Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1518
ÉTÉ
ÉTÉ
ÉTÉ
mondé sirès, Tant s'estenaoit loin ses empires, la
Rose, 6450. Et s'il [les arbitres] s'estendent en plus,
li arbitrages est de nule valeur, BEAUM. XLI, 2. Au-
quel il firent si grant honneur en Acre que il li es-
tendoient les dras d'or et de soie par où il devoit
aler; JOINV. 270. ||xive s. Car qui se vouldroit es-
tendre à ses parens et as proceins [prochains] et
amis, et as amis de ses amis, ce serait une chose
sans fin, ORESME, Eth. vm, 14. || ÏV" s. Si je me
sentoye aorné de telle valeur, je oseroye hardiement
et à chère estendue [à visage ouvert] tel honneur
et plus grant recevoir, Perceforest, t. i, f° 92.
|| xvie s. Platon s'estend à mille préceptes pour ses
gymnazes, MONT, I, 4 84. Les fourmis estendent
hors de l'aire leurs grains pour.... m. n, 486. La
couardise ne va point jusques là, non plus que la
vaillance ne s'estend pas qu'un seul eschelle une
forteresse, LA BOËTIE, 16. Ils ne voient autre moyen,
pour asseurer la nouvelle tyrannie, que d'estendre
fort la servitude, ID. 34.
— ÉTYM. Wallon, siteind; provenç. estendre, ex-
tendre; espagn. extender; portug. estender; ital.
sfenrfere;dulatine!r.lendere, deeoe, et tendere,tendre.
" ÉTENDU, UE (é-tan-du, due), part, passé d'é-
tenilre. || i° Déployé. Du linge étendu. Le régiment
étendu le long du chemin. || Terme d'entomologie.
Ailes étendues, ailes qui, dans l'état de repos de
l'insecte, ne se rabattent point sur le corps et lais-
sent l'abdomen à découvert. || 2° Allongé. Les bras
étendus. || Fig. Votre empire n'est plein que d'enne-
mis couverts; Ils pleurent en secret leurs rois sans
diadèmes; Vos fers trop étendus se relâchent d'eux-
mêmes, Rkc.Âlex. il, 2. || 3° Couché de son long. Sur
un lit de gazon de faiblesse étendu, Il semblait dé-
plorer ce qu'il avait perdu, CORN. Rodog. v, 4. Je
l'ai vu sous vos coups étendu sur la terre, ROTROU,
Herc. mour. i, 4. Vos corps seront étendus morts
en cette solitude, SACI, Bible, Nombres, xiv, 32.
Sur le bord d'un puits très-profond Dormait étendu
de son long Un enfant alors dans ses classes, LA
FONT. FaU. v, 44. || 4° Terme de peinture_et de
sculpture. Contours étendus, contours coulants, sans
élévation ou sans creux trop ressentis. || 5° Vaste,
grand. Une forêt fort étendue. Un village étendu.
|| Par extension. De tes forfaits la peinture étendue
Ne laisse plus flotter ma haine suspendue, CORN.
Tois. d'or, m, 3. Mes révérends pères, mes lettres
n'avaient pas accoutumé de se suivie de si près ni
d'êlre si étendues; le peu de temps que j'ai eu a
été cause de l'un et êe l'autre, PASC. Prov. 16.
|| Fig. Les devoirs d'un magistrat sont fort étendus,
ji 6° Qui a de l'étendue, qui saisit par l'intelligence
beaucoup d'objets. L'esprit pouvant être fort et étroit,
et pouvant être aussi étendu et faible, PASC. Pens.
part, i, art. 40. || 7° Qui a de l'extension. Ce terme
est très-étendu. || 8° Terme de métaphysique. Qui
jouit de la propriété de la matière dite étendue.
Nous connaissons l'existence de la nature du fini,
parce que nous sommes finis et étendus comme
lui, PASC. Pensées, t. i, p. 303, édit. LAHUHE.
L'esprit de l'homme, n'étant point matériel ou étendu,
est sansdoutet une substance simple, indivisible,
et sans aucune composition de parties, MALEB. flec/i.
i,i. || 9° Terme de chimie. A quoi on a ajouté de
l'eau. Acide étendu. Cette sève [de l'érable] étendue
dans l'eau de fontaine offre une liqueur fraîche pen-
dant la chaleur de l'été, CHATEAUB. Amer. 70.
