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1146 pages
END
sur le rôti, négliger l'occasion propice. |] 6° S'en-
dormir du sommeil delà mort, de la tombe, mourir.
|| S'endormir dans le Seigneur, mourir en état de
grâce. Joram s'endormit aTeo ses pères, il fut en-
seveli avec eux dans la ville de David, SACI, Bible,
Rois, iv, vm, 24. Il s'est endormi cette nuit au
Seigneur, SÉV. 292. Elle s'endort tranquillement
au Seigneur et s'en retourne dans le sein de Dieu
d'où elle était sortie, MASS. AV. Mort du pécheur.
|| Proverbe. Parlez à lui, il s'endort, se dit de quel-
qu'un qui ne songe pas à ce qu'on lui dit.
HIST. xi" s. Endormiz est, ne puet mais en
avant [il ne peut aller plus loin], Ch. de Roi. CLXXX.
|| xne s. Or poez [vous pouvez], fait il, esculter
Del cher seignor, cum s'umilie; Or nus [nous] cuide
peler la fie [figue], E od beau parler endormir,
BENOÎT, H, 9069. Si'n ocist à destre e à senestre
estrangement, de ci que le braz li fud endormiz
des granz colps que il out dunez, Rois, p. 24 2. Sa
main tendid vers l'ume Deu, e cumandad que il fust
pris; mais la main li endormid chalt pas [aussitôt],
si que il ne la poutxetraire, ib. 286. || xra» s. Plo-
rant [elle] s'est endormie; Diex la gard d'encom-
brer, Rerte, xxxix. L'Université, qui lors iere En-
dormie, leva lachiere, la'Rose, 4 2030. Quant je la
voi, de parler n'ai pooir; Li cuer me faut, ma
langue est endormie, Complainte dou tens, JUBINAL,
t. n, p. 255. Enlumine mes euz [yeux], que ne
m'endorme en la mort, Psautier, f° 4 9. Li enfes s'est
al fu [feu] assis, X endormir n'a gairesmis, Parto-
nop. v. 4 053. Perres [Pierre] endormis n'enjalez
[engelés] N'a pas les dois seur la viele, Mais si bien
chante et si viele.... G. DE COINSI.DU cierge. ||xv* s.
...mon cueur endurera, En actendant d'avoir de
celles Que bon eur lui apportera, Et de l'endormye
neuvra, CH. D'ORL. Bail. 82. Que dites-vous? dit-
il, contrefaisant l'endormi, LOUIS XI, NOUV. LXIII.
|| xvi" s. Pour endormir l'ardeur de cette fureur [ero-
tique], MONT, I, 94. Endormir lesouiespar la conti-
nuation d'un son, ID. I, 4 06. Des médicaments qui
assopissent et endorment la partie, m. i, 281. 11 lui
vint aux jambes une douleur endormie avec une pe-
santeur, AMYOT, Sylla, 64. Laguerre n'estoit point
esteincte ny amortie, ains seulement endormie, ID.
Lucull.it. Quand l'eau n'estoit plus trouble, on
pescha à l'endormie, à quoy ne fut pas espargnée
la coque du Levant, D'AUB. Conf. LIX. Si un homme
luy [à la torpille] touche avec une verge, elle luy
endormira le bras, PARÉ, xxin, 29. Je ne veux
point de trop volage amie, Ny ne la veux aussi
trop endormie, ST-GELAIS, 230. Pierre leur disoit
pour les endormir et les engager à le suivre, îlém.
sur du Guescl. ch. 18.
— ÊTYM. En 4, et dormir ; bourguig. andremi;
provenç. endormir, endurmir; ital. indormire.
■j- ENDORRHIZE (an-do-ri-z'), adj. Terme de bota-
nique. Dont la radicule, à l'époque de la germi-
nation, ne s'allonge pas, mais donne naissance à
quelques filets simples qui jouent le rôle de radicules.
— REM. Les lexiques techniques écrivent endo-
rhize; mais c'est une faute, l'orthographe grecque
exigeant la réduplication de l'r.
— ÉTYM. "Evfiov, en dedans, et pfÇa, racine.
| ENDOS (an-dô), s. m. Terme de commerce. Si-
gnature qu'on écrit au dos d'un billet pour le passer
à l'ordre d'un autre. Mettre son endos à une lettre
de change.
