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leur gré faisaient un dieu d'un homme, CORN. Poly.
IV, 6. Des crimes les plus noirs TOUS souillez tous
vos dieux, ID. ib. v, 3. J'approuve cependant que
chacun ait ses dieux, Qu'il les serve à sa mode et
sans peur de la peine, ID. ib. v, 6. Les dieux à
qui les sert font espérer des grâces, ID. Tite et Bé-
rén. iv, 3. Et je l'aurai promis à la face des dieux,
ID. Agésil. i, 2. Les dieux, premiers auteurs des
fortunes des hommes, ROTROU, St Gen. v, 5. Les
hommes portèrent la peine de s'être soumis à leurs
sens; les sens décidèrent de tout et firent, malgré
la raison, tous les dieux qu'on adora sur la terre,
BOSS.Hist. il, 4. Tous les dieux des peuples sont des
idoles ; mais c'est le Seigneur qui a fait les cieux,
SACI, Bible, Paralip. i, 46. Voilà de ces grands
dieux la suprême justice, BAC. Théb. ni, 2. Je con-
çois qu'on reçut d'abord les oracles avec avidité
et avec joie, parce que rien n'était plus commode
que d'avoir des dieux toujours prêts à répondre
sur tout ce qui causait de l'inquiétude ou de la cu-
riosité, FONTEN. Oracles, n, 7. La parole des dieux
n'est point vaine et trompeuse, Leurs desseins sont
couverts d'une nuit ténébreuse, VOLT. Oreste, I, 2.
S'il est des dieux cruels, il est des dieux propices,
ID. Guèbr. iv, 6. Je ne vous demande pas si une
planète est dieu, si le bélier d'Ammon est dieu, si
le boeuf Apis est dieu, et si Cambyse a mangé un
dieu en le faisant mettre à la broche, ID. Dial. 29.
Des dieux que nous servons connais la différence,
ID. AU. v, 7. || Les dieux de la fable, les dieux du
polythéisme, considérés comme-appartenant non
- plus à une religion, mais à la mythologie. || En
dieu, comme un dieu, comme un être divin, su-
périeur. Agir, parler, punir ou pardonner en
dieu, VOLT. Fanât. I, 4. || Familièrement. Comme
un dieu, très-bien, parfaitement. Il parle comme
un dieu. || Dieux! Justes dieux! Grands dieux!
Bons dieux! loc. interj. dont on se sert pour expri-
mer des sentiments très-divers. Quelles grâces, bons
dieux, ne lui dois-je point rendre! CORN. Théodore,
IV, 2. || Jurer ses grands dieux, affirmer avec de
grandes protestations. La femme, neuve sur ce cas
Ainsi que sur mainte autre affaire, Crut la chose
et promit ses grands dieux de se taire, LA FONT.
Fabl. vm, fi. Magdeleine.... jurait ses grands dieux
De.... ID. Jum. Elle jura ses grands dieux qu'elle
ne l'écouterait de sa vie, HAMILT. Gramm. 4 0. Elle
jure ses grands dieux qu'elle se porte bien, SÉV. 243.
|| 11° Demi-dieu, Être surhumain d'un ordre infé-
rieur dans le polythéisme, ou homme né d'un dieu
et d'une mortelle, comme Hercule. j| Par extension,
héros, homme supérieur à l'humanité. C'est par
elle [la justice] qu'un roi se fait un demi-dieu, CORN.
Hor. v, 2. De ces fameux proscrits, ces demi-dieux
mortels, ID. Cinna, i, 3. Un homme issu d'un sang
fécond en demi-dieux, BOIL. Sat. v. J'ai vu ce demi-
dieu [Alexandre] devenu le plus cruel des barbares,
après avoir été le plus humain des Grecs, VOLT. Dial.
xxix, 4-. [Essex, d'Aumale] Tels qu'aux remparts de
Troie on peint les demi-dieux, ID. Éenr. VI. || 12° Par
extension, les dieux de la terre, les rois, les puis-
sants du jour. Ce qui flatte les ambitieux, c'est une
image de la toute-puissance qui semble en faire des
dieux sur la terre, BOSS. Politique,X, 2, 6. || 13° Per-
sonnage qui excite l'enthousiasme, la vénération, l'a-
mour. Ils le regardaient comme leur sauveur et leur
dieu. Pour eux c'était un dieu. || Vous êtes un dieu,
se dit à quelqu'un dans l'ivresse de l'admiration et de
la reconnaissance. Il est le dieu du peuple et celui des
soldats, coRN.Nicom.n, 3. Antoine est-il pour eux un
dieu plus favorable? VOLT. Triumv. iv, 4. || Celui qui
aune grande supériorité, qui domine. Le dieu de la
poésie. Vestris fut surnommé le dieu de la danse.
