ESC
corgic, que donne l'historique, qui est le même que
tourroie (voy. ce mot). Il ne faut donc pas chercher
ici une étymologie celtique: bas-breton, skourjeg,
fouet; gaélique, sciurs, fouetter. L'italien a aussi
scuriada, qui paraît venir d'un autre radical, peut-
être le latin corium, cuir.
1. ESCOURGEON (è-skour-jon), s. m. Variété
d'orge appelée orge d'automne ou d'hiver (hor-
deum hemslichan, i.). C'est l'orge -à six rangs (orge
escourgeon de certains auteurs) qu'il ne faut pas
confondre avec la variété à six rangs de l'orge vul-
gaire, LEGOABANT. || Variété précoce de l'orge com-
mune, que l'on fait manger en vert aux chevaux.
— HIST. xiv* s. Une pièce de terre semée de nou-
viau d'un grain appelé scorion, DU CANGE, scario.
|| xvie s. Une espèce de froment, dict l'escourgeon,
o. DE SERRES, 107.
— ÉTYM. Ardennais, sàcoran; namur, socouran;
Hainaut, soucorion, soucrion; norm. ~sugrcgeon,
épeautre ; liég. soucrion, orge nu ; bas-lat. scario.
Origine inconnue.
f 2. ESCOURGEON (è-skour-jon), s. m. Lanière
de cuir servant de lien pour un fléau.
— ÉTYM. Voy. ESCOURGÉE.
ESCOUSSE (è-skou-s'), s. f. Terme familier. Élan
qu'on prend pour mieux sauter. Prendre son es-
cousse. || Fig. Ne prenez pas de si loin votre escousse
pour être en peine, SÊV. 523. Je retournai chez moi
prendre haleine, et, comme on dit, son escousse,
tandis qu'on attelait mon carrosse, ST-SIM. 404, 33.
— HIST. XIII' s. Si a choisi [aperçu] une fenestre
Bien haute dix piez et demi, 11 s'escosse, si saut
par mi, Ren. 3510. . ,
— ÉTYM. Provenç. escosa; ital. scossa; du latin
cxcussus, part, passé de excutere, secouer. Il y avait
le verbe escousser, escosser.
T ESCRÉPER (è-skré-pé), v. a. Éventer la soie
teinte en bleu pour la déverser.
ESCRIME (è-skri-m'), s. f. Art de faire des ar-
mes; exercice pour apprendre à .se battre à l'épée
ou au' sabre. Maître d'escrime. || Fig. La fameuse
Macette, à la cour si connue, Qui... A soutenu le prix
en escrime d'amour, RÉGNIER, Sat. xni. Dans les
combats d'esprit savant maître d'escrime, BOIL.
Sat. il apprendre à ne leur plus répondre Que par
des moeurs dignes de les confondre.... 1 fuir enfin
toute escrime inégale Qui d'eux à nous remplirait
l'intervalle, i. B. ROUSS. Ép. il, 4. Sa vie est un com-
bat, son commerce une escrime, DELILLE, Convers. u.
— BIST. xve s. Si allèrent tant que ils vinrent
assembler aux Sarrazins, et si dure escrime leur
livrèrent que tous les occirent, Bouciq. n, 21.
|| xvie s. En moins de quatre desmarches, il luy fist
perdre toutes ses escrimes, CARLOIX, VI, 6. Jamais
il ne prit plaisir à faire combattre à l'escrime des
poings, ny à-l'autre escrime où les combâttans s'ai-
dent de tout ce qu'ilz peuvent, AMYOT, Alex. 7. X
ce siège [de Metz], M. de Guise fit perdre l'escrime
[fit échouer] à ce grand capitaine, le duc d'Albe,
voire à l'empereur son maistre, BRANT. Cap. estr.
p. 249, dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. ESCRIMER; provenç. escrima; esp.
tsgrima; ital. scherma. L'ancienne langue disait
escremie.
ESCRIMER (è-skri-mê), v. n. || 1° S'exercer à
faire des armes. || Faire le coup d'épêe. Avoir es-
crimé dans quelques combats particuliers n'est point
du tout une preuve sûre qu'on a véritablement de
la valeur, ST-FOIX, ESS. Paris, OEuvres, t. in,
p. 220, dans PODGENS. || 2e Par extension et familiè-
rement. Agiter, mouvoir comme on fait avec un
fleuret. Puis escrima de l'encensoir, SCARRON, Yirg.
v. || 3° Faire tous ses efforts. Mais si bien il escri-
mera Que de tout à bout il viendra, SCARRON, Yirg.
