCO (fi-a-sko), s. m. Mot italien usité dans
cette locution : Faire fiasco, échouer complètement.
FIB
Le fiasco qu'il a fait est complet. || On dit aussi :
C'est un véritable fiasco, un fiasco complet.
— ÉTYM. Ital. fiasco, bouteille (dont le radical est
le même que celui de flacon, voy. ce mot). Mais l'o-
rigine de la locution et le sens primitif ne sont in-
diqués nulle part. L'italien ne paraît pas avoir fare
fiasco ; du moins on ne trouve dans la Crusca que
appiccare il fiasco, attacher le grelot.
7 FIAT (fiât'), interj. ||i° Soit! Puisque vous le
voulez, fiât. || 2" S. m. 11 n'y a point de fiât dans
cet homme-là, c'est-à-dire on ne peut compter sur
sa parole. || 3° Fiat lux, que la lumière soit faite,
expression biblique et latine que l'on emploie
quelquefois pour demander qu'on s'explique, qu'on
donne plus de clarté au langage, à la discussion.
— HIST. xv» s. Nous serons à Lut à la fin de ce
mois pour tous delaiz ; et chascun dit après : fiât,
c'est bien dit, le Jouvencel, f" 61, dans LACURNE.
Il xvie s. Il ne tient qu'à un fiât [il n'y a qu'à en
donner l'ordre], RABEL. Lettres, p. 37, dans LACURNE.
— ÉTYM. Lat. fiât, qu'il soit fait, subjonctif de
fieri, être fait.
t FIBRATION (fi-bra-sion), s. f. Terme didactique.
Disposition des fibres dans les organes foliacés.
— ÉTYM. Fibre.
FIBRE (fi-br'), s. f. || i" Terme d'anatomie. Élé-
ment anatomique long et frêle. Fibre musculaire.
Fibre nerveuse. Fibre tendineuse. L'allongement, le
relâchement des fibres. Cela relâche les fibres, la
fibre. Â considérer la composition de toute la masse
du coeur, les fibres et les filets dont il est tissu, et
la manière dont ils sont tors, on le reconnaît pour
un muscle, BOSS. Co7inaiss. 11,3. La nature m'a fait
naître faible, tandis qu'elle a donné à Votre Majesté
des fibres proportionnées à la vigueur et à l'étendue
de son génie, D'ALEMB. Lett. au roi de Pr. 3 nov.
1780. |! Fig. Ce qui arrache jusqu'aux moindres
fibres de la doctrine de Pelage, BOSS. Avert. 2.
Il Poétiquement. Fibres, les cordes d'une lyre.
[Ô lyre] Si tu veux que mon coeur résonne sous ta
main, Tire un plus mâle accord de tes fibres d'airain,
LAMART. Méd. 11, 15. H 2° Il se dit des longs filets qui
entrent dans la composition des végétaux. Les fi-
bres d'une plante. Les fibres du bois. Et, coupant
jusqu'aux moindres fibres qui soutiennent encore
ce malheureux arbre, je le précipiterai de son haut,
et le jetterai dans la flamme, BOSS. Sermons, Néces-
sité de la pénitence, 1. || 3° Se dit aussi des fila-
ments des substances terreuses ou métalliques.
L'autre [pierre serpentine] se trouve en Suède, et
ne présente pas de fibres, mais des grains dans sa
cassure, BUFF. Min. t. vu, p. 62, dans POUGENS.
Il 4° Fig. Disposition à s'irriter, à s'émouvoir.'Cet
homme a la fibre sensible, délicate. || En ce sens il
ne s'emploie qu'au singulier.
— HIST. xvie s. Les os sont faits sensibles, par cer-
taines fibres nerveuses que leur périoste leur com-
munique, PARÉ, i, I.
— ÉTYM. Provenç. espagn. et ital. fibra ; du lat.
fibra, de fiber, qui est à l'extrémité.
f FIBRE, ÉE (fi-bré, brée), adj. Synonyme de
fibreux.
