Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-05-14
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 mai 1905 14 mai 1905
Description : 1905/05/14 (Numéro 10074). 1905/05/14 (Numéro 10074).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/03/2008
paaen feveuï de la Solidité de la braaciie sur laquelle Jicbis
La question du Maroc
OPINION A.LLEMANDE
La Petersburger Zekung, organe officieux de
l'apibassade d'Allemagne à Saint-Pétersbourg, dit
que les Allemands ne voudyaïent pas une guerre à
propos de la question marocaine, et qu'on espère
• unanimement que l'Empereur saura raffermir la
paix. Avec l'institution du service obligatoire, une
guerre n'est plus possible que si l'existence de ? na-
tion est compromise. Il y a à la Cour un parti mili-
̃ taire qui désirerait la guerre, mais il n'a pas sur
Guillaume II le même empire que sur Guillaume 1er,
et on est convaincu que le chancelier de Bûlow
saura vaincre ces. résistances.
Les événements de Russie
ASSASSINAIT DU VICE-AMIRAL NAZIMOFF
Saint-Pétersbourg, 13 mai.
Le vice-amiral Nazimoff a été tué aujourd'hui,
dans son appartement, par son ordonnance, qui lui
a tiré trois coups de revolver.
La cause du crime est, dit-on, que l'ordonnance
avait été renvoyé du service de l'amiral et devait être
envoyé sur le front de bataille.
DÉPART DU PRINCE KARAGEORGEVITCH POURRA GUERRE
Le prince Arsène Karageorgeviteh. est reparti hier
pour le théâtre de la guerre.
LA JOURNÉE DU 1™ MAI A PMTERSBOURG
Saint-Pétersbourg, 13 mai.
D'après les résolutions prises dans les meetings
1 ouvriers et suivant les déclarations des Unions des
ingénieurs et des médecins, la journée du 1er mai
sera fêtée pacifiquement demain.
Toutefois, des mesures préventives ont été ordon-
nées et des détachements de troupes et d'agents do
police ont été concentrés sur divers points de la ville.
En outre, on a démonté les ponts dé l'île Goutoniew,
de façon à l'isoler.
ALSACE-LORRAINE
ARRIVÉE DE GUILLAUME II AU CHATEAU D'URVILLE
L'empereur Guillaume est arrivé hier à midi, au
Dhâteau d'Urville.
CRETE
UNE NOTE DES PUISSANCES AU PRINCE GEORGES
Les quatre puissances protectrices de la Crète ont
fait remettre aujourd'hui au prince Georges, par leurs
consuls, une proclamation rappelant leurs déclara-
tions précédentes et ajoutant que, aussitôt que les in-
¡¡urgés auront déposé les armes, elles seront disposées
il. établir dans l'ile des réformes administratives et
financières.
Les discours de Guillaume Il offlcieuse-
ment démentis
La Gazelle de l'Allemagne dit Nord public la note
euivante
« Des journaux allemands et étrangers publient des
allocutions que l'Empereur d'Allemagne aurait adres-
• secs l'armée à Wilhelmshaven et à Strasbourg.
Nous sommes autorisés à déclarer que, dans les tex-
tes qui ont été publiés, les paroles du souverain sont
dénaturées d'une façon tendancieuse ou entièrement
controuvées. »
Le Moniteur officiel de l'Empire publie la même
déclaration que la Gaselle de l'Allemagne du Nord
au sujet des discours de l'Empereur.
Les crimes de Montmartre et de Colombes
ARRESTATION DES ASSASSINS
Dès la découverte du crime de la rue Houdon,
M. Hamard, chef de* la Sûreté, soupçonnant que la
victime, Mme Laurent, la « mère La Frite », comme
on l'appelait dans le quartier, avait dû être assas-
sinée par des habitués de son établissement, fit sur
chacun d'eux une minutieuse enquête. Les renseigne-
ments les plus défavorables furent recueillis sur une
bande de trois individus qui, au lendemain du crime,
av aient mystérieusement disparu.
Après plusieurs jours de recherches, les agents de
la Sûreté découvrirent, caché dans un hôtel de la rue
Lepic, l'un d'eux, Louis-René Nury, tailleur d'habits,
age de vingt ans, demeurant habituellement chez des
parents, boulevard Gambetta, à Colombes.
Surpris au saut du lit et accusé d'être l'assassin de
̃ Mme Laurent, celui-ci s'en défendit énergiquement;
puis, amené devant le chef do la Sûreté, il changea
brusquement d'attitude.
Je suis l'assassin de la mère La Frite, avoua-t-
il. Je l'ai assassinée de complicité avec deux cama-
rades, Jean-Baptiste Sauzat et Gaston Thiriot. Et
maintenant que je suis arrêté, je vais tout vous ra-
conter. Vos-agents cherchent depuis quelque temps
les auteurs d'un autre crime, les assassins de Joseph
Planet, ce vieillard étranglé à Colombes dans la mai-
son de son frère.
Vous les connaissez
Puisque' c'est moi avec l'ami Sauzat, répondit
cyniquementl'assassin.
Nury raconta alors les deux crimes. Habitué du
débit de vins de Pierre Planet, rue Saint-Hilaire, à
Colombes, il connaissait parfaitement la disposition
des lieux et les habitudes du marchand de vins. Le
9 avril au soir, sachant que Pierre Planet était sorti,
Nury et son complice Sauzat s'introduisirent dans la
boutique. Ils étaient en train de dévaliser le tiroir
lorsqu'ils aperçurent dans son lit Joseph Planet dont
ils ignoraient la présence chez son frère. Ils se jettent
sur lui et l'étranglent.
Après avoir fouillé précipitamment les meubles où
ils trouvent 100 francs et trois obligations, ils s'em-
pressent de fuir.
Le butin était maigre, aussi les deux assassins son-
gèrent-ils, pour se procurer des ressources, à com-
mettre un nouveau crime. Par les confidences impru-
dentes de Mme Laurent, ils savaient que la vieille
,-femme avait quelque argent; elle n'attendait, pour
se retirer des affaires, que l'arrivée de son neveu, qui
demeurait en Algérie.
Dans la nuit du 3 au 4 mai, Nury, Sauzat et Thi-
riot frappèrent aux volets clos de la boutique de la
1 mère La Frite. La porte s'ouvrit pour eux et ils se
mirent iL table. Leur écot payé, les assassins firent
semblait de sortir, mais Sauzat, qui s'était emparé
d'un couteau de cuisine, en frappe la mère La Frite,
tandis que Thiriot, d'un brusque coup de pied ferme
la porte. Du coup le verrou se brise. Nury bâillonne
à l'aide d'un torchon la malheureuse femme que Sau-
zat, pris d'une rage sanguinaire, larde de dix coups
de couteau.
Prisonniers dans la boutique, les bandits montent
au premier étage, dérobent 11,500 francs d'obligations,
1,500 fr. d'argent qu'ils se partagent séance tenante,
puis ils songent à fuir. Thiriot et Nury, se faisait
la courte échelle, sautent le mur de la cour, tandis
que Sauzat, à l'aide d'un drap, descend audacieuse-
ment dans la rue.
