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1146 pages
Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 2 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406698m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49511
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
DÉS
tere; du latin desistere, de la préposition de, et sis-
tere, arrêter^ forme dérivée de stare (voy. STABLE).
DÈS LORS (dê-lor), loc. adv. Voy. DÈS.
t DESMAN (dè-sman) , s. m. Mammifère insecti-
vore, à museau ou trompe mobile, à queue longue,
écailleuse, aplatie; il vit le long des rivières.
t BESMANTHE (dè-sman-t'), s. m. Terme de bo-
tanique. Genre de la famille des mimosacées.
— ÉTYM. Ae(j(j.ôç, lien, et àv8o{, fleur.
t DESMIDIE (dè-smi-die), s. f. Terme de bota-
nique. Genre de phycées, comprenant des algues
microscopiques.
— ETYM. AEO(JL&C, lien, et sTSo;, forme.
t DESMITE (dè-smi-f), s. f. Terme de médecine.
Inflammation des ligaments.
— ÉTYM. Aet DESMOCÈRE (dè-smo-sê-r'), s. m. Terme de
zoologie. Genre de coléoptères, famille des longi-
cornes. Espèce : le desmocère bleu, des États-Unis.
— ÉTYM. Aeff|io«, lien, et xépai;, corne.
t DESMODE (dè-smo-d'), s. m. Terme de zoolo-
gie. Genre de mammifères chiroptères, qui a pour
type le desmode roux ou cendré du Brésil, qui suce
habituellement le sang des animaux.
— ÉTYM. As
T DESMODÈRE (dè-smo-dê-r'), s. m. Terme de
zoologie. Genre de coléoptères, famille des longi-
pornes. Espèce : le desmodère variable, du Brésil.
— ÉTYM. Aerniôç, Uen, et Sépu], cou.
t DESMOGOMPHES (dè-smo-gon-P), s. m. plur.
Famille d'animalcules infusoires dont chacune des
mâchoires a la forme d'un étrier sur lequel sont
étendues les dents, qui y tiennent à la fois par la
base et le sommet.
— ÉTYM. Ae(j(jLà;, lien, et YÔpiipoç, moyen de réu-
nion, clou.
t DESMOGRAPHIE (dè-smo-gra-fie), s. f. Terme
d'anatomie. Description des ligaments.
— ÉTYM. Aeuiiè;, ligament, etYpàçsiv, décrire.
| DESMOLOGIE (dè-smo-lo-jie), s. f. Terme d'a-
natomie. Traité sur les ligaments.
— ETYM: AE
t DESMOPATHIE (dè-smo-pa-tie), s. f. Terme de
médecine. Maladie des ligaments.
— ÉTYM. Asa[iô;, ligament, et TOCBOÇ, maladie,
t DESMOPHYLLE (dè-smo-fi-1'), s. m. Terme de
zoologie. Genre de polypiers pierreux.
— ÉTYM. Ae
t DESMOSOME (dè-smo-so-m'), s. m. Terme de
zoologie. Genre de coléoptères tétramères. Espèce
unique : le desmosome longipède, du Brésil.
— ÉTYM. Ae
+ DESMOTOMIE (dè-smo-to-mie), t. f. Terme
d'anatomie. Préparation anatomique des ligaments.
— ÉTYM. Ae
DÉSOBÉI, IE (dé-zo-bé-i, \e),part. passé de dés-
obéir. Désobéi par ceux qui auraient dû respecter
ses ordres. Ce père désobéi de ses enfants. Eh
bien ! est-il puni 1 — H ne l'est pas encor. — Je
suis désobéi, VOLT. Oreste, v, 4. [| Bien que neutre,
désobéir a un participe passif.
DÉSOBÉffi (dé-zo-bé-ir), v. n. || i° Ne pas obéir
à quelqu'un. Cet enfant désobéit sans cesse à sa
mère. Qui m'a désobéi mérite le trépas, ROTR. An-
tig. îv, 6. Quoil vous craignez si peu de me déso-
béir 1 tue. Bèrèn. m, 3. [Je] Fis voeu sur leurs au-
tels de leur désobéir, m. Iphig. i, i. || Absolument.