I. || 4° Familièrement. Disputer contre quelqu'un
sur une matière d'érudition, de science, etc. Il y a
plaisir à voir deux savants escrimer l'un contre
l'autre. || 5" S'escrimer, v. rcfl. Terme familier. Se
battre. Il s'escrimait de sa canne et parait les coups
de balai. L'un s'escrimait du bec, l'autre jouait des
pattes, LA FONT. Fabl. XII, 2. ||Fig. S'escrimer des
pieds et des mains, faire les plus grands efforts.
Car chacun s'escrimait et des pieds et des mains,
RÉGNIER, Sat. x. || Se disputer. Laissons-les donc
entre eux s'escrimer en repos, BOIL. Art p. in.
|| 6* S'exercer, s'appliquer à. S'il s'est heureuse-
ment escrimé du pinceau, SCARRON, Jodelet ou Le
maître valet, i, l. Tel que vous me voyez, je m'en
escrime [de poésie] un peu, MOL. Prèc. 10. || Popu-
lairement. S'escrimer des mâchoires ou de la mâ-
choire, s'escrimer des dents, bien manger.
— HIST. xii" s. .Et escremissent cil bachelerle-
gier, Lancent et gitent por lor cor essaier, Uonc.
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE :
ESC
p. 6. || xv" s. ."...Il, qui estait tout nu et dépourvu,
etneportoit forsuncoutel, espoir [àpeuprèsjde deux
pieds de long, trait le coutel et commence à estremir,
FROISS. ni, iv, 28. || xvr s. Nous ne serons jamais
bons amis que nous n'ayons un peu escrimé ensem-
ble, LANOUE, 664. Le régiment de M. d'Yvoy s'es-
crima encor mieux [au pillage] que les deux au-
tres, ib. 575. Je luy appris à tourner les talons en
dedans, à escrimer des deux bras [les balancer], à
s'amonceler le ventre, D'AUB. Conf. n, l.
— ÉTYM. Provenç. escrimir, escremir; catal. es-
grimar; espagn. et portug. esgrimir; ital. scher-
mire; du germanique: anc. haut-allem. skirm,
skerm, bouclier, défense. Comp. ESCARMOUCHE.
ESCRIMEUR (è-skri-meur), s. m. Celui qui "con-
naît l'escrime. Un escrimeur adroit.
— HIST. xvie s. 11 n'y a escrimeur dans Paris qu'il
n'ait porté par terre, D'AUB. Foen. ni, H.
— ÉTYM. Escrimer.
ESCROC (è-skro; le c ne se prononce jamais; au
pluriel, Ys se lie : des è-skro-z adroits; escrocs rime
avec sots, repos, travaux), s. m. Celui qui pratique
l'escroquerie. Dévalisé par des escrocs. A femme
avare galant escroc, LA FONT. Conte. Le prince
d'Harcourt était grand menteur, grand dépensier
en tout, grand escroc avec effronterie, ST-SIM. 113,
229. Car quel malheur qu'il fût si dépravé..,. Et
qu'il portât, sous un si beau plumage, La fière hu-
meur d'un escroc achevé, GRESSET, Vert-Vert, iv.
Mais un escroc que je chéris Me vole en parlant ma-
riage, BÉRANG. Cinq étages.
— ÉTYM. Ital. scrocco, êcornifieur; de l'allemand
Schurke; anc. haut-allem. scurgo, coquin, d'après
Diez, qui rejette croc, parce que crocco manque à
l'italien, et puis parce que le mot aurait donné en
français escracher.
ESCROQUÉ, ÉE (è-skro-ké, kée), part, passé.
Qui a été dérobé. Une somme escroquée par un che-
valier d'industrie. || Qui a subi une escroquerie. Ce
jeune homme escroqué par un filou.
