Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
ÊBË
accroistre, MONSTR. I, 2. || xvr" s. L'yvresse donne
aux personnes d'aage le courage de s'esbaudir en
danse et en la musique, MONT. 11, *9.
— ÉTYM. Es.... préfixe, et l'ancien adjectif baud,
baId, hardi; provenç. bauf;'ital. baldo ; de l'anc.
allem. bald, hardi; angl. bold; -wallon, ebadi; pro-
venç. esboldir, esbaudir; anc. ital. sbaldire.
I ÉBAUDISSEMENT (é-bô-di-se-man), s. m. Terme
familier. Action dé s'ébaudir; état de celui qui s'est
ébaudi."
— HIST. XVe s. Si firent lors par toute la noble ville
d'Orléans grand joie et moult grands esbaudisse-
ments, quand ils se virent et connurent ainsi estre
délivrés de leurs faux adversaires, MONSTR. 11, 59. Les
Isgieretés et esbaudissements des jeunes nobles
hommes, AL. CHARTIER, OEuvres, p. 434.
— ÉTYM. Ébaudir; provenç. èsbaudiment.
t ÉBE ou EBBE(è-b'), s. f. Nom, sur les côtes de
Normandie, du reflux de la mer. || Proverbe. Ce qui
vient de flot s'en retourne d'ébe, se dit d'un bien
mal acquis, et est équivalent à : Ce qui vient de la
flûte s'en va par le tambour.
— HIST. xiv' s. Nous ne voulons mye que la ab-
sence de temps lour [leur] soit prejudiciele, pour
quoy ilz soient riens en damage; et si le desseisi eit
esté en la terre sainte en pèlerinage, .adonques soit
accouâté un an et un jour, et un ebbe et un flot
pour les delays de la mer, BRUT. Lois d'Angl. f° H 6,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Angl. ebb, reflux; allem. Ebbe.
f ÉBÉNACÉ, ÉE (é-bé-na-sé, sée), adj. Terme
de botanique; Qui ressemble à l'ébène. || S. f. Les
ébénacées, famille de plantes d'arbres ou d'arbus-
tes, la plupart des régions tropicales d'Afrique et
d'Asie, et dont l'ébène est le typé.
— ÉTYM.-JJbènè, et la finale ace qui indique ap-
partenance.
ÉBÈNE (é-bè-n'), s. f. || 1- Bois de l'ébénier. L'é-
bene estremarquable par son beau noir, son grain
, uni et sa dureté; .elle est.formée par le duramen;
l'aubier.est sans usage. Meubles d'ébène. || Ébène
fossile, lignite ou jayet. || On se sert du mot.ébène
pour caractériser un noir très-foncé. Noir, d'ébène.
II Fig. Des cheveux d'ébène, des cheveux très-noirs.
Sur ton sein leurs flots onduleux Retombent en
tresses d'ébène, LAMART. Médit. 1, 9. || 2° Ébène
jaune, nom vulgaire de la bignonie leucoxyloii, qui,
pour certains auteurs, est -la bignonie des. Antilles
et dont le bois est parfois nommé ébène, LEGOA-
RANT. Il Fausse ébène, un des noms vulgaires du
cytise iaburnum, dit encore fauxébênier, et qu'il ne
faut pas confondre avec le cytise des Alpes, quoique
celui-ci ait parfois reçu les mêmes noms vulgaires,
LEGOARANT.
—. REM. Le genre de ce mot a varié ; on le trouve
au masculin dans Voltaire : Je vis Martin Fréron,
à la mordre attaché", Consumer de. ses dents tout
l'ébène ébréché, Dial. de l'e'g. et du vieillard.
Mais, dit Ménage, il est féminin, comme le font tous
les ébénistes. Le féminin a en effet prévalu.
— HIST. xiir s. Cis arbres a à nom benus, Jà un
seul point n'en ardra fus [feu], Flor. et Blanchefl.
v. 6)5. Nuls tabletier ne puet mètre avec buis nule
autre manière de fust qui ne soit plus chier que
buis, c'est à savoir, cadre, benus, bresil et ciprès,
Liv. des met. -173. || xvie s. Non toute terre porte tout;
Indié seule porté lenoirebene, RAB. Pant.iv, 54.
— ETYM. Provenç. eba, s. f. ; catal. espagn. et
ital. ebaho; du latin ebenus, du grec lëEva; ; du sé-
• mitique : hébreu, hobnim.