— ÉTYM. En 4, et dos (le dos du billet).
t ENDOSMOMÈTRE (an-do-smo-mè-tr'), s. m.
Terme de physique. Instrument propre à rendre
sensibles les phénomènes de l'endosmose.
— ÉTYM. Endosmose, et tnèlre, mesure.
t ENDOSMOSE (an-do-^mô-z'), s. f. Terme de
physique. Courant de dehors en dedans qui s'établit
à travers une cloison membraneuse séparant deux
liquides de densité différente, en même temps que
l'exosmose qui est le courant de dedans en dehors.
|| Par une extension fautive, endosmose est le cou-
rant fort, et exosmose le courant faible; de sorte
que, dans cette nouvelle acception, l'endosmose
peut tout aussi bien se diriger de dedans endeiiors
que dans le sens inverse.
— ÊTYM. *Ev8ov, en dedans, et (îxjjiàç, action de
pousser; mot irrégulièrement formé, puisqu'il n'y a
pas de mot grec 6dosme.
t ENDOSMOTIQUE (an-do-smo-ti-k'), adj. Qui a
rapport à l'endosmose.
tENDOSPERME (an-do-spèr-m'), s. m. Terme
de botanique. Corps d'un tissu cellulaire et formant,
avec l'embryon, au dedans de l'enveloppe, l'amande
des graines de beaucoup de plantes.
— ÉTYM. "EvSov, en dedans, et anÉpu-a, graine.
END
t ENDOSPERMÉ , ÉE (an-do-spèr-mê , mée),
adj. Terme de botanique. Qui a la forme d'un en-
dosperme.
t ENDOSPERMIQTJE (an-do-spèr-mi-k') , adj.
Terme de botanique. Qui est accompagné d'un en-
dosperme. Embryon endospermique.
f ENDOSPORE (an-do-spo-r'), s. f. || i° Terme de
botanique. Membrane interne des spores, chez celles
dont la paroi est tapissée en dedans d'une mince en-
veloppe. ||. 2° Adj. Qui porte des spores enfermées
dans des sporanges ou des conceptaclesJ
— ÊTYM. "Ev8ov, en dedans, et spore.
t ENDOSPORE, ÉE(an-do-spo-ré,rée), adj. Terme
de botanique. Dont les semences ou spores sont si-
tuées à l'intérieur.
ENDOSSE (an-dô-s'), s. f. Toute la peine, toute la
responsabilité de quelque chose. Corbinelli en avait
l'endosse, SÉV. 422. Ce n'est pas sur moi qu'il en
faut jeter l'endosse, MARIVAUX, l'Épreuve, se. 48.
— ÉTYM. Voy. ENDOSSER; génev. endose.
ENDOSSÉ, ÉE (an-dô-sé, sée), parf,. passé.
|| î° Mis sur son dos. Un vêtement endossé à la
hâte. || 2° Fig. Chargé. Me voilà endossé de l'o-
raison funèbre de Gresset; je me tirerai de tout
cela comme je pourrai, D'ALEHBERT , Lettre à Vol-
taire, 27 déc. 4777. || 3° Qui a un endos. Billet en-
dossé. Ce qui vaut encore mieux, de bonnps lettres
de change endossées par les plus fameux banquiers
de Londres, BERN. DE ST-PIERRE, Chaum. ind.
ENDOSSEMENT (an-dô-se-man), s. m. | i" Ordre
écrit au dos d'un billet à ordre pour le transmettre.
Un titre transmissible par endossement. || Mode de
transmission d'un droit par endossement. || Endos-
sement en blanc, endossement où l'on met une
simple signature avec l'espace nécessaire pour écrire
l'ordre ou le reçu. || 2° Terme de relieur. ]Voy. EN-
DOSSDRE. Ce qui constitue la reliure, c'est la couture
et l'endossement, LESNÉ, la Reliure, p. 462.
— ÉTYM. Endosser. j .
ENDOSSER (an-dô-sé),- v. a. \\ i" Mettre sur son
dos, se revêtir. Le harnais éclatant qu'il ^vait en-
dossé, TRISTAN, Panthie, H, 2. 11 s'habille en ber-
ger, endosse un hoqueton, LA FONT. Fabl. ni, 3.
Y voit-on des savants en droit, en médecine, En-
dosser l'écarlate ou se fourrer d'hermine? BOIL.
