1626
FAU
son de nos champs lassera nos faucilles, M ALH. II, 4.
Ces blés sont mûrs, dit-il, allez chez nos amis Les
prier que chacun apportant sa-faucille.... LA FONT.
Fàbl. iv, 22. Les blés.... touffus.... Du joyeux mois-
sonneur attendent la faucille, A. CHÉN. Idylles,
la Liberté, || Fig. Mettre la faucille dans la mois-
son d'autrui, empiéter sur les fonctions, le métier
d'autrui. Ne portez plus la faucille Au champ qu'un
autre a semé, BÉRANG. Ménétr. (| Populairement. On
dit'l'une chose tortue qu'elle est droite comme une
faucille. On dit de quelqu'un qui fait une mauvaise
action, qu'il va en paradis droit comme une fau-
cille. || 2° Nom de plusieurs poissons, tels que le
spare, le cyprin, lesalmone. j) 3° Terme d'astro-
nomie. Constellation placée à la droite du Bouvier.
|| 4° Terme dépêche. Instrument pour tirer les pois-
sons du sable.
— HIST. xnie s. Que chil qui i soient pour vendre,
un denier en doivent par an de cascune faucille,
TAILLIAR, Recueil, p. 79. Il mist sa faucille en au-
trui blé, Livre de jost. p. 42. Il xv» s. Mais on attent
dissimulation Qui leur fera droit comme une fau-
cille, E. nESCH. Poésies mss. f> 4 7. || xvi" s. Il entre-
prit le degast du pais, sur tout le bruslement des
bleds aux saisons de la faucille, D'AUB. Hist.u, 34 4.
— ÉTYM. Diminutif de faux, s. f.; provenç. fau-
cilha; catal. falsilla; portug. foucinha; ital. fal-
cinola.
t FAUC1XLER (fô-si-llé, Il mouillées), v. a. Cou-
per avec îa faucille. Les blés sont faucille».
— HIST. XIII" s. Quant l'en [l'on] les blez faucille,
RUTEB. II, 4 83.
— ÉTYM. Faucille.
i FAUCIIXETTE (fô-si-llè-t', Il mouillées), s. f.
Nom vulgaire du grand martinet ou martinet noir.
— ËTYM. Diminutif de faucille.
FAUCILLON (fô-si-llon, Il mouillées, et non fô-
si-yon), s. m. || i° Instrument recourbé en forme
de faucille pour couper du menu bois. |) Bois fau-
cillon, bois coupé avec cet instrument. || 2° Terme
de serrurerie. Petite lime qui sert à évider les pan-
netons des clefs.
— HIST. xme s. [Qu'il] ait serpe et faucillon, Fa-
bliauxmss. n° 7616, t. n, f° 243, dans-LACURNE.
— ÉTYM. Diminutif de faucille.
FAUCON- (fô-kon), s. m. || i° Oiseau de proie de
l'ordre des rapaces. Si tu voyais mettre à la broche
Tous les jours autant de faucons Que j'y vois mettre
de chapons, Tu ne me ferais pas un semblable re-
proche, LA FONT. Fabl. vin, 21. On connaît l'histoire
du faucon de Henri II, qui, s'étant emporté après
une canepetière à Fontainebleau, fut pris le lende-
main à Malte, et reconnu à l'anneau qu'il portait,
BOFF. Ois. t. i, p. 44, dans PODGENS. || Le faucon
pèlerin ou faucon commun, dit vulgairement fau-
con. On prend tous les ans des faucons pèlerins au
mois de septembre, à leur passage dans les îles ou
sur les falaises de la mer, BUFF. Oiseaux, t. n,
p. 28, dans PODGENS. || Le faucon ésalon, connu sous
le nom vulgaire d'émerillon, nom réservé pour la
femelle par certains auteurs qui appellent rochier
le mâle. || Terme de fauconnerie. Le faucon niais,
celui qui a été pris, tout petit, au nid. Le faucon
sor, celui qui n'a point encore perdu son premier
plumage. Le faucon antenaire, celui qui est pris au
printemps, avant là mue. Le faucon hagard, celui
qui n'est plus sor quand on le prend et qui a mué.
