Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
DIS
figurément, examiner, discuter, de dis.... préfixe,
et cutere, frapper.
i DISCUTEUR (di-sku-teur), s. m. Celui qui dis-
cute, qui soutient des discussions. Ami silencieux
de Mirabeau, il [Talleyrand] s'était tenu toujours à
l'ombre de ce grand discuteur dans l'assemblée con-
stituante, LÂMAIT. dans le Dict. de DOCHEZ.
— ÉTYM. Discuter.
t DISÉPALE (di-sé-pa-1'), adj. Terme de bota-
nique. Qui est formé de deux sépales distincts.
— ÉTYM. Aîç, deux, et sépale.
DISERT, ERTE (di-zêr, zèr-t'), adj. Qui parle
avec abondance et non sans élégance. Un homme
disert. Cet avocat est disert un panégyrique [du
roi Henri IV], Où, mollement disert, sous un sujet
si grand Dès le premier essai mon courage se rend,
SSGNIER, Sat. i. Un charlatan se vantait d'être En
éloquence un si grand maître Qu'il rendrait disert
un badaud, LA FONT. Fabl. vi, 49. Veut-on de di-
serts orateurs, qui aient semé dans la chaire toutes
les fleurs de l'éloquence? LA BRUY Disc, à TAcad.
Cicéron dit qu'il a vu bien des gens diserts, c'est-
à-dire qui parlaient avec agrément-, mais qu'on'ne
voit presque jamais de vrai orateur, PÉN. t. xxi, p. 45.
Cicéron loue Varron comme un homme d'un esprit
pénétrant et d'un savoir profond, non comme un
homme fort disert et fort éloquent, ROLLIN, Hist.
anc. OEuvres, t. xi, 2e part. p. 6)6, dans PODGENS.
C'est, cette habileté à orner et à embellir un dis-
cours qui met de la différence entre un homme di-
sert et un homme éloquent, m. Traité des Et. liv.
m, ch. 3, § 3. L'homme disert, c'est-à-dire qui s'ex-
plique seulement avec clarté et solidité, laisse son
auditeur froid et tranquille, ID. ib. || Par extension.
Un discours disert.
— SYN. DISERT, ÉLOQUENT. L'homme disert est
simplement abondant, facile, non sans quelque élé-
gance. L'homme éloquent a de plus la grandeur, la
force, le feu, la sublimité.
— HIST. xvie s. Sa voix estoit doulce, sa langue
diserte, et sa parole aisée, AMYOT, Péric. 44.
— ÉTYM. Lat. disertus. Les étymologistes latins
varient : les uns le tirent de disscrere, mettre en
ordre; mais on ne voit pas comment l't serait de-
venu bref, disertus; d'autres, avec plus de vrai-
semblance, le tirent de dis.... préfixe, et or*,' art
(comparez INERTE).
DISERTEMENT (di-zèr-te-man), adv. D'une ma-
nière diserte. Il peut arriver qu'un pervers écrive et
parle aussi disertement de la vertu qu'un homme
vertueux, DIDER. Essai sur Claude.
— HIST. xvie s. J'avois assez disertement publié
au monde mon insuffisance en tels maniements pu-
blicques, MONT, IV, 4 76. Ceste epistre tesmoigne
disertement [clairement] qu'il [Plutarque] a esté
précepteur de Trajan, AMYOT, Préf. xxm, BO. Il
avoit le langage à main et propre pour déduire di-
sertement un plaidoyer, n>. Lucutt, 2.
— ÉTYM. Diserte, et le suffixe ment.
DISETTE (di-zè-f), s. f. || 1° Manque de choses
nécessaires et particulièrement de vivres. Année de
disette. Cette année sera une année de disette. La
disette de 48(2. La dépendance où la disette réduit
le pauvre, BOURDAL. 8e dim. après la Pentec. Do-
minic. t. m, p. 400. Mais quoi ! dans la disette une
muse affamée Ne peut pas, dira-t-on, subsister de
fumée, EOIL. Art p. iv. La disette, la faim nous
ont ravi nos frères, DU BELLOY, Siège de Calais, i,
6. Séparés par la stérilité du terrain et la disette
d'eau, RAYNAL, Hist. phil. vi, 23. || 2° Fig. Manque.
Disette de mots, d'idées. C'est ce retranchement de
livres qui vous jette dans les Oraisons du P. Cotton
et dans la disette de ne savoir plus que lire, SËV.
