Livres
1146 pages
U58
ÈPB
du temps par un excès de fatigue, une marche for-
cée, un refroidissement, etc. et qui ne dure guère
plus de vingt-quatre heures. || 2° Par extension,
momentané, passager. Bonheur éphémère. Ouvrages,
productions éphémères. Desmahis, auteur célèbre,
mais éphémère, de la comédie de l'Impertinent,
I. J. Rpuss. Çonf, x.Tu veux livrer au peuple un pou-
voir éphémère, ANCELOT, Fiesque, iv, 4. || 3° S. m.
Genre d'insectes névroptères qui naissent et meu-
rent lé même jour, dans lequel on distingue l'ephe-
mera communis. L'éphémère dont je parle ne vit
guère que quatre à cinq heures; jamais une mou-
che de cette espèce n'a vu lever le soleil, BONNET,
Consid. corps organ. OEuvres, t. vi, p. 200, dans
POUGENS. Montre-moi l'Eternel donnant comme un
royaume Le temps à l'éphémère et l'espace à l'a-
tome, v. HUGO,. Odes, iv, 9. H S. [■ Terme de bota-
nique. Ephémère de Virginie, ou, simplement, éphé-
mère, nom.vulgaire de la tradescantiè virginienne
(commélinâcees), dite aussi èphémériiie. Les sau-
vages .de' la. Louisiane marquent la sixième heure du
jour par je moment où l'éphémère sort des eaux,
CHATEAUB. 'Génie, i, v, 8.
-r- HJST.'xiV* s. Et la fièvre appelée effimere, H.
DE MONDEVILLE, f" 67. || xvi" s. Fièvre éphémère ou
diaire, PARÉ, xx, 2.
— ÉTYM, 'Ecpiniiepoç, éphémère, de iitî, sur, et
;!)[i.épa, jour.
ËPHÉMÉRIDES (é-fé-mé-ri-d'), s. f. plur.\\ i° Ta-
bles . astronomiques par lesquelles on détermine-,
jour par jour, le lieu de chaque planète dans le
zodiaque. Quatre ans après, il publia deux volumes
d'éphémérides dédiés au pape Clément XI, FONTEN.
Manfredi. || Ëphémérides d'une comète, sa position
indiquée par de courts intervalles dans une assez
longue durée. || Au sing. Ouvrage qui énumère et en -
seigrie les événements sujets à calcul et à prévision
dans l'année. La Connaissance des temps est une
éphéméride. Quelques personnes demandèrent que
le Nautical almanac devint une éphéméride astrono-
mique complète, ARA GO , Éloge d'Toung. || 2° Livres,
ouvrages indiquant les événements arrivés le même
jour de l'année à différentes époques. || Publication,
faite dans, un journal, des événements arrivés à di-
verses époques le même jour que la date du jour-
nal. || 3" Titre, dans l'antiquité, d'ouvrages qui ra-
contaient jour par jour des événements de la vie
d'un personnage. Les Ëphémérides d'Alexandre.
— REM. Ce mot est masculin dans le Dictionnaire
de l'Académie de 4762 et dans d'autres dictionnaires.
Voltaire a dit :
font féminin, genre adopté par l'Académie en 4 835
et conforme au genre de ce mot en latin et en grec.
— ÉTYM. 'Eç-ri|jLEpl;, de êçTijjLspo;, éphémère.
f ÉPHÉMÉRINE ( é-fé-mé-ri-n' ), s. f. Terme de
botanique. Genre de plantes d'Amérique et des Indes'
(voy. ÉPHÉMÈRE). -
t ÉPHÉS1ENNES (é-fé-ziè-n'), adj. f. plur. Let-
tres éphésiennes, anciennes lettres magiques qui
étaient écrites sur la couronne, -la ceinture et les
pieds de la statue de Diane d'Éphèse, et qui pas-
saient pour avoir la vertu de faire obtenir à celui
qui pouvait les lire et les prononcer, tout ce qu'il
désirait.
f ÉPHI (é-fi), s. m. Synonyme d'épha. Le gomer
est la dixième partie de l'éphi, SACI, Bible, Exode,
XVI, 36.
t ÉPHIALTE (é-fi-al-f), s.m. Démon incube, cau-
ehemar. On doit tenir pour des effets d'une imagi-
nation blessée et déréglée tout ce qu'on raconte des
démons incubes et succubes et des éphialtes, dont
on fait tant de mauvais contes, D. CALMET, Traité
des appar. 2« éd. 1.1, ch. 38.