|| 14° Fig._ L'objet d'un culte. L'argent est le dieu
du jour. Délaissés des faux dieux en qui vous aviez
mis votre espérance, MASS. Car. Rp.ch. || Faire son
dieu, se faire un dieu de quelqu'un ou de quelque
chose, avoir pour quelqu'un, pour quelque chose un
attachement excessif. Il n'aime que les richesses; il
en fait son dieu. Elle se fait un dieu de ce prince
charmant, Et vous doutez encor qu'elle en fasse
un amant? RAC. Alexand. i, 4. Faire son dieu de
soi-même, MASS. Car. Immut. Cette engeance,
qui ne connaît, comme vous le dites si bien,
que deux dieux, l'intérêt et l'orgueil, D'ALEMB.
Lettre au roi de Prusse, 40 juillet 4 776. || Prover-
bes. Ce que feninie veut, Dieu le veut, c'est-à-dire
les femmes viennent ordinairement à bout de ce
qu'elles veulent. || La voix du peuple est la voix
de Dieu, d'ordinaire le sentiment général est fondé
sur la vérité. Le récit précédent suffit Pou* mon-
trer que le peuple est juge récusable; En quel sens
sst do^e véritable Ce que j'ai lu dans certain lieu,
Que sa voix est la voix de Dieu? LA PONT. Fabl. vin,
26. || Qui donne aux pauvres prête à Dieu, c'est-
à-dire que Dieu récompense ceux qui font l'aumône.
|| L'homme propose et Dieu dispose, c'est-à-dire
l'issue de ce que l'homme projette est dans les mains
de Dieu. || Chacun pour soi, Dieu pour tous, se dit
pour exprimer que chacun défend ses intérêts, sous la
protection de Dieu, qui veille sur tous les hommes.
— REM. i. Quand Dieu signifie le créateur incréé
du monde, il prend un grand D; dans les autres
cas, il prend un petit d. || 2. Hôtel-Dieu, lever-Dieu,
fête-Dieu sont non pas des ellipses de la préposition
de, mais un archaïsme. L'ancien français, ayant
conservé du latin deux cas seulement, le sujet et le
régime, marquait la possession en mettant le com-
plément au cas régime. || 3. Dans Dieu vous gard',
gard' ne devrait pas avoir d'apostrophe , n'étant
pas pour garde. Dans l'ancien français le présent
du subjonctif se distinguait du présent de l'indicatif
en supprimant l'e muet.
— HIST. ix" s. Pro Deo amur, Serment. In quant
Deus savir et podir me dunat [me donne de savoir
et pouvoir], ib.
— xc s. Voldrent la veintre li Deo inimi [les enne-
mis de Dieu voulurent la vaincre], Eulalie.
— xi« s. Li reis Marsile la tient [l'Espagne] ki Deu
nen aime, Ch. de Roi. 4. Dient Franceis : Deus!
que pourrat-ce estre? ib. xxv. Cil premier cop est
nostre, Deu merci, ib. xcin. Por Deu, [je] vous
prie que ne seiez fuiant, ib. exiv.
— xir* s. La loi Deo [de Dieu], Roncisv. p. 4.
Beau sires niés [neveu], entendez moi pour Dé, ib.
p. 35. Qui par nos dex [dieux] veut avoir sauvi-
son, ib. p. -128. Midamedeu [mes seigneurs dieux],
je vous ai moût servi, ib. p. 444. Mais se Dieu plaist,
ce ne m'aviendra mie, Couci, n. Jà puis Dex ne me
doint Joie en ma vie, ib. n. Diex! car [je] la peûsse
tenir Un seul jouràma volentél ib. ni. Douce dame,
car m'otroiez pour Dé Un douz regard de vous....
ib. xiv, L'apostole [il] salue de Deu et de son nom
[en son nom], Sax. xiv. Au jour du jugement quant
Dex tiendra ses plais, ib. xv. E que vous eussiez
merci e pieté' De mei qui sui mendis en estrange
régné; Mais Deu merci jo ai à mun vivre à plenté,
Th. le mart. 77. Mes fiz [mon fils] estes en DeU : si
vus dei chastier, ib. 78.