-f FIBRE-CELLULE (fi-bre-sèl-lu-1'), s. f. Terme
d'anatomie. Élément anatomique ayant à la fois la
forme allongée de beaucoup de fibres, et quelque
chose de la structure des cellules, en ce qu'il ren-
ferme un noyau central.
— ÉTYM. Fibre, et cellule.
FIBREUX, EUSE (fi-breû, breû-z'), adj. Qui est
composé de fibres, qui est formé par une réunion
de fibres. || Terme de botanique. Racines fibreuses,
celles qui sont composées de radicules allongées,
distinctes, simples ou peu rameuses. || Terme d'ana-
tomie. Tissu fibreux, tissu formé de fibres serrées,
très-fortes, d'un blanc mat. || Terme de minéra-
logie. Tissu ou cassure fibreuse, tissu ou cassure
présentant des sillons allongés en forme de fibres.
— HIST. xvie s. La matrice est liée à ces parties
par plusieurs petites appendices fibreuses qui pro-
cèdent du péritoine, PARÉ, I, 34.
— ÉTYM. Fibre.
t FIBRILLAIRE (fi-bril-lé-r'), adj. Terme didac-
tique Qui est disposé en filaments très-déliés. || Qui
a rapport aux petites fibres.
— ÉTYM. Fibrille.
FIBRILLE (fi-bri-1'), s. f. Terme d'anatomie. Pe-
tite fibre. Chaque fibre, que dis-je ! chaque fibrille
est elle-même très en petit une machine qui, en
exécutant des préparations analogues, s'approprie
les sucs alimentaires, et leur donne l'arrangement
qui convient à sa forme et à ses fonctions, BONNET,
Conlempl. nat. OEuvres, t. vin, p. 207, dans POU-
GENS. Il Terme de botanique. Nom des dernières ra-
FIC
mifications de la racine. L'ensemble des fibrilles
constitue le chevelu.
— ÉTYM. Diminutif de fibre.
fFIBRILLEUX, EUSE (fi-bril-leû, leû-z'), adj.
Qui résulte d'un assemblage de fibrilles.
— ÉTYM. Fibrille.
FIBRINE (fi-bri-n'), s. f. Terme de chimie orga-
nique. Substance organique blanche, insipide et
inodore, naturellement liquide, mais pouvant se
coaguler spontanément et qui se rencontre dans
la lymphe, le chyle, le sang et certains liquides
émanés du sang, notamment dans là sérosité de
fascite et les exsudations inflammatoires. || Fibrine
musculaire, voy. MUSCULAIRE.
— ÉTYM. Fibre.
f FIBRINEUX, EUSE (fi-bri-neû, neû-z'), adj.
Qui est composé de fibrine, qui en contient, qui en
a les caractères.
- — ÉTYM. Fibrine.
t FIBRO-CARTILAGE (fi-brc-kar-ti-la-j'), s. m.
Tissu cartilagineux dont la trame est fibroïde,
comme les ligaments intervertébraux.
— ÉTYM. Fibre, et cartilage.
f EIBRO-CELLULAIRE (fi-bro-sèl-lu-lê-r'), adj.
Terme d'anatomie. Qui participe du tissu fibreux et
du tissu cellulaire ou lamineux.
— ÉTYM. Fibre, et cellulaire.
•j-FIBRO-CHONDRITE (fi-bro-kon-dri-f), s. f. Terme
de médecine. Inflammation des fibro-cartilages.
— ÉTYM. Fibre, et chondrite.
f FIBRO-CYSTIQUE (fi-bro-si-sti-k') ou F1BR0-
KYST1QUE (fi-bro-ki-sti-k'), adj. Terme de chi-
rurgie. Tumeurs fibro-cystiques, tumeurs compli-
quées par la présence de kystes.
— ÉTYM. Fibre, et xû(nic, kyste.
f FIBROFERRITE (ti-bro-fè-m-f), s. f. Sous-sul-
fate de fer en ma -tes fibreuses.
t FIRRO-GRANULAIRE (fi-bro-gra-nu-lê-r'), adj.
Terme de minéralogie. Qui présente un tissu granu-
leux entremet de fibres.