— ÉTYM. 'EçiâXnriç, de èçiâXAo), de ijtt, sur, et
IIXXÀW, lancer.
f ÉPH1DROSE (é-fi-drô-z'), s. f. Terme de méde-
cine. Sueur critique incomplète, ou sueur à la par-
tie supérieure du corps.
— ETYM. 'EçtSptosiç, delm, sur, et'uSpcoç, sueur.
+ ÉPHIPPION (é-fi-ppi-on), s. m. Terme d'ana-
tomie. La selle turcique, portion de l'os sphé-
«oïde.
— ÉTYM./EçiTtitiov, selle, à cause de sa forme,
eÈiti, sur, etïmtoç, cheval.
ÉPHOD (é-fod), s. m. Espèce de surplis de toile
de lin, qui était en usage parmi les Lévites; il tom-
bait jusqu'à terre. Il le revêtit, par-dessus, delà
robe d'hyacinthe, mit l'éphod sur la robe, SACI
Bible,.Lévit. vm, 7.
tÉPHODE(é-fo-d'), s. f. Nom grec de la figure
de rhétorique dite insinuation.
— ÉTYM. HfoSoi, de tel, sur, et éSiç, voie.
ÉPI
t ÉPHORAT (é-fo-ra), s. m. Charge d'éphore;
temps pendant lequel on l'exerce.
ÉPHORE (é-fo-r'), s.m. Terme d'antiquité grec-
que. Magistrats lacédémoniens au norrbre de cinq
établis pour contre-balancer l'autorité des rois et du
sénat et qu'on renouvelait tous les ans. Ils étaient
élus par le peuple ; le premier d'entre eux donnait,
son nom à l'année. Contraindre la plupart des ma-
gistrats à rendre compte de leur administration,
suspendre de leurs fonctions ceux d'entre eux qui
violent les lois, les traîner en prison, les déférer au
tribunal supérieur, et les exposer, par des pour-
suites vives, à perdre la vie; tous ces droits sont ré-c
serves aux éphores, BARTHÉL. Anach. chap. 45.
— HIST. xiv° s. Ces princes effores ont la mais-
trise et la puissance des grans jugemens, ORESME,
Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. "Eçopoç, inspecteur, de èicl, sur, et
ôpïv, voir.
f ÉPHORIE (é-fo-rie), s. f. Charge d'éphore.
— HIST. xiv" s. Cestuy princey appelé efforie
maintenoit la policie en estât, ORESME, Tlièse de MEU-
NIER.
— ÉTYM. Éphore.
f ÉPHORIQUE (é-fo-ri-k'), adj. Qui appartient aux
éphores. Dignité éphorique.
— ÉTYM. Éphore.
ÉPI (é-pi), s. m. ||i° Partie du blé, du froment
et de plusieurs autres graminées, qui, placée au
sommet de la tige, est formée par la réunion des
graines. Graines, fleurs, disposées en épi. Epi serré.
Fleurs en épi. Les prémices des épis que l'on rôtit
sur le feu, SACI, Bible, Paralip. i, xxni, 29. Ainsi
sur les moissons quand l'orage a soufflé, Reposent
confondus dans le sillon comblé Et le pavot sanglant
et le bluet céleste, Et l'ivraie ennemie et les épis de
blé, MASSON, Helvc't. vil. Près-de la borne où cha-
que Etat commence, Aucun épi n'est pur de sang
humain, BÉRANG. Sainte alliance des peuples. La
vie a dispersé, comme l'épi sur l'aire, Loin du champ
paternel les enfants et la mère , LAMART. Harm.
ni, 2. || Fig. Du champ que ton pouvoir féconde
[Amour], Vois la mort trancher les épis, BÉRANG.
