EUR
EUX
SVA
1541
de la parole qui fait ajouter ces lettres euphoniques,
sans quoi il y aurait un bâillement ou hiatus, uu-
NAÎlSAtS, t. v, p. 101.
— ÉTYM. Euphonie.
t EUPHONIQUEMKNT (eu-fo-ni-ke-man), adv.
D'une manière euphonique.
EUPHORBE (eu-for-b'), s. m. Genre de plantes à
suc laiteux, acre et caustique, qui a servi de type
à la famille des euphorbiacées.
— REM. L'Académie fait euphorbe du masculin;
mais les botanistes n'usent que du féminin, genre
qui, consacré par l'usage, doit être préféré.
— ETYM. Provenç: euforbi, euforbia; espagn. et
ital. euforbio; du latin euphorbia ou eupliorbion;
de Euphorbus, médecin du roi Juba. Ce prince, qui
cultivait les sciences naturelles, appliqua cette plante
à l'usage médical et la dénomma d'après son méde-
cin (Pline,xxv, 38).Eûçopgoç,quisignifiebien nourri,
vient de EU, bien, etnourrir, paître; à çopèï), çep6rj, tient le latin herba,
herbe (voy. ce mot).
t EUPHORBIACÉES (eu-for-bi-a-sée), s. f. plur.
Famille de plantes à laquelle le genre euphorbe a
donné son nom.
f EUPHORBINE (eu-for-bi-n'), s. f. Terme de
chimie. Matière découverte dans la racine d'eu-
phorhe.
— ÉTYM. Euphorbe.
f EUPHORBIQUE (eu-for-bi-k'), adj. Terme de
chimie. Acide euphorhique, acide cristallisable,
trouvé dans les fleurs et les feuilles de l'euphorbia
cyparissias, L.
■f- EUPHOTIDE (eu-fo-ti-d'), s. f. Terme de miné-
ralogie. Nom donné par Haûy à une roche formée
de smaragdite et de jade.
— ÉTYM. Eu, bien, etçwç, ÇMTÔÇ, lumière.
f EUPHRAISE (eu-fr.ê-z'), s. f. Voy. EUFRAISE.
{ EUPHROSYNE (eu-fro-zi-n'), s. f. || 1° Nom
d'une des trois Grâces. || 2° Nom donné à un asté-
roïde découvert en 1S54.-
— ÉTYM. Eùçpocûvï), joie, gaieté, de eûçptov,
de eô, bien, et çpoveîv, penser.
f EUPHTJÏSME (eu-fu-i-sm'), s. m. Nom donné,
dans le seizième siècle, à ce qui fut appelé plus
tard en France style précieux; il était fort à la mode
à la cour d'Angleterre, sous Elisabeth, et Shaks-
peare en contient des exemples. || Par extension, et
dans un style recherché, bon goût dans la tenue,
dans les vêtements. Apparut soudain un être brus-
que , négligé, professant autant de mépris pour
l'euphuïsme que pour l'étiquette, en. EE BEBNARD,
Un homme sérieux, § vin.
— ÉTYM. Eùçuri;, de bon goût, élégant, de EU,
bien, et ÇÛEIV, être (voy. FUS). Euphuès est le titre
d'un ouvrage de Lyly qui parut en Angleterre en
-1680, et qui donna son nom à un certain style
précieux et recherché d'une manière outrée.
f EUPHUÏSTE (eu-fu-i-st'), s. m. Personne qui
parle l'euphuïsme.
— ËTYM. Voy. EUPHUÏSME.
t EUPHUÏSTIQUB (eu-fu-i-sti-k'), adj. Qui a rap-
port à l'euphuïsme.
f EUPIONE (eu-pi-o-n'), s. f. Terme de chimie.
Substance découverte dans les goudrons provenant de
la distillation de la houille et des matières animales.
— ËTYM. Eô, bien, et îttwv, gras.
f KDPLASTIQTJE (eu-pla-sti-k'), adj. Terme de
médecine. Favorable aux forces plastiques.