— xnie s. Car il ne plut à Dieu qui tout a à gar-
der, Berte m. Berte s'est esveillie, si se commande
à Dé, ib. xv. Une marastre [j'] avoie, le cors Dieu
la gravent, ib. XLVII. Celé dame morut, l'ame en
puist Diex garder, ib. m. Au départir lor fis la loupe;
Or m'en repent, Diex moie coupe, Ren. 4 08(8. Re-
nart, dist Grinberz, par ma foi, Ce est le miaudre
que g'ivoi, Et faites si, ne deloiez, Et je m'en vois,
à[avéc] Dieu soiez,ib. 49200. Trestuitseclaimentde
Renart, Et font une noise si grant Que en n'oïst'pas
Dieu tenant, ib. 4189S. Dieu merci, teles malveses
coustumes ne cueurent pas,BEAUM. xxxvm, 4 5. Se
Dius m'ahitfm'aide], et li saint, et toutes les saintes....
ID. LXIV, 40. Dix commanda que on amast son
proisme [prochain] comme soi mfeisme, ID. 4 2. Ce
nous sanle [semble] grans porfis, se noz, par nostre
travail, à l'ayde de Diu, lors poons parfere cest li-
vre, ID. ib. Se Diex morut en la croiz, ainsi fist-il
[S. Louis], JOINV. 4 92. Dex hait moult poure or-
gueilleux, jeune paresseux, et vieil luxurieux, LE-
ROUX DE LINCY, PrOV. t. I, p. 4 8.
— xiv° s. Quant le dieu de fortune ou destinée
donne du bien assez, quel mestier est il de amis?
nul, ORESME, Eth. 282. Et se il est nul autre don
fait des diex as hommes, il est raisonnable que fé-
licité soit don de dieu, ID. ib. 20. Quand il y a trop
grant distance, si corne d'un qui soit fait dieuàl'au-
trôqui est encor home, adonques n'y est pas amisté,
ID. ib. 242.
— xve s. [La roine d'Angleterre passa la mer pour
voir son mari] Et eut si bon vent, Dieu mercy,
qu'elle fut tantost outre, FROISS. I, I, 808. Connes-
table, dit le roi, Dieu vous en oye ! ID. II, II, 196.
En nom Dieu, dit messire Robert, le royaume vous
loué-je bien vuider, et.traire devers l'empire, ID. I,
I,42. EnnomdeDieu, seigneurs, cerespondirentles
fuyans....iD.i,i, 433. [Le capitaine voulait qu'on aban-
donnât les fauxbourgs, les bourgeois dirent :] qu'ils
se trairaient sur les champs et attendroient là la
puissanceduroid'Angleterre..,, quand leconnestable
ouït leur bonne volonté, si respondit : ce soit au
nom Dieu, et vous ne combattrez point sans moi et
sans mes gens, ID. I, I, 274. La fin de ceulx qui as-
savourent les choses terriennes est la mort, les quels
aussi font de leur ventre leur dieu, Jeh. de Saintré,
ch. 6. Ma fille [Jeanne d'Arc], estes-vous venue
pour lever le siège d'Orléans? à quoy elle respond't:
en nom Dé, dist elle, Chron. du siège d'Orléans,
4429, Bibl. des Chartes, 3e série, t. m, p. 60*.
— xvi" s: Dieu a cent mille aies [aides], LEROUX
DE LINCY, Prov. t. i, p. 4 5. Dieu sçait qui est bon
pèlerin, ID. ib. p. 4 7. H est riche que Dieu aime,
il est poure que Dieu hait, H. EST. Precellence,
p. 468. Contre Dieu nul ne peut, ID. ib. En peu
d'heures Dieu labeure, ID. ib. L'homme propose
et Dieu dispose, ID. ib. Dieu paie tout, ID. ib. Qui
du sien donne, Dieu lui redonne, ID. tB. Il ne perd
rien qui ne perd Dieu, ID. ib. Qui en son vivant
met Dieu en oubli, X. la mort ne luy souvient de
luy, ID. t"6. Qui s'abbaisse, Dieu l'essauce [exhausse],
ID. ib. Dieu donne le fil à toile ourdie , LEROUX
DE,LINCY, Prov. t. i, p. 4 5. Dieu est au prendre etle
diable au rendre, ID. ib. Dieu me garde de quatre
maisons, De la taverne, du lombard [lieu de prêt],
De l'hospital et de la prison, ID. ib. Dieu donne le
froid selon la robbe, ID. ib. p. 46. X qui Dieu veut
ayder, sa femme meurt, ID. ib. p. 48. De Dieu vient
le bien, et des aveilles le miel, ID. ib. 4 9. Dict
sans faict à Dieu deplaict; Dict faisant à Dieu plai-
sant, ID. ib. Faites loyautté, et Dieu vous la fera,
ID. ib. Il ne croit en Dieu que sur bons gages [il
est quelque peu athée], ID. ib. p. 24. Salus nous doint
Dieu et florins, Que prou trouverons de cousins, ID.
ib. p. 22.