Prièred'un épie. ]| Termede botanique. Inflorescence
du type indéfini, composée de fleurs rapprochées sesr
siles, disposées le long d'un axe indéfinLÉpi simple,
disposition des fleurs qui sont attachées immédiate-,
ment sur un axe ou pédoncule commun et allongé,^
le plantain, par exemple; épi composé, épi formé-
d'épillets ou petits épis, le blé, par exemple. || 2° Par
extension. Un épi de diamants, un assemblage de.
diamants montés en forme d'épi. || 3° Disposition,
par petites touffes. Les Tartares n'ont que peu de
barbe, et elle est par petits épis comme celle des
Chinois, BUFF. De l'homme, Variétés. || Epi de che-
veux, petite touffe de cheveux qui ont une direction
contraire aux autres. || Chez le cheval, ligne plus ou
moins régulière formée, sur certainspointsdu corps,
par des changements de directiondespoils.|| 4° Terme
d'architecture. Assemblage de charpentes dont la
disposition rappelle la forme d'un épi. || Terme d'ar-
chitecture hydraulique. Ouvrage de charpente, de
maçonnerie ou de fascines, qui part de la rive d'un
cours d'eau , et s'étend en long ou en travers. Le
vendredi dix-septième , je fis commencer un épi à
l'embouchure du pont neuf qui était ouvert, pour
empêcher que ladite embouchure ne fût remplie de
sable au reflux de la mer, BASSOMPIERRE, Mémoires,
t. m, p. 382, dans LACURNE. || Terme de construc-
tion. Crochet de fer placé sur un mur d'appui, pour
empêcher qu'on ne l'escalade. || 5" Épi d'eau, nom
vulgaire d'une plante qui croît dans les étangs et
dont la fleur est en épi (polamogéton flottant). || Epi
celtique, le nard (nardus slricta, L. graminées).
|| 6" Terme d'astronomie. Épi de la Vierge , étoile
de première grandeur qui se trouve dans la con-
stellation de la Vierge. || 7°Terme de géologie. Epi de
blé, fossile rapporté soit à une tête d'encrine, soit
à un épi de graminée. || 8" Terme de chirurgie. Nom
d'un bandage qu'on désigne plus ordinairement par
celui de spica. || Proverbe. Jamais avril ne se passa
sans épi.
— HIST. xiie s. Ausi cum cil, ceo m'est avis, Qui
vont coillant les bons espis, É ce laissent qui n'a
valor, BENOIT, il, 4 2667. || xiv" s. Et li jeunes
païens point ne s'en esbahi, Ainçois en mercia Ma-
homet le pourri; Il ne vous prise tous la monte d'un
espi, Guescl. 4 5740.
— ÉTYM. Provenc. et espagn. espiga; ital. spiga;
du latin spica, épi.
f ÉPIAGE (é-pi-a -j'), s. m. Terme rural. La forma-
tion de l'épi dans le chaume et sa sortie du tuyau.
— ÉTYM. Épier t.
EPï
| ÉPIAIRE (é-pi-ê-r'), s. f. ferme de botanique.
Stachide (genre stachys, famille des labiées)^
ÉPIALE (é-pi-a-F) , ad}. Terme de'médecine.
Fièvre.épiale, nom, chez les anciens, d'une fièvre
continue dans laquelle on sentait avec une chaleur
générale des frissons Intercurrents.
;—ÉTYMV'HiiîaXoç^; 1, ."' .'['."'''
.'tÉPlAlION,.(é-pi-a-sion),,s. f. ferme de botani-
que,,. Formation, ou développement de l'épi d'une
plante graminée,. . '.,,' "''.
',.'—,ÉTYM. Épier *. ' \ \:\
j ÉPIBLÀSTE (ê-pi-bla-st'), s, m, Terme de bo-
tanique,. Appendice unguiforme qui garnit le blaste
de quelques graminées.
— ÉTYM. 'Eut, sur, et pXao-TÔç, germe, pousse.
t ÉP1CALYCIE (é-pi-ka-li-sie), s.f. Termede bo-
tanique. Classe de plantes dont les étamines s'in-
sèrent sur le calice.
— ÉTYM. 'En!, sur, et calice.
t ÉPICANTHIS (é-pi-kan-tis'), s. f. Terme de chi-
rurgie. Maladie de l'angle interne de l'oeil produite
par une trop grande laxité de la peau. '
— ÉTYM. 'ETIIXOCVOÎÇ, de im, sur, et xav6àç, an-
gle.
| 4. ÉPICARPE (é-pi-kar-p'), s. m. Terme de bo-
tanique. Êpiderme du fruit.
