EXO
EXO
EXO
1565
la plus solide et la première, ou celle qui suppose
le moins de choses, c'est l'idée que nous avons ds
l'infini, MALEBR. Rech. ni, il, 6. L'impossibilité où
je suis de prouver que Dieu n'est pas me prouve son
existence, LA BRUY. XVI. Il est certain que l'existence
des créatures est une vraie existence, réellement
distinguée de celle de Dieu; et cela n'est point con-
tre sa grandeur ni contre sa souveraineté, FONTEN.
Doutes sur les causes occasionnelles, QEuwes, t. ix,
p. 61, dans POHGENS. Substituer une existence par-
tielle et morale à l'existence physique et indépen-
dante que nous avons tous reçue de la nature, j. J.
ROUSS. Contrat, n, 7. || 2° Réalité. L'existence d'un
complot, d'un fait. || Terme d'administration et de
commerce. L'existence en magasin, la quantité de
marchandises que renferme un magasin ou les ma-
gasins. || 3° Vie. Donner, recevoir l'existence. Il
ne vient que trop tôt le moment où l'existence fa-
tigue dans chacune de ses heures comme dans son
ensemble, STAEL, Corinne, iv, 6. Nous attendions
d'avance L'aliment qu'on accorde à la simple exis-
tence, DHCIS, Roméo, iv, 5.||Être persuadé d'une
chose comme de son existence, y croire ferme-
ment. Je suis persuadé, comme de mon existence,
que.... J. J. HOUSS. Conf. vu. || 4° Rang, position
sociale. C'est un homme qui a une belle existence.
Une existence équivoque. Satisfait d'une modique
fortune et d'une existence obscure, GENLIS, Yeill.
. du chat. t. m, p. 2, dans POUGENS.
— ÉTYM. Exister:
EXISTER (è-gzi-sté), v. n. || i» Avoir l'être. Le
plus simple raisonnement prouve qu'il y a un être
éternel, quoique nous ne puissions concevoir ni un
être qui a toujours été ni un être qui commence à
exister, D'ALEME. Lett. au roi de Pr. 30 nov. 4 770.
Pour eux, cesser de vivre,- c'était cesser d'exister;
et la mort n'était pas plus une peine qu'une récom-
pense, CONDIL. Hist. anc. xi, B. Rien n'existe que
par celui qui est ; c'est lui qui donne un but à la
justice, une base à la vertu, i. J. ROUSS. Hél. ni,
4 8. || 2° Simplement, être, se trouver, avoir lieu
actuellement: Tant que cette loi existera. Ce monu-
ment n'existe plus depuis longtemps. S'il n'y avait
pas quelque point dans lequel tous les intérêts s'ac-
cordent, nulle société ne saurait exister, J. i. ROUSS.
Contrat, n, 4. Se tenir constamment recluse comme
vous, C'est exister sans vivre et n'être point pour
nous, BOISSY, Dehors trompeurs, i, s. || Imperson-
nellement. Il existe une loi qui défend cela. Il a
existé autrefois un usage.... Il existe des arrêtés
qui.... || 3° Vivre: Quand j'aurai cessé d'exister. Fi-
gurez-vous que je n'ai pas un moment à moi, et je
ne croirais pas vivre si je vivais autrement; ce n'est
qu'en s'occupant qu'on existe, VOLT. Lett. Tressan,
4 2 nbv. 4 760. || Il se dit quelquefois pour : suffire aux
besoins de la vie. ....Me laissant tout son bien, Neuf
cents livres de rente à peu près, dont j'existe, v.
HUGO, Marion de Lorme, i, 3.
— HIST. xv° s. Par ceste faulse information, le
lundi ensuivant, moy existent en l'ostel de la
Pierre, près la court, le dit sergeant me dit que je
rendisse mon corps prisonnier, VIRIVILLE, Chron.
de la pucelle, p. 346.
— ÉTYM. Lat. existere ou exsistere, de ex, elsis-
tere , forme dérivée de stare, être debout, être
stable (voy. ESTER).
EXOCET (è-gzo-sè), s. m. Terme d'ichthyologie.
Genre de poissons malacoptérygiens abdominaux,
pourvus de grandes nageoires pectorales qui leur
permettent de voler tant que la dessiccation des bran-
chies ne les oblige pas à se plonger dans l'eau.
