1412
ENS
ENS-
KNS
— HIST. xvi*. s. Les eaux troubles versant au pré
l'ensablent, quelquefois jusqu'à l'en rendre infertile
pour jamais, o. DE SERHES, 266.
— ÉTYM.ÉÎH, et sable. D'Aubigné, Hist.n, 302,
t dit s'assabler, en parlant d'un navire qui échoue.
f ENSABOTÉ, ÉE (an-sa-bo-té, tée), part, passé.
Chaussé de sabots. || S. m. Nom de sectaires vaudois
qui portaient de mauvaises chaussures en signe de
pauvreté évangélique.On trouve aussi ensabalé, qui
Tient de sarate.
t ENSABOTEMENT (an-sa-bo-te-man), s. m.
[| 1° Action d'enrayer une voiture avec le sabot.
Il 2° Terme d'art militaire. Action d'ensaboter un
boulet.
f ENSABOTER (an-sa-bo-té), v. a. ||'i° Chausser
quelqu'un avec des sabots: || 2° Enrayer une voiture
avec le sabot. || 3° Terme d'art militaire. Ensaboter
un boulet, le mettre dans un sabot de bois, sur la
poudre, au sommet de la gargousse: disposition qui
a pour but de l'empêcher de tourner dans l'âme
quand il part.
— ÉTYM. En *, et sabot.
ENSACHÉ, ÉE (an-sa-ché, chée), part, passé.
Mis dans un sac. Blé ensaché.
fENSACHEMENT (an-sa-che-man), s. m. Action
d'ensacher, de mettre en sac.
ENSACHER (an-sa-ché), v. a. Mettre dans un sac.
Ensacher.du grain, des noix.
— HIST. xme s. Et cil [ces moines] sont de sas
ensachié [vêtus de sacs], EUTEB. II, 52. ||xv's. L'un
machoit gros, l'autre, comme fourrez; Je n'oy on-
ques tans de joye ne riz Que de veoir leurs mor-
ceaulx ensachez, EUST. DESCH. Poésies, mss. f° 219,
dans LACURNE. || XVIe s. Environ trois mil sacs de fa-
rine, qui estoit desja ensachée pour envoyer au
camp des ennemis, M. DU BELLAY, 430. Vous faistes
plus de mal que de bien au malade, de luy faire
changer de place : vous ensachez le mal en le re-
muant, MONT. I, 275.
— ÉTYM. Eni, et sac ; Berry, enchâsser; picard,
insaquer.
-+ ENSACHEUR (an-sa-cheur), s. m. Ouvrier que
l'on emploie pour mettre des denrées en sac.
+ ENSADK (in-sa-d'), s. m. Nom que porte au
Congo le figuier religieux (ficus religiosa, L.).
+ ENSAFRANER (an-sa-fra-né), v. a. TeiDdre en
safran. || Dans le langage marotique, donner la cou-
leur du safran. Lorsque la rive basanée Fut d'elle
[l'aurore] toute ensafranée, SCARRON, dans le Dût.
de BESCHERELLE.
— HtST. xur s. Ainsi sont mais ensafrenées,
Com s'estoient en safren nées, DU CANGE, saf-
franare. || xvi' s. 0 dieu qui prends le soin des no-
pces. Hymenée, Laisse pendre à ton dos ta chape
ensafranée, RONS. 737. Et diviserés le lieu dessiné
en saffranerie en quatre ou cinq portions, pour
l'une estre des-ensaffranée, lorsque l'autre s'ensaf-
franera, faisant ainsi chacun an sans interruption,
o. DE SERRES, 729.
— ÉTYM. En i, et safran.
ENSAISINÉ, ÉE (an-sè-zi-né, née), part, passé.
Ensaisiné par son seigneur.
ENSAISINEMENT (an-sè-zi-ne-man) , s. m. Terme
de droit féodal. Action d'ensaisiner. || Terme de
droit coutumier. Ensaisinement des rentes consti-
tuées, formalité qui donnait au créancier un privi-
lège pour sa créance.
— HIST. xvi" s. Le retrait lignager ne dure qu'un
en après l'ensaisinement [la prise de possession par
l'acquéreur], sans qu'on soit tenu de rien faire si-
gnifier [aux parents], LOYSEL, 427.
— ÉTYM. Ensaisiner.
