Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1456
EPÈ
êpée, RÉGNIEH, Sat. x. || Se faire blanc de son èpée,
Toy. BLANC i, avec l'explication qui montre qu'il
ne faut pas dire, comme on dit quelquefois, faire
blanc de son épée. || Mettre, faire passer quelque
chose du côté de l'épée, mettre quelque profit, quel-
ques fonds à couvert, en réserve. Quoique les pots de
vin que Son Ëminence prend sur toutes les charges
puissent avoir été du côté de l'épée, car on i>'en voit
pas le débouché dans le peu de petites charités qu'il
fait, D'ÀRGENSON, ttêm. t. ni, 4864, p. 4 22. || 11 se dit
souvent, en mauvaise part, de quelque profit illicite,
ou de quelque bien qu'on soustrait à ceux qui y au-
raient droit. Il abandonne ses biens à ses créanciers,
mais il a mis quelque chose du côté de l'épée. Mais
prompt, habile, diligent A. saisir un certain argent,
Somme aux inspecteurs échappée, 11 a du côté de
l'épée Mis. ce dit-on, quelques deniers, LA FONT.
Lett. xxi. I| Mourir d'une belle épée, d'une vilaine
épée, éprouver un revers, quelque accident par
une bel.'e, par une vilaine cause, succomber sous
un adversaire considérable ou sans considération.
[| Se laisser dire quelque chose d'injurieux l'épée au
côté, souffrir une injure sans rien dire. || 2° Epée
de chevet, épée qu'on mettait sous son chevet pour
se défendre en cas d'attaque nocturne. || Fig. Èpée
de chevet, personne sur laquelle on compte, chose
dont on fait un usage continuel. Toujours parler
d'argent! voilà leur épée de chevet, MOL. l'Avare,
m, 6. j| Epée à deux mains, épée à lame très-longue
et très-forte dont on se servait au moyen âge.
Il Epée d'Etat, glaive qui se porte devant les souve-
rains d'Angleterre dans les cérémonies. || Epée flam-
boyante, épée dont la lame semble jeter des flam-
mes. Un ange armé d'une épée flamboyante. || Terme
de ilason. Epée haute, épée dont la pointe est
tournée vers le haut de l'écu. Epée garnie, épée
dont la garde et le pommeau sont d'un autre émail
que la lame. || 3° Plat d'épée, ou de l'épée, la par-
tie plate de la lame. Donner des coups de plat
d'épée. H 4° L'état militaire. X la fin j'ai quitté la
robe pour l'épée, CORN, le Menteur, 1, t. X son
retour en France, il quitta l'épée et se mit dans
l'état ecclésiastique, non point par ambition, mais
par goût et pour jouir d'une vie paisible et réglée,
D'OLIVET, Hist. Acad. t. 11, p. 306, dans POUGENS.
|S Les gens d'épée, les militaires. J'ai si grand peur
de ces hommes d'épée, RÉGNIER, Sat. ix. Les gens
d'épée sont les princes, les ducs et pairs, les maré-
chaux de France et les grands officiers de la cou-
ronne, les gouverneurs et lieutenants généraux des
provinces, les gouverneurs et états-majors des villes
et places de guerre, VAUBAN, Dîme, p. 67. || 5° Fig.
Vaillance à la guerre. Il ne doit son élévation qu'à
son épée. Une noblesse fière aimait à soutenir ses
droits par son épée.... MONTESQ. Esp. xxvm, 4 8.
Il 6° Celui qui est l'arme offensive, celui qui porte
la guerre. Qui fut tantôt le bouclier, et tantôt l'épée
de son pays, FLËCH. Tur. || 7° Une bonne épée,
un bon tireur, un homme qui se bat bravement.
C'était la plus rude épée de France, HAMILT. Gramm.
4. Il 8° Noeud d'épée, noeud de rubans dont les
hommes en habit de parure garnissaient autrefois
la garde de leur épée. || 9° Terme d'escrime. Le
fort de l'épée, la partie de la lame la plus proche
de la garde. Le mi-fort de l'épée, le milieu de la
lame. Le faible de l'épée, l'extrémité de la lame.
Il 10° Terme de manège. La main de l'épée, se disait
de la main droite. || Epée ou épée romaine, marque
en forme d'épi, qui vient sur l'encolure de certains
chevaux, près de la crinière. || 11° Terme de cor-
dier. Morceau de bois en forme de coutelas qui sert
à battre la sangle. || Grande alêne de bourrelier.
