Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1586
FAC
de toutes les nations il révélera toute la turpitude
du pécheur et toute son ignominie, BOURDAL. JU-
gem. dern. 2e avent, p. 760. Ils.[Charles IV de Lor-
raine et Béatrix de Cusance] continuèrent de vivre
ensemble à la face du monde, comme étant effec-
tivement mariés, ST-SIM. 52, 447. Nous jurâmes
par elle à la face des cieux, VOIT. Tancr. v, 3. || Fig.
Vous en faire rougir à la face de toute l'Eglise,
PASC. Prou. 46. En présence des empereurs et à la
face de tout l'univers, BOSS. Hist. n, 7. || 17° De
face, loc. adv. Du point où l'on voit toute la face.
Nous voyons tout le palais de face. Une figure des-
sinée de face, prise de face. || Fig. Vous avez bien
fait de n'y pas peindre le genre humain tout à fait
de face; ce triste visage n'est pas bon à être vu de
face dans toute la difformité de ses traits, D'ALEMB.
Lett. à Voltaire, 42 févr. 4763. ||'Terme militaire.
De face, de front. || 18" De prime face, voy. PRIME
FACE. |j 19° En face, loc. adv. Par devant. Voir
quelque chose en face. || Regarder quelqu'un en
face, fixer ses regards sur son visage. || Fig. Soute-
nir le regard de quelqu'un. Osez-vous bien après
cela me regarder en face? || Regarder le péril, la
mort en face, les regarder sans effroi, sans trouble.
|| Vis-à-vis. Avoir le soleil en face. Ce château a
en face un fort beau canal. || Devant la personne
même, la personne même étant présente. Quoi!
vous osez me soutenir en face Que plus tôt qu'à
cette heure on m'ait ici pu voir? MOL. Amph. n, 2.
Je ménage les gens et sais comme embarrasse Le
contraignant effort de ces aveux en face, m. F. sav.
i, 2. Docte abbé, de ce pas j'irai leur dire en face....
BOIL. Épit. XII. Ils n'ont pas la force de résister à
personne en face, FÉN. Tél. xxin. En général, nous
ne louons aujourd'hui les grands en face que très-
rarement, et encore ce n'est que dans les épitres
dédicatoires qui ne sont lues de personne, pas même
de ceux à qui elles sont adressées, VOLT. Sur les
panégyr. Ils se disaient en face des choses insul-
tantes, qu'ils croyaient des traits d'esprit, VOLT.
Dabouc. || 20° En face de, loc prép. Vis-à-vis. En
face du théâtre est un des plus anciens temples
d'Athènes, celui de Bacchus, BARTHÉL. Anachar.
ch. 8. En face des autels par le sang profanés, LE-
MERC. Fréd.et Br. n, 3. || Se placer en face de quel-
qu'un, se -placer devant lui; et fig. lui résister ou-
vertement.||,En: face de l'Eglise, devant les ministres
de l'Église, et suivant les formes ordinaires de l'Ê-
glise.Epouser, se marier en face de l'Église.|| 21° Face
à.fàcë, loc.'aÂv,.--Vis-à-vis l'un de l'autre, en par-,
lant-de deuxjpèrsomies qui ont le visage tourné
i'uhè vers l-autre./.. 1 Chacun d'eux devint statue et
marbré dur; Le--couple infortuné face à face re-
pose, LA FONT. Filles de Minée. || Fig. Nous voilà
face à face avec la vérité, LAMABT. Méd. i, 28. || On
dit de même voir Dieu face à;face. Et c'est là que
bientôt voyant Dieu face à facë^ CORN. Poly. v, 2.
J'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sau-
vée, SACI, Bible, Genèse,' xxxn, 30. Un prophète
à qui Dieu parlait face à face, BOSS. Hist. n, s.
I| Proverbe. Face d'homme fait vertu, ou porte
vertu, c'est-à-dire une chose n'en va que mieux
quand on y est présent et qu'on s'en occupe.
— HIST. xiie s. Aval la face [l'eau] lui est clere
coulée, Ronc. p. 48. Dame, mar vi [je vis à la
maie heure] le clair vis et la face Où rose et-lis fio-
rissent chascun jour, Coud, xi. Cil fu bons empe-
rere; Deus H duna sa grâce, Saint iglise l'eshauce;
il veit Deu face à face, Th. le mart. 94. Mais l'une
de ses faces comença à festrir, Si que dedenz la
bûche tresqu'as denz li purri, ib. 94. ||xin" s. Acolé
sont estroitement, Bouce à bouce et face à face,
FI. et Bl. 2698. La vérité a maintes fois face de
mensonge.; et maintes fois est mençoigne coverte
en semblancè de vérité, BRUN, LATINI, Trésor, p.