— ÉTYM. Picard, guiu, diu, djiu; bourguig. det;
franc-comtois, due; provenç. deus, dieus; catal.
deu ; espagn. dios; portug. deos; ital. dio; du latin
deus. Dans le vieux français, deus, dex, diex, au
nominatif; deu, dieu, au régime.
f DIEU-CONDUIT (dieu-kon-dui), s. m.-Terme de
marine. Nom qu'on donnait à un cadre qui portait
l'image du Christ, de Marie ou d'un saint, sous la
protection de qui le navire était placé. || Au plur.
Des dieu-conduit.
— ÉTYM. Dieu conduit.
DIEUDONNÉ (dieu-do-né), s. m. Donné de Dieu,
surnom attribué à des fils de princes dont la nais-
sance est regardée comme une faveur directe du ciel.
— ÉTYM. Donné de Dieu.
f DLËVE (diè-v'), s. f. Terme de géognosie. Nom
donné, dans le nord de la France, aux dépôts argi-,
leux qui se trouvent dans le terrain houilleux et sur
lesquels sont souvent les nappes d'eau souterrai-
nes. || On dit aussi dief, s. m.
— ÉTYM. Angl. deep, profond.
f DIFFAMABLE (di-ffa-ma-bl'), adj. Qui peut
être diffamé; qui mérite d'être diffamé.
— HIST. xiv" s. Et pour ce est le vice de desat-
trempance plus reprouvable et plus diffamable que
le vice de paour ou couardie, ORESME, Eth. 98. Tou-
tesvoies ne s'ensuit il pas, se un vice est plus diffa-
mable que un autre, que pour ce il soit pire, ID. ib.
— ÉTYM. Diffamer-
DIFFAMANT, ANTE (di-ffa-man, man-t'), adj.
Qui diffame, qui flétrit la réputation. Cela est bien
diffamant. Ton fils court, indigné d'horreurs si ré-
voltantes, Déchirer sur les murs ces feuilles diffa-
mantes, LEMIERRE, Barnevelt, IV, 2.
DIFFAMATEUR, TRICE (di-ffa-ma-teur, tri-s'),
s. m. et f. Celui, celle qui diffame par ses discours
ou par ses écrits.
- — HIST. xv° s. Gens diffamateurs, S. d'Orl. p. 704.
DIFFAMATION (di-ffa-ma-sion; en vers, de
cinq syllabes), s. f. AGtion de diffamer. Il n'y a que
votre seule société qui recevrait véritablement quel-
que plaisir de la diffamation d'un,auteur [Jànse-
nius] qui vous a fait quelque tort, PASC. Prov. 4 8.
|| Terme de jurisprudence. Allégation d'un fait précis
qui porte atteinte à l'honneur et à" la considération.
— HIST. xiiie s. Car si nous saura atraper, Que
ne li porrés eschaper Sans honte et sans diffame-
ment, S'il n'a du vostre largement, la Rose, 14 347.
Car se tu méfiais ou mesdis, Ou par tes fais, ou par
tes dis, Secréement t'en puis reprendre, Pour toi
chastoieret aprendre, Sans blesme et sans diffame-
ment, Ou vengierneïs [même] autrement, ib. 7047.
|| xive s. La diffamation de honneur et mauvaise
renommée mise sur un roi à tort et sans cause est
vergoigneiet deshonneur de tous les autres rois
chrestiens du monde, Lettre de Charles, roi de Na-
varre, dans Hist. litt. de la France, t. xxiv,p. 427.
(| xvi" s. Le roi, voyant leur obstination, Leur fier
reffus et diffamation, Tout animé fait marcher son
charroi, J. MAROT, v, 4 53.
— ÉTYM. Provenç. difamacio; espagn. difama-
cion,disfamacion; ital. diffamazione; du latin dif-
famaiionem, de diffamare, diffamer. Le mot usue.
dans l'ancien français était diffamement, et surtout
diffame, s. m.
DIFFAMATOIRE (di-ffa-ma-toi-r'), adj. Qui nuit
DIE
I)IF
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leur gré faisaient un dieu d'un homme, CORN. Poly.