Il 12° Chacun des deux montants d'un avant-train de
charrue. || 13° Terme de pêche. Instrument qui sert
à prendre les poissons en les piquant, et qui a du
rapport avec la foine. || 14° Epée de mer, espadon,
scie de mer, espèce de dauphin. || 15° Terme d'al-
chimie. Epée des philosophes, le feu. || Proverbes. Il
a couché comme l'épée du roi, dans son fourreau,
se dit de celui.qui s'est couché sans se déshabiller.
Il  vaillant homme courte épée, c'est-à-dire un
homme vaillant n'a pas besoin d'une longue épée,
un homme habile n'a pas besoin de beaucoup d'ins-
truments. Il L'épée use le fourreau, se dit en par-
lant des personnes dont la grande activité d'esprit
altère les forces, la santé.
— HIST. x* s. Ad une spede [il] li roveret [com-
manda] tolir lo chief [tête], Eulalie. || xie s. [Il]
ceint Murglies s'espée à son costed,C7t. de Roi. xxvi.
Quant le vit Guenes, mist la main à l'espée, 16.
xxxm. Il xiie s. Car nos espées bones sont et tran-
chant, Rone. p. 43. Fous, fait-il, tuz dis fustes et
estes, et serez, Quant vus l'espée traite de sur le
EPE
rei venez ; S'il trait sur vus la sue, cornent vus dé-
fendrez? Th. le mart. 39. Cos [coup] d'espée ga-
rist et sainne Mult tost, des que mires [le médecin]
i painne; Et la plaie d'amors anpire, Quant ele est
plus près de son mire, CRESTIENS DE TROIE, dans
HOIXAND, p. 268. Il xm° s. Deus espées sunt, par
lesqueles toz li pueples doit estre governés esperi-
tuelment et temporelment, car l'une des espées doit
estre espirituel et l'autre temporel, BEAUM. XLVI,
4 4. Tant lui prièrent tout cil qui là estoient que li
rois rendi s'espée au soudan, JOINV. 20s. || xve s.
Si commanda ledit comte qu'on mit tout à l'espée
[qu'on tuât tout], FROISS. I, I, 4 3S. Il ouyt une voix
qui lui dist : Chevalier sans espée, où vas-tu si vis-
tement? car chevalier sans espée n'est que femme
sans quenouille, Perceforest, t. iv, f" 457. || xvie s.
Il mesle la première trouppe qui estoit sur le bord
de l'eau, et, sans la desmordre, va mesler à l'en-
trée d'un chemin quelques espées dorées [seigneurs,
muscadins] qui firent ferme, D'AUB. Hist. 11, 38t.
La mort de son espée de chevet Bussi, de qui la fin
fut telle, m. ib. 11, 423. Je faillis à le frapper, mais
c'estoit un homme d'espée, ID. Conf. 11, 6. Lui qui
est aussi vaillant que son espée, Caquets de Vac-
couchée, p. 435, dans LACURNE, au mot martial.
Qui porte espée porte paix, GÉNIN, Récréât, t. 11,
p. 248. [Cheval ayant] poil chastain, astre au front,
aux jambes deux balzans, romaine espée aucol, de
l'aage de sept ans, DES ACCORDS, Bigarr. f° 440.
— ÉTYM. Provenç. espaza, espada; catal.esposo;
espagn. et port, espada; ital. spada; du latin.spa-
tha, large épée, ainsi dite par assimilation avec spa-
tha, outil de tisserand, en grec, aitâ.ftr\. Cependant,
comme le celtique a spad, bêche (irland. et angl.
spade), et spadaim, abattre, tuer, et que Diodore,
v, 30, dit que spatha est le nom d'une longue épée
des Gaulois, certains étymologistes ont pensé que
spatha, dans le sens d'épée, était celtique, et ne
s'était trouvé que par hasard conforme avec le latin
spatha, outil de tisserand.
fÉPEICHE (é-pè-ch'), s. f. Nom du pivert bi-
garré, oiseau du genre des pics (picus major, L.).
— ÉTYM. Namur. spoi; picard, épêke; norm. épé,
épec, épeu; champ, éprèche; de l'allemand Specht, pic.
t ÉPEICHETTE (é-pè-chè-f), s. f. Le pic mi-
neur, dit aussi petite épeiche (picus minor, L.).