Le lendemain du crime, Thiriot et Sauzat partaient
pour Londres, où deux agents de la Sûreté, lancés
sur leur piste, les ont trouvés. Ils se cachaient dans
.un hôtel de Charlottes Street. Tous deux ont été arrê.
tés hier soir, à neuf heures, et incarcérés sur mandat
de M. Boucard, juge d'instruction.
Les deux bandits seront prochainement extradés.
L'inventaire des objets mobiliers des
églises
Brest, 13 mai.
Une réunion des conseils de fabrique de l'ar-
rondissement de Brest a décidé de refuser de don-
neraux maires l'inventaire des objets mobiliers con-
tenus dans les églises, ainsi que le prescrit une ré-
sentie circulaire du ministre des cultes.
Le banquet
des médecins anglais
Le banquet de 425 couverts offert hier soir aux chi-
rurgiens et médecins anglais a été extrêmement bril-
lant. Il était présidé par M. le professeur Bouchard,
avait à ses côtés le colonel Lamy, représentant
18. Loubet, et sir Francis Bertie, ambassadeur d'An-
gleterre.
Le docteur Orgilvie, médecin en chef de l'hôpital
français à Londres, a prononcé au dessert un char-
mant discours, exprimant avec beaucoup de finesse
et d'esprit toute son admiration pour Paris, où, dit-il,
nos quatre jours ont passé comme un éclair o. Dé-
tachons cette délicieuse vision de Paris
Je ne sais pas, ajoute-t-il, s'il y a beaucoup d'étrangers
qui connaissent Paris.
Vos magnifiques boulevards, les musées du Louvre, les
Ghamps-Elysées, les Invalides ne sont qu'une petite partie
de Paris. Pour être capable d'apprécier le charme et la
beauté de la Ville-Lumière, il faut être un mélange de sa-
vant, de philosophe et de bohème.
Suivre les pâles rayons de la lune éclairant la magnifi-
*ence solennelle de Notre-Dame et la longue ligne d'édlfices
qui s'étend de la Sainte-Chapelle à l'Institut.
Se tenir sur le Pont-Neuf quand les lampes jettent leur
lueur blafarde sur les eaux agitées de la Seine et assister à
la lutte entre le soleil et les ténèbres.
Parcourir les boulevards silencieux pendant que la cité
est endormie.
Ecouter le bourdonnement de la ruche à son réveil;
Flâner dans les rués du quartier Latia où chaque pierre
èvoqu-e des souvenirs.
S'asseoir dans un petit café, -dans une rue étroite, au mi-
liea' d'artistes atteintes de cette ïnaladie spîendide, le gé-
aie,
L'Informé
A.
Voilà «*<îj» est. voir et êcnnaîfre lansl î ̃̃'̃'̃ '•
Incomparable cité 1 Enfantée par la nature, vénérable par
rage/mais toujours jeune. Pour la célébrer, il suffit d ex-
primer ete qu'elle est, le monument et le foyer d'un grand
Le docteur Orgilvie fait ensuite un grand éloge de
notre Ecole de médecine et des grands médecins fran-
çais, qui « ont fait jaillir la lumière des ténèbres, qui
ont mis de l'ordre là. où était le chaos x et il termine
par ces mots
Messieurs, dans les âges futurs, si on élève un monument
à la France et à l'Angleterre, je souhaite qu'on lise sur son
socle « La France et l'Angleterre, unies par le progrès* et
pour la paix. »
M. le professeur Bouchard a donné ensuite lecture
d'un télégramme de M. Loubet qui envoie ses veaux
pour le succès de 1'oeuvre humanitaire poursuivie par
les médecins français et leurs confrères anglais.
M. Bouchard annonce ensuite à sir William Broad-
bent qu'il a reçu du président de la république la
mission de lui remettre les insignes de commandeur
de l'ordre de la Légion d'honneur, et lui attache la
cravate rouge au milieu des bravos et des hourras de
l'assistance.
La soirée s'est terminée par des hourras et des ac-
clamations formidables.
LE PORT DU COSTUME RELIGIEUX
Ce n'est point d'aujourd'hui que se peut ad-
mirer la subtilité de l'esprit juridique; et l'ar-
rêt rendu hier par la chambre criminelle n'en
est pas un des moindres exemples.
Un Frère de Saint-Genis-Laval, après la
dissolution de sa congrégation, s'était, pour
vivre, mis à donner des leçons particulières.
Rien de plus légitime, dira-t-on; évidemment,
et la justice elle-même est obligée de le recon-
naître seulement, l'ex-congréganiste avait con-
servé son costume religieux.
Immédiatement le parquet poursuivit; mais,
devant le tribunal de première instance comme
devant la cour, le Frère fut acquitté.
Alors, le procureur général se pourvut en
cassation. Celle-ci, sur les conclusions du pro-
cureur général Baudouin, vient de déclarer que
si le port du -costume religieux ne peut à lui
seul constituer une persistance de l'état congré-
ganiste*, ce fait-qui ne constitue pas un délit
joint à cet autre, non délictueux séparément
non plus, que l'accusé a déclaré se considérer
toujours comme à la disposition de ses supé-
rieurs, permet d'affirmer par leur réunion qu'il
y a infraction à la loi de 1901.
En conséquence, la cour de cassation a cassé
l'arrêt de la cour d'Orléans.
NOS INFORMATIONS.
Température
Les fortes pressions persistent dans l'ouest de l'Eu-
rope.
En France, un temps nuageux et frais est probable
avec quelques averses dans le sud et l'est.
Hier, à Paris, beau temps, frais. Thermomètre, 14°.
Baromètre, 769 mm.
FAITS DU JOUR
A l' « Officie/ ». Le Journal officiel publie ce
matin
Guerre. Des décrets portant nominations dans la Lé-
gion d'honneur et conférant la inédaille militaire.
Des décisions portant inscription aux tableaux de con-
cours pour la Légion d'honneur et la médaille militaire.
Une circulaire relative aux réductions consenties par les
Compagnies de chemins de fer aux parents des militaires
gravement malades.
Marine. Un décret portant attribution de la médaille
coloniale avec l'agrafe « Tonltin n, au personnel de la
mission chargée de la pose du câble d'Amoy à Tourane.
La conquête de l'ait: Une très intéressante expé-
rience a eu lieu hier, dans le parc de l'Aéro-Club, en
présence de MM. Henri Rochefort, Santos-Dumont,
comte de La Vaulx, Archdeacon, etc. Pour la pre-
mière fois, un aéroplane s'est élevé dans l'espace par
ses propres moyens. C'est aux frères Dufaux, petits-
fils du célèbre directeur de l'Intransigeant, que
l'on doit l'invention de cet hélicoptère.
Les expériences seront renouvelées aujourd'hui.
Exposition canine. La trente-cinquième exposition
canine, organisée par la Société centrale pour l'amé-
lioration des races de chiens, ouvrira ses portes le
vendredi 19 mai.
Parmi les grandes m'eûtes engagées sont celles de
MM. André et Jacques Beain, du prince H. de La
Tour d'Auvergne, Ridgway, Raoul Aldebert, Baillet.
Dans las petits équipages, nous trouvons MM. André j
Hettier et Michel Carre, baron de Segonzac, de Chi-
tray et Léon Verrier.
