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ment de tes ordres sur nous, CORN. Remerctment au '
Rot. Le doux écoulement de votre âme dans sa bonté, i
BOSS. îett. Corn. 122. Si notre âme n'était secourue i
par cette, activité infatigable qui répare les écoule- ;
mehts perpétuels de notre esprit, nous ne durerions
qu'un instant, VADVEN. NOUV. mas. 42. || 3° Terme
de médecine. Sortie d'une humeur fournie par un
organe malade ou non. Dans la morve, il y a écou-
lement par le nez. L'écoulement des menstrues.
|| Absolument et en dehors de la médecine, se dit
d'un diminutif de blennorrhagie. || 4° Terme de
commerce. L'écoulement des produits, des marchan-
dises, la vente successive de ces produits, de ces mar:
chandises. || 5° Il se dit aussi de la foule qui passe,
d'un corps de troupes qui traverse quelque passage
étroit. Il y avait, à l'issue du pont, sur l'autre rive,
un marais où beaucoup de chevaux et de voitures
s'étaient.enfoncés, ce qui embarrassait encore et
retardait l'écoulement, SËGDR, Bist. de Nap. xi, 9.
ÉCOULER (S') (é-kou-lé), v.réfl. || 1" Couler hors,
en parlant d'un liquide ou d'un fluide. L'eau s'écoule.
Le gaz s'écoule dans les conduits. Laissez à ce tor-
rent le temps de s'écouler, BAC. Bérén. ni, 4. || Par
extension. De quelque superbe distinction que se
ilattent les hommes, ils ont tous une même origine,
et cette origine est petite; leurs années se poussent
successivement comme des flots; ils ne cessent de
s'écouler, BOSS. Duch. d'Orl. || Fig. S'évanouir, se
perdre. C'est une chose horrible de sentir s'écouler
tout ce qu'on possède, PASC. Pensées, part, JI, (7.
Ce qui lui est le plus cher s'écoule à tout moment,
ID. Conv- des P. Le bonheur des méchants comme
un torrent s'écoule, RAC. Ath. n, 7. Tu vis dans ces
plaisirs si chers à ton jeune âge De tes nobles aïeux
■s'écouler l'héritage, ANCELOT, Fiesque, i, 4. || 2° Se
passer, en parlant du temps. Le temps qui s'écoule
depuis Moïse jusqu'à Jésus-Christ, BOSS. Bist. i, 4.
X quoi vos jours, vos années se sont-elles écoulées?
MASS. Car. Motifs de conv. Nos soirées s'écoulaient
sans ennui chez la reine ou chez madame la Dau-
phine, M" 0 DE GENLIS, Mme deiïaintenon, t. n, p. 42,
dans POUGENS. .... Les lieux où jadis s'écoula mon
enfance, M. J. CHÉN. Charles IX, I, l. Voisin des
champs où mon enfance S'écoula sous un chaume
obscur, BËRANG. Retour. La source de mes jours
comme eux [des ruisseaux] s'est écoulée, Elle a passé
sans bruit, sans nom et sans retour, LAMART. Méd.
i, 6. || 3° Cheminer à la suite les uns des autres, et
s'en aller, en parlant d'une foule. De moment en
moment votre garde s'écoule, CORN. Nieom. v, 6.
Les Barbares, les voyant venir, s'écoulèrent des
deux côtés des montagnes, D'ABLANCOORT, Arrien,
liv. I, dansRiCHELET. La foule Avec un bruit confus
par les portes s'écoule, BOIL. Lutrin, i. Enfin, avant
minuit, cet amas de troupes s'écoula vers Ostrowno ;
au tumulte le plus effroyable succéda le plus pro-
fond silence, SÊGUR, Bist. de Nap. iv, 7. X pas
lents, l'oeil baissé, les amis s'écoulèrent, LAMART.
Socr. 341. || Familièrement. S'en aller sans risn dire,
s'esquiver. Je dis à M. de Beauvillier que je ne me
sentais pas capable de vivre heureux avec une autre
qu'avec sa fille, et, sans attendre de réponse, je
m'écoulai, ST-SIM. 16, 174. || 4° Terme de navigation
fluviale. Faire écouler le flot, faire descendre jus-
qu'au port les bois jetés à bûche perdue sur une ri-
vière ou sur un ruisseau. || 5° Terme de commerce.