ÉBÉNÉ, ÉE (é-bé-né, née), part, passé. Du boi?
ébéné. ■
ÉBÉNER (è-béné. La syllabe bè prend un accent
grave; quand là syllabe qui suit est muette : j'ébène,
excepté au futur et au conditionnel : j'ébénerai,
j'ébônerais), v. a. Donner à du bois la couleur de
l'ébène.
— ÉTYM. Ébène.
ÉBÉNIER (é-bè-nié;lYneseliejamaïs;aupluriel,
ï's se lie : des é-bé-nié-z-élêgants), s. m. Arbre des
Indes, qui fournit l'ébîae (diospyros ëbenum). \\ Faux
ébénier, arbrisseau d'agrément;' nom vulgaire du
cytise' Iaburnum. |] Ébénier de montagne, la bau-
hitiie acùminêe (légumineuses). || Ebénier: d'Orient,
l'ocacie lebbeck-(légumineuses), dite encore acacia
du Malabar ou bois noir du Malabar ;: c'est la mimose
lebbeck de Linné, LEGOARANT. || Ëbénier épineux,
un palmier du Brésil, nommé dans le pays ayri ou
haïri, LEGOARANT.
— ÉTYM. Ébène.
fÉBÉNIN, INE (é-bé-nin, ni-n'), adj. .Terme
didactique. Qui est d'ébène, couleur d'ébène.
— HIST. xvi' s. Le col grosset, courte l'oreille, Et,
EBL
dessous un nez ëbenin, Un petit mufle lyonin [il
s'agit d'un chien], DH BELLAY, VU, 39, verso.
— &YM: Ébène.
ÉBÉNISTE (é-bé-ni-sf), s. m.' Menuisier qui tra-
vaille l'ébène et les autres bois et fait des meubles.
— ÉTYM. Ébène.
ÉBÉNISTERIE (é-bé-ni-ste-rie), s. f. L'art-de l'ébé-
niste, et aussi les ouvrages que fait l'ébéniste.
— REM. Ce mot est mal formé, puisqu'il suppose
ébénistier; il devait être ébénistie.
— ÉTYM. Ébénistie.
fÉBERGEMENT (ébèr-je-man), s. m. Opération
qui consiste à raviver les talus des berges, lorsqu'on
cure les cours d'eau.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et berge.
t ÉBERGUER (é-bèr-ghé), v. a. Terme de pêche.
Éberguer le poisson, prendre les morues vivantes,
ouvrir le ventre et en extraire les entrailles, leur
arracher les yeux, couper la queue, puis pratiquer
une incision annulaire au-dessous des ouïes en enle-
vant la peau du dos et les nageoires supérieures. Les
morues éberguées sont attachées à des lignes et
traînées dans l'eau à la remorque du bateau de
pêche. De l'aveu de tous, un procédé si simple
ajoute singulièrement à la saveur du poisson, qu'on
met en soupe.
— ÉTYM. La ville de Bergen, où cette préparation
paraît invariablement appliquée.
f ÉBERNER (é-bèr-né), v. a. Essuyer les excré-
ments d'un enfant. Les Français sont comme les
enfants qui braillent lorsqu'on les éberne, BEAU-
MARCH. , dans le Dicf. de POITEVIN.
— ÉTYM. Yoy. ÉBRENER.
t ÉBERNEDR (é-bèr-neur), s. m. Celui qui essuie
les excréments'd'un enfant au maillot. Laissez-le
devenir historiographe, instituteur, correcteur, éber-
neur des enfants de France et tout ce qu'il voudra,
VOLT. Lett.àd'Alembert, dans LA VEAUX.
— ÉTYM. Dit par métathèse pour ëbrencur, d'e'-
brener; mais ces-métalhèses sont des barbarismes.
f ÉBERTAUDEB (é-bèr-tô-dé), v. a. Terme de
manufacture. Tondre un drap, une étoffe de laine
en première coupe.
— ÉTYM. .Épour es.... préfixe, et berlauder.
t ÉBËTIR (ê-bê-tir), v. a. Rendre bête. Quand
ils l'eurent èbêti, VOLT, dans LAVEAUX.
