uoo
ENH
BNH
ENI
Quand Bernard ot entendu, si lui engrossa le coeur
en ventre, FROISS. n, n, 43.
— ÉTYM. En ^, et grosse [femme]. Engrosser avait
aussi le sens général de rendre gros : engrosser le
coeur.
t ENGROSSEUR (an-grô-seur), s. m. Terme libre
et grossier. Celui qui engrosse. C'est un engrosseur
de servantes.
ENGRUMELÉ, ÉE (an-gru-me-lé, lée), part,
passé. Mis en grumeaux. Du sang engrûmelé.
ENGRUMELER (an-gru-me-lé. VI se double quand
la syllabe qui suit est muette: j'engrumelle, j'en-
grumellerai), ». a. Mettre en grumeaux. || S'engru-
meler, ». réfl. Se mettre en grumeaux. Ce lait s'en-
grumelle. || Et avec ellipse du pronom. Cela fait en-
grumeler ie sang.
— ËTYM. En i, et grumel, grumeau.
tENGUENILLÉ,EE(an-ghe-ni-llé, liée, II mouil-
lées) , part, passé. Couvert de guenilles. || Fig. Tout
le phébus qu'on reproche à Brébeuf, Enguenillé des
rimes du Pont-Neuf, i. B. ROUSS. Ép. n, 2.
t ENGUEN1LLER (an-ghe-ni-llé, II mouillées),
». a. Couvrir de guenilles. || S'engueniller, ». réfl.
Se couvrir de guenilles. Harpagon s'enguenillerait
volontiers pour faire croire qu'il n'a pas le sou.
— ÉTYM. En i, et guenille.
f ENGUEULEMENT ( an-gheu-le-man ), s. m.
Terme grossier. Action d'engueuler.
f ENGUEULER (an-gbeu-lé), ». a. Terme gros-
sier. Dire des injures. || S'engueuler, ». réfl. Se dire
réciproquement des injures, des mots grossiers,
piquants. Ils se sont engueulés comme des croche-
teurs. Dans le carnaval, des voitures de masques
s'engueulent au grand plaisir du public, applau-
dissant ceux_qui ont la langue la mieux affilée.
— ÉTYM. En t, et gueule.
fENGUEULEUR, EUSE (an-gheu-leur, leû-z'),
s. m. et/\ Terme grossier. Celui, celle qui engueule.
•j-ENGUEULLEMENT (an7gheu-le-man), s. m.
Terme de construction. Nom donné à deux entailles
d'embrèvement dans lequel l'arbalétrier reçoit l'a-
rête du poinçon, PERNOT, Dict. du constructeur.
— ÉTYM. En i, et gueule, bouche, abouchement
Les deux II ne se justifient pas.
t ENGUEUSER (an-gheu-zé), ». a. Terme popu-
laire et bas. Tromper, séduire par de belles paroles.
— ÉTYM. En i, et gueux.
■j- ENGUICHÉ, ÉE (an-ghi-ché, chée), adj. Terme
. de blason. Se dit des trompes et autres instruments
de même espèce, dont l'embouchure est d'un autre
émail que le corps.
— ÉTYM- Eni, et l'ancien français guiche, lien,
hande, courroie, que Diez, avec doute, rattache
à windien, mot germanique conservé dans des glo-
ses; anc. h. allem. wintinc, bande.
t ENGUICHURE (an-ghi-chu-r'), s. f. Terme de
vénerie. Nom des cordons qui servent à porter un
cor de chasse.
— HIST. xvi» s. Quand il se rencontrera dans une
teste un andouiller fort court, ce qui peut faire
entrer en doute s'il peut estre compté, l'on doit en
faire la preuve en prenant une trompe qui ait une
enguichure que vous pendrez à cet andouiller;
car, si elle y peut demeurer attachée, l'on le doit
compter, SALNOVE, Yéner. p. 71, dans LACURNE.
— ÉTYM. Enguiché.
f ENGUIRLANDER (an-ghir-lan-dé), ». a. Gar-
nir, décorer de guirlandes. Après l'avoir couronné
et enguirlandé, si je l'ose dire avec Pindare, des
festons de ses louanges florissantes, GARASSE , Rech.
des recherches, p. Bt, dans LACURNE. La vue est ar-
rêtée par une lie couverte d'un bois d'ormes en-
guirlandés de lianes et de vigne vierge, CHATEAUB.