—ÉTYM. 'E^WXOITOÇ, de ëïa>, hors, et XOÎTY), lit, de
même radical que xotjj.5<76at, dormir (voy. CIMETIÈRE).
+ EXOCYSTE (è-gzo-si-sf), s. f. Terme de chi-
rurgie. Renversement de la vessie urinaire.
— ÉTYM. "E&o, hors, et xûiro;, vessie.
EXODE (è-gzo-d'), s. m. || i° Le-second livre du
Pentateuque. L'Exode contient l'histoire de la sortie
des Israélites hors de l'Egypte. || Fig. L'exode s'est
dit de la grande émigration des Irlandais après la
famine provenue de la maladie des pommes de terre.
|| Il s'est dit aussi d'autres émigrations. Du Farwest
a l'Utah, par la Cordillère, les saints [les .Mormons],
chassés de l'IUinois, ont accompli leur exode, et
c'était tout un peuple qui se déplaçait pendant
les sévérités de l'hiver, M. ROULLEAUX, Fragm. éco-
nomiques, 4865, p. 243. || 2° Une des quatre parties
de la tragédie grecque qui renfermait la catastrophe
de la pièce.
— ETYM. "E£oBo;, sortie, issue, et l|68iov, pour
le terme du théâtre grec; de èSj, hors, et ôSôç,
voie, chemin.
fEXODIQUE (è-gzo-di-k'), adj Terme de phy-
siologie. Nerfs exodiques, nerfs dans lesquels l'ac-
tion passe du dedans au dehors.
— ÉTYM. "Eijw, hors, et ôSèç, voie.
j EXOGÈNE (è-gzo-jê-n'), adj. Terme de botani-
que. Dont l'accroissement se fait à l'extérieur; qui
cesse de vivre de dedans en dehors. || Terme de géo-
logie. Roches exogènes, couche superficielle du
sol terrestre.
— ÉTYM. "EÇw, en dehors, et YEVTIÇ, engendré,
produit.
t EXOGNATHE (è-gzogh-na-f), adj. Terme de
zoologie. Qui a ides mâchoires extérieures.
— ÉTYM. "E?w, en dehors, et yvâBo;, mâchoire,
t EXOGYNE i(è-gzo-ji-n'), adj. Terme de botani-
que. Qui a le style saillant hors de la fleur.
— ÉTYM. *Ei;w, en dehors, et yv\i), femelle, style,
t EXOINE (è-gzoi-n'), s. f. ||i° Ancien terme de
pratique. Excuse, en justice, de ce qu'on ne peut se
trouver à une assignation. Il fallait aux pairs une
exoine, c'est-à-ldire une légitime excuse et grave
pour se dispenser de s'y trouver [aux assemblées],
ST-SIM. 37), 4 70. || 2° Terme de médecine légale.
Certificats d'excuse, d'exemption, ou de dispense,
délivrés par un médecin à un malade qui, appelé à
une fonction qu'il ne peut remplir, doit justifier de
son absence ou de son incapacité motivée.
— HIST. XIII 0 s. Se tu as la voiz clere et saine,
Tu ne dois mie querre essoine [excuse] De chanter,
se l'en t'en semont [prie], la Rose, 224 4. || xvi° s.
Souffrance se doit bailler à ceux qui, par essoine légi-
time, nepeuventfairelafoienpersonne, LOYSEL, 686.
— ÉTYM. Bas-lat. sunnis, sumnis, sonnia, em-
pêchement; de l'ancien saxon sunnen, empêche-
ment, excuse (radical qui se trouve dans soin, voy.
ce mot), avec la préposition ex qui renforce le sens.
t EXOMETRE (è-gzo-mè-tr'), s. f. Terme de chi-
rurgie. Renversement de la matrice.
•— ÉTYM. "El», hors, et uVrtpa, matrice.
EXOMPHAXE (è-gzon-fa-1'), s. f. Terme de chi-
rurgie. Hernie'ombilicale.
— ÉTYM. 'E!;6p.nombril.
t EXOMPHALOCÈLE (è-gzon-fa-lo-sè-1'), s. f.
Synonyme d'exomphale.
— ÉTYM. Exomphale, et XÏJXY], tumeur.
t EXONÉRATION (è-gzo-né-ra-sion), s. f". Terme
de pratique. Décharge, soulagement. Exonération
du service militaire. Exonération d'impôts. || Autre-
fois, remplacement militaire fait-par l'Etat même
au moyen d'une somme fixée chaque année.
