1-450
ÉPA
EPA
EPA
nelles sorties au sein de l*un. Les éons sont les
substances divines qui en [de Dieu] émanent plus
immédiatement ; ils sont les uns actifs, les autres
passifs ; ils sont de différent sexe : il n'y en a qu'un
certain nombre, coNniLLAC, Hist. anc. xv, 6.
—• ÉTYM. Aîùv, letemps, la durée, l'éternité;
lat. sevum; goth. aivs; sansor. âyus; ainsi dit parce
que l'ion était une intelligence éternelle.
t ÉOUSE (é-ou-z'), s. f. Nom vulgaire du chêne
yeuse.
— HIST. xvi" s. Eause, OUDIN, Dict.
— ÉTYM. Autre forme d'yeuse.
f ÉPACMASTIQUE (é-pa-kma-sti-k'), adj. Terme
de médecine. Qui croit, en parlant des maladies
aiguës.
— HIST. xvi" s. Quelques uns divisent la synoque
en homotone ou acmastique, epacmastique ou ana-
batique,"et en paracmastique, que les latins disent
aeguales, crescentes, decrescentes, TARÉ, XX, 9.
— ÉTYM. 'E7taxp.aÇeiv, être fort.
+ ÉPACTAL, ALE (é-pa-ktal, kta-1'), adj. Terme
d'astronomie. Qui se rapporte à l'épacte. Nombre
épactal.
ÊPACTE (é-pa-kf), s. f. Terme de chronologie.
Nombre indiquant l'âge de la lune au commence-
ment de l'année,' c'est-à-dire le nombre de jours
écoulés depuis la dernière nouvelle lune jusqu'à la
fin de l'année qui vient de finir. En 1830, l'épacte
était 6; et, comme l'année solaire vaut <2 lunai-
sons plus environ u jours, l'épacte augmente or-
dinairement de H jours par an ; ainsi, pour!83<,
l'épacte a été 6 plus 4< ou Kl ; pour 1832, elle a
été 17 plus H ou 28; pour 4 833, c'était 28 plus
u ou 89, ou un mois de 30 jours, plus 9 pour l'é-
pacte, SAIGEY, Métrologie. || Différence, en jours,
heures, minutes et secondes qui existe entre une ré-
volution solaire et douze révolutions lunaires. || Cycle
des épactes, espace de trente années, après lequel
les épactes reviennent à peu près dans le même
ordre.
— HIST. xm" s. Li uns nombre a à nom epacte
qui à nous sone autant comme sorajoustemens,por
ce qu'on ajouste avoec le [nombre] régulier por
trover l'aage de la lune, Comput, f" 8.
— ÉTYM. "Eitaxxo;, ajouté, de lid, à, et aYElv>
mener (voy. AGIR).
ÉPAGNEUL, EULE (é-pa-gneul, gneu-1' ; du temps
de Chifflet, Gramm. p. 209, VI ne se prononçait
jamais : é-pa-gneu; aussi la Fontaine a-t-il dit :
Qu'elle vienne admirer le roi des épagneux, Petit
chien), s. m. et f. Espèce de chien de chasse à longs
poils. Les épagneuls sont originaires d'Espagne.
Dieu n'éteindra pas plus sa divine étincelle Dans
l'étoile des nuits dont la splendeur ruisselle Que
dans l'humble regard de ce tendre épagneul, LA-
MART. Joe. ix, 279. Un bon épagneul quête le gi-
bier avec ardeur, l'arrête à distance et le fait partir
sous le coup de feu de son maître, CH. DE BERNARD,
la Chasse aux amants, § xi. || Adj. Un chien épa-
gneul.
— HIST. xiv s. Que l'espreveteur [le chasseur à
l'épervier] se garnisse d'espaignols, Mênagier, m,
2. y xvi" s. Un grand espagneul qui avoit accoutumé
de coucher sur les pieds du roy, D'AUB. Vie, LI.
— ÉTYM. Espagnol, à cause de l'origine de ces
chiens ; wallon, epagnote; narnur. èpagno.
f ÉPAGOMENE (é-pa-go-mê-n'), adj. m. Terme
de chronologie. Jours épagomènes, les cinq jours
que les Égyptiens ajoutaient aux 360 jours de leur
année vague.