Se vendre successivement. Cette marchandise s'é-
coule par une foule de débouchés. || T. a. Dans le
même sens, débiter, vendre. Écouler des marchan-
dises, des denrées. || 6° Terme de tanneur. Faire
égoutier. Écouler le cuir.
— REM. Avec les verbes voir, laisser, sentir, etc.
et surtout faire, on peut supprimer le pronom per-
sonnel de s'écouler. Je laissai écouler l'eau. Voir
écouler sa vie loin de vous, SÊV. 285.
— HIST. au* s. Feme est plus escoulant que n'est
darset en Loire, Chastie-ilusart, ms. dansLACURNE.
|| xve s. Celui qui à Passelion se combattoit fut telle-
ment escoulé de son sang, qu'il ne se peut plus te-
nir à cheval, Perceforest, t. v, f°26. ||xvic s. Beau-
coup de temps s'escoula, qui donna moyen à ses
adversaires de s'avantager sur lui; LANOÏÏE, 68).
Qu'il se souvienne qu'il est périlleux de heurter con-
tre la fureur françoise, laquelle pourtant s'escoulera
soudain, m. 687. Afin que les fidèles ne se laissas-
sent escouler aux resveries des payens, CALV. Inslit.
1 oo. Comme le corps s'escoule par faute de manger,
ID. t"6. 1140. Elle perdit la raison, et, ne pouvant
passer au long d'un banc, s'escoula au long d'une
table et s'enfuit, MARG. NOUV.XV. Alors toutes les
belles raisons et remonstrances de Themistocles s'es-
coulerent hors de la mémoire des Grecs, AMYOT,
Thém. 22. Par quoi le bruit s'en escoula aussitost
ECO
hors de Rome, comme incertainement il y estoit
entré, ID. Paul Mm. 41. Soudain qu'il leur advient
quelque changement de fortune, ils [les flatteurs]
s'escoulent et se tirent arrière, ID. Comment dise,
le flatt. de l'ami, 4. Je ne souhaitte point me pou-
voir transformer, Comme feit Jupiter, en pluye
jaunissante, Pour escouler en vous d'une trace glis-
sante Cest ardeur qui me fait en cendres consom-
mer, DU BELLAT, v, 38, recto. Regardant escouler
le sang de sa playe, MONT, I, 328. Du cerveau l'ame
s'escoule par le reste du corps, ID. II, 295. On voit
escouler, des pères aux enfants, non seulement les
marques du corps.... m. n, 290. Cette infinie marée
d'hommes qui s'escoula en Italie sous Brennus, ID.
m, 98. J'ay, sans offense de poids ou passifve ou ac-
tifve, escoulé tantost une longue vie, ID. IV, 167.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et coûter,
f l. ÉCOUPE (é-kou-p'), s. f. Terme rural. Sorte
de large pelle de fer.
— ÉTYM. Le même que ècope ou escope.
f 2. ÉCOUPE (é-kou-p'), s. f. Terme de marine.
Balai pour nettoyer un bateau.
— ÉTYM. Le même que l'ancien français escoube,
escouble, qui signifie balai (voy. ÉCOUVETTE).
f ÉCOURGÉE (é-kour-jée), s. f. Fouet qui est fait
de plusieurs courroies de cuir. || Coup de ce fouet.
Il ajoute qu'il a eu cinq fois trente-neuf coups de
fouet, ce qui fait en tout cent quatre-vingt-quinze
écourgées sur les fesses, VOLT. Amabed, 3e lettre.
— ÉTYM. Le même que escourgée.
ËCOURGEON (é-kour-jon), s. m. Voy. ESCOURGEON.
ÉCOURTÉ, ÉE (é-kour-té, tée), part, passé.
|| i° Rendu trop court. Une robe écourtée. || 2° X qui
on a retranché quelque partie apparente et allongée
du corps, comme les oreilles, la queue ou une par-
tie de la queue. Cheval écourté. || Substantivement.
X ces mots il se fit une telle huée, Que le pauvre
écourté ne put être entendu, LA FONT. Fabl. v, 5.
|| 3° Trop abrégé. Un récit écourté.
ÉCOURTER (é-kour-té) , v. a. || 1" Couper trop
court. Ëcourter un manteau. || 2° Couper la queue,
les oreilles, en parlant des animaux. Ëcourter un
cheval, un chien. || 3° Fig. Abréger trop, en parlant
d'un ouvrage d'esprit. L'auteur a écourté cette scène
de sa comédie. || Il se dit aussi d'autre chose que les
ouvrages d'esprit. Nous avons écourté notre voyage.
|| 4° S'écourter, v. réfl. Être trop abrégé. Une scène
si importante n'aurait pas dû s'écourter.