IV, 6. Des crimes les plus noirs TOUS souillez tous
vos dieux, ID. ib. v, 3. J'approuve cependant que
chacun ait ses dieux, Qu'il les serve à sa mode et
sans peur de la peine, ID. ib. v, 6. Les dieux à
qui les sert font espérer des grâces, ID. Tite et Bé-
rén. iv, 3. Et je l'aurai promis à la face des dieux,
ID. Agésil. i, 2. Les dieux, premiers auteurs des
fortunes des hommes, ROTROU, St Gen. v, 5. Les
hommes portèrent la peine de s'être soumis à leurs
sens; les sens décidèrent de tout et firent, malgré
la raison, tous les dieux qu'on adora sur la terre,
BOSS.Hist. il, 4. Tous les dieux des peuples sont des
idoles ; mais c'est le Seigneur qui a fait les cieux,
SACI, Bible, Paralip. i, 46. Voilà de ces grands
dieux la suprême justice, BAC. Théb. ni, 2. Je con-
çois qu'on reçut d'abord les oracles avec avidité
et avec joie, parce que rien n'était plus commode
que d'avoir des dieux toujours prêts à répondre
sur tout ce qui causait de l'inquiétude ou de la cu-
riosité, FONTEN. Oracles, n, 7. La parole des dieux
n'est point vaine et trompeuse, Leurs desseins sont
couverts d'une nuit ténébreuse, VOLT. Oreste, I, 2.
S'il est des dieux cruels, il est des dieux propices,
ID. Guèbr. iv, 6. Je ne vous demande pas si une
planète est dieu, si le bélier d'Ammon est dieu, si
le boeuf Apis est dieu, et si Cambyse a mangé un
dieu en le faisant mettre à la broche, ID. Dial. 29.
Des dieux que nous servons connais la différence,
ID. AU. v, 7. || Les dieux de la fable, les dieux du
polythéisme, considérés comme-appartenant non
- plus à une religion, mais à la mythologie. || En
dieu, comme un dieu, comme un être divin, su-
périeur. Agir, parler, punir ou pardonner en
dieu, VOLT. Fanât. I, 4. || Familièrement. Comme
un dieu, très-bien, parfaitement. Il parle comme
un dieu. || Dieux! Justes dieux! Grands dieux!
Bons dieux! loc. interj. dont on se sert pour expri-
mer des sentiments très-divers. Quelles grâces, bons
dieux, ne lui dois-je point rendre! CORN. Théodore,
IV, 2. || Jurer ses grands dieux, affirmer avec de
grandes protestations. La femme, neuve sur ce cas
Ainsi que sur mainte autre affaire, Crut la chose
et promit ses grands dieux de se taire, LA FONT.
Fabl. vm, fi. Magdeleine.... jurait ses grands dieux
De.... ID. Jum. Elle jura ses grands dieux qu'elle
ne l'écouterait de sa vie, HAMILT. Gramm. 4 0. Elle
jure ses grands dieux qu'elle se porte bien, SÉV. 243.
|| 11° Demi-dieu, Être surhumain d'un ordre infé-
rieur dans le polythéisme, ou homme né d'un dieu
et d'une mortelle, comme Hercule. j| Par extension,
héros, homme supérieur à l'humanité. C'est par
elle [la justice] qu'un roi se fait un demi-dieu, CORN.
Hor. v, 2. De ces fameux proscrits, ces demi-dieux
mortels, ID. Cinna, i, 3. Un homme issu d'un sang
fécond en demi-dieux, BOIL. Sat. v. J'ai vu ce demi-
dieu [Alexandre] devenu le plus cruel des barbares,
après avoir été le plus humain des Grecs, VOLT. Dial.
xxix, 4-. [Essex, d'Aumale] Tels qu'aux remparts de
Troie on peint les demi-dieux, ID. Éenr. VI. || 12° Par
extension, les dieux de la terre, les rois, les puis-
sants du jour. Ce qui flatte les ambitieux, c'est une
image de la toute-puissance qui semble en faire des
dieux sur la terre, BOSS. Politique,X, 2, 6. || 13° Per-
sonnage qui excite l'enthousiasme, la vénération, l'a-
mour. Ils le regardaient comme leur sauveur et leur
dieu. Pour eux c'était un dieu. || Vous êtes un dieu,
se dit à quelqu'un dans l'ivresse de l'admiration et de
la reconnaissance. Il est le dieu du peuple et celui des
soldats, coRN.Nicom.n, 3. Antoine est-il pour eux un
dieu plus favorable? VOLT. Triumv. iv, 4. || Celui qui
aune grande supériorité, qui domine. Le dieu de la
poésie. Vestris fut surnommé le dieu de la danse.