— ÉTYM. 'ETOXYÔIIE'VOI;, ajouté, de èm, à, et
«ÏYeiv, meDer (voy. AGIR).
t ÊPAILLAGE (é-pa-lla-j', 22 mouillées), s. m.
Action d'effeuiller les noeuds inférieurs des cannes à
sucre.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et paille.
tÉPAILLEMENT (é-pa-lle-man, Il mouillées),
s. m. Action d'épailler; résultat de cette action.
|ÉPAILLER (é-pa-ilé, Il mouillées), ». a. En-
lever de l'or toutes les saletés qui proviennent de la
fonte ou du mal forgé.
— ÉTYM. Epour es.... préfixe, et paille.
ÉPAIS, AISSE (é-pê, pê-s'), adj. || Ie Epais, con-
sidéré quant à la dimension : qui a une certaine
épaisseur. Mur épais de deux mètres. Une planche
épaisse de quatre centimètres. La seconde édition
des recherches de M. Parent est en trois volumes
in-12 fort épais, FONTEN. Parent. |] Terme de bota-
nique. Se dit de.toutes les parties dont l'épaisseur,
«omparée à celles d'organes analogues, est plus
grande que ne sembleiait le comporter leur éten-
due. Il Fort, solide, par opposition à mince. Drap
épais. Etoffe épaisse. || Par extension. Langue épaisse,
langue pâteuse, lourde , articulant difficilement.
Il Taille épaisse, taille grosse, peu élégante. |) Fig,
et familièrement. Avoir la mâchoire épaisse, avoir
l'esprit grossier. On dit aussi : c'est une mâchoire
épaisse. || Cheval épais, cheval gros, lourd, sans
élégance. || 2" Épais, considéré quant au nombre :
serré, touffu. Des cheveux épais. Les bois épais.
D'épais bataillons. J'ai craint que de ces bois l'é-
paisse solitude Ne cachât un ramas de brigands ré-
voltés, DUCIS, Lear, 1, 1.1| Terme de pêche. Tissure
épaisse,tissure d'un filet à mailles serrées. \\ 3° Épais,
considéré quant à la consistance : dense, peu fluide.
Du vin épais. Un épais brouillard. Cette liqueur
épaisse Mêle du sang de l'hydre avec celui de Nesse,
CORN. Médée, iv, 2. Une épaisse vapeur s'est du
temple élevée, ID. OEd. 11, 3. Ils l'ont enveloppé
d'une épaisse fumée, ID. Tois. d'or, v, 2. Mais quelle
épaisse nuit tout à coup m'environne ? RAC. Andr.
v, 5. Climats qu'un ciel épais ne couvre que d'o-
rages, VOLT. Orphel.ï, i. || Fig. et familièrement.
Cela est épais à couper au couteau, se dit d'un
esprit grossier, d'une ruse grossière, etc. || Fig.
Lourd, pesant, grossier. Montchevreuil était un fort
honnête homme, modeste, brave, mais des plus
épais, ST-SIM. 4, 64. Les Béotiens, les plus épais de
tous les Grecs, prenaient le moins de part qu'ils
pouvaient aux affaires générales, MONTESQ. Rom. 5.
Et la grosse gaieté de l'épaisse opulence, GRESSET,
Méch. 11, 3. Il II se dit des choses dans un sens ana-
logue. Une ignorance épaisse. Que son intelligence
est épaisse ! MOL. Prie. rid. 6. Dans la plus épaisse
barbarie, FLÊCH. Panég. 11, 383. || 4° Substantive-
ment. Epaisseur. Une pierre qui a deux pieds d'épais.
Il 5° Adv. Avec densité, d'une manière serrée. Se-
mer trop épais. Il a neigé épais.
— REM. Au xvii" siècle, à côté d'épais on disait
épois : On verrait Les poètes plus espois que mou-
ches en vendanges, RÉGNIER, Sat. iv. De son gros
chef couvert de bois, S'exhale maint nuage épois
Qui le cache et qui l'environne Et lui fait comme
une couronne, SCARRON, Virg. IV. Épais était la
prononciation de l'ouest de la France; épois celle
du centre et du nord.
— HIST. xi" s. Al plus espes [de la mêlée], Ch.
de Roi. CCLVII. || XII" S. [Un haubert] Fort et espes
et serré et entier, Roue. p. 49. Plus espois, ib. H2.
Il xm" s. Ensi pourprist li feus de defors le port en
travers jusques parmi le pkis espeisde la vile, VILLEH.