Le nombre total des chiens exposés s'élève à près
de quinze cents; les espèces les mieux représentées
sont les bouledogues, les fox, les grands danois, les
Saint-Bernard, les braques d'Auvergne, les Saint-
Germain, les griffons d'arrêt, les setters anglais et les
cockers.
Nouvelles militaires
Au camp de Châlons. -Les troupes qui prendront part
à la manœuvre et à la revue du camp de Châlons, le 1"
juin, en présence du roi d'Espagne, viennent d'être dési-
gnées. Ce sont:
Les 124 et divisions d'infanterie, de Reims et Verdun,
comprenant 8 régiments d'infanterie et 3 bataillons de chas-
seurs à pied les et divisions de cavalerie, de Sedan et
Reims, comprenant 4 régiments la 6' brigade d'artillerie,
de Châlons, comprenant 2 régiments; trois autres régi-
ments de cavalerie assureront le service d'ordre.
Ce sera environ 25,000 hommes qui prendront part à la
manoeuvre.
Accidents. Le capitaine Walch, du 28e d'artillerie, à
Versailles, a été victime, dans les environs de cette ville,
d'un grave accident de cheval. Le blessé a été transporté â
l'hôpital militaire.
Un élève de Saint-Cyr, M. Pierre Aubert. au cours d'une
manœuvre, a été désarçonné par son cheval, que le passage
d'une automobile avait e0'raye. Les blessures de M. Aubert
sont sérieuses, mais n'inspirent aucune inquiétude.
Ecole polytechnique. -.Le Journal officiel publie aii-
jourd'liui l'avis relatif à l'admission à l'Ecole polytechni-
que. Les compositions se feront les 29, 30 et 31 mai, 2 et
3 juin Alger, Amiens, Bar-le-Duc, Besançon, Bordeaux,
Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Douai, Grenoble, Lille,
Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nancy, Nice, Ni-
mes, Orléans, Paris, ^Poitiers, Reims, Rennes» Rouen*
Toulouse, Tours, Versailles..
Nouvelles navales
Le « DuquayTrouin Le renflouement du croiseur..
Duguay-Trouin, vaisseau-école des aspirants, échoué ven-
dredi matin, près Saint-Jean-de-Luz, a été effectué à la ma-
rée de la nuit dernière avec l'aide d'un remorqueur et de
deux dragues de Bayonne. Il a été constaté que le croiseur,
qui s'était échoué sur un fond de sable, n'avait subi aucune
avarie.
Le croiseur repartira après avoir repris le matériel qu'il
avait été obligé de débarquer pour s'alléger.
Epilogue d'un drame. Le tribunal civil de Cherbourg
a rendu un jugement déclarant le décès des officiers et ma-
rins composant l'équipage du transport de l'Etat La
Vienne, perdu corpset biens dans les parages de l'ile d'Aix*
entre le 10 et le 20 décembre 1903.
FAITS DIVERS
LES EXPLOSIONS
La cause des explosions qui se sont produites sur
le boulevard de Sébastopol, parait aujourd'hui éta-
blie. Au cours de recherches minutieuses* opérées hier
avec les experts, M. Flory, juge d'instruction, a dé-
couvert que l'accident n'avait pas été causé par la
conduite du gaz mise hors d'usage au cours des tra-
vaux du Métropolitain, mais par la conduite nouvelle
qui a été, en trois endroits différents, crevée à coups
de pioche. Le gaz s'est alors accumulé dans les terres
et dans la conduite inutilisée. Des fils électriques qui
passaient sous le trottoir ont dù déterminer l'inflam-
mation du gaz.
Un marchand de vins établi à l'encoignure" de la
rue Saint-Sauveur et de la rue Dussoubs mettait du
vin en bouteilles quand il fut appelé dans sa bouti-
que, vers midi, par de nombreux clients, pressés d'a-
valer des apéritifs. M. Tellier, le marchand de vins,
laissa dans sa cave une lampe à pétrole allumée.
Quelques instants plus tard, une détonation formida-
ble ébranla la maison, jetant l'épouvante parmi les
consommateurs, qui s'enfuirent au plus vite. Des vi-
tres volèrent en éclats.personne ne fut blessé,
Il est vraisemblable que la flamme de la lampe fit
fondre une partie du tuyautage qui traverse la cave
pour amener le gaz dans l'immeuble.
LES GLISSEMENTS DE LA. HUTTE'
Sous le square Saint-Pierre, dont les arbustes et les
graminées s'accrochent aux pentes les plus abruptes
de la butte Montmartre, des carrières de gypse ont
été exploitées autrefois. Les galeries abandonnées
n'ont pas été comblées et, de temps à autre, les terres
glissent, s'engouffrent dans les espaces vides. A
maintes reprises, il fallut boucher d'énormes brèches,
consolider le terrain et modifier le dessin des pe-
louses.
Ces jours derniers, les pluies ont déterminé de nou-
veaux glissements et l'accès des allées qui mènent
jusqu'au Sacré-Cœur a été interdit au public.
CHRONIQUE DU FEO ̃••̃-̃•
Un incendie s'est déclaré hier mâtin, à neuf heures,
dans l'appartement du marquis de Laborde, 25.; quai
d'Orsay. Les pompiers de la caserne Malar ont pu s'en
rendre maîtres avant que les flammes n'eussent causé
d'importants dégâts.
Vers dix heures, le feu a éclaté 41 Si*, boulevard
de Latour-Maubourg, dans l'appartement du comte
de. Puiseux, situé au deuxième étage. Il fallut aux
Félis Belle
pompiers une heure de travail pour éteindre les
flainmes, qui s'étaient propagées avec rapidité.
Un pompier qui. se tenait sur le toit est tomb& dans
un vasistas et a été blessé par les éclat de verre. Il
est soigné à l'infirmerie militaire.
ACCIDENT SUR UN CHANTIER
Dans l'un des chantiers établis sur le boulevard de
Strasbourg par l'un, des entrepreneurs qui procèdent
au creusement des galeries du Métropolitain, des
wagonnets chargés de terre remontaient une pente
assez rapide quand, par suite de la rupture d'une
chaîne .plusieurs voitures glissèrent sur la pente avec
une vitesse de plus luâ grande.
Elles vinrent se heurter à Testacade, où elles se bri-
sèrent. Des éclats de bois volèrent au loin, et un co-
cher qui passait à ce moment sur la chaussée fut
assez grièvement blessé. M. Kien, commissaire de
police, a ouvert une enquête.
Nous apprenons la mort de Mme Charlotte Worms
de Romilly, veuve du colonel del Cambre, décédée à
Paris, le 11 mai 1905, avenue Montaigne, n« 53. Ses
obsèques auront lieu à Tours, le lundi 15 courant.
Selon le désir formel de la défunte, il n'a pas été
adressé de lettres. Prière de n'envoyer ni fleurs ni
Une .messe sera dite pour le repos de son âme.le
lendemain mardi, à dix heures* en l'église Saint-
Pierre de Chaillot.
MUSIQUE
Théâtre SARAH-BERNHARDT. Saison italienne.