Le faucon tagerot ou tagarot, celui qui vient du
côté de l'Egypte. Le faucon tataret ou tatarot, celui
qui vient de la Tartarie et qu'on appelle de haute
maille. || 2° Espèce de petit canon, qui avait trois
pouces de diamètre et dont le boulet pesait une
livre.
— HIST. xi" s. Plus est ishels [rapide] que nen
est uns falcuns, Ch. de Roi. cxvn. || xn" s. Faucons
mués pour aler rivoier, Ronc.^p. 2. |) xm" s. Or soit
cascuns [chacun] de nous faucons, et nostre adver-
saire soient bruhiers [oiseau de proie vivant de ver-
mine] , H. DE VALENC. v. Trestot aussi qu'on a be-
soing, Le faucon a mis sor son poing.... Ren.
25908. Quant no barons les voient, laissent corre à
bandon, Ensement com li faus vole après le coulon,
Ch. d'Ant. n, 846. || xvi" s. Ils ont prins en plu-
sieurs villes de Friole tout plein de providateurs
de Venise, et ont gaigné deux canons et quinze
faucons [pièces d'artillerie], Lelt. de Louis XII en
4 544, t. m, p. 40, dans LACORNE.
— ÉTYM. Provenc. {aie, falco ; espagn. halcon;
ital. falcone. Dans le provençal, falc est le nomi-
natif du latin falco, et falco le régime de falcô-
nem. La même distinction existe dans le français :
K faus, au nominatif, et le falcon au régime; mais
elle y est compromise de très-bonne heure. On rat-
FAU
tache le latin falco, faucon, au latin faix, faux, à
cause des ongles recourbés en faucille, ou à cause
des ailes étendues qui ont la forme d'une faux.
. FAUCONNEAU (fô-ko-nô), s. m. || 1° Jeune fau-
con. || 2° Sorte de canon qui n'avait que deux pou-
ces de diamètre, et dont le boulet était de treize ou
quatorze onces. || 3° Pièce de bois posée en travers
sur un engin avec une poulie à chaque bout.
— HIST. xvi" s. Couleuvrines, faucons, faucon-
neaux, noms pris des animaux les plus ravissans,
comme des sacres et faucons, PARÉ, rx, préf.
— ÊTYM. Diminutif de faucon.
FAUCONNERIE (fô-ko-ne-rie), s. f. ||i° Art de
dresser et de gouverner les faucons et tous les oi-
seaux de proie. Ventre saint gris, reprit l'homme à
la plume blanche [Henri IV], piqué de ce dédain
pour son opinion en fauconnerie, E. BERTHET, Ri-
chard le fauconnier, § i. || Traité composé sur les
faucons et sur la chasse à l'oiseau. || 2° La chasse
avec l'oiseau de proie. || 3° Lieu où l'on nourrit les
faucons et les oiseaux de proie. || L'équipage de la
chasse au faucon, comprenant les fauconniers, les
chevaux, les chiens, etc.
— ÉTYM. Faucon.
FAUCONNIER (fô-ko-nié; IV ne se lie jamais ; au
pluriel, l's se lie : des fô-ko-nié-z intelligents), s. m.
Celui qui dresse et gouverne les oiseaux de proie.
|| Le grand fauconnier, officier dé la maison du roi,
qui présidait la fauconnerie royale. || Terme de ma-
nège. Monter en fauconnier, monter à cheval du
côté droit et du pied droit, comme les fauconniers,
parce qu'ils portent l'oiseau sur le poing gauche.
— HIST. xiv" s. Le faulconnier est toujours prest
De fuyr après son faulcon, Modus, f° crv. || xvc s. Or
chietlebon homme [le mari] en vieillesse, et sera
moins prisé que davant ; et sera-reboutté lors comme
un vieil faulconnier, qui ne vaut plus à nul mestier,
Les 4 6 joyes du mariage, p. 4 09.
— ÉTYM. Faucon; provenç. falconier; espagn.
faIconero; portug. falconeiro; ital. falconiere.
FAUCONNIÈRE (fô-ko-niê-r'), s. f. Gibecière des
fauconniers, où ils portent les menues hardes dont
ils ont besoin. || Toute espèce de gibecière séparée
en deux, que l'on met à l'arçon de la selle pour por-
ter de menues hardes.
— HIST. xvi" s. S'accommode entièrement en
forme de courrier, prend un chapeau sur sa teste....