ESCROQUER (è-skro-ké), v. a. |j i° Tirer quelque
chose d'une personne par fourberie. Ils se sont es-
croqué de l'argent l'un à l'autre Raton avec sa
patte... Tire un marron, puis deux, et puis trois en
escroque, LA FONT. Fabl. ix, 17. L'un et l'autre
dès lors vécut à l'aventure Des présents qu'à l'abri
de la magistrature Le mari quelquefois des plai-
deurs extorquait, Ou de ce que la femme aux voisins
escroquait, BOIL. Sat. x. || Absolument. Il ne fait
qu'escroquer. |j Fig. Escroquer des approbations.
Grand et hardi menteur's'il en fut jamais, et un
de ces faux honnêtes gens qui ont escroqué mon
amitié, BALZ. Lett. à Conrart, 28 avril 1653. || Fa-
milièrement. Escroquer un dîner, prendre part
à un dîner auquel on n'a pas été invité. || 2° Es-
croquer quelqu'un, lui soustraire par fourberie
quelque chose. Il n'est point de marchand qu'il
n'escroque. Le drôle fit un trait de franc sou-
dard; Car aux faveurs d'une belle il eut part Sans
débourser, escroquant la chrétienne, LA FONT. À
femme o^are. \\ 3° S'escroquer, v. réfl. Se faire l'un
à l'autre des escroqueries. Ils se sont escroqués l'un
l'autre.
— HIST. xvi« s. Et les ayant escroqués tous deux
de cent cinquante escus, il se déroba, D'AUB. Foen.
IV, 10.
— ÉTYM. Ital. scroccare (voy. ESCROC).
ESCROQUERIE (è-skro-ke-iie), s. f. Action d'es-
croquer. || Terme de jurisprudence. Vol à l'aide
d'artifices, de manoeuvres frauduleuses.
— ÉTYM. Escroquer.
ESCROQUEUR, EUSE (è-skro-keur, keû-z'), s. m.
et f. Celui, celle qui escroque.
■ — HIST. xvie s. Mais par sus tout je craignoy le
danger Des escroqueurs, ne me tenant mocquée....
DU BELL. vu, 61, verso.
— ÉTYM. Escroquer.
f ESCUARA (è-sku-a-ra), s. m. Langue des peu-
ples basques.
| ESCULAPE (è-sku-la-p'), s. m. || i» Terme du po-
lythéisme. Nom du dieu delà médecine. || 2e Nom
donné quelquefois à un médecin en renom. Il [M. Hu-
nauld] est le seul médecin de Paris qui ait expliqué
publiquement les oeuvres classiques de cet Esculape
de nos jours [Boerhaave] , MAIRAN, Éloges, Hu-
nauld. Mon Esculape a renversé mon verre; Plus de
gaîté! mon front se rembrunit, BÉRANG. Malade.
|| 3° Terme d'astronomie. La constellation du Ser-
pentaire. || 4° Espèce de couleuvre. En ce sens il ne
prend pas de majuscule.
— ÉTYM. Lat. Msculapius; grec, 'A<7x),if]iu6ç.
t ESCULINE (è-sku-li-n'), s. /. Substance tirée
des marrons d'Inde
ESP
1489
— ÉTYM. Lat. xsculus, nom d'une espèce de
chêne à glands comestibles, dont la vraie ortho-
graphe serait esculus, de esca, nourriture; nom
appliqué par les botanistes à Voesculus hippocas-
tanum.
f ESGAUVER (è-sga-li-vé), v. a. Terme de tein-
turier. Tordre fréquemment et légèrement la soie
teinte.
f ESHERBER (è-zèr-bê), v. a. Terme de jardinier,
Ôter les herbes dans une planche de légumes ou de
semis.
— ÉTYM. Es.... préfixe, et herbe.
E-S1-MI (é-si-mi). Ancien terme de musique. Le
ton de mi. E est le nom de la note mi dans la
gamme alphabétique encore en usage en' Allema-
gne et en Angleterre; si est la dominante de ce •
ton, et mi le nom de. la tonique, dans la gamme
adoptée d'après Gui d'Arezzo.
f ESMILLER (è-smi-llé, Il mouillées), v. a. Autre
forme de smiller.
t ÉSOCES (é-zo-s'), s. m. plur. Terme de zoologie.
Famille de poissons malacoptérygiens abdominaux,
dont le type est le brochet (esox lucius, L.).