XCI. Sous une espine espesse [elle] s'est allée mu-
cier, Berle, xxxvm. D'autre part suntli mur de
boe, Qui n'ont pas d'espès plaine paume, la Rose,
6)3).||xve s. Je ferai, par enchantement, l'air si
espès, que dessus la mer il semblera à cils de de-
dans qu'il y ait un grand pont pour dix hommes de
front, FROISS. n, n, 137. || xvie s. [La forêt] Voit
par l'espais de sa neuve ramée Mainct libre oiseau
qui de tous côtés erre, DU BELLAY, 11, 19, recto.
Meutes de chiens, piqueurs Massiliens Marchent es-
pais [serrés nombreux], ID. IV, 10, recto. Des
tuyaux praticquez dans l'espez du mur, MONT. IV,
255. Des urines espesses, noires et effroyables, ID.
IV, 271. Ces espesses poussières, ID. IV, 29). Le ca-
pitaine Nesde et un sergent qui y mourut, firent
quelque jour dans cet espais à coups d'hallebarde,
D'AUB. Hist. 11, 363. Espesse fumée, ID. ib.
— ÉTYM."Wallon, spès, spèse, au féminin; bour-
guign. espoo; provenç. espes ; espagn. espeso; ital.
spesso; du latin spissus.
f ÉPAISSEMENT (é-pê-se-man), adv. D'une ma-
nière épaisse. Il [le duc de Beauvillier] nous conta
que tout le dessus de la cassette, et assez épaisse-
ment, s'était trouvé rempli d'un fatras de toutes sor-
tes de mémoires, ST-SIM. 325, 251.
— HIST. xn" s. Espessement [ils] leur jettent
maint fust et maint baston, Saxons, vin. || xin" s.
Les chaussées jonchées,... De fresche herbe et de
jonc partout espessement, Berte, cxxxm. ||xv" s.
Onques grésil ne goutte de pluie ne cheurent plus
espessement du ciel quelàcheoientflesches, Boucic.
1, 24. y xvi" s. Le blé inégalement semé ne peut
naistre qu'inégalement, c'est assavoir espessement
d'un costé, et rarement de l'autre, 0. DESERRES, H 3.
— ÉTYM. Épaisse, et le suffixe ment; provenç. es-
pessament ; espagn. espesamente ; ital. spessamente.
ÉPAISSEUR (é-pê-seur), s. f. || i-.Dans le langage
géométrique, l'une des trois dimensions d'un corps
solide, par opposition à la longueur et à la largeur.
Il Dans le langage ordinaire, épaisseur se dit égale-
ment, en parlant d'un corps solide, de 'a dimen-
sion dans le- sens vertical ou profondeur, et de la
dimension dans le sens horizontal ou largeur. Épais-
seur d'une pierre, d'une planche. Épaisseur d'un
mur. Il fit une cachette dans l'épaisseur du mur.
Il 2° Qualité de ce qui a une certaine épaisseur.
Son menton sur son sein descend à double étage,
Et son corps, ramassé dans sa courte grosseur, Fait
gémir les coussins sous sa molle épaisseur, BOIL.
Lulr. 1. H 3° Il se dit du degré de densité, de résis-
tance d'un tissu. L'épaisseur d'une étoffe , d'ua
drap. Il 4° Qualité de ce qui est serré, rapproché.
L'épaisseur de la foule. L'épaisseur d'un plant. L'é-
paisseur d'un bois, la partie où les arbres sont le
plus serrés. Dans la sombre épaisseur de ces pro-
fonds taillis, VOLT. Scythes, iv, 8. || 5° Qualité de
ce qui a beaucoup de consistance. L'épaisseur d'un
sirop. Il Qualité de ce qui est dense* L'épaisseur du
brouillard, de l'air. Une noire fumée Dont l'épais-
seur corrompt la pureté de l'air, ROTR. Antig. v, 6.
C'est ainsi que nous avons vu cent fois l'astre de la
nuit en percer l'épaisseur, DIDEROT, Salon de î787,
OEuv. t. xiv, p. 244, dans POUGENS. || 6° Il se dit
d'esprits comparés à quelque chose d'épais, de
lourd, de peu subtil. Comme son esprit était de
la portée de tous les esprits qu'il voulait, il faut voir
comme il s'insinua dans l'épaisseur de celui des
opulents échevins et dans la délicatesse de leurs
tendres et très-magnifiques moitiés, HAMILT.