— ËTYM. Eu, bien, et plastique.
f .... EUR, EUSE, finale des noms d'agents for-
més avec le radical des verbes. C'est le suffixe latin
tor, en sanscrit ta?-, tri, qui marque l'action transi-
tive. Le t de ce suffixe est tombé dans l'ancien fran-
çais, qui avait deux terminaisons pour cette finale,
au cas sujet et au cas régime, suivantladéclinaison
imparisyllabique latine, où l'accent tonique se dé-
place. Ainsi imperator faisait emperere, et impe-
ratorem faisait empereor. Le féminin français en
euse parait s'être formé par analogie de la forme
dialectique en eux que subit la finale eur (voy.
EUX 2).
f EURASIEN (eu-ra-ziin), s. m. Nom donné dans
l'Inde aux métis nés d'Européens et de femmes in-
diennes.
EURHYTHMIE (eu-ri-tmie. L'Académie écrit à
tort eurythmie), s. f. || i° Bel ordre, belle propor-
tion, en parlant de l'ensemble des parties d'un ou-
vrage d'architecture. || 2° Terme de peinture et de
sculpture. Harmonie dans la composition. || 3° Terme
de musique. Heureux choix du rhythme et du mou-
vement d'un morceau; belle proportion entre les
parties. |[ 4° Terme de médecine. Régularité du pouls.
— ÉTYM. Eô, bien, et puôfjiôç, rhylhme.
t EURHYTHMIQUE (eu-ri-tmi-k'), adj. Qui a un
rhythme régulier.
fEURIPE (eu-ri-p'), s. m. || i° Nom d'un détroit
entre la Grèce et l'Ile d'Eubée où la mer avait un
flux et reflux irrégulier. || Fig. S'est dit pour mou-
vement irrégulier. Une prudente critique des au-
teurs nous découvre le calme ou la tempête de leurs
passions, l'euripe de leurs mouvements et l'admi-
rable diversité de leurs esprits, NAUDÉ, dans le Dict.
de BESCHERELLE. [| 2° Terme d'antiquité. Nom qu'on
donnait à Rome à un canal d'environ trois mètres
de largeur qui, dans le grand cirque, séparait de
l'arène les gradins, et avait pour objet d'empêcher
les bêtes féroces de se jeter sur les spectateurs.
EUROPÉEN, ENNE (eu-ro-pé-in, è-n'), adj. Qui
appartient à l'Europe. La république européenne.
H S. m. et f. Habitant de l'Europe. Il n'y a plus
aujourd'hui de Français, d'Allemands, d'Espagnols,
d'Anglais même, quoi qu'on en dise; il n'y a que
des Européens , 3. J. ROUSS. Gouvern. de Polog.
ch, 3. Le Père de ]aRédemption s'embarque à Mar-
seille... il aborde le dey d'Alger, il lui parle au nom
de ce roi céleste dont il est l'ambassadeur; le bar-
bare s'étonne à la vue de cet Européen qui ose seul,
à travers les mers et les orages, venir lui rede-
mander des captifs, CHATEAUB. Génie, iv, m, 6.
— REM. Au xvnc siècle et au xvni 0, on était par-
tagé entre européen et européan. Aujourd'hui euro-
péan est tombé en désuétude.
— ÉTYM. Lat. Europxus, de Europa, l'Europe ;
grec, Eùpwro).
f EURYCÈUE (eu-ri-sê-r'), adj. Terme de zoolo-
gie. Qui a de larges cornes.
— ÉTYM. Eùpùç, large, et y.Épaç, corne.
f EURYGNATHE ( eu-righ-na-t'), adj. Terme
d'anthropologie. Se dit de la prédominance de la
partie moyenne de la tête, c'est-à-dire delà région
supérieure de la face. Le type mongolique est eu-
rygnathe.
— ËTYM. Eùpùç, large, etvvâfloç, mâchoire.
f EURYSTOME (eu-ri-sto-m'), adj. Terme de zoo-
logie. Quia une large bouche, un bec très-fendu.
— ÉTYM. Eùpùç, large, et OTO(JUX, bouche.
EURYTHMIE, EURYTHMIQUE, voy. EURHYTHMIE,
EURHYTHMIQUE.
f EUSÉMIE (eu-sé-mie), s. f. Terme de méde-
cine. Ensemble de bons signes dans une maladie.
— ÉTYM. Eu, bien, et uîj[Aa, signe.
