Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
ENL
xx, 3. || tr Terme de charpentier. Percer un trou à
travers les tenons et les mortaises pour les cheviller
ensemble. || 4° S'enlacer, ». rèfl. Être enlacé. Les
lianes s'enlacent dans les forêts vierges. Il va s'en-
lacer dans les pièges qu'il devrait le plus redouter,
J. J. BOUSS. Hél. vi, 6. Je n'ai fait, en me débattant,
que m'enlacer davantage, ID. 4™promenade. || S'en-
lacer l'un l'autre. Les deux lutteurs s'enlacent.
— HIST. XII's. Enlaciez sui en teus [telles] afai-
res, Qui à mun cuer ne plaisent gaires, B qui poi
m'auront de mestier Là ù Deus nos vendra [vien-
dra] ■ jugier, BENOÎT, n, 42483. Altres besuignes
m'orent le quer [coeur] si enlascié, Th. lemart.
4 4 8. Les chozes ki par defors l'enlacent [l'âme],
Job, p.48<. ||xnr» s. Il m'avoitpris.àmenacier,Etje
le soi [sus] si enlacier De blanches paroles et pestre,
Que j'en ai esté à bon mestrev Ken, 16280. Ainsinc
délit [le plaisir] enlace et maine Les cors et la pen-
sée humaine Par jonesce sa chamberiere, Qui de
mal faire est coustumiere, la Rose, 4487. Li pri-
merains [premier] biens qui solace [console] Ceus
que li rhaus d'amer enlace, C'est Dous-Pensers, ib.
2666. Tu sauvas ceùs qui erent enlacié par le lien
du deable, Psautier, !" 424. Un pau [peu] de joie
en dolour enlachie, Poésies mss. Vatican, f" 448,
dans LACURNE. || xvi', s. Son caducée embrassent
Deux serpents, qui s'enlacent,.Se joignant par le
bout, DU BELLAY, vin, 40, recto. Courage donc,
Ronsard : la victoire te donne, Pour enlacer ton front,
la plus docte couronne, ID. Y, 32, verso.
— ÉTYM. En 4, et lacs; provenç. enlassar, enlais-
sar; espagn. enlagar; portug. enlagar; ital. inlac-
ciare. On le trouve quelquefois écrit enlasser, en-
lassxtre, surtout chez les auteurs de blason.
(■ ENLAÇURE (ahTla-su-r'), s. /. Terme de char-
pentier. Réunion d'une mortaise et d'un tenon par
une cheville.
— ÉTYM. Enlacer.
ENLAIDI, IE (an-lè-di, die), part, passé d'en-
laidir. Rendu laid. Enlaidie par la petite vérole qui
lui gâta le visage.
ENLAIDIR (an-lè-dir), || 1° V. a. Rendre laid,
laide. Cette cicatrice l'enlaidira beaucoup. Ma mère
en est la cause ; et ce qu'elle, me dit Me brouille
tout le teint, me sèche et m'enlaidit, REGNARD,
Distrait, m, 4. Il n'y a rien qui enlaidisse certains
courtisans comme la présence du prince : à peine
les puis-je reconnaître à leurs visages; leurs traits
sont altérés et leur contenance est avilie, LA BRUY.
vin. Tous les vices de notre âge corrompaient notre
innocence et enlaidissaient nos jeux, J. J. ROUSS.
Confess. 1.1| Absolument. La colère, enlaidit. || Fig.
Peut-être a-t-elle [mon âme] encore des taches et des
rides qui l'enlaidissent à vos yeux, MASS. Car. Sur
la communioti. Elle [la comédie] fuit la gaîté qui
doit suivre ses pas, Et d'un masque tragique enlai-
dit ses appas, GILB. Le 18e s. || 2° V. n. Devenir laid.
Ma tante, qui faisait entrer dans son système d'é-
ducation tout ce qui lui donnait le droit de me dire
des choses désagréables, ne cessait de me répéter
que j'étais enlaidie, Mme DE GENLIS, Mme de Main-
tenon, 1.1, f. 402, dans POUGENS. ||I1 se conjugue
avec l'auxiliaire avoir quand on veut marquer l'ac-:
tion : cet enfant a enlaidi en grandissant ; avec
l'auxiliaire être quand on veut marquer l'état : elle est
fort enlaidie depuis sa dernière maladie. ||3° S'en-
laidir, v. réfl. Se rendre laid. Cette femme s'enlai-
dit en se fardant.