Sat. vin. Caligula, dans une cérémonie joù il se
donnait pour un grand conquérant endossa la cui-
rasse d'Alexandre, ROLLIN,. Hist. OEuvres, t. vi,
p. 63i, dans POUGENS. Que chacun endossé son ar-
mure et place devant lui son bouclier, CHATEAUBR.
Desthona, 233. |j Fig. Endosser la cuirasse, 1 s'est dit
pour devenir militaire. On vit les cardinaux de Ri-
chelieu, de la Valette et de Sourdis endosser la
cuirasse, VOLT. Hoeurs, 4 76. || Fig. et familière-
ment. Endosser le harnais, se revêtir des habits de
sa profession. || Endosser l'uniforme, deve'nir mili-
taire. || 2° Fig. Charger quelqu'un d'une commission
désagréable. On l'a endossé de cela. || On dit dans le
même sens : il a endossé cela. || Au jeu, charger ou
être chargé de la perte. Il [le gagnant] ljii a en-
dossé toute la consommation. Il [le perdant] a endossé
toute la consommation. || Et il a endossé l'enfant,
il s'en est reconnu le père. || 3° Terme de commerce.
Mettre sa signature au dos d'un billet; faire un en-
dossement. Endosser une lettre de change. Notre
homme d'affaires endossera le billet, et cela sera
rendu dans trois ou quatre mois à la moVt de la
tante, DANCOURT, les Agioteurs, n, 5. || 4° Terme
de relieur. Faire le dos d'un volume relié. Le poin-
çon à endosser est un outil en fer, longjde 6 à 8
pouces, emmanché par une queue pointue dans
un fort manche de lime; cet outil sert à'arrondir
les dos, LESNÉ, la Reliure, p. 4 22. || 5°Terme rural.
Labourer de manière que les sillons se trouvent re-
levés vers le milieu du billon. || 6° S'endosser, v. réfl.
Etre endossé. J'aime les vêtements larges ; cela
s'endosse plus facilement.
— HIST. xn* s.- Là veïssiez tant haubert endoser,
Ronc. p. SB. || xme s. Atant Primaut prent la cha-
suble, Tôt maintenant l'a endossée, Ren. 13389. Et
li escuier ont lor haubert endossé, Ch. d'knt. m,
256. || xrvc s. Signor, oïez pour Dieu dont txançois
s'avisèrent : Les vestemenls de toile qu'Englois y
aporterent, Prirent pour eulx parer, les Englois
despoillerent; Dessus les armeures moult bel les
endossèrent, Guescl. 22486. || xvr s. Les femmes
endocerent les armes laissées par la garnison et par
leurs maris, D'AUB. Hist. n, 76. Ceux qui usent du
rat portent aussi avec eux des limes sourdes par le
moien du plomb qui les endosse, m. ib. n, 372. Le
serment preste, M. de Laubespine l'endossa sur ces
lettres sur le champ, CARL. IV, 4. S'il ne l'eust re-
quis delà vie il l'eust assommé de l'ast;|mais il
END
1381
n'en endossa seulement que trois ou quatre coups,
le laissant en un très piteux estât, ID. VI,- S.
— ÊTYM. Endos; provenç. endossar; espagn. en'
dosar ; bas-lat. indorsare.
ENDOSSEUR (an-dô-seur), s. m. Celui qui a en- ..
dossé un effet de commerce pour en faire le trans-
port à un autre. Les bons endosseurs ! ce sera là da
bon papier, DANCOURT, Impromptu de Surène,
se. 20. || Fig. et très-familièrement. C'est un tel qui
a fait l'enfant, mais c'est lui qui est l'endosseur,
c'est-à-dire le père supposé.
— ÉTYM. Endosser.
t ENDOSSURE (an-dô-sû-r'), s. f. Préparation du
dos d'un livre relié.
— HIST. xiii* s. Et [je] vi qu'à ceste vestettre
N'auroie pain n'endosseure [vêtement pour le dos],
RUTEB. Il, 74.
— ÊTYM. Endosser.
fENDOSTOME (an-do-sto-m'), s. m. Terme de -
botanique. Ouverture dont est percée l'une des deux 4
enveloppes de l'ovule végétal.
— ÉTYM. "EvSov, en dedans, et mô\i.a, bouche,
ouverture.
f ENDOTHÈQUE(an-do-tè-k'), s. f. Terme de bo-
tanique. Membrane interne des loges de l'anthère.