347. ||xiv' s. Etaient lesexpositeurs que tetragone
est un corpsiquarré comme un dey et a six faces,
ORESME, Eth. 24'.: || XVIe i. N'oser regarder en face
les ennemis, MONT, i]64. Vous avez bien la face
descouverte v or inoy,. je suis tout face [paroles
d'un sauvage presque ,nu], ID. i, 269. Brief, haut
et bas, en face et à dos, à dextre et à gauche, nous
sommes assiégez etassailliz de.... CALV. Instit. 791.
Il ne tint plus conte de ses ennemis, lesquels de
première face l'avoient tant effrayé, m. ib. no.
Et ainsi les reformez commencèrent quelque face
jfkçon] de siège, P'ADB. Hist. n, 437. La passion
du coeur m'apparoist sur. la face : La face ne ment
point, c'est le mirouer du coeur, BONS. 273. Face
d'abbé [visage enluminé], H. EST. Âpol. pour Héro-
dote, p. 367, dans LACURNE. Face de grand turc [le
derrière], OUDIN, Bief.
— ÉTYM. Picard, facile; provenç. fata, facia,
FAC
fassa, fâcha; anc. catal. faç; espagn. fax; portug.
face; ital. faccia; du latin faciès. Les étymologistes
ont rapproché faciès, de fax, facis, flambeau, et du
grec çâfftç, apparition.
4. FACE, ÉE (fa-sé, sée), adj. Usité seulement
dans celte locution familière: Être bien face, avoir
le visage plein, une noble figure.
— ÉTYM. Face.
2. FACE, ÉE (fa-sé, sée), part, passé. Face du
premier coup.
FACER (fa-sé. Le c prend une cédille devant o ou
o: façons), v. a. Terme du jeu de bassette. Amener
la carte sur laquelle un joueur a mis son argent.
FACÉTIE (fa-sé-sie), s. f. Discours, acte qui tient
le milieu entre la plaisanterie et la bouffonnerie. Dé-
biter, faire des facéties. Feu Priam, qui n'était pas
sot, Outre mille bonnes parties, Se plaisait fort en
facéties, SCARRON, Tirg. vin. Il y a cent facéties,
cent contes qui font le tour du monde depuis trente
siècles, VOLT. Dict. phil. ana, anecdotes. L'histoire
des deux voleurs qui venaient toutes les nuits pren-
dre l'argent du roi Rampsinitus, et de la fille du
roi qui épousa un des deux voleurs, l'anneau de
Gygès et cent autres facéties sont indignes d'une
attention sérieuse, n>. Défense de mon oncle, xxi.
— HIST. xvr s. Parmy les jeux, les festins, facé-
ties, entretiens communs et populaires, MONT, IV,
421.
— ÉTYM. Lat. facetta, plaisanterie, dé facetus,
facétieux.
FACÉTIEUSEMENT (fa-sé-si-eû-ze-man), adv.
D'une manière facétieuse. Il nous a conté cela facé-
tieusement.
— HIST. xvie s. Facetieusement et comme par rail-
lerie, CABLOIXjII, 46. , '
— ÉTYM. Facétieuse, et le suffixe ment. ~
FACÉTIEUX, EUSE (fa-sé-si-eû, eû-z'), ;.adj.'
|| 1° Qui a le caractère de la facétie.,Un conte.facé-'.
tieux. N'est qu'un pur stratagème,- un traitfeoé-;
tieux, Une histoire à plaisir, un conte de Bélier..-.!
MOL. Et. ni, 2. || Il se dit aussi, des personnes.»Si je'
n'avais appris que- quelques beaux esprits facétieux-
se réjouissent aux dépens du misérable, SCARRONTJ
Portrait de Scarron fait par lui-même. || 2° S- m.l
One personne facétieuse. Enfin tous les facétieux de
l'hôtellerie se réjouirent sur la musique, SCARRON,
nom. com.i, 45. jj Ton, esprit facétieux. M. du
Maine raconta le soir chez lui, avec ce facétieux-et*
cet air de fine plaisanterie qu'il possédait .si bien,
l'empire que t,e malotru [qui donne un êlixir au
roi] avait pris sur la médecine, ST-SIMON, 446, 247.