— HIST. XII" s. Qui est qui s'ira enlaidir [salir],;
Ne par si faitleù [lieu] asaillir, N'ensanglanter n'en-
trer en fiens [fumiers] ? BENOÎT, n,. 6984..||xm« s.
Mais toutes les biautés du monde Ne valent riens
envers la Blonde, Qui avoec sa mère s'aroute Ne
n'enlaidi mie la route [bande], Bl. et Jeh. 4 423.
— ÉTYM. En 4, et laid; wallon .elaidi; Berry,
enlaideair.
ENLAIDISSEMENT (an-lè-di-se-man), s. m. Ac-
tion d'enlaidir; son résultat.
— HIST. xvi* s. Tout d'une venue, les verrues se-
ront ostées des mains, pour les.délivrer de tel en-
laidissement, o. DE SERRES, 976.
— ÉTYM. Enlaidir.
t ENLARME (an-lar-m'), s. f. Terme d'oiselerie.
Grandes mailles que l'on ajoute à un filet. || Terme,
de pêche. Petite branche que les pêcheurs plantent
le long de leurs verveux,
— ÉTYM. En 4, et larme; ces mailles étant se-
mées comme des larmes. •
fENLARMER (an-lar-mé), v. a. Terme de Ghasse
et de pêche. Enlarmer un filet, faire de grandes
mailles à côté du filet avec de la ficelle. || Terme de
pêche. Mettre de petites branches le long d'un
verveua.
ENL
■\ ENLARMCRE (an-lar-mu-r'), s. f. Terme de
pêche. Bordure d'un filet.
f ENLEVAGE (an-le-va-j'), s. m. Manière d'im-
primer sur toile en enlevant la couleur avec le
chlore, partout où le cylindre s'applique. || Terme
de point d'Alençon (dentelle réseau). Action d'enle-
ver le parchemin.
ENLEVÉ, ÉE (an-le-vé, vée),part.passé. || 1° Levé
en haut. Le plateau de la balance enlevé par un
poids. Un fardeau enlevé de terre. || Terme de bla-
son. Se dit de certaines pièces de l'écu qui parais-
sent-enlevées. || Terme de sculpture. Feuilles. enle-
vées, feuilles d'arbres qui sont détachées du fond.
|| Fig. et familièrement. Cela est enlevé, se dit d'un
dessin large, facile et hardi, d'un morceau de mu-
sique joué très-bien et très-vivement, et aussi d'une
scène, au théâtre. ]| Fait rapidement. Un volume
enlevé en dix jours est un volume fait en dix jours.
|| 2" Emporté, soustrait. Pour un âne enlevé deux
voleurs se battaient, LA FONT. Fàbl. i, 43. || 3° Pris
de vive force. Une place enlevée à l'ennemi. Posi-
tion enlevée à la baïonnette. || 4° Qui est l'objet
d'un rapt. Une femme enlevée. || 5° Qui a perdu la
vie par une maladie. Elle a été enlevée en six jours,
sans connaissance; enfin cela est pitoyable, SËV.
363. || 6° Acheté avec empressement. Mon livre était
enlevé, la première édition en était épuisée, MAR-
MONTEL,Mêm. vm. || 7°Ravi, charmé. Cet événement
est grand, et si singulier, si brillant, si extraor-
dinaire qu'on en est enlevé,. SËV. 600. On était en-
levé des grâces de sa conversation [de Mlle Rose],
ST-SIM. 87, 434. Ici je me sentis enlevé hors de
moi par de plus invincibles charmés, MARMONTEL,
Mém. x. s
ENLÈVEMENT (an-lè-ve-man), s. m. || i° Action
d'enlever, d'emporter. L'enlèvement des échafau-
dages quand la bâtisse est terminée. L'enlèvement
des décombres, des boues. Procéder à l'enlèvement
d'un corps. Enlèvement des pièces. Après avoir ôté
tous les moyens de placer son argent, on ôtamême
la ressource de le garder chez soi ; ce qui était égal
à un enlèvement fait par violence, HONTESQ. Espr.
xxix, 6. || 2° En parlant des personnes, rapt. L'en-
lèvement des Sabines. Allons subitement Lui de-
mander raison de cet enlèvement, RAC. Brit. i,
4. Thésée avec Hélène uni secrètement Fit succé-
der l'hymen à son enlèvement, ID. Iphig. v, 6.
Tous les enlèvements sont suivis du parjure, VOLT..