ÉPELÉ, ÉE (é-pe-lé, lée), part.passé. Quelques
mots épelés par cet enfant.
ÉPELER (é-pe-lé. La syllabe pe prend deux II,
quand la syllabe qui suit est muette : j'épelle, j'épel-
lorai; on trouve aussi l'accent grave ; j'épèie, j'é-
pèlerai), v. a. Nommer les lettres qui composent un
mot et en former des syllabes en les assemblant.
Epeler un mot. En épelant le doux nom de patrie
Je tressaillais d'horreur pour l'étranger, BÉRANG.
Déesse. || Absolument. Cet enfant commence à epe-
ler. Il épelleassez bien. François Xavier, obligé de
se servir d'un truchement [au Japon], ne fit pas
d'abord de grands progrès : Je n'entends point ce
peuple, dit-il dans ses lettres, et il ne m'entend
point; nous épelons comme des enfants, VOLT.
Moeurs, 442. Esprit qui tient le livre où l'innocence
épèle, v. HUGO, Feuilles d'aut. 37. || Lire avec dif-
ficulté. Le vieux prêtre se courbe, et, n'y voyant
qu'à peine, A" ce jour ténébreux épèle un livre obs-
cur, v. HUGO, Crép. prél.
— HIST. xir s. Bethsames , cest nom espelt [veut
dire] cité de soleil, Rois, p. 22. || xme s. Mes les
entendanz [je] n'endout mie, Ceus qui savent qu'es-
piaut [signifie] amie.... Lai du conseil. Adont s'es-
veilla Pieres, et Diex s'est esconsés [caché]; Au pa-
triarche en vint; quant il fu apensés, Dist li qu'il a
songié : sire, or lem'espelés, Ch. d'Ant. 1, 2)6
— ÉTYM. Wallon , speli; provenç. espelar, espel-
har, expliquer; du germanique : goth. spillôn,
anc. h--allem. spellôn, raconter; angl. lo spell. Du
sens général d'expliquer, espeler a passé au sens
particulier de nommer les lettres ; l'historique mon-
tre que le latin appellare n'a rien à faire ici.
ÉPELLATION (é-pèl-la-sion), s. f. Action d'êpe-
ler; l'art d'épeler.
— ÉTYM. Épeler. Mot moderne qui aurait dû être
épelalion, et qui a été fait, à tort, sur le modèle
^appellation.
t ÉPENCHYME (é-pan-chym'), s. m. Terme de
botanique. Tissu dans lequel prédominent les cel-
lules dont le contenu est de nature amylacée.
— ÉTYM. °Ewi, à, èv, dam, et xul«>ç, suc.
f ÉPENDYME (é-pan-di-m'), s. m. Terme d'ana-
tomie. L'un des noms de la membrane des ventri-
cules du cerveau et du canal rudimentaire de la
moelle épinière.
— ÉTYM. 'Eiti, sur, et lySi^a, vêtement.
EPE
ÉPENTHÈSE (é-pan-tè-z'), s. f. Terme de gram*
maire. Addition, insertion d'une lettre, ou même
d'une syllabe au milieu d'un mot.
— ÉTYM. 'ETCÉVSECTK;, de ènl, sur, iv, en, et
Hou;, action de mettre (voy. THÈSE).
ÉPENTHÉTIQUE (é-pan-té-ti-k'), adj. Qui est
ajouté par épenthèse. Lettre épenthétique.
— ÉTYM. Épenthèse.
tÉPEPJNER (é-pe-pi-né), v. a. Oter les pepini
d'un fruit.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et pépin.
ÉPERDU, UE (é-pèr-du, due), adj. || 1° Qui est
profondément troublé par la crainte, ou par une
passion quelconque. Et mon âme d'ennuis est si fort
éperdue Que.... RÉGNIER, Plainte. Il les étonna
tellement par la fermeté de son courage qu'ils pri-
rent la fuite tout éperdus, VAUGEL. Q. C. iiv. x,
dans RICHELET. Et quelle âme, dis-moi, ne serait
éperdue Du coup dont ma raison vient d'être con-
fondue? RAC. Andr. m, 4. Peins-toi dans ces hor-
reurs Andromaque éperdue, ID. ib. ni, 8. Mes filles,
soutenez votre reine éperdue, Je me meurs, ID.