— HIST. sa* s. La couele e l'estamine out dessuz
cel [sous cela] li ber, Mais de pans e de manches
les out fait escurter; Car ne voleit al siècle sa vie
demustrer, Th. le mart. 156. Mais le jur de Noël,
quant il out sermoné, De saint iglise aveit Robert
del Broc sevré [séparé], Qui, l'autre jur devant, li'
out fait tel vilté, Qu'il li out sun sumier [cheval] de
la coue [queue] escurté, ib. 131.
— ÉTYM. Wallon, chorter; provenç. escortar; ital.
scortare; du latin excurtare, de ex, et curtus, court.
X côté à'escourter, il y avait dans l'ancienne lan-
gue escourcier, escourcer, verbe très-usité; catal.
escursar; espagn. escorsar, qui, au fond étant le
même que écourter, représente pourtant une forme
un peu différente : bas-lat. ex-curtiare.
f ÉCOUSSAGE (é-kou-sa-j'), s. m. Nom détaches
de la faïence, qui sont produites par la fumée ou
les doigts sales des ouvriers.
f ÉCOUSSE (é-kou-s'), s. f. Voy. ÉCOUCHE.
ÉCOUTANT, ANTE (é-kou-tan, tan-t'),adj. || 1° Qui
écoute. || Par plaisanterie. Avocats écoutants, ceux
qui n'ont point de pratique, qui ne plaident point
et ne fréquentent le barreau que pour écouter. |[ 2° S.
m. Celui qui écoute, dans le langage familier et ba-
din N'avons-nous point ici quelque écoutant?
MOL. l'Élour. m, 6. Il ne faut jamais dire aux gens :
Écoutez un bon mot, oyez une merveille; Savez-
vous si les écoutants En feront une estime à la vô-
tre pareille? LA FONT. Fabl. xi, 9. Ils disputent avec
hardiesse et confiance.... et cette gaieté de visage
leur donne souvent l'avantage dans l'opinion des
écoutants, PASC. Pensées, t. i, p. 255, éd. Lahure.
|| Au plur. Les auditeurs. Il faut entendre l'opinion
des écoutants. J'ai vu dans le palais une robe mal
mise Gagner gros; les gens l'avaient prise Pour
maître tel, qui traînait après soi Force écoutants....
LA Tom.Fabl. vu, 16. || Terme d'histoire ecclésias-
tique. PéDitent admis aux instructions, mais obligé
de se retirer dans la nef pendant les prières.
— HIST. xme s. Si est mestiers [besoin] que il
soit soufrans et bien escoutans de ce qui est dit
contre lui, BEAUM. v, 9.
■ t. ÉCOUTE (é-kou-f ), s. f. H f Lieu propre à
écouter ce qui se dit. Il y avait des écoutes dans
les couvents, dans les collèges. M Fig. Être aux écou-
ECO
tes, être attentif à ce qui se dit. Harlay aux écoutes
tremblait à chaque ordinaire de Bretagne, ST-SIM.
42, 240. || 2° Terme d'art militaire. Puits de mine
ou galerie d'où l'on peut entendre si le mineur en-
nemi travaille et chemine. || 3° S. f. plur. Terme de
chasse. Oreilles du sanglier. |] 4° Adj. Soeur écoute,
religieuse envoyée au parloir pour accompagner
celle qu'on demande et ouïr ce qu'on lui dit.
— HIST. xve s. Et les convenoit envoyer aucunes
escoutes demie lieue loin de la ville, FROISS. I, I,
31. Il fit le guet et se mict aux escoutes pour savoir
ce qu'il queroit, LOUIS XI , Nouv. LXXXV. Le portier
vint lors aux escoutes, et demanda quels gens c'es-
toient qui demandoient l'entrée, Perceforest, t. m,
f°149. [Ils] saillirent au jardin, puis fermèrent l'huys
après eulx, affin que personne ne les suyvist, et
ilz s'arresterent en une escoute, Lancelot du lac,
t. n, dans LACURNE. ||xvr> s. Jamais mon esprit, es-
tant tous jours en transe aux escoutes de l'advenir
pour le regard du bien public, n'a jette ceste crainte
arrière de soy, AMYOT, Paul JSm. 58. Ceux là sur
le soir, s'avançans avec leurs vedettes jusques où
se posoient les escoutes des ennemis, s'abouchèrent
avec eux, D'AUB. Bist. m, 344. Quatre sages che-
valiers ou escuyers sont nommez escoutes, pour
rapporter et dire ce que les combatans à outrance
diront et feront, LA COLOMB. Th, d'honn. t. n, p. 81,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. ÉCOUTER; provenç. escout, s. m.;
catal. escolta; espagn. escucha; portug. escula; ital.
ascolta. L'ancien français avait, comme le proven-
çal, escout, s. m.