Fédora, drame lyrique en trois actes de M. Colautti
(d'après le drame en quatre actes de M. Sardou),
musique de M. Umberto Giordano.
Voici encore un opéra italien de l'école
« vériste » tiré d'un drame d'un ordre étranger à
la musique. Je ne reviendrai pas sur ce que j'ai
dit touchantce genre de transformations. Seule,
pour l'instant, la question particulière de
Fédora s'impose. Que chacun apprécie à sa
convenance l'action violente, haletante, fournie
do détails, féconde en surprises, imaginée et
réalisée par M. Sardou. Je doute que personne
y perçoive la matière d'un drame lyrique. Est-ce
donc que la musique peut entrer dans les lacs
et les entrelacs d'une intrigue où tout est com-
biné par essence en vue desurexciterdès l'abord
la curiosité des spectateurs et de la soutenir,
par des moyens sans cesse renouvelés, au dia-
pason le plus aigu ? Le propre de l'art musical
n'est point et ne sera jamais d'irriter en nous le
désir de savoir. Il ne lui appartient pas de dé-
brouiller les fils d'aventures compliquées. Où le
plus grand principe d'intérêt. vient de la succes-
sion, pressée des événements et des mouve-
̃merits extérieurs, le charme -lyrique perd son
pouvoir. La musique veut-d'amples espaces
d'idées et de sentiments autour des faits expres-
sifs, pour y évoquer des âmes.
Un simple résumé de la fiction montrera que
les espaces dont il s'agit ne s'y rencontrent pas.
Le lecteur aura sous les yeux les éléments de
la cause et pourra conclure.
La princesse Fedora Romazov doit épouser
prochainement le comte Wladimir, fils du mi-
nistre de la police russe. L'ayant attendu un-
jour entier, un terrible pressentiment s'empare
d'elle. Vers minuit, elle court chez le jeune
homme. Presque au même instant, on rapporte
le corps do Wladimir assassiné. Les soupçons
se portent sur le comte Loris Ipanov. Loris
s'est échappé. Fedôra jure de le retrouver, de
lui arracher l'aveu de son crime et de le livrer,
pour venger son fiancé, à la justice de Péters-
bourg.
C'est à Paris que la princesse se voit en pré-
sence du comte- Ipanov, dans le salon d'une
grande dame russe fort acclimatée au bord de
la Seine et en coquetterie réglée avec les ni-
hilistes la comtesse Olga Stikarev. Pour
mieux venir à bout de ses desseins, Fédora se
fait aimer du réfugié, qui est, d'ailleurs, jeune,
intelligent, très beau et mélancolique. Il lui
confie, un soir de fête où elle l'invite à revenir
avec elle à Pétersbourg,qu'il a tué le comte Wla«
dimir et que, pour ce meurtre, la Russie lui est
fermée» A ses mots, la princesse a comme
un sursaut d'horreur. Loris lui explique qu'il
y eut meurtre, mais non crime. Il a fait honnê-
tement ce qu'il devait faire et-il est innocent.
Que veut-il dire? La jeune femme .l'apprendra
l'amant de la comtesse Ipanov; le comte les a
surpris, à leur rendez-vous et s'est faille justi-
cier de son honneur.
J'ai omis de rappeler qu'au moment où elle
reçoit cette révélation, la princesse vient d'ex-
pédier à Pétersbourg une délation en règle con-
tre Ipanov et sa famille, et qu'elle a fait cerner
sa maison par des policiers russes qui arrête-
ront le meurtrier. Mais, soudain, le secret dé-
voilé change toutes les intimes dispositions de
Fédora. Celui qu'elle haïssait, il est sensible
qu'elle est sur le point de l'aimer, si, déjà, elle
ne l'aime. C'est, sous une forme nouvelle, la
situation de la Haine de M. Sardou.
Ici pourrait,à vrai dire, s'ouvrir une action ly-
rique sûsceptibled'êtredévcloppéelyriquement.
De toutce qui précède, l'auteurdudramemusical
n'aurait à retenir que lefaitpréliminaire,suscep-
tible d'être resserré en quelques répliques. C'est
en ce point que se formulerait le problème psy-
chologique d'où la musique jaillirait. Malheu-
reusement, nous sommes à la fin de la pièce, et
M. Colautti n'a pensé à rien moins qu'à la re
commencer sur nouveaux frais. -Les circons-
tances se précipitent. La dénonciation de la
..princesse entraîne, en Russie, l'incarcération et
la; mort du frère de Loris. Loris; .prévenu du
rôle de Fédora, accourt pour l'étrangler, et
Fédora s'empoisonne. •̃
Il tombe sous le sens que si.une telle donnée,
ajustée de la sorte, avec une quantité de dé-
tails supplémentaires qu'il ne m'est même pas
possible d'indiquer en ce raccourci, peut, sur
des planches non lyriques, .par le harcèlement*
des episodes, la véhémence des paroles et l'en-
iîévrement du jeu des comédiens, tenir le spec-
tateur, sous unephysique et poignante étreinte,
un tel résultat ne saurait être obtenu par des
moyens musicaux. Entre la nature du drame
et la puissance spéciale de la musique, rinçorn-
patibililé est absolue. Le compositeur écrira
satiété des airs, des ensembles, des sympho-
nies il ne rendra pas l'effet rêvé par l'inven-
teur de la fiction. Nous sommes, de toute ma-
nière,en présence d'une œuvre en dehors-dès
hautes conditions du lyrisme.
J'ai reconnu, à propos de Sibéria le tempé-
rament d'homme de théâtre de M. Giordano.
Si ce tempérament ne s'accuse guère en Fédora
que sous une forme très générale et très super-
ficielle, et si l'on cherche en vain dans cet ou-
vrage un tableau de lagrandeimpression.de l'en-
trée des exilés en Sibérie, c'est, d'abord, que le
poème ne comporte rien de semblable; c'est,
ensuite, que la partition est une des premières
de l'auteur. Il est, cependant difficile'de-ne pas
noter la singulière façon de comprendre le ca-
ractère dramatique, au second acte, durant la
scène de l'aveu. Au fond du théâtre, devant les
invités de la comtesse Sukarev; un pianiste
s'installe au piano et joue des pièces deconçert.
Ces pièces de virtuosité servent d'accompa-
gnement au chant des deux personnages, entre
lesquels, au premier plan, se noue la tragédie.
Inutile de relever la médiocrité de cet .îriterr
mède pianistique, qui intervient au moment le
plus vif de la fiction. Eussent-elles la valeur des
plus belles sonates de Beethoven qu'elles ne
compteraient pas plus, à cet endroit, qu'un
« bruit de coulisse ». Le musicien s'est cru in-
génieux et « vériste » et son « vérisme » est
un parfait contre-sens dramatique. Seule doit
nous intéresser,en pareille occurrence, la scène
capitale subitement engagée. Tant pis pour le
compositeur s'il croit pouvoir scinder l'atten-
tion en détachant la musique du drame Sa
prétendue ingéniosité est la plus étrange des
erreurs.