ENSAISINER (an-sè-zi-né), v. a. Terme de droit
féodal. Reconnaître par acte un nouveau tenancier,
en parlant du seigneur. || Ancien terme de palais.
Mettre en possession de quelque chose.
— HIST. XV s. Vous ne l'eussiez pas rançonné,
pris, n'ensaisiné son héritage, FROISS. liv. m, p.
303. Disoit l'en contre icellui Jehan qu'il s'estoit
ensaisiné furtivement d'une coste-hardie [sorte de
vêtement] dont il fut trouvé saisi, DU CANGE, ensai-
sinare. ||xvr s. Un seigneur, soit censuel ou féodal,
n'est tenu ensaisiner ni recevoir en foi le nouvel
acquéreur, s'il ne le satisfait aussi des anciens droits
et arrérages à lui dus, LOYSEL, 648.
— ÉTYM. En 1, et saisine.
■j-ENSAL, ALE (in-sal, sa-F), adj. Ancien syno-
nyme d'ensiforme.
— ÉTYM. Lat. ensis, épée, et la terminaison ad-
jective al. '
ENSANGLANTÉ, ÉE (an-san-glan-tê, tée), port.
passé. || i° Souillé de sang. Le chien avait la gueule
ensanglantée. Soutenir vos rigueurs par d'autres
cruautés, Et laver dans le sang vos bras ensan-
glantés, RAC. Brit. iv, 3. || Qui est en sang. 11 fit
transporter dans son palais Rustan ensanglanté,
qui avait encore un reste de vie, VOLT. Le blanc et
le noir. || 2° Terme d'histoire naturelle. Qui est
marqué de taches rouges; qui a de's parties rouges.
|| S. m. Poisson du genre gobie. || 3° Terme de bla-
son. Se dit presque exclusivement du pélican se dé-
chirant les flancs pour nourrir ses petits.
t ENSANGLANTEMENT (an-san-glan-te-man) ,s.m.
L'action d'ensanglanter; le résultat de cette action.
ENSANGLANTER (an-san-glan-té), v. a. || i°Souil-
ler de sang. La blessure qu'il reçut ensanglanta tous
ses habits. Vous armez contre Troie une puissance
vaine, Si, dans un sacrifice auguste et solennel, Une
fille du sang d'Hélène De Diane en ces lieux n'en-
sanglante l'autel, BAC.'/p/iigr. I, 2. Le sang des as-
sassins est le vrai sacrifice Qui doit de votre hymen
ensanglanter l'autel, VOLT. Mérope, n, 6. || Rougir
de son propre sang. [Priam] Ensanglantant l'autel
qu'il tenait embrassé, RAC. Andr. m, s. ||.Rougir
du sang des autres. Athalie ensanglanta le palais
des rois de Juda. || 2° Par extension, il se dit d'ob-
jets et d'événements à propos desquels le sang est
versé. Vous me rendez le sceptre.... je vous con-
jure.... De n'ensanglanter pas ce que vous me ren-
dez; Faites grâce, seigneur, ou souffrez que j'en
fasse [aux assassins de Pompée], CORN. Pomp. iv, 3.
Seigneur, ensanglanter celte illustre journée.... ID.
Attila, v, 4. Jephté ensanglante sa victoire par un
sacrifice qui ne peut être excusé que par un ordre
secret de Dieu, sur lequel il ne lui a pas plu de nous
rien faire connaître, BOSS. Hist. i, 4. Je ne réponds
pas que ma main, à vos yeux, N'ensanglante à la
fin nos funestes adieux, RAC. Bérén. v, 6. Ce n'est
pas que son bras disputant la victoire N'en ait aux
ennemis ensanglanté la gloire, ID. Alex, m, 2. Ah!
n'ensanglantez pas le prix de la victoire, VOLT. AU.
IV, 1. Les cruels ont deux fois ensanglanté la paix,
M. J. CHÉN. Charles IX, iv, 4. Il est, Sophie, un
monstre à l'oeil perfide [la police] Qui de Venise en-
sanglanta les lois, BËRANG. Cachet. || Ce prince a en-
sanglanté son règne, il s'est montré cruel. || 3° En-
sanglanter la terre, faire des guerres sanglantes.