ÉTENDUE (é-tan-due), s. f. || i° L'espace étendu
devant nos yeux, sous nos pas.~ia vaste étendue des
mers. La foudre gronde dans l'étendue. Les corps
célestes roulent dans l'étendue. || Terme d'escrime.
Avoir une grande étendue, avoir la faculté de se
fendre beaucoup et de toucher ainsi son adversaire,
en restant à une distance assez grande. || 2" Pro-
priété générale de la matière, qui fait qu'elle oc-
cupe une certaine portion de l'espace. La question
se réduit à savoir si cette idée de l'étendue est une
modalité de l'âme; je prétends que non, parce que
cette idée est trop vaste, qu'elle est infinie, comme
je viens de le prouver, MALEBR. Rech. Rép. à Régis,
ch. 2. L'école définissait l'étendue, ce qui a des par-
ties hors des parties, BONNET, OEuvres mêlées,
t. xvni, p. 66, dans POUGENS. La notion de l'éten-
due dépouillée de toutes ses difficultés et prise par
le côté le plus clair, n'est que l'idée de plusieurs êtres
qui nous paraissent les uns hors des autres, CONDIL.
Conn. hum. i, 2. || Il se dit aussi de chaque dimen-
sion. L'étendue d'une ligne, d'une surface. || 3° Gran-
deur en superficie. Un parc d'une grande étendiie.
L'étendue de ses domaines. Par toute l'étendue du
royaume, chacun peut faire ses plainles, assuré de
la protection du prince, BOSS. te Tellier. C'est lui
tThalès], à ce qu'on dit, qui donna le nom de Thulé
à l'tle qu'on appelle présentement Islande; comme
son empire allait apparemment jusque-là, il était
d'une belle étendue, FONTEN. Oracles, i, t. || 4° Il
se dit delà durée. La vie de l'homme est d'une éten-
due bien bornée dans l'étendue des siècles. || 5° Por-
tée, en parlant de la vue, de la voix. L'étendue du
regard. Il m'ordonna de chanter en donnant à ma
voix toute l'étendue qu'elle avait, LESAGE, Guxman
d'Alf. ïv, 5. || Terme de musique. Distance entre le
son le plus grave et le son le plus aigu, ou somme
de tous les sons propres à une voix, à un instru-
ment. L'étendue des sons appréciables. || Dans un
sens plus particulier, voix qui a de l'étendue, voix
sans étendue. (| 6° Fig. Ce qu'une chose embrasse.
Cette haine a pour moi toute son étendue, CORN. Sert.
ni, 4. Mes sentiments d'estime auront plus d'éten-
due, ID. Tots. d'or, v, t. Vos vertus n'ont point eu
toute leur étendue, ID. Pulch. m, 3. Votre pouvoir
est de grande étendue, PASC. Prov. 6. Donner à ma
haine une libre étendue, RAC. Andr.n, 6. L'heure
approche, mon fils, où la trêve rompue Laissait à
mes desseins une libre étendue, VOLT. Fanât. ïv, 6.
De vos engagements remplissez l'étendue, ID.
Triumv. i, 3. L'effroyable étendue.... de l'abîme où
je suis descendue, ID. Scythes, v, 4. || 7° Terme de
grammaire. Étendue des noms appellatifs, l'ensemble
des êtres auxquels ces noms peuvent convenir. Le
nom cheval a moins d'étendue que le mot quadru-
pède. || 8° Développement, longueur. L'étendue
d'un discours. Donnez à votre ouvrage une juste
étendue, BOIL. Art p. ra. Cette matière est d'une
grande étendue, MONTESQ. Esp. xix, 1. || 9° Éten-
due d'esprit, la faculté de comprendre un grand
nombre d'objets sans les confondre. De là vient
cette bizarrerie apparente de l'esprit humain, qui
a tant d'étendue en un sens et si peu en un au-
tre, FONTEN. Fragm. conn. esp. hum. Son esprit
était d'une étendue infinie, w."" DE CAYLUS, Souven.
p. 64, dans POUGENS. Je ne me lasserai point d'ad-
mirer la prodigieuse étendue de tête qu'il t'a fallu
pour conduire des drames de trente à quarante
personnages.... DIDEROT, Éloge de Richardson.