Aussi bien, musicalement, l'œuvre apparaît
très faible. Je ne nie pas qu'on y trouve une
certaine rapidité de marche et des passages de
quelque chaleur. Mais que d'idées vulgaires
Quel manque de cohésion 1 Quelles pauvretés
harmoniques et quelle orchestration de ha-
sard Même sur un poème mal choisi, la parti-
tion pourrait se développer avecart, en gardant
une belle tenue. J'ai le regret d'avoir à penser
que cette Fédora ne répond en rien aux aspira-
tions de l'heure présente. Mettons qu'elle mar-
que le point de départ de M. Giordano. Il a fait
de grands progrès depuis qu'il l'a écrite. Punisse-
t-il faire de nouveaux pas en avant S'il veut
imposer son nom à l'avenir, il-faut'* à tout prix
qu'il sorte du convenu, qu'il renonce aux effets
faciles- et arbitraires, qu il perfectionne saiech-
nique et qu'il conçoive uji style. Les meilleures.
A. Magne
pages de sa Fè&W& ne s'éïèvent pas au-dessus
de morceaux de salon, offerts aux bravos d'au-
diteurs complaisants.
A l'égard de l'interprétation, j'ai le devoir de
dire que rarement un opéra a été chanté avec
plus de talent et de chaleur. Le ténor Caruso est
un chanteur merveilleux si parfait en sa mé-
thode et en sa diction qu'on oublie ses mala-
dresses de comédien. On ne peut que louer Mlle
Lina Cavalieri, belle à miracle, pleine de grâce
et, mieux encore, sincèrement passionnée. Elle
a des attitudes onduleuses etdes gestes person-
nels. Sa voix est étendue, puissante, d'un tim-
bre pur et elle chante en véritable artiste.
Il y lieu de citer encore Mme Barone, char-
gée du rôle de la comtesse Sukarev et le bary-
ton Titta Rufo, chanteur habile et mordant
dans le personnage épisodique d'un diplomate
-français. L'orchestre garde toujours ses droits
à notre estime et nous avons revu avec plaisir
à sa tête son chef au bras nerveux, M. Cam-
panini.
M. L.-L. Klôtz, députe' de là Somme, et Mme, née
• Schwa'rte, viennent d'avoir la douleur de perdre leur
fille Marie.Louise, décédèe dans sa neuvième année.
Les ohsèques auront lieu le lundi 15 niai:
.On se réunira, â onze heures très- précises, au. Père-
Lachaise, à la porte principale du cimetière.
Il ne sera pas envoyé de lettres de faire part.
Courrier des Spectacles
Matinées d'aujourd'hui
Comédie-Française, 1 h. Les Burgraves.
Opéra-Comique, 1 h. 3/4, Pelléas et Mclisande.
Odéon, 1 h. 1/2; Vaudeville, 1 h. 3/4; Gymnase, 2 h.;
Nouveautés, a h.; Variétés, 1 h. 1/2; Gaité, 2 h.; Châtelet,
2 h.; Porto-Saint-Martin. 1 h. Ambigu, 2li.; Athénée,
2 h.; théâtre Antoine, 2 h.; Cluny, 2 h.; Déjazot, 2 h.;
Mathurins, 2 h. 1/2; Trianon, 2 h. 1/2: mêmes spectacles
que le soir.
Folies-Bergère, 2 h. 1/N; Olympia, 2 h.; Parisiana, 2 h,;
Eldorado, 2 h.; Nouveau-Cirque, h. Ambassadeurs,
2 h.; Alcazar d'Elé, 2 h.; Hippodrome-Bostock, 2 h. 1/2;
Cirque Médrano,2 h. 1/2; La Cigale, 2 h. -r Spectacles di-
vers.
Spectacles de la semaine:
A l'Opéra: lundi, le Cid mereredi et samedi, Ar-
mide; vendredi; Trislan et Isolde.
A la Comédie-Française lundi, mercredi, vendredi
et samedi, le D2cel et En Visite; mardi et jeudi, les
Bicrgraves.
A l'Opéra-Comique: lundi, Xavière at les Rendez-
voits bourgeois mardi. le Jongleur da Notre-Dame
çLLa CàbKcta; mercredi, le Yaisseau fantdme jeudi,
Philêmon. et BauciS et La Cabrera vendredi* Car-,
melt; samedi, le Roi d'Ys.
A l'Odéon lundi, le Malade imaginaire et George
Dandin; mardi et vendredi les Ventres dorés; mer-
credi, jeudi et samedi, la Variation, l'Agrafe.
A l'Opéra-Italien (théâtre Sarah-Bornhardt): lundi,
mardi et jeudi, Fédorax mercredi et samedi, Sibéria.
Premières et reprises annoncées pour cette se-
maine
A l'Opéra Le Cid (début de Mlle Mérentié).
A l'Odéon La Variation, l'Agrafe.
Aux Folies-Dramatiques: Les Millions de Zizi.
Au Palais-Royal L'Affaire Mathieu.
Au Grand-Guignol Papa, l'Occasion, l'Obsession,
Et peut-être à l'Opéra Italien, Zasa.
Hier soir, à l'Opéra, Armide a été représenté pour
la première fois devant les abonnés du samedi, la
salle était archicomble et l'œuvre a produit un effet
considérable.
Le comité des médecins français recevait les délé-
gués médecins anglais qui ont chaleureusement fêté
les grands artistes de la distribution à! Armide.
A la Comédie-Française, en même temps qu'on est
en train d'élaborer le programme de la représenta-
tion de gala qui sera donnée en l'honneur du roi
d'Espagne, on s'occupé de celui de la soirée du 6 juin
prochain, anniversaire de la naissance de Corneille.
Il est probable que c'est Polyeucle qui sera donné
ce soir-la, avec M. Mounet-Sully dans le rôle de Po-
lyeucte. L'à-propos traditionnel choisi par l'adminis-
trateur général est un acte en vers, six personnages,
do M. Georges Doequois, ùe l'auteur lirademain lundi
ses futurs interprètes..
Le spectacle du 6 juin sera probablement complété,
caimne tous les ana, par un ou..deux, actes du 14(en-
A TOpèra-Comique, on a-commencê les répétitions
du Chérubin de M. Massenet, avec l'orchestre. Il est
possible que la répétition générale do cet ouvrage ait
lieu samedi prochain, dans l'après-midi. En ce cas,
la première représentation, en serait donnée le mardi
suivant 23 mai.
Aux Variétés, aujourd'hui, irrévocablement, der-
nière matinée de Y Age d'or.
Le théâtre de la Renaissance a l'honneur d'infor-
mer le public qu'il ne donnera plus do matinée cette
saison. Ce soir, représentation de Monsieur Pié-
gois, la remarquable comédie de M. Alfred Capus,
avec sa magnifique interprétation, Mlle Marthe Bran-
dès et M. Lucien Guitry en tête.
Les membres dé la section musicale de l'Académie
des Beaux-Arts se sont réunis hier au Conservatoire
sous la présidence de M. Edouard Détaille, pour pro-
céder au jugement du concours d'essai de composi-
tion musicale.
A la suite de ce jugement, ont été admis à entrer
en loges pour prendre part au concours définitif pour
le Grand Prix de Rome.:
MM. Dumas, Rousseau, 3o Gaubert, 40 Motte-
Lacroix, 5o Gallois et Estyle.
