ECO
par là, des livres les sentences qui me plaisent,
MOHT. I, 4.43.
— ÊTYM. Dérivation irrégulière et plaisante d'é-
corner; picard, écornifler, écorner..On trouve aussi,
au xvi" siècle, escornicher et escorniger. ,
ÉCORNIFLER1E (é-kor-ni-fle-rie ), *../.' Action
d'écornifler. 11 ne vit que d'écorniflerie.
— HIST. xvrs. Reservant, par ceste effrontée es-
corniffleurie, les deux tiers de son revenu, CARLOIX,
IX, 3.
— ÊTYM. Écornifleur.
ÉCORNIFLEUR, EUSE (é-kor-ni-fleur, fleû-z'),
s. m. et/. || 1° Celui, celle qui écornifle. Comme ils
[les rats] pouvaient gagner leur habitation, L'écor-
nifleur [le renard] étant à demi-quart de lieue,
LA FONT. Fabl. x, 4. Aussitôt que l'on eut servi,
Tout aussitôt nous fut ravi Par ces franches écorni-
ileuses [les harpies], SCARRON, Virg. trav. liv. m.
Nous sommes dans ces lieux à l'abri des visites, Des
sots écornifleurs et di»s froids parasites, REGNARD,
Démocr. i, 3. || 2" Par extension, celui qui s'empare
de quelque chose qui n'est pas à lui. Je vous envoie
six exemplaires de la deuxième édition du Commen-
taire [sur les délits et les peines]; je ne risque que
cette demi-douzaine, crainte des écornifleurs, VOLT.
Lett. Chrislin, 25 févr. 4767. || Les écornifleurs du
Parnasse, les plagiaires. Tous' les petits écornifleurs
du Parnasse, VOLT. Lett. Damilaville, 24 sept. 47C6.
— HIST. XVI" s. Escornifleur poursuivant de re-
peue franche, AMYOT, dans le Dict. de DOCHEZ.
— ÉTYM. Ecornifler.
ÉCORNURE (é-kor-nu-r'), s. f. Eclat emporté de
l'angle d'une pierre, d'un meuble. || Brèche occa-
sionnée par l'enlèvement de l'angle d'une pierre,
d'un marbre, etc:
— ÉTYM. Ecorner.
t ÊCOSSAIN (é-ko-sin), adj. m. Terme rural de
quelques contrées. Grain écossain, grain de froment
auquel la balle reste attachée lors du battage.
— ÉTYM. Ecosse.
t ÉCOSSAIS, AISE (é-ko-sê, sê-z'), s. m. et f.
|| 1° Nom du peuple qui habite la partie septentrio-
nale de l'île de la Grande-Bretagne. || S. m. L'écos-
sais, le dialecte parlé dans les basses terres en Ecosse
et qui est très-voisin de l'anglais. || 2° Ad]. Terme
de commerce. Étoffes écossaises, étoffes à carreaux
et à lignes' croisées carrément de diverses couleurs.
I| Écossais se prend substantivement pour désigner
une certaine disposition «le couleurs dans les étof-
fes. Un bel écossais. L'écossais est à ia mode.
— ÉTYM. Ainsi dit, parce que ces étoffes ressem-
blent au tartan des montagnards écossais.
T ÉCOSSAISE (é-ko-sê-z'), s. f. Terme de métal-
lurgie: Instrument de fer pour fourgonner.
f ÉCOSSAS (é-ko-sâ), s. m. Terme de sculpture.
Sorte de feuille convexe formant palmette.
— ÉTYM. Ecosse.
| ECOSSE (é-ko-s'), s. f. Enveloppe des fèves, des
pois, etc. Mot encore usité et qui se trouve dans le
Dict. de l'Académie de 4 7< 8 et dans RICHELET.
— HIST. xvie s. Les noisilles ou avelaines seront
prinsesenrame ou en escosse, pour confire ; l'on les
cuillira devant qu'elles aient grené, encore fort ten-
dres, avec leur coque ou escosse, o. DE SERRES, 860.
— ÊTYM. Le même que cosse, avec s ou es épen-
thétique.
ECOSSE, ÊE (é-ko-sé, sée), part, passé. Des pois
écossés.