à son costé droit pend un cornet, et au gauche a
une escarcelle ou faulconniere, Merlin Coccaie, 1.1,
p. 4 4 4, dans LACURNE.
— ÊTYM. Fauconnier.
fFAUCRE ou FAULCRE (fô-kr'), s. m. Pièce de
fer ou d'osier, qu'on plaçait sur le côté droit des cui-
rasses, au moyen âge, pour tenir la lance en arrêt.
— ÉTYM. Lat. fulcrum, appui.
t FAUDAGE (fô-da-j'), s. m. Action de fauder.
{ FAUDER (fô-dé), v. a. Plier en double une
étoffe de laine dans sa longueur, en sorte que les
deux lisières se touchent. || Marquer une étoffe avec
de la soie, après qu'elle a été corroyée.
— ÉTYM. Allem. falten, plier.
f FAUDET (fô-dé), s. m. Grille de bois pour rece-
voir l'étoffe à mesure qu'elle se laine.
— ÉTYM. Fauder.
f FAUDEUR (fô-deur), s. m. Ouvrier qui faude
les étoffes.
f FAUFIL (fô-fil), s. m. Fil employé pour aider à
faire une couture ou pour empêcher une doublure
de se déranger, et qui ne doit pas rester.
— ÉTYM. Faux, et fil.
FAUFILÉ,ÉE (fô-fl-lé,lée),port. passé. || 1° Cousu
à faufil. Une doublure faufilée. || 2° Fig. Qui a so-
ciété avec. Ces deux dames sont toujours faufilées
ensemble, DECAILLIÈRES, 4 690 (qui dit que c'est une
locution des gens de cour). Avec des voleurs mon
neveu faufilé ! Ceux qui l'ont dit sont gens à pendre;
Et, pour le croire, il faut avoir l'esprit troublé, DAN-
COURT, Enf. de Paris, v, 7. Il avait vécu à Paris
dans le plus grand monde, et très-faufîlé surtout
chez le marquis d'Autremont, J. j. ROUSS. Conf. v.
Je cessai de voir les académiciens et autres gens de
lettres avec lesquels j'étais déjà faufilé, ID. ib, vil.
FAUFILER (fô-fi-lé), v. a. || 1° Faire une couture
à longs points pour mieux faire ensuite la couture
définitive. || Absolument. EEe ne sait même pas
faufiler. || Fig. Introduire. C'est un espion qu'on a
faufilé dans notre société- || 2° Y. n. Faire société
(par une métaphore qui compare la liaison à une
couture à faufil, c'est-à-dire à ce qui passe entre
deux étoffes, mais n'y doit pas rester ou n'est pas de
la même nature). Et si vous l'ignorez, sachez que
je faufile Avec ducs, archiducs, princes, seigneurs,
marquis, REGNARD, le Joueur, in, 9. || 3° Se faufiler,
FAU
t>. réfl. Se lier d'amitié , d'intérêt avec quelque
société. Je me repentais de ne m'être pas plus tô'
faufilé avec une famille si charmante, LESAGE,
Gusm. d'Alfar. vi, 4. || plus souvent, s'insinuer
avec adresse auprès de quelqu'un, dans une maison,
dans une société. C'est un homme qui sait se fau-
filer partout. || Se glisser à travers. Il se faufile
dans la foule, ou à travers la foule.
— ÊTYM. Faufil.
t FAUFILURE (fô-fi-lu-r'), s. f. Couture à points
espacés. || L'action de faufiler. Assujettir par une fau-
filure.
— HIST. m" s. Faufileure, ormm, Dict.
— ÉTYM. Faufiler.
t FAULDE (fôl-d'), s. f. Nom, dans le nord, des
fosses où l'on fait le charbon. H Terme de métallur-
gie. Aire sur laquelle on établit les meules de calci-
nation.
— ÉTYM, Provenç. falda, fauda, giron; espagn.
falda, halda, giron; ital. falda; de Pane. h. allem.
fait, pli. On a passé du sens de giron, pli, à celui
d'aire, de fosse.
FAULX (fô), s. f. Voy. FAUX, s; f.