Esth. 11, 7. Pompée éperdu'ne vit dans les pre-
miers mouvements de la guerre, de parti à prendre
que celui qui reste dans les affaires désespérées,
MONTESQ. Rom. xi. Je marche en frissonnant, mon
coeur est éperdu.... VOLT. Zaïre, v, 9. || 2° Vif, vio-
lent, en parlant de l'amour. Comme un honteux ef-
fet d'un amour éperdu, CORN. Tile et Bérén. i, ).
Il Transporté d'amour. Madame Paul qui est devenue
éperdue, SÊV. 443. La sultane éperdue N'eut plus
d'autres désirs que celui de sa vue, RAC. BajaS. 1,
i. Tu veux commander seul à mes sens éperdus,
VOLT. Zaïre, iv, 2.
— HIST. XII s. De lui [se] venger ne fut mie es-
perduz, Ronc. p. «0. Grant alure s'en est à la porte
venuz; Fermée la trova : dune fu mult esperduz,
Th. le mart. 47. Hxui" s. Quant Blanchefleurs l'en-
tent , le cuer [ elle ] ot esperdu, Berte, LXXIX.
Il xvi" s. Esperdu de frayeur, MONT, I, 62. Une
fuyte esmeue, mais non pas estourdie ny esperdue,
ID. iv, 3. Lors il se trouva délivré de la frayeur es-
perdue et du grand trouble où il estoit, AMYOT,
Thèmist. 48. Les troupeaux sont esgarés et esperdus
par les champs, PARÉ, xxtv, 62.
— ÉTYM. Part, passé de l'anc. verbe esperdre (Li
vilains.... Jure et esmaie, si s'espert, Por ce que ja
jornée pert, Ren. 4 6961), de es, et perdre; provenç.
esperdut.
ÉPERDUMENT (é-pèr-du-mau), adv. D'une ma-
nière éperdue. Il est éperdument amoureux de cette
femme. Sa femme qu'il aimait éperdument, FSN.
Tél. xx.
— HIST. xvie s. Il ne fault pas se précipiter si
esperduement aprez nos affections etinterests, MONT.
IV, 464.
— ÊTYM. Eperdue, et le suffixe ment.
ÉPERLAN (é-pèr-lan), s. m. Petit poisson de mer
qui a des couleurs nacrées fort brillantes ; dit aussi
éperlan commun, éperlan de rivière (l'ôsmère éper-
lan). Une friture d'éperlans. L'éperlan tout frais et
sortant de l'eau sent la violette, ce qui a été nié à
tort. Il Avaler l'éperlan sans l'éplucher, manger gou-
lûment. Or entre tous ceux-là qui se mirent à table,
Il ne s'en trouva point qui ne fût remarquable, Et
qui, sans éplucher, n'avalât l'éperlan, RÉGNIER ,
Sat. x. Il Eperlan de mer, variété d'éperlan qui se
tient constamment dans l'eau salée autour des terres
magellaniques. || Éperlan bâtard, se dit parfois de
petits poissons, tels que les ablettes, dont on se
sert pour amorcer les lignes. || Eperlan franc, petit
poisson qu'on pêche à l'embouchure de la Loire,
et qui ressemble un peu à la sardine de moyenne
grosseur.
— HIST. xiv s. Espellens, au poivre aigu fetde
gingembre et de canele, Bibl. des chartes, 5e série,
t. 1, p. 223. Il xvie s. Merlans, esperlans, aigrefins,
turbots, PARÉ, xxiv, 22.
— ÉTYM. Allem. Spierling, éperlan.