Zulime, n, 4.- || Par abus, il se dit aussi quand la
personne enlevée consent. Je voulais avoir lieu d'a-
buser Emilie, Enrayer son esprit, la tirer d'Italie,
Je pensais la résoudre à cet enlèvement, CORN. Cin-
na, v, 3. || 3° Accaparement. Use fit un enlèvement
de grains qui amena la disette. || 4° Terme de beaux-
arts. Opération par laquelle on enlève toute une
peinture d'un panneau vermoulu pour la reporter
sur une toile neuve.
— ÉTYM. Enlever.
ENLEVER (an-le-vê. La syllabe le prend .un ac-
cent grave, quand la syllabe qui suit est muette :
j'enlève, j'enlèverai), v. a. || 1° Faire aller en haut.
Ce plateau de la balance enlève l'autre. || Fig. et fa-
milièrement. Cela enlève la paille, cela est au-des-
sus de tout, ou cela est décisif, ou cela est singu-
lièrement vif, singulièrement libre; on dit plus
ordinairement cela lève la paille. || Fig. Une force
inconnue Enlevait jusqu'à lui mon âme prévenue,
VOLT. Fanât:- ni, 4. jj 2° Emporter, entraîner. Il
vint un tourbillon qui l'enleva. Cette crue subite a
enlevé tous les ponts. || 3° Emporter d'un endroit
dans un autre. Enlever des matériaux. Enlevez
cela de dessus la table. S'ils avaient enlevé le corps,
il leur était évident que Jésus-Christ n'était pas res-
suscité et qu'il les avait trompés, BOURDALOHE, Myst.
Résurr, de J. C. t. i, p. 330. || Il a été enlevé comme
un corps saint (voy. CORPS et CORSIN). || Enlever un
corps, prendre un corps mort pour le porter en
terre, ou pour le présenter à l'église. Un des archers
courut au prochain village pour faire enlever le
corps mort, et revint avec la nièce du curé et Ju-
lien, SCARR. Rom. corn, i, 44. || Enlever dans,
conduire et transporter dans. Â qui destinez-vous
l'appareil qui vous suit ? Venez-vous m'enlever dans
l'éternelle nuit? RAC. Andr. v, 5. || Fig. De cette
oraison, simple où elle était déjà , Dieu l'enlève
jusque dans la plus haute contemplation, FÉN. Serm.
pour la fête de Ste Thér. || 4° ôter à. Quelque
appui qu'aujourd'hui son crime vous enlève, CORN.
Serlor. v, 7. Il fut par Josabeth à ta rage enlevé,
RAC. Àthal. v, 5. || Fig. Qu'à ces tristespensers mon
amitié t'enlève, ANCELOT, Fiesque, î, 2. || Il se dit
d'un amant, d'une maîtresse qu'on ôte à un autre
et qu'on attire à soi. Oui, j'aime sa maltresse....
ENL
1403
Cependant par mes mains je vois qu'il me l'enlève,
CORN. Cinnà, m, 4. Cette même mademoiselle Choin
enleva à la plus belle princesse du monde le coeur
de M. de Clermont, en ce temps-là officier des
gardes, a™ DE CAYLUS, Souvenirs, p. 462, dans
POUGENS. Si la comtesse croit l'aimer, elle se
trompe : elle n'a voulu que me l'enlever, MARIVAUX,
l'Heur, slratag. i, 8. || 5° Terme de guerre. Enlever
un poste, une place, s'en emparer de vive force.
Enlever des drapeaux à l'ennemi. Sur un pareil avis,
le convoi fut enlevé, RÔLLIN, Hist. anc. t. x, p.
445, dans POUGENS. ||Enlever une place, un régi-
ment, un poste, s'en emparer vivement. || Terme de
marine. S'emparer d'un bâtiment ennemi. || 6° Ravir,
prendre par force. Les voleurs ont tout enlevé. Un ri-
val odieux, Seigneur,vous enlevait le bien de vos aïeux,
VOLT. Tancr.m, 3. |j 7°Causerlamort, en parlant des
maladies. Une pleurésie l'a enlevé en peu de jours.