— ÉTYM. "EvSov, en dedans, et 6^XÏ), loge.
f ENDOTRICHÉ, ÉE (an-do-tri-ké, kée), adj.
Terme de botanique.Qui est garni de poils àl'intérieur.
— ÉTYM. "EvSov , en dedans, et Opitj, cheveu.
j- ENDOUZAINEMENT (an-dou-zè-ne-man), s. m.
Action de mettre par douzaine. On est encore obligé,
quelquefois, de mettre des pièces blanches pour bou-
cher les trous d'enfilure ou d'endouzainement quand
on se sert de veau alun, LESNÉ,- la Reliure, p. 4 94.
f ENDOUZAINER (an-dou-zai-né), v. a. Mettre
par douzaine.
— ÉTYM. En 4, et douzaine.
ENDROIT (an-droi; le t se lie :un an-droi-t agréa-.
ble; au pluriel, l's se lie : des an-droî-z agréables;
la prononciation endret est signalée comme vieillie
par Chifflet, Gramm. p. 4 27), s. m. || 1° Le beau côté
d'une étoffe par rapport à l'envers. Voilà l'endroit de
ce drap. Etoffe à deux endroits, étoffe dont les deux
côtés sont semblables. || 2" Fig. Aspect particulier
d'une personne ou d'une chose. On la peut tenir
pour vieille par cet endroit, SÉV. 380. Je suis per-
suadée des complaisances de M. de Grignan; il a
des endroits d'une noblesse, d'une politesse et
même d'une tendresse extrême, ID. 22. Et voyons
l'homme enfin par l'endroit le plus beau, BOIL. Sat.
vin. À parler humainement, la mort a un bel endroit,
qui est de mettre fin à la vieillesse, LA BRUY. XI.
Tout homme qu'on admire par ces endroits réussit
partout, HAMILT. Gramm. s. Vous êtes en posses-
sion de m;lle qualités brillantes qui vous distinguent;
ce sont de beaux endroits, ID. ib. 6. Cette aventure
n'avait pas beaucoup de beaux endroits pour lui,
ID. ib. 9. Ils le décrient par l'endroit qui aurait dû
lui attirer davantage l'amour, MASS. Car. Prod.
|| Se montrer, se faire voir par son bel endroit, par
son mauvais endroit, par son vilain endroit, se.
montrer par ses qualités avantageuses, par ses dé-
fauts. Cet homme se produisait par son bel en-
droit, HAMILT. Gramm. 44. Un mari qui.... et se
montre au contraire par ses mauvais endroits, LA
BRUY. HI. || C'est le plus bel endroit de sa vie,
l'action la plus louable. Ce n!est pas ici le bel en-
droit de Zeuxis; il fit ostentation de ses richesses
d'une manière puérile, ROLLIN, Hist. OEuvres, t. xi,
4 " part. p. 4 63, dans POUGENS. || 8° Il se dit des par-,
tiesdu corps. Les Égyptiens, remarquant qu'il [Cam-
byse] avait été blessé au même endroit où il avait
blessé leur dieu Apis, ne manquèrent pas d'attri-
buer cet accident à une juste punition du ciel, ROL-
LIN, J/tsf. anc. OEuvres, t.n, p. 333, dans POUGENS.
|| Il se dit aussi de l'âme en ce sens. Là s'entendrait
la dernière consommation de l'amour divin dans un
endroit de l'âme si profond et si retiré que les sens
n'en soupçonnent rien; tant il est éloigné de
leur région, BOSS. la Tallière. ||Fig. C'est son en-
droit sensible, se dit de tout ce qui touche le plus
quelqu'un. Il aime l'argent plus que réputation,
qu'honneur et que vertu ; et la vue d'un demandeur
lui donne des convulsions; c'est le frapper par son
endroit mortel, MOL. l'Avare, n, 5. Je connais vo-
tre coeur, vous devez vous attendre Que je vais le
frapper par l'endroit le plus tendre, IJLÇ. Bérén. m,
3. Cherchons pour l'attaquer quelque endroit plus
sensible, ID. Phèd. m, 4. || Endroit faible,'te côté,
par lequel on a le moins de force, de mérite, de ta-?
lent, etc. Prendre quelqu'un par son endroit faible.