Comme on le voit, aucune des trois concurrentes,
pas même Mlle Fleury, qui obtint l'année dernière le
deuxième second grand prix, n'a été admise
L'entrée Jën loges pour le concours définitif aura-
lieu le 20 mai. La veilla il sera procédé au choix du
poème qui sera dicté'aux concurrents pour la can-
tate.
Le jugement définitif sera prononcé le juillet
prochain.
Il convient de signaler en particulier le fait sans
précédent que tous les logistes sont élèves de M.
Charles Lenepveu.
Au Trocadéro, ce soir, à 8 h. 1/2, représentation
extraordinaire au bénéfice do « l'Œuvre des Jeux du
Soldat », avec le beau programme que nous avons
publié.
La direction de l'Athénée nous prie de dire que
Cœur de Moineau commence chaque soir très exac-
tement à neuf heures dix.
L'exquise comédie de M. Louis Artus est précédée
de La Consultation, comédie en un'acte. (Rideau à
huit heures et demie).
Aux Italiens (théâtre Sarah-Bernhardt), ce soir,
relâche.
Mlle Hélène Dorville, une jeune artiste qui fut pen-
sionnaire du Vaudeville et qui a été très remarquée
cet hiver à Nice, vient d'être engagée pour trois an-
nées à l'Odéon.
Au théâtre du Grand-Guignol. Ce soir, dernière re-
présentation de Gardiens de Phare. Demain lundi,
première du nouveau spectacle.
Infatigable comme un homme qui aurait* cinquante
ans. de moins, notre confrere William Busnach à
peine sorti de la matinée Flaubert à son honneur,
puisqu'il a su réunir une pléiade d'artistes de haute
valeur et découvrir le jeune poète dont les vers cités
hier par le Gaulois ont fait un si grand effet, no-
tre confrère, disons-nous, s'apprête à offrir, .le. 17 cou-
rant, au Little-Palaoe, à ses amis ainsi qu'4-tous ceux
qui l'ont si vaillamment secondè avant^hier," un five-
o'clock sans tea, comme le dit l'invitation, 11. compte,
y lire une douzaine de feuillets de ses- Vers de Bohè-
me, et y faire jouer'un tout petit acte inédit intitulé Pori-
chinelle, interprété par Mlle Rose Syma, Mme Vita-
Descorval, M. Chameroy.et la petite Dorléac. En ou-
tre Mme Tarquini d'Or, MM. Henri Chevalier, Aris-
tide Bruant et plusieurs autres artistes s'y feront en-
tendre.
Notre correspondant de Londres nous écrit que
Mme Jeanne Raunay, la célèbre cantatrice, rient
d'arriver dans cette ville, où elle doit donner une sé-
rie de concerts, dont le succès est assuré d'avance par
la grande notoriété de l'artiste. La société londonienne
se prépare à écouter et applaudir la brillante créatrice
du Fermai de M. Vincent d'Indy.
SPECTACLES DIVERS
Aujourd'hui dimanche réouverture de ]'Alcazar
d'été (matinée et soirée). Au programme MM Frag-
son, Yasser, Eugenio, Ribet, Galan Mmes Poldini,
Morly, Bertha Sylvain, Perret; les Mas Andrès,
duettistes à transformations the great Sunetaro, il-
lusionniste japonais Rose et Harry Lubline, mi-
mes-
MMayol, dont chaque création: est un nouveau suc-
cès rapidement populaire,ne faillitpasà sa réputation.
Il vient de lancer quatre chansonnettes aux Ambas-
sadeurs la- « Fifille à sa mère », « C'est .une ingé-
nue », Plaisir de la plage »M « Petit:panier», que
déjà l'on fredonne à travers Paris. L'excellent ar-
tiste est inscrit, bien entendu, au. programme dçs ma-
tinées des dimanches et jeudis.
A Parisiana Le succès de la revue Je sais tout, si
supérieurement interprétée par Mme Anna Thibaud,
s'accroit do jour en our. La pièce les Petites £a»ij-
pelte, qui est la partie la plus importante du spec-
tacle, provoque un unanime éclat de rire qui fait
bien augurer de l'avenir qui l'attend.
L'Eldorado annonce les dernières représentations
de sa revue Et Comment qui sera donnée aujour-
d'hui pour la dernière fois en matinée.
Les nouveaux Cosaques de Buffalo Bill, qui vien-
nent d'arriver au Champ de Mars, sont encore plus
téméraires dans leurs exercices, plus maîtres de leurs
montures, s'il est possible, plus insouciants du dan-
ger que ceux que nous avons vus jusqu'à ce jour.
On comprend ainsi, à les voir faire corps avec leurs
montures, quelle terreur ils pouvaient causer aux dé-
bris" do la Grande Armée, qui les appelaient les
« loups de neige », pendant la terrible retraite de
Russie.
BiïÏÏalo Tous les jours, à deux heures et demie et
huit heures et demie, les Cosaques, les Cow-boys, les
Peaux-Rouges, le Marché aux chevaux, reproduction
vivante du célèbre tableau de Rosa Bonheur, etc.
Musée Grévin Le Siège de Port-Arthur, les Ca-
tacombes romaiiies, le Cirque. Au cinématographe
S. M. Edouard VII l'Elysée, grand steeple-chase,
comment on travaille l'acier.
Théâtre Grévin. -Le Veglione, tous les jours en
matinée, à trois heures, et le soir, neuf heures.
A. Ta matinée de cinq heures: Ma ms'elle Frétillon
et Lncile.
Tour Eiffel. Aujourd'hui en matinée, à trois heu-
res Io La suite à demain 2Q Une Nuit Blanche,
3o Le Maître cde Cfiapelle.
PETIT COURRIER
Au théâtre Cluny, le service de la seconde sera reçu
demain lundi.
Mlle Jeanne Grémaud donnait hier, salle du Journal, son
concert annuel avec le concours de Mlle Georgette Seasier
et de M. Paul Pecquory. Mlle Grômaud obtint le plus franc
succès pour sa délicate interprétation d'airs classiques, de
mélodies -de Barbirolli et de « Vieilles chansons », dans
lesquelles M. Pecquery fut son digne partenaire.
Nicolet
Voir à la 4e page l'annonce des
GRANDS MAGASINS DU
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COURSES A LONG CHAMPS
Dimanche 14 mai
Les courses commenceront à deux heureS.
NOTES
Le prix Lupin va servir de rentrée à Adanz,
On ne peut rien lui opposer. La seconde place
pourra être disputée entre Proud et Nompar.
Si Proud court le prix du Trocadéro, sa
chance y est meilleure en son absence, je vois
Vesoul ou lxia.
1/ Ecurie Caillault semble maîtresse du prix
des Tertres, où on ne saurait avoir confiance en
Moët.
Dans le prix de Neuilly, Nœud Gordien doit
être une bonne afFaire et, après lui, Neuil.
Le prix du Lac promet une course fort inté-
ressante. Coq à -l'Ane, à première vue, doit
être, avec Cousine Bette, celui qui a la meil-
leure chanca.
Si Proud se présente dans le prix de Courbe-
voie, il devrait avoir raison de Presto II, qui
paraît bien chargé.
