Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
FAI
FAI
FAI
1597
plus extrêmes rigueurs que la nature Humaine peut
soutenir, voulut essayer combien de temps il pour-
rait supporter la faim sans en être abattu, VOLT.
Charles XII, 8. Vous devez avoir une faim dévo-'
rante, j'ai grand appétit, commençons par souper,
m. Candide, s. || Avoir faim, n'avoir pas faim, res-
sentir, ne pas ressentir le besoin de manger. |j Avoir
faim de, appétit de. Il n'a faim que des morceaux
les plus délicats. || Étourdir la grosse faim, voy.
ÉTOURDIR. || Familièrement. Crier à la faim, être
pressé de manger. || On dit aussi crier la faim,
comme crier misère. || Mourir de faim, mourir par
manque d'aliments. |j Par exagération, mourir de
faim, et, populairement, crever de faim, avoir ex-
trêmement faim. Donnez-moi à manger, je meurs
de faim. Jamais on n'a laissé mourir de faim une
pauvre femme [comme on vous a laissée mourir],
SÉV. 21. jj Familièrement. Mourir de faim, crever
de faim, manquer des choses nécessaires à la vie. Ses
parents le laissent crever de faim. L'on-dit d'un
grand qui tient table deux fois le jour, et qui passe
savieàfaire digestion, qu'il meurtdefaim, pour ex-
primer qu'il n'est pas riche, ou que ses affaires sont
fort mauvaises : c'est une figure, on le dirait plus à la
lettre de ses créanciers, LA. BSUY. XII. Si la religion de
M. Pope ne lui permet pas d'avoir une place, elle n'em-
'pêche pas que sa traduction d'Homère ne lui ait valu
deux cent mille francs; j'ai vu longtemps en France
l'auteur de Rhadamiste près de mourir de faim, VOLT.
Consid. due aux gens de lettres. La faim mit au tom-
beau Malfilâtre ignoré, GILB. Dix-huit, siècle. || Mou-
rir de faim auprès de son bien, c'est-à-dire être assez
avare pour ne pas toucher à son bien. || Substantive-
ment. Un meurt-de-faim, voy. MOURIR. || 2° Faim
canine, état maladif dans lequel les chiens mangent
avec une grande voracité les aliments qu'ils vo-
missent bientôt. || Faim de loup, un des noms de
ia boulimie. || Par extension. Faim canine, faim de
loup, appétit dévorant. Il avait une faim canine.
|| On dit dans le même sens maie faim. Qu'il soit
bref; car enfin, madame la duchesse, Je meurs de
maie, faim, et l'audience presse, DANCOURT, Sancho
Pança, n, 3. || 3° Famine. Le peuple à qui la faim
se faisais déjà craindre, RAC. Théb. i, 3. Il dompta
les mutins, reste pale et sanglant Des flammes, de
la faim, des fureurs intestines, ID. Be'rén. i, i.
Il 4" Fig. Désir très-vif, passionné, en mauvaise
part. La faim insatiable des richesses. Avide faim
d'honneurs, fatal poison des coeurs, Maudite am-
bition! ROTR. Bélis. il, 8. La plus avide de tou-
tes les faims, la plus cruelle de toutes les soifs, la
faim et la soif de for, percent toutes les barrières,
RAYNAL, Hist. phil. xyn, 13. )| En bonne part. Ceux
qui ont faim de la justice, BOSS. Nécess. ). Les bien-
heureux [aux Champs Elysées] ont tout sans rien
avoir, car ce goût de lumière pure [lumière des
Obamps Élysées] apaise la faim de leur coeur, FÉN.
Tél. xix. |1 Par plaisanterie. Je n'ai pas grande faim
de mort ni de blessure, MOL. Dép. am. v, t. || Pro-
verbes. La faim chasse le loup hors du bois, fait
sortir le loup hors du bois, c'est-à-dire la faim oblige
les plus fainéants à travailler, contraint un homme
à faire des choses hors de son caractère. || C'est la
faim qui épouse la soif, se dit du mariage de deux
personnes qui sont toutes ceux dans la misère. || On
dit dans le même sens mariage de la faim et de la
soif. Mme du Maine fit un mariage de la faim et de
la soif, ce fut celui de Mlle de Lusson avec le duc
d'Albermale.... il n'avait rien vaillant, ST-SIM. 78,
9. |1 C'est la faim et la soif, se dit de deux époux sans
biens.