— SYN. ÉTENDUE, ESPACE. L'étendue, venant du
verbe étendre composé lui-même de tendre, emporte
avec elle l'idée d'une mesure, ou d'un rapport dans
les distances; espace ne suppose par lui-même ni me-
sure, ni rapport. De là vient qu'appliqué à un nom,
l'étendue se prend pour ses dimensions intérieures :
Ce champ a beaucoup d'étendue ; et espace pour ce
qui est libre à l'entour : Nous avons de l'espace.
— HIST. xvi« s. Pour vous faire rendre Metz,
Thoulet Verdun, dont vous avez desja faict estât,
pour l'estendue [extension] des limites de vostre
couronne, CARLOIX.IV, 48. Ils ont grand tressail-
lement, baaillement et estendue [extension] des
membres, PARÉ, xxiv, 4 5.
— ÉTYM. Étendu.
f ÉTENTE (é-tan-f), s. f. Terme de pêche. Filet
tendu à la basse-mer sur des piquets enfoncés dans
la vase. || On dit aussi tente.
—ÉTYM. Étendre. Ce filet se nomme en Norman-
die étendage.
ÉTERNEL, ELLE (é tèr-nèl, ne-I'), adj. || 1° Qui
n'a pas eu de commencement et n'aura point de
fin. Des philosophes ont cru le monde éternel. Dieu
est éternel. Le Père éternel. Le Verbe éternel. Les or-
dres éternels D'un Dieu qui vous demande au pied
de ses autels, VOLT. Zaïre, v, 3. Quel sang a de-
mandé l'éternelle justice? ID. Fana*, m, 4.||Une
vérité éternelle, une vérité immuable. || 2° Qui
n'aura point de fin. Le bonheur éternel du paradis.
Venez-vous m'enlever dans l'éternelle nuit? RAC.
Andr. v, 6. D'un éternel oubli ne tirez pas les
morts, VOLT. Sémir. n, 7. De tout ce que j'aimais
cette éternelle absence [la mort] Abattit mon cou-
rage, accabla ma constance, ST-LAMBERT, Saisons,
Hiver. La passion voit tout éternel; mais la nature
humaine veut que tout finisse, DIDEROT, Père de
famille, n, 6. || La ville éternelle, Rome. Les ou-
vrages qui ont donné et donnent encore aujourd'hui
la plus haute idée de sa puissance [de Rome] ont été
faits sous les rois ; on commençait déjà à bâtir la
ville éternelle, MONTESQ. Rom. i. || Poétiquement.
Le sommeil éternel, la mort. || 3° Par extension,
dont on ne peut prévoir la fin, fixer le terme. D'une
éternelle paix Hermione est le gage, RAC. Andr.
n, 4. Un obstacle éternel rompt notre intelligence,
ID. Bajax. il, 3. || Un éternel adieu, adieu que se
font des personnes qui ne doivent plus se revoir.
|| V. Hugo a donné un comparatif à éternel. Mais
si la Grèce est sans prestiges, Tu savais des lieux
solennels Où sont de plus sacrés vestiges, Des mo-
numents plus éternels, Odes, ïv, 6. || 4° Par exa-
gération , qui semble ne devoir pas finir, qui fatigue,
qui fennuie. Claude même lassé de ma plainte éter-
nelle , RAC. Brit. ïv, 2. Tous mes moments ne
sont qu'un éternel passage De la crainte à l'espoir,
de l'espoir à la rage, ID. Bérén. v, 4. [Elles]....
se plaignent tous les jours des dégoûts et des
égarements éternels qu'elles éprouvent dans ce saint
exercice [la prière], MASS. Car. Prière i. On ne
troupe plus guère après le siècle d'Hélène [mère
de Constantin] que l'éternel corinthien [ordre co-
rinthien], CHATEAUB. Itin. n, 169. Qu'importe ce
vainl flux d'opinions mortelles Se brisant l'une
l'autre en vagues éternelles? LAMART. Harm. i, 6.
|| uh causeur éternel, un bavard infatigable. || Un
bomoeie éternel, un homme qui fatigue. Dans l'es-
pérance que l'éternel Saint-Germain en sortirait avant
elle,! HAMILT. Gramm. 4. Léonore et son éternelle
gouvernante, LESAGE, Diable boit. 4. Mais, baron
éternel, ce n'est pas sur un regard équivoque, sur
une simple civilité X]ue je suis assuré qu'on m'aime,
BOISSY, Français à Lond. sc'4. || Par plaisanterie.