Yoy.Amér. 403.
— ÉTYM. En i, et guirlande.
+ ENHACHÉ, ÉE (an-ha-ché, chée), adj. Terme
d'arpentage. Parcelles enhachées, parcelles de ter-
rains qui rentrent les unes dans les autres par une
grande quantité d'angles.
— ÉTYM. En \, et hache.
t ENttffiME (è-nê-m'), adj. Voy. ENÈME.
{ ENHARDÉ, ÉE (an-har-dé, dée),acij. Terme
de chasse. Qui est en harde.
— HIST. xiv" s. Les chiens qui ne seront laissez
courre au premier, seront enhardezpar les couples
k genoivres [genièvre], Modus, f. XLVII.
— ÉTYM. En 1, et harde.
ENHARDI, IE (an-har-di, die), part, passé. Ren-
du hardi. Voilà sur quoi mon âme à l'espoir en-
hardie.... TH. CORN. Ariane, i, i. Par vous, par vos
bienfaits à parler enhardie, VOLT. Fanât, i, 2.
D'une main sacrilège aux forfaits enhardie, ID. Sé-
mir. v, 2.
ENHARDIR (an-har-dir), ». a. || i° Donner de la
hardiesse, faire oser. Ce bon succès l'a enhardi. Ce
discours favorable enhardira mes feux, CORN. MUS.
com. il, 6. J'ai besoin de vous voir enhardir un
amant, TH. GORN. Ariane, i, 4. J'y cours de ce pas
même, et vous m'enhardissez, VOLT. Sém'ir. i, 4.
Républicains ingrats qu'enhardit ma clémence, m.
M. de César, I, 3. Allons parler au peuple, enhardir
les timides, ID. Brutus, iv, 7. Quelque espoir cepen-
dant vient encor m'enhardir, DUCIS, Othello, iv, 3.
Votre longue indulgence A de nos chevaliers enhardi
la licence, DELAV. Têp. sic. n, 2. || Absolument.
Loin de faire valoir ses soins et ses peines, il en
parlait avec une modestie qui enhardissait à le ré-
compenser mal, FONTEN. Couplet. I| Faire enhardir
quelqu'un par, lui faire inspirer de la hardiesse.
Voyez-vous comme Othon saurait encor se taire, Si
je ne l'avais fait enhardir par mon frère? CORN. Oth.
m, i. || 2° S'enhardir, ». réfl. Devenir hardi, oser.
Je ne l'ai pas traduit si fidèlement, que je ne me sois
enhardi plus d'une fois à étendre ou resserrer ses
pensées, CORN. Poème sur les vict. du roi, au lec-
teur..Thésée applaudi A l'infidélité par là s'est en-
hardi, TH. CORN. Ariane, m, I. Le zèle s'enhar-
dit, l'amour devient furie, VOLT. Oreste, v, 7.
— KEM. i. On dit le plus ordinairement enhar-
dir à avec un verbe à l'infinitif; mais on trouve
aussi enhardir de, qui est ancien, et n'a rien d'incor-
rect. || 2. Vaugelas a dit : a Enhardir est un mot usité
de beaucoup, non pas certes des bons auteurs, ni
de ceux qui font profession de la pureté de la langue.
Il est vrai que nouvellement un de nos écrivains a pris
la hardiesse, ou, pour parler comme lui, s'est en-
hardi d'en user; mais il ne faut pas l'imiter. J> Ainsi
qu'on le voit, Corneille était de ceux qui usaient de
ce mot, lequel, heureusement, l'a emporté.
— HIST. XII" s. E si lor recorda les batailles que
ilavoit jà faites, e ensi lor cuers enhardi, Mâchai.
il, <6. Del saint encens porter el temple s'enhardi,
Deus s'en ert [était] cureciez, de liepre le feri, Th.
le mart. 74. ||XIIIC s. [La dame] Douce doit estre et
debonere, Tant que cil soit si enhardis Qu'il soit de
li amer espris, Lai du conseil. ||xive s. Mais garde
bien, surtout ne t'enhardi X faire chose où il ait
villenie, MACHAUT, p. 6. Mes par bone espérance
d'y aler s'enardit, Girart de Ross. v. 6760. L'espre-
vier se resjoïst et enhardist quant il est tousjours
au dessus, Ménagier, ni, 2. || xve s Qui s'en-
hardissoient d'entreprendre, COMM. m, 12. ||xvr s.