|| 14° Fig._ L'objet d'un culte. L'argent est le dieu
du jour. Délaissés des faux dieux en qui vous aviez
mis votre espérance, MASS. Car. Rp.ch. || Faire son
dieu, se faire un dieu de quelqu'un ou de quelque
chose, avoir pour quelqu'un, pour quelque chose un
attachement excessif. Il n'aime que les richesses; il
en fait son dieu. Elle se fait un dieu de ce prince
charmant, Et vous doutez encor qu'elle en fasse
un amant? RAC. Alexand. i, 4. Faire son dieu de
soi-même, MASS. Car. Immut. Cette engeance,
qui ne connaît, comme vous le dites si bien,
que deux dieux, l'intérêt et l'orgueil, D'ALEMB.
Lettre au roi de Prusse, 40 juillet 4 776. || Prover-
bes. Ce que feninie veut, Dieu le veut, c'est-à-dire
les femmes viennent ordinairement à bout de ce
qu'elles veulent. || La voix du peuple est la voix
de Dieu, d'ordinaire le sentiment général est fondé
sur la vérité. Le récit précédent suffit Pou* mon-
trer que le peuple est juge récusable; En quel sens
sst do^e véritable Ce que j'ai lu dans certain lieu,
Que sa voix est la voix de Dieu? LA PONT. Fabl. vin,
26. || Qui donne aux pauvres prête à Dieu, c'est-
à-dire que Dieu récompense ceux qui font l'aumône.
|| L'homme propose et Dieu dispose, c'est-à-dire
l'issue de ce que l'homme projette est dans les mains
de Dieu. || Chacun pour soi, Dieu pour tous, se dit
pour exprimer que chacun défend ses intérêts, sous la
protection de Dieu, qui veille sur tous les hommes.
— REM. i. Quand Dieu signifie le créateur incréé
du monde, il prend un grand D; dans les autres
cas, il prend un petit d. || 2. Hôtel-Dieu, lever-Dieu,
fête-Dieu sont non pas des ellipses de la préposition
de, mais un archaïsme. L'ancien français, ayant
conservé du latin deux cas seulement, le sujet et le
régime, marquait la possession en mettant le com-
plément au cas régime. || 3. Dans Dieu vous gard',
gard' ne devrait pas avoir d'apostrophe , n'étant
pas pour garde. Dans l'ancien français le présent
du subjonctif se distinguait du présent de l'indicatif
en supprimant l'e muet.
— HIST. ix" s. Pro Deo amur, Serment. In quant
Deus savir et podir me dunat [me donne de savoir
et pouvoir], ib.
— xc s. Voldrent la veintre li Deo inimi [les enne-
mis de Dieu voulurent la vaincre], Eulalie.
— xi« s. Li reis Marsile la tient [l'Espagne] ki Deu
nen aime, Ch. de Roi. 4. Dient Franceis : Deus!
que pourrat-ce estre? ib. xxv. Cil premier cop est
nostre, Deu merci, ib. xcin. Por Deu, [je] vous
prie que ne seiez fuiant, ib. exiv.
— xir* s. La loi Deo [de Dieu], Roncisv. p. 4.
Beau sires niés [neveu], entendez moi pour Dé, ib.
p. 35. Qui par nos dex [dieux] veut avoir sauvi-
son, ib. p. -128. Midamedeu [mes seigneurs dieux],
je vous ai moût servi, ib. p. 444. Mais se Dieu plaist,
ce ne m'aviendra mie, Couci, n. Jà puis Dex ne me
doint Joie en ma vie, ib. n. Diex! car [je] la peûsse
tenir Un seul jouràma volentél ib. ni. Douce dame,
car m'otroiez pour Dé Un douz regard de vous....
ib. xiv, L'apostole [il] salue de Deu et de son nom
[en son nom], Sax. xiv. Au jour du jugement quant
Dex tiendra ses plais, ib. xv. E que vous eussiez
merci e pieté' De mei qui sui mendis en estrange
régné; Mais Deu merci jo ai à mun vivre à plenté,
Th. le mart. 77. Mes fiz [mon fils] estes en DeU : si
vus dei chastier, ib. 78.