— SYN. -FAIM, APPÉTIT. La faim est proprement
le besoin de manger. L'appétit est le désir de man-
ger. La faim n'a pas besoin d'excitations pour être
ressentie ou augmentée, et toute substance nutri-
tive la satisfait. L'appétit est souvent irrité par les
ragoûts, et il n'est pas satisfait par toute sorte de
mets.
— HIST. xin* s. Ou je morrai de faim ou de froit
sans targer, Berle, xxxix. Car je ai si grant fain
que ne sai que penser, ib. XLIII. Et se aucuns a faim
de savoir qui cil fu qui commencha cest livre....
BEAUM. )3. || xv« s. X peine pouvoit le roi dormir,
pour faim de voir celle qui puis fut sa femme, FROISS.
II, il, 229. || xvie s. Qui pourra penser que le tiers
estât aie en mesme temps au coeur là gaieté des ar-
mes, la poeur au visage, et la faim entre les dents?
D'AUB. Hist. n, 252. Il n'est rien qui nous jecte tant
aux périls qu'une faim inconsidérée de nous en met-
tre hors, MONTAIGNE, m, 6. Faim fait disner, Pas-
setemps souper, LEROUX DE LINCY, Prov. t. u,
p. i»6. Qui a faim mange tout pain, ID. ib. p. 38).
— ÉTYM. 'Wallon, fuairn; picard, fonye (Arras);
provcnç. (am; espagn. hambre; portug. fome; ital.
famé; Au latin -famés. , ,,r -;.
t FAIM^eiLLÈ (fin-ka-1'), s. f. Voy^FÀlM-VALLE.
FAIM-VALLË (fiii-va-1'), s. /. Terme (le vétéri-
naire. Sorte de névrose qui force les chevaux, à s'ar-
rêter tout à coup, et ne leur permet de reprendre le
travail qu'après que le besoin de manger qui les sai-
sit est satisfait. || On trouve aussi faim-calle, voy.
FRINGALE.
— ÉTYM. Faim-valle ou faim-calle a été tiré du
latin famés càballi, faim de cheval. Mais l'étymolo-
gie la plus probable est faim, et le bas-breton
gwalh, mauvais; de la sorte faim valle répond à
maie faim, et l'on explique les formes caU (faim-
cale) et gale (fringale) qui appartiennent aussi à ce
mot. Les formes cale et gale excluent aussi le latin
famés valida, qui a été proposé et qui s'est dit d'une
forte famine.
FAÎNE (fê-n'), s. f. Le fruit du hêtre. Huile de
faîne.
— HIST. xnr* s. Et quant ses mangiers ert [était]
plus granz, Si mangoit faînes ou glans, Roman de
Mahomet, v. -H9. Après la feste Sainte Crois, Que
saingler [sangliers] encroissent de nois, De nois,
de glans et de favine, Partonop. v. 629. || xvie s.
Ils appellent elssa, c'est à dire l'olive, et phegos la.
fouine, de mesme nom que les arbres qui les por-
tent, AMYOT, Comment il faut lire les poètes, 28.
Les glands, fannes, chastaignes, cornoailles, cor-
mes, couldres et semblables fruits bastards, o. DE
SERRES, 336. La faine, produite par le hestre ou
fousteau, dit en latin fagus, ID. 795.
— ÉTYM. Wall, faiène; namur. faième; Hainaut,
fuine; Berry, fouine; picard, faigne; du lat. fa-
gina ou faginea glans, gland du hêtre ; faine vient
de fâgina, comme gaine de vâgina; les formes tri-
syllabiques viennent de faginea.