Les conquérants ensanglantent la terre. Laissons
au temps le soin de réformer la terre; Cultivons-la,
mon fils, ne l'ensanglantons plus, MASSON, Ilelv.
vin. I| Il se dit aussi de ce qui fait verser beaucoup
de sang. L'exil des Tarquins même ensanglanta nos
terres, CORN. Cinna, n, t. Ces guerres ont ensan-
glanté l'Europe bien longtemps, VOLT. Voyage de
la raison. Jamais la philosophie n'ensanglanta l'u-
nivers; si les philosophes eurent des disputes entre
eux, la tranquillité des nations n'en fut pas trou-
blée, D'HOLBACH, ESS. Préj. ch. to, dans DUMAR-
SAIS, t. vi, p. 234. || 4° Ensanglanter des jeux, les
faire dégénérer en rixe sanglante. Trois fois le fes-
tin fut sur le point d'être ensanglanté, UAMILT.
Gramm. 6. Malheur aux mortels sanguinaires Qui
par de tragiques forfaits Ensanglantent ses doux
mystères, J. B. ROUSS. Cantate de Bacchus. || 5° En-
sanglanter la scène, représenter des meurtres sur le
théâtre. Le valet d'Antoine : N'ayez pas peur, je
vais vous percer la bedaine. — Antoine : Arrête, il
ne faut pas ensanglanter la scène, La règle le dé-
fend, LA FONT. Ragotin, iv, 9. Il [Eschyle] évita
toujours d'ensanglanter la scène, parce que ses
tableaux devaient effrayer sans être horribles ,
RARTH. Anach. ch. 69. || 6" S'ensanglanter, v. rèfi.
Se tacher de sang. Il s'est ensanglanté en tuant un
loup.
— HIST. xi" s. Tout en verrez le brant [la lame de
Tépée] ensanglentet, Ch. de Roi. LXXXIII. || XII° S.
Pinabaux trébucha sur l'erbe ensanglantée, Ronc.
p. 196. 11 l'ensanglantent [teignent de sang] del
sanc à un lévrier, li Coronemens Looys, v. 1305.
|| xme s. 11 l'emmainent en prison tout plaie [blessé]
et ensanglanté, HENÏÏI DE VALENC. XXVI. VOUS m'a-
doubastes, sire, n'i a mestier celée, Me çain-
sistes, biaus sire, une moult longue espée; Moult
me poise forment ne l'aie encor mostrée Et du sanc
aus François tainte et ensanglantée, Ch. d'Ant.
v, 921. ||xvies. Comme quand on a livré à l'oc-
cision ses plus proches parens, et ensanglanté ses
mains dans le sang de ses propres amis, LANOUE,
54. Ce qui faict veoir tant de cruaulez inouies aux
guerres populaires, c'est que cette canaille de vul-
gaire s'aguerrit et se gendarme à s'ensanglanter jus-
qu'aux coudes et deschiquetter un corps à ses pieds,
MONT. III, <09.
— ÉTYM. En t, et sanglant; provenç. ensanglen-
tar, essanglantar; espagn. ensangrentar ; portug.
tnsanguenlar.
t ENSECTIONNEMENT (an-sè-ksio-ne-man), s. m.
Terme d'art militaire. Évolution qui forme la section
d'infanterie.
t ENSEIGNABLE (an-sè-gna-bl'), adj. Qui peut
être enseigné, en parlant des personnes et des
choses. Ce garçon n'est pas enseignable. Cette science
n'est pas enseignable.
— HIST. xive s. Enseignable, DU CANGE, sequaces.
— ÉTYM. Enseigner; provenç. ensenhable, essei-
gndble.
t ENSEIGNANT, ANTE (an-sè-gnan, gnan-f),
adj. Qui enseigne. Notre manie enseignante et pé-
dantesque est toujours d'apprendre aux enfants ce
qu'ils apprendraient beaucoup mieux d'eux-mêmes,
3. }.ROUSS. Ém. n. jl Le corps'en'seignant, l'uni-
versité. || Église enseignante, la réunion des pre-
miers pasteurs de l'Eglise à qui Jésus a dit : Allez,
enseignez toutes les nations.
ENSEIGNE (an-sè-gn'), s. f. \\ l' Marque, indice
pour faire reconnaître quelque chose. Donner de
bonnes, de fausses enseignes. Les témoins déposaient
qu'autour de ces rayons Des animaux ailés, bour-
donnants, un peu longs, De couleur fort tannée, et
tels que des abeilles, Avaient longtemps paru; mais
quoi? dans les frelons Ces enseignes étaient pa-
reilles, LA FONT. Fabl. i, ai. L'empreinte dont tous
ses traits portent la divine enseigne, j. J. HOUSS.