2. ÉCOUTE (é-kou-f), s. f. Terme de marine.
Cordage attaché au coin inférieur d'une voile pour
servir à la déployer et à l'étendre. || Avoir le vent
entre deux écoutes, être sous l'allure du vent ar-
rière. || Être sous l'écoute d'un bâtiment, être près
de lui sous le vent. || Coup d'écoute, action de forcer
sa voilure par une brise fraîche,- soit pour essayer
la solidité de la mâture, soit dans une chasse ou
pour toute autre cause urgente. || Fausse écoute,
cordage qui se place momentanément, pour renfor-
cer les écoutes, pendant un coup de vent.
— HIST. xvie s il contemple m'as, Maintenant
le timon, il rhabille les coûtes, Les carreaux et les
ais et les tables dissoutes, RONSARD, 319.
— ÉTYM. Génev. escale, corde qui sert à diriger
la voile; espagn. et portug. escota; ital. scotta; du
germanique: suédois, sitôt; allem. Schote; danois,
skiôd: angl. sheel; holland. school; de l'ancien haut
allem. scôz, lambeau ; anglo-sax. sceat; goth. skauts,
ÉCOUTÉ, ÉE (é-kou-té, tée),part, passé. ||i° X
qui on prête l'oreille. Écouté d'une nombreuse as-
semblée. || 2° Fig. Pour qui on a déférence, atten-
tion. Un homme fort écouté. Du monarque lui-
même il est fort écouté, BENJ. CONST. Walstein, i,
i. ||X quoi on cède, on se rend. N'importe, si ta
flamme en est mieux écoutée, CORN. Théodore, iv,
6. Une loi de ligueur Contre vous après tout serait-
elle écoutée? VOLT. Tancr. n, 1.1| 3° Terme de ma-
nège. Des mouvements écoutés, mouvements faits
avec beaucoup de précision. || Pas écouté, un pas
d'école, un pas raccourci, qui écoute tes talons,
c'est-à-dire qui ne se jette ni sur l'un ni sur l'autre.
ÉCOUTER (é-kou-té), v. a. || 1° Prêter l'oreille
pour entendre, prêter son attention à ce qu'on vous
dit. Écoutez-moi attentivement. Ecouter la leçon du
maître. On l'embrasse à plusieurs reprises, on croit
l'aimer, on lui parle àl'oreille dans le cabinet.... on
a soi-même plus de deux oreilles pour l'écouter,
L4 BRUY. ni. Pourquoi voyons-nous tant de gens qui,
nés avec de l'esprit, ne savent cependant ni causer
ni écouter les autres ? c'est qu'on les a mis de trop
bonne heure dans le monde, Mme DE GENLIS, Adèle
et Théod. t. n, lett. 33, p. 276, dans POUGENS.
|| 2° Absolument. Je suis venu ici pour, écouter.
Écoute cependant et tiens mieux ta parole, CORN.
China, v, l. Ayant, dis-je, du temps de reute pour
brouter, Pour dormir et pour écouter D'où vient le
vent, il laisse la tortue.... LA FONT. Fabl. vi, 10. Il
[Théophile] écoute; il veille sur tout ce qui peut
servir de pâture à son esprit d'intrigue, de média-
tion ou de manège, LA BRUYÈRE, K. Il serait bien
à souhaiter pour vous que vous puissiez être souvent
en si bonne compagnie, et vous en pourriez retirer
1 un grand avantage, pourvu qu'avec un homme tel
que M. Despréaux vous eussiez plus de soin d'écouter
que de parler, RAC. Lett. à son fils, iv. Vois quel est
' Mahomet; nous sommes seuls; écoute : 'esuisam-
bitieux, tout homme l'est sans doute, VOLT. Maho-
; met, n, 6. Je ne l'entendais plus et j'écoutais en-
1 core, DUCIS, Othello, I, 6. Tu parles, mon coeur
écoute; Je soupire, tu m'entends; Ton oeil compte
ECO
ment de tes ordres sur nous, CORN. Remerctment au '
Rot. Le doux écoulement de votre âme dans sa bonté, i
BOSS. îett. Corn. 122. Si notre âme n'était secourue i
par cette, activité infatigable qui répare les écoule- ;
mehts perpétuels de notre esprit, nous ne durerions
qu'un instant, VADVEN. NOUV. mas. 42. || 3° Terme
de médecine. Sortie d'une humeur fournie par un
organe malade ou non. Dans la morve, il y a écou-
lement par le nez. L'écoulement des menstrues.