— HIST^xvT s. Encore qu'il fust facétieux et eust
grâce à parler, il ne rioit jamais de ce qu'il disoit,
BOUCHET, ;dans le Dict. de DOCHEZ. i tous nobles
lecteurs ayant vouloir et affection de veoir choses
nouvelles; plaisantes etfacescieuses, Faifeu, p. 4 4.
— ÉiiMFacétie.
FACETTE (fa-sè-f), s. f.]\ i° Petite face; un des
côtés d'un corps à faces nombreuses. Diamant taillé
à facettes. Et font jouer.,Idans l'ombre, De leurs mi-
roirs les facettes sans nombre, MILLEV. Charlem. à
Pavie, eh. n. || Fig. Vous regardez les biens par la
facette la plus désagréable, SEV. 437. || Être à fa-
cettes, présenter des aspects divers. On peut juger
de lui comme on veut : c'est un homme à facettes,
encore plus que les autres, ID. 293. Enfin toutest à
facettes: on l'aime [M. de Grignan], on le gronde,
on l'estime, on le blâme,'on l'embrasse, on le bat,
ID. 422. || Style à facettes, style qui présente des
brillants entrecoupés, comme les facettes d'un dia-
mant. || 2° Terme d'anatomie. Petite portion cir-
conscrite de la surface d'un os. || Terme de zoologie.
Yeux à facettes, yeux des insectes, composés d'une
multitude de lentilles auxquelles correspond un filet
de nerf optique.
— HIST. xmc s. Comme rose par desous lis Est sa
facete [petit visage].... Poésies mss. du Vatican,
n"4490, f°446, dans LACURNE.
— ÉTYM. Diminutif de face.
FACETTÉ, ÉE (fa-sè-té, tée), part, passé. Pierre
bien facettée.
FACETTER (fa-sè-té), v. a. Terme de lapidaire.
Tailler à facettes. Facetter un diamant.
— ËTYM. Facette.
FÂCHÉ, ÉE (fà-ché, chée), part, passé. \\ 1° Qui
ressent un déplaisir permanent contre quelqu'un ou
quelque chose. Je regrette fort le chevalier d'Aidie ;
car il était bien fâché contre le genre humain, VOLT.
Lett. d'Argental, 4 mai 4764. Je suis très-étonné,
monsieur, que vous prétendiez l'avoir fâché ; car
c'est le vieillard le moins fâché et le moins fâcheux
que j'aie jamais vu, ID. Lett. Faucher, 25 juin 4 769.
Je l'ai vu souvent en colère, mais je ne l'ai jamais
FAC
vu fâché, j. j. ROUSS. Confess. vu. ||S» Peiné, con-
trarié. Ce n'est qu'une conjecture, répondis-je; j'en
suis bien fâché, FONTEN. Jug. de Platon. On est fâ-
ché pour l'honneur de Virgile, d'Horace, d'Ovide,
et autres, que le nom de Cicéron ne se trouve pas ,
une seule fois dans leurs ouvrages, DUCLOS, Consid,
Moeurs, ch. 3. || Il se dit par une sorte d'ironie en
certaines phrases familières. Cela ne vous contenta
pas; j'en suis bien fâché. Vous ne voulez pas venir;
j'en suis fâché, mais j'irai sans vous. || Populaire-
ment. Fâché de la peine, se ditpour demander
pardon à quelqu'un d'une peine qu'il veut bien
prendre pour nous. Mes amis, fâché de la peine,
Surtout ne tirez pas trop bas, BÊRANG. Viem capo-
ral. ||3eAffligé..Je n'ensuis fâchée Que d'avoir vu
par là votre vertu tachée, CORN. Nicom. m, 7. Je
fus fâché de [la mort de] l'abbé d'Estrées qui était
de mes amis, ST-SIM. 482, 264.
FÂCHER (fà-ché), v. a: || 1» Exciter un déplaisir
permanent, indisposer fortement. Il ne faut fâcher
personne Si vous me fâchiez, j'ajouterais peut-
être.... CORN. Nicom. m, 3. Affable à tous avec di-
gnité, elle savait estimer les uns sans fâcher les
autres; et, quoique le mérite fût distingué, la fai-
blesse ne se sentait pas dédaignée, BOSS. Duch.
d'Orl. || Familièrement. Soit dit sans vous fâcher,
sorte d'excuse dont on se sert quand on veut faire
entendre à quelqu'un que, si on lui dit quelque
chose de peu flatteur, ce n'est pas pour le fâcher.