Une personne éternelle, une personne dont on at-
tend l'héritage et qui tarde à mourir. J'en ai l'avis
sur moi, que je dois sûrement Hériter avant peu
d'unb tante éternelle.... Qui me remet toujours, DO-
RAT,' Feinte par amour, u, 7. Songe-t-elle à vous
assumer de quoi vivre? elle ne sera pas éternelle, et
il serait fâcheux qu'elle ne vous mît pas en état
d'être toujours aussi proprement mise, MARIVAUX,
Nanane, 5e part. || 5°S. m. Dieu. Illesreçoit comme
des pôles que l'Éternel lui envoie, PATRU, Plaid.
3, dans RicHELET. L'Éternel est son nom, le monde
est son ouvrage, RAC. Esth. m, 4. Oui je viens dans
son temple adorer l'Éternel, ID. Alhal. i, I. || En
cet emploi on met un É majuscule.
— SYN. ÉTERNEL, PERPÉTUEL. Éternel se rapporte
à la durée infinie prise absolument. Perpétuel se
rapporte à l'homme, et admet comme possibles, et
même comme probables, les interruptions ou ter-
minaisons auxquelles l'humanité est sujette. Une
rente est perpétuelle ; l'abbé de Saint-Pierre rêvait
une paix perpétuelle. Au contraire ceux qui croient
que le monde ne finira pas, disent qu'il est éternel.
— HIST. XII" s. Saches que tu es hom mortaus
[mortel], E il est veirs Deus eternaus, BENOÎT, H,
6267 || xvie s. Tu y verras les oeuvres magnifiques
Del'llternel, MAROT, IV, 208. Pourvoir ces monts
couverts d'une neige éternelle, DU BELLAY, VI, 40,
verso.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. eiernal; ital. eter-
nale; du bas-latin oeternalis, à'selernus,- contracté
pour seviternus, de ssvum, âge, durée infinie (grec,
aiwv), et du suffixe lernus qui s'applique au temps,
comme dans hesternus, sempiternus.
ÉTERNELLE (é-tèr-nè-i'), s. f. Plante (voy. IM-
MORTELLE).
ÉTERNELLEMENT ( é - ter - ne - le - man ), adv.
|| 1° D'une façon éternelle. Dieu existe éternellement.
|| 2° Sans fin. Le bonheur des élus durera éternel-
lement. Par les muses seulement L'homme est
exemlit de la parque ; Et ce qui porte leur marque
Demeure éternellement, MALH. n, 2. Tous vous sa-
vent louer, mais non également; Les ouvrages com-
muns 1 vivent quelques années; Ce que Malherbo
écrit hure éternellement, in. n, 4 0. Ils seront éter-
nellement connus par leur désertion, BOSS. Var.
4" instr. pasl. § 40. Les Lettres Provinciales seront
éternellement regardées comme un modèle de goût
et de style, D'ALEMB. Dest. des jésuit. OEuvres,
t. v, p. 56, dans POUGENS. || 3" Sans cesse, conti-
nuellement. Resterez-vous là éternellement? L'avoir
[le prince de Condé] entre les mains, c'était y avoir
la victoire même qui le suit éternellement dans les
combats, BOSS. le Tellier. Il parlait éternellement
sans rien dire, HAMILT. Gramm. 7. Voilà cette force,
cette raison, cette sagesse qu'ils nous vantent éter-
nellement, MASS. Car. Avenir.
— HIST. xme s. Tout avant ot il [Dieu] l'image et
la figure comment il ferait le monde et les autres
choses, et ceot il toz jors eternelment, BR. LATINI,
Trésor, i, i, 6. || xvie s. Je commande sur peine
d'inobedience et d'estre damnée éternellement que...
MARG. Nouv. XXII.
— ETYM. Éternelle, et le suffixe ment; provenç.
eternàlmen; espagn. et ital. eternalmenle.
ÉTERNISÉ, ÉE (é-tèr-ni-zé, zée), part, passé. Un
souvenir éternisé par des monuments durables.