— ÉTYM. Fibre, et granuleux.
t FIBROÏDE (fi-bro-i-d'), adj; Terme d'histoire
naturelle. Qui a l'apparence de fibres. || En anato-
niie, fibroïde se dit de substances qui offrent des stries
sans pouvoir cependant se partager en fibres.
— ÉTYM. Fibre, et EÎOOC, forme.
t FIBROLITHE (fi-bro-li-V), s. f. Terme de miné-
ralogie. Minéral à texture,fibreuse.
— ÉTYM. Fibre, et Xt6o;, pierre.
f FIBROME (fi-brô-m'), s. m. Terme de chi-
rurgie. Nom générique donné aux tumeurs fibreuses.
— ÉTYM. Fibre, et la finale orne, qui, en ana-
tomie pathologique, appartient aux tumeurs.
f FIBRO-MUQUEUX, EUSE (fi-bro-mu-keû,
keû-z'), adj. Terme d'anatomie. Qui est formé
d'une membrane muqueuse superposée à une mem-
brane fibreuse.
• — ÉTYM. Fibre, et muqueux.
t FIBRO-PLASTIQUE (fi-bro-pla-sti-k'), adj.
Terme d'anatomie pathologique. Tissu fibro-plas-
tique, tissu qui se présente sous forme de tumeurs
composées surtout de coips fusiformes et de matière
amorphe.
— ÉTYM. Fibre, et plastique.
t FIBRO-SÉREUX, EUSE (fi-bro-sé-reû, reû-z'),
adj. Terme d'anatomie. Qui est composé d'une mem-
brane séreuse superposée à une membrane fibreuse.
— ÉTYM. Fibre, et séreux.
f FIBRO-SOYEUX, EUSE (fi-bro-so-ieû, ieû-z'),
adj. Terme de minéralogie. Qui est composé de fila-
ments ayant l'éclat de la soie.
— ÉTYM. Fibre, et soyeux.
f FIBR0-VASCULA1RE ( fi-bro-va-sku-lê-r'),
.adj. Terme d'anatomie. Qui est composé de faisceaux
de fibres et de vaisseaux. || Terme de botanique.
Système fibro-vasculaire, l'ensemble des vaisseaux
du corps ligneux.
— ÉTYM. Fibre, et vasculaire.
+ FIBULATION ( fi-bu-la-sion ), *. f. Terme de
chirurgie inusité. Action de réunir les lèvres d'une
plaie à l'aide d'agrafes.
— ÉTYM. Lat. fibula, agrafe.
t FIBULE (fi-bu-1'), s. f. Terme d'archéologie.
Mot qu'on emploie beaucoup pour désigner les
agrafes antiques, romaines et grecques, de bronze
ou d'autre matière, qu'on retrouve en foule et qui
garnissent les collections.
— ÉTYM. Lat. fibula, agrafe, qui paraît être
pour figibula, de figere, percer, attacher.
FIC (fik), s. m. il i" Terme de chirurgie. Excrois-
sance, tumeur qui vient en différentes parties du
corps. Il 2° Terme de vétérinaire. Excroissance char-
nue à pédoncule étroit et à sommet granuleux et
FIA
Poésies mss. f° 220. Il mourut d'une maladie qu'on
nomme Saint Fiacre, c'estoit un flux de ventre mer-
veilleux avec hemorrhoïdes, JUV. DES UESINS , Hist.
de Charles VI, p. 394, dans LACURNE. Il accoucha
malade de la maladie Saint Fiacre, dont il mourut,
AL. CHART. OEuvres, p. 66.
— ÊTYM. Fiacre, nom d'un moine irlandais du
vie siècle qui vint en Gaule et qui est le patron des
jardiniers.
t FIACRÉE (fia-krée), s. f. Ce qui remplit un
fiacre; plein un fiacre. J'ai une nacrée de bourgeois
de village à voiturer un lendemain de noces, DAN-
COURT, Moulin de Javelle, se. 2.
— ÉTYM. Fiacre H .