Bel. i, 5. || X bonnes enseignes, à bon titre, avec
sûreté, en toute garantie. Vous êtes comme il faut
pour n'être persuadée qu'à bonnes enseignes, SÊV.
92. Il n'y a pas trop de sûreté de se mettre sur le
Rhône qu'à bonnes enseignes, RAC. ietf. 7 à la
Fontaine. Elle ne voulait rien éprouver de l'amour
qu'à bonnes enseignes, HAMILT. Gramm. 10. N'JU
voulant favoriser aucun qu'à bonnes enseignes, PE-
SAGE, Gil Blas, vu, 7. Qui ne s'en laisse imposer
qu'à bonnes enseignes, i. j. ROUSS. Éni.u. Je me
suis emparé de vingt paires de mulets que je ne
rendrai qu'à bonnes enseignes, p. L. COUR. Lelt. i,
109. || X telles enseignes que, en preuve que. J'ai
payé le reliquaire à ce jeune homme, à telles en-
seignes qu'il doit avoir actuellement sur lui cent
vingt écus d'or que je lui ai comptés, LESAGE, Guzm.
d'Alfar. il, iO. X telles enseignes que j'ai encore
un mouchoir à elle, qu'elle a oublié chez moi, MA-
RIVAUX, Marianne,*" partie. || 2° Anciennement.
Enseigne ou faveur, pièce détachée de la parure
d'une dame et donnée à un chevalier combattant
dans un tournoi. || 3° Ancien terme de manufac-
ture. Une certaine mesure de drap, qui revenait
à trois aunes. Une pièce de quinze enseignes, c'est-
à-dire de quarante-cinq aunes. H 4° Tableau figu-
ratif mis au-dessus d'une maison pour indiquer le
commerce ou la profession du propriétaire. L'ensei-
gne fait la chalandise, LA FONT. Fabl. vu, t6. Ne
songez pas même à réformer les enseignes d'une
ville, LA BRUY. x. Elle aura bien de la peine à quitter
un hôtel pour reprendre son enseigne de la Picarde,
DANCOURT, Déroute de Pharaon, se. 7. [Le portrait du
roi d'Yvetot] C'est l'enseigne d'un cabaret Fameux
dans la province, BÉRANG. Yvetot. || Nous sommes
tous deux logés à la même enseigne, c'est-à-dire
nous sommes dans le même embarras, ou malheur,
ou perte. || lia logé à l'enseigne de la lune, il a cou-
ché à l'enseigne de la belle étoile, se. dit de quel-
qu'un qui, n'ayant point de logis, ayant été mis
hors du sien, a couché dehors. || Fig. On ne passe
point dans le monde pour se connaître en vers,
si l'on n'a mis l'enseigne de poète, ni pour être ha-
bile en mathématiques, si l'on n'a mis celle de
mathématicien; mais les vrais honnêtes gens ne
veulent point d'enseigne, PASCAL, Pensées, part, i,
art. ix. Folie de mettre l'enseigne de philosophie,
LA BRUY. XII. Le châtiment tomba sur ses oreilles,
Qui, tout à coup s'allongeant à merveilles, Par
leur longueur et leur mobilité Servent d'enseigne à
sa.fatuité, J. B. ROUSS. Allég. i, 6. || C'est une en-
seigne à bière, se dit d'un portrait, d'un tableau mai
peint. M. Durand a mis beaucoup de nouvelles nuan-
ces à son enseigne à bière, VOLT. Lelt. Thibouville,
9 janvier \ 771. || 5° Drapeau, signe de ralliement dans
les armées romaines. Les enseignes romaines étaient
des aigles. Vous marcherez à Rome à communes en-
seignes, CORN. Sertor. I, 3. Que ceux qui ont faitser.
ment marchent sous mes enseignes, MONTESQ. Ecp.
vm, 13. || Par extension, toute espèce d'étendard.
La guerre est presque aussi ancienne que lé genre
humain, et les enseignes sont aussi anciennes que
la guerre, SAINT-FOIX, ESS. Paris,-OEuvres, t. iv,
p. 298. Il veut qu'au bruit des cors, au son de la
cymbale, On déroule à l'instant son enseigne royale,
DELILLE, Par. perdu, i. Prend-il la fuite, est-il
»Hé? tous les corps se dispersent ou se rangent sous
ENS
ENS-
KNS
— HIST. xvi*. s. Les eaux troubles versant au pré
l'ensablent, quelquefois jusqu'à l'en rendre infertile
pour jamais, o. DE SERHES, 266.