ÉTERNISER (é-tèr-ni-zé), v. a. || i° Faire durer
sans fin. [Que] Le ciel, grand conquérant, éternise
tes jours! ROTR. Bélis. i, 2. Il ne faut pas que le
roi se persuade que ce palais superbe qui occupe
aujourd'hui tant d'esprits et qui lasse tant de mains,
éternise son nom, MÉNAGE, Préface aux oeuvres de
ÉTÉ
ÉTÉ
ÉTÉ
mondé sirès, Tant s'estenaoit loin ses empires, la
Rose, 6450. Et s'il [les arbitres] s'estendent en plus,
li arbitrages est de nule valeur, BEAUM. XLI, 2. Au-
quel il firent si grant honneur en Acre que il li es-
tendoient les dras d'or et de soie par où il devoit
aler; JOINV. 270. ||xive s. Car qui se vouldroit es-
tendre à ses parens et as proceins [prochains] et
amis, et as amis de ses amis, ce serait une chose
sans fin, ORESME, Eth. vm, 14. || ÏV" s. Si je me
sentoye aorné de telle valeur, je oseroye hardiement
et à chère estendue [à visage ouvert] tel honneur
et plus grant recevoir, Perceforest, t. i, f° 92.
|| xvie s. Platon s'estend à mille préceptes pour ses
gymnazes, MONT, I, 4 84. Les fourmis estendent
hors de l'aire leurs grains pour.... m. n, 486. La
couardise ne va point jusques là, non plus que la
vaillance ne s'estend pas qu'un seul eschelle une
forteresse, LA BOËTIE, 16. Ils ne voient autre moyen,
pour asseurer la nouvelle tyrannie, que d'estendre
fort la servitude, ID. 34.
— ÉTYM. Wallon, siteind; provenç. estendre, ex-
tendre; espagn. extender; portug. estender; ital.
sfenrfere;dulatine!r.lendere, deeoe, et tendere,tendre.
" ÉTENDU, UE (é-tan-du, due), part, passé d'é-
tenilre. || i° Déployé. Du linge étendu. Le régiment
étendu le long du chemin. || Terme d'entomologie.
Ailes étendues, ailes qui, dans l'état de repos de
l'insecte, ne se rabattent point sur le corps et lais-
sent l'abdomen à découvert. || 2° Allongé. Les bras
étendus. || Fig. Votre empire n'est plein que d'enne-
mis couverts; Ils pleurent en secret leurs rois sans
diadèmes; Vos fers trop étendus se relâchent d'eux-
mêmes, Rkc.Âlex. il, 2. || 3° Couché de son long. Sur
un lit de gazon de faiblesse étendu, Il semblait dé-
plorer ce qu'il avait perdu, CORN. Rodog. v, 4. Je
l'ai vu sous vos coups étendu sur la terre, ROTROU,
Herc. mour. i, 4. Vos corps seront étendus morts
en cette solitude, SACI, Bible, Nombres, xiv, 32.
Sur le bord d'un puits très-profond Dormait étendu
de son long Un enfant alors dans ses classes, LA
FONT. FaU. v, 44. || 4° Terme de peinture_et de
sculpture. Contours étendus, contours coulants, sans
élévation ou sans creux trop ressentis. || 5° Vaste,
grand. Une forêt fort étendue. Un village étendu.
|| Par extension. De tes forfaits la peinture étendue
Ne laisse plus flotter ma haine suspendue, CORN.
Tois. d'or, m, 3. Mes révérends pères, mes lettres
n'avaient pas accoutumé de se suivie de si près ni
d'êlre si étendues; le peu de temps que j'ai eu a
été cause de l'un et êe l'autre, PASC. Prov. 16.
|| Fig. Les devoirs d'un magistrat sont fort étendus,
ji 6° Qui a de l'étendue, qui saisit par l'intelligence
beaucoup d'objets. L'esprit pouvant être fort et étroit,
et pouvant être aussi étendu et faible, PASC. Pens.
part, i, art. 40. || 7° Qui a de l'extension. Ce terme
est très-étendu. || 8° Terme de métaphysique. Qui
jouit de la propriété de la matière dite étendue.
Nous connaissons l'existence de la nature du fini,
parce que nous sommes finis et étendus comme
lui, PASC. Pensées, t. i, p. 303, édit. LAHUHE.
L'esprit de l'homme, n'étant point matériel ou étendu,
est sansdoutet une substance simple, indivisible,
et sans aucune composition de parties, MALEB. flec/i.
i,i. || 9° Terme de chimie. A quoi on a ajouté de
l'eau. Acide étendu. Cette sève [de l'érable] étendue
dans l'eau de fontaine offre une liqueur fraîche pen-
dant la chaleur de l'été, CHATEAUB. Amer. 70.