64 2. Nous sommes dans une grande disette de prê-
tres, BOSS. Lett. rel. 6. On dit que nos dames, par
trop de délicatesse, sont cause, en partie, de cette
disette où notre langue court risque d'être réduite,
ROLLIN, Hist. anc. liv. xxv, ch. 2, art. i, § 2. Vous
vantez avec raison l'extrême richesse de votre lan-
gue [italienne] ; mais permettez-nous de n'être pas
dans la disette, VOLT. Lett.Tovasei, 24janv. 4761.
Quelques-uns ont voulu réparer notre disette [en
fait de poésie épique] en donnant au Télémaque le
titre de poème épique; mais rien ne prouve mieux
la pauvreté que de se vanter d'un 'bien qu'on n'a
pas, ID. Ess. poésie êp. ch. 9. || 3° Nom de la bette-
rave, qui a porté le nom de racine d'abondance et
de disette.
— HIST. xnie s. Et si veult Sainte," qui deseure
est nomée, que, se ele avoit besoigne ne disgete,
loialment que ele peuist le [la] maison qui devant
est dite, vendre et despendre et boire et maDgier et
faire toute se [sa] volonté, TAILLIAR, Recueil, p. 4 78.
DIS
Se Richaus me [ma] feme caoit [tombait] en poverte,'
ne [etj ele eust besoigne ne disette, in. ib. p. 4 96. Huit
jours ot que dormi [il] n'avoit, Dont il moult disete
en avoit |, Bl. etjeh. 4 397. S'il y a si très grant famine
que il aient par disete jeûné trois jours ouquatre,
on ne doit pas merveiller se on vuide le liu sauve
se [sa] vie, BEAUM. 57 Baron, or m'entendes,
Asés avez soufertes disietes et lastés; Li vilains bien
le dist, et si est vérités, Que mieus nous vaut par
arme avoir les chiés [chefs, têtes] coupés Que lon-
guement, soufrir les grans caitivetés, Ch. d'Ant. vin,
458. Et [que il] les taigne si près que il les face
traire maugré els loig de la rivière as plains chans;
et quant il seront esloigné, si auront moult grant
disiete d'ewe, Merlin, f" 60, recto. Après plenté
[abondance] vient grant disette, LEROUX DE LINCY,
Prov. t. n, p. 240. || xiv" s. Car par ses grans ou-
traiges [dépenses excessives] il giete Lui et sa femme
en grant disette, J. DE CONDET, p. 4 32. Car li vivres
estoit vilainement faillis; Grant disette y avoient li
grans et li petis, Guescl. 4 6233. || xve s. Dont les
Anglois eurent moult de disette et de cher temps,
FROISS. i, i, .469. || xvr s. Il ne faut que deux jours
de pluye, et vingt et quatre heures de disette, pour
mettre en murmure un regimen, LANOUE, 203. La
nécessité et disette de vivres où il se treuve le con-
trainct à ce faire, AMYOT, Arist. 36.
— ÉTYM. On a indiqué un mot hypothétique de-
sita, formé sur le modèle de desilus, manque; mais
Diez remarque avec raison que dans desita ou desi-
tus l'accent est sur de, et que par conséquent di-
sette n'en peut venir, et il indique descctaf chose
rognée, de desectum, supin de desccare, retrancher,
de la préposition de, et secare, couper (voy. SECTION).
Pourtant il faut remarquer la forme disgete (peut-
être, vu cette forme, faut-il lire disjele là où l'on
trouve disiete), qui indiquerait le verbe jeter: la
disgete, l'action de jeter hors, de priver.
DISETTEOX, EUSE (di-zè-teû, teû-z'), adj.
|| i° Qui a le caractère de la disette. Si l'on consi-
dère la haine que les sauvages se portent de horde
à horde, leur vie dure et disetteuse, la continuité de
leurs guerres.... RAYNAL, Hist. phil. xv, 4. || 2° Qui
'est dans la disette. Une famille disetteuse. || S. m.
et f. Celui, celle qui manque habituellement des
choses nécessaires h la vie. Un disetteux. Une di-
setteuse. || Comme substantif, il a vieilli.