Le roi vous aime encor ; apaisez son courroux; Il a
dit: je le veux; désobéirez-vous?—Monsieur, pour
conserver tout ce que j'ai d'estime, Désobéir un peu
n'est pas un si grand crime, CORN. Cid, il, 4. Égis-
the va se perdre à force de courage : Il désobéira :
la mort est son partage, VOLT. ilérope, v, 5.|| 2" Ne
pas se soumettre, enfreindre. Désobéir à la loi. Il
fut contraint malgré lui de désobéir à l'oracle, D'A-
BLANCOURT, Arrien, liv. vn, dans RICHELET.
— HIST. XIIIe s. Orguel desobeist, orgue! fiert [frap-
pe] et desroie;Orguel vuelt achever quan qu'il pense et
enroie, j. DE MEUNG, Test, i 705. || xive s. A tous ceus
qui estoient désobéis, le cuer leur douloit, liéna-
gier, i, 6. || xv* s. Si ne l'ose désobéir Pour dobte de
le courroucier; Aussi je laisse le dormir, CH. D'ORL.
Bal. 8. || xvi' s. Car j'ayme mieux dueil en obéissant,
Que tout plaisir en désobéissant, MAROT, I, 373.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et obéir; provenç. deso-
bedir; cat. désobéir; espagn. et portug. desobedecer;
ital. disubbidire.
DÉSOBÉISSANCE (dé-zo-bé-i-san-s'), s. f.\\ 1° Ac-
tion de désobéir. Ma désobéissance est ce que vous
vouliez, CORN. Théod. n, 4. Vous connaissez la malé-
diction Qui punit à jamais la désobéissance, VOLT. Fa-
nât, ry, S. || 1° Habitude de désobéir. La désobéis-
sance est le défaut principal de cet enfant. Il 3° Un
DÉS
acte de désobéissance. Une seule désobéissance Ta
fait punir. Ses désobéissances sont continuelles.
Nos révoltes contre Dieu, nos désobéissances h la loi
de Dieu, BOURDAL. Myst. Nativ. de J. C. 1.1, p. 4 0.
— HIST. xm" s. Donques pourraient il fere fere
par lor serjans les désobéissances à lor segneurs,
BEADM. xxix, 3. || xv" s. Arrestz les quelx n'ont peu
estre mis à execucion pour les grans rebellions et
deshobeissance que le dit seigneur de Pons a fait à
rencontre, Lettre du temps de Louis XI, Bibl. des
Chartes, 4e série, p. 4 9.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et obéissance.
DÉSOBÉISSANT, ANTE (dé-zo-bé-i-san, san-t'),
adj. Qui désobéit. Enfant désobéissant. Fille déso-
béissante. Le corps cessa d'être soumis, dès que l'es-
prit fut désobéissant; la révolte des sens fit connaî-
tre à l'homme sa nudité, BOSS. Concupisc. 7.
— HIST. xm 8 s. S'il sont désobéissant à son com-
mandement, es cozes esqueles il doivent obéir à li,
BEAUM. v, 4 9. Il xive s. À ceulz qui sont inobediens
et desobeissans à raison, l'en leur doit mettre peines
et punicions, ORESME, Kth. 326.
DÉSOBLIGÉ, ÉE (dé-zo-bli-jé, jée), part, passé.
X qui on a rendu un mauvais service. Désobligé en
secret par un rival. |] Qui éprouve le déplaisir causé
par la désobligeance. Désobligé d'un refus si peu at-
tendu.
DÉSOBLIGEAMMENT fdé-zo-bli-ja-man ), ode.
D'une manière désobligeante. Il m'a répondu déso-
bligeamment.
— ÉTYM. Désobligeant, et le suffixe ment.
DÉSOBLIGEANCE (dé-zo-bli-jan-s'), s. f. Disposi-
tion à désobliger. Il est d'une désobligeance extrême.
— ÉTYM. Désobligeant.
DÉSOBLIGEANT, ANTE (dé-zo-bli-jan, jan-t'),
adj. Qui désoblige. Un homme désobligeant. Pro-
cédé désobligeant. Action, parole désobligeante. Vous
ne me persuaderez pas de souffrir les immodesties
de cette pièce, non plus que les satires désobli-
geantes qu'on y voit contre les femmes, MOL. Criti-
que, 7. La vie est bien exposée, si, pour de sim-
ples médisances ou des gestes désobligeants, on peut
tuer le monde en conscience, PASC. Prov. 7. Il ne
faut presque rien pour être cru fier, incivil, mépri-
sant, désobligeant, LA BRUY. V. Enfin, ma bonne,
vous dites vrai, il y a des choses bien désobligeantes
dans la vie, SÉV. Lett. o mai 4 672. pour moi, je suis
toujours traversée dans ce que je souhaite le plus; la
vie assurément est fort désobligeante, ID. 4 mai 4 772.