|| Absolument et en dehors de la médecine, se dit
d'un diminutif de blennorrhagie. || 4° Terme de
commerce. L'écoulement des produits, des marchan-
dises, la vente successive de ces produits, de ces mar:
chandises. || 5° Il se dit aussi de la foule qui passe,
d'un corps de troupes qui traverse quelque passage
étroit. Il y avait, à l'issue du pont, sur l'autre rive,
un marais où beaucoup de chevaux et de voitures
s'étaient.enfoncés, ce qui embarrassait encore et
retardait l'écoulement, SËGDR, Bist. de Nap. xi, 9.
ÉCOULER (S') (é-kou-lé), v.réfl. || 1" Couler hors,
en parlant d'un liquide ou d'un fluide. L'eau s'écoule.
Le gaz s'écoule dans les conduits. Laissez à ce tor-
rent le temps de s'écouler, BAC. Bérén. ni, 4. || Par
extension. De quelque superbe distinction que se
ilattent les hommes, ils ont tous une même origine,
et cette origine est petite; leurs années se poussent
successivement comme des flots; ils ne cessent de
s'écouler, BOSS. Duch. d'Orl. || Fig. S'évanouir, se
perdre. C'est une chose horrible de sentir s'écouler
tout ce qu'on possède, PASC. Pensées, part, JI, (7.
Ce qui lui est le plus cher s'écoule à tout moment,
ID. Conv- des P. Le bonheur des méchants comme
un torrent s'écoule, RAC. Ath. n, 7. Tu vis dans ces
plaisirs si chers à ton jeune âge De tes nobles aïeux
■s'écouler l'héritage, ANCELOT, Fiesque, i, 4. || 2° Se
passer, en parlant du temps. Le temps qui s'écoule
depuis Moïse jusqu'à Jésus-Christ, BOSS. Bist. i, 4.
X quoi vos jours, vos années se sont-elles écoulées?
MASS. Car. Motifs de conv. Nos soirées s'écoulaient
sans ennui chez la reine ou chez madame la Dau-
phine, M" 0 DE GENLIS, Mme deiïaintenon, t. n, p. 42,
dans POUGENS. .... Les lieux où jadis s'écoula mon
enfance, M. J. CHÉN. Charles IX, I, l. Voisin des
champs où mon enfance S'écoula sous un chaume
obscur, BËRANG. Retour. La source de mes jours
comme eux [des ruisseaux] s'est écoulée, Elle a passé
sans bruit, sans nom et sans retour, LAMART. Méd.
i, 6. || 3° Cheminer à la suite les uns des autres, et
s'en aller, en parlant d'une foule. De moment en
moment votre garde s'écoule, CORN. Nieom. v, 6.
Les Barbares, les voyant venir, s'écoulèrent des
deux côtés des montagnes, D'ABLANCOORT, Arrien,
liv. I, dansRiCHELET. La foule Avec un bruit confus
par les portes s'écoule, BOIL. Lutrin, i. Enfin, avant
minuit, cet amas de troupes s'écoula vers Ostrowno ;
au tumulte le plus effroyable succéda le plus pro-
fond silence, SÊGUR, Bist. de Nap. iv, 7. X pas
lents, l'oeil baissé, les amis s'écoulèrent, LAMART.
Socr. 341. || Familièrement. S'en aller sans risn dire,
s'esquiver. Je dis à M. de Beauvillier que je ne me
sentais pas capable de vivre heureux avec une autre
qu'avec sa fille, et, sans attendre de réponse, je
m'écoulai, ST-SIM. 16, 174. || 4° Terme de navigation
fluviale. Faire écouler le flot, faire descendre jus-
qu'au port les bois jetés à bûche perdue sur une ri-
vière ou sur un ruisseau. || 5° Terme de commerce.