— HIST. xiue s. Etcild'Andrenoble, qui leur chars
avoient amenés avec aus [eux], et povres et diseteus
estoient de la viande, en chargierent à moult grant
plenté, VILLEH. CLXXVI. Que petis biens diseteus es-
leece [réjouit celui qui manque], Poésies mss. du
Vatican, dans LACURNE. || XVI" S. AU temps passé
l'on estimoit un gentil-homme estre disetteux, et ne
mériter d'estre appelé riche, quand.... LANOUE, 474.
— ÉTYM. Disette.
DISEUR, EUSE (di-zeur, zeû-z'), s. m. et f. || 1° Ce-
lui, celle qui dit. Et je ne hais rien tant que les contor-
sions De tous ces grands faiseurs de protestations,
Ces affables donneurs d'embrassades frivoles, Ces
obligeants diseurs d'inutiles paroles, MOL. Mis. i, 4.
J'admire la rage et l'inutilité de ces diseurs de nou-
velles , MAINTENON , Lettre à Mme des Ursins, 4 8 j uill.
4 706. || Diseur de riens, parleur qui ne dit que des
choses futiles. La plupart grands diseurs de rien, Au
grand malheur des gens de bien, SCARRON, Tirg.
trav. vi. || Diseur de bons mots, homme qui affecte
la recherche des bons mots. Dieu ne créa que pour
les sots Les méchants diseurs de bons mots, LA FONT.
Fabl. vni, 8. Diseur de bons mots, mauvais carac-
tère, PASC. Pensées, vi, 22, éd. Lahure, 4860. Di-
seurs de bons mots, mauvais caractère; je le dirais
s'iln'avait été dit, LABRUY. vin. || Diseur, diseuse de
bonne aventure, homme, femme qui prétend pré-
dire l'avenir consulter, Sur le sort de sa géni-
ture, Les diseurs de bonne aventure, LA FONT. Fabl.
vin, 46. La masse des superstitions lucratives d'une
contrée suit la proportion de ses prêtres, de ses de-
vins, de ses augures, de ses diseurs de bonne aven-
ture, et de tous ceux en général qui tirent leur
subsistance de leur commerce avec le ciel, DIDER.
Opinions des anc. phil. (Égyptiens). || Diseur demots,
sorcier. Il consultait matrones, charlatans, Diseurs
demots, experts sur cette affaire, LA FONT. Mandrag.
|| 2° Un beau diseur, ou, absolument, un diseur, un
homme qui affecte de bien dire. Tu fais toujours le
beau diseur et le grand esprit ; apprends que j'en sais
plus que toi, HAUTEROCHE, Crispin médecin, i, 6. Ils
ne se moquent pas de lui comme d'un beau diseur d'a-
griculture , J. i. ROUSS. Ém. iv. || Un diseur, un homme
qui fait des phrases, des promesses. Monsieur, je
ne suis point un diseur, mais je vous prie de croire
que.... SÉV. 204. |l Proverbe. L'entente est au diseur,
DIS
4181
c'est celui qui a parlé, qui sait le mieux lé sens de
ce qu'il a dit.
— HIST. xiir» s. Et ot discort«ntre aus feux|, et
se misent [mirent] en diseurs en la roine de France,
Chron. de Rains, 243. || xrve s. Un bon ami.... ne
croira jà telz diseurs, ORESME, Eth. 236. || xve s.
Et est à savoir sur ce pas cy, que sauve la grâce
des diseurs, qui ont dict que nos gens y fuirent et
allèrent comme bestes sans ordonnance, que ce
n'est mie vray, Bouciq. i, ch. 24. ||xvie s. Mes li-
vres tant beaux diseurs, MAROT,N IV, 465. Que
M. l'admirai avoit disposé de la guerre par des maxi-
mes ministrales et vouloit donner les diseurs pour
juges aux faiseurs, D'AUB. Hist. i, 4 66. Communé-
ment un grand diseur Se trouve enfin petit faiseur,
LEROUX DE LINCY, PrOV. t. II, p. 427.
— ÉTYM. Dire; provenç. disedor, deiidor, dizi-
dor; portug. dixedor; ital. dicitore.
t DISEXUEL, ELLE (di-sè-ksu-èl, è-1'), adj.
Mauvais mot pour bissexuel.