Le seigneur de Monique, qui estoit en la meslée,
enhardioit ses gens, en donnant à tour de bras,
JEAN D'AUTON, Annales de Louis 111, 1606-1607,
dans LACURNE.
— ÉTYM. En I, et hardi; provenç. enhardir.
f ENHARDISSEMENT (an-har-di-se-man), s. m.
Action d'enhardir, dé s'enhardir.
— HIST. xv* s. Le roy Denis,- fils auroy damp
Pierre de Portugal, estoit entré en la possession et
héritage du royaume de Portugal, par le fait et en-
hardissement seulement de quatre cités et villes,
FROISS. liv. m, p. 81, dans LACURNE.
— ÉTYM. Enhardir.
t ENHARMONIE (è-nar-mo-nie), s. f. || i°Terme
de musique ancienne. Passage qui procédait par
des quarts de ton consécutifs. || 2° Terme de mu-
sique moderne. Passage où le même son est désigné
par deux notes différentes, comme ut dièse et ré bé-
mol, mi dièse et fa naturel.
— ÉTYM. Voy. ENHARMONIQUE.
ENHARMONIQUE (è-nar-mo-ni-k'), adj. || 1° Terme
de musique ancienne. Le genre enharmonique, ou,,
substantivement, l'enharmonique, était une façon
particulière de diviser la quarte, ou l'espace de deux
tons et demi, en un quart de ton, un second quart
de ton, et un diton ou tierce majeure. || Par ex-
tension. L'habitude perpétuelle de regarder les ob-
jets éloignés et voisins, d'en mesurer l'intervalle par
la vue, a établi dans notre organe une échelle en-
harmonique de tons, de semi-tons, de quarts de
tons tout autrement étendue et tout aussi rigou-
reuse que celle de la musique pour l'oreille, DIDER.
Pensées sur la peint. OEuv. t. xv, p. 2)6, dans
POUGENS. || 2° Terme de musique moderne. Manière
d'écrire dans le genre chromatique, en désignant le
même son successivement par deux notes différen-
tes, comme sol dièse et la bémol, ut bémol et si
naturel.
— ÉTYM. 'Evap(iovixo;, deèv, en, etàpi«m'a, har-
monie.
ENHARNACHÉ, ÉE (an-har-na-ché, chée), part,
passé. Couvert du harnais. Et leurs chevaux enhar-
nachés, De force rubans attachés, sci&R.Virg. v. Le
roi Jean, vaincu, entra à ^odres comme un vain-
queur, sur un cheval blanc richement enharnaché,
CHOISI, Hist. du roi Jean, chap. 9, dans RICHELET,
|| Familièrement. Le voilà bien enharnaché, plai-
samment enharnaché, il est vêtu d'une manière ri-
dicule.
t ÈNHARNACHEMENT (an-har-na-che-man), s.
m. Action d'enharnacher ; ce qui enharnaché ; har-
nois.
ENHARNACHER (an-har-na-ché), ». a. || 1» Met-
tre le harnais. Enharnacher,un cheval. || 2° Habiller
grotesquement. Vous moquez-vous du monde, de
vous être fait enharnacherdela sorte?MOL. le Bourg
G. m, 3. Car en chasseur fameux j'étais enharna-
ché, in.Princ.d'Élide, i, 2. || 3° S'enharnacher,
». réfl. Se vêtir grotesquement.
— HIST. xiii" s. Teus [tel] espase n'est mie pour
plaidier, mais pour lui enharneskier [préparer, mu-
nir], DU CANGE, harnascha.
— ÉTYM. En i, et harnacher.
. t EN-HAUT (an-hô), loc. adv. Dans le haut.
Qu'est ceci? Vous avez mis les fleurs en en-bas?
— Vous ne m'aviez pas dit que vous" les vouliez en
en-haut, MOL. Bourg. G. n, 8.