. ÉCOSSER (&-ko-sè), v. a. Tirer de la cosse. Écos-
ser des fèves. || S'écosser, v.réfl. Sortir de la cosse.
Ces pois s'écossent facilement.
— HIST. xir s. Des fèves [ils] ont plus d'un mui
escossé, Bat.d'Aleschans, v. 6649. ||xives. Les fèves
doivent estre mengées le jour qu'elles sont escossées,
Uénagier, a, 2.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et cosse.
ÉCOSSEUR, EUSE (é-ko-seur, seû-z'), s. m. etf.
Celui, celle qui écosse des pois, des fèves.
— ÉTYM. Êcosser.
| ÉCOSSONEUX (é-ko-so-neû), s. m. Un des
noms vulgaires du bouvreuil.
— ÉTYM. Ancienne prononciation à'écossoneur,
l'oiseau qui écossone les fruits, les légumes; écos-
«oner venant d'ecosson, dérivé d'écosse et ayant
même sens.
4. ÉCOT(é-ko; le (ne se lie pas; aupluriel,l'sse
1 ie : les è-ko-z et.... ; écots rime avec repos, travaux,
chaux, eaux, etc.), s.m. || i°Quote-part à payer par
chaque convive dans un repas pris à frais communs.
Un gros écot. Que j'en paye l'écot, rempli jusqu'à la
gorgé, RÉGNIER, Sat. v. Jouent-ils gros jeu? Ce n'est
que pour leur écot, HAMILT. Gramm. s. \\ Fig. 11 paye
bien son écot, se dit d'un homme agréable, à table,
ECO
en société, ce qui fait qu'on lui donne volontiers à
dîner. Or est passé ce temps où d'un bon mot, Stance
ou dixain, on payait son écot, DESHOULIÈRES, Ron-
deau, t. i, p.49. || Il se dit aussi de tout ce qui
cause un plaisir. Un tel nous a apporté de bonnes
nouvelles, il a bien payé son écot. Quand elles virent
que je ne mangeais plus, elles firent rouler l'entre-
tien sur la musique, et toutes ensemble me priè-
rent de payer mon écot de quelque air nouveau
d'Italie,LESAGE, Gugm.d'Alfar.yi, 4.||2° Une com-
pagnie de gens qui mangent ensemble dans une
auberge, dans un cabaret. 11 y a deux écots dans ce
jardin. Laissons-les ensemble, et allons parcourir
un peu tous les écots de la nouvelle guinguette,
PANCOUKT, Impromptu de Surêne, se. 4 6. Le père
et moi mangeons des gâteaux, mais Emile est de
l'écot des femmes, 3. J. ROOSS. Ém. v. Heureux
l'écot où la commère Apportait sa pinte et son
verre ! BÊRANG. Mme Grdg. || Fig. Parlez à votre écot,
se dit à une personne se mêlant de parler à des gens
qui ne lui adressent pas la parole Taisez-vous,
vous; parlez à votre écot; Je vous défends, tout net,
d'oser dire un seul mot, MOL. Tart. iv, 3. Locution
que l'on explique en remarquant que : Parlez à votre
écot, signifie parlez à votre compagnie, et non à
nous.' H Être de tous écots, se mêler de toutes
choses. Il n'arrive rien dans le monde Qu'il ne
faille qu'elle en réponde [la Fortune] ; Nous la fai-
sons de tous écots, LA FONT. Fabl. v, 44. || 3° La
totalité de la dépense que l'on fait pour un repas.
Un seul a payé l'écot pour tous. Un écot de vingt
francs. || Proverbe. 11 a beau se taire de l'écot, qui
rien n'en paye, c'est-à-dire un homme ne doit pas
parler d'une chose qui ne lui coûte rien.
— HIST. xuie s. Canepins a esté fustés [battu] pour
conter esquos [sorte de vol où l'on fait payer un
autre pour soi] et pour niellées [batteries] et pour
sairemens trespassés, DU GANGE, computare. Lors
fu li las [lepauvre diable] à mal repos; De la sale,
s'en ist le trot, Il a bien payé son escot, Ren.
4 9G04. Cil à périlleux escot vait, Qui croit famé qui
lecunchie, Poésies mss. du Vatican, dansLACURNE.