DISGRÂCE (di-sgrâ-s'),s. f. || 1° Perte des bonnes
grâces d'une personne puissante. Encourir la dis-
grâce du prince. Il a soutenu héroïquement sa dis-
grâce, SÉV. 348. Le meilleur de tous les biens, s'il
y a des biens, c'est le repos, la retraite, et un en-
droit qui soit son domaine; N*** a pensé cela dans
sa disgrâce, et l'a oublié dans la prospérité, LA
BRUY. via. La disgrâce éteint les haines et les ja-
lousies, ID. xn. Rien n'est si voisin de la faveur que
la disgrâce, MAINTENON, Lett. d'Aubigné, 3 juillet
4 680. Pour languir dans l'éclat d'une illustre dis-
grâce, VOLT. Sémiram. n, 4. La disgrâce jette je
ne sais quoi de touchant sur les grandes vertus et
les qualités éminentes, MAIRAN, Éloges. Card. Poli-
gnac. Albuquerque mourut à Goa en 4 64 6, sans ri-
chesses, et dans la disgrâce d'Emmanuel, auquel
on l'avait rendu suspect, RAYNAL, Hist. phil. i, )7.
|| Par analogie. Tous les hommes sont dans la dis-
grâce de Dieu, PASC. Juifs, v. Lorsque nous ayons
été assez malheureux que de tomber dans la dis-
grâce de Dieu, MASS. Car. Temples. L'homme est
maintenant en disgrâce chez tous ceux qui pensent,
VAUVEN. Max. ccxix. Nous sommes tombés d'un
tourbillon dont nous étions le centre, dans le tour-
billon du soleil d'aujourd'hui; d'astres que nous
étions nous sommes devenus lune, ayant par faveur
autour de nous une autre petite lune pour nous con-
soler dans notre disgrâce, VOLT. Dial. xxix, 4 0.-
|| 2° État, par rapport aux événements, comparé
à la disgrâce par rapport à une personne. Enfin
donc ton amour ne craint plus de disgrâce, CORN.
le Ment, iv, 2. J'ai le coeur au-dessus des plus fière»
disgrâces, ID. Cid, li, 4. Voilà ce que c'est que du
monde; la moindre disgrâce nous fait mépriser
de ceux qui nous chérissaient, MOL. Préc. 48. J'en
juge par moi-même; et la moindre disgrâce, Lors-
que je suis à jeun, me saisit, me terrasse, ID. Sga-
nar. 7. J'ai cru que notre mariage n'était qu'un
adultère déguisé, qu'il nous attirerait quelque dis-
grâce d'en haut, ID. le Fest. i, 3. Ah! malheur!
ah! disgrâce, ah! pauvre seigneur Sganarelle, où
pourrais-je te rencontrer? ID. l'Am. méd. i, 6. Et
qui peut mieux que vous consoler sa disgrâce? RAC.
Bèrén. m, 2. La mort n'est point pour moi le com-
ble des disgrâces, ID. Baj. n, 3. La Discorde, qui
voit leur honteuse disgrâce, Dans les airs cependant
tonne, éclate, menace, BOIL. Lutrin, ni. Je cours
trouver Lucain ; plein d'une noble audace, De la li-
berté sainte il chanta la disgrâce, LEGOUV. Épichar.
etNér. i, 3. || 3° Mauvaise grâce. Elle a de la dis-
grâce dans le maintien. Cet homme met de la dis-
grâce jusque dans le bien qu'il fait. On aura craint
sans doute la disgrâce attachée à la forme didacti-
que, qui effarouche la plupart des lecteurs, Mém. sur
les finances de l'Anglet. trad. de l'anglais, Mayence,
4 768, introd. p. 4. C'est à de tels contrastes [la
rudesse et la servilité] qu'il faut attribuer la dis-
grâce allemande, que l'on se plaît à contrefaire dans
les comédies de tous les pays, STAÉ'L, Allem.ui, 44.
— HIST. xvi" s. Lors de la disgrâce dudit d'Aubi-
gné, il voulut à toute force suivre la fortune du
disgracié, D'AUB. Vie, LVI.
— ÉTYM. Dis.... préfixe, dans le sens négatif, et
grâce.
DISGRACIÉ, ÉE (di-sgra-si-é, ée), part, passé.
|| 1° Qui est tombé dans la disgrâce. Un ministre
disgracié. Rien n'est bien d'un homme disgracié;
vertus, mérite, tout est dédaigné ou mal expliqué,
LA BRUY. xn. Plus frappés des talents personnels
que du pouvoir ou du crédit, ils regardaient alors
comme leur chef Bolingbroke disgracié, mais à qui
la disgrâce avait laissé son éloquence, son courage et
l'élévation de son caractère, CONDORCET, Tronchin-
figurément, examiner, discuter, de dis.... préfixe,
et cutere, frapper.
i DISCUTEUR (di-sku-teur), s. m. Celui qui dis-
cute, qui soutient des discussions. Ami silencieux
de Mirabeau, il [Talleyrand] s'était tenu toujours à
l'ombre de ce grand discuteur dans l'assemblée con-
stituante, LÂMAIT. dans le Dict. de DOCHEZ.