■ — REM.' On dit plus souvent el beaucoup mieux
abêtir. Ébêtir est fait en dépit de l'analogie.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et béte.
t ÉBECRRER (ê-beu-ré), v. a. Ôter le beurre du
lait. ' -
— HIST. XIVe s. Un sextier de bon lait non esburré,
Ménagier, 11, 4. || xvrs. Tant meilleur, tant plus
délicat, et tant plus pesant se trouvera le fourmage,
que moins aura esté esbeurré : d'autant qu'avec le
beurre s'en va la fleur et la graisse du lait, 0. DE
SERRES, 287.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et beurre.
f ÉBEYL1ÈBES (ê-bè-liê-r'), s. f. pi. Ouvertures
ménagées pour l'écoulement des eaux.
f ÉB1BER (é-bi-bé), v. a. Faire disparaître un
liquide par une action opposée à l'imbibilion. •
— HIST. xvi« s. On peut donner quelques poudres,
tablettes ou opiates, pour ebiber, absorber et con-
sommer les humidités superflues du ventricule,
PARÉ, xx bis, 14.
— ÉTYM. Lat.. ebt'bere, de e, hors, etbibere, boire
(voy. BOIRE).
f ÉBIONITE (é-bi-o-ni-f), s. m. Hérétique qui
croyait que le Christ était un homme né naturelle-
ment de Joseph et de Marie, et que l'observation
de la" loi de Moïse était obligatoire.
' — ÉT-YM.;E6io)i, hérésiarque vers l'an 70 de l'ère
chrétienne. Selon Renan, Vie de Jésus, liv, 1, ch.
H , de l'hébreu èbion, pauvre, saint, ami de Dieu.
f ÉBISÈLEMENT (é-bi-zè-le-man), s. m. Action
d'ébiselér.
t ÉBISELER (ê-bi-ze-lé. La syllabe sel double VI
quand la syllabe qui suit est muette : j'ébiselle), v.a.
Donner une forme conique à un trou. Ebiselerune
planche, la couper en dessous en inclinant.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et biseau.
t ÉBISELURE (é-bi-ze-lu-r'), s. f. Résultat de
l'action d'ébiselér.
f ÉBLIS (é-blis'), s. m. Nom de l'ange destruc-
teur des djinns, dont il est parlé dans le Coran, et
qui fut précipité lui-même aux enfers, par suite de
sa révolte contre Dieu.
— ÉTYM. Arabe, ablis, désespéré, diable.
ÉBLOUI, IE (é-blou-i, ie), part, passé. Dont l'oeil
a perdu momentanément la faculté de voir par un.
trop grand éclat de lumière. Ébloui par les éclairs.
On voyait dans la vaste campagne briller au soleil
EBL
1261
les casques, les cuirasses et les boucliers des ennemis;
les yeux en étaient éblouis, FÉN. Tél. x. || Fig. Sou-
vent tout ébloui d'une vaine étincelle.... CORN. Mit
11, 5. Et du peuple ébloui maîtrisant les suffrages,
VOLT. Tancr.i, i. ||Devenu fier, orgueilleux. Ebloui
de sa naissance, de sa fortune.
ÉBLOUIR (é-blou-ir), v. a. || i° Frapper les yeux
par un éclat qu'ils ne peuvent soutenir. Le soleil
m'éblouissait. Mes yeux sont éblouis du jour que je
revoi, RAC. Phèd. 1, 3. || 2° Fig. Produire sur les
yeux de l'esprit le même effet qu'une lumière trop
vive sur les yeux du corps. Mais n'espère non plus
m'éblouirde parjures, CORN. Cinn.iv, 6.31s ont été
éblouis de cette somme, SÉV. 3S4. De quelque côté
que je suive les traces de sa glorieuse origine, je ne
découvre que des rois, et partout je suis ébloui de
l'éclat des plus augustes couronnes, BOSS. Duch.
d'Orl. Tout éclairée qu'elle était, elle, n'a point
présumé de ses connaissances, et jamais ses" lu-
mières ne l'ont éblouie, ID. ib. Cette nouveauté
éblouit les yeux du peuple, ID. Hist. 11, 6. Sans se
laisser éblouir par le bonheur des événements,
ID. ib. 111, 6. L'admirable Julie ne se laissa point
éblouir à l'éclat des dignités du siècle, FLËCH.