— ÉTYM.ÉÎH, et sable. D'Aubigné, Hist.n, 302,
t dit s'assabler, en parlant d'un navire qui échoue.
f ENSABOTÉ, ÉE (an-sa-bo-té, tée), part, passé.
Chaussé de sabots. || S. m. Nom de sectaires vaudois
qui portaient de mauvaises chaussures en signe de
pauvreté évangélique.On trouve aussi ensabalé, qui
Tient de sarate.
t ENSABOTEMENT (an-sa-bo-te-man), s. m.
[| 1° Action d'enrayer une voiture avec le sabot.
Il 2° Terme d'art militaire. Action d'ensaboter un
boulet.
f ENSABOTER (an-sa-bo-té), v. a. ||'i° Chausser
quelqu'un avec des sabots: || 2° Enrayer une voiture
avec le sabot. || 3° Terme d'art militaire. Ensaboter
un boulet, le mettre dans un sabot de bois, sur la
poudre, au sommet de la gargousse: disposition qui
a pour but de l'empêcher de tourner dans l'âme
quand il part.
— ÉTYM. En *, et sabot.
ENSACHÉ, ÉE (an-sa-ché, chée), part, passé.
Mis dans un sac. Blé ensaché.
fENSACHEMENT (an-sa-che-man), s. m. Action
d'ensacher, de mettre en sac.
ENSACHER (an-sa-ché), v. a. Mettre dans un sac.
Ensacher.du grain, des noix.
— HIST. xme s. Et cil [ces moines] sont de sas
ensachié [vêtus de sacs], EUTEB. II, 52. ||xv's. L'un
machoit gros, l'autre, comme fourrez; Je n'oy on-
ques tans de joye ne riz Que de veoir leurs mor-
ceaulx ensachez, EUST. DESCH. Poésies, mss. f° 219,
dans LACURNE. || XVIe s. Environ trois mil sacs de fa-
rine, qui estoit desja ensachée pour envoyer au
camp des ennemis, M. DU BELLAY, 430. Vous faistes
plus de mal que de bien au malade, de luy faire
changer de place : vous ensachez le mal en le re-
muant, MONT. I, 275.
— ÉTYM. Eni, et sac ; Berry, enchâsser; picard,
insaquer.
-+ ENSACHEUR (an-sa-cheur), s. m. Ouvrier que
l'on emploie pour mettre des denrées en sac.
+ ENSADK (in-sa-d'), s. m. Nom que porte au
Congo le figuier religieux (ficus religiosa, L.).
+ ENSAFRANER (an-sa-fra-né), v. a. TeiDdre en
safran. || Dans le langage marotique, donner la cou-
leur du safran. Lorsque la rive basanée Fut d'elle
[l'aurore] toute ensafranée, SCARRON, dans le Dût.
de BESCHERELLE.
— HtST. xur s. Ainsi sont mais ensafrenées,
Com s'estoient en safren nées, DU CANGE, saf-
franare. || xvi' s. 0 dieu qui prends le soin des no-
pces. Hymenée, Laisse pendre à ton dos ta chape
ensafranée, RONS. 737. Et diviserés le lieu dessiné
en saffranerie en quatre ou cinq portions, pour
l'une estre des-ensaffranée, lorsque l'autre s'ensaf-
franera, faisant ainsi chacun an sans interruption,
o. DE SERRES, 729.
— ÉTYM. En i, et safran.
ENSAISINÉ, ÉE (an-sè-zi-né, née), part, passé.
Ensaisiné par son seigneur.
ENSAISINEMENT (an-sè-zi-ne-man) , s. m. Terme
de droit féodal. Action d'ensaisiner. || Terme de
droit coutumier. Ensaisinement des rentes consti-
tuées, formalité qui donnait au créancier un privi-
lège pour sa créance.
— HIST. xvi" s. Le retrait lignager ne dure qu'un
en après l'ensaisinement [la prise de possession par
l'acquéreur], sans qu'on soit tenu de rien faire si-
gnifier [aux parents], LOYSEL, 427.
— ÉTYM. Ensaisiner.