ÉTENDUE (é-tan-due), s. f. || i° L'espace étendu
devant nos yeux, sous nos pas.~ia vaste étendue des
mers. La foudre gronde dans l'étendue. Les corps
célestes roulent dans l'étendue. || Terme d'escrime.
Avoir une grande étendue, avoir la faculté de se
fendre beaucoup et de toucher ainsi son adversaire,
en restant à une distance assez grande. || 2" Pro-
priété générale de la matière, qui fait qu'elle oc-
cupe une certaine portion de l'espace. La question
se réduit à savoir si cette idée de l'étendue est une
modalité de l'âme; je prétends que non, parce que
cette idée est trop vaste, qu'elle est infinie, comme
je viens de le prouver, MALEBR. Rech. Rép. à Régis,
ch. 2. L'école définissait l'étendue, ce qui a des par-
ties hors des parties, BONNET, OEuvres mêlées,
t. xvni, p. 66, dans POUGENS. La notion de l'éten-
due dépouillée de toutes ses difficultés et prise par
le côté le plus clair, n'est que l'idée de plusieurs êtres
qui nous paraissent les uns hors des autres, CONDIL.
Conn. hum. i, 2. || Il se dit aussi de chaque dimen-
sion. L'étendue d'une ligne, d'une surface. || 3° Gran-
deur en superficie. Un parc d'une grande étendiie.
L'étendue de ses domaines. Par toute l'étendue du
royaume, chacun peut faire ses plainles, assuré de
la protection du prince, BOSS. te Tellier. C'est lui
tThalès], à ce qu'on dit, qui donna le nom de Thulé
à l'tle qu'on appelle présentement Islande; comme
son empire allait apparemment jusque-là, il était
d'une belle étendue, FONTEN. Oracles, i, t. || 4° Il
se dit delà durée. La vie de l'homme est d'une éten-
due bien bornée dans l'étendue des siècles. || 5° Por-
tée, en parlant de la vue, de la voix. L'étendue du
regard. Il m'ordonna de chanter en donnant à ma
voix toute l'étendue qu'elle avait, LESAGE, Guxman
d'Alf. ïv, 5. || Terme de musique. Distance entre le
son le plus grave et le son le plus aigu, ou somme
de tous les sons propres à une voix, à un instru-
ment. L'étendue des sons appréciables. || Dans un
sens plus particulier, voix qui a de l'étendue, voix
sans étendue. (| 6° Fig. Ce qu'une chose embrasse.
Cette haine a pour moi toute son étendue, CORN. Sert.
ni, 4. Mes sentiments d'estime auront plus d'éten-
due, ID. Tots. d'or, v, t. Vos vertus n'ont point eu
toute leur étendue, ID. Pulch. m, 3. Votre pouvoir
est de grande étendue, PASC. Prov. 6. Donner à ma
haine une libre étendue, RAC. Andr.n, 6. L'heure
approche, mon fils, où la trêve rompue Laissait à
mes desseins une libre étendue, VOLT. Fanât. ïv, 6.
De vos engagements remplissez l'étendue, ID.
Triumv. i, 3. L'effroyable étendue.... de l'abîme où
je suis descendue, ID. Scythes, v, 4. || 7° Terme de
grammaire. Étendue des noms appellatifs, l'ensemble
des êtres auxquels ces noms peuvent convenir. Le
nom cheval a moins d'étendue que le mot quadru-
pède. || 8° Développement, longueur. L'étendue
d'un discours. Donnez à votre ouvrage une juste
étendue, BOIL. Art p. ra. Cette matière est d'une
grande étendue, MONTESQ. Esp. xix, 1. || 9° Éten-
due d'esprit, la faculté de comprendre un grand
nombre d'objets sans les confondre. De là vient
cette bizarrerie apparente de l'esprit humain, qui
a tant d'étendue en un sens et si peu en un au-
tre, FONTEN. Fragm. conn. esp. hum. Son esprit
était d'une étendue infinie, w."" DE CAYLUS, Souven.
p. 64, dans POUGENS. Je ne me lasserai point d'ad-
mirer la prodigieuse étendue de tête qu'il t'a fallu
pour conduire des drames de trente à quarante
personnages.... DIDEROT, Éloge de Richardson.