Mme de Mont. Ce jour, ce triste jour frappe encor
ma mémoire, Où Néron fut lui-même ébloui de sa
gloire, RAC. Brit. 1, 1. Mes promesses aux uns
éblouirent les yeux , ID. ib. Vf, 2. Inventez des
raisons qui puissent l'éblouir, ID. Baj. 11, 6. Veu-
lent-ils m'éblbuir par une feinte vaine? ID. Phèd.
v, i. Tantôt m'éblouissant de tes riches trésors,
ID. Aillai, v, 6. Il croyait m'éblouir par ses pro-
messes, FÉN. Tél. 11. Fortune dont la main couronne
Les forfaits les plus inouïs, Du faux éclat qui t'en-
vironne. Serons-nous toujours éblouis? j. B. ROUSS.
Odeàla fortune. \\ Absolument. Le monde n'éblouit
jamais tant que quand on le voit de loin sans l'avoir
jamais vu de près et sans être prévenu contre sa
séduction, FÉN. Éduc. filles, p. 274, dans POUGENS.
Promets, donne, conjure, intimide, éblouis, VOLT.
Mérope,!, 4. || 3° S'éblouir, v. réfl. Se laisser fasci^
ner, étourdir, enorgueillir. Je n'ose m'éblouir d'un
peu de nom fameux, CORN. Sertor. 11, 2. Je ne m'é-
blouis point de cette illusion, ID. ib. m, 2. Moi, je
m'éblouis moins de la splendeur du rang, ID. Agés.
1, A. Il se possède assez pour ne pas s'éblouir de '
son bonheur, HAMILT. Gramm. II. Je l'ai vu s'é-
blouir; je l'ai vu s'ébranler, VOLT. Brut, m, 2.
— REM. 1. Bossuet a dit se laisser éblouir par
des sons : Ne nous laissons pas éblouir par un son
confus de paroles, m, Écrit. Voy. à l'historique .
un emploi semblable dans les- phrases d'AmyoU
Il 2. Éblouir, mot.si ancien danslalangue et si usité
dans tous les temps, manque, chose singulière,
dans la 1" édition du Dictionnaire de l'Académie.
— HIST. xine s. Nient plus qu'on puet el solel es-
garder, Pour che que trop en esbloïst lirais, MÂTZ- -
NER, p. 2). Il sont tôt esbloï aussi comme li ors
[l'ours], RUTEB. 233. ||xive s. Tant fu surprise, au
cuer, d'amour qui lamaistrie; Laveûe lui trouble,
si fu toute esbleuie; Quant descendre cuida, à terre
chiet [tombe] flastrie, Baud. de Seb. 11, 9to. || xves.
Car quant vostre beauté luira Sur moi, si fort es-
bloira Mes yeux, que je ne verrai goutte, CH. D'OIU.
Bal.J>6. Je voyfauGon quant il gette sa croe, Et lan-
rieret, que pluseurs sont si mos [mous], Qu'il taillent
bien; car le temps les esbloe, E. DESCH. Poésies
mss. f° 229, dansLACURNE, au mot lanneret. ||xvies.
Qui a vu un clair soleil tout à coup estre esbloui et
obscurci d'une espaisse nuée, YVER, p. 630. La-
quelle tempeste donnoit aux barbares par devant,
leur battant les visages, et leur esblouissant les
yeux, AMYOT, Tim. 38. 11 lui vint une taie sur les
yeux qui lui esblouit la veue, ID. ib. 49. Il trouva
Antonius preschant les soudars, et eulx tous esblouis
et attendris par la douceur de son éloquence, ID.
Mar. 81. Le peuple se prit à crier si fort, qu'un
corbeau, volant i l'instant par dessus, s'en esblouit
et tomba emmy la presse du peuple, ID. Pomp. 39.
Un langage élégant et brave esblouit les oreilles
de l'escoutant, qu'il ne puisse sainement juger de ce
qu'il signifie, ID. Comment il faut ouir, M.
— ÉTYM. Es.... préfixe, et un radical qui estaussi
dans le provençal, em-blauzir, étonner, d'origine in-
certaine. On a proposé bleu : faire bleu devant les
yeux; il est certain qu'au quatorzième. siècle on a
dit esbleuir. Mais Diez objecte que bleu,-de l'alle-
mand biau, n'aurait pas pris un % en provençal pour
éviter un hiatus (et, en effet, blavenc', blavega, etc.
dérivés de blau, et non pas blauzenc, blauzeza, eic'.).
Il se range donc de l'avis de Grandgagnage, .qui in-
dique l'ancien haut-allemand blôdi, interdit, incer-
tain. Il faut noter esbloer, jui indique plutôt bleu qu.&
accroistre, MONSTR. I, 2. || xvr" s. L'yvresse donne
aux personnes d'aage le courage de s'esbaudir en
danse et en la musique, MONT. 11, *9.