— ÉTYM. 'ETÙ, sur, et xapTiôç, fruit.
f 2. ÉPICARPE (é-pi-kar-p'), s. m. Terme de chi-
rurgie. Topique qu'on appliquait au poignet, sur le
pouls, et auquel on supposait une action fébrifuge.
— ÉTYM. 'Em, sur, et xocpTtè;, carpe, s. m.
fÉPICARPIÉ, ÉE (é-pi-kar-pi-é, ée), adj. Terme
de botanique. Se dit des parties qui sont portées par
le fruit.
— ÉTYM. 'ETCÎ, sur, et xapitàç, fruit.
t ÉPICARPIQUE (é-pi-kar-pi-k'), adj. ferme de
botanique. Qui appartient à l'épicarpe.
— ÉTYM. Épicarpe 4.
t ÉPICAULE (é-pi-kô-F), adj. Terme de botani-
que. Qui croît, en parasite, sur la tige des plantes.
— ÉTYM. 'Eni, sur, et xauXè;, tige.
f ÉPICAUME (é-pi-kô-m'), s. m. Terme de chi-
rurgie. . Phlyctène sur la cornée.
— ÉTYM. 'Eitixaujxa, de èui, sur,, et xaîeiv,
brûler. ....
ËPICE (é-pi-s'j, 's. f. || .1° Toute drogue aroma-
tique ou piquante dont on.se sert pour l'assaison-
nement. Lé. poivre, est une; épice. || ferme de cui- '
sine. Quatre épicès, mélange de girofle, de muscade,
de poivre noir, de cannelle ou de gingembre en
poudrë.H C'est chère ,épjce, se dit d'une chose qui
est plus chère qu'elle ne devrait être. || C'est une
fine épice, se dit d'un homme rusé. |[Pain d'èpice,
sorte, de pain qui se fait avec de la farine de seigle,
du miel et des épices, et qui est d'une couleur
jaune foncé. ||De pain d'épice, c'est-à-dire de cou-
leur de pain d'épice. Il avait les cheveux plats, un
visage de pain d'épice, i. J. ROUSS. Conf. m. || Épice
blanche ou petite épice, se disait autrefois du gingem-
bre en poudre. || 2" S. f. plur. Anciennement, dra-
gées, confitures. |j Épices des juges, ainsi dites parce
qu'anciennement celui qui avait gagné son procès
faisait présent au juge ou au rapporteur de quel-
ques dragées ou confitures qui ensuite furent con-
verties en argent; d'abord volontaires, elles étaient
devenues une taxe due. Il me redemandait sans
cesse ses épices ; Et j'ai tout bonnement couru dans
les offices Chercher la boîte au poivre, RAC. Plaid.
il, 7. || 3° Fig. et familièrement. Mordant du style,
ou langage graveleux. Il n'épargne pas les épices.
|| Proverbe. Dans les petits sacs sont les bonnes épi-
ces, les fines épices, se dit des personnes petites,
mais spirituelles.
— HIST. xme s. Gyngembre, poivre, canele et
autres espesses, ALEBRANT, f" 63. Après laver, is-
nellement La dame fit donner le vin Et les espices
en le [la] fin, DU CANGE, species. Et mainte espice
delitable Que bon mangier fait après table, la Rose,
4 348. || xv' s. Assez tôt après apportà-t-on vins et
espices, et puis se retraist le roi en sa chambre,
FROISS. i, i, 329. Exactions que l'on nommé vulgai-
rement espices, montans à grandes et. excessives
sommes de deniers, Procès de Jacques Coeur, ms.
p. 45, dans LACURNE.
— ÉTYM. Génev. espice ; wallon, spéss; prbvenç.
et espagn. especia; ital. spezie; dû latr. species, es-
pèce (voy. ce mot) ; species ayant déjà en latin dé-
signé les aromates , c'est-à-dire les espèces par ex-
cellence, et, finalement, dans les langues romanes,
le sens s'en étant particularisé dans les épices. Sem-
blablement, l'apothicaire nommant ses drogues
species, non pas des drogues en général, mais des
drogues particulières et spéciales, l'italien nomme
l'apothicaire spéciale.