—ÉTYM. Lat. exonerationem, d'eoeonerare,exonérer.
t EXONÉRER (è-gzo-né-ré. La syllabe né prend
un accent grave quand la syllabe qui suit est muette :
j'exonère , excepté au futur et au conditionnel :
j'exonérerai, j'exonérerais), v. a. Faire cesser ce
qui est onéreux, ou écarter la partie onéreuse d'une
schose. En douanes, on exonère une marchandise
en ne lui faisant pas payer les droits auxquels elle
est soumise par jle tarif, LEGOARANT. 11 Payer à l'Etat
ce qu'il faut .pour exempter du service militaire. Ce
père a exonéré don fils. || Terme de palais. S'exonérer,
v. réfl. Acquitter une dette. || Payer à l'État son
remplacement militaire. Ce conscrit s'est exonéré.
— ÉTYM. LatL exonerare, décharger, de ex, hors,
et OÎIMS, fardeau.
t EXONIROSE (è-gzo-ni-rô-z'), s. f. Terme de
médecine. Pollution nocturne. .
— ÉTYM. 'E|ove£ptoo-iç, de è|, hors, et êveipo;,
songe : pollution en songe.
EXOPHTHALMIE ( è-gzo-ftal-mie ), s. f. Terme
de chirurgie. Sortie de l'oeil hors de l'orbite par
l'effet de quelque lésion.
— ÉTYM. 5E£6ip6aX(j.oç, de gjjco, hors, et ôçOaX-
[j.èç, oeil (voy. ^PHTHALMIE).
f EXOPTILE (è-gzo-pti-1'), adj. Terme de bota-
nique. Dont la iplumule n'est point renfermée dans
la cavité cotylédonaire. -
— ÉTYM. "E?o>, hors, et TITIXÔV ) plume.
EXORABLE (è-gzo-ra-bl'), adj. Qui se laisse flé-
chir par des supplications. Ô dieux, qui comme
vous la rendez adorable, Rendez-la comme vous à
mes voeux exoràble, CORN. Cinna, m, 3. Le ciel à
mon amour serait-il favorable, Jusqu'à rendre sitôt
Ariane exoràble? TH. CORN. Ariane, iv, 6. Qu'exo-
rable à la prière, il [le prince] soit ferme contre les
demandes, et qu'il sache que son peuple jouit de
ses refus, et ses courtisans de ses grâces, MONTESQ.
Esp. xii, 27. Voilà quel est le peuple; violent,
mais exoràble;! excessif, mais généreux.... MIRA-
BEAU, Collection, t. iv, p. 344. Qu'entends-je? à
mes discours seriez-vous exoràble? v. HUGO, Crom-
well, m, 7.
. — HIST. xvi"! s. Nous avons assez de matière de
là pour trouver Dieu exoràble et débonnaire, CALV.
Instit. 687. Preste moy ton oreille exoràble et be-
nine, RONS. 74 3.
— ÉTYM. Lat. exorabilis, de exorare, vaincre par
prière, de ex, et orare, prier (voy. ORAISON).
EXORBITAMMENT ( è-gzor-bi-ta-man ) , adv.
D'une manière exorbitante. Les gouvernements des-
potiques où il n'y a qu'un homme exorbitammeni
favorisé de la fortune, MONTESQ. Esp. vi, 9.
— HIST. xvie s. Par Saint Picaut, vous estes exor-
bitamment incrédule, CHOLIÈRES, Contes, t. H, ap.
dînée 6.
— ÉTYM. Exorbitant, et le suffixe ment.
t EXORBITANCE (è-gzor-bi-tan-s'), s. f. Néolo-
gisme. Qualité de ce qui est exorbitant. On donnait
pour preuve de l'exorbitance de ces profits [des
fournisseurs] l'élévation, progressive chaque année,
du prix des draps de troupes, laquelle contrastait
avec l'abondance et le bas prix des laines qui en.
sont la matière première, MOLUEN, Mém. t. m,
p. 44 4. La constitution du 4 6 janvier ne laisse aper-
cevoir, sous des apparences empruntées à la théorie
représentative, que l'exorbitance de la prérogative
présidentielle, sans donner la moindre raison de
cette exorbitance, PROUDHON , la Révolution so-
ciale, p. 4 54.