Télèphe.... passe outre; il se jette hors de sa sphère;
il trouva lui-mSme son endroit faible, et se montr
sur le rôti, négliger l'occasion propice. |] 6° S'en-
dormir du sommeil delà mort, de la tombe, mourir.
|| S'endormir dans le Seigneur, mourir en état de
grâce. Joram s'endormit aTeo ses pères, il fut en-
seveli avec eux dans la ville de David, SACI, Bible,
Rois, iv, vm, 24. Il s'est endormi cette nuit au
Seigneur, SÉV. 292. Elle s'endort tranquillement
au Seigneur et s'en retourne dans le sein de Dieu
d'où elle était sortie, MASS. AV. Mort du pécheur.
|| Proverbe. Parlez à lui, il s'endort, se dit de quel-
qu'un qui ne songe pas à ce qu'on lui dit.
HIST. xi" s. Endormiz est, ne puet mais en
avant [il ne peut aller plus loin], Ch. de Roi. CLXXX.
|| xne s. Or poez [vous pouvez], fait il, esculter
Del cher seignor, cum s'umilie; Or nus [nous] cuide
peler la fie [figue], E od beau parler endormir,
BENOÎT, H, 9069. Si'n ocist à destre e à senestre
estrangement, de ci que le braz li fud endormiz
des granz colps que il out dunez, Rois, p. 24 2. Sa
main tendid vers l'ume Deu, e cumandad que il fust
pris; mais la main li endormid chalt pas [aussitôt],
si que il ne la poutxetraire, ib. 286. || xra» s. Plo-
rant [elle] s'est endormie; Diex la gard d'encom-
brer, Rerte, xxxix. L'Université, qui lors iere En-
dormie, leva lachiere, la'Rose, 4 2030. Quant je la
voi, de parler n'ai pooir; Li cuer me faut, ma
langue est endormie, Complainte dou tens, JUBINAL,
t. n, p. 255. Enlumine mes euz [yeux], que ne
m'endorme en la mort, Psautier, f° 4 9. Li enfes s'est
al fu [feu] assis, X endormir n'a gairesmis, Parto-
nop. v. 4 053. Perres [Pierre] endormis n'enjalez
[engelés] N'a pas les dois seur la viele, Mais si bien
chante et si viele.... G. DE COINSI.DU cierge. ||xv* s.
...mon cueur endurera, En actendant d'avoir de
celles Que bon eur lui apportera, Et de l'endormye
neuvra, CH. D'ORL. Bail. 82. Que dites-vous? dit-
il, contrefaisant l'endormi, LOUIS XI, NOUV. LXIII.
|| xvi" s. Pour endormir l'ardeur de cette fureur [ero-
tique], MONT, I, 94. Endormir lesouiespar la conti-
nuation d'un son, ID. I, 4 06. Des médicaments qui
assopissent et endorment la partie, m. i, 281. 11 lui
vint aux jambes une douleur endormie avec une pe-
santeur, AMYOT, Sylla, 64. Laguerre n'estoit point
esteincte ny amortie, ains seulement endormie, ID.
Lucull.it. Quand l'eau n'estoit plus trouble, on
pescha à l'endormie, à quoy ne fut pas espargnée
la coque du Levant, D'AUB. Conf. LIX. Si un homme
luy [à la torpille] touche avec une verge, elle luy
endormira le bras, PARÉ, xxin, 29. Je ne veux
point de trop volage amie, Ny ne la veux aussi
trop endormie, ST-GELAIS, 230. Pierre leur disoit
pour les endormir et les engager à le suivre, îlém.
sur du Guescl. ch. 18.
— ÊTYM. En 4, et dormir ; bourguig. andremi;
provenç. endormir, endurmir; ital. indormire.
■j- ENDORRHIZE (an-do-ri-z'), adj. Terme de bota-
nique. Dont la radicule, à l'époque de la germi-
nation, ne s'allonge pas, mais donne naissance à
quelques filets simples qui jouent le rôle de radicules.
— REM. Les lexiques techniques écrivent endo-
rhize; mais c'est une faute, l'orthographe grecque
exigeant la réduplication de l'r.
— ÉTYM. "Evfiov, en dedans, et pfÇa, racine.
| ENDOS (an-dô), s. m. Terme de commerce. Si-
gnature qu'on écrit au dos d'un billet pour le passer
à l'ordre d'un autre. Mettre son endos à une lettre
de change.