DÉSOBLIGEANTE (dé-zo-bli-jan-f), s. f. Sorte de
voiture étroite qui ne peut contenir que deux per-
sonnes.
— ÉTYM. Désobligeant.
DÉSOBLIGER (dé-zo-bli-jé. Le g prend un e de-
vant o ou o : nous 'désobligeons, je désobligeais),
v. a. || i° Rendre un mauvais office. Et ne pensez
pas leur faire plaisir [aux prophètes] de leur prêter
si libéralement et sans qu'ils en aient besoin, vos épi-
thètes et vos métaphores.... ces ornements les dés-,
honorent, ces faveurs les désobligent, BALZ. Socr.
chrét. Disc. 7. Hélas! de tous côtés le sort me dés-
oblige, DESMARETS, Mirame, m, 3. Ërophile, à qui
le manque de parole, les mauvais offices, les four-
beries, bien loin de nuire, ont mérité des grâces et
des bienfaits de ceux mêmes qu'il a ou manqué de
servir ou désobligés, LA BRUY. XI. || Absolument.
Mais je sais que l'amour ne peut désobliger, CORN.
Tite et Bérén. m, 2. || 2° Causer le genre de déplai-
sir qui résulte d'actions ou de paroles qui ne sont
pas obligeantes. Vous me désobligerez beaucoup en
n'acceptant pas. Tout à l'heure en deux mots elle
m'a fait juger Qu'elle va voir le roi pour le désobli-
ger, TRISTA'N, Sariane, n, 4. Il a si peu d'égards au
temps, aux personnes, aux bienséances, que cha-
cun a son fait sans qu'il ait eu intention de le lui
donner; il n'est pas encore assis qu'il a déjà, à son
insu, désobligé toute l'assemblée, LA BRUY. V. Ma
foi, je ne sais plus ce que j'y pourrais faire; Où
trouver un moyen qui peut m'en dégager? Quand
tout ce qu'elle fait vient me désobliger, L'air dont
elle le fait ne saurait me déplaire, MONTREUIL, Épî-
tre envoyée à un rival. || 3° Se désobliger, v. rèfl.
Se rendre l'un à l'autre de mauvais services. Ils se
sont désobligés tant qu'ils ont pu.
— HIST. xve s. Or sommes nous desobligées; car
nous vous eussions tenues pour luy que, à ceste fois,
il auroit dame choisie, et vous veez que ce n'est, de
celles aucunes, Petit J. de Saintré, p. 99, dans LA-
CURNE. Elle se tient pour acquittée et desobligée de
la promesse qu'elle jadis lui fit, LOUIS XI, Nouv.
XXVI. || xvi" s. J'aime tant à me descharger et des-
obliger, que j'ay parfois compté à proufltles ingra-
titudes, MONT, IY, 96, U estoit monté à cheval avec
DÉS
1107
ses voisins, leur disant qu'il falloit aller à la chasse,
ou a la foire des amis, et prendre le temps de l'af-
fliction pour s'obliger autrui et se desobliger envers
le devoir d'un gentil-homme, D'ABB. Hist. n, 461.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et obliger.
DÉSOBSTRUANT, ANTE (dé-zob-stru-an, an-t'),
adj. Terme de médecine. Qui est propre à dissiper
les obstructions. Nom donné, d'après des théories
vieillies, à des médicaments que l'on croyait capa-
bles de désobstruer les canaux du corps, et nola'm-
ment les vaisseaux capillaires. || S. m. Ce remède
passe pour un désobstruant.
DÉSOBSTRUCTIF, IVE (dé-zob-stru-ktif, kti-v'),
adj. Même sens que désobstruant.
— ÉTYM. Désobstruer.
t DÉSOBSTRUCT1ÔN (dê-zob-stm-ksion), s. f. Ac-
tion de désobstruer.
— ÉTYM. Désobstruer.
DÉSOBSTRUÉ, ÉE(dé-zob-stru-é, ée), part.passé.
La voie étant désobstruée.