FAUNE (fô-n'), s. m. || 1° Divinité champêtre chez
les Romains ; les faunes sont figurés avec des
oreilles de chèvre ou du moins des oreilles plus gran-
des qu'à l'ordinaire ; à l'endroit où finit l'épine du
dos on voit une petite queue. || Au fém. Nymphe
qui, dans les compositions des arts du dessin, s'alr
lie aux faunes, et qui en a les traits. Ce buste
est celui d'une faune. || 2° Terme de zoologie. Faune
des bois, le singe mabrouk. || 3° S. f. L'ensem-
ble des animaux d'un pays, ainsi dit à cause que
les faunes tiennent de l'animalité, et fait du fémi-
nin par analogie avec la flore. La faune et la flore
de la Nouvelle-Hollande. || Ouvrage contenant là
description des animaux d'un pays.
— ÉTYM. Voy. FAUNÏÏS.
t FAUNUS (fô-nus'), s. m. Personnage mytholo-
gique chez les Latins représenté tantôt comme un '
dieu champêtre qui rendait des oracles, tantôi
comme un ancien roi d'Italie.
— ÊTYM. Faunus, que les étymologistes latins
rattachent à favere (signifiant le bon, le favorable),
et que ceux qui confrontent le sanscrit regardent
comme équivalent du sanscrit pavana, vent (un
dieu du vent). Au reste favere et pavana appar-
tiennent à une racine commune, pu, purifier.
f FAUPERDRIEUX (fô-pèr-dri-eû), s. m. Un
des noms du busard des marais, oiseau de proie
qui prend les perdrix {falco seruginosus, L.).
— HIST. xvie s. Le fauperdrieux est quelque peu
de' moindre corpulence qu'un milan ; toutes fois
plus haut enjambé, ayant le bec et les ongles moins
crochus que tous les autres oiseaux de rapine, BUDÉ,
des Oiseaux, f° 4 4 8, dans LACURNE.
— ÉTYM. Fau, faucon (voy. FAUCON), etperdrieux,
adjectif tiré de perdrix : faucon à perdrix.
ï FAUQUE (fô-k'), s. f. Planche à coulisse pour
diviser en compartiments les mises du savonnier.
|| S. f. plur. Terme de pêche. Planches qu'on ajuste
à coulisse autour des bateaux pour empêcher que la
lame n'entre dedans.
FAUSSAIRE (fô-sê-r'), s. m. || 1" Celui qui fait un
faux acte, une fausse signature, ou qui altère un
acte authentique. On aimera mieux qu'un faussaire
[un homme qui aurait fabriqué les prophéties] soit
prophète, qu'Isaïe, ou que Jérémie, ou que Daniel
[le soit], BOSS. Hist. ni, 4 3. Ne connaîtrais-tu pas
quelque honnête faussaire Qui servît ses amis?....
RAC. Plaid, i, 6. Un calendrier universel et perpé-
tuel qui découvrît la fausseté d'un titre qu'on don-
nait pour ancien, et fît condamner les faussaires,
FONTEN. Sauveur. Il passait pour le plus habile faus-
saire de son temps; c'était lui qui avait fabriqué,
sous le nom de Calixte III, les bulles qui permet-
taient au comte d'Armagnac d'épouser sa soeur,
DUCLOS, Bist. de Louis XI, OEuvres, t. ni, p. 275.
|j Double faussaire, faussaire renforcé, faussaire
sans scrupule. Endurcis-toi le coeur, sois arabe, cor-
saire, Injuste, violent, sans foi, double faussaire,
Bon,. Sat. viu. || Adjectivement. Voilà ce qui s'ap-
pelle un gros mensonge imprimé; il y a même,
dans-cette fiction, je ne sais quoi de faussaire qui
me fait delà peine, VOLT. Lett. Colini, 24 oct. 4677.
|| 2° Il 'se dit quelquefois pour menteur, trompeur.
Ah! mes yeux.... Si vous ne m'abusez, si vous
n'êtes faussaires, Vous êtes de mon heur les cruels
adversaires, CORN. Clit. i, 4. Mais pour quelques
vertus si pures, si sincères, Combien y trouve-ton
d'impudentes faussaires ! BOIL. Sat. x.
— HIST. xme s. Il met son aversaire en péril
d'estre faussaires, BEAUM. xxxv, 4. || XIV" S. La contre-
FAU
son de nos champs lassera nos faucilles, M ALH. II, 4.