— ÉTYM. Exorbitant.
EXORBITANT, ANTE (è-gzor-bi-tan, tan-t'), ad)'.
|| i" Qui sort des limites; qui dépasse de beaucoup
la juste mesure. Rien n'est plus contraire à la na-
ture que le partage inégal des biens, l'opulence
exorbitante des uns et la pauvreté affreuse des au-
tres, FÊN. t. xxn, p. 362. Malgré cette dépense exor-
bitante que vous faites, HAMILT. Gramm. 6. Vingt
mille écus! le legs serait exorbitant, KEGNARn,
Légat, n, 6. Il a quelquefois donné aux pauvres des
sommes exorbitantes pour un particulier d'une for-
tune si modique, MAIRAN, Éloges, Lemery. On avait
attaché au consulat un pouvoir exorbitant, MONTESQ.
Esp. xi, 44. Un bénéfice exorbitant surmonte tous
les obstacles, EAYNAL, Htst.phil. vm, 34. || On
dit exorbitant de. Au lieu de privilèges exorbitants
du droit commun, nous leur laisserions [aux An-
glais] le droit commun du commerce, D'ARGENSON,
Mém. t. m, p. 78. Quant à l'action pénale exorbi-
tante du droit commun, exclusive de la preuve, BÈR-
VILLE, Du droit de plainte en mat. de diffamation.
|| 2° Fig. Qui blesse les convenances, la morale, la
règle. C'est une action exorbitante, MOL.Mal. imag.
m, 6. Une thèse qu'un bachelier breton se prépa-
rait à soutenir, où il y avait des propositions moins
exorbitantes, a la vérité, que celles du collège de
Clermont, mais qui étaient contraires aux libertés
de l'Église gallicane, RAC. Hist. Port-Royal, 2e part.
— HIST. xvie s. Propositions qu'ils [les stoïciens]
appellent eux-mesmes paradoxes, c'est à dire es
tranges opinions, advouans eulx-mesmes facilement
qu'elles sont estranges et exorbitantes, AMYOT, Com-
munes conceptions, 4. Privilège par luy produit,
exborbitant neantmoins du sort commun de la
justice, PASQUIER, Rech. p. 868, dans LACURNE.
— ÉTYM. Lat. exorbitare, dévier, sortir de l'or-
nière, de ex, hors, et crbita, ornière (voy. ORBITE).
EXORCISÉ, ÉE (è-gzor-si-zé, zée), part, passé.
Un démoniaque exorcisé par le prêtre.
EXORCISER (è-gzor-si-zé), ». a. || i" Conjurer les
démons, les chasser du corps des possédés à l'aide
des paroles et des cérémonies de l'Eglise. Au mo-
ment que Théodose forçait le passage des Alpes, un
démon qu'on exorcisait dans l'église de Saint-Jean-
Baptiste, que ce prince avait fait bâtir, s'écria
pitoyablement : Faut-il donc que je sois vaincu et
que mon armée soit en déroute? FLÉCHIER, Théod.
iv, 66. || Absolument. L'Église a le pouvoir d'exor-
ciser. || Fig. La raison nous exorcise ; Esprits j fuyons
sans retour, BÉRANG. Lutins. || 2° Par extension.
Exorciser un possédé, employer les exorcismes de
l'Église pour délivrer un possédé. J'ai des mélancolies
qui me tiennent hors de moi-même et qui étonnent
tout le monde; et il y a quelques heures au jour
où le père Tranquille et le petit jésuite ne feraient
point de difficulté de m'exorciser, VOIT. Lett. 88.
Ainsi qu'un possédé que lé prêtre exorcise, BOIL.
Sat. iv. || 3° Prononcer sur le sel, sur l'eau, les
prières de l'Église. .|| 4° Se dit par exagération pour
exhorter fortement quelqu'un, le presser par de for-
tes raisons. Ces messieurs de l'assemblée envoyèrent
après moi MM. de la Trémoillé et de Richelieu pour
m'aider à exorciser ma mère [lui arracher les lettres
d'État], ST-SIM. 48, 246.
— ÉTYM. Lat. exorcijsare, du grec ilopxtÇeiv, de
(i, hors, et 8pxoç, serment • chasser par des ser-
ments, par des conjurations.