— ÉTYM. En 4, et dos (le dos du billet).
t ENDOSMOMÈTRE (an-do-smo-mè-tr'), s. m.
Terme de physique. Instrument propre à rendre
sensibles les phénomènes de l'endosmose.
— ÉTYM. Endosmose, et tnèlre, mesure.
t ENDOSMOSE (an-do-^mô-z'), s. f. Terme de
physique. Courant de dehors en dedans qui s'établit
à travers une cloison membraneuse séparant deux
liquides de densité différente, en même temps que
l'exosmose qui est le courant de dedans en dehors.
|| Par une extension fautive, endosmose est le cou-
rant fort, et exosmose le courant faible; de sorte
que, dans cette nouvelle acception, l'endosmose
peut tout aussi bien se diriger de dedans endeiiors
que dans le sens inverse.
— ÊTYM. *Ev8ov, en dedans, et (îxjjiàç, action de
pousser; mot irrégulièrement formé, puisqu'il n'y a
pas de mot grec 6
t ENDOSMOTIQUE (an-do-smo-ti-k'), adj. Qui a
rapport à l'endosmose.
tENDOSPERME (an-do-spèr-m'), s. m. Terme
de botanique. Corps d'un tissu cellulaire et formant,
avec l'embryon, au dedans de l'enveloppe, l'amande
des graines de beaucoup de plantes.
— ÉTYM. "EvSov, en dedans, et anÉpu-a, graine.
END
t ENDOSPERMÉ , ÉE (an-do-spèr-mê , mée),
adj. Terme de botanique. Qui a la forme d'un en-
dosperme.
t ENDOSPERMIQTJE (an-do-spèr-mi-k') , adj.
Terme de botanique. Qui est accompagné d'un en-
dosperme. Embryon endospermique.
f ENDOSPORE (an-do-spo-r'), s. f. || i° Terme de
botanique. Membrane interne des spores, chez celles
dont la paroi est tapissée en dedans d'une mince en-
veloppe. ||. 2° Adj. Qui porte des spores enfermées
dans des sporanges ou des conceptaclesJ
— ÊTYM. "Ev8ov, en dedans, et spore.
t ENDOSPORE, ÉE(an-do-spo-ré,rée), adj. Terme
de botanique. Dont les semences ou spores sont si-
tuées à l'intérieur.
ENDOSSE (an-dô-s'), s. f. Toute la peine, toute la
responsabilité de quelque chose. Corbinelli en avait
l'endosse, SÉV. 422. Ce n'est pas sur moi qu'il en
faut jeter l'endosse, MARIVAUX, l'Épreuve, se. 48.
— ÉTYM. Voy. ENDOSSER; génev. endose.
ENDOSSÉ, ÉE (an-dô-sé, sée), parf,. passé.
|| î° Mis sur son dos. Un vêtement endossé à la
hâte. || 2° Fig. Chargé. Me voilà endossé de l'o-
raison funèbre de Gresset; je me tirerai de tout
cela comme je pourrai, D'ALEHBERT , Lettre à Vol-
taire, 27 déc. 4777. || 3° Qui a un endos. Billet en-
dossé. Ce qui vaut encore mieux, de bonnps lettres
de change endossées par les plus fameux banquiers
de Londres, BERN. DE ST-PIERRE, Chaum. ind.
ENDOSSEMENT (an-dô-se-man), s. m. | i" Ordre
écrit au dos d'un billet à ordre pour le transmettre.
Un titre transmissible par endossement. || Mode de
transmission d'un droit par endossement. || Endos-
sement en blanc, endossement où l'on met une
simple signature avec l'espace nécessaire pour écrire
l'ordre ou le reçu. || 2° Terme de relieur. ]Voy. EN-
DOSSDRE. Ce qui constitue la reliure, c'est la couture
et l'endossement, LESNÉ, la Reliure, p. 462.
— ÉTYM. Endosser. j .
ENDOSSER (an-dô-sé),- v. a. \\ i" Mettre sur son
dos, se revêtir. Le harnais éclatant qu'il ^vait en-
dossé, TRISTAN, Panthie, H, 2. 11 s'habille en ber-
ger, endosse un hoqueton, LA FONT. Fabl. ni, 3.
Y voit-on des savants en droit, en médecine, En-
dosser l'écarlate ou se fourrer d'hermine? BOIL.