ÈPB
du temps par un excès de fatigue, une marche for-
cée, un refroidissement, etc. et qui ne dure guère
plus de vingt-quatre heures. || 2° Par extension,
momentané, passager. Bonheur éphémère. Ouvrages,
productions éphémères. Desmahis, auteur célèbre,
mais éphémère, de la comédie de l'Impertinent,
I. J. Rpuss. Çonf, x.Tu veux livrer au peuple un pou-
voir éphémère, ANCELOT, Fiesque, iv, 4. || 3° S. m.
Genre d'insectes névroptères qui naissent et meu-
rent lé même jour, dans lequel on distingue l'ephe-
mera communis. L'éphémère dont je parle ne vit
guère que quatre à cinq heures; jamais une mou-
che de cette espèce n'a vu lever le soleil, BONNET,
Consid. corps organ. OEuvres, t. vi, p. 200, dans
POUGENS. Montre-moi l'Eternel donnant comme un
royaume Le temps à l'éphémère et l'espace à l'a-
tome, v. HUGO,. Odes, iv, 9. H S. [■ Terme de bota-
nique. Ephémère de Virginie, ou, simplement, éphé-
mère, nom.vulgaire de la tradescantiè virginienne
(commélinâcees), dite aussi èphémériiie. Les sau-
vages .de' la. Louisiane marquent la sixième heure du
jour par je moment où l'éphémère sort des eaux,
CHATEAUB. 'Génie, i, v, 8.
-r- HJST.'xiV* s. Et la fièvre appelée effimere, H.
DE MONDEVILLE, f" 67. || xvi" s. Fièvre éphémère ou
diaire, PARÉ, xx, 2.
— ÉTYM, 'Ecpiniiepoç, éphémère, de iitî, sur, et
;!)[i.épa, jour.
ËPHÉMÉRIDES (é-fé-mé-ri-d'), s. f. plur.\\ i° Ta-
bles . astronomiques par lesquelles on détermine-,
jour par jour, le lieu de chaque planète dans le
zodiaque. Quatre ans après, il publia deux volumes
d'éphémérides dédiés au pape Clément XI, FONTEN.
Manfredi. || Ëphémérides d'une comète, sa position
indiquée par de courts intervalles dans une assez
longue durée. || Au sing. Ouvrage qui énumère et en -
seigrie les événements sujets à calcul et à prévision
dans l'année. La Connaissance des temps est une
éphéméride. Quelques personnes demandèrent que
le Nautical almanac devint une éphéméride astrono-
mique complète, ARA GO , Éloge d'Toung. || 2° Livres,
ouvrages indiquant les événements arrivés le même
jour de l'année à différentes époques. || Publication,
faite dans, un journal, des événements arrivés à di-
verses époques le même jour que la date du jour-
nal. || 3" Titre, dans l'antiquité, d'ouvrages qui ra-
contaient jour par jour des événements de la vie
d'un personnage. Les Ëphémérides d'Alexandre.
— REM. Ce mot est masculin dans le Dictionnaire
de l'Académie de 4762 et dans d'autres dictionnaires.
Voltaire a dit :
font féminin, genre adopté par l'Académie en 4 835
et conforme au genre de ce mot en latin et en grec.
— ÉTYM. 'Eç-ri|jLEpl;, de êçTijjLspo;, éphémère.
f ÉPHÉMÉRINE ( é-fé-mé-ri-n' ), s. f. Terme de
botanique. Genre de plantes d'Amérique et des Indes'
(voy. ÉPHÉMÈRE). -
t ÉPHÉS1ENNES (é-fé-ziè-n'), adj. f. plur. Let-
tres éphésiennes, anciennes lettres magiques qui
étaient écrites sur la couronne, -la ceinture et les
pieds de la statue de Diane d'Éphèse, et qui pas-
saient pour avoir la vertu de faire obtenir à celui
qui pouvait les lire et les prononcer, tout ce qu'il
désirait.
f ÉPHI (é-fi), s. m. Synonyme d'épha. Le gomer
est la dixième partie de l'éphi, SACI, Bible, Exode,
XVI, 36.
t ÉPHIALTE (é-fi-al-f), s.m. Démon incube, cau-
ehemar. On doit tenir pour des effets d'une imagi-
nation blessée et déréglée tout ce qu'on raconte des
démons incubes et succubes et des éphialtes, dont
on fait tant de mauvais contes, D. CALMET, Traité
des appar. 2« éd. 1.1, ch. 38.