|| 2° Causer du déplaisir, de la peine. Votre refus l'a
fâché. Les enfants n'ont l'âme occupée Que du con-
tinuel souci Qu'on ne fâche pas leur poupée, LA
FONT. Fabl. ix, 6. Il est vrai qu'il me fâcherait s'il
parlait; mais il serait à propos qu'il me fâchât,
MARÎV. Fausses confid. n, 4 3. || Il prend aussi pour
sujet un .nom de chose. Une chose me fâche, c'est
•que le chevalier Folard, que je cite dans cette his-
4oirej vient de devenir fou; il a des convulsions au
tombeau de saint Paris, VOLT. Lett. Formont, 4 0 déc.
H734. || 3°Dans le style élevé, causer de la douleur,
'del'indignation. Te dirai-je un penser indigne, bas
•et lâche; Je l'étouffé, il renaît, il me flatte et me
€âche,'CORN. Poly. ni, 5. Des dieux qu'a pu fâcher
sa vertu trop sévère, ID. Hor. v, 3. Son retour me
fâchait plus que son hyménée, ID. Rodog. n, 2.
Nicomède; en deux mots, ce désordre me fâche, ID.
Wicom.vr, S. Pour moi, je l'avoûrai, sa trahison
*me Jâche, TH. CORN. Ariane, v, 2. Quoique j'atten-
disse il y a longtemps la nouvelle que vous m'avez
mandée [laTnort de Mme de Fontanges],. elle n'a,
Jpas laissé de- me surprendre et de me fâcher,
LOUIS xiv, dans Extr. de la corresp. de la fam. de
Nôailles (GODEFROY, Le%. de Corneille). \\ Fig. Que
faites-vous pour eux [les innocents tués par Hérode],
si vous les regrettez? Vous fâchez leur repos, et
vous rendez coupables Ou de n'estimer pas leurs
trépas honorables, Ou de porter envie à leurs féli-
cités, MALH. i, 4. || 4° Fâcher, s'emploie imperson-
nellement avec à, et signifie il est pénible à. II
me fâche, et j'ai dépit que notre Démosthène ait
été de ces gens-là, BALZ. 6e discours sur la cour.
Il leur fâche d'avoir admiré sérieusement des ou--
vrages que mes satires exposent à la risée de tout
le monde, BOIL. Disc, sur la satire. Il te fâche en
ces lieux d'abandonner ta proie, RAC. Mithr. m, 4.
Avec ce surcroît de princes vrais et faux dont son
fils [à Mme d'Espinoy] était environné de si près,
bien leur fâchait de ne l'être pas aussi, ST-SIMON,
59, 246. Les courtisans enlèvent du produit de nos
champs le plus clair, le plus net, dont bien fâcha
audit seigneur roi, p. L. COUR, I, 326. || Avec que et
le subjonctif. Il leur fâchait qu'il en fût ainsi. || On
trouve aussi l'indicatif. Il leur fâchait qu'il ne dé-
clarait pas sa toute-puissance, BOSS. Serm. quinq.
4. || On lit dans J. J. Rousseau cette phrase : Les
Ximenès et les Voltaire peuvent critiquer la Julie
[la Nouvelle Héloïse] à leur aise; ce n'est pas à eux
qu'elle est curieuse de plaire; et tout ce qui fâche à
l'éditeur de leurs critiques, c'est qu'ils les fassent de si
loin.ieK. àMmedeLuxèmb. 4 766, t. xix, p. 4 85, édit.
4 824. Cette phrase est incorrecte; c'est fâcher imper-
sonnel qu'il faut ici. || 5° Se fâcher, v. réfl. Prendre de
l'humeur, témoigner un vif mécontentement. Par
adresse il se fâche, après s'être assuré, CORN. Pomp.
IV, 4. Je ne me fâche jamais que l'on m'écrive,
BOSS. Lett. Corn. 4 6. Mme de Maintenon, charmée
du roi, ne pouvait se fâcher de rien, GENLIS, Mme
de Maintenon, t. I, p. 204, dans POUGENS. || 6° S'af-
fliger. Ne vous fâchez point tant, ma très-chère
madame, MOL. Sgan. 46. || S'irriter. || Par exten-
sion. Votre sang est trop bon, n'en craignez rien
de lâche, Rien dont la fermeté de ces grands coeurs
se fâche, CORN. Hor. il, e. 11 [Claude] régna toute-
FAC
de toutes les nations il révélera toute la turpitude
du pécheur et toute son ignominie, BOURDAL. JU-
gem. dern. 2e avent, p. 760. Ils.[Charles IV de Lor-
raine et Béatrix de Cusance] continuèrent de vivre
ensemble à la face du monde, comme étant effec-
tivement mariés, ST-SIM. 52, 447. Nous jurâmes
par elle à la face des cieux, VOIT. Tancr. v, 3. || Fig.