FAINÉANT, ANTE (fè-né-an, a.n-V),adj. || l°Qui
ne fait rien, qui ne veut point travailler. Écolier, ou-
vrier fainéant. Quand un roi fainéant, la vergogne
des princes, Laissant à ses flatteurs le soin de ses
provinces.... MALH.H, 1.1{ Les rois fainéants, roisde
la première race, qui abandonnèrent le pouvoir aux
maires du palais. Hélas ! qu'est devenu ce temps,
.cet heureux temps, Où les rois s'honoraient du
nom de fainéants ? BOIL. Lulr. n. Auprès d'eux
sont couchés tous ces rois fainéants Sur un trône
avili fantômes impuissants, VOLT. Henr. vn.|| 2° Sub-
stantivement. Celui, celle qui n'aime point le tra-
vail, qui vit dans la paresse. C'est un grand fainéant,
une grande fainéante. Ce n'est pas que mon coeur
du travail ennemi Approuve un fainéant sur le trône
endormi, BOIL. Ép. i. Avec nous demeuraient deux
abbés gascons, aimables fainéants d'une gaieté in-
tarissable, qui allaient courant le monde, MARMON-
TEL, Mc'm. m.
— HIST. xvie s. Les Epicuriens en leurs resveries
pensent que Dieu soit oisif et comme un fait-neant,
CALV. Instit. H 36. Tout en la manière qu'a un fai-
néant l'estude sert de forment, MONT, I, 319.
— ÉTYM. Faire, néant, ne rien faire ; bourguig.
fenian (voy. FEIGNANT).
FAINÉANTER (fè-né-an-té), v. n. Être fainéant,
faire le fainéant. Il a fainéanté toute sa vie. 1) Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir..
— ËTYM. Fainéant.
FAINÉANTISE (fè-né-an-ti-z'), s. f. Vice du fai-
néant. Vivre dans ia fainéantise. Tous les citoyens
étaient amollis par la fainéantise et par les voluptés,
ROLLIN, Hist. anc. OEuvres, t. vu, p. 55), dans
POUGENS.
— HIST. xvie s. [Le roi Henri III tombait] en non-
chalances et fainéantises, SULLY, dans le Dict. de
DOCHEZ.
— ÉTYM. Fainéanter.
t FAÎNÉE (fè-née), s. f. Récolte des faînes. Dans
les futaies de chêne et de hêtre, les glandées et les
faînées sont si rares qu'elles correspondent, une
fois sur sept ou huit, avec l'année de l'exploitation
d'une coupe, DE FORCADE, Rapp. au min. des fin.
J9fév. )860, in-4°, p. 36.
I. FAIRE (fê-r'. Au xvie siècle, d'après Bèze,
les Parisiens prononçaient à tort fesant au lieu de
faisant; c'est cette prononciation des Parisiens, con-
damnée alors, qui a prévalu; on prononce aujour-
d'hui fe-zan, fe-zon, fe-zê, fe-zié), je fais, tu fais,
il fait, nousfaisons, vous faites, ils font; je faisais; je
fis; je ferai; jeferais; fais, qu'ilfasse, faisons,faites,
qu'ils fassent; que je fasse, que tu fasses, qu'il fasse,
que nous fassions , que vous fassiez , qu'ils fas-
sent; que je fisse; faisant; fait, faite, v. a. || Mot
à signification très-étendue qui, exprimant au sens
actif ce que agir exprime au sens neutre, et au sens
déterminé et appliqué à un objet ce que agir ex-
prime au sens indéterminé et abstrait, dénote toute
espèce d'opération qui donne être ou forme. || 1° Don-
ner être ou forme. || 2" Engendrer. || 3° Façonner, fa-
briquer, construire, eiiparlant des oeuvres matériel-
les de l'art et de l'industrie. || 4° Se dit dans le même
sens, en parlant des oeuvres de l'intelligence, de l'i-
magination. || 5" Il s'emploie dans un sens beaucoup
plus étendu, en parlant de tout ce qu'un sujet opère,
effectue, exécute dans l'ordre physique ou moral.
|| 6° Faire quelque chose pour quelqu'un, lui accor-
der ou lui faire obtenir quelque chose. |) 7° 11 se dit
des choses qui sont agents de quelque chose. || S" Se
faire, faire à soi, se créer, se procurer. || 9° Faire
d'une personne, d'une chose.... la changer en, en
user comme de.... || 10° Faire suivi de la préposi-
tion de, disposer de quelqu'un ou de quelque chose,
en tirer parti d'une façon quelconque. || 11" Em-
ployer ses forces, son activité à quelque chose, s'en
occuper, y passer son temps. || 12° Faire du mal,
faire du bien à quelqu'un. || 13° Récolter; semer,
cultiver. || 14° Dans le commerce, faire le genre d'o-
pérations auxquelles on se livre. || 15" Produire le
même effet, le même résultat que.... || 16° Arranger,
mettre dans un état convenable. || 17° Mettre en pra-
tique, observer, en parlant de choses d'obligation,
de précepte. || 18° Former par un exercice conve-
nable; accoutumer, habituer. || 19° Se dit des choses,
qui marquent espace, étendue. |j 20° Il exprime un
grand nombre de modes d'action et de manières
d'être, au moyen des autres mots de la phrase aux-
quels il est lié et qui lui donnent sa signification spé-
ciale. || 21° Il se dit de certaines fonctions de guerre.