ÉPERON (é-pe-ron), s. m. || 1° Petite branche de
métal qui s'adapte aux talons, et est armée à l'ex-
trémité d'une espèce de roue en étoile dont les
pointes servent à exciter le cheval. || Ancienne-
ment. Chausser les éperons, faire chevalier; locu-
tion qui vient de ce que, en armant-le nouveau
chevalier, on lui chaussait ses éperons. |] Familiè-
rement. Gagner ses éperons, se distinguer à sa pre«
mière affaire; et fig. bien mériter par ses actes
Il Fig. Cet homme a besoin d'éperon, il a besoin
d'être excité,poussé. ||lia plus besoin de bride qua
d'éperon, d'être retenu que d'être poussé. Notre es-
prit assez souvent n'a pas moins besoin de bride que
d'éperon, BOIL. Longin, Sublime, ch. 2. || Chausser
EPÈ
êpée, RÉGNIEH, Sat. x. || Se faire blanc de son èpée,
Toy. BLANC i, avec l'explication qui montre qu'il
ne faut pas dire, comme on dit quelquefois, faire
blanc de son épée. || Mettre, faire passer quelque
chose du côté de l'épée, mettre quelque profit, quel-
ques fonds à couvert, en réserve. Quoique les pots de
vin que Son Ëminence prend sur toutes les charges
puissent avoir été du côté de l'épée, car on i>'en voit
pas le débouché dans le peu de petites charités qu'il
fait, D'ÀRGENSON, ttêm. t. ni, 4864, p. 4 22. || 11 se dit
souvent, en mauvaise part, de quelque profit illicite,
ou de quelque bien qu'on soustrait à ceux qui y au-
raient droit. Il abandonne ses biens à ses créanciers,
mais il a mis quelque chose du côté de l'épée. Mais
prompt, habile, diligent A. saisir un certain argent,
Somme aux inspecteurs échappée, 11 a du côté de
l'épée Mis. ce dit-on, quelques deniers, LA FONT.
Lett. xxi. I| Mourir d'une belle épée, d'une vilaine
épée, éprouver un revers, quelque accident par
une bel.'e, par une vilaine cause, succomber sous
un adversaire considérable ou sans considération.
[| Se laisser dire quelque chose d'injurieux l'épée au
côté, souffrir une injure sans rien dire. || 2° Epée
de chevet, épée qu'on mettait sous son chevet pour
se défendre en cas d'attaque nocturne. || Fig. Èpée
de chevet, personne sur laquelle on compte, chose
dont on fait un usage continuel. Toujours parler
d'argent! voilà leur épée de chevet, MOL. l'Avare,
m, 6. j| Epée à deux mains, épée à lame très-longue
et très-forte dont on se servait au moyen âge.
Il Epée d'Etat, glaive qui se porte devant les souve-
rains d'Angleterre dans les cérémonies. || Epée flam-
boyante, épée dont la lame semble jeter des flam-
mes. Un ange armé d'une épée flamboyante. || Terme
de ilason. Epée haute, épée dont la pointe est
tournée vers le haut de l'écu. Epée garnie, épée
dont la garde et le pommeau sont d'un autre émail
que la lame. || 3° Plat d'épée, ou de l'épée, la par-
tie plate de la lame. Donner des coups de plat
d'épée. H 4° L'état militaire. X la fin j'ai quitté la
robe pour l'épée, CORN, le Menteur, 1, t. X son
retour en France, il quitta l'épée et se mit dans
l'état ecclésiastique, non point par ambition, mais
par goût et pour jouir d'une vie paisible et réglée,
D'OLIVET, Hist. Acad. t. 11, p. 306, dans POUGENS.
|S Les gens d'épée, les militaires. J'ai si grand peur
de ces hommes d'épée, RÉGNIER, Sat. ix. Les gens
d'épée sont les princes, les ducs et pairs, les maré-
chaux de France et les grands officiers de la cou-
ronne, les gouverneurs et lieutenants généraux des
provinces, les gouverneurs et états-majors des villes
et places de guerre, VAUBAN, Dîme, p. 67. || 5° Fig.
Vaillance à la guerre. Il ne doit son élévation qu'à
son épée. Une noblesse fière aimait à soutenir ses
droits par son épée.... MONTESQ. Esp. xxvm, 4 8.
Il 6° Celui qui est l'arme offensive, celui qui porte
la guerre. Qui fut tantôt le bouclier, et tantôt l'épée
de son pays, FLËCH. Tur. || 7° Une bonne épée,
un bon tireur, un homme qui se bat bravement.
C'était la plus rude épée de France, HAMILT. Gramm.
4. Il 8° Noeud d'épée, noeud de rubans dont les
hommes en habit de parure garnissaient autrefois
la garde de leur épée. || 9° Terme d'escrime. Le
fort de l'épée, la partie de la lame la plus proche
de la garde. Le mi-fort de l'épée, le milieu de la
lame. Le faible de l'épée, l'extrémité de la lame.
Il 10° Terme de manège. La main de l'épée, se disait
de la main droite. || Epée ou épée romaine, marque
en forme d'épi, qui vient sur l'encolure de certains
chevaux, près de la crinière. || 11° Terme de cor-
dier. Morceau de bois en forme de coutelas qui sert
à battre la sangle. || Grande alêne de bourrelier.