EUSTACHE (eu-sta-ch'), s. m. Petit couteau gros-
sier, à manche de bois.
— ÉTYM. Sans doute nom propre transporté à
l'instrument.
f EUSTYLE (eu-sti-1'), s. m. Terme d'architecture
ancienne. Espace convenable entre les' colonnes,
deux diamètres et un quart, selon Vitruve.
— ËTYM. EùcrTuAoç, de eu, bien, et CTOXOÇ.
colonne.
fEUTAXIE (eu-ta-ksie), s. f. Terme de physio-
logie. Disposition régulière des différentes parties
du corps.
— ÉTYM. Eu, bien, etTaEiç, ordre (voy. TACTIQUE).
f EUÏERPE (eu-tèr-p'), s. f. || i° Celle des neuf
Muses a laquelle on attribue l'invention des mathé-
matiques et l'art de jouer du chalumeau. [| 2° Nom
donné à une petite planète découverte en 1853.
— ËTYM. EÙTÉpim, de EU, bien, etTépîteiv, réjouir.
f EUTHANASIE (eu-ta-na-zie), s. f. Bonne mort,
mort douce et sans souffrance.
— ÉTYM.EùGavam'cc, de eu, bien, et 6âvaxoç, mort.
■fEDTHYMIE (eu-ti-mie), s. f. Terme didactique.
Tranquillité d'esprit.
— ËTYM. EùOuuia, de eu, bien, et6u[xôç, le moral,
f EUTROPHIE (eu-tro-fie), s. f. Terme de phy-
siologie. Bonne nutrition.
— ÉTYM. EÙTpoçïa, de eu, bien, et Tpoçij, nour-
riture.
tEUTYCHIANISME (eu-ti-ki-a-ni-sm'), s. m. Doc-
trine des Eutychiens.
f EUTYCH1EN (eu-ti-kiin), s. m. Membre d'une
secte du V siècle, ainsi nommée d'après Eutychès,
abbé d'un monastère aux environs de Constanti-
nople, qui enseigna que la nature humaine et la
nature divine s'étaient confondues dans ie Christ,
et qu'après l'incarnation elles ne formaient plus
qu'une seule nature, la nature divine ay&.nt absorbé
la nature humaine comme la goutte d'eau qui, tom-
bée dans la mer, se confond avec l'eau de la mer.
On dit aussi Eutychéen.
t. EUX (eu ; Yx se lie : eû-z et nous), plur. masc.
du pronom il, lui. [| i°-Il s'emploie comme régime
de préposition. C'est à eux qu'il faut vous adresser.
Il est question d'eux. Le plus considérable d'eux
tous était le fameux Milon, Exil de Cicér. dans
DESFONTAINES. ||Dans le langage grammatical tech-
nique on le met aussi après le verbe : je les aime,
c'est-à-dire j'aime eux. 1| Eux peut enfin être com-
plément direct du verbe quand ce verbe est sous-
entendu. Qui accusez-vous'? Eux, sans doute,
|| 2° Il s'emploie comme sujet. Nous voulons partir;
eux prétendent rester. Dindenaut prisait moins ses
moutons qu'eux leurs ours, LA FONT. Fabl. v, 20.
Ëtaient-ce des esprits faibles, eux qui ont eu la
force de vaincre le monde? MASS. Car. Mot. de
ennv. || Familièrement. Eux autres, ces gens-là
dont on parle. Il s'est fait un grand vol; par qui?
l'on n'en sait rien; Eux autres [des Bohémiens dont
on parle] rarement passent pour gens de bien, MOL.
l'Ét. ïv, 9. || Eux-mêmes, voy. MÊME.
— HIST. xe s. Eus noieds, Fragm. de Val. p. 467.