—ÉTYM. Lat. esox, brochet.
•j- ÉSOCIEN, IENNE (è-zo-siin, siè-n'), adj. Terme
de zoologie. Qui ressemble à un brochet.
jÉSODERME é-zo-der-m'), s. m. Membrane in-
térieure chez les insectes.
— ÉTYM. "Effw, en dedans, et Sspu.a, peau.
t ÉSOPE (è-zo-p'), s. m. Personnage à demi fa-
buleux à qui les Grecs attribuaient l'invention de
l'apologue et qu'ils représentaient comme bossu et
contrefait. || Familièrement. C'est un Esope, se dit
d'un homme laid et bossu.
f ÉSOPIQUE (è-zo-pi-k'), adj. Se ait du genre de
fables attribué à Ésope, c'est-à-dire des apologues,
pour les distinguer des fables mythologiques, des
fables milésiennes, etc.
— ÉTYM. Ésope.
t ÉSOTÉRIQUE (é-zo-té-ri-k'), adj. Terme d'his*
toire de la philosophie. Doctrine ésotérique, doc-
trine secrète que certains philosophes .de l'anti-
quité ne communiquaient qu'à un petit nombre de
leurs disciples; il se dit par opposition à exotérique.
— ÉTYM. 'EcrcoTEpwàç, intérieur, de ï , en
dedans.
f ÉSOTÉRISME (é-zo-tê-ri-sm'), s. m. Ensemble
des principes d'une doctrine ésotérique.
— ÉTYM. Voy. ÉSOTÉRIQUE.
t ÉSOUCHEMENT (é-sou-che-man), s. m. Terme
d'eaux et forêts. Action d'extirper les souches.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et souche.
ESPACE (è-spa-s'), s. m. || 1° Certaine étendue
superficielle. Un grand espace. Un petit espace. Mé-
nager l'espace. Il fallait entre vous mettre un plus
grand espace, RAC. Théb. v, 2. Les espaces par-
courus sont entre eux comme les produits du
temps par la vitesse, c'est ce qu'on exprime encore
en disant qu'ils sont en raison composée du temps
par la vitesse, coNniL. Art de rais, n, 3. Je regar-
dais au loin ; j'interrogeais l'espace ; De tes pas
vers mes pas je rappelais la trace, nucis, Abuf iv,
8. || 2° Étendue indéfinie. L'espace est l'ordre des
choses coexistantes, LEIBNITZ. Le compas d'Uranie a
mesuré l'espace; ô temps, être inconnu que l'âme
seule embrasse.... THOMAS, Ode, Temps. Où s'arrête
l'espace à nos yeux étendu? DELILLE, Parad. perdu,
vu. [Aussi] Trop serré dans l'espace et dans l'im-
mensité, Promène-t-il partout sa vague inquiétude,
DUCIS, Abufar, i, 3. Ainsi chaque sens a son champ
qui lui est propre, le champ de la musique est le
temps, celui de la peinture est l'espace, j. j. ROUSS.
Essai sur l'origine des langues, ch 16. Nous n'es-
sayerons pas de définir la notion de l'espace : c'est
une de ces idées qu'il suffit d'énoncer pour que
l'esprit la conçoive clairement; ainsi, en disant que
l'espace est le lieu qui contient les corps, le récep-
tacle universel, comme l'ont appelé les scolastiques,
nous n'avons nullement la prétention d'en donner
une idée plus exacte que celle qui est dans tous les
esprits, Dict. des se. philos. Espace. || Il se dit au
pluriel dans le même sens. Le silence éternel de
ces espaces infinis m'effraie, PASÇ. Pens. arti.xxv,
17, édit. HAVET. Iris fend les espaces immenses
des airs, FÉN. Tél. xvi. || Espace céleste, ou,
simplement, espace, le ciel. Des. signes destruc-
teurs ont parcouru l'espace ,. c. DELAV. - Paria ,
iv, 7. || L'espace absolu, l'immensité dans laquelle
se meuvent tous les corps de l'univers. || Espaces
imaginaires, espaces qui. n'existent pas, locution
tirée de la philosophie ancienne qui, au delà de la
sphère du monde, n'admettait ni aucun corps ni
aucun espace. Un monde que je ferai naître dans les
1. — 187
corgic, que donne l'historique, qui est le même que
tourroie (voy. ce mot). Il ne faut donc pas chercher
ici une étymologie celtique: bas-breton, skourjeg,
fouet; gaélique, sciurs, fouetter. L'italien a aussi
scuriada, qui paraît venir d'un autre radical, peut-
être le latin corium, cuir.