Il 12° Chacun des deux montants d'un avant-train de
charrue. || 13° Terme de pêche. Instrument qui sert
à prendre les poissons en les piquant, et qui a du
rapport avec la foine. || 14° Epée de mer, espadon,
scie de mer, espèce de dauphin. || 15° Terme d'al-
chimie. Epée des philosophes, le feu. || Proverbes. Il
a couché comme l'épée du roi, dans son fourreau,
se dit de celui.qui s'est couché sans se déshabiller.
Il  vaillant homme courte épée, c'est-à-dire un
homme vaillant n'a pas besoin d'une longue épée,
un homme habile n'a pas besoin de beaucoup d'ins-
truments. Il L'épée use le fourreau, se dit en par-
lant des personnes dont la grande activité d'esprit
altère les forces, la santé.
— HIST. x* s. Ad une spede [il] li roveret [com-
manda] tolir lo chief [tête], Eulalie. || xie s. [Il]
ceint Murglies s'espée à son costed,C7t. de Roi. xxvi.
Quant le vit Guenes, mist la main à l'espée, 16.
xxxm. Il xiie s. Car nos espées bones sont et tran-
chant, Rone. p. 43. Fous, fait-il, tuz dis fustes et
estes, et serez, Quant vus l'espée traite de sur le
EPE
rei venez ; S'il trait sur vus la sue, cornent vus dé-
fendrez? Th. le mart. 39. Cos [coup] d'espée ga-
rist et sainne Mult tost, des que mires [le médecin]
i painne; Et la plaie d'amors anpire, Quant ele est
plus près de son mire, CRESTIENS DE TROIE, dans
HOIXAND, p. 268. Il xm° s. Deus espées sunt, par
lesqueles toz li pueples doit estre governés esperi-
tuelment et temporelment, car l'une des espées doit
estre espirituel et l'autre temporel, BEAUM. XLVI,
4 4. Tant lui prièrent tout cil qui là estoient que li
rois rendi s'espée au soudan, JOINV. 20s. || xve s.
Si commanda ledit comte qu'on mit tout à l'espée
[qu'on tuât tout], FROISS. I, I, 4 3S. Il ouyt une voix
qui lui dist : Chevalier sans espée, où vas-tu si vis-
tement? car chevalier sans espée n'est que femme
sans quenouille, Perceforest, t. iv, f" 457. || xvie s.
Il mesle la première trouppe qui estoit sur le bord
de l'eau, et, sans la desmordre, va mesler à l'en-
trée d'un chemin quelques espées dorées [seigneurs,
muscadins] qui firent ferme, D'AUB. Hist. 11, 38t.
La mort de son espée de chevet Bussi, de qui la fin
fut telle, m. ib. 11, 423. Je faillis à le frapper, mais
c'estoit un homme d'espée, ID. Conf. 11, 6. Lui qui
est aussi vaillant que son espée, Caquets de Vac-
couchée, p. 435, dans LACURNE, au mot martial.
Qui porte espée porte paix, GÉNIN, Récréât, t. 11,
p. 248. [Cheval ayant] poil chastain, astre au front,
aux jambes deux balzans, romaine espée aucol, de
l'aage de sept ans, DES ACCORDS, Bigarr. f° 440.
— ÉTYM. Provenç. espaza, espada; catal.esposo;
espagn. et port, espada; ital. spada; du latin.spa-
tha, large épée, ainsi dite par assimilation avec spa-
tha, outil de tisserand, en grec, aitâ.ftr\. Cependant,
comme le celtique a spad, bêche (irland. et angl.
spade), et spadaim, abattre, tuer, et que Diodore,
v, 30, dit que spatha est le nom d'une longue épée
des Gaulois, certains étymologistes ont pensé que
spatha, dans le sens d'épée, était celtique, et ne
s'était trouvé que par hasard conforme avec le latin
spatha, outil de tisserand.
fÉPEICHE (é-pè-ch'), s. f. Nom du pivert bi-
garré, oiseau du genre des pics (picus major, L.).
— ÉTYM. Namur. spoi; picard, épêke; norm. épé,
épec, épeu; champ, éprèche; de l'allemand Specht, pic.
t ÉPEICHETTE (é-pè-chè-f), s. f. Le pic mi-
neur, dit aussi petite épeiche (picus minor, L.).