Gramm. to.
— HIST. xvi" s. Par l'espesseur des forests che-
velues, DU BELLAY, n, *3, recto. Il avoit enfermé
un poinçon de poudre dans l'espesseur d'une mu-
raille, D'AUB. Hist. II, 440.
— ÉTYM. Épais; wallon, sipeheur. L'ancien fran-
çais avait espesse au lieu d'épaisseur.
ÉPAISSI, IE (é-pê-si, sie), part, passé. Devenu
plus épais en dimension. Au détour d'un sentier
deux arbres opposés, Laissant tomber leurs bras
épaissis et croisés, Forment sur leur passage une
large barrière, GILB. Mort d'Abel, vm. || Devenu
plus épais en consistance, en densité. Sirop épaissi.
Quel nuage épaissi se répand sur mes yeux? VOLT.
Fanât, v, 4. || Devenu plus épais en nombre. Les
rangs épaissis de la foule.
ÉPAISSIR (é-pê-sir), ». a. || 1° Rendre plus épais
quant à la dimension. Épaissir un mur. ^"Rendre
plus épais quant à la consistance. Épaissir un sirop
avec du sucre. Épaississez-vous un peu le sang ;
tempérez votre feu par votre flegme, BALZ. 4e dise,
sur la cour. Qu'il mûrisse la datte et ses sucs nou-
riciers, Des troupeaux de Cédar épaississe les lai-
nes, MILLEV. le Phénix. || Rendre plus dense, de
manière qu'on voit moins à travers. Les vapeurs
épaississent l'air. || Fig À propos de quoi [la querelle
du quiétisme préoccupant tout le monde en 1697],
on renouvela ce mot échappé à M™" de Sévigné lors
de la chaleur des disputes sur la grâce : sez-moi un peu la religion, qui s'évapore toute à
force d'être subtilisée, » ST-SIM. t. i, p. 426, édit.
CHÊRUEL. Épaississons la nuit qui voilé sa naissance,
VOLT. Fanât, iv, 1. Ah! la fatalité sur nous deux
étendue Épaissit le bandeau qui te couvre la vue,
LEMERC. Agamemn. iv, 5. || 3" V. n. Devenir plus
large. Sa taille épaissit. || Devenir plus consistant.
Le sirop épaissit en cuisant. Cette sauce épaissit.
|| Par extension, devenir plus dense, plus serré,
plus touffu. Que de ses beaux jasmins les ombres
épaississent, LAMART. Médit. i, ii. || 4° S'épaissir,
». réjl. Devenir gros. Sa taille s'épaissit. || Devenir
plus consistant. Ce sirop commence à s'épaissir. Sa
gorge enfle, et du sang dont le cours s'épaissit Le
passage se ferme ou du moins s'étrécit, CORN. Attila,
v, 6. Mais le jour baisse et l'air s'est épaissi, DUCIS,
Othello, v, 2. || Fig. Socrate s'aperçut que plus il
avançait dans la carrière, plus les ténèbres s'épais-
sissaient autour de lui, BARTHÉLÉMY, Anach.ch. 67.
|| 5° Devenir embarrassé. Une langue qui se lie et
s'épaissit, MASS. Car. lmpén. || 6° Devenir lourd,
inhabile à comprendre. Son esprit s'épaissit tous les
jours.
— HIST. xir* s. La guerre crut e espeissa.... Li
genz Héraut chescun jor creissent, Tote jor vie-
gnent e espeissent, Rou, v. 16239 et ( 2303. || xvie s..
Pourquoi espessit l'araignée sa toile en un endroict,
et relascheen un aultre?MONT.n, 160.
— ÉTYM. Épais; provenç. espeissar, espiessm ;
catal. espessir; espagn. espesar; ital. spessare.
t_ ÉPAISSISSANT, ANTE (é-pê-si-san, san-t'),
adj. Qui a la propriété d'épaissir ou de s'épaissir.
ÉPAISSISSEMENT(é-pè-si-se-man), s. m. Action
d'épaissir, de s'épaissir; état de ce qui est épaissi.
L'épaississementde l'épiderme. L'épaississement des
liqueurs. L'épaississement de la. taille. L'épaissis-
sement de la langue. L'épaississement de la nuit
des ténèbres.