1. ESCOURGEON (è-skour-jon), s. m. Variété
d'orge appelée orge d'automne ou d'hiver (hor-
deum hemslichan, i.). C'est l'orge -à six rangs (orge
escourgeon de certains auteurs) qu'il ne faut pas
confondre avec la variété à six rangs de l'orge vul-
gaire, LEGOABANT. || Variété précoce de l'orge com-
mune, que l'on fait manger en vert aux chevaux.
— HIST. xiv* s. Une pièce de terre semée de nou-
viau d'un grain appelé scorion, DU CANGE, scario.
|| xvie s. Une espèce de froment, dict l'escourgeon,
o. DE SERRES, 107.
— ÉTYM. Ardennais, sàcoran; namur, socouran;
Hainaut, soucorion, soucrion; norm. ~sugrcgeon,
épeautre ; liég. soucrion, orge nu ; bas-lat. scario.
Origine inconnue.
f 2. ESCOURGEON (è-skour-jon), s. m. Lanière
de cuir servant de lien pour un fléau.
— ÉTYM. Voy. ESCOURGÉE.
ESCOUSSE (è-skou-s'), s. f. Terme familier. Élan
qu'on prend pour mieux sauter. Prendre son es-
cousse. || Fig. Ne prenez pas de si loin votre escousse
pour être en peine, SÊV. 523. Je retournai chez moi
prendre haleine, et, comme on dit, son escousse,
tandis qu'on attelait mon carrosse, ST-SIM. 404, 33.
— HIST. XIII' s. Si a choisi [aperçu] une fenestre
Bien haute dix piez et demi, 11 s'escosse, si saut
par mi, Ren. 3510. . ,
— ÉTYM. Provenç. escosa; ital. scossa; du latin
cxcussus, part, passé de excutere, secouer. Il y avait
le verbe escousser, escosser.
T ESCRÉPER (è-skré-pé), v. a. Éventer la soie
teinte en bleu pour la déverser.
ESCRIME (è-skri-m'), s. f. Art de faire des ar-
mes; exercice pour apprendre à .se battre à l'épée
ou au' sabre. Maître d'escrime. || Fig. La fameuse
Macette, à la cour si connue, Qui... A soutenu le prix
en escrime d'amour, RÉGNIER, Sat. xni. Dans les
combats d'esprit savant maître d'escrime, BOIL.
Sat. il apprendre à ne leur plus répondre Que par
des moeurs dignes de les confondre.... 1 fuir enfin
toute escrime inégale Qui d'eux à nous remplirait
l'intervalle, i. B. ROUSS. Ép. il, 4. Sa vie est un com-
bat, son commerce une escrime, DELILLE, Convers. u.
— BIST. xve s. Si allèrent tant que ils vinrent
assembler aux Sarrazins, et si dure escrime leur
livrèrent que tous les occirent, Bouciq. n, 21.
|| xvie s. En moins de quatre desmarches, il luy fist
perdre toutes ses escrimes, CARLOIX, VI, 6. Jamais
il ne prit plaisir à faire combattre à l'escrime des
poings, ny à-l'autre escrime où les combâttans s'ai-
dent de tout ce qu'ilz peuvent, AMYOT, Alex. 7. X
ce siège [de Metz], M. de Guise fit perdre l'escrime
[fit échouer] à ce grand capitaine, le duc d'Albe,
voire à l'empereur son maistre, BRANT. Cap. estr.
p. 249, dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. ESCRIMER; provenç. escrima; esp.
tsgrima; ital. scherma. L'ancienne langue disait
escremie.
ESCRIMER (è-skri-mê), v. n. || 1° S'exercer à
faire des armes. || Faire le coup d'épêe. Avoir es-
crimé dans quelques combats particuliers n'est point
du tout une preuve sûre qu'on a véritablement de
la valeur, ST-FOIX, ESS. Paris, OEuvres, t. in,
p. 220, dans PODGENS. || 2e Par extension et familiè-
rement. Agiter, mouvoir comme on fait avec un
fleuret. Puis escrima de l'encensoir, SCARRON, Yirg.
v. || 3° Faire tous ses efforts. Mais si bien il escri-
mera Que de tout à bout il viendra, SCARRON, Yirg.