— ÉTYM. En t, et haut.
f ENHAYEUR (an-hè-ieur), s. m. Ouvrier qui
pose les briques en haies pour les faire sécher.
— ÉTYM. En i, et haie.
ENHERBÉ, ÉE (an-nèr-bé), part, passé. Mis en
herbe. Un terrain enherbé.
ENHERBER(an-nèr-hé, an prononcé comme dans
antérieur), ». a. Mettre en herbe.
— HIST. xiv" s. Par très grant chault querez les
lièvres, Et adoneques eni la grant herbe, Près de
l'eauve, souvent s'enherbe [se couche dans l'herbe],
Tout pour estre plusfreschement, GACE DELABIGNE,
ms. f° no, dans LACURNE.
— ËTYM. En i, et herbe. Enherber signifiait jadis
empoisonner : Bien vous peûst encore ocire et en-
herber, Berte, xvn.
t ENHUCHÉ, ÉE (an-hu-ché, chée), adj. Terme
de marine. Se dit d'un bâtiment dont les oeuvres
mortes ont une élévation plus qu'ordinaire.
— ÉTYM. En i, et hucher.
■ f ENHYDRE (è-nirdr'), adj. Terme d'histoire na-
turelle. Se dit d'un minéral qui renferme quelques
gouttes d'eau. || S. m. Genre de serpents. |1 S. f.
Loutre marine d'Amérique.-|| Terme de botanique.
Genre de synanthérées, dans lequel on distingue
l'enhydre fluctuante (Cochinchine).
— ÉTYM. "EvuSpoç, de èv, en, et iiSup, eau.
fÉNIELLAGE (é-niè-la-j'), s. m. Terme rural.
Action d'arracher les nielles.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et nielle, plante.
ÉNIGMATIQUE (é-ni-gma-ti-k'), adj.\\i° Qui
renferme une énigme, qui tient de l'énigme, dont
le sens n'est pas clair. Discours énigmatique. En-
suite de cela, le roi fit venir d'Héliopolis trois per-
sonnages d'esprit subtil et savant en questions énig-
matiques, LA FONT. Vie d'Ésope. || 2° Fig. Un homme
énigmatique, homme dont on ne connaît pas la po-
sition, dont on ne peut pénétrer les sentiments.
— HIST. xvr s. Ai je pas veu en Platon ce divin
mot, que nature n'est rien qu'une poésie ainigma-
tique? MONT. Il, 280.
— ÉTYM. Énigme.
ÉNIGMATIQUEMENT (é-ni-gma-ti-ke-man), adv.
D'une manière énigmatique. lia parlé énigmatique-
ment.
— ÉTYM. Énigmatique, et le suffixe ment.
ÉNIGME (é-ni-gm'), s. f.\\l° Définition de cho-
ses en termes obscurs, mais qui, tous réunis, dé-
signent exclusivement leur objet et sont donnés
à deviner. La reine de Saba, ayant entendu parler
de la grande réputation de Salomon, vint à Jéru-
salem pour en faire l'expérience par des énigmes,
SACI, Bible, Paralip. n, ix, i. C'était un exercice
entre les gens d'esprit, de se proposer des énigmes,
comme nous voyons par les exemples de Salomon et
de la reine de Saba, FLEURY, Moeurs des Israél.
tit. xv, 2« part. p. 185, dans POUGENS. Pour moi,
j'aime terriblement les énigmes, MOL. Préc. ridic.
10. Celui-ci, d'une énigme ayant trouvé le mot, Se
croit un grand génie et souvent n'est qu'un sot,
BOURSAULT, Merc. gai. i, 4. C'est là [dans le Mer-
cure galant] que l'énigme se pare, Met un masque
mystérieux, Et, d'un voile mince et bizarre Embar-
rassant les curieux, Est toujours neuve et jamais
rare, CHAULIEU, Ép. d'Hamilton. || Le mot de l'é-
nigme, ce qui est à deviner dans une énigme. Nous
avons vu tout Paris indigné de ce qu'une énigme du
Mercure se trouvait n'avoir point de mot, MARMON-
TEL, Élém. litt. OEuvres, t. vu, p. lui», dans
POUGENS. H Fig. et familièrement. Voilà le mot d
ENH
BNH
ENI
Quand Bernard ot entendu, si lui engrossa le coeur
en ventre, FROISS. n, n, 43.