ÉPELÉ, ÉE (é-pe-lé, lée), part.passé. Quelques
mots épelés par cet enfant.
ÉPELER (é-pe-lé. La syllabe pe prend deux II,
quand la syllabe qui suit est muette : j'épelle, j'épel-
lorai; on trouve aussi l'accent grave ; j'épèie, j'é-
pèlerai), v. a. Nommer les lettres qui composent un
mot et en former des syllabes en les assemblant.
Epeler un mot. En épelant le doux nom de patrie
Je tressaillais d'horreur pour l'étranger, BÉRANG.
Déesse. || Absolument. Cet enfant commence à epe-
ler. Il épelleassez bien. François Xavier, obligé de
se servir d'un truchement [au Japon], ne fit pas
d'abord de grands progrès : Je n'entends point ce
peuple, dit-il dans ses lettres, et il ne m'entend
point; nous épelons comme des enfants, VOLT.
Moeurs, 442. Esprit qui tient le livre où l'innocence
épèle, v. HUGO, Feuilles d'aut. 37. || Lire avec dif-
ficulté. Le vieux prêtre se courbe, et, n'y voyant
qu'à peine, A" ce jour ténébreux épèle un livre obs-
cur, v. HUGO, Crép. prél.
— HIST. xir s. Bethsames , cest nom espelt [veut
dire] cité de soleil, Rois, p. 22. || xme s. Mes les
entendanz [je] n'endout mie, Ceus qui savent qu'es-
piaut [signifie] amie.... Lai du conseil. Adont s'es-
veilla Pieres, et Diex s'est esconsés [caché]; Au pa-
triarche en vint; quant il fu apensés, Dist li qu'il a
songié : sire, or lem'espelés, Ch. d'Ant. 1, 2)6
— ÉTYM. Wallon , speli; provenç. espelar, espel-
har, expliquer; du germanique : goth. spillôn,
anc. h--allem. spellôn, raconter; angl. lo spell. Du
sens général d'expliquer, espeler a passé au sens
particulier de nommer les lettres ; l'historique mon-
tre que le latin appellare n'a rien à faire ici.
ÉPELLATION (é-pèl-la-sion), s. f. Action d'êpe-
ler; l'art d'épeler.
— ÉTYM. Épeler. Mot moderne qui aurait dû être
épelalion, et qui a été fait, à tort, sur le modèle
^appellation.
t ÉPENCHYME (é-pan-chym'), s. m. Terme de
botanique. Tissu dans lequel prédominent les cel-
lules dont le contenu est de nature amylacée.
— ÉTYM. °Ewi, à, èv, dam, et xul«>ç, suc.
f ÉPENDYME (é-pan-di-m'), s. m. Terme d'ana-
tomie. L'un des noms de la membrane des ventri-
cules du cerveau et du canal rudimentaire de la
moelle épinière.
— ÉTYM. 'Eiti, sur, et lySi^a, vêtement.
EPE
ÉPENTHÈSE (é-pan-tè-z'), s. f. Terme de gram*
maire. Addition, insertion d'une lettre, ou même
d'une syllabe au milieu d'un mot.
— ÉTYM. 'ETCÉVSECTK;, de ènl, sur, iv, en, et
Hou;, action de mettre (voy. THÈSE).
ÉPENTHÉTIQUE (é-pan-té-ti-k'), adj. Qui est
ajouté par épenthèse. Lettre épenthétique.
— ÉTYM. Épenthèse.
tÉPEPJNER (é-pe-pi-né), v. a. Oter les pepini
d'un fruit.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et pépin.
ÉPERDU, UE (é-pèr-du, due), adj. || 1° Qui est
profondément troublé par la crainte, ou par une
passion quelconque. Et mon âme d'ennuis est si fort
éperdue Que.... RÉGNIER, Plainte. Il les étonna
tellement par la fermeté de son courage qu'ils pri-
rent la fuite tout éperdus, VAUGEL. Q. C. iiv. x,
dans RICHELET. Et quelle âme, dis-moi, ne serait
éperdue Du coup dont ma raison vient d'être con-
fondue? RAC. Andr. m, 4. Peins-toi dans ces hor-
reurs Andromaque éperdue, ID. ib. ni, 8. Mes filles,
soutenez votre reine éperdue, Je me meurs, ID.