|| 22° Divers emplois, en termes de marine. || 23° X
la natation, faire la planche. || 24° Divers emplois,
en termes de vénerie. || 25° Divers emplois, en
termes de jeux. || 26° Amasser, mettre ensemble.
|| 27° Faire des recrues, appeler des hommes sous
les drapeaux. || 28° Acquérir, gagner. || 29° Consacrer
un temps à l'étude d'une chose. || 30° U se dit en
parlant des différentes professions, métiers, emplois.
|| 31° Passer par, avoir pour maîtres, en parlant de
domestiques. || 32° Faire une maladie, passer par
une maladie, la subir. || 33° Il se dit de différentes
occupations de la vie courante. |134° Constituer
quelqu'un en une certaine dignité ou titre. ]| 35°Don-
ner à quelqu'un certaine qualité, condition. || 36° En
termes de bourse, faire tant. En termes de finance
et de jeu, faire bon. || 37° Il se dit des personnes
qu'on se concilie, qu'on s'attache. || 38° Représenter
un personnage. || 39° Prendre le caractère de jouer
le rôle de. || 40" Causer, déterminer, procurer.
|| 41° Être; constituer. || 42° Former un ensemble,
un tout. || 43° Faire tout, avoir la suprême influence,
être décisif. || 44° Représenter comme, en parlant
de personnes ou de choses. || 45° Évaluer à un cer-
tain prix. || 46° Allouer, en parlant d'une somme.
|| 47° En termes de grammaire, avoir une certaine
désinence ou flexion. || 48° Rendre des excréments.
|| 49° Chemin faisant || 50° Faire suivi d'un adjectif
pris adverbialement. || 51° Faire construit avec la
particule en. || 52° Faire construit avec un infinitif.
|| 53° Faire à savoir, faire connaître. || 54° Faire,
verbe neutre. Opérer, travailler, se comporter.
|| 55° Faire, avec un adverbe ou une locution ad-
verbiale, se comporter comme l'indiquent l'adverbe
ou la locution. || 56° Faire à quelqu'un, lui causer
une certaine impression. || 57° Faire des armes,
s'exercer à l'escrime. || 58° Faire, avoir une part
dans le jeu, dans une affaire. || 59° Faire que, agir de
manière que. || 60' Finir. || 61° Faire de, se com-
porter à l'égard de. || 62° Faire pour quelqu'un, le
suppléer, tenir sa place, être son agent. || 63-' Faire
en, être négociant en. || 64° Faire pour, travailler
pour ; faire pour, faire contre, être favorable à, con-
traire à. || 65° Avoir une influence, un effet quelcon-
que. || 66° Dire, répliquer (fait-il, fit-il). || 67° Avoir
fort à faire, avoir à faire, avoir beaucoup d'efforts à
faire pour. || 68° C'est àfaire à.... || 69° Ne faire que,
suivi d'un infinitif. || 70° Ne faire que de. || 71° Faire
servant à remplacer un verbe qu'il faudrait répéter,
et prenantalors la signification de ce verbe. || 72° Im-
personnellement, faire sert à marquer l'état de.
l'atmosphère. || 73° Se faire, verbe réfléchi. Se consti-
tuer en un certain état. || 74° Se produire récipro-
quement. || 75° Être son propre instituteur. || 76° Se
développer, en parlant des personnes. |[ 77° S'ac-
coutumer, s'habituer. || 78°. Se faire suivi d'un
adjectif, devenir. || 79° Se faire suivi d'un infini-
tif, rend le verbe causatif_ en même temps que ré-
fléchi. || 80° Se laisser faire, ne pas se défendre, ne
pas opposer de résistance. || 81° Se faire, être fait,
|| 82° Impersonnellement, être, arriver.