E de cel péril que super els metreiet, ib. p. 468.
|| XIe s. Li quels d'els deuz en fut li plus isnels
[prompt] ? Ch. de Roi. cvi. |] xnc s. Par als [eux]
conquis-je et Valence et Morel, Ronc. p. 202. Et
avec aus, quatre cent compeignon, ib. p. 186. Mais
maugré eulx [je] vous ai mon cuer [coeur] donné,
Couci, xiv. Et yauls pourvoir profitablement, qui
pour le [la] foibleté de leurs corps ne poent enten-
dre à le [la] deffense de leur choses, TAILLIAR,' Re-
cueil, p. 600. De Jofroi de Paris [il] firent leur jus-
ticier, Pourmaintenir la guerre et pour ax enforcier,
Sax. ïv. [Ils] avoient entour aus gent françoise tous
dis, Berte, v. La traïson [ils] devisent entre eus
trois à loisir, ib. xm. || xv° s. Pour ton noble coeur
encourager et eux montrer exemple en matière
d'honneur, FROISS. I, I, t. N'avoyent nulles places
pour eux retirer, COMM. I, 2.
— ÉTYM. Els, als, eus, aux, ax, yauls du vieux
français représentent le latin illos (voy. IL).
t 2 EUX, EUSE, finale qui répond à la fi-
nale latine osus et qui, avec des radicaux de sub-
stantifs, forme des adjectifs indiquant ce qui com-
pose et constitue, ce qui possède et est doué de. L'o-
rigine de ce suffixe doit être recherchée dans le
suffixe sanscrit Dont, vat, vas, forme féminine vsi,
qui a donné les participes passés actifs, en MÇ, uia
(pour ucria) dans la langue grecque. Le latin, qui
n'a pas de pareils participes, a appliqué aux suffixes
en osus le sens plus haut indiqué, et que vaut
avait aussi en sanscrit, témoin açva-rant , qui
possède des chevaux, en parlant d'un pays. || Eux,
euse est aussi une forme dialectique du suffixe eur,
qui forme en français les noms d'agent. Cette forme,
fréquente au moyen âge et restée en usage dans
les campagnes, n'existe plus dans la langue admise
que pour un petit nombre de mots, tels que fau-
cheux (l'araignée), partageux, péteux (voy. EUR).
ÉVACUANT, ANTE,(é-va-ku-an,an-t'),a(l/. Terme
de médecine. Qui détermine des évacuations. Re-
mède évacuant. || S. m. Un évacuant. Les évacuants.
ÉVACUATIF, IVE (é-va-ku-a-lif, ti-v'), adj.
Synonyme d'évacuant.
— HIST. xvi° s. Après avoir ainsi usé de repercus-
sifs, il faut venir aux résolutifs et evacualifs, PARÉ,
XXI, 20.
— ÉTYM. ^îiacMer,-provenç. evacuatiu; espagn.
et ital. evacuativo.
ÉVACUATION (é-va-ku-a-sion ; en vers, de six
syllabes), s. f. |J l'Action de vider. L'évacuation d'un
hôpital. Bagration et Barclay revenaient vers Smo-
Iensk à grands pas, l'un pour la sauver par une ba-
taille, l'autre pour protéger la fuite de ses habitants
et l'évacuation de ses magasins, EÉGUR, Hist. de
Napol. vi, 3. || 2" Terme de guerre. Action de sortir
d'une place, d'un pays, qu'on occupait. On stipulal'é-
vacuation de la place. Vous n'avez jamais vu un tel
vacaimedans le salon de Marly qu'il y en a eu sur
l'évacuation des troupes d'Espagne, MAINTENON,
Lctt. au d. de Noailles, 30 juin 1709. j| 3° Action de
sortir d'un établissement. L'évacuation au collège
de Clermont nous occupe beaucoup plus que celle
de ia Martinique, D'ALEMB. Letl. à Volt. 4 mars 1762.
|| 4° Terme de médecine. Sortie des matières excré-
mentitielles, sécrétées ou exhalées, à travers un
organe quelconque ouvert naturellement ou par
l'art. L'évacuation du pus d'un abcès. || Plus parti-
culièrement, issue de matières par le haut ou par
le bas. Après avoir été près de mourir, il a fait une
si considérable évacuation que....sÉv. a 2. On donna
à monseigneur force émétique, et sur les deux heu-
res il fit une évacuation prodigieuse haut et bas,
ST-SIM. 9t, 196. || Les matières évacuées. Les éva-
cuations étaient de mauvaise nature. || 5° Terme de
jurisprudence. Evacuation des procès, se dit de
l'action de terminer tous les procès pendants devant
une cour.