Ils se plaignaient que celui qui était leur roi leur
fût si cruellement enlevé, VAUGEL. Q. C. liv. m,
dans RICHELET. Elle [Madame] ne tourna jamais son
esprit du côté de la vie; jamais un mot de réflexion
sur la cruauté de sa destinée, qui l'enlevait dans le
plus beau de son âge, M™" DE LA FAYETTE, Hist.
d'Henr. d'Ângl. QEuvr. compl. t. ni, p. 4 83, dans
POUGENS. Tout semble me prouver que mon fils ne
m'est enlevé que par le plus lâche des assassinats,
Mm" DE GENLIS, Thédt. d'_êduc. la Curieuse, m, 4.
|| 8° Terme de commerce. Enlever des marchan-
dises, se hâter de les acheter. Deux cents ex-
emplaires furent enlevés dans l'espace de douze
heures, M™" DE GENLIS, Veillées du chat. t. m, p.
223, dans POUGENS. || Il se dit aussi pour acca-
parer. Les gros négociants enlevèrent tout le su-
cre qui était sur le marché. || 9° Commettre un rapl.
Paris enleva Hélène. Cette jeune fille s'est laissé
enlever. Quand Mercure.vint la reprendre, Notre
époux sentit à la rendre Plus de plaisir qu'à l'enle-
ver, LA MOTTE, Fabl. m, 42. Enlever, vous me
faites rire.... ce mot ne peut s'appliquer à une pe-
tite créature de cet état.... on enlève une fille de
qualité, mais on emmène .une paysanne, M"" DE
GENLIS, Théât. d'éduc. Vrai sage, n, 5. || Se faire
enlever, se dit d'une femme qui donne les mains à
son enlèvement. || 10° ôter, arracher. Enlever la
croûte d'un pâté, l'écorce d'un arbre. || Faire dis-
paraître. Ce savon enlève les taches. Recewinde
voulait enlever les principales causes de sépara-
tion qui étaient entre les Goths et les Romains,
MONTESQ. Espr. xxvm,'7. || Par exagération. Enle-
ver le palais, se dit des mets trop chauds ou trop
épicés. || il" Faire une arrestation. Il fit enlever
cet homme en vertu d'un décret de prise de corps.
Je fis enlever et exécuter le duc de Glocester, mon
oncle, qui ralliait tous les mécontents contre moi,
FÉN. Dial. desmorts mod. dial. 2. || Par extension.
S'il est prêt à partir, il peut en ce moment Enlever
avec lui son otage aisément, CORN. Nicom. v, 6.
Cet Achille.... Dont la sanglante main m'enleva pri-
sonnière, RAC. Iphig. il, 4. || 12° Terme de chasse.
Enlever la meute, l'entraîner par le plus court
chemin là où un chasseur a .vu la bête, au lieu de
la laisser chasser en suivant la piste. || Terme de
manège. Enlever un cheval, le porter vigoureu-
sement en avant. |[ Familièrement, faire une chose
rapidement. Enlevez-moi cela. || 13° Ravir, trans-
porter, animer au plus haut point. Cet orateur
enlève son auditoire. Je lis M. Nicole avec un
plaisir qui m'enlève, SËV. 87. Tout le monde eût
aperçu sa peine et sa honte, si la lyre de Men-
tor n'eût enlevé l'âme de tous les assistants, FÉN.
Tél. vin. C'est ainsi qu'avec une lyre il [Orphée]
apprivoisait les bêtes farouches et enlevait les bois
et les rochers, ID. ib. Le charme de ses paroles
enlevait les coeurs, ID. ib. xi. Ceux qui joignent
le sublime au nouveau, le grand à l'extraordinaire,
ne manquent presque jamais d'enlever et d'étour-
dir le commun des hommes, quand même ils ne
diraient que des sottises, MALEBR.- Rech. vèr. v, 7.
Elle est toute spirituelle dans ses mauvaises hu-
meurs ; elle a des reparties brillantes, qui m'en-
lèvent, LESAGE, Turearet, i, 9. || Absolument. On a
déjà représenté à Saint-Cyr la comédie ou tragédie
d'Esther, le roi l'a trouvée admirable, M. le prince
y a pleuré ; Racine n'a rien fait de plus beau ni de
plus touchant ; il y a une prière d'Esther pour As-
suérus qui enlève, SEY. 54 2. Ils enlevaient par la
beauté de leurs harangues, ID. 592. Il était ques-
tion de son coeur qui est enterré aux Jésuites, il
en a donc parlé et avec une grâce et une éloquence
qui entraîne ou qui enlève, comme vous voudrez,
IB, Lelt. du 25 avril 4 687. Madame de Fontevraul!
parlait à enlever, quand elle traitait de quelque ma-
xx, 3. || tr Terme de charpentier. Percer un trou à
travers les tenons et les mortaises pour les cheviller
ensemble. || 4° S'enlacer, ». rèfl. Être enlacé. Les
lianes s'enlacent dans les forêts vierges. Il va s'en-
lacer dans les pièges qu'il devrait le plus redouter,
J. J. BOUSS. Hél. vi, 6. Je n'ai fait, en me débattant,
que m'enlacer davantage, ID. 4™promenade. || S'en-
lacer l'un l'autre. Les deux lutteurs s'enlacent.