Se vendre successivement. Cette marchandise s'é-
coule par une foule de débouchés. || T. a. Dans le
même sens, débiter, vendre. Écouler des marchan-
dises, des denrées. || 6° Terme de tanneur. Faire
égoutier. Écouler le cuir.
— REM. Avec les verbes voir, laisser, sentir, etc.
et surtout faire, on peut supprimer le pronom per-
sonnel de s'écouler. Je laissai écouler l'eau. Voir
écouler sa vie loin de vous, SÊV. 285.
— HIST. au* s. Feme est plus escoulant que n'est
darset en Loire, Chastie-ilusart, ms. dansLACURNE.
|| xve s. Celui qui à Passelion se combattoit fut telle-
ment escoulé de son sang, qu'il ne se peut plus te-
nir à cheval, Perceforest, t. v, f°26. ||xvic s. Beau-
coup de temps s'escoula, qui donna moyen à ses
adversaires de s'avantager sur lui; LANOÏÏE, 68).
Qu'il se souvienne qu'il est périlleux de heurter con-
tre la fureur françoise, laquelle pourtant s'escoulera
soudain, m. 687. Afin que les fidèles ne se laissas-
sent escouler aux resveries des payens, CALV. Inslit.
1 oo. Comme le corps s'escoule par faute de manger,
ID. t"6. 1140. Elle perdit la raison, et, ne pouvant
passer au long d'un banc, s'escoula au long d'une
table et s'enfuit, MARG. NOUV.XV. Alors toutes les
belles raisons et remonstrances de Themistocles s'es-
coulerent hors de la mémoire des Grecs, AMYOT,
Thém. 22. Par quoi le bruit s'en escoula aussitost
ECO
hors de Rome, comme incertainement il y estoit
entré, ID. Paul Mm. 41. Soudain qu'il leur advient
quelque changement de fortune, ils [les flatteurs]
s'escoulent et se tirent arrière, ID. Comment dise,
le flatt. de l'ami, 4. Je ne souhaitte point me pou-
voir transformer, Comme feit Jupiter, en pluye
jaunissante, Pour escouler en vous d'une trace glis-
sante Cest ardeur qui me fait en cendres consom-
mer, DU BELLAT, v, 38, recto. Regardant escouler
le sang de sa playe, MONT, I, 328. Du cerveau l'ame
s'escoule par le reste du corps, ID. II, 295. On voit
escouler, des pères aux enfants, non seulement les
marques du corps.... m. n, 290. Cette infinie marée
d'hommes qui s'escoula en Italie sous Brennus, ID.
m, 98. J'ay, sans offense de poids ou passifve ou ac-
tifve, escoulé tantost une longue vie, ID. IV, 167.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et coûter,
f l. ÉCOUPE (é-kou-p'), s. f. Terme rural. Sorte
de large pelle de fer.
— ÉTYM. Le même que ècope ou escope.
f 2. ÉCOUPE (é-kou-p'), s. f. Terme de marine.
Balai pour nettoyer un bateau.
— ÉTYM. Le même que l'ancien français escoube,
escouble, qui signifie balai (voy. ÉCOUVETTE).
f ÉCOURGÉE (é-kour-jée), s. f. Fouet qui est fait
de plusieurs courroies de cuir. || Coup de ce fouet.
Il ajoute qu'il a eu cinq fois trente-neuf coups de
fouet, ce qui fait en tout cent quatre-vingt-quinze
écourgées sur les fesses, VOLT. Amabed, 3e lettre.
— ÉTYM. Le même que escourgée.
ËCOURGEON (é-kour-jon), s. m. Voy. ESCOURGEON.
ÉCOURTÉ, ÉE (é-kour-té, tée), part, passé.
|| i° Rendu trop court. Une robe écourtée. || 2° X qui
on a retranché quelque partie apparente et allongée
du corps, comme les oreilles, la queue ou une par-
tie de la queue. Cheval écourté. || Substantivement.
X ces mots il se fit une telle huée, Que le pauvre
écourté ne put être entendu, LA FONT. Fabl. v, 5.
|| 3° Trop abrégé. Un récit écourté.
ÉCOURTER (é-kour-té) , v. a. || 1" Couper trop
court. Ëcourter un manteau. || 2° Couper la queue,
les oreilles, en parlant des animaux. Ëcourter un
cheval, un chien. || 3° Fig. Abréger trop, en parlant
d'un ouvrage d'esprit. L'auteur a écourté cette scène
de sa comédie. || Il se dit aussi d'autre chose que les
ouvrages d'esprit. Nous avons écourté notre voyage.
|| 4° S'écourter, v. réfl. Être trop abrégé. Une scène
si importante n'aurait pas dû s'écourter.