— HIST. xiv" s. Si comme le médecin conseilla se
EUX
SVA
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de la parole qui fait ajouter ces lettres euphoniques,
sans quoi il y aurait un bâillement ou hiatus, uu-
NAÎlSAtS, t. v, p. 101.
— ÉTYM. Euphonie.
t EUPHONIQUEMKNT (eu-fo-ni-ke-man), adv.
D'une manière euphonique.
EUPHORBE (eu-for-b'), s. m. Genre de plantes à
suc laiteux, acre et caustique, qui a servi de type
à la famille des euphorbiacées.
— REM. L'Académie fait euphorbe du masculin;
mais les botanistes n'usent que du féminin, genre
qui, consacré par l'usage, doit être préféré.
— ETYM. Provenç: euforbi, euforbia; espagn. et
ital. euforbio; du latin euphorbia ou eupliorbion;
de Euphorbus, médecin du roi Juba. Ce prince, qui
cultivait les sciences naturelles, appliqua cette plante
à l'usage médical et la dénomma d'après son méde-
cin (Pline,xxv, 38).Eûçopgoç,quisignifiebien nourri,
vient de EU, bien, et
herbe (voy. ce mot).
t EUPHORBIACÉES (eu-for-bi-a-sée), s. f. plur.
Famille de plantes à laquelle le genre euphorbe a
donné son nom.
f EUPHORBINE (eu-for-bi-n'), s. f. Terme de
chimie. Matière découverte dans la racine d'eu-
phorhe.
— ÉTYM. Euphorbe.
f EUPHORBIQUE (eu-for-bi-k'), adj. Terme de
chimie. Acide euphorhique, acide cristallisable,
trouvé dans les fleurs et les feuilles de l'euphorbia
cyparissias, L.
■f- EUPHOTIDE (eu-fo-ti-d'), s. f. Terme de miné-
ralogie. Nom donné par Haûy à une roche formée
de smaragdite et de jade.
— ÉTYM. Eu, bien, etçwç, ÇMTÔÇ, lumière.
f EUPHRAISE (eu-fr.ê-z'), s. f. Voy. EUFRAISE.
{ EUPHROSYNE (eu-fro-zi-n'), s. f. || 1° Nom
d'une des trois Grâces. || 2° Nom donné à un asté-
roïde découvert en 1S54.-
— ÉTYM. Eùçpocûvï), joie, gaieté, de eûçptov,
de eô, bien, et çpoveîv, penser.
f EUPHTJÏSME (eu-fu-i-sm'), s. m. Nom donné,
dans le seizième siècle, à ce qui fut appelé plus
tard en France style précieux; il était fort à la mode
à la cour d'Angleterre, sous Elisabeth, et Shaks-
peare en contient des exemples. || Par extension, et
dans un style recherché, bon goût dans la tenue,
dans les vêtements. Apparut soudain un être brus-
que , négligé, professant autant de mépris pour
l'euphuïsme que pour l'étiquette, en. EE BEBNARD,
Un homme sérieux, § vin.
— ÉTYM. Eùçuri;, de bon goût, élégant, de EU,
bien, et ÇÛEIV, être (voy. FUS). Euphuès est le titre
d'un ouvrage de Lyly qui parut en Angleterre en
-1680, et qui donna son nom à un certain style
précieux et recherché d'une manière outrée.
f EUPHUÏSTE (eu-fu-i-st'), s. m. Personne qui
parle l'euphuïsme.
— ËTYM. Voy. EUPHUÏSME.
t EUPHUÏSTIQUB (eu-fu-i-sti-k'), adj. Qui a rap-
port à l'euphuïsme.
f EUPIONE (eu-pi-o-n'), s. f. Terme de chimie.
Substance découverte dans les goudrons provenant de
la distillation de la houille et des matières animales.
— ËTYM. Eô, bien, et îttwv, gras.
f KDPLASTIQTJE (eu-pla-sti-k'), adj. Terme de
médecine. Favorable aux forces plastiques.