— ÉTYM. En ^, et grosse [femme]. Engrosser avait
aussi le sens général de rendre gros : engrosser le
coeur.
t ENGROSSEUR (an-grô-seur), s. m. Terme libre
et grossier. Celui qui engrosse. C'est un engrosseur
de servantes.
ENGRUMELÉ, ÉE (an-gru-me-lé, lée), part,
passé. Mis en grumeaux. Du sang engrûmelé.
ENGRUMELER (an-gru-me-lé. VI se double quand
la syllabe qui suit est muette: j'engrumelle, j'en-
grumellerai), ». a. Mettre en grumeaux. || S'engru-
meler, ». réfl. Se mettre en grumeaux. Ce lait s'en-
grumelle. || Et avec ellipse du pronom. Cela fait en-
grumeler ie sang.
— ËTYM. En i, et grumel, grumeau.
tENGUENILLÉ,EE(an-ghe-ni-llé, liée, II mouil-
lées) , part, passé. Couvert de guenilles. || Fig. Tout
le phébus qu'on reproche à Brébeuf, Enguenillé des
rimes du Pont-Neuf, i. B. ROUSS. Ép. n, 2.
t ENGUEN1LLER (an-ghe-ni-llé, II mouillées),
». a. Couvrir de guenilles. || S'engueniller, ». réfl.
Se couvrir de guenilles. Harpagon s'enguenillerait
volontiers pour faire croire qu'il n'a pas le sou.
— ÉTYM. En i, et guenille.
f ENGUEULEMENT ( an-gheu-le-man ), s. m.
Terme grossier. Action d'engueuler.
f ENGUEULER (an-gbeu-lé), ». a. Terme gros-
sier. Dire des injures. || S'engueuler, ». réfl. Se dire
réciproquement des injures, des mots grossiers,
piquants. Ils se sont engueulés comme des croche-
teurs. Dans le carnaval, des voitures de masques
s'engueulent au grand plaisir du public, applau-
dissant ceux_qui ont la langue la mieux affilée.
— ÉTYM. En t, et gueule.
fENGUEULEUR, EUSE (an-gheu-leur, leû-z'),
s. m. et/\ Terme grossier. Celui, celle qui engueule.
•j-ENGUEULLEMENT (an7gheu-le-man), s. m.
Terme de construction. Nom donné à deux entailles
d'embrèvement dans lequel l'arbalétrier reçoit l'a-
rête du poinçon, PERNOT, Dict. du constructeur.
— ÉTYM. En i, et gueule, bouche, abouchement
Les deux II ne se justifient pas.
t ENGUEUSER (an-gheu-zé), ». a. Terme popu-
laire et bas. Tromper, séduire par de belles paroles.
— ÉTYM. En i, et gueux.
■j- ENGUICHÉ, ÉE (an-ghi-ché, chée), adj. Terme
. de blason. Se dit des trompes et autres instruments
de même espèce, dont l'embouchure est d'un autre
émail que le corps.
— ÉTYM- Eni, et l'ancien français guiche, lien,
hande, courroie, que Diez, avec doute, rattache
à windien, mot germanique conservé dans des glo-
ses; anc. h. allem. wintinc, bande.
t ENGUICHURE (an-ghi-chu-r'), s. f. Terme de
vénerie. Nom des cordons qui servent à porter un
cor de chasse.
— HIST. xvi» s. Quand il se rencontrera dans une
teste un andouiller fort court, ce qui peut faire
entrer en doute s'il peut estre compté, l'on doit en
faire la preuve en prenant une trompe qui ait une
enguichure que vous pendrez à cet andouiller;
car, si elle y peut demeurer attachée, l'on le doit
compter, SALNOVE, Yéner. p. 71, dans LACURNE.
— ÉTYM. Enguiché.
f ENGUIRLANDER (an-ghir-lan-dé), ». a. Gar-
nir, décorer de guirlandes. Après l'avoir couronné
et enguirlandé, si je l'ose dire avec Pindare, des
festons de ses louanges florissantes, GARASSE , Rech.
des recherches, p. Bt, dans LACURNE. La vue est ar-
rêtée par une lie couverte d'un bois d'ormes en-
guirlandés de lianes et de vigne vierge, CHATEAUB.