— ÉTYM. Épaissir.
ÉPA
EPA
EPA
nelles sorties au sein de l*un. Les éons sont les
substances divines qui en [de Dieu] émanent plus
immédiatement ; ils sont les uns actifs, les autres
passifs ; ils sont de différent sexe : il n'y en a qu'un
certain nombre, coNniLLAC, Hist. anc. xv, 6.
—• ÉTYM. Aîùv, letemps, la durée, l'éternité;
lat. sevum; goth. aivs; sansor. âyus; ainsi dit parce
que l'ion était une intelligence éternelle.
t ÉOUSE (é-ou-z'), s. f. Nom vulgaire du chêne
yeuse.
— HIST. xvi" s. Eause, OUDIN, Dict.
— ÉTYM. Autre forme d'yeuse.
f ÉPACMASTIQUE (é-pa-kma-sti-k'), adj. Terme
de médecine. Qui croit, en parlant des maladies
aiguës.
— HIST. xvi" s. Quelques uns divisent la synoque
en homotone ou acmastique, epacmastique ou ana-
batique,"et en paracmastique, que les latins disent
aeguales, crescentes, decrescentes, TARÉ, XX, 9.
— ÉTYM. 'E7taxp.a
+ ÉPACTAL, ALE (é-pa-ktal, kta-1'), adj. Terme
d'astronomie. Qui se rapporte à l'épacte. Nombre
épactal.
ÊPACTE (é-pa-kf), s. f. Terme de chronologie.
Nombre indiquant l'âge de la lune au commence-
ment de l'année,' c'est-à-dire le nombre de jours
écoulés depuis la dernière nouvelle lune jusqu'à la
fin de l'année qui vient de finir. En 1830, l'épacte
était 6; et, comme l'année solaire vaut <2 lunai-
sons plus environ u jours, l'épacte augmente or-
dinairement de H jours par an ; ainsi, pour!83<,
l'épacte a été 6 plus 4< ou Kl ; pour 1832, elle a
été 17 plus H ou 28; pour 4 833, c'était 28 plus
u ou 89, ou un mois de 30 jours, plus 9 pour l'é-
pacte, SAIGEY, Métrologie. || Différence, en jours,
heures, minutes et secondes qui existe entre une ré-
volution solaire et douze révolutions lunaires. || Cycle
des épactes, espace de trente années, après lequel
les épactes reviennent à peu près dans le même
ordre.
— HIST. xm" s. Li uns nombre a à nom epacte
qui à nous sone autant comme sorajoustemens,por
ce qu'on ajouste avoec le [nombre] régulier por
trover l'aage de la lune, Comput, f" 8.
— ÉTYM. "Eitaxxo;, ajouté, de lid, à, et aYElv>
mener (voy. AGIR).
ÉPAGNEUL, EULE (é-pa-gneul, gneu-1' ; du temps
de Chifflet, Gramm. p. 209, VI ne se prononçait
jamais : é-pa-gneu; aussi la Fontaine a-t-il dit :
Qu'elle vienne admirer le roi des épagneux, Petit
chien), s. m. et f. Espèce de chien de chasse à longs
poils. Les épagneuls sont originaires d'Espagne.
Dieu n'éteindra pas plus sa divine étincelle Dans
l'étoile des nuits dont la splendeur ruisselle Que
dans l'humble regard de ce tendre épagneul, LA-
MART. Joe. ix, 279. Un bon épagneul quête le gi-
bier avec ardeur, l'arrête à distance et le fait partir
sous le coup de feu de son maître, CH. DE BERNARD,
la Chasse aux amants, § xi. || Adj. Un chien épa-
gneul.
— HIST. xiv s. Que l'espreveteur [le chasseur à
l'épervier] se garnisse d'espaignols, Mênagier, m,
2. y xvi" s. Un grand espagneul qui avoit accoutumé
de coucher sur les pieds du roy, D'AUB. Vie, LI.
— ÉTYM. Espagnol, à cause de l'origine de ces
chiens ; wallon, epagnote; narnur. èpagno.
f ÉPAGOMENE (é-pa-go-mê-n'), adj. m. Terme
de chronologie. Jours épagomènes, les cinq jours
que les Égyptiens ajoutaient aux 360 jours de leur
année vague.