FIANÇAILLES (fi-an-sâ-JT, Il mouillées, et non fi-
an-sâ-ye), s. f. plur. || i" Promesse de mariage faite
devant le prêtre. Les fiançailles se firent dans le cabi-
net du roi, où il ne se trouva guère que les princes
et princesses du sang, parce qu'il n'y eut point d'in-
vitation, DUCLOS, Mém. rég. t. vi, p. 20, dans POU-
GENS. Et va, va, fiançailles Assez souvent ne sont
pas épousailles, VOLT. .Droit du seig. 11, *-. L'Église
a conservé les fiançailles, qui remontent à une
grande antiquité, CHATEAUB. Génie, 1, v, 10. || 2° En
général, promesse de mariage.
— HIST. xy° s. La fois première est fiançaille, Et
la seconde l'espousaille, LA FONTAINE, 593. || xvi° s.
Discourir des fiançailles de nos grandes mères [par-
ler de choses surannées], OUDIN, Cur. fr. Fiançailles
chevauchent en selle, et repentailles en croupe,
COTGRAVE.
— ÉTYM. Fiancer. On disait aussi fiançage.
t FIANCE- (fi-an-s'), s. f. État de l'âmê qui se fie.
Terme vieilli.
— HIST. xne s. Ma douce dame, en qui j'ai ma
fiance, Coud, xvi. ||xme s. En Dieu [il] ot moult
grant fiance jusques à la mort, JOINV. 201. || xve s.
Le roi y print grant fiance, COMM. II, 5. || xvie s. De
grant fiance grant faillance, LEROUX DE LINCY, Prov.
1.11, p. 281. Fiance est mère dedespit, n>. ib. p. 3oo.
S'il [le mariage] est bien façonné, c'est une douce
société de vie, pleine de constance, de fiance et d'un
nombre infini d'utiles et solides offices, CHARRON, Sa-
gesse, p. I8i, dansLACURNE. Le cinquiesme advis que
je donne icy à se bien conduire aux affaires est un
tempérament et médiocrité entre une trop grande
fiance et défiance, ID. ib. p. 362.
— ÉTYM. Fier I; prov. fisanza, flansa; espagn.
fianza ; portug. fiança ; ital. fidansa.
FIANCÉ, ÉE (fi-an-sé, sèe), part, passé. Uni
par une promesse solennelle de mariage. Des jeunes
gens fiancés. || Substantivement. Elle attend son
fiancé. Il attend sa fiancée. La personne dont je
parle est une jeune fiancée, la plus agréable du
monde, MOL. D. Juan, 1, 2. s
FIANCER (fi-an-sé. Le c prend une cédille devant
a ou 0 : je fiançais, nous fiançons), v. a. || i° Unir
par une promesse solennelle de mariage. Y a-t-il
quelqu'un qui ait été fiancé à une fille, et qui ne
l'ait pas encore épousée ? qu'il s'en aille et s'en re-
tourne en sa maison, de peur qu'il ne meure dans le
combat et qu'un autre ne l'épouse SACI, Bible, Deu-
teron. xx, 7. || 2° S'unir par une promesse récipro-
que de mariage. Quelques jours avant sa mort, deux
des principaux citoyens de Sparte avaient fiancé ses
deux filles, ROLLIN, Hist. anc. QEuv. t. îv, p. 276,
dans POUGENS. || 3° Particulièrement. Faire la céré-
monie des fiançailles. Le curé les ayant fiancés.
Il 4° Accorder en mariage, en parlant du père, de
la mère. Il fiance aujourd'hui son fils, sa fille.
H 5° Se fiancer, v. réjl. Devenir fiancé. Quand l'é-
tourdi dut, en face d'Église, Se fiancer à ma petite
Lise, VOLT. Enf. prod. i, l. || Proverbe. Tel fiance
qui n'épouse pas.