— HIST. XII's. Enlaciez sui en teus [telles] afai-
res, Qui à mun cuer ne plaisent gaires, B qui poi
m'auront de mestier Là ù Deus nos vendra [vien-
dra] ■ jugier, BENOÎT, n, 42483. Altres besuignes
m'orent le quer [coeur] si enlascié, Th. lemart.
4 4 8. Les chozes ki par defors l'enlacent [l'âme],
Job, p.48<. ||xnr» s. Il m'avoitpris.àmenacier,Etje
le soi [sus] si enlacier De blanches paroles et pestre,
Que j'en ai esté à bon mestrev Ken, 16280. Ainsinc
délit [le plaisir] enlace et maine Les cors et la pen-
sée humaine Par jonesce sa chamberiere, Qui de
mal faire est coustumiere, la Rose, 4487. Li pri-
merains [premier] biens qui solace [console] Ceus
que li rhaus d'amer enlace, C'est Dous-Pensers, ib.
2666. Tu sauvas ceùs qui erent enlacié par le lien
du deable, Psautier, !" 424. Un pau [peu] de joie
en dolour enlachie, Poésies mss. Vatican, f" 448,
dans LACURNE. || xvi', s. Son caducée embrassent
Deux serpents, qui s'enlacent,.Se joignant par le
bout, DU BELLAY, vin, 40, recto. Courage donc,
Ronsard : la victoire te donne, Pour enlacer ton front,
la plus docte couronne, ID. Y, 32, verso.
— ÉTYM. En 4, et lacs; provenç. enlassar, enlais-
sar; espagn. enlagar; portug. enlagar; ital. inlac-
ciare. On le trouve quelquefois écrit enlasser, en-
lassxtre, surtout chez les auteurs de blason.
(■ ENLAÇURE (ahTla-su-r'), s. /. Terme de char-
pentier. Réunion d'une mortaise et d'un tenon par
une cheville.
— ÉTYM. Enlacer.
ENLAIDI, IE (an-lè-di, die), part, passé d'en-
laidir. Rendu laid. Enlaidie par la petite vérole qui
lui gâta le visage.
ENLAIDIR (an-lè-dir), || 1° V. a. Rendre laid,
laide. Cette cicatrice l'enlaidira beaucoup. Ma mère
en est la cause ; et ce qu'elle, me dit Me brouille
tout le teint, me sèche et m'enlaidit, REGNARD,
Distrait, m, 4. Il n'y a rien qui enlaidisse certains
courtisans comme la présence du prince : à peine
les puis-je reconnaître à leurs visages; leurs traits
sont altérés et leur contenance est avilie, LA BRUY.
vin. Tous les vices de notre âge corrompaient notre
innocence et enlaidissaient nos jeux, J. J. ROUSS.
Confess. 1.1| Absolument. La colère, enlaidit. || Fig.
Peut-être a-t-elle [mon âme] encore des taches et des
rides qui l'enlaidissent à vos yeux, MASS. Car. Sur
la communioti. Elle [la comédie] fuit la gaîté qui
doit suivre ses pas, Et d'un masque tragique enlai-
dit ses appas, GILB. Le 18e s. || 2° V. n. Devenir laid.
Ma tante, qui faisait entrer dans son système d'é-
ducation tout ce qui lui donnait le droit de me dire
des choses désagréables, ne cessait de me répéter
que j'étais enlaidie, Mme DE GENLIS, Mme de Main-
tenon, 1.1, f. 402, dans POUGENS. ||I1 se conjugue
avec l'auxiliaire avoir quand on veut marquer l'ac-:
tion : cet enfant a enlaidi en grandissant ; avec
l'auxiliaire être quand on veut marquer l'état : elle est
fort enlaidie depuis sa dernière maladie. ||3° S'en-
laidir, v. réfl. Se rendre laid. Cette femme s'enlai-
dit en se fardant.