— ËTYM. Eu, bien, et plastique.
f .... EUR, EUSE, finale des noms d'agents for-
més avec le radical des verbes. C'est le suffixe latin
tor, en sanscrit ta?-, tri, qui marque l'action transi-
tive. Le t de ce suffixe est tombé dans l'ancien fran-
çais, qui avait deux terminaisons pour cette finale,
au cas sujet et au cas régime, suivantladéclinaison
imparisyllabique latine, où l'accent tonique se dé-
place. Ainsi imperator faisait emperere, et impe-
ratorem faisait empereor. Le féminin français en
euse parait s'être formé par analogie de la forme
dialectique en eux que subit la finale eur (voy.
EUX 2).
f EURASIEN (eu-ra-ziin), s. m. Nom donné dans
l'Inde aux métis nés d'Européens et de femmes in-
diennes.
EURHYTHMIE (eu-ri-tmie. L'Académie écrit à
tort eurythmie), s. f. || i° Bel ordre, belle propor-
tion, en parlant de l'ensemble des parties d'un ou-
vrage d'architecture. || 2° Terme de peinture et de
sculpture. Harmonie dans la composition. || 3° Terme
de musique. Heureux choix du rhythme et du mou-
vement d'un morceau; belle proportion entre les
parties. |[ 4° Terme de médecine. Régularité du pouls.
— ÉTYM. Eô, bien, et puôfjiôç, rhylhme.
t EURHYTHMIQUE (eu-ri-tmi-k'), adj. Qui a un
rhythme régulier.
fEURIPE (eu-ri-p'), s. m. || i° Nom d'un détroit
entre la Grèce et l'Ile d'Eubée où la mer avait un
flux et reflux irrégulier. || Fig. S'est dit pour mou-
vement irrégulier. Une prudente critique des au-
teurs nous découvre le calme ou la tempête de leurs
passions, l'euripe de leurs mouvements et l'admi-
rable diversité de leurs esprits, NAUDÉ, dans le Dict.
de BESCHERELLE. [| 2° Terme d'antiquité. Nom qu'on
donnait à Rome à un canal d'environ trois mètres
de largeur qui, dans le grand cirque, séparait de
l'arène les gradins, et avait pour objet d'empêcher
les bêtes féroces de se jeter sur les spectateurs.
EUROPÉEN, ENNE (eu-ro-pé-in, è-n'), adj. Qui
appartient à l'Europe. La république européenne.
H S. m. et f. Habitant de l'Europe. Il n'y a plus
aujourd'hui de Français, d'Allemands, d'Espagnols,
d'Anglais même, quoi qu'on en dise; il n'y a que
des Européens , 3. J. ROUSS. Gouvern. de Polog.
ch, 3. Le Père de ]aRédemption s'embarque à Mar-
seille... il aborde le dey d'Alger, il lui parle au nom
de ce roi céleste dont il est l'ambassadeur; le bar-
bare s'étonne à la vue de cet Européen qui ose seul,
à travers les mers et les orages, venir lui rede-
mander des captifs, CHATEAUB. Génie, iv, m, 6.
— REM. Au xvnc siècle et au xvni 0, on était par-
tagé entre européen et européan. Aujourd'hui euro-
péan est tombé en désuétude.
— ÉTYM. Lat. Europxus, de Europa, l'Europe ;
grec, Eùpwro).
f EURYCÈUE (eu-ri-sê-r'), adj. Terme de zoolo-
gie. Qui a de larges cornes.
— ÉTYM. Eùpùç, large, et y.Épaç, corne.
f EURYGNATHE ( eu-righ-na-t'), adj. Terme
d'anthropologie. Se dit de la prédominance de la
partie moyenne de la tête, c'est-à-dire delà région
supérieure de la face. Le type mongolique est eu-
rygnathe.
— ËTYM. Eùpùç, large, etvvâfloç, mâchoire.
f EURYSTOME (eu-ri-sto-m'), adj. Terme de zoo-
logie. Quia une large bouche, un bec très-fendu.
— ÉTYM. Eùpùç, large, et OTO(JUX, bouche.
EURYTHMIE, EURYTHMIQUE, voy. EURHYTHMIE,
EURHYTHMIQUE.
f EUSÉMIE (eu-sé-mie), s. f. Terme de méde-
cine. Ensemble de bons signes dans une maladie.
— ÉTYM. Eu, bien, et uîj[Aa, signe.