— ÉTYM. 'ETOXYÔIIE'VOI;, ajouté, de èm, à, et
«ÏYeiv, meDer (voy. AGIR).
t ÊPAILLAGE (é-pa-lla-j', 22 mouillées), s. m.
Action d'effeuiller les noeuds inférieurs des cannes à
sucre.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et paille.
tÉPAILLEMENT (é-pa-lle-man, Il mouillées),
s. m. Action d'épailler; résultat de cette action.
|ÉPAILLER (é-pa-ilé, Il mouillées), ». a. En-
lever de l'or toutes les saletés qui proviennent de la
fonte ou du mal forgé.
— ÉTYM. Epour es.... préfixe, et paille.
ÉPAIS, AISSE (é-pê, pê-s'), adj. || Ie Epais, con-
sidéré quant à la dimension : qui a une certaine
épaisseur. Mur épais de deux mètres. Une planche
épaisse de quatre centimètres. La seconde édition
des recherches de M. Parent est en trois volumes
in-12 fort épais, FONTEN. Parent. |] Terme de bota-
nique. Se dit de.toutes les parties dont l'épaisseur,
«omparée à celles d'organes analogues, est plus
grande que ne sembleiait le comporter leur éten-
due. Il Fort, solide, par opposition à mince. Drap
épais. Etoffe épaisse. || Par extension. Langue épaisse,
langue pâteuse, lourde , articulant difficilement.
Il Taille épaisse, taille grosse, peu élégante. |) Fig,
et familièrement. Avoir la mâchoire épaisse, avoir
l'esprit grossier. On dit aussi : c'est une mâchoire
épaisse. || Cheval épais, cheval gros, lourd, sans
élégance. || 2" Épais, considéré quant au nombre :
serré, touffu. Des cheveux épais. Les bois épais.
D'épais bataillons. J'ai craint que de ces bois l'é-
paisse solitude Ne cachât un ramas de brigands ré-
voltés, DUCIS, Lear, 1, 1.1| Terme de pêche. Tissure
épaisse,tissure d'un filet à mailles serrées. \\ 3° Épais,
considéré quant à la consistance : dense, peu fluide.
Du vin épais. Un épais brouillard. Cette liqueur
épaisse Mêle du sang de l'hydre avec celui de Nesse,
CORN. Médée, iv, 2. Une épaisse vapeur s'est du
temple élevée, ID. OEd. 11, 3. Ils l'ont enveloppé
d'une épaisse fumée, ID. Tois. d'or, v, 2. Mais quelle
épaisse nuit tout à coup m'environne ? RAC. Andr.
v, 5. Climats qu'un ciel épais ne couvre que d'o-
rages, VOLT. Orphel.ï, i. || Fig. et familièrement.
Cela est épais à couper au couteau, se dit d'un
esprit grossier, d'une ruse grossière, etc. || Fig.
Lourd, pesant, grossier. Montchevreuil était un fort
honnête homme, modeste, brave, mais des plus
épais, ST-SIM. 4, 64. Les Béotiens, les plus épais de
tous les Grecs, prenaient le moins de part qu'ils
pouvaient aux affaires générales, MONTESQ. Rom. 5.
Et la grosse gaieté de l'épaisse opulence, GRESSET,
Méch. 11, 3. Il II se dit des choses dans un sens ana-
logue. Une ignorance épaisse. Que son intelligence
est épaisse ! MOL. Prie. rid. 6. Dans la plus épaisse
barbarie, FLÊCH. Panég. 11, 383. || 4° Substantive-
ment. Epaisseur. Une pierre qui a deux pieds d'épais.
Il 5° Adv. Avec densité, d'une manière serrée. Se-
mer trop épais. Il a neigé épais.
— REM. Au xvii" siècle, à côté d'épais on disait
épois : On verrait Les poètes plus espois que mou-
ches en vendanges, RÉGNIER, Sat. iv. De son gros
chef couvert de bois, S'exhale maint nuage épois
Qui le cache et qui l'environne Et lui fait comme
une couronne, SCARRON, Virg. IV. Épais était la
prononciation de l'ouest de la France; épois celle
du centre et du nord.
— HIST. xi" s. Al plus espes [de la mêlée], Ch.
de Roi. CCLVII. || XII" S. [Un haubert] Fort et espes
et serré et entier, Roue. p. 49. Plus espois, ib. H2.
Il xm" s. Ensi pourprist li feus de defors le port en
travers jusques parmi le pkis espeisde la vile, VILLEH.