A escot [à frais communs] vivoient andoi [tous deux]
Li frère.... Fabliaux mss. dans LACURNE. || xive s.
Je croi, se j'en buvoie [du vin] et se vous me te-
niez, Que mes escos seroit souffisamment paiez,
Guescl. 3076. Les quelz compaignons dinerent en
une taverne, et ainsi qu'ils abutoient leur escot....
DOCANGE, abbocatio. \\ xve s. Et disoit Jean Lyon :
Tenez-vous tout aises, buvez et mangez, et ne vous
effrayez de choses que vois despendiez : tel payera
temprement vostre escot qui ne vous donroit pas
maintenant un diner, FROISS. II, U, 62. Quant je te
daigne tenirneapeler à son escot, DU GANGE, avil-
lare. 11 faut que vous payez l'escot, Ou vous laisserez
le surcot, VILLON, la Repue franche des galans sans
souci. || xvr s. Mais parlons ung peu par escot, doc-
teur subtil, RAB. Pont, v, 4 5. Le pourceau de Pyrrho
est ici de nostre escot [avis, parti], MONT, I, 302.
Qui à la table dort doibt payer l'escot, GËNIN, Ré-
créât, t. il, p. 248. Conter d'escot pour quelqu'un
[payer pour lui], BRANT. Cap. fr. t. i, p. 21, dans
LACURNE.
— ÉTYM. "Wallon, sico; provenç. escot; espagn.
et portug. escote; ital. scotlo; bas-lat. scotum; du
germanique : anc. frison, scot; allem. Schoss; angl.
scot, shot; le celtique a aussi le mot : anc. gaéliq.
sgot; tous mots qui ont la signification d'impôt, con-
tribution.
2. ÉCOT (é-ko), s. m. || i" Terme d'eaux et forêts.
Nom donné aux grosses branches et aux troncs qui
n'ont pas été bien dépouillés de leurs menues
branches, assez près de l'écorce, de sorte qu'il y
reste des bouts excédants. Quelques petits écots re-
cueillis le long des chemins.... SISMONDI, l'Irlande
en 4 834, Bibl. univ. de Genève, mai 4 836. || Souche
qui éclate quand on coupe l'arbre. || Terme de blason.
Représentation d'un tronc d'arbre garni de quelques
branches rompues; tronc ou branche d'arbre dont les
menues branches ont été coupées. || 2° Petit bloc
d'ardoise qui reste adhérent aux foncées.
— HIST. xvi" s. Je lui ostai lors de la patte un
grand escot qu'il y avoit, MONT, u, 4 93.
— ÉTYM. Espagn. escolo ; du germanique : anc.
h. allem. scuz; allem. Schoss; angl. shoot; suédois,
skate; allem. schiessen, pousser des rejetons.
f ÉCÔTAGE (é-kô-ta-j'), s. m. Technologie. Ac-
tion d'enlever les côtes du tabac. || Opération par
laquelle le trêfileur enlève au fil de fer les côtes qui
y sont restées.
— ÉTYM. Écôter.
f ÉCOTARD (é-ko-tar), s. m. Terme de marine.
Pièce de bois qu'on met en saillie sur les côtés d'un
ECO
i29i
vaisseau pour empêcher que les haubans ne portent
contre le bordage.
— ÉTYM. Écot 2.
fÉCOTÉ, ÉE(é-ko-té,têe}. adj. Terme de blason.
Se dit des troncs et des branches dont les menue;
branches ont été coupées.
— ÉTYM. Écot 2.
t ÉCÔTER (é-kô-té), v. a. Enlever la côte des
feuilles de tabac. || Travailler le fil de fer de manière
à enlever les côtes. H S'écôter, v.réfl. Ces feuilles
s'écôtent aisément.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et côte.
tÉCOTEUR (é-kô-teur)., s. m. Ouvrier qui tra-
vaille à l'écôtage du fer. |j Celui qui écôte le tabac.
— ÉTYM. Écôter.
t ÉCOUAILLES (è-kouâ-11', Il mouillées), s. f.pl.
Terme rural. Laine que l'on coupe sous la cuisse et
la queue des moutons et qui est de basse qualité.