— ÉTYM. Discuter.
t DISÉPALE (di-sé-pa-1'), adj. Terme de bota-
nique. Qui est formé de deux sépales distincts.
— ÉTYM. Aîç, deux, et sépale.
DISERT, ERTE (di-zêr, zèr-t'), adj. Qui parle
avec abondance et non sans élégance. Un homme
disert. Cet avocat est disert un panégyrique [du
roi Henri IV], Où, mollement disert, sous un sujet
si grand Dès le premier essai mon courage se rend,
SSGNIER, Sat. i. Un charlatan se vantait d'être En
éloquence un si grand maître Qu'il rendrait disert
un badaud, LA FONT. Fabl. vi, 49. Veut-on de di-
serts orateurs, qui aient semé dans la chaire toutes
les fleurs de l'éloquence? LA BRUY Disc, à TAcad.
Cicéron dit qu'il a vu bien des gens diserts, c'est-
à-dire qui parlaient avec agrément-, mais qu'on'ne
voit presque jamais de vrai orateur, PÉN. t. xxi, p. 45.
Cicéron loue Varron comme un homme d'un esprit
pénétrant et d'un savoir profond, non comme un
homme fort disert et fort éloquent, ROLLIN, Hist.
anc. OEuvres, t. xi, 2e part. p. 6)6, dans PODGENS.
C'est, cette habileté à orner et à embellir un dis-
cours qui met de la différence entre un homme di-
sert et un homme éloquent, m. Traité des Et. liv.
m, ch. 3, § 3. L'homme disert, c'est-à-dire qui s'ex-
plique seulement avec clarté et solidité, laisse son
auditeur froid et tranquille, ID. ib. || Par extension.
Un discours disert.
— SYN. DISERT, ÉLOQUENT. L'homme disert est
simplement abondant, facile, non sans quelque élé-
gance. L'homme éloquent a de plus la grandeur, la
force, le feu, la sublimité.
— HIST. xvie s. Sa voix estoit doulce, sa langue
diserte, et sa parole aisée, AMYOT, Péric. 44.
— ÉTYM. Lat. disertus. Les étymologistes latins
varient : les uns le tirent de disscrere, mettre en
ordre; mais on ne voit pas comment l't serait de-
venu bref, disertus; d'autres, avec plus de vrai-
semblance, le tirent de dis.... préfixe, et or*,' art
(comparez INERTE).
DISERTEMENT (di-zèr-te-man), adv. D'une ma-
nière diserte. Il peut arriver qu'un pervers écrive et
parle aussi disertement de la vertu qu'un homme
vertueux, DIDER. Essai sur Claude.
— HIST. xvie s. J'avois assez disertement publié
au monde mon insuffisance en tels maniements pu-
blicques, MONT, IV, 4 76. Ceste epistre tesmoigne
disertement [clairement] qu'il [Plutarque] a esté
précepteur de Trajan, AMYOT, Préf. xxm, BO. Il
avoit le langage à main et propre pour déduire di-
sertement un plaidoyer, n>. Lucutt, 2.
— ÉTYM. Diserte, et le suffixe ment.
DISETTE (di-zè-f), s. f. || 1° Manque de choses
nécessaires et particulièrement de vivres. Année de
disette. Cette année sera une année de disette. La
disette de 48(2. La dépendance où la disette réduit
le pauvre, BOURDAL. 8e dim. après la Pentec. Do-
minic. t. m, p. 400. Mais quoi ! dans la disette une
muse affamée Ne peut pas, dira-t-on, subsister de
fumée, EOIL. Art p. iv. La disette, la faim nous
ont ravi nos frères, DU BELLOY, Siège de Calais, i,
6. Séparés par la stérilité du terrain et la disette
d'eau, RAYNAL, Hist. phil. vi, 23. || 2° Fig. Manque.
Disette de mots, d'idées. C'est ce retranchement de
livres qui vous jette dans les Oraisons du P. Cotton
et dans la disette de ne savoir plus que lire, SËV.