XCI. Sous une espine espesse [elle] s'est allée mu-
cier, Berle, xxxvm. D'autre part suntli mur de
boe, Qui n'ont pas d'espès plaine paume, la Rose,
6)3).||xve s. Je ferai, par enchantement, l'air si
espès, que dessus la mer il semblera à cils de de-
dans qu'il y ait un grand pont pour dix hommes de
front, FROISS. n, n, 137. || xvie s. [La forêt] Voit
par l'espais de sa neuve ramée Mainct libre oiseau
qui de tous côtés erre, DU BELLAY, 11, 19, recto.
Meutes de chiens, piqueurs Massiliens Marchent es-
pais [serrés nombreux], ID. IV, 10, recto. Des
tuyaux praticquez dans l'espez du mur, MONT. IV,
255. Des urines espesses, noires et effroyables, ID.
IV, 271. Ces espesses poussières, ID. IV, 29). Le ca-
pitaine Nesde et un sergent qui y mourut, firent
quelque jour dans cet espais à coups d'hallebarde,
D'AUB. Hist. 11, 363. Espesse fumée, ID. ib.
— ÉTYM."Wallon, spès, spèse, au féminin; bour-
guign. espoo; provenç. espes ; espagn. espeso; ital.
spesso; du latin spissus.
f ÉPAISSEMENT (é-pê-se-man), adv. D'une ma-
nière épaisse. Il [le duc de Beauvillier] nous conta
que tout le dessus de la cassette, et assez épaisse-
ment, s'était trouvé rempli d'un fatras de toutes sor-
tes de mémoires, ST-SIM. 325, 251.
— HIST. xn" s. Espessement [ils] leur jettent
maint fust et maint baston, Saxons, vin. || xin" s.
Les chaussées jonchées,... De fresche herbe et de
jonc partout espessement, Berte, cxxxm. ||xv" s.
Onques grésil ne goutte de pluie ne cheurent plus
espessement du ciel quelàcheoientflesches, Boucic.
1, 24. y xvi" s. Le blé inégalement semé ne peut
naistre qu'inégalement, c'est assavoir espessement
d'un costé, et rarement de l'autre, 0. DESERRES, H 3.
— ÉTYM. Épaisse, et le suffixe ment; provenç. es-
pessament ; espagn. espesamente ; ital. spessamente.
ÉPAISSEUR (é-pê-seur), s. f. || i-.Dans le langage
géométrique, l'une des trois dimensions d'un corps
solide, par opposition à la longueur et à la largeur.
Il Dans le langage ordinaire, épaisseur se dit égale-
ment, en parlant d'un corps solide, de 'a dimen-
sion dans le- sens vertical ou profondeur, et de la
dimension dans le sens horizontal ou largeur. Épais-
seur d'une pierre, d'une planche. Épaisseur d'un
mur. Il fit une cachette dans l'épaisseur du mur.
Il 2° Qualité de ce qui a une certaine épaisseur.
Son menton sur son sein descend à double étage,
Et son corps, ramassé dans sa courte grosseur, Fait
gémir les coussins sous sa molle épaisseur, BOIL.
Lulr. 1. H 3° Il se dit du degré de densité, de résis-
tance d'un tissu. L'épaisseur d'une étoffe , d'ua
drap. Il 4° Qualité de ce qui est serré, rapproché.
L'épaisseur de la foule. L'épaisseur d'un plant. L'é-
paisseur d'un bois, la partie où les arbres sont le
plus serrés. Dans la sombre épaisseur de ces pro-
fonds taillis, VOLT. Scythes, iv, 8. || 5° Qualité de
ce qui a beaucoup de consistance. L'épaisseur d'un
sirop. Il Qualité de ce qui est dense* L'épaisseur du
brouillard, de l'air. Une noire fumée Dont l'épais-
seur corrompt la pureté de l'air, ROTR. Antig. v, 6.
C'est ainsi que nous avons vu cent fois l'astre de la
nuit en percer l'épaisseur, DIDEROT, Salon de î787,
OEuv. t. xiv, p. 244, dans POUGENS. || 6° Il se dit
d'esprits comparés à quelque chose d'épais, de
lourd, de peu subtil. Comme son esprit était de
la portée de tous les esprits qu'il voulait, il faut voir
comme il s'insinua dans l'épaisseur de celui des
opulents échevins et dans la délicatesse de leurs
tendres et très-magnifiques moitiés, HAMILT.