— SYN. ÉTENDUE, ESPACE. L'étendue, venant du
verbe étendre composé lui-même de tendre, emporte
avec elle l'idée d'une mesure, ou d'un rapport dans
les distances; espace ne suppose par lui-même ni me-
sure, ni rapport. De là vient qu'appliqué à un nom,
l'étendue se prend pour ses dimensions intérieures :
Ce champ a beaucoup d'étendue ; et espace pour ce
qui est libre à l'entour : Nous avons de l'espace.
— HIST. xvi« s. Pour vous faire rendre Metz,
Thoulet Verdun, dont vous avez desja faict estât,
pour l'estendue [extension] des limites de vostre
couronne, CARLOIX.IV, 48. Ils ont grand tressail-
lement, baaillement et estendue [extension] des
membres, PARÉ, xxiv, 4 5.
— ÉTYM. Étendu.
f ÉTENTE (é-tan-f), s. f. Terme de pêche. Filet
tendu à la basse-mer sur des piquets enfoncés dans
la vase. || On dit aussi tente.
—ÉTYM. Étendre. Ce filet se nomme en Norman-
die étendage.
ÉTERNEL, ELLE (é tèr-nèl, ne-I'), adj. || 1° Qui
n'a pas eu de commencement et n'aura point de
fin. Des philosophes ont cru le monde éternel. Dieu
est éternel. Le Père éternel. Le Verbe éternel. Les or-
dres éternels D'un Dieu qui vous demande au pied
de ses autels, VOLT. Zaïre, v, 3. Quel sang a de-
mandé l'éternelle justice? ID. Fana*, m, 4.||Une
vérité éternelle, une vérité immuable. || 2° Qui
n'aura point de fin. Le bonheur éternel du paradis.
Venez-vous m'enlever dans l'éternelle nuit? RAC.
Andr. v, 6. D'un éternel oubli ne tirez pas les
morts, VOLT. Sémir. n, 7. De tout ce que j'aimais
cette éternelle absence [la mort] Abattit mon cou-
rage, accabla ma constance, ST-LAMBERT, Saisons,
Hiver. La passion voit tout éternel; mais la nature
humaine veut que tout finisse, DIDEROT, Père de
famille, n, 6. || La ville éternelle, Rome. Les ou-
vrages qui ont donné et donnent encore aujourd'hui
la plus haute idée de sa puissance [de Rome] ont été
faits sous les rois ; on commençait déjà à bâtir la
ville éternelle, MONTESQ. Rom. i. || Poétiquement.
Le sommeil éternel, la mort. || 3° Par extension,
dont on ne peut prévoir la fin, fixer le terme. D'une
éternelle paix Hermione est le gage, RAC. Andr.
n, 4. Un obstacle éternel rompt notre intelligence,
ID. Bajax. il, 3. || Un éternel adieu, adieu que se
font des personnes qui ne doivent plus se revoir.
|| V. Hugo a donné un comparatif à éternel. Mais
si la Grèce est sans prestiges, Tu savais des lieux
solennels Où sont de plus sacrés vestiges, Des mo-
numents plus éternels, Odes, ïv, 6. || 4° Par exa-
gération , qui semble ne devoir pas finir, qui fatigue,
qui fennuie. Claude même lassé de ma plainte éter-
nelle , RAC. Brit. ïv, 2. Tous mes moments ne
sont qu'un éternel passage De la crainte à l'espoir,
de l'espoir à la rage, ID. Bérén. v, 4. [Elles]....
se plaignent tous les jours des dégoûts et des
égarements éternels qu'elles éprouvent dans ce saint
exercice [la prière], MASS. Car. Prière i. On ne
troupe plus guère après le siècle d'Hélène [mère
de Constantin] que l'éternel corinthien [ordre co-
rinthien], CHATEAUB. Itin. n, 169. Qu'importe ce
vainl flux d'opinions mortelles Se brisant l'une
l'autre en vagues éternelles? LAMART. Harm. i, 6.
|| uh causeur éternel, un bavard infatigable. || Un
bomoeie éternel, un homme qui fatigue. Dans l'es-
pérance que l'éternel Saint-Germain en sortirait avant
elle,! HAMILT. Gramm. 4. Léonore et son éternelle
gouvernante, LESAGE, Diable boit. 4. Mais, baron
éternel, ce n'est pas sur un regard équivoque, sur
une simple civilité X]ue je suis assuré qu'on m'aime,
BOISSY, Français à Lond. sc'4. || Par plaisanterie.