— HIST. XII" s. Qui est qui s'ira enlaidir [salir],;
Ne par si faitleù [lieu] asaillir, N'ensanglanter n'en-
trer en fiens [fumiers] ? BENOÎT, n,. 6984..||xm« s.
Mais toutes les biautés du monde Ne valent riens
envers la Blonde, Qui avoec sa mère s'aroute Ne
n'enlaidi mie la route [bande], Bl. et Jeh. 4 423.
— ÉTYM. En 4, et laid; wallon .elaidi; Berry,
enlaideair.
ENLAIDISSEMENT (an-lè-di-se-man), s. m. Ac-
tion d'enlaidir; son résultat.
— HIST. xvi* s. Tout d'une venue, les verrues se-
ront ostées des mains, pour les.délivrer de tel en-
laidissement, o. DE SERRES, 976.
— ÉTYM. Enlaidir.
t ENLARME (an-lar-m'), s. f. Terme d'oiselerie.
Grandes mailles que l'on ajoute à un filet. || Terme,
de pêche. Petite branche que les pêcheurs plantent
le long de leurs verveux,
— ÉTYM. En 4, et larme; ces mailles étant se-
mées comme des larmes. •
fENLARMER (an-lar-mé), v. a. Terme de Ghasse
et de pêche. Enlarmer un filet, faire de grandes
mailles à côté du filet avec de la ficelle. || Terme de
pêche. Mettre de petites branches le long d'un
verveua.
ENL
■\ ENLARMCRE (an-lar-mu-r'), s. f. Terme de
pêche. Bordure d'un filet.
f ENLEVAGE (an-le-va-j'), s. m. Manière d'im-
primer sur toile en enlevant la couleur avec le
chlore, partout où le cylindre s'applique. || Terme
de point d'Alençon (dentelle réseau). Action d'enle-
ver le parchemin.
ENLEVÉ, ÉE (an-le-vé, vée),part.passé. || 1° Levé
en haut. Le plateau de la balance enlevé par un
poids. Un fardeau enlevé de terre. || Terme de bla-
son. Se dit de certaines pièces de l'écu qui parais-
sent-enlevées. || Terme de sculpture. Feuilles. enle-
vées, feuilles d'arbres qui sont détachées du fond.
|| Fig. et familièrement. Cela est enlevé, se dit d'un
dessin large, facile et hardi, d'un morceau de mu-
sique joué très-bien et très-vivement, et aussi d'une
scène, au théâtre. ]| Fait rapidement. Un volume
enlevé en dix jours est un volume fait en dix jours.
|| 2" Emporté, soustrait. Pour un âne enlevé deux
voleurs se battaient, LA FONT. Fàbl. i, 43. || 3° Pris
de vive force. Une place enlevée à l'ennemi. Posi-
tion enlevée à la baïonnette. || 4° Qui est l'objet
d'un rapt. Une femme enlevée. || 5° Qui a perdu la
vie par une maladie. Elle a été enlevée en six jours,
sans connaissance; enfin cela est pitoyable, SËV.
363. || 6° Acheté avec empressement. Mon livre était
enlevé, la première édition en était épuisée, MAR-
MONTEL,Mêm. vm. || 7°Ravi, charmé. Cet événement
est grand, et si singulier, si brillant, si extraor-
dinaire qu'on en est enlevé,. SËV. 600. On était en-
levé des grâces de sa conversation [de Mlle Rose],
ST-SIM. 87, 434. Ici je me sentis enlevé hors de
moi par de plus invincibles charmés, MARMONTEL,
Mém. x. s
ENLÈVEMENT (an-lè-ve-man), s. m. || i° Action
d'enlever, d'emporter. L'enlèvement des échafau-
dages quand la bâtisse est terminée. L'enlèvement
des décombres, des boues. Procéder à l'enlèvement
d'un corps. Enlèvement des pièces. Après avoir ôté
tous les moyens de placer son argent, on ôtamême
la ressource de le garder chez soi ; ce qui était égal
à un enlèvement fait par violence, HONTESQ. Espr.
xxix, 6. || 2° En parlant des personnes, rapt. L'en-
lèvement des Sabines. Allons subitement Lui de-
mander raison de cet enlèvement, RAC. Brit. i,
4. Thésée avec Hélène uni secrètement Fit succé-
der l'hymen à son enlèvement, ID. Iphig. v, 6.
Tous les enlèvements sont suivis du parjure, VOLT..