— ÉTYM. Es.... préfixe, et l'ancien adjectif baud,
baId, hardi; provenç. bauf;'ital. baldo ; de l'anc.
allem. bald, hardi; angl. bold; -wallon, ebadi; pro-
venç. esboldir, esbaudir; anc. ital. sbaldire.
I ÉBAUDISSEMENT (é-bô-di-se-man), s. m. Terme
familier. Action dé s'ébaudir; état de celui qui s'est
ébaudi."
— HIST. XVe s. Si firent lors par toute la noble ville
d'Orléans grand joie et moult grands esbaudisse-
ments, quand ils se virent et connurent ainsi estre
délivrés de leurs faux adversaires, MONSTR. 11, 59. Les
Isgieretés et esbaudissements des jeunes nobles
hommes, AL. CHARTIER, OEuvres, p. 434.
— ÉTYM. Ébaudir; provenç. èsbaudiment.
t ÉBE ou EBBE(è-b'), s. f. Nom, sur les côtes de
Normandie, du reflux de la mer. || Proverbe. Ce qui
vient de flot s'en retourne d'ébe, se dit d'un bien
mal acquis, et est équivalent à : Ce qui vient de la
flûte s'en va par le tambour.
— HIST. xiv' s. Nous ne voulons mye que la ab-
sence de temps lour [leur] soit prejudiciele, pour
quoy ilz soient riens en damage; et si le desseisi eit
esté en la terre sainte en pèlerinage, .adonques soit
accouâté un an et un jour, et un ebbe et un flot
pour les delays de la mer, BRUT. Lois d'Angl. f° H 6,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Angl. ebb, reflux; allem. Ebbe.
f ÉBÉNACÉ, ÉE (é-bé-na-sé, sée), adj. Terme
de botanique; Qui ressemble à l'ébène. || S. f. Les
ébénacées, famille de plantes d'arbres ou d'arbus-
tes, la plupart des régions tropicales d'Afrique et
d'Asie, et dont l'ébène est le typé.
— ÉTYM.-JJbènè, et la finale ace qui indique ap-
partenance.
ÉBÈNE (é-bè-n'), s. f. || 1- Bois de l'ébénier. L'é-
bene estremarquable par son beau noir, son grain
, uni et sa dureté; .elle est.formée par le duramen;
l'aubier.est sans usage. Meubles d'ébène. || Ébène
fossile, lignite ou jayet. || On se sert du mot.ébène
pour caractériser un noir très-foncé. Noir, d'ébène.
II Fig. Des cheveux d'ébène, des cheveux très-noirs.
Sur ton sein leurs flots onduleux Retombent en
tresses d'ébène, LAMART. Médit. 1, 9. || 2° Ébène
jaune, nom vulgaire de la bignonie leucoxyloii, qui,
pour certains auteurs, est -la bignonie des. Antilles
et dont le bois est parfois nommé ébène, LEGOA-
RANT. Il Fausse ébène, un des noms vulgaires du
cytise iaburnum, dit encore fauxébênier, et qu'il ne
faut pas confondre avec le cytise des Alpes, quoique
celui-ci ait parfois reçu les mêmes noms vulgaires,
LEGOARANT.
—. REM. Le genre de ce mot a varié ; on le trouve
au masculin dans Voltaire : Je vis Martin Fréron,
à la mordre attaché", Consumer de. ses dents tout
l'ébène ébréché, Dial. de l'e'g. et du vieillard.
Mais, dit Ménage, il est féminin, comme le font tous
les ébénistes. Le féminin a en effet prévalu.
— HIST. xiir s. Cis arbres a à nom benus, Jà un
seul point n'en ardra fus [feu], Flor. et Blanchefl.
v. 6)5. Nuls tabletier ne puet mètre avec buis nule
autre manière de fust qui ne soit plus chier que
buis, c'est à savoir, cadre, benus, bresil et ciprès,
Liv. des met. -173. || xvie s. Non toute terre porte tout;
Indié seule porté lenoirebene, RAB. Pant.iv, 54.
— ETYM. Provenç. eba, s. f. ; catal. espagn. et
ital. ebaho; du latin ebenus, du grec lëEva; ; du sé-
• mitique : hébreu, hobnim.