64 2. Nous sommes dans une grande disette de prê-
tres, BOSS. Lett. rel. 6. On dit que nos dames, par
trop de délicatesse, sont cause, en partie, de cette
disette où notre langue court risque d'être réduite,
ROLLIN, Hist. anc. liv. xxv, ch. 2, art. i, § 2. Vous
vantez avec raison l'extrême richesse de votre lan-
gue [italienne] ; mais permettez-nous de n'être pas
dans la disette, VOLT. Lett.Tovasei, 24janv. 4761.
Quelques-uns ont voulu réparer notre disette [en
fait de poésie épique] en donnant au Télémaque le
titre de poème épique; mais rien ne prouve mieux
la pauvreté que de se vanter d'un 'bien qu'on n'a
pas, ID. Ess. poésie êp. ch. 9. || 3° Nom de la bette-
rave, qui a porté le nom de racine d'abondance et
de disette.
— HIST. xnie s. Et si veult Sainte," qui deseure
est nomée, que, se ele avoit besoigne ne disgete,
loialment que ele peuist le [la] maison qui devant
est dite, vendre et despendre et boire et maDgier et
faire toute se [sa] volonté, TAILLIAR, Recueil, p. 4 78.
DIS
Se Richaus me [ma] feme caoit [tombait] en poverte,'
ne [etj ele eust besoigne ne disette, in. ib. p. 4 96. Huit
jours ot que dormi [il] n'avoit, Dont il moult disete
en avoit |, Bl. etjeh. 4 397. S'il y a si très grant famine
que il aient par disete jeûné trois jours ouquatre,
on ne doit pas merveiller se on vuide le liu sauve
se [sa] vie, BEAUM. 57 Baron, or m'entendes,
Asés avez soufertes disietes et lastés; Li vilains bien
le dist, et si est vérités, Que mieus nous vaut par
arme avoir les chiés [chefs, têtes] coupés Que lon-
guement, soufrir les grans caitivetés, Ch. d'Ant. vin,
458. Et [que il] les taigne si près que il les face
traire maugré els loig de la rivière as plains chans;
et quant il seront esloigné, si auront moult grant
disiete d'ewe, Merlin, f" 60, recto. Après plenté
[abondance] vient grant disette, LEROUX DE LINCY,
Prov. t. n, p. 240. || xiv" s. Car par ses grans ou-
traiges [dépenses excessives] il giete Lui et sa femme
en grant disette, J. DE CONDET, p. 4 32. Car li vivres
estoit vilainement faillis; Grant disette y avoient li
grans et li petis, Guescl. 4 6233. || xve s. Dont les
Anglois eurent moult de disette et de cher temps,
FROISS. i, i, .469. || xvr s. Il ne faut que deux jours
de pluye, et vingt et quatre heures de disette, pour
mettre en murmure un regimen, LANOUE, 203. La
nécessité et disette de vivres où il se treuve le con-
trainct à ce faire, AMYOT, Arist. 36.
— ÉTYM. On a indiqué un mot hypothétique de-
sita, formé sur le modèle de desilus, manque; mais
Diez remarque avec raison que dans desita ou desi-
tus l'accent est sur de, et que par conséquent di-
sette n'en peut venir, et il indique descctaf chose
rognée, de desectum, supin de desccare, retrancher,
de la préposition de, et secare, couper (voy. SECTION).
Pourtant il faut remarquer la forme disgete (peut-
être, vu cette forme, faut-il lire disjele là où l'on
trouve disiete), qui indiquerait le verbe jeter: la
disgete, l'action de jeter hors, de priver.
DISETTEOX, EUSE (di-zè-teû, teû-z'), adj.
|| i° Qui a le caractère de la disette. Si l'on consi-
dère la haine que les sauvages se portent de horde
à horde, leur vie dure et disetteuse, la continuité de
leurs guerres.... RAYNAL, Hist. phil. xv, 4. || 2° Qui
'est dans la disette. Une famille disetteuse. || S. m.
et f. Celui, celle qui manque habituellement des
choses nécessaires h la vie. Un disetteux. Une di-
setteuse. || Comme substantif, il a vieilli.