— ÉTYM. 'EçiâXnriç, de èçiâXAo), de ijtt, sur, et
IIXXÀW, lancer.
f ÉPH1DROSE (é-fi-drô-z'), s. f. Terme de méde-
cine. Sueur critique incomplète, ou sueur à la par-
tie supérieure du corps.
— ETYM. 'EçtSptosiç, delm, sur, et'uSpcoç, sueur.
+ ÉPHIPPION (é-fi-ppi-on), s. m. Terme d'ana-
tomie. La selle turcique, portion de l'os sphé-
«oïde.
— ÉTYM./EçiTtitiov, selle, à cause de sa forme,
eÈiti, sur, etïmtoç, cheval.
ÉPHOD (é-fod), s. m. Espèce de surplis de toile
de lin, qui était en usage parmi les Lévites; il tom-
bait jusqu'à terre. Il le revêtit, par-dessus, delà
robe d'hyacinthe, mit l'éphod sur la robe, SACI
Bible,.Lévit. vm, 7.
tÉPHODE(é-fo-d'), s. f. Nom grec de la figure
de rhétorique dite insinuation.
— ÉTYM. HfoSoi, de tel, sur, et éSiç, voie.
ÉPI
t ÉPHORAT (é-fo-ra), s. m. Charge d'éphore;
temps pendant lequel on l'exerce.
ÉPHORE (é-fo-r'), s.m. Terme d'antiquité grec-
que. Magistrats lacédémoniens au norrbre de cinq
établis pour contre-balancer l'autorité des rois et du
sénat et qu'on renouvelait tous les ans. Ils étaient
élus par le peuple ; le premier d'entre eux donnait,
son nom à l'année. Contraindre la plupart des ma-
gistrats à rendre compte de leur administration,
suspendre de leurs fonctions ceux d'entre eux qui
violent les lois, les traîner en prison, les déférer au
tribunal supérieur, et les exposer, par des pour-
suites vives, à perdre la vie; tous ces droits sont ré-c
serves aux éphores, BARTHÉL. Anach. chap. 45.
— HIST. xiv° s. Ces princes effores ont la mais-
trise et la puissance des grans jugemens, ORESME,
Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. "Eçopoç, inspecteur, de èicl, sur, et
ôpïv, voir.
f ÉPHORIE (é-fo-rie), s. f. Charge d'éphore.
— HIST. xiv" s. Cestuy princey appelé efforie
maintenoit la policie en estât, ORESME, Tlièse de MEU-
NIER.
— ÉTYM. Éphore.
f ÉPHORIQUE (é-fo-ri-k'), adj. Qui appartient aux
éphores. Dignité éphorique.
— ÉTYM. Éphore.
ÉPI (é-pi), s. m. ||i° Partie du blé, du froment
et de plusieurs autres graminées, qui, placée au
sommet de la tige, est formée par la réunion des
graines. Graines, fleurs, disposées en épi. Epi serré.
Fleurs en épi. Les prémices des épis que l'on rôtit
sur le feu, SACI, Bible, Paralip. i, xxni, 29. Ainsi
sur les moissons quand l'orage a soufflé, Reposent
confondus dans le sillon comblé Et le pavot sanglant
et le bluet céleste, Et l'ivraie ennemie et les épis de
blé, MASSON, Helvc't. vil. Près-de la borne où cha-
que Etat commence, Aucun épi n'est pur de sang
humain, BÉRANG. Sainte alliance des peuples. La
vie a dispersé, comme l'épi sur l'aire, Loin du champ
paternel les enfants et la mère , LAMART. Harm.
ni, 2. || Fig. Du champ que ton pouvoir féconde
[Amour], Vois la mort trancher les épis, BÉRANG.