EUSTACHE (eu-sta-ch'), s. m. Petit couteau gros-
sier, à manche de bois.
— ÉTYM. Sans doute nom propre transporté à
l'instrument.
f EUSTYLE (eu-sti-1'), s. m. Terme d'architecture
ancienne. Espace convenable entre les' colonnes,
deux diamètres et un quart, selon Vitruve.
— ËTYM. EùcrTuAoç, de eu, bien, et CTOXOÇ.
colonne.
fEUTAXIE (eu-ta-ksie), s. f. Terme de physio-
logie. Disposition régulière des différentes parties
du corps.
— ÉTYM. Eu, bien, etTaEiç, ordre (voy. TACTIQUE).
f EUÏERPE (eu-tèr-p'), s. f. || i° Celle des neuf
Muses a laquelle on attribue l'invention des mathé-
matiques et l'art de jouer du chalumeau. [| 2° Nom
donné à une petite planète découverte en 1853.
— ËTYM. EÙTÉpim, de EU, bien, etTépîteiv, réjouir.
f EUTHANASIE (eu-ta-na-zie), s. f. Bonne mort,
mort douce et sans souffrance.
— ÉTYM.EùGavam'cc, de eu, bien, et 6âvaxoç, mort.
■fEDTHYMIE (eu-ti-mie), s. f. Terme didactique.
Tranquillité d'esprit.
— ËTYM. EùOuuia, de eu, bien, et6u[xôç, le moral,
f EUTROPHIE (eu-tro-fie), s. f. Terme de phy-
siologie. Bonne nutrition.
— ÉTYM. EÙTpoçïa, de eu, bien, et Tpoçij, nour-
riture.
tEUTYCHIANISME (eu-ti-ki-a-ni-sm'), s. m. Doc-
trine des Eutychiens.
f EUTYCH1EN (eu-ti-kiin), s. m. Membre d'une
secte du V siècle, ainsi nommée d'après Eutychès,
abbé d'un monastère aux environs de Constanti-
nople, qui enseigna que la nature humaine et la
nature divine s'étaient confondues dans ie Christ,
et qu'après l'incarnation elles ne formaient plus
qu'une seule nature, la nature divine ay&.nt absorbé
la nature humaine comme la goutte d'eau qui, tom-
bée dans la mer, se confond avec l'eau de la mer.
On dit aussi Eutychéen.
t. EUX (eu ; Yx se lie : eû-z et nous), plur. masc.
du pronom il, lui. [| i°-Il s'emploie comme régime
de préposition. C'est à eux qu'il faut vous adresser.
Il est question d'eux. Le plus considérable d'eux
tous était le fameux Milon, Exil de Cicér. dans
DESFONTAINES. ||Dans le langage grammatical tech-
nique on le met aussi après le verbe : je les aime,
c'est-à-dire j'aime eux. 1| Eux peut enfin être com-
plément direct du verbe quand ce verbe est sous-
entendu. Qui accusez-vous'? Eux, sans doute,
|| 2° Il s'emploie comme sujet. Nous voulons partir;
eux prétendent rester. Dindenaut prisait moins ses
moutons qu'eux leurs ours, LA FONT. Fabl. v, 20.
Ëtaient-ce des esprits faibles, eux qui ont eu la
force de vaincre le monde? MASS. Car. Mot. de
ennv. || Familièrement. Eux autres, ces gens-là
dont on parle. Il s'est fait un grand vol; par qui?
l'on n'en sait rien; Eux autres [des Bohémiens dont
on parle] rarement passent pour gens de bien, MOL.
l'Ét. ïv, 9. || Eux-mêmes, voy. MÊME.
— HIST. xe s. Eus noieds, Fragm. de Val. p. 467.