Ces blés sont mûrs, dit-il, allez chez nos amis Les
prier que chacun apportant sa-faucille.... LA FONT.
Fàbl. iv, 22. Les blés.... touffus.... Du joyeux mois-
sonneur attendent la faucille, A. CHÉN. Idylles,
la Liberté, || Fig. Mettre la faucille dans la mois-
son d'autrui, empiéter sur les fonctions, le métier
d'autrui. Ne portez plus la faucille Au champ qu'un
autre a semé, BÉRANG. Ménétr. (| Populairement. On
dit'l'une chose tortue qu'elle est droite comme une
faucille. On dit de quelqu'un qui fait une mauvaise
action, qu'il va en paradis droit comme une fau-
cille. || 2° Nom de plusieurs poissons, tels que le
spare, le cyprin, lesalmone. j) 3° Terme d'astro-
nomie. Constellation placée à la droite du Bouvier.
|| 4° Terme dépêche. Instrument pour tirer les pois-
sons du sable.
— HIST. xnie s. Que chil qui i soient pour vendre,
un denier en doivent par an de cascune faucille,
TAILLIAR, Recueil, p. 79. Il mist sa faucille en au-
trui blé, Livre de jost. p. 42. Il xv» s. Mais on attent
dissimulation Qui leur fera droit comme une fau-
cille, E. nESCH. Poésies mss. f> 4 7. || xvi" s. Il entre-
prit le degast du pais, sur tout le bruslement des
bleds aux saisons de la faucille, D'AUB. Hist.u, 34 4.
— ÉTYM. Diminutif de faux, s. f.; provenç. fau-
cilha; catal. falsilla; portug. foucinha; ital. fal-
cinola.
t FAUC1XLER (fô-si-llé, Il mouillées), v. a. Cou-
per avec îa faucille. Les blés sont faucille».
— HIST. XIII" s. Quant l'en [l'on] les blez faucille,
RUTEB. II, 4 83.
— ÉTYM. Faucille.
i FAUCIIXETTE (fô-si-llè-t', Il mouillées), s. f.
Nom vulgaire du grand martinet ou martinet noir.
— ËTYM. Diminutif de faucille.
FAUCILLON (fô-si-llon, Il mouillées, et non fô-
si-yon), s. m. || i° Instrument recourbé en forme
de faucille pour couper du menu bois. |) Bois fau-
cillon, bois coupé avec cet instrument. || 2° Terme
de serrurerie. Petite lime qui sert à évider les pan-
netons des clefs.
— HIST. xme s. [Qu'il] ait serpe et faucillon, Fa-
bliauxmss. n° 7616, t. n, f° 243, dans-LACURNE.
— ÉTYM. Diminutif de faucille.
FAUCON- (fô-kon), s. m. || i° Oiseau de proie de
l'ordre des rapaces. Si tu voyais mettre à la broche
Tous les jours autant de faucons Que j'y vois mettre
de chapons, Tu ne me ferais pas un semblable re-
proche, LA FONT. Fabl. vin, 21. On connaît l'histoire
du faucon de Henri II, qui, s'étant emporté après
une canepetière à Fontainebleau, fut pris le lende-
main à Malte, et reconnu à l'anneau qu'il portait,
BOFF. Ois. t. i, p. 44, dans PODGENS. || Le faucon
pèlerin ou faucon commun, dit vulgairement fau-
con. On prend tous les ans des faucons pèlerins au
mois de septembre, à leur passage dans les îles ou
sur les falaises de la mer, BUFF. Oiseaux, t. n,
p. 28, dans PODGENS. || Le faucon ésalon, connu sous
le nom vulgaire d'émerillon, nom réservé pour la
femelle par certains auteurs qui appellent rochier
le mâle. || Terme de fauconnerie. Le faucon niais,
celui qui a été pris, tout petit, au nid. Le faucon
sor, celui qui n'a point encore perdu son premier
plumage. Le faucon antenaire, celui qui est pris au
printemps, avant là mue. Le faucon hagard, celui
qui n'est plus sor quand on le prend et qui a mué.