— xnie s. Car il ne plut à Dieu qui tout a à gar-
der, Berte m. Berte s'est esveillie, si se commande
à Dé, ib. xv. Une marastre [j'] avoie, le cors Dieu
la gravent, ib. XLVII. Celé dame morut, l'ame en
puist Diex garder, ib. m. Au départir lor fis la loupe;
Or m'en repent, Diex moie coupe, Ren. 4 08(8. Re-
nart, dist Grinberz, par ma foi, Ce est le miaudre
que g'ivoi, Et faites si, ne deloiez, Et je m'en vois,
à[avéc] Dieu soiez,ib. 49200. Trestuitseclaimentde
Renart, Et font une noise si grant Que en n'oïst'pas
Dieu tenant, ib. 4189S. Dieu merci, teles malveses
coustumes ne cueurent pas,BEAUM. xxxvm, 4 5. Se
Dius m'ahitfm'aide], et li saint, et toutes les saintes....
ID. LXIV, 40. Dix commanda que on amast son
proisme [prochain] comme soi mfeisme, ID. 4 2. Ce
nous sanle [semble] grans porfis, se noz, par nostre
travail, à l'ayde de Diu, lors poons parfere cest li-
vre, ID. ib. Se Diex morut en la croiz, ainsi fist-il
[S. Louis], JOINV. 4 92. Dex hait moult poure or-
gueilleux, jeune paresseux, et vieil luxurieux, LE-
ROUX DE LINCY, PrOV. t. I, p. 4 8.
— xiv° s. Quant le dieu de fortune ou destinée
donne du bien assez, quel mestier est il de amis?
nul, ORESME, Eth. 282. Et se il est nul autre don
fait des diex as hommes, il est raisonnable que fé-
licité soit don de dieu, ID. ib. 20. Quand il y a trop
grant distance, si corne d'un qui soit fait dieuàl'au-
trôqui est encor home, adonques n'y est pas amisté,
ID. ib. 242.
— xve s. [La roine d'Angleterre passa la mer pour
voir son mari] Et eut si bon vent, Dieu mercy,
qu'elle fut tantost outre, FROISS. I, I, 808. Connes-
table, dit le roi, Dieu vous en oye ! ID. II, II, 196.
En nom Dieu, dit messire Robert, le royaume vous
loué-je bien vuider, et.traire devers l'empire, ID. I,
I,42. EnnomdeDieu, seigneurs, cerespondirentles
fuyans....iD.i,i, 433. [Le capitaine voulait qu'on aban-
donnât les fauxbourgs, les bourgeois dirent :] qu'ils
se trairaient sur les champs et attendroient là la
puissanceduroid'Angleterre..,, quand leconnestable
ouït leur bonne volonté, si respondit : ce soit au
nom Dieu, et vous ne combattrez point sans moi et
sans mes gens, ID. I, I, 274. La fin de ceulx qui as-
savourent les choses terriennes est la mort, les quels
aussi font de leur ventre leur dieu, Jeh. de Saintré,
ch. 6. Ma fille [Jeanne d'Arc], estes-vous venue
pour lever le siège d'Orléans? à quoy elle respond't:
en nom Dé, dist elle, Chron. du siège d'Orléans,
4429, Bibl. des Chartes, 3e série, t. m, p. 60*.
— xvi" s: Dieu a cent mille aies [aides], LEROUX
DE LINCY, Prov. t. i, p. 4 5. Dieu sçait qui est bon
pèlerin, ID. ib. p. 4 7. H est riche que Dieu aime,
il est poure que Dieu hait, H. EST. Precellence,
p. 468. Contre Dieu nul ne peut, ID. ib. En peu
d'heures Dieu labeure, ID. ib. L'homme propose
et Dieu dispose, ID. ib. Dieu paie tout, ID. ib. Qui
du sien donne, Dieu lui redonne, ID. tB. Il ne perd
rien qui ne perd Dieu, ID. ib. Qui en son vivant
met Dieu en oubli, X. la mort ne luy souvient de
luy, ID. t"6. Qui s'abbaisse, Dieu l'essauce [exhausse],
ID. ib. Dieu donne le fil à toile ourdie , LEROUX
DE,LINCY, Prov. t. i, p. 4 5. Dieu est au prendre etle
diable au rendre, ID. ib. Dieu me garde de quatre
maisons, De la taverne, du lombard [lieu de prêt],
De l'hospital et de la prison, ID. ib. Dieu donne le
froid selon la robbe, ID. ib. p. 46. X qui Dieu veut
ayder, sa femme meurt, ID. ib. p. 48. De Dieu vient
le bien, et des aveilles le miel, ID. ib. 4 9. Dict
sans faict à Dieu deplaict; Dict faisant à Dieu plai-
sant, ID. ib. Faites loyautté, et Dieu vous la fera,
ID. ib. Il ne croit en Dieu que sur bons gages [il
est quelque peu athée], ID. ib. p. 24. Salus nous doint
Dieu et florins, Que prou trouverons de cousins, ID.
ib. p. 22.