ENSAISINER (an-sè-zi-né), v. a. Terme de droit
féodal. Reconnaître par acte un nouveau tenancier,
en parlant du seigneur. || Ancien terme de palais.
Mettre en possession de quelque chose.
— HIST. XV s. Vous ne l'eussiez pas rançonné,
pris, n'ensaisiné son héritage, FROISS. liv. m, p.
303. Disoit l'en contre icellui Jehan qu'il s'estoit
ensaisiné furtivement d'une coste-hardie [sorte de
vêtement] dont il fut trouvé saisi, DU CANGE, ensai-
sinare. ||xvr s. Un seigneur, soit censuel ou féodal,
n'est tenu ensaisiner ni recevoir en foi le nouvel
acquéreur, s'il ne le satisfait aussi des anciens droits
et arrérages à lui dus, LOYSEL, 648.
— ÉTYM. En 1, et saisine.
■j-ENSAL, ALE (in-sal, sa-F), adj. Ancien syno-
nyme d'ensiforme.
— ÉTYM. Lat. ensis, épée, et la terminaison ad-
jective al. '
ENSANGLANTÉ, ÉE (an-san-glan-tê, tée), port.
passé. || i° Souillé de sang. Le chien avait la gueule
ensanglantée. Soutenir vos rigueurs par d'autres
cruautés, Et laver dans le sang vos bras ensan-
glantés, RAC. Brit. iv, 3. || Qui est en sang. 11 fit
transporter dans son palais Rustan ensanglanté,
qui avait encore un reste de vie, VOLT. Le blanc et
le noir. || 2° Terme d'histoire naturelle. Qui est
marqué de taches rouges; qui a de's parties rouges.
|| S. m. Poisson du genre gobie. || 3° Terme de bla-
son. Se dit presque exclusivement du pélican se dé-
chirant les flancs pour nourrir ses petits.
t ENSANGLANTEMENT (an-san-glan-te-man) ,s.m.
L'action d'ensanglanter; le résultat de cette action.
ENSANGLANTER (an-san-glan-té), v. a. || i°Souil-
ler de sang. La blessure qu'il reçut ensanglanta tous
ses habits. Vous armez contre Troie une puissance
vaine, Si, dans un sacrifice auguste et solennel, Une
fille du sang d'Hélène De Diane en ces lieux n'en-
sanglante l'autel, BAC.'/p/iigr. I, 2. Le sang des as-
sassins est le vrai sacrifice Qui doit de votre hymen
ensanglanter l'autel, VOLT. Mérope, n, 6. || Rougir
de son propre sang. [Priam] Ensanglantant l'autel
qu'il tenait embrassé, RAC. Andr. m, s. ||.Rougir
du sang des autres. Athalie ensanglanta le palais
des rois de Juda. || 2° Par extension, il se dit d'ob-
jets et d'événements à propos desquels le sang est
versé. Vous me rendez le sceptre.... je vous con-
jure.... De n'ensanglanter pas ce que vous me ren-
dez; Faites grâce, seigneur, ou souffrez que j'en
fasse [aux assassins de Pompée], CORN. Pomp. iv, 3.
Seigneur, ensanglanter celte illustre journée.... ID.
Attila, v, 4. Jephté ensanglante sa victoire par un
sacrifice qui ne peut être excusé que par un ordre
secret de Dieu, sur lequel il ne lui a pas plu de nous
rien faire connaître, BOSS. Hist. i, 4. Je ne réponds
pas que ma main, à vos yeux, N'ensanglante à la
fin nos funestes adieux, RAC. Bérén. v, 6. Ce n'est
pas que son bras disputant la victoire N'en ait aux
ennemis ensanglanté la gloire, ID. Alex, m, 2. Ah!
n'ensanglantez pas le prix de la victoire, VOLT. AU.
IV, 1. Les cruels ont deux fois ensanglanté la paix,
M. J. CHÉN. Charles IX, iv, 4. Il est, Sophie, un
monstre à l'oeil perfide [la police] Qui de Venise en-
sanglanta les lois, BËRANG. Cachet. || Ce prince a en-
sanglanté son règne, il s'est montré cruel. || 3° En-
sanglanter la terre, faire des guerres sanglantes.