Yoy.Amér. 403.
— ÉTYM. En i, et guirlande.
+ ENHACHÉ, ÉE (an-ha-ché, chée), adj. Terme
d'arpentage. Parcelles enhachées, parcelles de ter-
rains qui rentrent les unes dans les autres par une
grande quantité d'angles.
— ÉTYM. En \, et hache.
t ENttffiME (è-nê-m'), adj. Voy. ENÈME.
{ ENHARDÉ, ÉE (an-har-dé, dée),acij. Terme
de chasse. Qui est en harde.
— HIST. xiv" s. Les chiens qui ne seront laissez
courre au premier, seront enhardezpar les couples
k genoivres [genièvre], Modus, f. XLVII.
— ÉTYM. En 1, et harde.
ENHARDI, IE (an-har-di, die), part, passé. Ren-
du hardi. Voilà sur quoi mon âme à l'espoir en-
hardie.... TH. CORN. Ariane, i, i. Par vous, par vos
bienfaits à parler enhardie, VOLT. Fanât, i, 2.
D'une main sacrilège aux forfaits enhardie, ID. Sé-
mir. v, 2.
ENHARDIR (an-har-dir), ». a. || i° Donner de la
hardiesse, faire oser. Ce bon succès l'a enhardi. Ce
discours favorable enhardira mes feux, CORN. MUS.
com. il, 6. J'ai besoin de vous voir enhardir un
amant, TH. GORN. Ariane, i, 4. J'y cours de ce pas
même, et vous m'enhardissez, VOLT. Sém'ir. i, 4.
Républicains ingrats qu'enhardit ma clémence, m.
M. de César, I, 3. Allons parler au peuple, enhardir
les timides, ID. Brutus, iv, 7. Quelque espoir cepen-
dant vient encor m'enhardir, DUCIS, Othello, iv, 3.
Votre longue indulgence A de nos chevaliers enhardi
la licence, DELAV. Têp. sic. n, 2. || Absolument.
Loin de faire valoir ses soins et ses peines, il en
parlait avec une modestie qui enhardissait à le ré-
compenser mal, FONTEN. Couplet. I| Faire enhardir
quelqu'un par, lui faire inspirer de la hardiesse.
Voyez-vous comme Othon saurait encor se taire, Si
je ne l'avais fait enhardir par mon frère? CORN. Oth.
m, i. || 2° S'enhardir, ». réfl. Devenir hardi, oser.
Je ne l'ai pas traduit si fidèlement, que je ne me sois
enhardi plus d'une fois à étendre ou resserrer ses
pensées, CORN. Poème sur les vict. du roi, au lec-
teur..Thésée applaudi A l'infidélité par là s'est en-
hardi, TH. CORN. Ariane, m, I. Le zèle s'enhar-
dit, l'amour devient furie, VOLT. Oreste, v, 7.
— KEM. i. On dit le plus ordinairement enhar-
dir à avec un verbe à l'infinitif; mais on trouve
aussi enhardir de, qui est ancien, et n'a rien d'incor-
rect. || 2. Vaugelas a dit : a Enhardir est un mot usité
de beaucoup, non pas certes des bons auteurs, ni
de ceux qui font profession de la pureté de la langue.
Il est vrai que nouvellement un de nos écrivains a pris
la hardiesse, ou, pour parler comme lui, s'est en-
hardi d'en user; mais il ne faut pas l'imiter. J> Ainsi
qu'on le voit, Corneille était de ceux qui usaient de
ce mot, lequel, heureusement, l'a emporté.
— HIST. XII" s. E si lor recorda les batailles que
ilavoit jà faites, e ensi lor cuers enhardi, Mâchai.
il, <6. Del saint encens porter el temple s'enhardi,
Deus s'en ert [était] cureciez, de liepre le feri, Th.
le mart. 74. ||XIIIC s. [La dame] Douce doit estre et
debonere, Tant que cil soit si enhardis Qu'il soit de
li amer espris, Lai du conseil. ||xive s. Mais garde
bien, surtout ne t'enhardi X faire chose où il ait
villenie, MACHAUT, p. 6. Mes par bone espérance
d'y aler s'enardit, Girart de Ross. v. 6760. L'espre-
vier se resjoïst et enhardist quant il est tousjours
au dessus, Ménagier, ni, 2. || xve s Qui s'en-
hardissoient d'entreprendre, COMM. m, 12. ||xvr s.