— HIST. xii' s. Et d'ambes parz [des deux parts]
très bien jurer et fiancier, Que ne feront jamais
guerre recommencier, Sax. iv. || xni' s. Dont ont en-
tre eus une trêve fiancie, tant que ceste chose soit
faite, H. DE VALENC. xxxii. Certes malement mes-
preïstes, Quant anel ou doi me meïstes, Et vostre
foi me fiançastes, la Rose, 46747. Si commeilavient
que uns hons fiance une feme, qu'il le [la] prendra
dedens quarante jors.... BEAUM. XI, 3. ||XV* s. Et
adonc fu mort, des François, le sire de Pequegny,
et fiancé prisonnier le vicomte de Quesnes, FROISS.
1,1, 111. Là jura et fia ça le dit comte madame Isa-
belle.... ID. 1,1,311. y xvrs. Fille fiancée n'est prise ni
laissée ; car tel fiance qui n'espouse point, LOYSEL, H 03.
— ÉTYM. Fiance; provenç. fiansar; ital. fidan-
sare. Le sens propre et ancien de fiancer est pro-
mettre, s'engager.
f FIASCO (fi-a-sko), s. m. Mot italien usité dans
cette locution : Faire fiasco, échouer complètement.
FIB
Le fiasco qu'il a fait est complet. || On dit aussi :
C'est un véritable fiasco, un fiasco complet.
— ÉTYM. Ital. fiasco, bouteille (dont le radical est
le même que celui de flacon, voy. ce mot). Mais l'o-
rigine de la locution et le sens primitif ne sont in-
diqués nulle part. L'italien ne paraît pas avoir fare
fiasco ; du moins on ne trouve dans la Crusca que
appiccare il fiasco, attacher le grelot.
7 FIAT (fiât'), interj. ||i° Soit! Puisque vous le
voulez, fiât. || 2" S. m. 11 n'y a point de fiât dans
cet homme-là, c'est-à-dire on ne peut compter sur
sa parole. || 3° Fiat lux, que la lumière soit faite,
expression biblique et latine que l'on emploie
quelquefois pour demander qu'on s'explique, qu'on
donne plus de clarté au langage, à la discussion.
— HIST. xv» s. Nous serons à Lut à la fin de ce
mois pour tous delaiz ; et chascun dit après : fiât,
c'est bien dit, le Jouvencel, f" 61, dans LACURNE.
Il xvie s. Il ne tient qu'à un fiât [il n'y a qu'à en
donner l'ordre], RABEL. Lettres, p. 37, dans LACURNE.
— ÉTYM. Lat. fiât, qu'il soit fait, subjonctif de
fieri, être fait.
t FIBRATION (fi-bra-sion), s. f. Terme didactique.
Disposition des fibres dans les organes foliacés.
— ÉTYM. Fibre.
FIBRE (fi-br'), s. f. || i" Terme d'anatomie. Élé-
ment anatomique long et frêle. Fibre musculaire.
Fibre nerveuse. Fibre tendineuse. L'allongement, le
relâchement des fibres. Cela relâche les fibres, la
fibre. Â considérer la composition de toute la masse
du coeur, les fibres et les filets dont il est tissu, et
la manière dont ils sont tors, on le reconnaît pour
un muscle, BOSS. Co7inaiss. 11,3. La nature m'a fait
naître faible, tandis qu'elle a donné à Votre Majesté
des fibres proportionnées à la vigueur et à l'étendue
de son génie, D'ALEMB. Lett. au roi de Pr. 3 nov.
1780. |! Fig. Ce qui arrache jusqu'aux moindres
fibres de la doctrine de Pelage, BOSS. Avert. 2.
Il Poétiquement. Fibres, les cordes d'une lyre.
[Ô lyre] Si tu veux que mon coeur résonne sous ta
main, Tire un plus mâle accord de tes fibres d'airain,
LAMART. Méd. 11, 15. H 2° Il se dit des longs filets qui
entrent dans la composition des végétaux. Les fi-
bres d'une plante. Les fibres du bois. Et, coupant
jusqu'aux moindres fibres qui soutiennent encore
ce malheureux arbre, je le précipiterai de son haut,
et le jetterai dans la flamme, BOSS. Sermons, Néces-
sité de la pénitence, 1. || 3° Se dit aussi des fila-
ments des substances terreuses ou métalliques.