Sat. vin. Caligula, dans une cérémonie joù il se
donnait pour un grand conquérant endossa la cui-
rasse d'Alexandre, ROLLIN,. Hist. OEuvres, t. vi,
p. 63i, dans POUGENS. Que chacun endossé son ar-
mure et place devant lui son bouclier, CHATEAUBR.
Desthona, 233. |j Fig. Endosser la cuirasse, 1 s'est dit
pour devenir militaire. On vit les cardinaux de Ri-
chelieu, de la Valette et de Sourdis endosser la
cuirasse, VOLT. Hoeurs, 4 76. || Fig. et familière-
ment. Endosser le harnais, se revêtir des habits de
sa profession. || Endosser l'uniforme, deve'nir mili-
taire. || 2° Fig. Charger quelqu'un d'une commission
désagréable. On l'a endossé de cela. || On dit dans le
même sens : il a endossé cela. || Au jeu, charger ou
être chargé de la perte. Il [le gagnant] ljii a en-
dossé toute la consommation. Il [le perdant] a endossé
toute la consommation. || Et il a endossé l'enfant,
il s'en est reconnu le père. || 3° Terme de commerce.
Mettre sa signature au dos d'un billet; faire un en-
dossement. Endosser une lettre de change. Notre
homme d'affaires endossera le billet, et cela sera
rendu dans trois ou quatre mois à la moVt de la
tante, DANCOURT, les Agioteurs, n, 5. || 4° Terme
de relieur. Faire le dos d'un volume relié. Le poin-
çon à endosser est un outil en fer, longjde 6 à 8
pouces, emmanché par une queue pointue dans
un fort manche de lime; cet outil sert à'arrondir
les dos, LESNÉ, la Reliure, p. 4 22. || 5°Terme rural.
Labourer de manière que les sillons se trouvent re-
levés vers le milieu du billon. || 6° S'endosser, v. réfl.
Etre endossé. J'aime les vêtements larges ; cela
s'endosse plus facilement.
— HIST. xn* s.- Là veïssiez tant haubert endoser,
Ronc. p. SB. || xme s. Atant Primaut prent la cha-
suble, Tôt maintenant l'a endossée, Ren. 13389. Et
li escuier ont lor haubert endossé, Ch. d'knt. m,
256. || xrvc s. Signor, oïez pour Dieu dont txançois
s'avisèrent : Les vestemenls de toile qu'Englois y
aporterent, Prirent pour eulx parer, les Englois
despoillerent; Dessus les armeures moult bel les
endossèrent, Guescl. 22486. || xvr s. Les femmes
endocerent les armes laissées par la garnison et par
leurs maris, D'AUB. Hist. n, 76. Ceux qui usent du
rat portent aussi avec eux des limes sourdes par le
moien du plomb qui les endosse, m. ib. n, 372. Le
serment preste, M. de Laubespine l'endossa sur ces
lettres sur le champ, CARL. IV, 4. S'il ne l'eust re-
quis delà vie il l'eust assommé de l'ast;|mais il
END
1381
n'en endossa seulement que trois ou quatre coups,
le laissant en un très piteux estât, ID. VI,- S.
— ÊTYM. Endos; provenç. endossar; espagn. en'
dosar ; bas-lat. indorsare.
ENDOSSEUR (an-dô-seur), s. m. Celui qui a en- ..
dossé un effet de commerce pour en faire le trans-
port à un autre. Les bons endosseurs ! ce sera là da
bon papier, DANCOURT, Impromptu de Surène,
se. 20. || Fig. et très-familièrement. C'est un tel qui
a fait l'enfant, mais c'est lui qui est l'endosseur,
c'est-à-dire le père supposé.
— ÉTYM. Endosser.
t ENDOSSURE (an-dô-sû-r'), s. f. Préparation du
dos d'un livre relié.
— HIST. xiii* s. Et [je] vi qu'à ceste vestettre
N'auroie pain n'endosseure [vêtement pour le dos],
RUTEB. Il, 74.
— ÊTYM. Endosser.
fENDOSTOME (an-do-sto-m'), s. m. Terme de -
botanique. Ouverture dont est percée l'une des deux 4
enveloppes de l'ovule végétal.
— ÉTYM. "EvSov, en dedans, et mô\i.a, bouche,
ouverture.
f ENDOTHÈQUE(an-do-tè-k'), s. f. Terme de bo-
tanique. Membrane interne des loges de l'anthère.