— ÉTYM. É pour es, et queue, écrit autrefois
coue (voy. COAILLE).
tÉCOUANE ou ÉCOUENNE (é-koua-n'), s. f.
|| i" Terme de monnaie. Sorte de lime propre aux
ajusteurs, servant à réduire les espèces d'or et d'ar-
gent au poids ordonné. || 2e Terme de tabletier.
Après cela, il dégrossit les copeaux avecl'écouenne,
qui est un instrument de fer d'un pouce et demi de
largeur et d'environ sept pouces de longueur; il a
par-dessous des dents d'acier qui y sont ajoutées et
rivées. Cet instrument fait l'office d'une espèce 'de
grosse râpe. Quand ce copeau a été dégrossi, on
achève de le parer par le moyen de l'écouennette,
qui n'est autre chose qu'une écouenne plus petite,
Dict. des arts et met. Amsterd. 4 767. Tabklier.
— ÉTYM. On peut conjecturer é.... préfixe, et
couenne, ce qu'on enlève ainsi étant comparé à
une couenne.
t ÉCOUANER (é-koua-nê), v. a. Terme de mon-
naie. Réduire les espèces d'or et d'argent au poids
ordonné.
— ÉTYM. Écouane.
t ÉCOUANETTE (é-koua-nè-t') , s. f. Petite
écouane (voy. ÉCOUANE).
t ÉCOUCHE(é-kou-ch'), s. f. Outil pour préparer
le lin et le chanvre.
t- ÉCOUCHER (é-kou-ché), «. o. Préparer le lin
et le chanvre avec Técouche.
f ÉCOUENNE (é-koua-n'), s. f. Voy. ÉCOUANE.
{ ÉCOUER (é-kou-é), v. a. Couper la.queue.
Écouer un chien. |
— ÉTYM. É pour es..., préfixe, et queue (voy.
QUEUE). ' ;
f ÉCOUET (é-kou-è), s. m. Terme de mer. Nom
d'un cordage qui va en diminuant par un bout.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et queue.
fÉCOUFLE (é-kou-fT), s. m. Sorte de milan,
Dict. de l'Acad. de 4 762. || Nom du cerf-volant dans
quelques provinces.
— HIST. xv" s. Ceste roys [filet] est bonne pour
prendre oyseaulx qui menguent charognes, comme
eggles, corbeaux, escouffles, Modus, ms. f°4 74,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Origine inconnue. Diez proposa une
conjecture : comme on a nommé des coups de dés
d'après des oiseaux de proie (par exemple terzeruolo,
coup de dés, dérivé deterzuolo, tiercelet), pourquoi
n'aurait-on pas nommé un oiseau de proie d'après un
coup de dés? En allemand, Schupfer (de schupfen,
jeter) a signifié un coup de dés, et est littéralement
escofre, escoufre, escoufle. D'un autre côté, le bas-
breton a skoul, milan; mais la finale ne serait pas
expliquée. (Voir aux ADDITIONS.)
ÉCOULÉ, ÉE (é-kou-lé, lèe), part, passé. || 1» Qui
a passé, cheminé comme une eau courante. L'inon-
dation enfin écoulée, on visita les lieux. || Fig. Vous
voilà, vains honneurs, qui m'enflez le courage,
Écoulés en un jour comme l'eau d'un orage, ROTROU,
Bélisaire, v, 4. || 2° Passé, en parlant du temps.
Les années écoulées. Douze ans sont écoulés depuis
le jour fatal, Qu'un libraire, imprimant les essais
de ma plume, Donna pour mon malheur un trop
heureux volume, BOIL. Épît. vi. Les six mois écou-
lés , la reine voulut partir, Mme DE GENLIS, Veillées
du chat. t. ni, p. 420, dans POUGENS. ||.'3° Vendu
successivement. Des marchandises écoulées avanta-
geusement.
ÉCOULEMENT (é-kou-le-man), s. m. || i" Mouve-
ment des liquides qui suivent leur pente,, des fluides
qui ne sont plus contenus. L'écoulement des eaux..
||Terme d'hydraulique. Sortie, par un orifice, d'un
liquide hors du vase qui le contient. || 2" Fig. Ce
choix de serviteurs fidèles, intrépides, Qui soulagent
tes soins, mais sur qui tu présides, Et dont tout le
pouvoir qui fait tant de jaloux N'est qu'un écoule-
par là, des livres les sentences qui me plaisent,
MOHT. I, 4.43.