L'autre [pierre serpentine] se trouve en Suède, et
ne présente pas de fibres, mais des grains dans sa
cassure, BUFF. Min. t. vu, p. 62, dans POUGENS.
Il 4° Fig. Disposition à s'irriter, à s'émouvoir.'Cet
homme a la fibre sensible, délicate. || En ce sens il
ne s'emploie qu'au singulier.
— HIST. xvie s. Les os sont faits sensibles, par cer-
taines fibres nerveuses que leur périoste leur com-
munique, PARÉ, i, I.
— ÉTYM. Provenç. espagn. et ital. fibra ; du lat.
fibra, de fiber, qui est à l'extrémité.
f FIBRE, ÉE (fi-bré, brée), adj. Synonyme de
fibreux.
-f FIBRE-CELLULE (fi-bre-sèl-lu-1'), s. f. Terme
d'anatomie. Élément anatomique ayant à la fois la
forme allongée de beaucoup de fibres, et quelque
chose de la structure des cellules, en ce qu'il ren-
ferme un noyau central.
— ÉTYM. Fibre, et cellule.
FIBREUX, EUSE (fi-breû, breû-z'), adj. Qui est
composé de fibres, qui est formé par une réunion
de fibres. || Terme de botanique. Racines fibreuses,
celles qui sont composées de radicules allongées,
distinctes, simples ou peu rameuses. || Terme d'ana-
tomie. Tissu fibreux, tissu formé de fibres serrées,
très-fortes, d'un blanc mat. || Terme de minéra-
logie. Tissu ou cassure fibreuse, tissu ou cassure
présentant des sillons allongés en forme de fibres.
— HIST. xvie s. La matrice est liée à ces parties
par plusieurs petites appendices fibreuses qui pro-
cèdent du péritoine, PARÉ, I, 34.
— ÉTYM. Fibre.
t FIBRILLAIRE (fi-bril-lé-r'), adj. Terme didac-
tique Qui est disposé en filaments très-déliés. || Qui
a rapport aux petites fibres.
— ÉTYM. Fibrille.
FIBRILLE (fi-bri-1'), s. f. Terme d'anatomie. Pe-
tite fibre. Chaque fibre, que dis-je ! chaque fibrille
est elle-même très en petit une machine qui, en
exécutant des préparations analogues, s'approprie
les sucs alimentaires, et leur donne l'arrangement
qui convient à sa forme et à ses fonctions, BONNET,
Conlempl. nat. OEuvres, t. vin, p. 207, dans POU-
GENS. Il Terme de botanique. Nom des dernières ra-
FIC
mifications de la racine. L'ensemble des fibrilles
constitue le chevelu.
— ÉTYM. Diminutif de fibre.
fFIBRILLEUX, EUSE (fi-bril-leû, leû-z'), adj.
Qui résulte d'un assemblage de fibrilles.
— ÉTYM. Fibrille.
FIBRINE (fi-bri-n'), s. f. Terme de chimie orga-
nique. Substance organique blanche, insipide et
inodore, naturellement liquide, mais pouvant se
coaguler spontanément et qui se rencontre dans
la lymphe, le chyle, le sang et certains liquides
émanés du sang, notamment dans là sérosité de
fascite et les exsudations inflammatoires. || Fibrine
musculaire, voy. MUSCULAIRE.
— ÉTYM. Fibre.
f FIBRINEUX, EUSE (fi-bri-neû, neû-z'), adj.
Qui est composé de fibrine, qui en contient, qui en
a les caractères.
- — ÉTYM. Fibrine.
t FIBRO-CARTILAGE (fi-brc-kar-ti-la-j'), s. m.
Tissu cartilagineux dont la trame est fibroïde,
comme les ligaments intervertébraux.
— ÉTYM. Fibre, et cartilage.
f EIBRO-CELLULAIRE (fi-bro-sèl-lu-lê-r'), adj.
Terme d'anatomie. Qui participe du tissu fibreux et
du tissu cellulaire ou lamineux.