I. || 4° Familièrement. Disputer contre quelqu'un
sur une matière d'érudition, de science, etc. Il y a
plaisir à voir deux savants escrimer l'un contre
l'autre. || 5" S'escrimer, v. rcfl. Terme familier. Se
battre. Il s'escrimait de sa canne et parait les coups
de balai. L'un s'escrimait du bec, l'autre jouait des
pattes, LA FONT. Fabl. XII, 2. ||Fig. S'escrimer des
pieds et des mains, faire les plus grands efforts.
Car chacun s'escrimait et des pieds et des mains,
RÉGNIER, Sat. x. || Se disputer. Laissons-les donc
entre eux s'escrimer en repos, BOIL. Art p. in.
|| 6* S'exercer, s'appliquer à. S'il s'est heureuse-
ment escrimé du pinceau, SCARRON, Jodelet ou Le
maître valet, i, l. Tel que vous me voyez, je m'en
escrime [de poésie] un peu, MOL. Prèc. 10. || Popu-
lairement. S'escrimer des mâchoires ou de la mâ-
choire, s'escrimer des dents, bien manger.
— HIST. xii" s. .Et escremissent cil bachelerle-
gier, Lancent et gitent por lor cor essaier, Uonc.
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE :
ESC
p. 6. || xv" s. ."...Il, qui estait tout nu et dépourvu,
etneportoit forsuncoutel, espoir [àpeuprèsjde deux
pieds de long, trait le coutel et commence à estremir,
FROISS. ni, iv, 28. || xvr s. Nous ne serons jamais
bons amis que nous n'ayons un peu escrimé ensem-
ble, LANOUE, 664. Le régiment de M. d'Yvoy s'es-
crima encor mieux [au pillage] que les deux au-
tres, ib. 575. Je luy appris à tourner les talons en
dedans, à escrimer des deux bras [les balancer], à
s'amonceler le ventre, D'AUB. Conf. n, l.
— ÉTYM. Provenç. escrimir, escremir; catal. es-
grimar; espagn. et portug. esgrimir; ital. scher-
mire; du germanique: anc. haut-allem. skirm,
skerm, bouclier, défense. Comp. ESCARMOUCHE.
ESCRIMEUR (è-skri-meur), s. m. Celui qui "con-
naît l'escrime. Un escrimeur adroit.
— HIST. xvie s. 11 n'y a escrimeur dans Paris qu'il
n'ait porté par terre, D'AUB. Foen. ni, H.
— ÉTYM. Escrimer.
ESCROC (è-skro; le c ne se prononce jamais; au
pluriel, Ys se lie : des è-skro-z adroits; escrocs rime
avec sots, repos, travaux), s. m. Celui qui pratique
l'escroquerie. Dévalisé par des escrocs. A femme
avare galant escroc, LA FONT. Conte. Le prince
d'Harcourt était grand menteur, grand dépensier
en tout, grand escroc avec effronterie, ST-SIM. 113,
229. Car quel malheur qu'il fût si dépravé..,. Et
qu'il portât, sous un si beau plumage, La fière hu-
meur d'un escroc achevé, GRESSET, Vert-Vert, iv.
Mais un escroc que je chéris Me vole en parlant ma-
riage, BÉRANG. Cinq étages.
— ÉTYM. Ital. scrocco, êcornifieur; de l'allemand
Schurke; anc. haut-allem. scurgo, coquin, d'après
Diez, qui rejette croc, parce que crocco manque à
l'italien, et puis parce que le mot aurait donné en
français escracher.
ESCROQUÉ, ÉE (è-skro-ké, kée), part, passé.
Qui a été dérobé. Une somme escroquée par un che-
valier d'industrie. || Qui a subi une escroquerie. Ce
jeune homme escroqué par un filou.