— HIST. sa* s. La couele e l'estamine out dessuz
cel [sous cela] li ber, Mais de pans e de manches
les out fait escurter; Car ne voleit al siècle sa vie
demustrer, Th. le mart. 156. Mais le jur de Noël,
quant il out sermoné, De saint iglise aveit Robert
del Broc sevré [séparé], Qui, l'autre jur devant, li'
out fait tel vilté, Qu'il li out sun sumier [cheval] de
la coue [queue] escurté, ib. 131.
— ÉTYM. Wallon, chorter; provenç. escortar; ital.
scortare; du latin excurtare, de ex, et curtus, court.
X côté à'escourter, il y avait dans l'ancienne lan-
gue escourcier, escourcer, verbe très-usité; catal.
escursar; espagn. escorsar, qui, au fond étant le
même que écourter, représente pourtant une forme
un peu différente : bas-lat. ex-curtiare.
f ÉCOUSSAGE (é-kou-sa-j'), s. m. Nom détaches
de la faïence, qui sont produites par la fumée ou
les doigts sales des ouvriers.
f ÉCOUSSE (é-kou-s'), s. f. Voy. ÉCOUCHE.
ÉCOUTANT, ANTE (é-kou-tan, tan-t'),adj. || 1° Qui
écoute. || Par plaisanterie. Avocats écoutants, ceux
qui n'ont point de pratique, qui ne plaident point
et ne fréquentent le barreau que pour écouter. |[ 2° S.
m. Celui qui écoute, dans le langage familier et ba-
din N'avons-nous point ici quelque écoutant?
MOL. l'Élour. m, 6. Il ne faut jamais dire aux gens :
Écoutez un bon mot, oyez une merveille; Savez-
vous si les écoutants En feront une estime à la vô-
tre pareille? LA FONT. Fabl. xi, 9. Ils disputent avec
hardiesse et confiance.... et cette gaieté de visage
leur donne souvent l'avantage dans l'opinion des
écoutants, PASC. Pensées, t. i, p. 255, éd. Lahure.
|| Au plur. Les auditeurs. Il faut entendre l'opinion
des écoutants. J'ai vu dans le palais une robe mal
mise Gagner gros; les gens l'avaient prise Pour
maître tel, qui traînait après soi Force écoutants....
LA Tom.Fabl. vu, 16. || Terme d'histoire ecclésias-
tique. PéDitent admis aux instructions, mais obligé
de se retirer dans la nef pendant les prières.
— HIST. xme s. Si est mestiers [besoin] que il
soit soufrans et bien escoutans de ce qui est dit
contre lui, BEAUM. v, 9.
■ t. ÉCOUTE (é-kou-f ), s. f. H f Lieu propre à
écouter ce qui se dit. Il y avait des écoutes dans
les couvents, dans les collèges. M Fig. Être aux écou-
ECO
tes, être attentif à ce qui se dit. Harlay aux écoutes
tremblait à chaque ordinaire de Bretagne, ST-SIM.
42, 240. || 2° Terme d'art militaire. Puits de mine
ou galerie d'où l'on peut entendre si le mineur en-
nemi travaille et chemine. || 3° S. f. plur. Terme de
chasse. Oreilles du sanglier. |] 4° Adj. Soeur écoute,
religieuse envoyée au parloir pour accompagner
celle qu'on demande et ouïr ce qu'on lui dit.
— HIST. xve s. Et les convenoit envoyer aucunes
escoutes demie lieue loin de la ville, FROISS. I, I,
31. Il fit le guet et se mict aux escoutes pour savoir
ce qu'il queroit, LOUIS XI , Nouv. LXXXV. Le portier
vint lors aux escoutes, et demanda quels gens c'es-
toient qui demandoient l'entrée, Perceforest, t. m,
f°149. [Ils] saillirent au jardin, puis fermèrent l'huys
après eulx, affin que personne ne les suyvist, et
ilz s'arresterent en une escoute, Lancelot du lac,
t. n, dans LACURNE. ||xvr> s. Jamais mon esprit, es-
tant tous jours en transe aux escoutes de l'advenir
pour le regard du bien public, n'a jette ceste crainte
arrière de soy, AMYOT, Paul JSm. 58. Ceux là sur
le soir, s'avançans avec leurs vedettes jusques où
se posoient les escoutes des ennemis, s'abouchèrent
avec eux, D'AUB. Bist. m, 344. Quatre sages che-
valiers ou escuyers sont nommez escoutes, pour
rapporter et dire ce que les combatans à outrance
diront et feront, LA COLOMB. Th, d'honn. t. n, p. 81,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. ÉCOUTER; provenç. escout, s. m.;
catal. escolta; espagn. escucha; portug. escula; ital.
ascolta. L'ancien français avait, comme le proven-
çal, escout, s. m.