Vous en faire rougir à la face de toute l'Eglise,
PASC. Prou. 46. En présence des empereurs et à la
face de tout l'univers, BOSS. Hist. n, 7. || 17° De
face, loc. adv. Du point où l'on voit toute la face.
Nous voyons tout le palais de face. Une figure des-
sinée de face, prise de face. || Fig. Vous avez bien
fait de n'y pas peindre le genre humain tout à fait
de face; ce triste visage n'est pas bon à être vu de
face dans toute la difformité de ses traits, D'ALEMB.
Lett. à Voltaire, 42 févr. 4763. ||'Terme militaire.
De face, de front. || 18" De prime face, voy. PRIME
FACE. |j 19° En face, loc. adv. Par devant. Voir
quelque chose en face. || Regarder quelqu'un en
face, fixer ses regards sur son visage. || Fig. Soute-
nir le regard de quelqu'un. Osez-vous bien après
cela me regarder en face? || Regarder le péril, la
mort en face, les regarder sans effroi, sans trouble.
|| Vis-à-vis. Avoir le soleil en face. Ce château a
en face un fort beau canal. || Devant la personne
même, la personne même étant présente. Quoi!
vous osez me soutenir en face Que plus tôt qu'à
cette heure on m'ait ici pu voir? MOL. Amph. n, 2.
Je ménage les gens et sais comme embarrasse Le
contraignant effort de ces aveux en face, m. F. sav.
i, 2. Docte abbé, de ce pas j'irai leur dire en face....
BOIL. Épit. XII. Ils n'ont pas la force de résister à
personne en face, FÉN. Tél. xxin. En général, nous
ne louons aujourd'hui les grands en face que très-
rarement, et encore ce n'est que dans les épitres
dédicatoires qui ne sont lues de personne, pas même
de ceux à qui elles sont adressées, VOLT. Sur les
panégyr. Ils se disaient en face des choses insul-
tantes, qu'ils croyaient des traits d'esprit, VOLT.
Dabouc. || 20° En face de, loc prép. Vis-à-vis. En
face du théâtre est un des plus anciens temples
d'Athènes, celui de Bacchus, BARTHÉL. Anachar.
ch. 8. En face des autels par le sang profanés, LE-
MERC. Fréd.et Br. n, 3. || Se placer en face de quel-
qu'un, se -placer devant lui; et fig. lui résister ou-
vertement.||,En: face de l'Eglise, devant les ministres
de l'Église, et suivant les formes ordinaires de l'Ê-
glise.Epouser, se marier en face de l'Église.|| 21° Face
à.fàcë, loc.'aÂv,.--Vis-à-vis l'un de l'autre, en par-,
lant-de deuxjpèrsomies qui ont le visage tourné
i'uhè vers l-autre./.. 1 Chacun d'eux devint statue et
marbré dur; Le--couple infortuné face à face re-
pose, LA FONT. Filles de Minée. || Fig. Nous voilà
face à face avec la vérité, LAMABT. Méd. i, 28. || On
dit de même voir Dieu face à;face. Et c'est là que
bientôt voyant Dieu face à facë^ CORN. Poly. v, 2.
J'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sau-
vée, SACI, Bible, Genèse,' xxxn, 30. Un prophète
à qui Dieu parlait face à face, BOSS. Hist. n, s.
I| Proverbe. Face d'homme fait vertu, ou porte
vertu, c'est-à-dire une chose n'en va que mieux
quand on y est présent et qu'on s'en occupe.
— HIST. xiie s. Aval la face [l'eau] lui est clere
coulée, Ronc. p. 48. Dame, mar vi [je vis à la
maie heure] le clair vis et la face Où rose et-lis fio-
rissent chascun jour, Coud, xi. Cil fu bons empe-
rere; Deus H duna sa grâce, Saint iglise l'eshauce;
il veit Deu face à face, Th. le mart. 94. Mais l'une
de ses faces comença à festrir, Si que dedenz la
bûche tresqu'as denz li purri, ib. 94. ||xin" s. Acolé
sont estroitement, Bouce à bouce et face à face,
FI. et Bl. 2698. La vérité a maintes fois face de
mensonge.; et maintes fois est mençoigne coverte
en semblancè de vérité, BRUN, LATINI, Trésor, p.