ESCROQUER (è-skro-ké), v. a. |j i° Tirer quelque
chose d'une personne par fourberie. Ils se sont es-
croqué de l'argent l'un à l'autre Raton avec sa
patte... Tire un marron, puis deux, et puis trois en
escroque, LA FONT. Fabl. ix, 17. L'un et l'autre
dès lors vécut à l'aventure Des présents qu'à l'abri
de la magistrature Le mari quelquefois des plai-
deurs extorquait, Ou de ce que la femme aux voisins
escroquait, BOIL. Sat. x. || Absolument. Il ne fait
qu'escroquer. |j Fig. Escroquer des approbations.
Grand et hardi menteur's'il en fut jamais, et un
de ces faux honnêtes gens qui ont escroqué mon
amitié, BALZ. Lett. à Conrart, 28 avril 1653. || Fa-
milièrement. Escroquer un dîner, prendre part
à un dîner auquel on n'a pas été invité. || 2° Es-
croquer quelqu'un, lui soustraire par fourberie
quelque chose. Il n'est point de marchand qu'il
n'escroque. Le drôle fit un trait de franc sou-
dard; Car aux faveurs d'une belle il eut part Sans
débourser, escroquant la chrétienne, LA FONT. À
femme o^are. \\ 3° S'escroquer, v. réfl. Se faire l'un
à l'autre des escroqueries. Ils se sont escroqués l'un
l'autre.
— HIST. xvi« s. Et les ayant escroqués tous deux
de cent cinquante escus, il se déroba, D'AUB. Foen.
IV, 10.
— ÉTYM. Ital. scroccare (voy. ESCROC).
ESCROQUERIE (è-skro-ke-iie), s. f. Action d'es-
croquer. || Terme de jurisprudence. Vol à l'aide
d'artifices, de manoeuvres frauduleuses.
— ÉTYM. Escroquer.
ESCROQUEUR, EUSE (è-skro-keur, keû-z'), s. m.
et f. Celui, celle qui escroque.
■ — HIST. xvie s. Mais par sus tout je craignoy le
danger Des escroqueurs, ne me tenant mocquée....
DU BELL. vu, 61, verso.
— ÉTYM. Escroquer.
f ESCUARA (è-sku-a-ra), s. m. Langue des peu-
ples basques.
| ESCULAPE (è-sku-la-p'), s. m. || i» Terme du po-
lythéisme. Nom du dieu delà médecine. || 2e Nom
donné quelquefois à un médecin en renom. Il [M. Hu-
nauld] est le seul médecin de Paris qui ait expliqué
publiquement les oeuvres classiques de cet Esculape
de nos jours [Boerhaave] , MAIRAN, Éloges, Hu-
nauld. Mon Esculape a renversé mon verre; Plus de
gaîté! mon front se rembrunit, BÉRANG. Malade.
|| 3° Terme d'astronomie. La constellation du Ser-
pentaire. || 4° Espèce de couleuvre. En ce sens il ne
prend pas de majuscule.
— ÉTYM. Lat. Msculapius; grec, 'A<7x),if]iu6ç.
t ESCULINE (è-sku-li-n'), s. /. Substance tirée
des marrons d'Inde
ESP
1489
— ÉTYM. Lat. xsculus, nom d'une espèce de
chêne à glands comestibles, dont la vraie ortho-
graphe serait esculus, de esca, nourriture; nom
appliqué par les botanistes à Voesculus hippocas-
tanum.
f ESGAUVER (è-sga-li-vé), v. a. Terme de tein-
turier. Tordre fréquemment et légèrement la soie
teinte.
f ESHERBER (è-zèr-bê), v. a. Terme de jardinier,
Ôter les herbes dans une planche de légumes ou de
semis.
— ÉTYM. Es.... préfixe, et herbe.
E-S1-MI (é-si-mi). Ancien terme de musique. Le
ton de mi. E est le nom de la note mi dans la
gamme alphabétique encore en usage en' Allema-
gne et en Angleterre; si est la dominante de ce •
ton, et mi le nom de. la tonique, dans la gamme
adoptée d'après Gui d'Arezzo.
f ESMILLER (è-smi-llé, Il mouillées), v. a. Autre
forme de smiller.
t ÉSOCES (é-zo-s'), s. m. plur. Terme de zoologie.
Famille de poissons malacoptérygiens abdominaux,
dont le type est le brochet (esox lucius, L.).