Prièred'un épie. ]| Termede botanique. Inflorescence
du type indéfini, composée de fleurs rapprochées sesr
siles, disposées le long d'un axe indéfinLÉpi simple,
disposition des fleurs qui sont attachées immédiate-,
ment sur un axe ou pédoncule commun et allongé,^
le plantain, par exemple; épi composé, épi formé-
d'épillets ou petits épis, le blé, par exemple. || 2° Par
extension. Un épi de diamants, un assemblage de.
diamants montés en forme d'épi. || 3° Disposition,
par petites touffes. Les Tartares n'ont que peu de
barbe, et elle est par petits épis comme celle des
Chinois, BUFF. De l'homme, Variétés. || Epi de che-
veux, petite touffe de cheveux qui ont une direction
contraire aux autres. || Chez le cheval, ligne plus ou
moins régulière formée, sur certainspointsdu corps,
par des changements de directiondespoils.|| 4° Terme
d'architecture. Assemblage de charpentes dont la
disposition rappelle la forme d'un épi. || Terme d'ar-
chitecture hydraulique. Ouvrage de charpente, de
maçonnerie ou de fascines, qui part de la rive d'un
cours d'eau , et s'étend en long ou en travers. Le
vendredi dix-septième , je fis commencer un épi à
l'embouchure du pont neuf qui était ouvert, pour
empêcher que ladite embouchure ne fût remplie de
sable au reflux de la mer, BASSOMPIERRE, Mémoires,
t. m, p. 382, dans LACURNE. || Terme de construc-
tion. Crochet de fer placé sur un mur d'appui, pour
empêcher qu'on ne l'escalade. || 5" Épi d'eau, nom
vulgaire d'une plante qui croît dans les étangs et
dont la fleur est en épi (polamogéton flottant). || Epi
celtique, le nard (nardus slricta, L. graminées).
|| 6" Terme d'astronomie. Épi de la Vierge , étoile
de première grandeur qui se trouve dans la con-
stellation de la Vierge. || 7°Terme de géologie. Epi de
blé, fossile rapporté soit à une tête d'encrine, soit
à un épi de graminée. || 8" Terme de chirurgie. Nom
d'un bandage qu'on désigne plus ordinairement par
celui de spica. || Proverbe. Jamais avril ne se passa
sans épi.
— HIST. xiie s. Ausi cum cil, ceo m'est avis, Qui
vont coillant les bons espis, É ce laissent qui n'a
valor, BENOIT, il, 4 2667. || xiv" s. Et li jeunes
païens point ne s'en esbahi, Ainçois en mercia Ma-
homet le pourri; Il ne vous prise tous la monte d'un
espi, Guescl. 4 5740.
— ÉTYM. Provenc. et espagn. espiga; ital. spiga;
du latin spica, épi.
f ÉPIAGE (é-pi-a -j'), s. m. Terme rural. La forma-
tion de l'épi dans le chaume et sa sortie du tuyau.
— ÉTYM. Épier t.
EPï
| ÉPIAIRE (é-pi-ê-r'), s. f. ferme de botanique.
Stachide (genre stachys, famille des labiées)^
ÉPIALE (é-pi-a-F) , ad}. Terme de'médecine.
Fièvre.épiale, nom, chez les anciens, d'une fièvre
continue dans laquelle on sentait avec une chaleur
générale des frissons Intercurrents.
;—ÉTYMV'HiiîaXoç^; 1, ."' .'['."'''
.'tÉPlAlION,.(é-pi-a-sion),,s. f. ferme de botani-
que,,. Formation, ou développement de l'épi d'une
plante graminée,. . '.,,' "''.
',.'—,ÉTYM. Épier *. ' \ \:\
j ÉPIBLÀSTE (ê-pi-bla-st'), s, m, Terme de bo-
tanique,. Appendice unguiforme qui garnit le blaste
de quelques graminées.
— ÉTYM. 'Eut, sur, et pXao-TÔç, germe, pousse.
t ÉP1CALYCIE (é-pi-ka-li-sie), s.f. Termede bo-
tanique. Classe de plantes dont les étamines s'in-
sèrent sur le calice.
— ÉTYM. 'En!, sur, et calice.
t ÉPICANTHIS (é-pi-kan-tis'), s. f. Terme de chi-
rurgie. Maladie de l'angle interne de l'oeil produite
par une trop grande laxité de la peau. '
— ÉTYM. 'ETIIXOCVOÎÇ, de im, sur, et xav6àç, an-
gle.
| 4. ÉPICARPE (é-pi-kar-p'), s. m. Terme de bo-
tanique. Êpiderme du fruit.