Zulime, n, 4.- || Par abus, il se dit aussi quand la
personne enlevée consent. Je voulais avoir lieu d'a-
buser Emilie, Enrayer son esprit, la tirer d'Italie,
Je pensais la résoudre à cet enlèvement, CORN. Cin-
na, v, 3. || 3° Accaparement. Use fit un enlèvement
de grains qui amena la disette. || 4° Terme de beaux-
arts. Opération par laquelle on enlève toute une
peinture d'un panneau vermoulu pour la reporter
sur une toile neuve.
— ÉTYM. Enlever.
ENLEVER (an-le-vê. La syllabe le prend .un ac-
cent grave, quand la syllabe qui suit est muette :
j'enlève, j'enlèverai), v. a. || 1° Faire aller en haut.
Ce plateau de la balance enlève l'autre. || Fig. et fa-
milièrement. Cela enlève la paille, cela est au-des-
sus de tout, ou cela est décisif, ou cela est singu-
lièrement vif, singulièrement libre; on dit plus
ordinairement cela lève la paille. || Fig. Une force
inconnue Enlevait jusqu'à lui mon âme prévenue,
VOLT. Fanât:- ni, 4. jj 2° Emporter, entraîner. Il
vint un tourbillon qui l'enleva. Cette crue subite a
enlevé tous les ponts. || 3° Emporter d'un endroit
dans un autre. Enlever des matériaux. Enlevez
cela de dessus la table. S'ils avaient enlevé le corps,
il leur était évident que Jésus-Christ n'était pas res-
suscité et qu'il les avait trompés, BOURDALOHE, Myst.
Résurr, de J. C. t. i, p. 330. || Il a été enlevé comme
un corps saint (voy. CORPS et CORSIN). || Enlever un
corps, prendre un corps mort pour le porter en
terre, ou pour le présenter à l'église. Un des archers
courut au prochain village pour faire enlever le
corps mort, et revint avec la nièce du curé et Ju-
lien, SCARR. Rom. corn, i, 44. || Enlever dans,
conduire et transporter dans. Â qui destinez-vous
l'appareil qui vous suit ? Venez-vous m'enlever dans
l'éternelle nuit? RAC. Andr. v, 5. || Fig. De cette
oraison, simple où elle était déjà , Dieu l'enlève
jusque dans la plus haute contemplation, FÉN. Serm.
pour la fête de Ste Thér. || 4° ôter à. Quelque
appui qu'aujourd'hui son crime vous enlève, CORN.
Serlor. v, 7. Il fut par Josabeth à ta rage enlevé,
RAC. Àthal. v, 5. || Fig. Qu'à ces tristespensers mon
amitié t'enlève, ANCELOT, Fiesque, î, 2. || Il se dit
d'un amant, d'une maîtresse qu'on ôte à un autre
et qu'on attire à soi. Oui, j'aime sa maltresse....
ENL
1403
Cependant par mes mains je vois qu'il me l'enlève,
CORN. Cinnà, m, 4. Cette même mademoiselle Choin
enleva à la plus belle princesse du monde le coeur
de M. de Clermont, en ce temps-là officier des
gardes, a™ DE CAYLUS, Souvenirs, p. 462, dans
POUGENS. Si la comtesse croit l'aimer, elle se
trompe : elle n'a voulu que me l'enlever, MARIVAUX,
l'Heur, slratag. i, 8. || 5° Terme de guerre. Enlever
un poste, une place, s'en emparer de vive force.
Enlever des drapeaux à l'ennemi. Sur un pareil avis,
le convoi fut enlevé, RÔLLIN, Hist. anc. t. x, p.
445, dans POUGENS. ||Enlever une place, un régi-
ment, un poste, s'en emparer vivement. || Terme de
marine. S'emparer d'un bâtiment ennemi. || 6° Ravir,
prendre par force. Les voleurs ont tout enlevé. Un ri-
val odieux, Seigneur,vous enlevait le bien de vos aïeux,
VOLT. Tancr.m, 3. |j 7°Causerlamort, en parlant des
maladies. Une pleurésie l'a enlevé en peu de jours.