Les conquérants ensanglantent la terre. Laissons
au temps le soin de réformer la terre; Cultivons-la,
mon fils, ne l'ensanglantons plus, MASSON, Ilelv.
vin. I| Il se dit aussi de ce qui fait verser beaucoup
de sang. L'exil des Tarquins même ensanglanta nos
terres, CORN. Cinna, n, t. Ces guerres ont ensan-
glanté l'Europe bien longtemps, VOLT. Voyage de
la raison. Jamais la philosophie n'ensanglanta l'u-
nivers; si les philosophes eurent des disputes entre
eux, la tranquillité des nations n'en fut pas trou-
blée, D'HOLBACH, ESS. Préj. ch. to, dans DUMAR-
SAIS, t. vi, p. 234. || 4° Ensanglanter des jeux, les
faire dégénérer en rixe sanglante. Trois fois le fes-
tin fut sur le point d'être ensanglanté, UAMILT.
Gramm. 6. Malheur aux mortels sanguinaires Qui
par de tragiques forfaits Ensanglantent ses doux
mystères, J. B. ROUSS. Cantate de Bacchus. || 5° En-
sanglanter la scène, représenter des meurtres sur le
théâtre. Le valet d'Antoine : N'ayez pas peur, je
vais vous percer la bedaine. — Antoine : Arrête, il
ne faut pas ensanglanter la scène, La règle le dé-
fend, LA FONT. Ragotin, iv, 9. Il [Eschyle] évita
toujours d'ensanglanter la scène, parce que ses
tableaux devaient effrayer sans être horribles ,
RARTH. Anach. ch. 69. || 6" S'ensanglanter, v. rèfi.
Se tacher de sang. Il s'est ensanglanté en tuant un
loup.
— HIST. xi" s. Tout en verrez le brant [la lame de
Tépée] ensanglentet, Ch. de Roi. LXXXIII. || XII° S.
Pinabaux trébucha sur l'erbe ensanglantée, Ronc.
p. 196. 11 l'ensanglantent [teignent de sang] del
sanc à un lévrier, li Coronemens Looys, v. 1305.
|| xme s. 11 l'emmainent en prison tout plaie [blessé]
et ensanglanté, HENÏÏI DE VALENC. XXVI. VOUS m'a-
doubastes, sire, n'i a mestier celée, Me çain-
sistes, biaus sire, une moult longue espée; Moult
me poise forment ne l'aie encor mostrée Et du sanc
aus François tainte et ensanglantée, Ch. d'Ant.
v, 921. ||xvies. Comme quand on a livré à l'oc-
cision ses plus proches parens, et ensanglanté ses
mains dans le sang de ses propres amis, LANOUE,
54. Ce qui faict veoir tant de cruaulez inouies aux
guerres populaires, c'est que cette canaille de vul-
gaire s'aguerrit et se gendarme à s'ensanglanter jus-
qu'aux coudes et deschiquetter un corps à ses pieds,
MONT. III, <09.
— ÉTYM. En t, et sanglant; provenç. ensanglen-
tar, essanglantar; espagn. ensangrentar ; portug.
tnsanguenlar.
t ENSECTIONNEMENT (an-sè-ksio-ne-man), s. m.
Terme d'art militaire. Évolution qui forme la section
d'infanterie.
t ENSEIGNABLE (an-sè-gna-bl'), adj. Qui peut
être enseigné, en parlant des personnes et des
choses. Ce garçon n'est pas enseignable. Cette science
n'est pas enseignable.
— HIST. xive s. Enseignable, DU CANGE, sequaces.
— ÉTYM. Enseigner; provenç. ensenhable, essei-
gndble.
t ENSEIGNANT, ANTE (an-sè-gnan, gnan-f),
adj. Qui enseigne. Notre manie enseignante et pé-
dantesque est toujours d'apprendre aux enfants ce
qu'ils apprendraient beaucoup mieux d'eux-mêmes,
3. }.ROUSS. Ém. n. jl Le corps'en'seignant, l'uni-
versité. || Église enseignante, la réunion des pre-
miers pasteurs de l'Eglise à qui Jésus a dit : Allez,
enseignez toutes les nations.
ENSEIGNE (an-sè-gn'), s. f. \\ l' Marque, indice
pour faire reconnaître quelque chose. Donner de
bonnes, de fausses enseignes. Les témoins déposaient
qu'autour de ces rayons Des animaux ailés, bour-
donnants, un peu longs, De couleur fort tannée, et
tels que des abeilles, Avaient longtemps paru; mais
quoi? dans les frelons Ces enseignes étaient pa-
reilles, LA FONT. Fabl. i, ai. L'empreinte dont tous
ses traits portent la divine enseigne, j. J. HOUSS.