FAI
FAI
1597
plus extrêmes rigueurs que la nature Humaine peut
soutenir, voulut essayer combien de temps il pour-
rait supporter la faim sans en être abattu, VOLT.
Charles XII, 8. Vous devez avoir une faim dévo-'
rante, j'ai grand appétit, commençons par souper,
m. Candide, s. || Avoir faim, n'avoir pas faim, res-
sentir, ne pas ressentir le besoin de manger. |j Avoir
faim de, appétit de. Il n'a faim que des morceaux
les plus délicats. || Étourdir la grosse faim, voy.
ÉTOURDIR. || Familièrement. Crier à la faim, être
pressé de manger. || On dit aussi crier la faim,
comme crier misère. || Mourir de faim, mourir par
manque d'aliments. |j Par exagération, mourir de
faim, et, populairement, crever de faim, avoir ex-
trêmement faim. Donnez-moi à manger, je meurs
de faim. Jamais on n'a laissé mourir de faim une
pauvre femme [comme on vous a laissée mourir],
SÉV. 21. jj Familièrement. Mourir de faim, crever
de faim, manquer des choses nécessaires à la vie. Ses
parents le laissent crever de faim. L'on-dit d'un
grand qui tient table deux fois le jour, et qui passe
savieàfaire digestion, qu'il meurtdefaim, pour ex-
primer qu'il n'est pas riche, ou que ses affaires sont
fort mauvaises : c'est une figure, on le dirait plus à la
lettre de ses créanciers, LA. BSUY. XII. Si la religion de
M. Pope ne lui permet pas d'avoir une place, elle n'em-
'pêche pas que sa traduction d'Homère ne lui ait valu
deux cent mille francs; j'ai vu longtemps en France
l'auteur de Rhadamiste près de mourir de faim, VOLT.
Consid. due aux gens de lettres. La faim mit au tom-
beau Malfilâtre ignoré, GILB. Dix-huit, siècle. || Mou-
rir de faim auprès de son bien, c'est-à-dire être assez
avare pour ne pas toucher à son bien. || Substantive-
ment. Un meurt-de-faim, voy. MOURIR. || 2° Faim
canine, état maladif dans lequel les chiens mangent
avec une grande voracité les aliments qu'ils vo-
missent bientôt. || Faim de loup, un des noms de
ia boulimie. || Par extension. Faim canine, faim de
loup, appétit dévorant. Il avait une faim canine.
|| On dit dans le même sens maie faim. Qu'il soit
bref; car enfin, madame la duchesse, Je meurs de
maie, faim, et l'audience presse, DANCOURT, Sancho
Pança, n, 3. || 3° Famine. Le peuple à qui la faim
se faisais déjà craindre, RAC. Théb. i, 3. Il dompta
les mutins, reste pale et sanglant Des flammes, de
la faim, des fureurs intestines, ID. Be'rén. i, i.
Il 4" Fig. Désir très-vif, passionné, en mauvaise
part. La faim insatiable des richesses. Avide faim
d'honneurs, fatal poison des coeurs, Maudite am-
bition! ROTR. Bélis. il, 8. La plus avide de tou-
tes les faims, la plus cruelle de toutes les soifs, la
faim et la soif de for, percent toutes les barrières,
RAYNAL, Hist. phil. xyn, 13. )| En bonne part. Ceux
qui ont faim de la justice, BOSS. Nécess. ). Les bien-
heureux [aux Champs Elysées] ont tout sans rien
avoir, car ce goût de lumière pure [lumière des
Obamps Élysées] apaise la faim de leur coeur, FÉN.
Tél. xix. |1 Par plaisanterie. Je n'ai pas grande faim
de mort ni de blessure, MOL. Dép. am. v, t. || Pro-
verbes. La faim chasse le loup hors du bois, fait
sortir le loup hors du bois, c'est-à-dire la faim oblige
les plus fainéants à travailler, contraint un homme
à faire des choses hors de son caractère. || C'est la
faim qui épouse la soif, se dit du mariage de deux
personnes qui sont toutes ceux dans la misère. || On
dit dans le même sens mariage de la faim et de la
soif. Mme du Maine fit un mariage de la faim et de
la soif, ce fut celui de Mlle de Lusson avec le duc
d'Albermale.... il n'avait rien vaillant, ST-SIM. 78,
9. |1 C'est la faim et la soif, se dit de deux époux sans
biens.