— HIST. xiue s. Etcild'Andrenoble, qui leur chars
avoient amenés avec aus [eux], et povres et diseteus
estoient de la viande, en chargierent à moult grant
plenté, VILLEH. CLXXVI. Que petis biens diseteus es-
leece [réjouit celui qui manque], Poésies mss. du
Vatican, dans LACURNE. || XVI" S. AU temps passé
l'on estimoit un gentil-homme estre disetteux, et ne
mériter d'estre appelé riche, quand.... LANOUE, 474.
— ÉTYM. Disette.
DISEUR, EUSE (di-zeur, zeû-z'), s. m. et f. || 1° Ce-
lui, celle qui dit. Et je ne hais rien tant que les contor-
sions De tous ces grands faiseurs de protestations,
Ces affables donneurs d'embrassades frivoles, Ces
obligeants diseurs d'inutiles paroles, MOL. Mis. i, 4.
J'admire la rage et l'inutilité de ces diseurs de nou-
velles , MAINTENON , Lettre à Mme des Ursins, 4 8 j uill.
4 706. || Diseur de riens, parleur qui ne dit que des
choses futiles. La plupart grands diseurs de rien, Au
grand malheur des gens de bien, SCARRON, Tirg.
trav. vi. || Diseur de bons mots, homme qui affecte
la recherche des bons mots. Dieu ne créa que pour
les sots Les méchants diseurs de bons mots, LA FONT.
Fabl. vni, 8. Diseur de bons mots, mauvais carac-
tère, PASC. Pensées, vi, 22, éd. Lahure, 4860. Di-
seurs de bons mots, mauvais caractère; je le dirais
s'iln'avait été dit, LABRUY. vin. || Diseur, diseuse de
bonne aventure, homme, femme qui prétend pré-
dire l'avenir consulter, Sur le sort de sa géni-
ture, Les diseurs de bonne aventure, LA FONT. Fabl.
vin, 46. La masse des superstitions lucratives d'une
contrée suit la proportion de ses prêtres, de ses de-
vins, de ses augures, de ses diseurs de bonne aven-
ture, et de tous ceux en général qui tirent leur
subsistance de leur commerce avec le ciel, DIDER.
Opinions des anc. phil. (Égyptiens). || Diseur demots,
sorcier. Il consultait matrones, charlatans, Diseurs
demots, experts sur cette affaire, LA FONT. Mandrag.
|| 2° Un beau diseur, ou, absolument, un diseur, un
homme qui affecte de bien dire. Tu fais toujours le
beau diseur et le grand esprit ; apprends que j'en sais
plus que toi, HAUTEROCHE, Crispin médecin, i, 6. Ils
ne se moquent pas de lui comme d'un beau diseur d'a-
griculture , J. i. ROUSS. Ém. iv. || Un diseur, un homme
qui fait des phrases, des promesses. Monsieur, je
ne suis point un diseur, mais je vous prie de croire
que.... SÉV. 204. |l Proverbe. L'entente est au diseur,
DIS
4181
c'est celui qui a parlé, qui sait le mieux lé sens de
ce qu'il a dit.
— HIST. xiir» s. Et ot discort«ntre aus feux|, et
se misent [mirent] en diseurs en la roine de France,
Chron. de Rains, 243. || xrve s. Un bon ami.... ne
croira jà telz diseurs, ORESME, Eth. 236. || xve s.
Et est à savoir sur ce pas cy, que sauve la grâce
des diseurs, qui ont dict que nos gens y fuirent et
allèrent comme bestes sans ordonnance, que ce
n'est mie vray, Bouciq. i, ch. 24. ||xvie s. Mes li-
vres tant beaux diseurs, MAROT,N IV, 465. Que
M. l'admirai avoit disposé de la guerre par des maxi-
mes ministrales et vouloit donner les diseurs pour
juges aux faiseurs, D'AUB. Hist. i, 4 66. Communé-
ment un grand diseur Se trouve enfin petit faiseur,
LEROUX DE LINCY, PrOV. t. II, p. 427.
— ÉTYM. Dire; provenç. disedor, deiidor, dizi-
dor; portug. dixedor; ital. dicitore.
t DISEXUEL, ELLE (di-sè-ksu-èl, è-1'), adj.
Mauvais mot pour bissexuel.