— ÉTYM. Fibre, et cellulaire.
•j-FIBRO-CHONDRITE (fi-bro-kon-dri-f), s. f. Terme
de médecine. Inflammation des fibro-cartilages.
— ÉTYM. Fibre, et chondrite.
f FIBRO-CYSTIQUE (fi-bro-si-sti-k') ou F1BR0-
KYST1QUE (fi-bro-ki-sti-k'), adj. Terme de chi-
rurgie. Tumeurs fibro-cystiques, tumeurs compli-
quées par la présence de kystes.
— ÉTYM. Fibre, et xû(nic, kyste.
f FIBROFERRITE (ti-bro-fè-m-f), s. f. Sous-sul-
fate de fer en ma -tes fibreuses.
t FIRRO-GRANULAIRE (fi-bro-gra-nu-lê-r'), adj.
Terme de minéralogie. Qui présente un tissu granu-
leux entremet de fibres.
— ÉTYM. Fibre, et granuleux.
t FIBROÏDE (fi-bro-i-d'), adj; Terme d'histoire
naturelle. Qui a l'apparence de fibres. || En anato-
niie, fibroïde se dit de substances qui offrent des stries
sans pouvoir cependant se partager en fibres.
— ÉTYM. Fibre, et EÎOOC, forme.
t FIBROLITHE (fi-bro-li-V), s. f. Terme de miné-
ralogie. Minéral à texture,fibreuse.
— ÉTYM. Fibre, et Xt6o;, pierre.
f FIBROME (fi-brô-m'), s. m. Terme de chi-
rurgie. Nom générique donné aux tumeurs fibreuses.
— ÉTYM. Fibre, et la finale orne, qui, en ana-
tomie pathologique, appartient aux tumeurs.
f FIBRO-MUQUEUX, EUSE (fi-bro-mu-keû,
keû-z'), adj. Terme d'anatomie. Qui est formé
d'une membrane muqueuse superposée à une mem-
brane fibreuse.
• — ÉTYM. Fibre, et muqueux.
t FIBRO-PLASTIQUE (fi-bro-pla-sti-k'), adj.
Terme d'anatomie pathologique. Tissu fibro-plas-
tique, tissu qui se présente sous forme de tumeurs
composées surtout de coips fusiformes et de matière
amorphe.
— ÉTYM. Fibre, et plastique.
t FIBRO-SÉREUX, EUSE (fi-bro-sé-reû, reû-z'),
adj. Terme d'anatomie. Qui est composé d'une mem-
brane séreuse superposée à une membrane fibreuse.
— ÉTYM. Fibre, et séreux.
f FIBRO-SOYEUX, EUSE (fi-bro-so-ieû, ieû-z'),
adj. Terme de minéralogie. Qui est composé de fila-
ments ayant l'éclat de la soie.
— ÉTYM. Fibre, et soyeux.
f FIBR0-VASCULA1RE ( fi-bro-va-sku-lê-r'),
.adj. Terme d'anatomie. Qui est composé de faisceaux
de fibres et de vaisseaux. || Terme de botanique.
Système fibro-vasculaire, l'ensemble des vaisseaux
du corps ligneux.
— ÉTYM. Fibre, et vasculaire.
+ FIBULATION ( fi-bu-la-sion ), *. f. Terme de
chirurgie inusité. Action de réunir les lèvres d'une
plaie à l'aide d'agrafes.
— ÉTYM. Lat. fibula, agrafe.
t FIBULE (fi-bu-1'), s. f. Terme d'archéologie.
Mot qu'on emploie beaucoup pour désigner les
agrafes antiques, romaines et grecques, de bronze
ou d'autre matière, qu'on retrouve en foule et qui
garnissent les collections.
— ÉTYM. Lat. fibula, agrafe, qui paraît être
pour figibula, de figere, percer, attacher.
FIC (fik), s. m. il i" Terme de chirurgie. Excrois-
sance, tumeur qui vient en différentes parties du
corps. Il 2° Terme de vétérinaire. Excroissance char-
nue à pédoncule étroit et à sommet granuleux et
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