EXO
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la plus solide et la première, ou celle qui suppose
le moins de choses, c'est l'idée que nous avons ds
l'infini, MALEBR. Rech. ni, il, 6. L'impossibilité où
je suis de prouver que Dieu n'est pas me prouve son
existence, LA BRUY. XVI. Il est certain que l'existence
des créatures est une vraie existence, réellement
distinguée de celle de Dieu; et cela n'est point con-
tre sa grandeur ni contre sa souveraineté, FONTEN.
Doutes sur les causes occasionnelles, QEuwes, t. ix,
p. 61, dans POHGENS. Substituer une existence par-
tielle et morale à l'existence physique et indépen-
dante que nous avons tous reçue de la nature, j. J.
ROUSS. Contrat, n, 7. || 2° Réalité. L'existence d'un
complot, d'un fait. || Terme d'administration et de
commerce. L'existence en magasin, la quantité de
marchandises que renferme un magasin ou les ma-
gasins. || 3° Vie. Donner, recevoir l'existence. Il
ne vient que trop tôt le moment où l'existence fa-
tigue dans chacune de ses heures comme dans son
ensemble, STAEL, Corinne, iv, 6. Nous attendions
d'avance L'aliment qu'on accorde à la simple exis-
tence, DHCIS, Roméo, iv, 5.||Être persuadé d'une
chose comme de son existence, y croire ferme-
ment. Je suis persuadé, comme de mon existence,
que.... J. J. HOUSS. Conf. vu. || 4° Rang, position
sociale. C'est un homme qui a une belle existence.
Une existence équivoque. Satisfait d'une modique
fortune et d'une existence obscure, GENLIS, Yeill.
. du chat. t. m, p. 2, dans POUGENS.
— ÉTYM. Exister:
EXISTER (è-gzi-sté), v. n. || i» Avoir l'être. Le
plus simple raisonnement prouve qu'il y a un être
éternel, quoique nous ne puissions concevoir ni un
être qui a toujours été ni un être qui commence à
exister, D'ALEME. Lett. au roi de Pr. 30 nov. 4 770.
Pour eux, cesser de vivre,- c'était cesser d'exister;
et la mort n'était pas plus une peine qu'une récom-
pense, CONDIL. Hist. anc. xi, B. Rien n'existe que
par celui qui est ; c'est lui qui donne un but à la
justice, une base à la vertu, i. J. ROUSS. Hél. ni,
4 8. || 2° Simplement, être, se trouver, avoir lieu
actuellement: Tant que cette loi existera. Ce monu-
ment n'existe plus depuis longtemps. S'il n'y avait
pas quelque point dans lequel tous les intérêts s'ac-
cordent, nulle société ne saurait exister, J. i. ROUSS.
Contrat, n, 4. Se tenir constamment recluse comme
vous, C'est exister sans vivre et n'être point pour
nous, BOISSY, Dehors trompeurs, i, s. || Imperson-
nellement. Il existe une loi qui défend cela. Il a
existé autrefois un usage.... Il existe des arrêtés
qui.... || 3° Vivre: Quand j'aurai cessé d'exister. Fi-
gurez-vous que je n'ai pas un moment à moi, et je
ne croirais pas vivre si je vivais autrement; ce n'est
qu'en s'occupant qu'on existe, VOLT. Lett. Tressan,
4 2 nbv. 4 760. || Il se dit quelquefois pour : suffire aux
besoins de la vie. ....Me laissant tout son bien, Neuf
cents livres de rente à peu près, dont j'existe, v.
HUGO, Marion de Lorme, i, 3.
— HIST. xv° s. Par ceste faulse information, le
lundi ensuivant, moy existent en l'ostel de la
Pierre, près la court, le dit sergeant me dit que je
rendisse mon corps prisonnier, VIRIVILLE, Chron.
de la pucelle, p. 346.
— ÉTYM. Lat. existere ou exsistere, de ex, elsis-
tere , forme dérivée de stare, être debout, être
stable (voy. ESTER).
EXOCET (è-gzo-sè), s. m. Terme d'ichthyologie.
Genre de poissons malacoptérygiens abdominaux,
pourvus de grandes nageoires pectorales qui leur
permettent de voler tant que la dessiccation des bran-
chies ne les oblige pas à se plonger dans l'eau.