Le faucon tagerot ou tagarot, celui qui vient du
côté de l'Egypte. Le faucon tataret ou tatarot, celui
qui vient de la Tartarie et qu'on appelle de haute
maille. || 2° Espèce de petit canon, qui avait trois
pouces de diamètre et dont le boulet pesait une
livre.
— HIST. xi" s. Plus est ishels [rapide] que nen
est uns falcuns, Ch. de Roi. cxvn. || xn" s. Faucons
mués pour aler rivoier, Ronc.^p. 2. |) xm" s. Or soit
cascuns [chacun] de nous faucons, et nostre adver-
saire soient bruhiers [oiseau de proie vivant de ver-
mine] , H. DE VALENC. v. Trestot aussi qu'on a be-
soing, Le faucon a mis sor son poing.... Ren.
25908. Quant no barons les voient, laissent corre à
bandon, Ensement com li faus vole après le coulon,
Ch. d'Ant. n, 846. || xvi" s. Ils ont prins en plu-
sieurs villes de Friole tout plein de providateurs
de Venise, et ont gaigné deux canons et quinze
faucons [pièces d'artillerie], Lelt. de Louis XII en
4 544, t. m, p. 40, dans LACORNE.
— ÉTYM. Provenc. {aie, falco ; espagn. halcon;
ital. falcone. Dans le provençal, falc est le nomi-
natif du latin falco, et falco le régime de falcô-
nem. La même distinction existe dans le français :
K faus, au nominatif, et le falcon au régime; mais
elle y est compromise de très-bonne heure. On rat-
FAU
tache le latin falco, faucon, au latin faix, faux, à
cause des ongles recourbés en faucille, ou à cause
des ailes étendues qui ont la forme d'une faux.
. FAUCONNEAU (fô-ko-nô), s. m. || 1° Jeune fau-
con. || 2° Sorte de canon qui n'avait que deux pou-
ces de diamètre, et dont le boulet était de treize ou
quatorze onces. || 3° Pièce de bois posée en travers
sur un engin avec une poulie à chaque bout.
— HIST. xvi" s. Couleuvrines, faucons, faucon-
neaux, noms pris des animaux les plus ravissans,
comme des sacres et faucons, PARÉ, rx, préf.
— ÊTYM. Diminutif de faucon.
FAUCONNERIE (fô-ko-ne-rie), s. f. ||i° Art de
dresser et de gouverner les faucons et tous les oi-
seaux de proie. Ventre saint gris, reprit l'homme à
la plume blanche [Henri IV], piqué de ce dédain
pour son opinion en fauconnerie, E. BERTHET, Ri-
chard le fauconnier, § i. || Traité composé sur les
faucons et sur la chasse à l'oiseau. || 2° La chasse
avec l'oiseau de proie. || 3° Lieu où l'on nourrit les
faucons et les oiseaux de proie. || L'équipage de la
chasse au faucon, comprenant les fauconniers, les
chevaux, les chiens, etc.
— ÉTYM. Faucon.
FAUCONNIER (fô-ko-nié; IV ne se lie jamais ; au
pluriel, l's se lie : des fô-ko-nié-z intelligents), s. m.
Celui qui dresse et gouverne les oiseaux de proie.
|| Le grand fauconnier, officier dé la maison du roi,
qui présidait la fauconnerie royale. || Terme de ma-
nège. Monter en fauconnier, monter à cheval du
côté droit et du pied droit, comme les fauconniers,
parce qu'ils portent l'oiseau sur le poing gauche.
— HIST. xiv" s. Le faulconnier est toujours prest
De fuyr après son faulcon, Modus, f° crv. || xvc s. Or
chietlebon homme [le mari] en vieillesse, et sera
moins prisé que davant ; et sera-reboutté lors comme
un vieil faulconnier, qui ne vaut plus à nul mestier,
Les 4 6 joyes du mariage, p. 4 09.
— ÉTYM. Faucon; provenç. falconier; espagn.
faIconero; portug. falconeiro; ital. falconiere.
FAUCONNIÈRE (fô-ko-niê-r'), s. f. Gibecière des
fauconniers, où ils portent les menues hardes dont
ils ont besoin. || Toute espèce de gibecière séparée
en deux, que l'on met à l'arçon de la selle pour por-
ter de menues hardes.
— HIST. xvi" s. S'accommode entièrement en
forme de courrier, prend un chapeau sur sa teste....