Le seigneur de Monique, qui estoit en la meslée,
enhardioit ses gens, en donnant à tour de bras,
JEAN D'AUTON, Annales de Louis 111, 1606-1607,
dans LACURNE.
— ÉTYM. En I, et hardi; provenç. enhardir.
f ENHARDISSEMENT (an-har-di-se-man), s. m.
Action d'enhardir, dé s'enhardir.
— HIST. xv* s. Le roy Denis,- fils auroy damp
Pierre de Portugal, estoit entré en la possession et
héritage du royaume de Portugal, par le fait et en-
hardissement seulement de quatre cités et villes,
FROISS. liv. m, p. 81, dans LACURNE.
— ÉTYM. Enhardir.
t ENHARMONIE (è-nar-mo-nie), s. f. || i°Terme
de musique ancienne. Passage qui procédait par
des quarts de ton consécutifs. || 2° Terme de mu-
sique moderne. Passage où le même son est désigné
par deux notes différentes, comme ut dièse et ré bé-
mol, mi dièse et fa naturel.
— ÉTYM. Voy. ENHARMONIQUE.
ENHARMONIQUE (è-nar-mo-ni-k'), adj. || 1° Terme
de musique ancienne. Le genre enharmonique, ou,,
substantivement, l'enharmonique, était une façon
particulière de diviser la quarte, ou l'espace de deux
tons et demi, en un quart de ton, un second quart
de ton, et un diton ou tierce majeure. || Par ex-
tension. L'habitude perpétuelle de regarder les ob-
jets éloignés et voisins, d'en mesurer l'intervalle par
la vue, a établi dans notre organe une échelle en-
harmonique de tons, de semi-tons, de quarts de
tons tout autrement étendue et tout aussi rigou-
reuse que celle de la musique pour l'oreille, DIDER.
Pensées sur la peint. OEuv. t. xv, p. 2)6, dans
POUGENS. || 2° Terme de musique moderne. Manière
d'écrire dans le genre chromatique, en désignant le
même son successivement par deux notes différen-
tes, comme sol dièse et la bémol, ut bémol et si
naturel.
— ÉTYM. 'Evap(iovixo;, deèv, en, etàpi«m'a, har-
monie.
ENHARNACHÉ, ÉE (an-har-na-ché, chée), part,
passé. Couvert du harnais. Et leurs chevaux enhar-
nachés, De force rubans attachés, sci&R.Virg. v. Le
roi Jean, vaincu, entra à ^odres comme un vain-
queur, sur un cheval blanc richement enharnaché,
CHOISI, Hist. du roi Jean, chap. 9, dans RICHELET,
|| Familièrement. Le voilà bien enharnaché, plai-
samment enharnaché, il est vêtu d'une manière ri-
dicule.
t ÈNHARNACHEMENT (an-har-na-che-man), s.
m. Action d'enharnacher ; ce qui enharnaché ; har-
nois.
ENHARNACHER (an-har-na-ché), ». a. || 1» Met-
tre le harnais. Enharnacher,un cheval. || 2° Habiller
grotesquement. Vous moquez-vous du monde, de
vous être fait enharnacherdela sorte?MOL. le Bourg
G. m, 3. Car en chasseur fameux j'étais enharna-
ché, in.Princ.d'Élide, i, 2. || 3° S'enharnacher,
». réfl. Se vêtir grotesquement.
— HIST. xiii" s. Teus [tel] espase n'est mie pour
plaidier, mais pour lui enharneskier [préparer, mu-
nir], DU CANGE, harnascha.
— ÉTYM. En i, et harnacher.
. t EN-HAUT (an-hô), loc. adv. Dans le haut.
Qu'est ceci? Vous avez mis les fleurs en en-bas?
— Vous ne m'aviez pas dit que vous" les vouliez en
en-haut, MOL. Bourg. G. n, 8.