—ÉTYM. 'E^WXOITOÇ, de ëïa>, hors, et XOÎTY), lit, de
même radical que xotjj.5<76at, dormir (voy. CIMETIÈRE).
+ EXOCYSTE (è-gzo-si-sf), s. f. Terme de chi-
rurgie. Renversement de la vessie urinaire.
— ÉTYM. "E&o, hors, et xûiro;, vessie.
EXODE (è-gzo-d'), s. m. || i° Le-second livre du
Pentateuque. L'Exode contient l'histoire de la sortie
des Israélites hors de l'Egypte. || Fig. L'exode s'est
dit de la grande émigration des Irlandais après la
famine provenue de la maladie des pommes de terre.
|| Il s'est dit aussi d'autres émigrations. Du Farwest
a l'Utah, par la Cordillère, les saints [les .Mormons],
chassés de l'IUinois, ont accompli leur exode, et
c'était tout un peuple qui se déplaçait pendant
les sévérités de l'hiver, M. ROULLEAUX, Fragm. éco-
nomiques, 4865, p. 243. || 2° Une des quatre parties
de la tragédie grecque qui renfermait la catastrophe
de la pièce.
— ETYM. "E£oBo;, sortie, issue, et l|68iov, pour
le terme du théâtre grec; de èSj, hors, et ôSôç,
voie, chemin.
fEXODIQUE (è-gzo-di-k'), adj Terme de phy-
siologie. Nerfs exodiques, nerfs dans lesquels l'ac-
tion passe du dedans au dehors.
— ÉTYM. "Eijw, hors, et ôSèç, voie.
j EXOGÈNE (è-gzo-jê-n'), adj. Terme de botani-
que. Dont l'accroissement se fait à l'extérieur; qui
cesse de vivre de dedans en dehors. || Terme de géo-
logie. Roches exogènes, couche superficielle du
sol terrestre.
— ÉTYM. "EÇw, en dehors, et YEVTIÇ, engendré,
produit.
t EXOGNATHE (è-gzogh-na-f), adj. Terme de
zoologie. Qui a ides mâchoires extérieures.
— ÉTYM. "E?w, en dehors, et yvâBo;, mâchoire,
t EXOGYNE i(è-gzo-ji-n'), adj. Terme de botani-
que. Qui a le style saillant hors de la fleur.
— ÉTYM. *Ei;w, en dehors, et yv\i), femelle, style,
t EXOINE (è-gzoi-n'), s. f. ||i° Ancien terme de
pratique. Excuse, en justice, de ce qu'on ne peut se
trouver à une assignation. Il fallait aux pairs une
exoine, c'est-à-ldire une légitime excuse et grave
pour se dispenser de s'y trouver [aux assemblées],
ST-SIM. 37), 4 70. || 2° Terme de médecine légale.
Certificats d'excuse, d'exemption, ou de dispense,
délivrés par un médecin à un malade qui, appelé à
une fonction qu'il ne peut remplir, doit justifier de
son absence ou de son incapacité motivée.
— HIST. XIII 0 s. Se tu as la voiz clere et saine,
Tu ne dois mie querre essoine [excuse] De chanter,
se l'en t'en semont [prie], la Rose, 224 4. || xvi° s.
Souffrance se doit bailler à ceux qui, par essoine légi-
time, nepeuventfairelafoienpersonne, LOYSEL, 686.
— ÉTYM. Bas-lat. sunnis, sumnis, sonnia, em-
pêchement; de l'ancien saxon sunnen, empêche-
ment, excuse (radical qui se trouve dans soin, voy.
ce mot), avec la préposition ex qui renforce le sens.
t EXOMETRE (è-gzo-mè-tr'), s. f. Terme de chi-
rurgie. Renversement de la matrice.
•— ÉTYM. "El», hors, et uVrtpa, matrice.
EXOMPHAXE (è-gzon-fa-1'), s. f. Terme de chi-
rurgie. Hernie'ombilicale.
— ÉTYM. 'E!;6p.
t EXOMPHALOCÈLE (è-gzon-fa-lo-sè-1'), s. f.
Synonyme d'exomphale.
— ÉTYM. Exomphale, et XÏJXY], tumeur.
t EXONÉRATION (è-gzo-né-ra-sion), s. f". Terme
de pratique. Décharge, soulagement. Exonération
du service militaire. Exonération d'impôts. || Autre-
fois, remplacement militaire fait-par l'Etat même
au moyen d'une somme fixée chaque année.