Ils se plaignaient que celui qui était leur roi leur
fût si cruellement enlevé, VAUGEL. Q. C. liv. m,
dans RICHELET. Elle [Madame] ne tourna jamais son
esprit du côté de la vie; jamais un mot de réflexion
sur la cruauté de sa destinée, qui l'enlevait dans le
plus beau de son âge, M™" DE LA FAYETTE, Hist.
d'Henr. d'Ângl. QEuvr. compl. t. ni, p. 4 83, dans
POUGENS. Tout semble me prouver que mon fils ne
m'est enlevé que par le plus lâche des assassinats,
Mm" DE GENLIS, Thédt. d'_êduc. la Curieuse, m, 4.
|| 8° Terme de commerce. Enlever des marchan-
dises, se hâter de les acheter. Deux cents ex-
emplaires furent enlevés dans l'espace de douze
heures, M™" DE GENLIS, Veillées du chat. t. m, p.
223, dans POUGENS. || Il se dit aussi pour acca-
parer. Les gros négociants enlevèrent tout le su-
cre qui était sur le marché. || 9° Commettre un rapl.
Paris enleva Hélène. Cette jeune fille s'est laissé
enlever. Quand Mercure.vint la reprendre, Notre
époux sentit à la rendre Plus de plaisir qu'à l'enle-
ver, LA MOTTE, Fabl. m, 42. Enlever, vous me
faites rire.... ce mot ne peut s'appliquer à une pe-
tite créature de cet état.... on enlève une fille de
qualité, mais on emmène .une paysanne, M"" DE
GENLIS, Théât. d'éduc. Vrai sage, n, 5. || Se faire
enlever, se dit d'une femme qui donne les mains à
son enlèvement. || 10° ôter, arracher. Enlever la
croûte d'un pâté, l'écorce d'un arbre. || Faire dis-
paraître. Ce savon enlève les taches. Recewinde
voulait enlever les principales causes de sépara-
tion qui étaient entre les Goths et les Romains,
MONTESQ. Espr. xxvm,'7. || Par exagération. Enle-
ver le palais, se dit des mets trop chauds ou trop
épicés. || il" Faire une arrestation. Il fit enlever
cet homme en vertu d'un décret de prise de corps.
Je fis enlever et exécuter le duc de Glocester, mon
oncle, qui ralliait tous les mécontents contre moi,
FÉN. Dial. desmorts mod. dial. 2. || Par extension.
S'il est prêt à partir, il peut en ce moment Enlever
avec lui son otage aisément, CORN. Nicom. v, 6.
Cet Achille.... Dont la sanglante main m'enleva pri-
sonnière, RAC. Iphig. il, 4. || 12° Terme de chasse.
Enlever la meute, l'entraîner par le plus court
chemin là où un chasseur a .vu la bête, au lieu de
la laisser chasser en suivant la piste. || Terme de
manège. Enlever un cheval, le porter vigoureu-
sement en avant. |[ Familièrement, faire une chose
rapidement. Enlevez-moi cela. || 13° Ravir, trans-
porter, animer au plus haut point. Cet orateur
enlève son auditoire. Je lis M. Nicole avec un
plaisir qui m'enlève, SËV. 87. Tout le monde eût
aperçu sa peine et sa honte, si la lyre de Men-
tor n'eût enlevé l'âme de tous les assistants, FÉN.
Tél. vin. C'est ainsi qu'avec une lyre il [Orphée]
apprivoisait les bêtes farouches et enlevait les bois
et les rochers, ID. ib. Le charme de ses paroles
enlevait les coeurs, ID. ib. xi. Ceux qui joignent
le sublime au nouveau, le grand à l'extraordinaire,
ne manquent presque jamais d'enlever et d'étour-
dir le commun des hommes, quand même ils ne
diraient que des sottises, MALEBR.- Rech. vèr. v, 7.
Elle est toute spirituelle dans ses mauvaises hu-
meurs ; elle a des reparties brillantes, qui m'en-
lèvent, LESAGE, Turearet, i, 9. || Absolument. On a
déjà représenté à Saint-Cyr la comédie ou tragédie
d'Esther, le roi l'a trouvée admirable, M. le prince
y a pleuré ; Racine n'a rien fait de plus beau ni de
plus touchant ; il y a une prière d'Esther pour As-
suérus qui enlève, SEY. 54 2. Ils enlevaient par la
beauté de leurs harangues, ID. 592. Il était ques-
tion de son coeur qui est enterré aux Jésuites, il
en a donc parlé et avec une grâce et une éloquence
qui entraîne ou qui enlève, comme vous voudrez,
IB, Lelt. du 25 avril 4 687. Madame de Fontevraul!
parlait à enlever, quand elle traitait de quelque ma-
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