347. ||xiv' s. Etaient lesexpositeurs que tetragone
est un corpsiquarré comme un dey et a six faces,
ORESME, Eth. 24'.: || XVIe i. N'oser regarder en face
les ennemis, MONT, i]64. Vous avez bien la face
descouverte v or inoy,. je suis tout face [paroles
d'un sauvage presque ,nu], ID. i, 269. Brief, haut
et bas, en face et à dos, à dextre et à gauche, nous
sommes assiégez etassailliz de.... CALV. Instit. 791.
Il ne tint plus conte de ses ennemis, lesquels de
première face l'avoient tant effrayé, m. ib. no.
Et ainsi les reformez commencèrent quelque face
jfkçon] de siège, P'ADB. Hist. n, 437. La passion
du coeur m'apparoist sur. la face : La face ne ment
point, c'est le mirouer du coeur, BONS. 273. Face
d'abbé [visage enluminé], H. EST. Âpol. pour Héro-
dote, p. 367, dans LACURNE. Face de grand turc [le
derrière], OUDIN, Bief.
— ÉTYM. Picard, facile; provenç. fata, facia,
FAC
fassa, fâcha; anc. catal. faç; espagn. fax; portug.
face; ital. faccia; du latin faciès. Les étymologistes
ont rapproché faciès, de fax, facis, flambeau, et du
grec çâfftç, apparition.
4. FACE, ÉE (fa-sé, sée), adj. Usité seulement
dans celte locution familière: Être bien face, avoir
le visage plein, une noble figure.
— ÉTYM. Face.
2. FACE, ÉE (fa-sé, sée), part, passé. Face du
premier coup.
FACER (fa-sé. Le c prend une cédille devant o ou
o: façons), v. a. Terme du jeu de bassette. Amener
la carte sur laquelle un joueur a mis son argent.
FACÉTIE (fa-sé-sie), s. f. Discours, acte qui tient
le milieu entre la plaisanterie et la bouffonnerie. Dé-
biter, faire des facéties. Feu Priam, qui n'était pas
sot, Outre mille bonnes parties, Se plaisait fort en
facéties, SCARRON, Tirg. vin. Il y a cent facéties,
cent contes qui font le tour du monde depuis trente
siècles, VOLT. Dict. phil. ana, anecdotes. L'histoire
des deux voleurs qui venaient toutes les nuits pren-
dre l'argent du roi Rampsinitus, et de la fille du
roi qui épousa un des deux voleurs, l'anneau de
Gygès et cent autres facéties sont indignes d'une
attention sérieuse, n>. Défense de mon oncle, xxi.
— HIST. xvr s. Parmy les jeux, les festins, facé-
ties, entretiens communs et populaires, MONT, IV,
421.
— ÉTYM. Lat. facetta, plaisanterie, dé facetus,
facétieux.
FACÉTIEUSEMENT (fa-sé-si-eû-ze-man), adv.
D'une manière facétieuse. Il nous a conté cela facé-
tieusement.
— HIST. xvie s. Facetieusement et comme par rail-
lerie, CABLOIXjII, 46. , '
— ÉTYM. Facétieuse, et le suffixe ment. ~
FACÉTIEUX, EUSE (fa-sé-si-eû, eû-z'), ;.adj.'
|| 1° Qui a le caractère de la facétie.,Un conte.facé-'.
tieux. N'est qu'un pur stratagème,- un traitfeoé-;
tieux, Une histoire à plaisir, un conte de Bélier..-.!
MOL. Et. ni, 2. || Il se dit aussi, des personnes.»Si je'
n'avais appris que- quelques beaux esprits facétieux-
se réjouissent aux dépens du misérable, SCARRONTJ
Portrait de Scarron fait par lui-même. || 2° S- m.l
One personne facétieuse. Enfin tous les facétieux de
l'hôtellerie se réjouirent sur la musique, SCARRON,
nom. com.i, 45. jj Ton, esprit facétieux. M. du
Maine raconta le soir chez lui, avec ce facétieux-et*
cet air de fine plaisanterie qu'il possédait .si bien,
l'empire que t,e malotru [qui donne un êlixir au
roi] avait pris sur la médecine, ST-SIMON, 446, 247.