Gramm. to.
— HIST. xvi" s. Par l'espesseur des forests che-
velues, DU BELLAY, n, *3, recto. Il avoit enfermé
un poinçon de poudre dans l'espesseur d'une mu-
raille, D'AUB. Hist. II, 440.
— ÉTYM. Épais; wallon, sipeheur. L'ancien fran-
çais avait espesse au lieu d'épaisseur.
ÉPAISSI, IE (é-pê-si, sie), part, passé. Devenu
plus épais en dimension. Au détour d'un sentier
deux arbres opposés, Laissant tomber leurs bras
épaissis et croisés, Forment sur leur passage une
large barrière, GILB. Mort d'Abel, vm. || Devenu
plus épais en consistance, en densité. Sirop épaissi.
Quel nuage épaissi se répand sur mes yeux? VOLT.
Fanât, v, 4. || Devenu plus épais en nombre. Les
rangs épaissis de la foule.
ÉPAISSIR (é-pê-sir), ». a. || 1° Rendre plus épais
quant à la dimension. Épaissir un mur. ^"Rendre
plus épais quant à la consistance. Épaissir un sirop
avec du sucre. Épaississez-vous un peu le sang ;
tempérez votre feu par votre flegme, BALZ. 4e dise,
sur la cour. Qu'il mûrisse la datte et ses sucs nou-
riciers, Des troupeaux de Cédar épaississe les lai-
nes, MILLEV. le Phénix. || Rendre plus dense, de
manière qu'on voit moins à travers. Les vapeurs
épaississent l'air. || Fig À propos de quoi [la querelle
du quiétisme préoccupant tout le monde en 1697],
on renouvela ce mot échappé à M™" de Sévigné lors
de la chaleur des disputes sur la grâce :
force d'être subtilisée, » ST-SIM. t. i, p. 426, édit.
CHÊRUEL. Épaississons la nuit qui voilé sa naissance,
VOLT. Fanât, iv, 1. Ah! la fatalité sur nous deux
étendue Épaissit le bandeau qui te couvre la vue,
LEMERC. Agamemn. iv, 5. || 3" V. n. Devenir plus
large. Sa taille épaissit. || Devenir plus consistant.
Le sirop épaissit en cuisant. Cette sauce épaissit.
|| Par extension, devenir plus dense, plus serré,
plus touffu. Que de ses beaux jasmins les ombres
épaississent, LAMART. Médit. i, ii. || 4° S'épaissir,
». réjl. Devenir gros. Sa taille s'épaissit. || Devenir
plus consistant. Ce sirop commence à s'épaissir. Sa
gorge enfle, et du sang dont le cours s'épaissit Le
passage se ferme ou du moins s'étrécit, CORN. Attila,
v, 6. Mais le jour baisse et l'air s'est épaissi, DUCIS,
Othello, v, 2. || Fig. Socrate s'aperçut que plus il
avançait dans la carrière, plus les ténèbres s'épais-
sissaient autour de lui, BARTHÉLÉMY, Anach.ch. 67.
|| 5° Devenir embarrassé. Une langue qui se lie et
s'épaissit, MASS. Car. lmpén. || 6° Devenir lourd,
inhabile à comprendre. Son esprit s'épaissit tous les
jours.
— HIST. xir* s. La guerre crut e espeissa.... Li
genz Héraut chescun jor creissent, Tote jor vie-
gnent e espeissent, Rou, v. 16239 et ( 2303. || xvie s..
Pourquoi espessit l'araignée sa toile en un endroict,
et relascheen un aultre?MONT.n, 160.
— ÉTYM. Épais; provenç. espeissar, espiessm ;
catal. espessir; espagn. espesar; ital. spessare.
t_ ÉPAISSISSANT, ANTE (é-pê-si-san, san-t'),
adj. Qui a la propriété d'épaissir ou de s'épaissir.
ÉPAISSISSEMENT(é-pè-si-se-man), s. m. Action
d'épaissir, de s'épaissir; état de ce qui est épaissi.
L'épaississementde l'épiderme. L'épaississement des
liqueurs. L'épaississement de la. taille. L'épaissis-
sement de la langue. L'épaississement de la nuit
des ténèbres.
— ÉTYM. Épaissir.
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