— SYN. -FAIM, APPÉTIT. La faim est proprement
le besoin de manger. L'appétit est le désir de man-
ger. La faim n'a pas besoin d'excitations pour être
ressentie ou augmentée, et toute substance nutri-
tive la satisfait. L'appétit est souvent irrité par les
ragoûts, et il n'est pas satisfait par toute sorte de
mets.
— HIST. xin* s. Ou je morrai de faim ou de froit
sans targer, Berle, xxxix. Car je ai si grant fain
que ne sai que penser, ib. XLIII. Et se aucuns a faim
de savoir qui cil fu qui commencha cest livre....
BEAUM. )3. || xv« s. X peine pouvoit le roi dormir,
pour faim de voir celle qui puis fut sa femme, FROISS.
II, il, 229. || xvie s. Qui pourra penser que le tiers
estât aie en mesme temps au coeur là gaieté des ar-
mes, la poeur au visage, et la faim entre les dents?
D'AUB. Hist. n, 252. Il n'est rien qui nous jecte tant
aux périls qu'une faim inconsidérée de nous en met-
tre hors, MONTAIGNE, m, 6. Faim fait disner, Pas-
setemps souper, LEROUX DE LINCY, Prov. t. u,
p. i»6. Qui a faim mange tout pain, ID. ib. p. 38).
— ÉTYM. 'Wallon, fuairn; picard, fonye (Arras);
provcnç. (am; espagn. hambre; portug. fome; ital.
famé; Au latin -famés. , ,,r -;.
t FAIM^eiLLÈ (fin-ka-1'), s. f. Voy^FÀlM-VALLE.
FAIM-VALLË (fiii-va-1'), s. /. Terme (le vétéri-
naire. Sorte de névrose qui force les chevaux, à s'ar-
rêter tout à coup, et ne leur permet de reprendre le
travail qu'après que le besoin de manger qui les sai-
sit est satisfait. || On trouve aussi faim-calle, voy.
FRINGALE.
— ÉTYM. Faim-valle ou faim-calle a été tiré du
latin famés càballi, faim de cheval. Mais l'étymolo-
gie la plus probable est faim, et le bas-breton
gwalh, mauvais; de la sorte faim valle répond à
maie faim, et l'on explique les formes caU (faim-
cale) et gale (fringale) qui appartiennent aussi à ce
mot. Les formes cale et gale excluent aussi le latin
famés valida, qui a été proposé et qui s'est dit d'une
forte famine.
FAÎNE (fê-n'), s. f. Le fruit du hêtre. Huile de
faîne.
— HIST. xnr* s. Et quant ses mangiers ert [était]
plus granz, Si mangoit faînes ou glans, Roman de
Mahomet, v. -H9. Après la feste Sainte Crois, Que
saingler [sangliers] encroissent de nois, De nois,
de glans et de favine, Partonop. v. 629. || xvie s.
Ils appellent elssa, c'est à dire l'olive, et phegos la.
fouine, de mesme nom que les arbres qui les por-
tent, AMYOT, Comment il faut lire les poètes, 28.
Les glands, fannes, chastaignes, cornoailles, cor-
mes, couldres et semblables fruits bastards, o. DE
SERRES, 336. La faine, produite par le hestre ou
fousteau, dit en latin fagus, ID. 795.
— ÉTYM. Wall, faiène; namur. faième; Hainaut,
fuine; Berry, fouine; picard, faigne; du lat. fa-
gina ou faginea glans, gland du hêtre ; faine vient
de fâgina, comme gaine de vâgina; les formes tri-
syllabiques viennent de faginea.