Nos pronostics
Prix des Tertres. Grand Duc, Moët.
Prix du Trocadéro. Proud, Ixia.
Prix Lupin. Adam,
Prix de Neuilly. Nœud Gordien, Neuil.
Prix du Lac. Coq à l'Anc, Cousine Bette.
Prix de Gourbevoie. Proud, Presto Il.
COURSES A ENGHIEN
Samedi 13 mai
(Résultats)
Le temps n'était pas des plus agréables hier
à Enghien, le vent et le froid ayant repris
néanmoins le sport a été tout à fait plein d'in-
térêt.
Le Grand Steeple Annuel avait réuni un lot
respectable de concurrents, dont lès chances
ilestdif-
ilcile de voir des conditions meilleures. Canard
s'est conduit en excellent canard, et la fin de
course entre Piggott et Woodland a été des plus
passionnantes. Parmi les poids légers, Récaldia
et Bachot ont fait bonne figure: une énorme
faute à la rivièrea coûté probablementla course
à Charlotte II, car malgré cet incident, à la der-
nière haie, celle-ci était encore redoutable.
Masséna était tombé, et Matou s'est arrêté avec
la jambe cassée, on a dû l'abattre.
Le prix du Berry, réservé aux gentlemen, a
été malheureusement émaillé d'accidents; le
plus grave a été celui de M. Bisson^ qui s'est
cassé la clavicule RuyBlas III s'est dérobé
devant les tribunes. Little Binks s'est arrêté, et
tous les autres sont tombés, excepté le gagnant,
Satin II, et Conquête, pilotés par MM. Auriol
et Fauquet-Lemaître.
Fragilité, à M. Balsan, a battu Fol Amour,
monté par Woodland, dans la course de haies,
où Maidensblush a culbuté.
Vivvy a enlevé .le steeple-chase Chevalier
qui portait un gros poids, et Apanage a eu rai-
son de Crown Equerry dans le handicap final.
DÉTAILS
Prix de l'Indre (steeple-chase, il vendre aux enchères pu-
bliques 8,0Of> francs, 3,700 mètres)
Castolnau, 1G/10, il M. Ed. Cohen (Duffy), 1 April, 6/4,
il. M. A. Prévost (Burgoyne), Vespetro, 40/1 (H. Mit-
chell), 3.
Non placés Oak Tree, Leporello, Pavillon II, Beauty
(tombé).
Gagné d'une longueur et demie le troisième à cinq Ion*
guenrs.
Pari mutuel 22 fr. 50 et fr. placé; 2', 16 fr. 50.
Prix du Clain (steeple-chase d'essai 4,000 francs, 3,400
mètres)
Viwy, 4/1, à M. Matthyssens (T. Bashford), 1 Cheva-
lier, 5/4, a M. E. Fischhoï (HoUobone), 2 Danton II, 3/1
(Alb. Johnson), 3.
Non placés Savenay, Loupiot, Mazzantini (tombé)* La
Bitou. (dérobé).
Gagné de quatre longueurs le troisième à une longueur
et demie.
Pari mutuel: 1", 55 fr. et 16 fr. 50 placé; 2,, 14 h:
Prix do la Marche (course de haies- 3,000 francs, 3,800
mètres)
Fragilité, G/1, il M. E. Balsan (Symoni), 1; Fol Amour,
5/2, à Mme Clémeat Procureur (Woodland). 2; Saraband,
40/1 (Robinson), 3.
Non placés Saint Pair, Nordenskjold, Ruy Blas .IV,
Àntinou, La Tartine, Marjolaine nI, La Jaunisse, ta
Souris II, Truite; Maidensblush, tombé ChahacOj air-
Gagné d'une longueur et demie le troisième à cinq lon-
gueurs.
Pari mutuel 64 fr. et 21 h: placé îxK 5,0; 3-.
805 IV. 50.
Prix du Berry (steeple-chase, handicap, gentlemen
4.CO0 francs, 4,200 mètres).
Satin II, 5/1, à M. II. Lafourcade (M. Auriol), 1; Con-
quête, 10/1, a M.. A. Fauquet-Lemaître (M. Fauquet-Le-
maître), Sem, 10/1, tombe et remonté (M. Louhignac), 3.
Non placés Irun II, Jusqu'au Bout et Argument, tom-
bés Little Binks, dérobé Puy Bas III, arrêté.
Gagné de trois longueurs le troisième loin.
Pari mutuel 41 fr. 50 et 15 fr. 50 placé; 2e, 28 fr. 50;
3«, 40 fr.
Steeple-Chase annuel d'Enghien (25,000 francs, en outre
1,000 francs à l'éleveur, 4,500 mètres):
Canard, 5/2, nI. Jean Stern (Woodland), 1: Iota, 12 1.
au vicomte G. de Fontarce (Piggott), 2; Récaldia, 7/1 (F.
Monk), a.
Non placés Bachot, Dandolo, Bastion, Historienne,
Spa III, Knicknack, Crémant, Matou (arrête), Charlotte II,
Escrimeur, Masséna (tombé), La Briante.
Gagné d'une courte tèto; le troisième il deux longueurs.
Pari mutuel 1",38 fr. 50 et 17 fr. 50 placé; 2-, 30 fr.;
Prix de la Creuse (course de haies, handicap
franco, 3,200 mètres)
Apanage, 5/1, à Il. Frank Gardner (Dnffy), 1; Crown
Equerry, 7/4, et M. P. Besnus (F. Monk), 2, Astuce, 4/1
(Piggott), 3.
Non placés Callygina, Général Bob, Point du Jour
(arrêté).
Gagné de deux longueurs; le troisième à huit longueurs.
Pari mutuel 55 fr. et 31 fr. 50 place; 2,, le fr.
NOUVELLES SPORTIVES
Le Kempton Jubilee Handicap, d'une valeur de 70,000 fr.
avec un objet d'art de 5,000 fr., distance 2,000 mètres, a éto
gagné d'une tète par Ambition (N. Evans), 9/1, sur Fer-
mayle (W. Higgs), 20/1, et Union Jack (D. Maher), 6/1, à
trois longueurs il y a eu 14 partants.
Khasnadar ayant été pris, hier matin, d'un saignement
de nez à la suite d'un galop de 1,400 mètres, M. Arch-
deacon a décidé de le réserver pour le Grand Steeple-
Chase.
Vlau a été réclamé par M. Cohen et Casteluaa par L.
Bariller.
Menuet et Oblat, à M. Chan, sont arrivés à l'entraîne-'
ment chez Collier.
Violon II ne sera pas, dit-on, au poteau de départ du
Grand Steeple Chase.
Griffon et Le Falgas, an comte de Lastours, ont été
achetés par M. E. Arckdeacon.
Mélisse, Réjouissant et Cadenas ont été ajoutés à la venta
du mercredi 17 mai au Sporting.
Deux ventes importantes auront lieu à cet établissement.
Le mardi 16 mai, vente de tout le matériel d'un grand
Joueur, et le mardi 23, vente de chevaux de gros trait (se-
conde vacation).