Bel. i, 5. || X bonnes enseignes, à bon titre, avec
sûreté, en toute garantie. Vous êtes comme il faut
pour n'être persuadée qu'à bonnes enseignes, SÊV.
92. Il n'y a pas trop de sûreté de se mettre sur le
Rhône qu'à bonnes enseignes, RAC. ietf. 7 à la
Fontaine. Elle ne voulait rien éprouver de l'amour
qu'à bonnes enseignes, HAMILT. Gramm. 10. N'JU
voulant favoriser aucun qu'à bonnes enseignes, PE-
SAGE, Gil Blas, vu, 7. Qui ne s'en laisse imposer
qu'à bonnes enseignes, i. j. ROUSS. Éni.u. Je me
suis emparé de vingt paires de mulets que je ne
rendrai qu'à bonnes enseignes, p. L. COUR. Lelt. i,
109. || X telles enseignes que, en preuve que. J'ai
payé le reliquaire à ce jeune homme, à telles en-
seignes qu'il doit avoir actuellement sur lui cent
vingt écus d'or que je lui ai comptés, LESAGE, Guzm.
d'Alfar. il, iO. X telles enseignes que j'ai encore
un mouchoir à elle, qu'elle a oublié chez moi, MA-
RIVAUX, Marianne,*" partie. || 2° Anciennement.
Enseigne ou faveur, pièce détachée de la parure
d'une dame et donnée à un chevalier combattant
dans un tournoi. || 3° Ancien terme de manufac-
ture. Une certaine mesure de drap, qui revenait
à trois aunes. Une pièce de quinze enseignes, c'est-
à-dire de quarante-cinq aunes. H 4° Tableau figu-
ratif mis au-dessus d'une maison pour indiquer le
commerce ou la profession du propriétaire. L'ensei-
gne fait la chalandise, LA FONT. Fabl. vu, t6. Ne
songez pas même à réformer les enseignes d'une
ville, LA BRUY. x. Elle aura bien de la peine à quitter
un hôtel pour reprendre son enseigne de la Picarde,
DANCOURT, Déroute de Pharaon, se. 7. [Le portrait du
roi d'Yvetot] C'est l'enseigne d'un cabaret Fameux
dans la province, BÉRANG. Yvetot. || Nous sommes
tous deux logés à la même enseigne, c'est-à-dire
nous sommes dans le même embarras, ou malheur,
ou perte. || lia logé à l'enseigne de la lune, il a cou-
ché à l'enseigne de la belle étoile, se. dit de quel-
qu'un qui, n'ayant point de logis, ayant été mis
hors du sien, a couché dehors. || Fig. On ne passe
point dans le monde pour se connaître en vers,
si l'on n'a mis l'enseigne de poète, ni pour être ha-
bile en mathématiques, si l'on n'a mis celle de
mathématicien; mais les vrais honnêtes gens ne
veulent point d'enseigne, PASCAL, Pensées, part, i,
art. ix. Folie de mettre l'enseigne de philosophie,
LA BRUY. XII. Le châtiment tomba sur ses oreilles,
Qui, tout à coup s'allongeant à merveilles, Par
leur longueur et leur mobilité Servent d'enseigne à
sa.fatuité, J. B. ROUSS. Allég. i, 6. || C'est une en-
seigne à bière, se dit d'un portrait, d'un tableau mai
peint. M. Durand a mis beaucoup de nouvelles nuan-
ces à son enseigne à bière, VOLT. Lelt. Thibouville,
9 janvier \ 771. || 5° Drapeau, signe de ralliement dans
les armées romaines. Les enseignes romaines étaient
des aigles. Vous marcherez à Rome à communes en-
seignes, CORN. Sertor. I, 3. Que ceux qui ont faitser.
ment marchent sous mes enseignes, MONTESQ. Ecp.
vm, 13. || Par extension, toute espèce d'étendard.
La guerre est presque aussi ancienne que lé genre
humain, et les enseignes sont aussi anciennes que
la guerre, SAINT-FOIX, ESS. Paris,-OEuvres, t. iv,
p. 298. Il veut qu'au bruit des cors, au son de la
cymbale, On déroule à l'instant son enseigne royale,
DELILLE, Par. perdu, i. Prend-il la fuite, est-il
»Hé? tous les corps se dispersent ou se rangent sous
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