— ÊTYM. Dérivation irrégulière et plaisante d'é-
corner; picard, écornifler, écorner..On trouve aussi,
au xvi" siècle, escornicher et escorniger. ,
ÉCORNIFLER1E (é-kor-ni-fle-rie ), *../.' Action
d'écornifler. 11 ne vit que d'écorniflerie.
— HIST. xvrs. Reservant, par ceste effrontée es-
corniffleurie, les deux tiers de son revenu, CARLOIX,
IX, 3.
— ÊTYM. Écornifleur.
ÉCORNIFLEUR, EUSE (é-kor-ni-fleur, fleû-z'),
s. m. et/. || 1° Celui, celle qui écornifle. Comme ils
[les rats] pouvaient gagner leur habitation, L'écor-
nifleur [le renard] étant à demi-quart de lieue,
LA FONT. Fabl. x, 4. Aussitôt que l'on eut servi,
Tout aussitôt nous fut ravi Par ces franches écorni-
ileuses [les harpies], SCARRON, Virg. trav. liv. m.
Nous sommes dans ces lieux à l'abri des visites, Des
sots écornifleurs et di»s froids parasites, REGNARD,
Démocr. i, 3. || 2" Par extension, celui qui s'empare
de quelque chose qui n'est pas à lui. Je vous envoie
six exemplaires de la deuxième édition du Commen-
taire [sur les délits et les peines]; je ne risque que
cette demi-douzaine, crainte des écornifleurs, VOLT.
Lett. Chrislin, 25 févr. 4767. || Les écornifleurs du
Parnasse, les plagiaires. Tous' les petits écornifleurs
du Parnasse, VOLT. Lett. Damilaville, 24 sept. 47C6.
— HIST. XVI" s. Escornifleur poursuivant de re-
peue franche, AMYOT, dans le Dict. de DOCHEZ.
— ÉTYM. Ecornifler.
ÉCORNURE (é-kor-nu-r'), s. f. Eclat emporté de
l'angle d'une pierre, d'un meuble. || Brèche occa-
sionnée par l'enlèvement de l'angle d'une pierre,
d'un marbre, etc:
— ÉTYM. Ecorner.
t ÊCOSSAIN (é-ko-sin), adj. m. Terme rural de
quelques contrées. Grain écossain, grain de froment
auquel la balle reste attachée lors du battage.
— ÉTYM. Ecosse.
t ÉCOSSAIS, AISE (é-ko-sê, sê-z'), s. m. et f.
|| 1° Nom du peuple qui habite la partie septentrio-
nale de l'île de la Grande-Bretagne. || S. m. L'écos-
sais, le dialecte parlé dans les basses terres en Ecosse
et qui est très-voisin de l'anglais. || 2° Ad]. Terme
de commerce. Étoffes écossaises, étoffes à carreaux
et à lignes' croisées carrément de diverses couleurs.
I| Écossais se prend substantivement pour désigner
une certaine disposition «le couleurs dans les étof-
fes. Un bel écossais. L'écossais est à ia mode.
— ÉTYM. Ainsi dit, parce que ces étoffes ressem-
blent au tartan des montagnards écossais.
T ÉCOSSAISE (é-ko-sê-z'), s. f. Terme de métal-
lurgie: Instrument de fer pour fourgonner.
f ÉCOSSAS (é-ko-sâ), s. m. Terme de sculpture.
Sorte de feuille convexe formant palmette.
— ÉTYM. Ecosse.
| ECOSSE (é-ko-s'), s. f. Enveloppe des fèves, des
pois, etc. Mot encore usité et qui se trouve dans le
Dict. de l'Académie de 4 7< 8 et dans RICHELET.
— HIST. xvie s. Les noisilles ou avelaines seront
prinsesenrame ou en escosse, pour confire ; l'on les
cuillira devant qu'elles aient grené, encore fort ten-
dres, avec leur coque ou escosse, o. DE SERRES, 860.
— ÊTYM. Le même que cosse, avec s ou es épen-
thétique.
ECOSSE, ÊE (é-ko-sé, sée), part, passé. Des pois
écossés.