Esth. 11, 7. Pompée éperdu'ne vit dans les pre-
miers mouvements de la guerre, de parti à prendre
que celui qui reste dans les affaires désespérées,
MONTESQ. Rom. xi. Je marche en frissonnant, mon
coeur est éperdu.... VOLT. Zaïre, v, 9. || 2° Vif, vio-
lent, en parlant de l'amour. Comme un honteux ef-
fet d'un amour éperdu, CORN. Tile et Bérén. i, ).
Il Transporté d'amour. Madame Paul qui est devenue
éperdue, SÊV. 443. La sultane éperdue N'eut plus
d'autres désirs que celui de sa vue, RAC. BajaS. 1,
i. Tu veux commander seul à mes sens éperdus,
VOLT. Zaïre, iv, 2.
— HIST. XII s. De lui [se] venger ne fut mie es-
perduz, Ronc. p. «0. Grant alure s'en est à la porte
venuz; Fermée la trova : dune fu mult esperduz,
Th. le mart. 47. Hxui" s. Quant Blanchefleurs l'en-
tent , le cuer [ elle ] ot esperdu, Berte, LXXIX.
Il xvi" s. Esperdu de frayeur, MONT, I, 62. Une
fuyte esmeue, mais non pas estourdie ny esperdue,
ID. iv, 3. Lors il se trouva délivré de la frayeur es-
perdue et du grand trouble où il estoit, AMYOT,
Thèmist. 48. Les troupeaux sont esgarés et esperdus
par les champs, PARÉ, xxtv, 62.
— ÉTYM. Part, passé de l'anc. verbe esperdre (Li
vilains.... Jure et esmaie, si s'espert, Por ce que ja
jornée pert, Ren. 4 6961), de es, et perdre; provenç.
esperdut.
ÉPERDUMENT (é-pèr-du-mau), adv. D'une ma-
nière éperdue. Il est éperdument amoureux de cette
femme. Sa femme qu'il aimait éperdument, FSN.
Tél. xx.
— HIST. xvie s. Il ne fault pas se précipiter si
esperduement aprez nos affections etinterests, MONT.
IV, 464.
— ÊTYM. Eperdue, et le suffixe ment.
ÉPERLAN (é-pèr-lan), s. m. Petit poisson de mer
qui a des couleurs nacrées fort brillantes ; dit aussi
éperlan commun, éperlan de rivière (l'ôsmère éper-
lan). Une friture d'éperlans. L'éperlan tout frais et
sortant de l'eau sent la violette, ce qui a été nié à
tort. Il Avaler l'éperlan sans l'éplucher, manger gou-
lûment. Or entre tous ceux-là qui se mirent à table,
Il ne s'en trouva point qui ne fût remarquable, Et
qui, sans éplucher, n'avalât l'éperlan, RÉGNIER ,
Sat. x. Il Eperlan de mer, variété d'éperlan qui se
tient constamment dans l'eau salée autour des terres
magellaniques. || Éperlan bâtard, se dit parfois de
petits poissons, tels que les ablettes, dont on se
sert pour amorcer les lignes. || Eperlan franc, petit
poisson qu'on pêche à l'embouchure de la Loire,
et qui ressemble un peu à la sardine de moyenne
grosseur.
— HIST. xiv s. Espellens, au poivre aigu fetde
gingembre et de canele, Bibl. des chartes, 5e série,
t. 1, p. 223. Il xvie s. Merlans, esperlans, aigrefins,
turbots, PARÉ, xxiv, 22.
— ÉTYM. Allem. Spierling, éperlan.
ÉPERON (é-pe-ron), s. m. || 1° Petite branche de
métal qui s'adapte aux talons, et est armée à l'ex-
trémité d'une espèce de roue en étoile dont les
pointes servent à exciter le cheval. || Ancienne-
ment. Chausser les éperons, faire chevalier; locu-
tion qui vient de ce que, en armant-le nouveau
chevalier, on lui chaussait ses éperons. |] Familiè-
rement. Gagner ses éperons, se distinguer à sa pre«
mière affaire; et fig. bien mériter par ses actes
Il Fig. Cet homme a besoin d'éperon, il a besoin
d'être excité,poussé. ||lia plus besoin de bride qua
d'éperon, d'être retenu que d'être poussé. Notre es-
prit assez souvent n'a pas moins besoin de bride que
d'éperon, BOIL. Longin, Sublime, ch. 2. || Chausser
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