ÉBÉNÉ, ÉE (é-bé-né, née), part, passé. Du boi?
ébéné. ■
ÉBÉNER (è-béné. La syllabe bè prend un accent
grave; quand là syllabe qui suit est muette : j'ébène,
excepté au futur et au conditionnel : j'ébénerai,
j'ébônerais), v. a. Donner à du bois la couleur de
l'ébène.
— ÉTYM. Ébène.
ÉBÉNIER (é-bè-nié;lYneseliejamaïs;aupluriel,
ï's se lie : des é-bé-nié-z-élêgants), s. m. Arbre des
Indes, qui fournit l'ébîae (diospyros ëbenum). \\ Faux
ébénier, arbrisseau d'agrément;' nom vulgaire du
cytise' Iaburnum. |] Ébénier de montagne, la bau-
hitiie acùminêe (légumineuses). || Ebénier: d'Orient,
l'ocacie lebbeck-(légumineuses), dite encore acacia
du Malabar ou bois noir du Malabar ;: c'est la mimose
lebbeck de Linné, LEGOARANT. || Ëbénier épineux,
un palmier du Brésil, nommé dans le pays ayri ou
haïri, LEGOARANT.
— ÉTYM. Ébène.
fÉBÉNIN, INE (é-bé-nin, ni-n'), adj. .Terme
didactique. Qui est d'ébène, couleur d'ébène.
— HIST. xvi' s. Le col grosset, courte l'oreille, Et,
EBL
dessous un nez ëbenin, Un petit mufle lyonin [il
s'agit d'un chien], DH BELLAY, VU, 39, verso.
— &YM: Ébène.
ÉBÉNISTE (é-bé-ni-sf), s. m.' Menuisier qui tra-
vaille l'ébène et les autres bois et fait des meubles.
— ÉTYM. Ébène.
ÉBÉNISTERIE (é-bé-ni-ste-rie), s. f. L'art-de l'ébé-
niste, et aussi les ouvrages que fait l'ébéniste.
— REM. Ce mot est mal formé, puisqu'il suppose
ébénistier; il devait être ébénistie.
— ÉTYM. Ébénistie.
fÉBERGEMENT (ébèr-je-man), s. m. Opération
qui consiste à raviver les talus des berges, lorsqu'on
cure les cours d'eau.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et berge.
t ÉBERGUER (é-bèr-ghé), v. a. Terme de pêche.
Éberguer le poisson, prendre les morues vivantes,
ouvrir le ventre et en extraire les entrailles, leur
arracher les yeux, couper la queue, puis pratiquer
une incision annulaire au-dessous des ouïes en enle-
vant la peau du dos et les nageoires supérieures. Les
morues éberguées sont attachées à des lignes et
traînées dans l'eau à la remorque du bateau de
pêche. De l'aveu de tous, un procédé si simple
ajoute singulièrement à la saveur du poisson, qu'on
met en soupe.
— ÉTYM. La ville de Bergen, où cette préparation
paraît invariablement appliquée.
f ÉBERNER (é-bèr-né), v. a. Essuyer les excré-
ments d'un enfant. Les Français sont comme les
enfants qui braillent lorsqu'on les éberne, BEAU-
MARCH. , dans le Dicf. de POITEVIN.
— ÉTYM. Yoy. ÉBRENER.
t ÉBERNEDR (é-bèr-neur), s. m. Celui qui essuie
les excréments'd'un enfant au maillot. Laissez-le
devenir historiographe, instituteur, correcteur, éber-
neur des enfants de France et tout ce qu'il voudra,
VOLT. Lett.àd'Alembert, dans LA VEAUX.
— ÉTYM. Dit par métathèse pour ëbrencur, d'e'-
brener; mais ces-métalhèses sont des barbarismes.
f ÉBERTAUDEB (é-bèr-tô-dé), v. a. Terme de
manufacture. Tondre un drap, une étoffe de laine
en première coupe.
— ÉTYM. .Épour es.... préfixe, et berlauder.
t ÉBËTIR (ê-bê-tir), v. a. Rendre bête. Quand
ils l'eurent èbêti, VOLT, dans LAVEAUX.