— ÉTYM. Picard, guiu, diu, djiu; bourguig. det;
franc-comtois, due; provenç. deus, dieus; catal.
deu ; espagn. dios; portug. deos; ital. dio; du latin
deus. Dans le vieux français, deus, dex, diex, au
nominatif; deu, dieu, au régime.
f DIEU-CONDUIT (dieu-kon-dui), s. m.-Terme de
marine. Nom qu'on donnait à un cadre qui portait
l'image du Christ, de Marie ou d'un saint, sous la
protection de qui le navire était placé. || Au plur.
Des dieu-conduit.
— ÉTYM. Dieu conduit.
DIEUDONNÉ (dieu-do-né), s. m. Donné de Dieu,
surnom attribué à des fils de princes dont la nais-
sance est regardée comme une faveur directe du ciel.
— ÉTYM. Donné de Dieu.
f DLËVE (diè-v'), s. f. Terme de géognosie. Nom
donné, dans le nord de la France, aux dépôts argi-,
leux qui se trouvent dans le terrain houilleux et sur
lesquels sont souvent les nappes d'eau souterrai-
nes. || On dit aussi dief, s. m.
— ÉTYM. Angl. deep, profond.
f DIFFAMABLE (di-ffa-ma-bl'), adj. Qui peut
être diffamé; qui mérite d'être diffamé.
— HIST. xiv" s. Et pour ce est le vice de desat-
trempance plus reprouvable et plus diffamable que
le vice de paour ou couardie, ORESME, Eth. 98. Tou-
tesvoies ne s'ensuit il pas, se un vice est plus diffa-
mable que un autre, que pour ce il soit pire, ID. ib.
— ÉTYM. Diffamer-
DIFFAMANT, ANTE (di-ffa-man, man-t'), adj.
Qui diffame, qui flétrit la réputation. Cela est bien
diffamant. Ton fils court, indigné d'horreurs si ré-
voltantes, Déchirer sur les murs ces feuilles diffa-
mantes, LEMIERRE, Barnevelt, IV, 2.
DIFFAMATEUR, TRICE (di-ffa-ma-teur, tri-s'),
s. m. et f. Celui, celle qui diffame par ses discours
ou par ses écrits.
- — HIST. xv° s. Gens diffamateurs, S. d'Orl. p. 704.
DIFFAMATION (di-ffa-ma-sion; en vers, de
cinq syllabes), s. f. AGtion de diffamer. Il n'y a que
votre seule société qui recevrait véritablement quel-
que plaisir de la diffamation d'un,auteur [Jànse-
nius] qui vous a fait quelque tort, PASC. Prov. 4 8.
|| Terme de jurisprudence. Allégation d'un fait précis
qui porte atteinte à l'honneur et à" la considération.
— HIST. xiiie s. Car si nous saura atraper, Que
ne li porrés eschaper Sans honte et sans diffame-
ment, S'il n'a du vostre largement, la Rose, 14 347.
Car se tu méfiais ou mesdis, Ou par tes fais, ou par
tes dis, Secréement t'en puis reprendre, Pour toi
chastoieret aprendre, Sans blesme et sans diffame-
ment, Ou vengierneïs [même] autrement, ib. 7047.
|| xive s. La diffamation de honneur et mauvaise
renommée mise sur un roi à tort et sans cause est
vergoigneiet deshonneur de tous les autres rois
chrestiens du monde, Lettre de Charles, roi de Na-
varre, dans Hist. litt. de la France, t. xxiv,p. 427.
(| xvi" s. Le roi, voyant leur obstination, Leur fier
reffus et diffamation, Tout animé fait marcher son
charroi, J. MAROT, v, 4 53.
— ÉTYM. Provenç. difamacio; espagn. difama-
cion,disfamacion; ital. diffamazione; du latin dif-
famaiionem, de diffamare, diffamer. Le mot usue.
dans l'ancien français était diffamement, et surtout
diffame, s. m.
DIFFAMATOIRE (di-ffa-ma-toi-r'), adj. Qui nuit
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