—ÉTYM. Lat. esox, brochet.
•j- ÉSOCIEN, IENNE (è-zo-siin, siè-n'), adj. Terme
de zoologie. Qui ressemble à un brochet.
jÉSODERME é-zo-der-m'), s. m. Membrane in-
térieure chez les insectes.
— ÉTYM. "Effw, en dedans, et Sspu.a, peau.
t ÉSOPE (è-zo-p'), s. m. Personnage à demi fa-
buleux à qui les Grecs attribuaient l'invention de
l'apologue et qu'ils représentaient comme bossu et
contrefait. || Familièrement. C'est un Esope, se dit
d'un homme laid et bossu.
f ÉSOPIQUE (è-zo-pi-k'), adj. Se ait du genre de
fables attribué à Ésope, c'est-à-dire des apologues,
pour les distinguer des fables mythologiques, des
fables milésiennes, etc.
— ÉTYM. Ésope.
t ÉSOTÉRIQUE (é-zo-té-ri-k'), adj. Terme d'his*
toire de la philosophie. Doctrine ésotérique, doc-
trine secrète que certains philosophes .de l'anti-
quité ne communiquaient qu'à un petit nombre de
leurs disciples; il se dit par opposition à exotérique.
— ÉTYM. 'EcrcoTEpwàç, intérieur, de ï
dedans.
f ÉSOTÉRISME (é-zo-tê-ri-sm'), s. m. Ensemble
des principes d'une doctrine ésotérique.
— ÉTYM. Voy. ÉSOTÉRIQUE.
t ÉSOUCHEMENT (é-sou-che-man), s. m. Terme
d'eaux et forêts. Action d'extirper les souches.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et souche.
ESPACE (è-spa-s'), s. m. || 1° Certaine étendue
superficielle. Un grand espace. Un petit espace. Mé-
nager l'espace. Il fallait entre vous mettre un plus
grand espace, RAC. Théb. v, 2. Les espaces par-
courus sont entre eux comme les produits du
temps par la vitesse, c'est ce qu'on exprime encore
en disant qu'ils sont en raison composée du temps
par la vitesse, coNniL. Art de rais, n, 3. Je regar-
dais au loin ; j'interrogeais l'espace ; De tes pas
vers mes pas je rappelais la trace, nucis, Abuf iv,
8. || 2° Étendue indéfinie. L'espace est l'ordre des
choses coexistantes, LEIBNITZ. Le compas d'Uranie a
mesuré l'espace; ô temps, être inconnu que l'âme
seule embrasse.... THOMAS, Ode, Temps. Où s'arrête
l'espace à nos yeux étendu? DELILLE, Parad. perdu,
vu. [Aussi] Trop serré dans l'espace et dans l'im-
mensité, Promène-t-il partout sa vague inquiétude,
DUCIS, Abufar, i, 3. Ainsi chaque sens a son champ
qui lui est propre, le champ de la musique est le
temps, celui de la peinture est l'espace, j. j. ROUSS.
Essai sur l'origine des langues, ch 16. Nous n'es-
sayerons pas de définir la notion de l'espace : c'est
une de ces idées qu'il suffit d'énoncer pour que
l'esprit la conçoive clairement; ainsi, en disant que
l'espace est le lieu qui contient les corps, le récep-
tacle universel, comme l'ont appelé les scolastiques,
nous n'avons nullement la prétention d'en donner
une idée plus exacte que celle qui est dans tous les
esprits, Dict. des se. philos. Espace. || Il se dit au
pluriel dans le même sens. Le silence éternel de
ces espaces infinis m'effraie, PASÇ. Pens. arti.xxv,
17, édit. HAVET. Iris fend les espaces immenses
des airs, FÉN. Tél. xvi. || Espace céleste, ou,
simplement, espace, le ciel. Des. signes destruc-
teurs ont parcouru l'espace ,. c. DELAV. - Paria ,
iv, 7. || L'espace absolu, l'immensité dans laquelle
se meuvent tous les corps de l'univers. || Espaces
imaginaires, espaces qui. n'existent pas, locution
tirée de la philosophie ancienne qui, au delà de la
sphère du monde, n'admettait ni aucun corps ni
aucun espace. Un monde que je ferai naître dans les
1. — 187
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