DÉSOBSTRUER (dé-zob-stru-é), v. a. || 1* Débar-
rasser de ce qui obstrue, bouche, encombre. Dés-
obstruer une rue, un passage, un canal. || 2° Terme
de médecine. Faire cesser une obstruction || 3° Se
désobstruer, v. réfl. Etre désobstrué. Des vaisseaux
qui se désobstruent.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et obstruer.
DÉSUCCUPATION (dé-zo-ku-pa-sion; en vers,
de six syllabes), s. f. État de celui qui n'a point
d'occupation. || État de celui dont l'âme n'est pas
prise (par une passion quelconque). Je me hâtai de
me servir de sa désoccupation [du duc d'Orléans après
le renvoi de Mme d'Argenton], ennuyeuse et pénible
dans ce subit changement de vie, pour l'attacher à
Mme la duchesse d'Orléans, ST-SIM. 266, 4 91.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et occupation.
DÉSOCCUPÉ, ÉE (dé-zo-ku-pè, pée), adj. Qui n'a
rien à faire, qui né s'occupe à rien. Ce premier jour
nous toucha; il [M. de Pomponne, après sa disgrâce]
était désoccupé, et commençait à sentir la vie et
la véritable longueur des jours, SÉV. 388. Le prê-
tre mondain, seul au milieu du monde, est l'homme
le plus inutile et le plus désoccupé qui soit sur la
terre, MASS. Confér. Fuite du monde. Votre coeur
désoccupé de ses passions, ID. Car. Inconst. Que
n'employez-vous aux édifices publics, pendant cent
jours, les artistes désoccupés? VOLT. Dial. i. L'arti-
san est plus heureux que le riche désoccupé, CHA-
TEAUB. Génie, iv, ni, 4. || Par extension. On croit
qu'une vie désoccupée ne peut presque être inno-
cente, MASS. Av. Concept. || Substantivement. Ils [les
Romains] comptent leur argent, courent au specta-
cle ou chez leurs maltresses ; c'est la vie des désoc-
cupés, VOLT. Memmius, xm.
— SYN. 1. DÉSOCCUPÉ, INOCCUPÉ. Dans la rigueur
étymologique, inoccupé veut dire qui n'est pas oc-
cupé, et désoccupé veut dire qui a cessé de l'être.
Mais, dans l'usage, cette petite différence disparaît,
et ces deux mots sont ;le plus souvent identiques.
|| 2. DÉSOCCUPÉ, DÉSOEUVRÉ. L'homme désoccupé n'a
point d'occupations; l'homme désoeuvré n'a point
d'oeuvre qu'il fasse. Un homme désoeuvré est donc
un paresseux aimant à ne rien faire. Un homme dés-
occupé est simplement celui qui n'a pas d'occupa-
tion actuelle, et qui, quand il en aura, pourra mon-
trer activité et zèle.
t DÉSOCCUPER (dé-zo-ku-pé), v. a. || i" Débar-
rasser, défaire de ce qui occupait. Dieu entraîne
l'âme et la désoccupé d'elle-même en l'occupant de
lui, FÊN. t. xviu, p. 447. || 2° Se désoccuper, v. réfl.
Il faut se désoccuper de tout autre soin que de....
Son principal soin était de se désoccuper, Vie de
dom Barthélémy des Martyrs, liv. m, ch. 20, dans
RICHELET. Ils s'appliquaient avec toute leur attention
à ce qu'ils devaient à Dieu, et se désoccupaient de
tout autre soin, Port-Royal, Catéchisme de jubile',
p. 203, dans RICHELET. || Cesser de s'occuper.
DÉSOEUVRÉ, ÉE (dé-zeu-vré, vrée),adj. Qui ne
fait oeuvre quelconque. || Substantivement. C'est un
désoeuvré. Il y a tant de désoeuvrés,tant de gens ac-
tifs sans occupation, MAINTENON, Lettre au card.
de Noailles, t. iv, p. 4 4 6, dans POUGENS.
— REM. Mot qui commence à s'introduire, DE CAIL-
LIÈRES, 1690.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et ceuore.
DÉSOEUVREMENT (dé-zeu-v^e-man), s. m. Etat
d'une personne désoeuvrée. 11 passe sa vie dans le
désoeuvrement. Alors il eut un ennemi terrible à com-
battre : le désoeuvrement avec l'ennui qu'il traîne à
sa suite et qui en est pour ainsi dire la punition,
CONDORCET, Courtanvaux. \\ Terme de papeterie. Se*
paration des feuilles de papier.
