Livres
1016 pages
Titre : Les oeuvres de M. Ambroise Paré conseiller, et premier chirurgien du Roy. : Avec les figures & portraicts tant de l'anatomie que des instruments de chirurgie, & de plusieurs monstres. Le tout divisé en vingt six livres, comme il est contenu en la page suyvante. ([Reprod.])
Auteur : Paré, Ambroise (1509?-1590). Auteur du texte
Éditeur : chez Gabriel Buonchez Gabriel Buon (A Paris)
Date d'édition : 1595
Sujet : Médecine
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb372505363
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français moyen
Format : 1 microfilm ; 35 mm 1 microfilm ; 35 mm
Format : Nombre total de vues : 1016 Nombre total de vues : 1016
Description : Collection : French books before 1601 ; 319.2 Collection : French books before 1601 ; 319.2
Description : Ouvrages avant 1800 Ouvrages avant 1800
Droits : conditions spécifiques d'utilisation - Collection French books
Identifiant : ark:/12148/bpt6k53757m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
é3i LI V R E D ES MORSVRE S
Vn homme
tolir.U>tr,
n'.t aucun
de
boire.
Vourytny
io fonmes
ayjm leurs
dont le panure malade cft incité à courroux Se à mordre. Scmblabîemêï il a fo uuent
des mouucmcnts & trefl aillcmcnts fe fait
caufe de la liccité véhémente^ rouenant du venin chaud &: Cee, qui blcflc le t rmpe-
rament des neffs qui font difleminez es mufclcs & aulfi qui leur consomme l' lumi-
ditcfubllantifiquc Pareillement le patient a vnc grande feichereflfee»! la bou hè Se
\à langue aride & Seiche, auccvnc foif intolérable toutesfois fans appétit de boire,
pourtant que délia ton corps a
il aduient qu'il ne délire leschofcsqui naturellement appaitènt la foif. Plus,il a afacc
&: les veux routes &rgranc(cment enflambcz,&: pareillement tout lc corps,l caufede
lextreme chaleur &îiccitc prouenante du virus vénéneux & malin Il iraginjc qu'il
voir & oit des chiens,&: veut pareillement japer & mordre: qui fc fait parce que le vc-
n in du chien enragé chage& altère toute la tépcraturcdcriiommccntoutc 6 com-
plexion&: limilitude: en forte que tous fes fenSjpcnfccs^arolcs &: vilions,&: généra-
lement toutes '(es actions font deprauecs par humeur mclacholiquccipandu es ven-
tricules du cerucau, lequel leur change lefprit, tellement que le malade pçnfc voir &
cuir des chics, voire croit élire luy-mcfmc chié,duqucl aulfi il enfuit la voix enrouée,
parce qu'il jape abayc, cric & hurle comme chiens, fans hôte Se refp cd de fon hon-
ncur,au «-rand cfpouuantcmcntdc ceux qui font prclcnts,& quiroycnt.L'enroueurc
vient p;ir la grade fcichcrcile,qui a dcicichc la trachée artère, & les inftruments de la
voix.11 fuit grandement la lumierc,à caufc que l'humeur melaeholique,qui en obfcur
&: tcncbreiiXjCll côtrairc à iccllc:qui fait que le malade délire les tencbrcs,quiluy font
Icmblablcs. llcraiiitaulH à voir l'eau (encore que ce (bit vn remède fort vtilc pour ra-
frcfchtr foii extrême chaleur &: liccité) ou quad il regarde en on mirouer, il luy cft ad-
uis & imagine qu'il voit des chics, & que ce fouucnir luy fait auoiV celle crainte.Pour
celle caufe il craint l'cau & toutes choies tranfparcnt.es &: luifantes ayants quelque rc-
ûcrbcration:&: quad il les voit,il cric &: trcmblc,dc peur délire encores mords, dont
vient qu'il tombe, & fc vcaucrccn terre pour le cuidcr couurir d'iccllc Ec telle chofe
le fair,à caufe que les vapeurs altérées &: corrompues, penetrent par les yeux,&: cfhns
p.uucnucs à l'eau ou muoucr,ou autres corps feinblablcs, par lcur rcucrberation luv
rcprcîcntct des chofcs.tout ainli qu'on voit que des.yeux dvnc remme ayant les fleurs,
fortcnc des vapeurs, Icfquellcs infectent &:gallcnt le miroir. Ilavrtcfucurfroide,&:
fort de lVlccrc vn virus cicumcux.fcridCjVirulcht Se crugincux,c'c(l à dire, de couleur
de rouillclirc d'airain qui aduicnt par l'extrême chaleur & acuicé de racrimoniedii
virus adherant en la partie,laqucHc faitcbullition &: pourriturc. Aufli on tromid'vl-
cerc quelquefois aride &:fcc. L'vriric cft le p!us fbuucntclairc&fubtilc,à caufeque
les colaton es des reins font fort rcfcrrcz &cïlrenris,pour la choeur Se ilccitc du venin:
aufli quelquefois en fortcfpcile Se noire, qui Ce fait à caufe q la vertu cxpulcricc chat-
fc tant qu'elle peut par les vfincs l"hiimcurmclancholiquc,quiacftccorrompuparlc
venin. Parci llcincnt clic cft aucunefois totalement fupprimec Se retenue par la liccité
du virus, des matières craflcs,vifqucufcs,& gluantes, dont fc fait totale obftruclion
de', parties dédiées à lVrinç .Bref, le pauure mahuiccft-tclicmcnt tourmente par ces
de mangcr&: boirç, il
î^[ furieux Se enragé. Mais lors que dtncvuïïïïèiicciiiei[»l(&rdeuJi>rqucievenm
nir entré au corps, Se gaigne les parties nobles) on adminiftre les remèdes propres, les
malades ne faillentàguarir,&:pcu de perfonnesfont morts, aufqucls on ait diligem-
ment pourucu..
Prognojîic. CHAP. IX.
N ne le peut bien garder de la morfurc des chiens enragez, attcn.-
qu'ils tout jours panny les hommes, au moyen on
danger d'eux que de toutes autres belles vcm-
Et d'autant que le chien
home pendant qu'il luy
qu'il en de là nature
vue rage. Or le virus qui chaud
veneneux Se contagieux, tellement qu'il communique la mcfmc afti-ctioirà cch"
°.. quil
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boire.
Vourytny
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dont le panure malade cft incité à courroux Se à mordre. Scmblabîemêï il a fo uuent
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caufe de la liccité véhémente^ rouenant du venin chaud &: Cee, qui blcflc le t rmpe-
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uis & imagine qu'il voit des chics, & que ce fouucnir luy fait auoiV celle crainte.Pour
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fortcnc des vapeurs, Icfquellcs infectent &:gallcnt le miroir. Ilavrtcfucurfroide,&:
fort de lVlccrc vn virus cicumcux.fcridCjVirulcht Se crugincux,c'c(l à dire, de couleur
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cerc quelquefois aride &:fcc. L'vriric cft le p!us fbuucntclairc&fubtilc,à caufeque
les colaton es des reins font fort rcfcrrcz &cïlrenris,pour la choeur Se ilccitc du venin:
aufli quelquefois en fortcfpcile Se noire, qui Ce fait à caufe q la vertu cxpulcricc chat-
fc tant qu'elle peut par les vfincs l"hiimcurmclancholiquc,quiacftccorrompuparlc
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