E de cel péril que super els metreiet, ib. p. 468.
|| XIe s. Li quels d'els deuz en fut li plus isnels
[prompt] ? Ch. de Roi. cvi. |] xnc s. Par als [eux]
conquis-je et Valence et Morel, Ronc. p. 202. Et
avec aus, quatre cent compeignon, ib. p. 186. Mais
maugré eulx [je] vous ai mon cuer [coeur] donné,
Couci, xiv. Et yauls pourvoir profitablement, qui
pour le [la] foibleté de leurs corps ne poent enten-
dre à le [la] deffense de leur choses, TAILLIAR,' Re-
cueil, p. 600. De Jofroi de Paris [il] firent leur jus-
ticier, Pourmaintenir la guerre et pour ax enforcier,
Sax. ïv. [Ils] avoient entour aus gent françoise tous
dis, Berte, v. La traïson [ils] devisent entre eus
trois à loisir, ib. xm. || xv° s. Pour ton noble coeur
encourager et eux montrer exemple en matière
d'honneur, FROISS. I, I, t. N'avoyent nulles places
pour eux retirer, COMM. I, 2.
— ÉTYM. Els, als, eus, aux, ax, yauls du vieux
français représentent le latin illos (voy. IL).
t 2 EUX, EUSE, finale qui répond à la fi-
nale latine osus et qui, avec des radicaux de sub-
stantifs, forme des adjectifs indiquant ce qui com-
pose et constitue, ce qui possède et est doué de. L'o-
rigine de ce suffixe doit être recherchée dans le
suffixe sanscrit Dont, vat, vas, forme féminine vsi,
qui a donné les participes passés actifs, en MÇ, uia
(pour ucria) dans la langue grecque. Le latin, qui
n'a pas de pareils participes, a appliqué aux suffixes
en osus le sens plus haut indiqué, et que vaut
avait aussi en sanscrit, témoin açva-rant , qui
possède des chevaux, en parlant d'un pays. || Eux,
euse est aussi une forme dialectique du suffixe eur,
qui forme en français les noms d'agent. Cette forme,
fréquente au moyen âge et restée en usage dans
les campagnes, n'existe plus dans la langue admise
que pour un petit nombre de mots, tels que fau-
cheux (l'araignée), partageux, péteux (voy. EUR).
ÉVACUANT, ANTE,(é-va-ku-an,an-t'),a(l/. Terme
de médecine. Qui détermine des évacuations. Re-
mède évacuant. || S. m. Un évacuant. Les évacuants.
ÉVACUATIF, IVE (é-va-ku-a-lif, ti-v'), adj.
Synonyme d'évacuant.
— HIST. xvi° s. Après avoir ainsi usé de repercus-
sifs, il faut venir aux résolutifs et evacualifs, PARÉ,
XXI, 20.
— ÉTYM. ^îiacMer,-provenç. evacuatiu; espagn.
et ital. evacuativo.
ÉVACUATION (é-va-ku-a-sion ; en vers, de six
syllabes), s. f. |J l'Action de vider. L'évacuation d'un
hôpital. Bagration et Barclay revenaient vers Smo-
Iensk à grands pas, l'un pour la sauver par une ba-
taille, l'autre pour protéger la fuite de ses habitants
et l'évacuation de ses magasins, EÉGUR, Hist. de
Napol. vi, 3. || 2" Terme de guerre. Action de sortir
d'une place, d'un pays, qu'on occupait. On stipulal'é-
vacuation de la place. Vous n'avez jamais vu un tel
vacaimedans le salon de Marly qu'il y en a eu sur
l'évacuation des troupes d'Espagne, MAINTENON,
Lctt. au d. de Noailles, 30 juin 1709. j| 3° Action de
sortir d'un établissement. L'évacuation au collège
de Clermont nous occupe beaucoup plus que celle
de ia Martinique, D'ALEMB. Letl. à Volt. 4 mars 1762.
|| 4° Terme de médecine. Sortie des matières excré-
mentitielles, sécrétées ou exhalées, à travers un
organe quelconque ouvert naturellement ou par
l'art. L'évacuation du pus d'un abcès. || Plus parti-
culièrement, issue de matières par le haut ou par
le bas. Après avoir été près de mourir, il a fait une
si considérable évacuation que....sÉv. a 2. On donna
à monseigneur force émétique, et sur les deux heu-
res il fit une évacuation prodigieuse haut et bas,
ST-SIM. 9t, 196. || Les matières évacuées. Les éva-
cuations étaient de mauvaise nature. || 5° Terme de
jurisprudence. Evacuation des procès, se dit de
l'action de terminer tous les procès pendants devant
une cour.
— HIST. xiv" s. Si comme le médecin conseilla se
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