— ÉTYM. En t, et haut.
f ENHAYEUR (an-hè-ieur), s. m. Ouvrier qui
pose les briques en haies pour les faire sécher.
— ÉTYM. En i, et haie.
ENHERBÉ, ÉE (an-nèr-bé), part, passé. Mis en
herbe. Un terrain enherbé.
ENHERBER(an-nèr-hé, an prononcé comme dans
antérieur), ». a. Mettre en herbe.
— HIST. xiv" s. Par très grant chault querez les
lièvres, Et adoneques eni la grant herbe, Près de
l'eauve, souvent s'enherbe [se couche dans l'herbe],
Tout pour estre plusfreschement, GACE DELABIGNE,
ms. f° no, dans LACURNE.
— ËTYM. En i, et herbe. Enherber signifiait jadis
empoisonner : Bien vous peûst encore ocire et en-
herber, Berte, xvn.
t ENHUCHÉ, ÉE (an-hu-ché, chée), adj. Terme
de marine. Se dit d'un bâtiment dont les oeuvres
mortes ont une élévation plus qu'ordinaire.
— ÉTYM. En i, et hucher.
■ f ENHYDRE (è-nirdr'), adj. Terme d'histoire na-
turelle. Se dit d'un minéral qui renferme quelques
gouttes d'eau. || S. m. Genre de serpents. |1 S. f.
Loutre marine d'Amérique.-|| Terme de botanique.
Genre de synanthérées, dans lequel on distingue
l'enhydre fluctuante (Cochinchine).
— ÉTYM. "EvuSpoç, de èv, en, et iiSup, eau.
fÉNIELLAGE (é-niè-la-j'), s. m. Terme rural.
Action d'arracher les nielles.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et nielle, plante.
ÉNIGMATIQUE (é-ni-gma-ti-k'), adj.\\i° Qui
renferme une énigme, qui tient de l'énigme, dont
le sens n'est pas clair. Discours énigmatique. En-
suite de cela, le roi fit venir d'Héliopolis trois per-
sonnages d'esprit subtil et savant en questions énig-
matiques, LA FONT. Vie d'Ésope. || 2° Fig. Un homme
énigmatique, homme dont on ne connaît pas la po-
sition, dont on ne peut pénétrer les sentiments.
— HIST. xvr s. Ai je pas veu en Platon ce divin
mot, que nature n'est rien qu'une poésie ainigma-
tique? MONT. Il, 280.
— ÉTYM. Énigme.
ÉNIGMATIQUEMENT (é-ni-gma-ti-ke-man), adv.
D'une manière énigmatique. lia parlé énigmatique-
ment.
— ÉTYM. Énigmatique, et le suffixe ment.
ÉNIGME (é-ni-gm'), s. f.\\l° Définition de cho-
ses en termes obscurs, mais qui, tous réunis, dé-
signent exclusivement leur objet et sont donnés
à deviner. La reine de Saba, ayant entendu parler
de la grande réputation de Salomon, vint à Jéru-
salem pour en faire l'expérience par des énigmes,
SACI, Bible, Paralip. n, ix, i. C'était un exercice
entre les gens d'esprit, de se proposer des énigmes,
comme nous voyons par les exemples de Salomon et
de la reine de Saba, FLEURY, Moeurs des Israél.
tit. xv, 2« part. p. 185, dans POUGENS. Pour moi,
j'aime terriblement les énigmes, MOL. Préc. ridic.
10. Celui-ci, d'une énigme ayant trouvé le mot, Se
croit un grand génie et souvent n'est qu'un sot,
BOURSAULT, Merc. gai. i, 4. C'est là [dans le Mer-
cure galant] que l'énigme se pare, Met un masque
mystérieux, Et, d'un voile mince et bizarre Embar-
rassant les curieux, Est toujours neuve et jamais
rare, CHAULIEU, Ép. d'Hamilton. || Le mot de l'é-
nigme, ce qui est à deviner dans une énigme. Nous
avons vu tout Paris indigné de ce qu'une énigme du
Mercure se trouvait n'avoir point de mot, MARMON-
TEL, Élém. litt. OEuvres, t. vu, p. lui», dans
POUGENS. H Fig. et familièrement. Voilà le mot d
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