— ÉTYM. Voy. DÉSOEUVRÉ.
tere; du latin desistere, de la préposition de, et sis-
tere, arrêter^ forme dérivée de stare (voy. STABLE).
DÈS LORS (dê-lor), loc. adv. Voy. DÈS.
t DESMAN (dè-sman) , s. m. Mammifère insecti-
vore, à museau ou trompe mobile, à queue longue,
écailleuse, aplatie; il vit le long des rivières.
t BESMANTHE (dè-sman-t'), s. m. Terme de bo-
tanique. Genre de la famille des mimosacées.
— ÉTYM. Ae(j(j.ôç, lien, et àv8o{, fleur.
t DESMIDIE (dè-smi-die), s. f. Terme de bota-
nique. Genre de phycées, comprenant des algues
microscopiques.
— ETYM. AEO(JL&C, lien, et sTSo;, forme.
t DESMITE (dè-smi-f), s. f. Terme de médecine.
Inflammation des ligaments.
— ÉTYM. Ae
zoologie. Genre de coléoptères, famille des longi-
cornes. Espèce : le desmocère bleu, des États-Unis.
— ÉTYM. Aeff|io«, lien, et xépai;, corne.
t DESMODE (dè-smo-d'), s. m. Terme de zoolo-
gie. Genre de mammifères chiroptères, qui a pour
type le desmode roux ou cendré du Brésil, qui suce
habituellement le sang des animaux.
— ÉTYM. As
T DESMODÈRE (dè-smo-dê-r'), s. m. Terme de
zoologie. Genre de coléoptères, famille des longi-
pornes. Espèce : le desmodère variable, du Brésil.
— ÉTYM. Aerniôç, Uen, et Sépu], cou.
t DESMOGOMPHES (dè-smo-gon-P), s. m. plur.
Famille d'animalcules infusoires dont chacune des
mâchoires a la forme d'un étrier sur lequel sont
étendues les dents, qui y tiennent à la fois par la
base et le sommet.
— ÉTYM. Ae(j(jLà;, lien, et YÔpiipoç, moyen de réu-
nion, clou.
t DESMOGRAPHIE (dè-smo-gra-fie), s. f. Terme
d'anatomie. Description des ligaments.
— ÉTYM. Aeuiiè;, ligament, etYpàçsiv, décrire.
| DESMOLOGIE (dè-smo-lo-jie), s. f. Terme d'a-
natomie. Traité sur les ligaments.
— ETYM: AE
t DESMOPATHIE (dè-smo-pa-tie), s. f. Terme de
médecine. Maladie des ligaments.
— ÉTYM. Asa[iô;, ligament, et TOCBOÇ, maladie,
t DESMOPHYLLE (dè-smo-fi-1'), s. m. Terme de
zoologie. Genre de polypiers pierreux.
— ÉTYM. Ae
t DESMOSOME (dè-smo-so-m'), s. m. Terme de
zoologie. Genre de coléoptères tétramères. Espèce
unique : le desmosome longipède, du Brésil.
— ÉTYM. Ae
+ DESMOTOMIE (dè-smo-to-mie), t. f. Terme
d'anatomie. Préparation anatomique des ligaments.
— ÉTYM. Ae
DÉSOBÉI, IE (dé-zo-bé-i, \e),part. passé de dés-
obéir. Désobéi par ceux qui auraient dû respecter
ses ordres. Ce père désobéi de ses enfants. Eh
bien ! est-il puni 1 — H ne l'est pas encor. — Je
suis désobéi, VOLT. Oreste, v, 4. [| Bien que neutre,
désobéir a un participe passif.
DÉSOBÉffi (dé-zo-bé-ir), v. n. || i° Ne pas obéir
à quelqu'un. Cet enfant désobéit sans cesse à sa
mère. Qui m'a désobéi mérite le trépas, ROTR. An-
tig. îv, 6. Quoil vous craignez si peu de me déso-
béir 1 tue. Bèrèn. m, 3. [Je] Fis voeu sur leurs au-
tels de leur désobéir, m. Iphig. i, i. || Absolument.
Le roi vous aime encor ; apaisez son courroux; Il a
dit: je le veux; désobéirez-vous?—Monsieur, pour
conserver tout ce que j'ai d'estime, Désobéir un peu
n'est pas un si grand crime, CORN. Cid, il, 4. Égis-
the va se perdre à force de courage : Il désobéira :
la mort est son partage, VOLT. ilérope, v, 5.|| 2" Ne
pas se soumettre, enfreindre. Désobéir à la loi. Il
fut contraint malgré lui de désobéir à l'oracle, D'A-
BLANCOURT, Arrien, liv. vn, dans RICHELET.