. ÉCOSSER (&-ko-sè), v. a. Tirer de la cosse. Écos-
ser des fèves. || S'écosser, v.réfl. Sortir de la cosse.
Ces pois s'écossent facilement.
— HIST. xir s. Des fèves [ils] ont plus d'un mui
escossé, Bat.d'Aleschans, v. 6649. ||xives. Les fèves
doivent estre mengées le jour qu'elles sont escossées,
Uénagier, a, 2.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et cosse.
ÉCOSSEUR, EUSE (é-ko-seur, seû-z'), s. m. etf.
Celui, celle qui écosse des pois, des fèves.
— ÉTYM. Êcosser.
| ÉCOSSONEUX (é-ko-so-neû), s. m. Un des
noms vulgaires du bouvreuil.
— ÉTYM. Ancienne prononciation à'écossoneur,
l'oiseau qui écossone les fruits, les légumes; écos-
«oner venant d'ecosson, dérivé d'écosse et ayant
même sens.
4. ÉCOT(é-ko; le (ne se lie pas; aupluriel,l'sse
1 ie : les è-ko-z et.... ; écots rime avec repos, travaux,
chaux, eaux, etc.), s.m. || i°Quote-part à payer par
chaque convive dans un repas pris à frais communs.
Un gros écot. Que j'en paye l'écot, rempli jusqu'à la
gorgé, RÉGNIER, Sat. v. Jouent-ils gros jeu? Ce n'est
que pour leur écot, HAMILT. Gramm. s. \\ Fig. 11 paye
bien son écot, se dit d'un homme agréable, à table,
ECO
en société, ce qui fait qu'on lui donne volontiers à
dîner. Or est passé ce temps où d'un bon mot, Stance
ou dixain, on payait son écot, DESHOULIÈRES, Ron-
deau, t. i, p.49. || Il se dit aussi de tout ce qui
cause un plaisir. Un tel nous a apporté de bonnes
nouvelles, il a bien payé son écot. Quand elles virent
que je ne mangeais plus, elles firent rouler l'entre-
tien sur la musique, et toutes ensemble me priè-
rent de payer mon écot de quelque air nouveau
d'Italie,LESAGE, Gugm.d'Alfar.yi, 4.||2° Une com-
pagnie de gens qui mangent ensemble dans une
auberge, dans un cabaret. 11 y a deux écots dans ce
jardin. Laissons-les ensemble, et allons parcourir
un peu tous les écots de la nouvelle guinguette,
PANCOUKT, Impromptu de Surêne, se. 4 6. Le père
et moi mangeons des gâteaux, mais Emile est de
l'écot des femmes, 3. J. ROOSS. Ém. v. Heureux
l'écot où la commère Apportait sa pinte et son
verre ! BÊRANG. Mme Grdg. || Fig. Parlez à votre écot,
se dit à une personne se mêlant de parler à des gens
qui ne lui adressent pas la parole Taisez-vous,
vous; parlez à votre écot; Je vous défends, tout net,
d'oser dire un seul mot, MOL. Tart. iv, 3. Locution
que l'on explique en remarquant que : Parlez à votre
écot, signifie parlez à votre compagnie, et non à
nous.' H Être de tous écots, se mêler de toutes
choses. Il n'arrive rien dans le monde Qu'il ne
faille qu'elle en réponde [la Fortune] ; Nous la fai-
sons de tous écots, LA FONT. Fabl. v, 44. || 3° La
totalité de la dépense que l'on fait pour un repas.
Un seul a payé l'écot pour tous. Un écot de vingt
francs. || Proverbe. 11 a beau se taire de l'écot, qui
rien n'en paye, c'est-à-dire un homme ne doit pas
parler d'une chose qui ne lui coûte rien.
— HIST. xuie s. Canepins a esté fustés [battu] pour
conter esquos [sorte de vol où l'on fait payer un
autre pour soi] et pour niellées [batteries] et pour
sairemens trespassés, DU GANGE, computare. Lors
fu li las [lepauvre diable] à mal repos; De la sale,
s'en ist le trot, Il a bien payé son escot, Ren.
4 9G04. Cil à périlleux escot vait, Qui croit famé qui
lecunchie, Poésies mss. du Vatican, dansLACURNE.