■ — REM.' On dit plus souvent el beaucoup mieux
abêtir. Ébêtir est fait en dépit de l'analogie.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et béte.
t ÉBECRRER (ê-beu-ré), v. a. Ôter le beurre du
lait. ' -
— HIST. XIVe s. Un sextier de bon lait non esburré,
Ménagier, 11, 4. || xvrs. Tant meilleur, tant plus
délicat, et tant plus pesant se trouvera le fourmage,
que moins aura esté esbeurré : d'autant qu'avec le
beurre s'en va la fleur et la graisse du lait, 0. DE
SERRES, 287.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et beurre.
f ÉBEYL1ÈBES (ê-bè-liê-r'), s. f. pi. Ouvertures
ménagées pour l'écoulement des eaux.
f ÉB1BER (é-bi-bé), v. a. Faire disparaître un
liquide par une action opposée à l'imbibilion. •
— HIST. xvi« s. On peut donner quelques poudres,
tablettes ou opiates, pour ebiber, absorber et con-
sommer les humidités superflues du ventricule,
PARÉ, xx bis, 14.
— ÉTYM. Lat.. ebt'bere, de e, hors, etbibere, boire
(voy. BOIRE).
f ÉBIONITE (é-bi-o-ni-f), s. m. Hérétique qui
croyait que le Christ était un homme né naturelle-
ment de Joseph et de Marie, et que l'observation
de la" loi de Moïse était obligatoire.
' — ÉT-YM.;E6io)i, hérésiarque vers l'an 70 de l'ère
chrétienne. Selon Renan, Vie de Jésus, liv, 1, ch.
H , de l'hébreu èbion, pauvre, saint, ami de Dieu.
f ÉBISÈLEMENT (é-bi-zè-le-man), s. m. Action
d'ébiselér.
t ÉBISELER (ê-bi-ze-lé. La syllabe sel double VI
quand la syllabe qui suit est muette : j'ébiselle), v.a.
Donner une forme conique à un trou. Ebiselerune
planche, la couper en dessous en inclinant.
— ÉTYM. É pour es.... préfixe, et biseau.
t ÉBISELURE (é-bi-ze-lu-r'), s. f. Résultat de
l'action d'ébiselér.
f ÉBLIS (é-blis'), s. m. Nom de l'ange destruc-
teur des djinns, dont il est parlé dans le Coran, et
qui fut précipité lui-même aux enfers, par suite de
sa révolte contre Dieu.
— ÉTYM. Arabe, ablis, désespéré, diable.
ÉBLOUI, IE (é-blou-i, ie), part, passé. Dont l'oeil
a perdu momentanément la faculté de voir par un.
trop grand éclat de lumière. Ébloui par les éclairs.
On voyait dans la vaste campagne briller au soleil
EBL
1261
les casques, les cuirasses et les boucliers des ennemis;
les yeux en étaient éblouis, FÉN. Tél. x. || Fig. Sou-
vent tout ébloui d'une vaine étincelle.... CORN. Mit
11, 5. Et du peuple ébloui maîtrisant les suffrages,
VOLT. Tancr.i, i. ||Devenu fier, orgueilleux. Ebloui
de sa naissance, de sa fortune.
ÉBLOUIR (é-blou-ir), v. a. || i° Frapper les yeux
par un éclat qu'ils ne peuvent soutenir. Le soleil
m'éblouissait. Mes yeux sont éblouis du jour que je
revoi, RAC. Phèd. 1, 3. || 2° Fig. Produire sur les
yeux de l'esprit le même effet qu'une lumière trop
vive sur les yeux du corps. Mais n'espère non plus
m'éblouirde parjures, CORN. Cinn.iv, 6.31s ont été
éblouis de cette somme, SÉV. 3S4. De quelque côté
que je suive les traces de sa glorieuse origine, je ne
découvre que des rois, et partout je suis ébloui de
l'éclat des plus augustes couronnes, BOSS. Duch.
d'Orl. Tout éclairée qu'elle était, elle, n'a point
présumé de ses connaissances, et jamais ses" lu-
mières ne l'ont éblouie, ID. ib. Cette nouveauté
éblouit les yeux du peuple, ID. Hist. 11, 6. Sans se
laisser éblouir par le bonheur des événements,
ID. ib. 111, 6. L'admirable Julie ne se laissa point
éblouir à l'éclat des dignités du siècle, FLËCH.