— HIST^xvT s. Encore qu'il fust facétieux et eust
grâce à parler, il ne rioit jamais de ce qu'il disoit,
BOUCHET, ;dans le Dict. de DOCHEZ. i tous nobles
lecteurs ayant vouloir et affection de veoir choses
nouvelles; plaisantes etfacescieuses, Faifeu, p. 4 4.
— ÉiiMFacétie.
FACETTE (fa-sè-f), s. f.]\ i° Petite face; un des
côtés d'un corps à faces nombreuses. Diamant taillé
à facettes. Et font jouer.,Idans l'ombre, De leurs mi-
roirs les facettes sans nombre, MILLEV. Charlem. à
Pavie, eh. n. || Fig. Vous regardez les biens par la
facette la plus désagréable, SEV. 437. || Être à fa-
cettes, présenter des aspects divers. On peut juger
de lui comme on veut : c'est un homme à facettes,
encore plus que les autres, ID. 293. Enfin toutest à
facettes: on l'aime [M. de Grignan], on le gronde,
on l'estime, on le blâme,'on l'embrasse, on le bat,
ID. 422. || Style à facettes, style qui présente des
brillants entrecoupés, comme les facettes d'un dia-
mant. || 2° Terme d'anatomie. Petite portion cir-
conscrite de la surface d'un os. || Terme de zoologie.
Yeux à facettes, yeux des insectes, composés d'une
multitude de lentilles auxquelles correspond un filet
de nerf optique.
— HIST. xmc s. Comme rose par desous lis Est sa
facete [petit visage].... Poésies mss. du Vatican,
n"4490, f°446, dans LACURNE.
— ÉTYM. Diminutif de face.
FACETTÉ, ÉE (fa-sè-té, tée), part, passé. Pierre
bien facettée.
FACETTER (fa-sè-té), v. a. Terme de lapidaire.
Tailler à facettes. Facetter un diamant.
— ËTYM. Facette.
FÂCHÉ, ÉE (fà-ché, chée), part, passé. \\ 1° Qui
ressent un déplaisir permanent contre quelqu'un ou
quelque chose. Je regrette fort le chevalier d'Aidie ;
car il était bien fâché contre le genre humain, VOLT.
Lett. d'Argental, 4 mai 4764. Je suis très-étonné,
monsieur, que vous prétendiez l'avoir fâché ; car
c'est le vieillard le moins fâché et le moins fâcheux
que j'aie jamais vu, ID. Lett. Faucher, 25 juin 4 769.
Je l'ai vu souvent en colère, mais je ne l'ai jamais
FAC
vu fâché, j. j. ROUSS. Confess. vu. ||S» Peiné, con-
trarié. Ce n'est qu'une conjecture, répondis-je; j'en
suis bien fâché, FONTEN. Jug. de Platon. On est fâ-
ché pour l'honneur de Virgile, d'Horace, d'Ovide,
et autres, que le nom de Cicéron ne se trouve pas ,
une seule fois dans leurs ouvrages, DUCLOS, Consid,
Moeurs, ch. 3. || Il se dit par une sorte d'ironie en
certaines phrases familières. Cela ne vous contenta
pas; j'en suis bien fâché. Vous ne voulez pas venir;
j'en suis fâché, mais j'irai sans vous. || Populaire-
ment. Fâché de la peine, se ditpour demander
pardon à quelqu'un d'une peine qu'il veut bien
prendre pour nous. Mes amis, fâché de la peine,
Surtout ne tirez pas trop bas, BÊRANG. Viem capo-
ral. ||3eAffligé..Je n'ensuis fâchée Que d'avoir vu
par là votre vertu tachée, CORN. Nicom. m, 7. Je
fus fâché de [la mort de] l'abbé d'Estrées qui était
de mes amis, ST-SIM. 482, 264.
FÂCHER (fà-ché), v. a: || 1» Exciter un déplaisir
permanent, indisposer fortement. Il ne faut fâcher
personne Si vous me fâchiez, j'ajouterais peut-
être.... CORN. Nicom. m, 3. Affable à tous avec di-
gnité, elle savait estimer les uns sans fâcher les
autres; et, quoique le mérite fût distingué, la fai-
blesse ne se sentait pas dédaignée, BOSS. Duch.
d'Orl. || Familièrement. Soit dit sans vous fâcher,
sorte d'excuse dont on se sert quand on veut faire
entendre à quelqu'un que, si on lui dit quelque
chose de peu flatteur, ce n'est pas pour le fâcher.
|| 2° Causer du déplaisir, de la peine. Votre refus l'a
fâché. Les enfants n'ont l'âme occupée Que du con-
tinuel souci Qu'on ne fâche pas leur poupée, LA
FONT. Fabl. ix, 6. Il est vrai qu'il me fâcherait s'il
parlait; mais il serait à propos qu'il me fâchât,
MARÎV. Fausses confid. n, 4 3. || Il prend aussi pour
sujet un .nom de chose. Une chose me fâche, c'est
•que le chevalier Folard, que je cite dans cette his-
4oirej vient de devenir fou; il a des convulsions au
tombeau de saint Paris, VOLT. Lett. Formont, 4 0 déc.