2. ÉCOUTE (é-kou-f), s. f. Terme de marine.
Cordage attaché au coin inférieur d'une voile pour
servir à la déployer et à l'étendre. || Avoir le vent
entre deux écoutes, être sous l'allure du vent ar-
rière. || Être sous l'écoute d'un bâtiment, être près
de lui sous le vent. || Coup d'écoute, action de forcer
sa voilure par une brise fraîche,- soit pour essayer
la solidité de la mâture, soit dans une chasse ou
pour toute autre cause urgente. || Fausse écoute,
cordage qui se place momentanément, pour renfor-
cer les écoutes, pendant un coup de vent.
— HIST. xvie s il contemple m'as, Maintenant
le timon, il rhabille les coûtes, Les carreaux et les
ais et les tables dissoutes, RONSARD, 319.
— ÉTYM. Génev. escale, corde qui sert à diriger
la voile; espagn. et portug. escota; ital. scotta; du
germanique: suédois, sitôt; allem. Schote; danois,
skiôd: angl. sheel; holland. school; de l'ancien haut
allem. scôz, lambeau ; anglo-sax. sceat; goth. skauts,
ÉCOUTÉ, ÉE (é-kou-té, tée),part, passé. ||i° X
qui on prête l'oreille. Écouté d'une nombreuse as-
semblée. || 2° Fig. Pour qui on a déférence, atten-
tion. Un homme fort écouté. Du monarque lui-
même il est fort écouté, BENJ. CONST. Walstein, i,
i. ||X quoi on cède, on se rend. N'importe, si ta
flamme en est mieux écoutée, CORN. Théodore, iv,
6. Une loi de ligueur Contre vous après tout serait-
elle écoutée? VOLT. Tancr. n, 1.1| 3° Terme de ma-
nège. Des mouvements écoutés, mouvements faits
avec beaucoup de précision. || Pas écouté, un pas
d'école, un pas raccourci, qui écoute tes talons,
c'est-à-dire qui ne se jette ni sur l'un ni sur l'autre.
ÉCOUTER (é-kou-té), v. a. || 1° Prêter l'oreille
pour entendre, prêter son attention à ce qu'on vous
dit. Écoutez-moi attentivement. Ecouter la leçon du
maître. On l'embrasse à plusieurs reprises, on croit
l'aimer, on lui parle àl'oreille dans le cabinet.... on
a soi-même plus de deux oreilles pour l'écouter,
L4 BRUY. ni. Pourquoi voyons-nous tant de gens qui,
nés avec de l'esprit, ne savent cependant ni causer
ni écouter les autres ? c'est qu'on les a mis de trop
bonne heure dans le monde, Mme DE GENLIS, Adèle
et Théod. t. n, lett. 33, p. 276, dans POUGENS.
|| 2° Absolument. Je suis venu ici pour, écouter.
Écoute cependant et tiens mieux ta parole, CORN.
China, v, l. Ayant, dis-je, du temps de reute pour
brouter, Pour dormir et pour écouter D'où vient le
vent, il laisse la tortue.... LA FONT. Fabl. vi, 10. Il
[Théophile] écoute; il veille sur tout ce qui peut
servir de pâture à son esprit d'intrigue, de média-
tion ou de manège, LA BRUYÈRE, K. Il serait bien
à souhaiter pour vous que vous puissiez être souvent
en si bonne compagnie, et vous en pourriez retirer
1 un grand avantage, pourvu qu'avec un homme tel
que M. Despréaux vous eussiez plus de soin d'écouter
que de parler, RAC. Lett. à son fils, iv. Vois quel est
' Mahomet; nous sommes seuls; écoute : 'esuisam-
bitieux, tout homme l'est sans doute, VOLT. Maho-
; met, n, 6. Je ne l'entendais plus et j'écoutais en-
1 core, DUCIS, Othello, I, 6. Tu parles, mon coeur
écoute; Je soupire, tu m'entends; Ton oeil compte
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