— ÉTYM. "EvSov, en dedans, et 6^XÏ), loge.
f ENDOTRICHÉ, ÉE (an-do-tri-ké, kée), adj.
Terme de botanique.Qui est garni de poils àl'intérieur.
— ÉTYM. "EvSov , en dedans, et Opitj, cheveu.
j- ENDOUZAINEMENT (an-dou-zè-ne-man), s. m.
Action de mettre par douzaine. On est encore obligé,
quelquefois, de mettre des pièces blanches pour bou-
cher les trous d'enfilure ou d'endouzainement quand
on se sert de veau alun, LESNÉ,- la Reliure, p. 4 94.
f ENDOUZAINER (an-dou-zai-né), v. a. Mettre
par douzaine.
— ÉTYM. En 4, et douzaine.
ENDROIT (an-droi; le t se lie :un an-droi-t agréa-.
ble; au pluriel, l's se lie : des an-droî-z agréables;
la prononciation endret est signalée comme vieillie
par Chifflet, Gramm. p. 4 27), s. m. || 1° Le beau côté
d'une étoffe par rapport à l'envers. Voilà l'endroit de
ce drap. Etoffe à deux endroits, étoffe dont les deux
côtés sont semblables. || 2" Fig. Aspect particulier
d'une personne ou d'une chose. On la peut tenir
pour vieille par cet endroit, SÉV. 380. Je suis per-
suadée des complaisances de M. de Grignan; il a
des endroits d'une noblesse, d'une politesse et
même d'une tendresse extrême, ID. 22. Et voyons
l'homme enfin par l'endroit le plus beau, BOIL. Sat.
vin. À parler humainement, la mort a un bel endroit,
qui est de mettre fin à la vieillesse, LA BRUY. XI.
Tout homme qu'on admire par ces endroits réussit
partout, HAMILT. Gramm. s. Vous êtes en posses-
sion de m;lle qualités brillantes qui vous distinguent;
ce sont de beaux endroits, ID. ib. 6. Cette aventure
n'avait pas beaucoup de beaux endroits pour lui,
ID. ib. 9. Ils le décrient par l'endroit qui aurait dû
lui attirer davantage l'amour, MASS. Car. Prod.
|| Se montrer, se faire voir par son bel endroit, par
son mauvais endroit, par son vilain endroit, se.
montrer par ses qualités avantageuses, par ses dé-
fauts. Cet homme se produisait par son bel en-
droit, HAMILT. Gramm. 44. Un mari qui.... et se
montre au contraire par ses mauvais endroits, LA
BRUY. HI. || C'est le plus bel endroit de sa vie,
l'action la plus louable. Ce n!est pas ici le bel en-
droit de Zeuxis; il fit ostentation de ses richesses
d'une manière puérile, ROLLIN, Hist. OEuvres, t. xi,
4 " part. p. 4 63, dans POUGENS. || 8° Il se dit des par-,
tiesdu corps. Les Égyptiens, remarquant qu'il [Cam-
byse] avait été blessé au même endroit où il avait
blessé leur dieu Apis, ne manquèrent pas d'attri-
buer cet accident à une juste punition du ciel, ROL-
LIN, J/tsf. anc. OEuvres, t.n, p. 333, dans POUGENS.
|| Il se dit aussi de l'âme en ce sens. Là s'entendrait
la dernière consommation de l'amour divin dans un
endroit de l'âme si profond et si retiré que les sens
n'en soupçonnent rien; tant il est éloigné de
leur région, BOSS. la Tallière. ||Fig. C'est son en-
droit sensible, se dit de tout ce qui touche le plus
quelqu'un. Il aime l'argent plus que réputation,
qu'honneur et que vertu ; et la vue d'un demandeur
lui donne des convulsions; c'est le frapper par son
endroit mortel, MOL. l'Avare, n, 5. Je connais vo-
tre coeur, vous devez vous attendre Que je vais le
frapper par l'endroit le plus tendre, IJLÇ. Bérén. m,
3. Cherchons pour l'attaquer quelque endroit plus
sensible, ID. Phèd. m, 4. || Endroit faible,'te côté,
par lequel on a le moins de force, de mérite, de ta-?
lent, etc. Prendre quelqu'un par son endroit faible.
Télèphe.... passe outre; il se jette hors de sa sphère;
il trouva lui-mSme son endroit faible, et se montr
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