—ÉTYM. Lat. exonerationem, d'eoeonerare,exonérer.
t EXONÉRER (è-gzo-né-ré. La syllabe né prend
un accent grave quand la syllabe qui suit est muette :
j'exonère , excepté au futur et au conditionnel :
j'exonérerai, j'exonérerais), v. a. Faire cesser ce
qui est onéreux, ou écarter la partie onéreuse d'une
schose. En douanes, on exonère une marchandise
en ne lui faisant pas payer les droits auxquels elle
est soumise par jle tarif, LEGOARANT. 11 Payer à l'Etat
ce qu'il faut .pour exempter du service militaire. Ce
père a exonéré don fils. || Terme de palais. S'exonérer,
v. réfl. Acquitter une dette. || Payer à l'État son
remplacement militaire. Ce conscrit s'est exonéré.
— ÉTYM. LatL exonerare, décharger, de ex, hors,
et OÎIMS, fardeau.
t EXONIROSE (è-gzo-ni-rô-z'), s. f. Terme de
médecine. Pollution nocturne. .
— ÉTYM. 'E|ove£ptoo-iç, de è|, hors, et êveipo;,
songe : pollution en songe.
EXOPHTHALMIE ( è-gzo-ftal-mie ), s. f. Terme
de chirurgie. Sortie de l'oeil hors de l'orbite par
l'effet de quelque lésion.
— ÉTYM. 5E£6ip6aX(j.oç, de gjjco, hors, et ôçOaX-
[j.èç, oeil (voy. ^PHTHALMIE).
f EXOPTILE (è-gzo-pti-1'), adj. Terme de bota-
nique. Dont la iplumule n'est point renfermée dans
la cavité cotylédonaire. -
— ÉTYM. "E?o>, hors, et TITIXÔV ) plume.
EXORABLE (è-gzo-ra-bl'), adj. Qui se laisse flé-
chir par des supplications. Ô dieux, qui comme
vous la rendez adorable, Rendez-la comme vous à
mes voeux exoràble, CORN. Cinna, m, 3. Le ciel à
mon amour serait-il favorable, Jusqu'à rendre sitôt
Ariane exoràble? TH. CORN. Ariane, iv, 6. Qu'exo-
rable à la prière, il [le prince] soit ferme contre les
demandes, et qu'il sache que son peuple jouit de
ses refus, et ses courtisans de ses grâces, MONTESQ.
Esp. xii, 27. Voilà quel est le peuple; violent,
mais exoràble;! excessif, mais généreux.... MIRA-
BEAU, Collection, t. iv, p. 344. Qu'entends-je? à
mes discours seriez-vous exoràble? v. HUGO, Crom-
well, m, 7.
. — HIST. xvi"! s. Nous avons assez de matière de
là pour trouver Dieu exoràble et débonnaire, CALV.
Instit. 687. Preste moy ton oreille exoràble et be-
nine, RONS. 74 3.
— ÉTYM. Lat. exorabilis, de exorare, vaincre par
prière, de ex, et orare, prier (voy. ORAISON).
EXORBITAMMENT ( è-gzor-bi-ta-man ) , adv.
D'une manière exorbitante. Les gouvernements des-
potiques où il n'y a qu'un homme exorbitammeni
favorisé de la fortune, MONTESQ. Esp. vi, 9.
— HIST. xvie s. Par Saint Picaut, vous estes exor-
bitamment incrédule, CHOLIÈRES, Contes, t. H, ap.
dînée 6.
— ÉTYM. Exorbitant, et le suffixe ment.
t EXORBITANCE (è-gzor-bi-tan-s'), s. f. Néolo-
gisme. Qualité de ce qui est exorbitant. On donnait
pour preuve de l'exorbitance de ces profits [des
fournisseurs] l'élévation, progressive chaque année,
du prix des draps de troupes, laquelle contrastait
avec l'abondance et le bas prix des laines qui en.
sont la matière première, MOLUEN, Mém. t. m,
p. 44 4. La constitution du 4 6 janvier ne laisse aper-
cevoir, sous des apparences empruntées à la théorie
représentative, que l'exorbitance de la prérogative
présidentielle, sans donner la moindre raison de
cette exorbitance, PROUDHON , la Révolution so-
ciale, p. 4 54.