H734. || 3°Dans le style élevé, causer de la douleur,
'del'indignation. Te dirai-je un penser indigne, bas
•et lâche; Je l'étouffé, il renaît, il me flatte et me
€âche,'CORN. Poly. ni, 5. Des dieux qu'a pu fâcher
sa vertu trop sévère, ID. Hor. v, 3. Son retour me
fâchait plus que son hyménée, ID. Rodog. n, 2.
Nicomède; en deux mots, ce désordre me fâche, ID.
Wicom.vr, S. Pour moi, je l'avoûrai, sa trahison
*me Jâche, TH. CORN. Ariane, v, 2. Quoique j'atten-
disse il y a longtemps la nouvelle que vous m'avez
mandée [laTnort de Mme de Fontanges],. elle n'a,
Jpas laissé de- me surprendre et de me fâcher,
LOUIS xiv, dans Extr. de la corresp. de la fam. de
Nôailles (GODEFROY, Le%. de Corneille). \\ Fig. Que
faites-vous pour eux [les innocents tués par Hérode],
si vous les regrettez? Vous fâchez leur repos, et
vous rendez coupables Ou de n'estimer pas leurs
trépas honorables, Ou de porter envie à leurs féli-
cités, MALH. i, 4. || 4° Fâcher, s'emploie imperson-
nellement avec à, et signifie il est pénible à. II
me fâche, et j'ai dépit que notre Démosthène ait
été de ces gens-là, BALZ. 6e discours sur la cour.
Il leur fâche d'avoir admiré sérieusement des ou--
vrages que mes satires exposent à la risée de tout
le monde, BOIL. Disc, sur la satire. Il te fâche en
ces lieux d'abandonner ta proie, RAC. Mithr. m, 4.
Avec ce surcroît de princes vrais et faux dont son
fils [à Mme d'Espinoy] était environné de si près,
bien leur fâchait de ne l'être pas aussi, ST-SIMON,
59, 246. Les courtisans enlèvent du produit de nos
champs le plus clair, le plus net, dont bien fâcha
audit seigneur roi, p. L. COUR, I, 326. || Avec que et
le subjonctif. Il leur fâchait qu'il en fût ainsi. || On
trouve aussi l'indicatif. Il leur fâchait qu'il ne dé-
clarait pas sa toute-puissance, BOSS. Serm. quinq.
4. || On lit dans J. J. Rousseau cette phrase : Les
Ximenès et les Voltaire peuvent critiquer la Julie
[la Nouvelle Héloïse] à leur aise; ce n'est pas à eux
qu'elle est curieuse de plaire; et tout ce qui fâche à
l'éditeur de leurs critiques, c'est qu'ils les fassent de si
loin.ieK. àMmedeLuxèmb. 4 766, t. xix, p. 4 85, édit.
4 824. Cette phrase est incorrecte; c'est fâcher imper-
sonnel qu'il faut ici. || 5° Se fâcher, v. réfl. Prendre de
l'humeur, témoigner un vif mécontentement. Par
adresse il se fâche, après s'être assuré, CORN. Pomp.
IV, 4. Je ne me fâche jamais que l'on m'écrive,
BOSS. Lett. Corn. 4 6. Mme de Maintenon, charmée
du roi, ne pouvait se fâcher de rien, GENLIS, Mme
de Maintenon, t. I, p. 204, dans POUGENS. || 6° S'af-
fliger. Ne vous fâchez point tant, ma très-chère
madame, MOL. Sgan. 46. || S'irriter. || Par exten-
sion. Votre sang est trop bon, n'en craignez rien
de lâche, Rien dont la fermeté de ces grands coeurs
se fâche, CORN. Hor. il, e. 11 [Claude] régna toute-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.59%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 649/1146
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5406698m/f649.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5406698m/f649.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5406698m/f649.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5406698m/f649.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5406698m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5406698m/f649.image × Aide