Une personne éternelle, une personne dont on at-
tend l'héritage et qui tarde à mourir. J'en ai l'avis
sur moi, que je dois sûrement Hériter avant peu
d'unb tante éternelle.... Qui me remet toujours, DO-
RAT,' Feinte par amour, u, 7. Songe-t-elle à vous
assumer de quoi vivre? elle ne sera pas éternelle, et
il serait fâcheux qu'elle ne vous mît pas en état
d'être toujours aussi proprement mise, MARIVAUX,
Nanane, 5e part. || 5°S. m. Dieu. Illesreçoit comme
des pôles que l'Éternel lui envoie, PATRU, Plaid.
3, dans RicHELET. L'Éternel est son nom, le monde
est son ouvrage, RAC. Esth. m, 4. Oui je viens dans
son temple adorer l'Éternel, ID. Alhal. i, I. || En
cet emploi on met un É majuscule.
— SYN. ÉTERNEL, PERPÉTUEL. Éternel se rapporte
à la durée infinie prise absolument. Perpétuel se
rapporte à l'homme, et admet comme possibles, et
même comme probables, les interruptions ou ter-
minaisons auxquelles l'humanité est sujette. Une
rente est perpétuelle ; l'abbé de Saint-Pierre rêvait
une paix perpétuelle. Au contraire ceux qui croient
que le monde ne finira pas, disent qu'il est éternel.
— HIST. XII" s. Saches que tu es hom mortaus
[mortel], E il est veirs Deus eternaus, BENOÎT, H,
6267 || xvie s. Tu y verras les oeuvres magnifiques
Del'llternel, MAROT, IV, 208. Pourvoir ces monts
couverts d'une neige éternelle, DU BELLAY, VI, 40,
verso.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. eiernal; ital. eter-
nale; du bas-latin oeternalis, à'selernus,- contracté
pour seviternus, de ssvum, âge, durée infinie (grec,
aiwv), et du suffixe lernus qui s'applique au temps,
comme dans hesternus, sempiternus.
ÉTERNELLE (é-tèr-nè-i'), s. f. Plante (voy. IM-
MORTELLE).
ÉTERNELLEMENT ( é - ter - ne - le - man ), adv.
|| 1° D'une façon éternelle. Dieu existe éternellement.
|| 2° Sans fin. Le bonheur des élus durera éternel-
lement. Par les muses seulement L'homme est
exemlit de la parque ; Et ce qui porte leur marque
Demeure éternellement, MALH. n, 2. Tous vous sa-
vent louer, mais non également; Les ouvrages com-
muns 1 vivent quelques années; Ce que Malherbo
écrit hure éternellement, in. n, 4 0. Ils seront éter-
nellement connus par leur désertion, BOSS. Var.
4" instr. pasl. § 40. Les Lettres Provinciales seront
éternellement regardées comme un modèle de goût
et de style, D'ALEMB. Dest. des jésuit. OEuvres,
t. v, p. 56, dans POUGENS. || 3" Sans cesse, conti-
nuellement. Resterez-vous là éternellement? L'avoir
[le prince de Condé] entre les mains, c'était y avoir
la victoire même qui le suit éternellement dans les
combats, BOSS. le Tellier. Il parlait éternellement
sans rien dire, HAMILT. Gramm. 7. Voilà cette force,
cette raison, cette sagesse qu'ils nous vantent éter-
nellement, MASS. Car. Avenir.
— HIST. xme s. Tout avant ot il [Dieu] l'image et
la figure comment il ferait le monde et les autres
choses, et ceot il toz jors eternelment, BR. LATINI,
Trésor, i, i, 6. || xvie s. Je commande sur peine
d'inobedience et d'estre damnée éternellement que...
MARG. Nouv. XXII.
— ETYM. Éternelle, et le suffixe ment; provenç.
eternàlmen; espagn. et ital. eternalmenle.
ÉTERNISÉ, ÉE (é-tèr-ni-zé, zée), part, passé. Un
souvenir éternisé par des monuments durables.
ÉTERNISER (é-tèr-ni-zé), v. a. || i° Faire durer
sans fin. [Que] Le ciel, grand conquérant, éternise
tes jours! ROTR. Bélis. i, 2. Il ne faut pas que le
roi se persuade que ce palais superbe qui occupe
aujourd'hui tant d'esprits et qui lasse tant de mains,
éternise son nom, MÉNAGE, Préface aux oeuvres de
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