— HIST. XIIIe s. Orguel desobeist, orgue! fiert [frap-
pe] et desroie;Orguel vuelt achever quan qu'il pense et
enroie, j. DE MEUNG, Test, i 705. || xive s. A tous ceus
qui estoient désobéis, le cuer leur douloit, liéna-
gier, i, 6. || xv* s. Si ne l'ose désobéir Pour dobte de
le courroucier; Aussi je laisse le dormir, CH. D'ORL.
Bal. 8. || xvi' s. Car j'ayme mieux dueil en obéissant,
Que tout plaisir en désobéissant, MAROT, I, 373.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et obéir; provenç. deso-
bedir; cat. désobéir; espagn. et portug. desobedecer;
ital. disubbidire.
DÉSOBÉISSANCE (dé-zo-bé-i-san-s'), s. f.\\ 1° Ac-
tion de désobéir. Ma désobéissance est ce que vous
vouliez, CORN. Théod. n, 4. Vous connaissez la malé-
diction Qui punit à jamais la désobéissance, VOLT. Fa-
nât, ry, S. || 1° Habitude de désobéir. La désobéis-
sance est le défaut principal de cet enfant. Il 3° Un
DÉS
acte de désobéissance. Une seule désobéissance Ta
fait punir. Ses désobéissances sont continuelles.
Nos révoltes contre Dieu, nos désobéissances h la loi
de Dieu, BOURDAL. Myst. Nativ. de J. C. 1.1, p. 4 0.
— HIST. xm" s. Donques pourraient il fere fere
par lor serjans les désobéissances à lor segneurs,
BEADM. xxix, 3. || xv" s. Arrestz les quelx n'ont peu
estre mis à execucion pour les grans rebellions et
deshobeissance que le dit seigneur de Pons a fait à
rencontre, Lettre du temps de Louis XI, Bibl. des
Chartes, 4e série, p. 4 9.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et obéissance.
DÉSOBÉISSANT, ANTE (dé-zo-bé-i-san, san-t'),
adj. Qui désobéit. Enfant désobéissant. Fille déso-
béissante. Le corps cessa d'être soumis, dès que l'es-
prit fut désobéissant; la révolte des sens fit connaî-
tre à l'homme sa nudité, BOSS. Concupisc. 7.
— HIST. xm 8 s. S'il sont désobéissant à son com-
mandement, es cozes esqueles il doivent obéir à li,
BEAUM. v, 4 9. Il xive s. À ceulz qui sont inobediens
et desobeissans à raison, l'en leur doit mettre peines
et punicions, ORESME, Kth. 326.
DÉSOBLIGÉ, ÉE (dé-zo-bli-jé, jée), part, passé.
X qui on a rendu un mauvais service. Désobligé en
secret par un rival. |] Qui éprouve le déplaisir causé
par la désobligeance. Désobligé d'un refus si peu at-
tendu.
DÉSOBLIGEAMMENT fdé-zo-bli-ja-man ), ode.
D'une manière désobligeante. Il m'a répondu déso-
bligeamment.
— ÉTYM. Désobligeant, et le suffixe ment.
DÉSOBLIGEANCE (dé-zo-bli-jan-s'), s. f. Disposi-
tion à désobliger. Il est d'une désobligeance extrême.
— ÉTYM. Désobligeant.
DÉSOBLIGEANT, ANTE (dé-zo-bli-jan, jan-t'),
adj. Qui désoblige. Un homme désobligeant. Pro-
cédé désobligeant. Action, parole désobligeante. Vous
ne me persuaderez pas de souffrir les immodesties
de cette pièce, non plus que les satires désobli-
geantes qu'on y voit contre les femmes, MOL. Criti-
que, 7. La vie est bien exposée, si, pour de sim-
ples médisances ou des gestes désobligeants, on peut
tuer le monde en conscience, PASC. Prov. 7. Il ne
faut presque rien pour être cru fier, incivil, mépri-
sant, désobligeant, LA BRUY. V. Enfin, ma bonne,
vous dites vrai, il y a des choses bien désobligeantes
dans la vie, SÉV. Lett. o mai 4 672. pour moi, je suis
toujours traversée dans ce que je souhaite le plus; la
vie assurément est fort désobligeante, ID. 4 mai 4 772.