A escot [à frais communs] vivoient andoi [tous deux]
Li frère.... Fabliaux mss. dans LACURNE. || xive s.
Je croi, se j'en buvoie [du vin] et se vous me te-
niez, Que mes escos seroit souffisamment paiez,
Guescl. 3076. Les quelz compaignons dinerent en
une taverne, et ainsi qu'ils abutoient leur escot....
DOCANGE, abbocatio. \\ xve s. Et disoit Jean Lyon :
Tenez-vous tout aises, buvez et mangez, et ne vous
effrayez de choses que vois despendiez : tel payera
temprement vostre escot qui ne vous donroit pas
maintenant un diner, FROISS. II, U, 62. Quant je te
daigne tenirneapeler à son escot, DU GANGE, avil-
lare. 11 faut que vous payez l'escot, Ou vous laisserez
le surcot, VILLON, la Repue franche des galans sans
souci. || xvr s. Mais parlons ung peu par escot, doc-
teur subtil, RAB. Pont, v, 4 5. Le pourceau de Pyrrho
est ici de nostre escot [avis, parti], MONT, I, 302.
Qui à la table dort doibt payer l'escot, GËNIN, Ré-
créât, t. il, p. 248. Conter d'escot pour quelqu'un
[payer pour lui], BRANT. Cap. fr. t. i, p. 21, dans
LACURNE.
— ÉTYM. "Wallon, sico; provenç. escot; espagn.
et portug. escote; ital. scotlo; bas-lat. scotum; du
germanique : anc. frison, scot; allem. Schoss; angl.
scot, shot; le celtique a aussi le mot : anc. gaéliq.
sgot; tous mots qui ont la signification d'impôt, con-
tribution.
2. ÉCOT (é-ko), s. m. || i" Terme d'eaux et forêts.
Nom donné aux grosses branches et aux troncs qui
n'ont pas été bien dépouillés de leurs menues
branches, assez près de l'écorce, de sorte qu'il y
reste des bouts excédants. Quelques petits écots re-
cueillis le long des chemins.... SISMONDI, l'Irlande
en 4 834, Bibl. univ. de Genève, mai 4 836. || Souche
qui éclate quand on coupe l'arbre. || Terme de blason.
Représentation d'un tronc d'arbre garni de quelques
branches rompues; tronc ou branche d'arbre dont les
menues branches ont été coupées. || 2° Petit bloc
d'ardoise qui reste adhérent aux foncées.
— HIST. xvi" s. Je lui ostai lors de la patte un
grand escot qu'il y avoit, MONT, u, 4 93.
— ÉTYM. Espagn. escolo ; du germanique : anc.
h. allem. scuz; allem. Schoss; angl. shoot; suédois,
skate; allem. schiessen, pousser des rejetons.
f ÉCÔTAGE (é-kô-ta-j'), s. m. Technologie. Ac-
tion d'enlever les côtes du tabac. || Opération par
laquelle le trêfileur enlève au fil de fer les côtes qui
y sont restées.
— ÉTYM. Écôter.
f ÉCOTARD (é-ko-tar), s. m. Terme de marine.
Pièce de bois qu'on met en saillie sur les côtés d'un
ECO
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vaisseau pour empêcher que les haubans ne portent
contre le bordage.
— ÉTYM. Écot 2.
fÉCOTÉ, ÉE(é-ko-té,têe}. adj. Terme de blason.
Se dit des troncs et des branches dont les menue;
branches ont été coupées.
— ÉTYM. Écot 2.
t ÉCÔTER (é-kô-té), v. a. Enlever la côte des
feuilles de tabac. || Travailler le fil de fer de manière
à enlever les côtes. H S'écôter, v.réfl. Ces feuilles
s'écôtent aisément.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et côte.
tÉCOTEUR (é-kô-teur)., s. m. Ouvrier qui tra-
vaille à l'écôtage du fer. |j Celui qui écôte le tabac.
— ÉTYM. Écôter.
t ÉCOUAILLES (è-kouâ-11', Il mouillées), s. f.pl.
Terme rural. Laine que l'on coupe sous la cuisse et
la queue des moutons et qui est de basse qualité.