à son costé droit pend un cornet, et au gauche a
une escarcelle ou faulconniere, Merlin Coccaie, 1.1,
p. 4 4 4, dans LACURNE.
— ÊTYM. Fauconnier.
fFAUCRE ou FAULCRE (fô-kr'), s. m. Pièce de
fer ou d'osier, qu'on plaçait sur le côté droit des cui-
rasses, au moyen âge, pour tenir la lance en arrêt.
— ÉTYM. Lat. fulcrum, appui.
t FAUDAGE (fô-da-j'), s. m. Action de fauder.
{ FAUDER (fô-dé), v. a. Plier en double une
étoffe de laine dans sa longueur, en sorte que les
deux lisières se touchent. || Marquer une étoffe avec
de la soie, après qu'elle a été corroyée.
— ÉTYM. Allem. falten, plier.
f FAUDET (fô-dé), s. m. Grille de bois pour rece-
voir l'étoffe à mesure qu'elle se laine.
— ÉTYM. Fauder.
f FAUDEUR (fô-deur), s. m. Ouvrier qui faude
les étoffes.
f FAUFIL (fô-fil), s. m. Fil employé pour aider à
faire une couture ou pour empêcher une doublure
de se déranger, et qui ne doit pas rester.
— ÉTYM. Faux, et fil.
FAUFILÉ,ÉE (fô-fl-lé,lée),port. passé. || 1° Cousu
à faufil. Une doublure faufilée. || 2° Fig. Qui a so-
ciété avec. Ces deux dames sont toujours faufilées
ensemble, DECAILLIÈRES, 4 690 (qui dit que c'est une
locution des gens de cour). Avec des voleurs mon
neveu faufilé ! Ceux qui l'ont dit sont gens à pendre;
Et, pour le croire, il faut avoir l'esprit troublé, DAN-
COURT, Enf. de Paris, v, 7. Il avait vécu à Paris
dans le plus grand monde, et très-faufîlé surtout
chez le marquis d'Autremont, J. j. ROUSS. Conf. v.
Je cessai de voir les académiciens et autres gens de
lettres avec lesquels j'étais déjà faufilé, ID. ib, vil.
FAUFILER (fô-fi-lé), v. a. || 1° Faire une couture
à longs points pour mieux faire ensuite la couture
définitive. || Absolument. EEe ne sait même pas
faufiler. || Fig. Introduire. C'est un espion qu'on a
faufilé dans notre société- || 2° Y. n. Faire société
(par une métaphore qui compare la liaison à une
couture à faufil, c'est-à-dire à ce qui passe entre
deux étoffes, mais n'y doit pas rester ou n'est pas de
la même nature). Et si vous l'ignorez, sachez que
je faufile Avec ducs, archiducs, princes, seigneurs,
marquis, REGNARD, le Joueur, in, 9. || 3° Se faufiler,
FAU
t>. réfl. Se lier d'amitié , d'intérêt avec quelque
société. Je me repentais de ne m'être pas plus tô'
faufilé avec une famille si charmante, LESAGE,
Gusm. d'Alfar. vi, 4. || plus souvent, s'insinuer
avec adresse auprès de quelqu'un, dans une maison,
dans une société. C'est un homme qui sait se fau-
filer partout. || Se glisser à travers. Il se faufile
dans la foule, ou à travers la foule.
— ÊTYM. Faufil.
t FAUFILURE (fô-fi-lu-r'), s. f. Couture à points
espacés. || L'action de faufiler. Assujettir par une fau-
filure.
— HIST. m" s. Faufileure, ormm, Dict.
— ÉTYM. Faufiler.
t FAULDE (fôl-d'), s. f. Nom, dans le nord, des
fosses où l'on fait le charbon. H Terme de métallur-
gie. Aire sur laquelle on établit les meules de calci-
nation.
— ÉTYM, Provenç. falda, fauda, giron; espagn.
falda, halda, giron; ital. falda; de Pane. h. allem.
fait, pli. On a passé du sens de giron, pli, à celui
d'aire, de fosse.
FAULX (fô), s. f. Voy. FAUX, s; f.