DÉSOBLIGEANTE (dé-zo-bli-jan-f), s. f. Sorte de
voiture étroite qui ne peut contenir que deux per-
sonnes.
— ÉTYM. Désobligeant.
DÉSOBLIGER (dé-zo-bli-jé. Le g prend un e de-
vant o ou o : nous 'désobligeons, je désobligeais),
v. a. || i° Rendre un mauvais office. Et ne pensez
pas leur faire plaisir [aux prophètes] de leur prêter
si libéralement et sans qu'ils en aient besoin, vos épi-
thètes et vos métaphores.... ces ornements les dés-,
honorent, ces faveurs les désobligent, BALZ. Socr.
chrét. Disc. 7. Hélas! de tous côtés le sort me dés-
oblige, DESMARETS, Mirame, m, 3. Ërophile, à qui
le manque de parole, les mauvais offices, les four-
beries, bien loin de nuire, ont mérité des grâces et
des bienfaits de ceux mêmes qu'il a ou manqué de
servir ou désobligés, LA BRUY. XI. || Absolument.
Mais je sais que l'amour ne peut désobliger, CORN.
Tite et Bérén. m, 2. || 2° Causer le genre de déplai-
sir qui résulte d'actions ou de paroles qui ne sont
pas obligeantes. Vous me désobligerez beaucoup en
n'acceptant pas. Tout à l'heure en deux mots elle
m'a fait juger Qu'elle va voir le roi pour le désobli-
ger, TRISTA'N, Sariane, n, 4. Il a si peu d'égards au
temps, aux personnes, aux bienséances, que cha-
cun a son fait sans qu'il ait eu intention de le lui
donner; il n'est pas encore assis qu'il a déjà, à son
insu, désobligé toute l'assemblée, LA BRUY. V. Ma
foi, je ne sais plus ce que j'y pourrais faire; Où
trouver un moyen qui peut m'en dégager? Quand
tout ce qu'elle fait vient me désobliger, L'air dont
elle le fait ne saurait me déplaire, MONTREUIL, Épî-
tre envoyée à un rival. || 3° Se désobliger, v. rèfl.
Se rendre l'un à l'autre de mauvais services. Ils se
sont désobligés tant qu'ils ont pu.
— HIST. xve s. Or sommes nous desobligées; car
nous vous eussions tenues pour luy que, à ceste fois,
il auroit dame choisie, et vous veez que ce n'est, de
celles aucunes, Petit J. de Saintré, p. 99, dans LA-
CURNE. Elle se tient pour acquittée et desobligée de
la promesse qu'elle jadis lui fit, LOUIS XI, Nouv.
XXVI. || xvi" s. J'aime tant à me descharger et des-
obliger, que j'ay parfois compté à proufltles ingra-
titudes, MONT, IY, 96, U estoit monté à cheval avec
DÉS
1107
ses voisins, leur disant qu'il falloit aller à la chasse,
ou a la foire des amis, et prendre le temps de l'af-
fliction pour s'obliger autrui et se desobliger envers
le devoir d'un gentil-homme, D'ABB. Hist. n, 461.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et obliger.
DÉSOBSTRUANT, ANTE (dé-zob-stru-an, an-t'),
adj. Terme de médecine. Qui est propre à dissiper
les obstructions. Nom donné, d'après des théories
vieillies, à des médicaments que l'on croyait capa-
bles de désobstruer les canaux du corps, et nola'm-
ment les vaisseaux capillaires. || S. m. Ce remède
passe pour un désobstruant.
DÉSOBSTRUCTIF, IVE (dé-zob-stru-ktif, kti-v'),
adj. Même sens que désobstruant.
— ÉTYM. Désobstruer.
t DÉSOBSTRUCT1ÔN (dê-zob-stm-ksion), s. f. Ac-
tion de désobstruer.
— ÉTYM. Désobstruer.
DÉSOBSTRUÉ, ÉE(dé-zob-stru-é, ée), part.passé.
La voie étant désobstruée.
DÉSOBSTRUER (dé-zob-stru-é), v. a. || 1* Débar-
rasser de ce qui obstrue, bouche, encombre. Dés-
obstruer une rue, un passage, un canal. || 2° Terme
de médecine. Faire cesser une obstruction || 3° Se
désobstruer, v. réfl. Etre désobstrué. Des vaisseaux
qui se désobstruent.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et obstruer.