— ÉTYM. 'ETÙ, sur, et xapTiôç, fruit.
f 2. ÉPICARPE (é-pi-kar-p'), s. m. Terme de chi-
rurgie. Topique qu'on appliquait au poignet, sur le
pouls, et auquel on supposait une action fébrifuge.
— ÉTYM. 'Em, sur, et xocpTtè;, carpe, s. m.
fÉPICARPIÉ, ÉE (é-pi-kar-pi-é, ée), adj. Terme
de botanique. Se dit des parties qui sont portées par
le fruit.
— ÉTYM. 'ETCÎ, sur, et xapitàç, fruit.
t ÉPICARPIQUE (é-pi-kar-pi-k'), adj. ferme de
botanique. Qui appartient à l'épicarpe.
— ÉTYM. Épicarpe 4.
t ÉPICAULE (é-pi-kô-F), adj. Terme de botani-
que. Qui croît, en parasite, sur la tige des plantes.
— ÉTYM. 'Eni, sur, et xauXè;, tige.
f ÉPICAUME (é-pi-kô-m'), s. m. Terme de chi-
rurgie. . Phlyctène sur la cornée.
— ÉTYM. 'Eitixaujxa, de èui, sur,, et xaîeiv,
brûler. ....
ËPICE (é-pi-s'j, 's. f. || .1° Toute drogue aroma-
tique ou piquante dont on.se sert pour l'assaison-
nement. Lé. poivre, est une; épice. || ferme de cui- '
sine. Quatre épicès, mélange de girofle, de muscade,
de poivre noir, de cannelle ou de gingembre en
poudrë.H C'est chère ,épjce, se dit d'une chose qui
est plus chère qu'elle ne devrait être. || C'est une
fine épice, se dit d'un homme rusé. |[Pain d'èpice,
sorte, de pain qui se fait avec de la farine de seigle,
du miel et des épices, et qui est d'une couleur
jaune foncé. ||De pain d'épice, c'est-à-dire de cou-
leur de pain d'épice. Il avait les cheveux plats, un
visage de pain d'épice, i. J. ROUSS. Conf. m. || Épice
blanche ou petite épice, se disait autrefois du gingem-
bre en poudre. || 2" S. f. plur. Anciennement, dra-
gées, confitures. |j Épices des juges, ainsi dites parce
qu'anciennement celui qui avait gagné son procès
faisait présent au juge ou au rapporteur de quel-
ques dragées ou confitures qui ensuite furent con-
verties en argent; d'abord volontaires, elles étaient
devenues une taxe due. Il me redemandait sans
cesse ses épices ; Et j'ai tout bonnement couru dans
les offices Chercher la boîte au poivre, RAC. Plaid.
il, 7. || 3° Fig. et familièrement. Mordant du style,
ou langage graveleux. Il n'épargne pas les épices.
|| Proverbe. Dans les petits sacs sont les bonnes épi-
ces, les fines épices, se dit des personnes petites,
mais spirituelles.
— HIST. xme s. Gyngembre, poivre, canele et
autres espesses, ALEBRANT, f" 63. Après laver, is-
nellement La dame fit donner le vin Et les espices
en le [la] fin, DU CANGE, species. Et mainte espice
delitable Que bon mangier fait après table, la Rose,
4 348. || xv' s. Assez tôt après apportà-t-on vins et
espices, et puis se retraist le roi en sa chambre,
FROISS. i, i, 329. Exactions que l'on nommé vulgai-
rement espices, montans à grandes et. excessives
sommes de deniers, Procès de Jacques Coeur, ms.
p. 45, dans LACURNE.
— ÉTYM. Génev. espice ; wallon, spéss; prbvenç.
et espagn. especia; ital. spezie; dû latr. species, es-
pèce (voy. ce mot) ; species ayant déjà en latin dé-
signé les aromates , c'est-à-dire les espèces par ex-
cellence, et, finalement, dans les langues romanes,
le sens s'en étant particularisé dans les épices. Sem-
blablement, l'apothicaire nommant ses drogues
species, non pas des drogues en général, mais des
drogues particulières et spéciales, l'italien nomme
l'apothicaire spéciale.
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