FAINÉANT, ANTE (fè-né-an, a.n-V),adj. || l°Qui
ne fait rien, qui ne veut point travailler. Écolier, ou-
vrier fainéant. Quand un roi fainéant, la vergogne
des princes, Laissant à ses flatteurs le soin de ses
provinces.... MALH.H, 1.1{ Les rois fainéants, roisde
la première race, qui abandonnèrent le pouvoir aux
maires du palais. Hélas ! qu'est devenu ce temps,
.cet heureux temps, Où les rois s'honoraient du
nom de fainéants ? BOIL. Lulr. n. Auprès d'eux
sont couchés tous ces rois fainéants Sur un trône
avili fantômes impuissants, VOLT. Henr. vn.|| 2° Sub-
stantivement. Celui, celle qui n'aime point le tra-
vail, qui vit dans la paresse. C'est un grand fainéant,
une grande fainéante. Ce n'est pas que mon coeur
du travail ennemi Approuve un fainéant sur le trône
endormi, BOIL. Ép. i. Avec nous demeuraient deux
abbés gascons, aimables fainéants d'une gaieté in-
tarissable, qui allaient courant le monde, MARMON-
TEL, Mc'm. m.
— HIST. xvie s. Les Epicuriens en leurs resveries
pensent que Dieu soit oisif et comme un fait-neant,
CALV. Instit. H 36. Tout en la manière qu'a un fai-
néant l'estude sert de forment, MONT, I, 319.
— ÉTYM. Faire, néant, ne rien faire ; bourguig.
fenian (voy. FEIGNANT).
FAINÉANTER (fè-né-an-té), v. n. Être fainéant,
faire le fainéant. Il a fainéanté toute sa vie. 1) Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir..
— ËTYM. Fainéant.
FAINÉANTISE (fè-né-an-ti-z'), s. f. Vice du fai-
néant. Vivre dans ia fainéantise. Tous les citoyens
étaient amollis par la fainéantise et par les voluptés,
ROLLIN, Hist. anc. OEuvres, t. vu, p. 55), dans
POUGENS.
— HIST. xvie s. [Le roi Henri III tombait] en non-
chalances et fainéantises, SULLY, dans le Dict. de
DOCHEZ.
— ÉTYM. Fainéanter.
t FAÎNÉE (fè-née), s. f. Récolte des faînes. Dans
les futaies de chêne et de hêtre, les glandées et les
faînées sont si rares qu'elles correspondent, une
fois sur sept ou huit, avec l'année de l'exploitation
d'une coupe, DE FORCADE, Rapp. au min. des fin.
J9fév. )860, in-4°, p. 36.
I. FAIRE (fê-r'. Au xvie siècle, d'après Bèze,
les Parisiens prononçaient à tort fesant au lieu de
faisant; c'est cette prononciation des Parisiens, con-
damnée alors, qui a prévalu; on prononce aujour-
d'hui fe-zan, fe-zon, fe-zê, fe-zié), je fais, tu fais,
il fait, nousfaisons, vous faites, ils font; je faisais; je
fis; je ferai; jeferais; fais, qu'ilfasse, faisons,faites,
qu'ils fassent; que je fasse, que tu fasses, qu'il fasse,
que nous fassions , que vous fassiez , qu'ils fas-
sent; que je fisse; faisant; fait, faite, v. a. || Mot
à signification très-étendue qui, exprimant au sens
actif ce que agir exprime au sens neutre, et au sens
déterminé et appliqué à un objet ce que agir ex-
prime au sens indéterminé et abstrait, dénote toute
espèce d'opération qui donne être ou forme. || 1° Don-
ner être ou forme. || 2" Engendrer. || 3° Façonner, fa-
briquer, construire, eiiparlant des oeuvres matériel-
les de l'art et de l'industrie. || 4° Se dit dans le même
sens, en parlant des oeuvres de l'intelligence, de l'i-
magination. || 5" Il s'emploie dans un sens beaucoup
plus étendu, en parlant de tout ce qu'un sujet opère,
effectue, exécute dans l'ordre physique ou moral.
|| 6° Faire quelque chose pour quelqu'un, lui accor-
der ou lui faire obtenir quelque chose. |) 7° 11 se dit
des choses qui sont agents de quelque chose. || S" Se
faire, faire à soi, se créer, se procurer. || 9° Faire
d'une personne, d'une chose.... la changer en, en
user comme de.... || 10° Faire suivi de la préposi-
tion de, disposer de quelqu'un ou de quelque chose,
en tirer parti d'une façon quelconque. || 11" Em-
ployer ses forces, son activité à quelque chose, s'en
occuper, y passer son temps. || 12° Faire du mal,
faire du bien à quelqu'un. || 13° Récolter; semer,
cultiver. || 14° Dans le commerce, faire le genre d'o-
pérations auxquelles on se livre. || 15" Produire le
même effet, le même résultat que.... || 16° Arranger,
mettre dans un état convenable. || 17° Mettre en pra-
tique, observer, en parlant de choses d'obligation,
de précepte. || 18° Former par un exercice conve-
nable; accoutumer, habituer. || 19° Se dit des choses,
qui marquent espace, étendue. |j 20° Il exprime un
grand nombre de modes d'action et de manières
d'être, au moyen des autres mots de la phrase aux-
quels il est lié et qui lui donnent sa signification spé-
ciale. || 21° Il se dit de certaines fonctions de guerre.