DISGRÂCE (di-sgrâ-s'),s. f. || 1° Perte des bonnes
grâces d'une personne puissante. Encourir la dis-
grâce du prince. Il a soutenu héroïquement sa dis-
grâce, SÉV. 348. Le meilleur de tous les biens, s'il
y a des biens, c'est le repos, la retraite, et un en-
droit qui soit son domaine; N*** a pensé cela dans
sa disgrâce, et l'a oublié dans la prospérité, LA
BRUY. via. La disgrâce éteint les haines et les ja-
lousies, ID. xn. Rien n'est si voisin de la faveur que
la disgrâce, MAINTENON, Lett. d'Aubigné, 3 juillet
4 680. Pour languir dans l'éclat d'une illustre dis-
grâce, VOLT. Sémiram. n, 4. La disgrâce jette je
ne sais quoi de touchant sur les grandes vertus et
les qualités éminentes, MAIRAN, Éloges. Card. Poli-
gnac. Albuquerque mourut à Goa en 4 64 6, sans ri-
chesses, et dans la disgrâce d'Emmanuel, auquel
on l'avait rendu suspect, RAYNAL, Hist. phil. i, )7.
|| Par analogie. Tous les hommes sont dans la dis-
grâce de Dieu, PASC. Juifs, v. Lorsque nous ayons
été assez malheureux que de tomber dans la dis-
grâce de Dieu, MASS. Car. Temples. L'homme est
maintenant en disgrâce chez tous ceux qui pensent,
VAUVEN. Max. ccxix. Nous sommes tombés d'un
tourbillon dont nous étions le centre, dans le tour-
billon du soleil d'aujourd'hui; d'astres que nous
étions nous sommes devenus lune, ayant par faveur
autour de nous une autre petite lune pour nous con-
soler dans notre disgrâce, VOLT. Dial. xxix, 4 0.-
|| 2° État, par rapport aux événements, comparé
à la disgrâce par rapport à une personne. Enfin
donc ton amour ne craint plus de disgrâce, CORN.
le Ment, iv, 2. J'ai le coeur au-dessus des plus fière»
disgrâces, ID. Cid, li, 4. Voilà ce que c'est que du
monde; la moindre disgrâce nous fait mépriser
de ceux qui nous chérissaient, MOL. Préc. 48. J'en
juge par moi-même; et la moindre disgrâce, Lors-
que je suis à jeun, me saisit, me terrasse, ID. Sga-
nar. 7. J'ai cru que notre mariage n'était qu'un
adultère déguisé, qu'il nous attirerait quelque dis-
grâce d'en haut, ID. le Fest. i, 3. Ah! malheur!
ah! disgrâce, ah! pauvre seigneur Sganarelle, où
pourrais-je te rencontrer? ID. l'Am. méd. i, 6. Et
qui peut mieux que vous consoler sa disgrâce? RAC.
Bèrén. m, 2. La mort n'est point pour moi le com-
ble des disgrâces, ID. Baj. n, 3. La Discorde, qui
voit leur honteuse disgrâce, Dans les airs cependant
tonne, éclate, menace, BOIL. Lutrin, ni. Je cours
trouver Lucain ; plein d'une noble audace, De la li-
berté sainte il chanta la disgrâce, LEGOUV. Épichar.
etNér. i, 3. || 3° Mauvaise grâce. Elle a de la dis-
grâce dans le maintien. Cet homme met de la dis-
grâce jusque dans le bien qu'il fait. On aura craint
sans doute la disgrâce attachée à la forme didacti-
que, qui effarouche la plupart des lecteurs, Mém. sur
les finances de l'Anglet. trad. de l'anglais, Mayence,
4 768, introd. p. 4. C'est à de tels contrastes [la
rudesse et la servilité] qu'il faut attribuer la dis-
grâce allemande, que l'on se plaît à contrefaire dans
les comédies de tous les pays, STAÉ'L, Allem.ui, 44.
— HIST. xvi" s. Lors de la disgrâce dudit d'Aubi-
gné, il voulut à toute force suivre la fortune du
disgracié, D'AUB. Vie, LVI.
— ÉTYM. Dis.... préfixe, dans le sens négatif, et
grâce.
DISGRACIÉ, ÉE (di-sgra-si-é, ée), part, passé.
|| 1° Qui est tombé dans la disgrâce. Un ministre
disgracié. Rien n'est bien d'un homme disgracié;
vertus, mérite, tout est dédaigné ou mal expliqué,
LA BRUY. xn. Plus frappés des talents personnels
que du pouvoir ou du crédit, ils regardaient alors
comme leur chef Bolingbroke disgracié, mais à qui
la disgrâce avait laissé son éloquence, son courage et
l'élévation de son caractère, CONDORCET, Tronchin-
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