— ÉTYM. É pour es, et queue, écrit autrefois
coue (voy. COAILLE).
tÉCOUANE ou ÉCOUENNE (é-koua-n'), s. f.
|| i" Terme de monnaie. Sorte de lime propre aux
ajusteurs, servant à réduire les espèces d'or et d'ar-
gent au poids ordonné. || 2e Terme de tabletier.
Après cela, il dégrossit les copeaux avecl'écouenne,
qui est un instrument de fer d'un pouce et demi de
largeur et d'environ sept pouces de longueur; il a
par-dessous des dents d'acier qui y sont ajoutées et
rivées. Cet instrument fait l'office d'une espèce 'de
grosse râpe. Quand ce copeau a été dégrossi, on
achève de le parer par le moyen de l'écouennette,
qui n'est autre chose qu'une écouenne plus petite,
Dict. des arts et met. Amsterd. 4 767. Tabklier.
— ÉTYM. On peut conjecturer é.... préfixe, et
couenne, ce qu'on enlève ainsi étant comparé à
une couenne.
t ÉCOUANER (é-koua-nê), v. a. Terme de mon-
naie. Réduire les espèces d'or et d'argent au poids
ordonné.
— ÉTYM. Écouane.
t ÉCOUANETTE (é-koua-nè-t') , s. f. Petite
écouane (voy. ÉCOUANE).
t ÉCOUCHE(é-kou-ch'), s. f. Outil pour préparer
le lin et le chanvre.
t- ÉCOUCHER (é-kou-ché), «. o. Préparer le lin
et le chanvre avec Técouche.
f ÉCOUENNE (é-koua-n'), s. f. Voy. ÉCOUANE.
{ ÉCOUER (é-kou-é), v. a. Couper la.queue.
Écouer un chien. |
— ÉTYM. É pour es..., préfixe, et queue (voy.
QUEUE). ' ;
f ÉCOUET (é-kou-è), s. m. Terme de mer. Nom
d'un cordage qui va en diminuant par un bout.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et queue.
fÉCOUFLE (é-kou-fT), s. m. Sorte de milan,
Dict. de l'Acad. de 4 762. || Nom du cerf-volant dans
quelques provinces.
— HIST. xv" s. Ceste roys [filet] est bonne pour
prendre oyseaulx qui menguent charognes, comme
eggles, corbeaux, escouffles, Modus, ms. f°4 74,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Origine inconnue. Diez proposa une
conjecture : comme on a nommé des coups de dés
d'après des oiseaux de proie (par exemple terzeruolo,
coup de dés, dérivé deterzuolo, tiercelet), pourquoi
n'aurait-on pas nommé un oiseau de proie d'après un
coup de dés? En allemand, Schupfer (de schupfen,
jeter) a signifié un coup de dés, et est littéralement
escofre, escoufre, escoufle. D'un autre côté, le bas-
breton a skoul, milan; mais la finale ne serait pas
expliquée. (Voir aux ADDITIONS.)
ÉCOULÉ, ÉE (é-kou-lé, lèe), part, passé. || 1» Qui
a passé, cheminé comme une eau courante. L'inon-
dation enfin écoulée, on visita les lieux. || Fig. Vous
voilà, vains honneurs, qui m'enflez le courage,
Écoulés en un jour comme l'eau d'un orage, ROTROU,
Bélisaire, v, 4. || 2° Passé, en parlant du temps.
Les années écoulées. Douze ans sont écoulés depuis
le jour fatal, Qu'un libraire, imprimant les essais
de ma plume, Donna pour mon malheur un trop
heureux volume, BOIL. Épît. vi. Les six mois écou-
lés , la reine voulut partir, Mme DE GENLIS, Veillées
du chat. t. ni, p. 420, dans POUGENS. ||.'3° Vendu
successivement. Des marchandises écoulées avanta-
geusement.
ÉCOULEMENT (é-kou-le-man), s. m. || i" Mouve-
ment des liquides qui suivent leur pente,, des fluides
qui ne sont plus contenus. L'écoulement des eaux..
||Terme d'hydraulique. Sortie, par un orifice, d'un
liquide hors du vase qui le contient. || 2" Fig. Ce
choix de serviteurs fidèles, intrépides, Qui soulagent
tes soins, mais sur qui tu présides, Et dont tout le
pouvoir qui fait tant de jaloux N'est qu'un écoule-
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