DÉSUCCUPATION (dé-zo-ku-pa-sion; en vers,
de six syllabes), s. f. État de celui qui n'a point
d'occupation. || État de celui dont l'âme n'est pas
prise (par une passion quelconque). Je me hâtai de
me servir de sa désoccupation [du duc d'Orléans après
le renvoi de Mme d'Argenton], ennuyeuse et pénible
dans ce subit changement de vie, pour l'attacher à
Mme la duchesse d'Orléans, ST-SIM. 266, 4 91.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et occupation.
DÉSOCCUPÉ, ÉE (dé-zo-ku-pè, pée), adj. Qui n'a
rien à faire, qui né s'occupe à rien. Ce premier jour
nous toucha; il [M. de Pomponne, après sa disgrâce]
était désoccupé, et commençait à sentir la vie et
la véritable longueur des jours, SÉV. 388. Le prê-
tre mondain, seul au milieu du monde, est l'homme
le plus inutile et le plus désoccupé qui soit sur la
terre, MASS. Confér. Fuite du monde. Votre coeur
désoccupé de ses passions, ID. Car. Inconst. Que
n'employez-vous aux édifices publics, pendant cent
jours, les artistes désoccupés? VOLT. Dial. i. L'arti-
san est plus heureux que le riche désoccupé, CHA-
TEAUB. Génie, iv, ni, 4. || Par extension. On croit
qu'une vie désoccupée ne peut presque être inno-
cente, MASS. Av. Concept. || Substantivement. Ils [les
Romains] comptent leur argent, courent au specta-
cle ou chez leurs maltresses ; c'est la vie des désoc-
cupés, VOLT. Memmius, xm.
— SYN. 1. DÉSOCCUPÉ, INOCCUPÉ. Dans la rigueur
étymologique, inoccupé veut dire qui n'est pas oc-
cupé, et désoccupé veut dire qui a cessé de l'être.
Mais, dans l'usage, cette petite différence disparaît,
et ces deux mots sont ;le plus souvent identiques.
|| 2. DÉSOCCUPÉ, DÉSOEUVRÉ. L'homme désoccupé n'a
point d'occupations; l'homme désoeuvré n'a point
d'oeuvre qu'il fasse. Un homme désoeuvré est donc
un paresseux aimant à ne rien faire. Un homme dés-
occupé est simplement celui qui n'a pas d'occupa-
tion actuelle, et qui, quand il en aura, pourra mon-
trer activité et zèle.
t DÉSOCCUPER (dé-zo-ku-pé), v. a. || i" Débar-
rasser, défaire de ce qui occupait. Dieu entraîne
l'âme et la désoccupé d'elle-même en l'occupant de
lui, FÊN. t. xviu, p. 447. || 2° Se désoccuper, v. réfl.
Il faut se désoccuper de tout autre soin que de....
Son principal soin était de se désoccuper, Vie de
dom Barthélémy des Martyrs, liv. m, ch. 20, dans
RICHELET. Ils s'appliquaient avec toute leur attention
à ce qu'ils devaient à Dieu, et se désoccupaient de
tout autre soin, Port-Royal, Catéchisme de jubile',
p. 203, dans RICHELET. || Cesser de s'occuper.
DÉSOEUVRÉ, ÉE (dé-zeu-vré, vrée),adj. Qui ne
fait oeuvre quelconque. || Substantivement. C'est un
désoeuvré. Il y a tant de désoeuvrés,tant de gens ac-
tifs sans occupation, MAINTENON, Lettre au card.
de Noailles, t. iv, p. 4 4 6, dans POUGENS.
— REM. Mot qui commence à s'introduire, DE CAIL-
LIÈRES, 1690.
— ÉTYM. Dés.... préfixe, et ceuore.
DÉSOEUVREMENT (dé-zeu-v^e-man), s. m. Etat
d'une personne désoeuvrée. 11 passe sa vie dans le
désoeuvrement. Alors il eut un ennemi terrible à com-
battre : le désoeuvrement avec l'ennui qu'il traîne à
sa suite et qui en est pour ainsi dire la punition,
CONDORCET, Courtanvaux. \\ Terme de papeterie. Se*
paration des feuilles de papier.
— ÉTYM. Voy. DÉSOEUVRÉ.
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