Mme de Mont. Ce jour, ce triste jour frappe encor
ma mémoire, Où Néron fut lui-même ébloui de sa
gloire, RAC. Brit. 1, 1. Mes promesses aux uns
éblouirent les yeux , ID. ib. Vf, 2. Inventez des
raisons qui puissent l'éblouir, ID. Baj. 11, 6. Veu-
lent-ils m'éblbuir par une feinte vaine? ID. Phèd.
v, i. Tantôt m'éblouissant de tes riches trésors,
ID. Aillai, v, 6. Il croyait m'éblouir par ses pro-
messes, FÉN. Tél. 11. Fortune dont la main couronne
Les forfaits les plus inouïs, Du faux éclat qui t'en-
vironne. Serons-nous toujours éblouis? j. B. ROUSS.
Odeàla fortune. \\ Absolument. Le monde n'éblouit
jamais tant que quand on le voit de loin sans l'avoir
jamais vu de près et sans être prévenu contre sa
séduction, FÉN. Éduc. filles, p. 274, dans POUGENS.
Promets, donne, conjure, intimide, éblouis, VOLT.
Mérope,!, 4. || 3° S'éblouir, v. réfl. Se laisser fasci^
ner, étourdir, enorgueillir. Je n'ose m'éblouir d'un
peu de nom fameux, CORN. Sertor. 11, 2. Je ne m'é-
blouis point de cette illusion, ID. ib. m, 2. Moi, je
m'éblouis moins de la splendeur du rang, ID. Agés.
1, A. Il se possède assez pour ne pas s'éblouir de '
son bonheur, HAMILT. Gramm. II. Je l'ai vu s'é-
blouir; je l'ai vu s'ébranler, VOLT. Brut, m, 2.
— REM. 1. Bossuet a dit se laisser éblouir par
des sons : Ne nous laissons pas éblouir par un son
confus de paroles, m, Écrit. Voy. à l'historique .
un emploi semblable dans les- phrases d'AmyoU
Il 2. Éblouir, mot.si ancien danslalangue et si usité
dans tous les temps, manque, chose singulière,
dans la 1" édition du Dictionnaire de l'Académie.
— HIST. xine s. Nient plus qu'on puet el solel es-
garder, Pour che que trop en esbloïst lirais, MÂTZ- -
NER, p. 2). Il sont tôt esbloï aussi comme li ors
[l'ours], RUTEB. 233. ||xive s. Tant fu surprise, au
cuer, d'amour qui lamaistrie; Laveûe lui trouble,
si fu toute esbleuie; Quant descendre cuida, à terre
chiet [tombe] flastrie, Baud. de Seb. 11, 9to. || xves.
Car quant vostre beauté luira Sur moi, si fort es-
bloira Mes yeux, que je ne verrai goutte, CH. D'OIU.
Bal.J>6. Je voyfauGon quant il gette sa croe, Et lan-
rieret, que pluseurs sont si mos [mous], Qu'il taillent
bien; car le temps les esbloe, E. DESCH. Poésies
mss. f° 229, dansLACURNE, au mot lanneret. ||xvies.
Qui a vu un clair soleil tout à coup estre esbloui et
obscurci d'une espaisse nuée, YVER, p. 630. La-
quelle tempeste donnoit aux barbares par devant,
leur battant les visages, et leur esblouissant les
yeux, AMYOT, Tim. 38. 11 lui vint une taie sur les
yeux qui lui esblouit la veue, ID. ib. 49. Il trouva
Antonius preschant les soudars, et eulx tous esblouis
et attendris par la douceur de son éloquence, ID.
Mar. 81. Le peuple se prit à crier si fort, qu'un
corbeau, volant i l'instant par dessus, s'en esblouit
et tomba emmy la presse du peuple, ID. Pomp. 39.
Un langage élégant et brave esblouit les oreilles
de l'escoutant, qu'il ne puisse sainement juger de ce
qu'il signifie, ID. Comment il faut ouir, M.
— ÉTYM. Es.... préfixe, et un radical qui estaussi
dans le provençal, em-blauzir, étonner, d'origine in-
certaine. On a proposé bleu : faire bleu devant les
yeux; il est certain qu'au quatorzième. siècle on a
dit esbleuir. Mais Diez objecte que bleu,-de l'alle-
mand biau, n'aurait pas pris un % en provençal pour
éviter un hiatus (et, en effet, blavenc', blavega, etc.
dérivés de blau, et non pas blauzenc, blauzeza, eic'.).
Il se range donc de l'avis de Grandgagnage, .qui in-
dique l'ancien haut-allemand blôdi, interdit, incer-
tain. Il faut noter esbloer, jui indique plutôt bleu qu.&
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