— ÉTYM. Exorbitant.
EXORBITANT, ANTE (è-gzor-bi-tan, tan-t'), ad)'.
|| i" Qui sort des limites; qui dépasse de beaucoup
la juste mesure. Rien n'est plus contraire à la na-
ture que le partage inégal des biens, l'opulence
exorbitante des uns et la pauvreté affreuse des au-
tres, FÊN. t. xxn, p. 362. Malgré cette dépense exor-
bitante que vous faites, HAMILT. Gramm. 6. Vingt
mille écus! le legs serait exorbitant, KEGNARn,
Légat, n, 6. Il a quelquefois donné aux pauvres des
sommes exorbitantes pour un particulier d'une for-
tune si modique, MAIRAN, Éloges, Lemery. On avait
attaché au consulat un pouvoir exorbitant, MONTESQ.
Esp. xi, 44. Un bénéfice exorbitant surmonte tous
les obstacles, EAYNAL, Htst.phil. vm, 34. || On
dit exorbitant de. Au lieu de privilèges exorbitants
du droit commun, nous leur laisserions [aux An-
glais] le droit commun du commerce, D'ARGENSON,
Mém. t. m, p. 78. Quant à l'action pénale exorbi-
tante du droit commun, exclusive de la preuve, BÈR-
VILLE, Du droit de plainte en mat. de diffamation.
|| 2° Fig. Qui blesse les convenances, la morale, la
règle. C'est une action exorbitante, MOL.Mal. imag.
m, 6. Une thèse qu'un bachelier breton se prépa-
rait à soutenir, où il y avait des propositions moins
exorbitantes, a la vérité, que celles du collège de
Clermont, mais qui étaient contraires aux libertés
de l'Église gallicane, RAC. Hist. Port-Royal, 2e part.
— HIST. xvie s. Propositions qu'ils [les stoïciens]
appellent eux-mesmes paradoxes, c'est à dire es
tranges opinions, advouans eulx-mesmes facilement
qu'elles sont estranges et exorbitantes, AMYOT, Com-
munes conceptions, 4. Privilège par luy produit,
exborbitant neantmoins du sort commun de la
justice, PASQUIER, Rech. p. 868, dans LACURNE.
— ÉTYM. Lat. exorbitare, dévier, sortir de l'or-
nière, de ex, hors, et crbita, ornière (voy. ORBITE).
EXORCISÉ, ÉE (è-gzor-si-zé, zée), part, passé.
Un démoniaque exorcisé par le prêtre.
EXORCISER (è-gzor-si-zé), ». a. || i" Conjurer les
démons, les chasser du corps des possédés à l'aide
des paroles et des cérémonies de l'Eglise. Au mo-
ment que Théodose forçait le passage des Alpes, un
démon qu'on exorcisait dans l'église de Saint-Jean-
Baptiste, que ce prince avait fait bâtir, s'écria
pitoyablement : Faut-il donc que je sois vaincu et
que mon armée soit en déroute? FLÉCHIER, Théod.
iv, 66. || Absolument. L'Église a le pouvoir d'exor-
ciser. || Fig. La raison nous exorcise ; Esprits j fuyons
sans retour, BÉRANG. Lutins. || 2° Par extension.
Exorciser un possédé, employer les exorcismes de
l'Église pour délivrer un possédé. J'ai des mélancolies
qui me tiennent hors de moi-même et qui étonnent
tout le monde; et il y a quelques heures au jour
où le père Tranquille et le petit jésuite ne feraient
point de difficulté de m'exorciser, VOIT. Lett. 88.
Ainsi qu'un possédé que lé prêtre exorcise, BOIL.
Sat. iv. || 3° Prononcer sur le sel, sur l'eau, les
prières de l'Église. .|| 4° Se dit par exagération pour
exhorter fortement quelqu'un, le presser par de for-
tes raisons. Ces messieurs de l'assemblée envoyèrent
après moi MM. de la Trémoillé et de Richelieu pour
m'aider à exorciser ma mère [lui arracher les lettres
d'État], ST-SIM. 48, 246.
— ÉTYM. Lat. exorcijsare, du grec ilopxtÇeiv, de
(i, hors, et 8pxoç, serment • chasser par des ser-
ments, par des conjurations.
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