FAUNE (fô-n'), s. m. || 1° Divinité champêtre chez
les Romains ; les faunes sont figurés avec des
oreilles de chèvre ou du moins des oreilles plus gran-
des qu'à l'ordinaire ; à l'endroit où finit l'épine du
dos on voit une petite queue. || Au fém. Nymphe
qui, dans les compositions des arts du dessin, s'alr
lie aux faunes, et qui en a les traits. Ce buste
est celui d'une faune. || 2° Terme de zoologie. Faune
des bois, le singe mabrouk. || 3° S. f. L'ensem-
ble des animaux d'un pays, ainsi dit à cause que
les faunes tiennent de l'animalité, et fait du fémi-
nin par analogie avec la flore. La faune et la flore
de la Nouvelle-Hollande. || Ouvrage contenant là
description des animaux d'un pays.
— ÉTYM. Voy. FAUNÏÏS.
t FAUNUS (fô-nus'), s. m. Personnage mytholo-
gique chez les Latins représenté tantôt comme un '
dieu champêtre qui rendait des oracles, tantôi
comme un ancien roi d'Italie.
— ÊTYM. Faunus, que les étymologistes latins
rattachent à favere (signifiant le bon, le favorable),
et que ceux qui confrontent le sanscrit regardent
comme équivalent du sanscrit pavana, vent (un
dieu du vent). Au reste favere et pavana appar-
tiennent à une racine commune, pu, purifier.
f FAUPERDRIEUX (fô-pèr-dri-eû), s. m. Un
des noms du busard des marais, oiseau de proie
qui prend les perdrix {falco seruginosus, L.).
— HIST. xvie s. Le fauperdrieux est quelque peu
de' moindre corpulence qu'un milan ; toutes fois
plus haut enjambé, ayant le bec et les ongles moins
crochus que tous les autres oiseaux de rapine, BUDÉ,
des Oiseaux, f° 4 4 8, dans LACURNE.
— ÉTYM. Fau, faucon (voy. FAUCON), etperdrieux,
adjectif tiré de perdrix : faucon à perdrix.
ï FAUQUE (fô-k'), s. f. Planche à coulisse pour
diviser en compartiments les mises du savonnier.
|| S. f. plur. Terme de pêche. Planches qu'on ajuste
à coulisse autour des bateaux pour empêcher que la
lame n'entre dedans.
FAUSSAIRE (fô-sê-r'), s. m. || 1" Celui qui fait un
faux acte, une fausse signature, ou qui altère un
acte authentique. On aimera mieux qu'un faussaire
[un homme qui aurait fabriqué les prophéties] soit
prophète, qu'Isaïe, ou que Jérémie, ou que Daniel
[le soit], BOSS. Hist. ni, 4 3. Ne connaîtrais-tu pas
quelque honnête faussaire Qui servît ses amis?....
RAC. Plaid, i, 6. Un calendrier universel et perpé-
tuel qui découvrît la fausseté d'un titre qu'on don-
nait pour ancien, et fît condamner les faussaires,
FONTEN. Sauveur. Il passait pour le plus habile faus-
saire de son temps; c'était lui qui avait fabriqué,
sous le nom de Calixte III, les bulles qui permet-
taient au comte d'Armagnac d'épouser sa soeur,
DUCLOS, Bist. de Louis XI, OEuvres, t. ni, p. 275.
|j Double faussaire, faussaire renforcé, faussaire
sans scrupule. Endurcis-toi le coeur, sois arabe, cor-
saire, Injuste, violent, sans foi, double faussaire,
Bon,. Sat. viu. || Adjectivement. Voilà ce qui s'ap-
pelle un gros mensonge imprimé; il y a même,
dans-cette fiction, je ne sais quoi de faussaire qui
me fait delà peine, VOLT. Lett. Colini, 24 oct. 4677.
|| 2° Il 'se dit quelquefois pour menteur, trompeur.
Ah! mes yeux.... Si vous ne m'abusez, si vous
n'êtes faussaires, Vous êtes de mon heur les cruels
adversaires, CORN. Clit. i, 4. Mais pour quelques
vertus si pures, si sincères, Combien y trouve-ton
d'impudentes faussaires ! BOIL. Sat. x.
— HIST. xme s. Il met son aversaire en péril
d'estre faussaires, BEAUM. xxxv, 4. || XIV" S. La contre-
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