|| 22° Divers emplois, en termes de marine. || 23° X
la natation, faire la planche. || 24° Divers emplois,
en termes de vénerie. || 25° Divers emplois, en
termes de jeux. || 26° Amasser, mettre ensemble.
|| 27° Faire des recrues, appeler des hommes sous
les drapeaux. || 28° Acquérir, gagner. || 29° Consacrer
un temps à l'étude d'une chose. || 30° U se dit en
parlant des différentes professions, métiers, emplois.
|| 31° Passer par, avoir pour maîtres, en parlant de
domestiques. || 32° Faire une maladie, passer par
une maladie, la subir. || 33° Il se dit de différentes
occupations de la vie courante. |134° Constituer
quelqu'un en une certaine dignité ou titre. ]| 35°Don-
ner à quelqu'un certaine qualité, condition. || 36° En
termes de bourse, faire tant. En termes de finance
et de jeu, faire bon. || 37° Il se dit des personnes
qu'on se concilie, qu'on s'attache. || 38° Représenter
un personnage. || 39° Prendre le caractère de jouer
le rôle de. || 40" Causer, déterminer, procurer.
|| 41° Être; constituer. || 42° Former un ensemble,
un tout. || 43° Faire tout, avoir la suprême influence,
être décisif. || 44° Représenter comme, en parlant
de personnes ou de choses. || 45° Évaluer à un cer-
tain prix. || 46° Allouer, en parlant d'une somme.
|| 47° En termes de grammaire, avoir une certaine
désinence ou flexion. || 48° Rendre des excréments.
|| 49° Chemin faisant || 50° Faire suivi d'un adjectif
pris adverbialement. || 51° Faire construit avec la
particule en. || 52° Faire construit avec un infinitif.
|| 53° Faire à savoir, faire connaître. || 54° Faire,
verbe neutre. Opérer, travailler, se comporter.
|| 55° Faire, avec un adverbe ou une locution ad-
verbiale, se comporter comme l'indiquent l'adverbe
ou la locution. || 56° Faire à quelqu'un, lui causer
une certaine impression. || 57° Faire des armes,
s'exercer à l'escrime. || 58° Faire, avoir une part
dans le jeu, dans une affaire. || 59° Faire que, agir de
manière que. || 60' Finir. || 61° Faire de, se com-
porter à l'égard de. || 62° Faire pour quelqu'un, le
suppléer, tenir sa place, être son agent. || 63-' Faire
en, être négociant en. || 64° Faire pour, travailler
pour ; faire pour, faire contre, être favorable à, con-
traire à. || 65° Avoir une influence, un effet quelcon-
que. || 66° Dire, répliquer (fait-il, fit-il). || 67° Avoir
fort à faire, avoir à faire, avoir beaucoup d'efforts à
faire pour. || 68° C'est àfaire à.... || 69° Ne faire que,
suivi d'un infinitif. || 70° Ne faire que de. || 71° Faire
servant à remplacer un verbe qu'il faudrait répéter,
et prenantalors la signification de ce verbe. || 72° Im-
personnellement, faire sert à marquer l'état de.
l'atmosphère. || 73° Se faire, verbe réfléchi. Se consti-
tuer en un certain état. || 74° Se produire récipro-
quement. || 75° Être son propre instituteur. || 76° Se
développer, en parlant des personnes. |[ 77° S'ac-
coutumer, s'habituer. || 78°. Se faire suivi d'un
adjectif, devenir. || 79° Se faire suivi d'un infini-
tif, rend le verbe causatif_ en même temps que ré-
fléchi. || 80° Se laisser faire, ne pas se défendre, ne
pas opposer de résistance. || 81° Se faire, être fait,
|| 82° Impersonnellement, être, arriver.
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