Fontangy
AUTOMOBILISME
LA première ÉTAPE du Concours International de tou-
risme et d'endurance, dit Coupe du Loiret, sera couverte
aujourd'hui par les dix concurrents engagés.
Les voitures doivent parcourir huit étapes d'un total at-
1 teignant kilomètres environ.
Le classement portera sur la régularité et l'endurance,
l'élégance et le confortable. la suspens,ion, la facilité de
manœuvre, les freins et leur réglage, la facilité d'accès des
organes principaux. le prix de la voiture, avec tous les ac-
cessoires et pieces de rechange; la vitesse en côte.
Quant à la catégorie des motocyclettes. elle est également
réglementée de façon très simple et très claire. Les concur-
rents ne marcheront que lc, dimanche et le lundi, le mer-
credi, le vendredi et le dimanche.
Les concurrents doivent couvrir chacune des six étapes
(deux par jour, de 100 lui., chacune, en moyenne), en
un temps fixé par le jury. Chaque fraction de cinq minutes
de retard ou d'avance sur ce temps pénalisera le concur-
rent de trois points, le maximum étant de cent points par
étape.
UN jugement à retenir c'est celui que vient de rendre la
septième chambre civile. 11 appert de sa décision que,lors-
qu'une automobile écrase un chien sur une grande route,
le chauffeur ne saurait être rendu responsable de l'accident,
C'est au propriétaire seul du chien qu'incombe la respon-
sabilité, celui-ci, en effet, en laissant n divaguer son
chien, a commis une imprudence dont il doit supporter lea
conséquences.
Lundi dernier, à Saint-Sulpice, a été célébré, au milieu
d'une affluence considérable d amis et de personnalités de
l'automobile, le mariage de notre excellent confrère Henry
Lebeuf, de l'Auto.
Notre confrère, ce qui était de circonstance, ne pouvait
faire autrement que de se marier en automobile aussi,
après la cérémonie, est-il parti, avec sa jeune épouse, dans
un superbe coupé électrique.
Monsieur Béziel, après avoir essayé les modèles 1905
des marques les plus réputées, a donné sa préférence à>
MM. Charron. Girardot et Voigt pour une 18 chevaux châs-
sis allongé, estimant que cette maison est loin en avança
sur tous ses concurrents.
M. Ck. CAROLLEest si satisfait de sa voiture Léon Bollée,
équipée pour le tourisme, qu'il vient de passer commanda
a M. Stern, 17 rue Montaigne, d'une seconde voiture, de la
même marque, qu'il destine à son service de ville.
LES Etablissements Delaunay-Beixeviiae ne construi-
sent que des châssis de 16-20 HP, 24-28 .flP'èt 40-45 HP
avec moteurs quatre cylindres. Cette marqua déjà
célèbre, attire de nombreux amateurs.
LE PSÉti Ct'in Samson, grâce alâ souplesse de sa ferrure
est le seul antidérapant qui ne cause aucun rajentiaseift«û$5
La question du Maroc
OPINION A.LLEMANDE
La Petersburger Zekung, organe officieux de
l'apibassade d'Allemagne à Saint-Pétersbourg, dit
que les Allemands ne voudyaïent pas une guerre à
propos de la question marocaine, et qu'on espère
• unanimement que l'Empereur saura raffermir la
paix. Avec l'institution du service obligatoire, une
guerre n'est plus possible que si l'existence de ? na-
tion est compromise. Il y a à la Cour un parti mili-
̃ taire qui désirerait la guerre, mais il n'a pas sur
Guillaume II le même empire que sur Guillaume 1er,
et on est convaincu que le chancelier de Bûlow
saura vaincre ces. résistances.
Les événements de Russie
ASSASSINAIT DU VICE-AMIRAL NAZIMOFF
Saint-Pétersbourg, 13 mai.
Le vice-amiral Nazimoff a été tué aujourd'hui,
dans son appartement, par son ordonnance, qui lui
a tiré trois coups de revolver.
La cause du crime est, dit-on, que l'ordonnance
avait été renvoyé du service de l'amiral et devait être
envoyé sur le front de bataille.
DÉPART DU PRINCE KARAGEORGEVITCH POURRA GUERRE
Le prince Arsène Karageorgeviteh. est reparti hier
pour le théâtre de la guerre.
LA JOURNÉE DU 1™ MAI A PMTERSBOURG
Saint-Pétersbourg, 13 mai.
D'après les résolutions prises dans les meetings
1 ouvriers et suivant les déclarations des Unions des
ingénieurs et des médecins, la journée du 1er mai
sera fêtée pacifiquement demain.
Toutefois, des mesures préventives ont été ordon-
nées et des détachements de troupes et d'agents do
police ont été concentrés sur divers points de la ville.
En outre, on a démonté les ponts dé l'île Goutoniew,
de façon à l'isoler.
ALSACE-LORRAINE
ARRIVÉE DE GUILLAUME II AU CHATEAU D'URVILLE
L'empereur Guillaume est arrivé hier à midi, au
Dhâteau d'Urville.
CRETE
UNE NOTE DES PUISSANCES AU PRINCE GEORGES
Les quatre puissances protectrices de la Crète ont
fait remettre aujourd'hui au prince Georges, par leurs
consuls, une proclamation rappelant leurs déclara-
tions précédentes et ajoutant que, aussitôt que les in-
¡¡urgés auront déposé les armes, elles seront disposées
il. établir dans l'ile des réformes administratives et
financières.
Les discours de Guillaume Il offlcieuse-
ment démentis
La Gazelle de l'Allemagne dit Nord public la note
euivante
« Des journaux allemands et étrangers publient des
allocutions que l'Empereur d'Allemagne aurait adres-
• secs l'armée à Wilhelmshaven et à Strasbourg.
Nous sommes autorisés à déclarer que, dans les tex-
tes qui ont été publiés, les paroles du souverain sont
dénaturées d'une façon tendancieuse ou entièrement
controuvées. »
Le Moniteur officiel de l'Empire publie la même
déclaration que la Gaselle de l'Allemagne du Nord
au sujet des discours de l'Empereur.
Les crimes de Montmartre et de Colombes
ARRESTATION DES ASSASSINS
Dès la découverte du crime de la rue Houdon,
M. Hamard, chef de* la Sûreté, soupçonnant que la
victime, Mme Laurent, la « mère La Frite », comme
on l'appelait dans le quartier, avait dû être assas-
sinée par des habitués de son établissement, fit sur
chacun d'eux une minutieuse enquête. Les renseigne-
ments les plus défavorables furent recueillis sur une
bande de trois individus qui, au lendemain du crime,
av aient mystérieusement disparu.
Après plusieurs jours de recherches, les agents de
la Sûreté découvrirent, caché dans un hôtel de la rue
Lepic, l'un d'eux, Louis-René Nury, tailleur d'habits,
age de vingt ans, demeurant habituellement chez des
parents, boulevard Gambetta, à Colombes.
Surpris au saut du lit et accusé d'être l'assassin de
̃ Mme Laurent, celui-ci s'en défendit énergiquement;
puis, amené devant le chef do la Sûreté, il changea
brusquement d'attitude.
Je suis l'assassin de la mère La Frite, avoua-t-
il. Je l'ai assassinée de complicité avec deux cama-
rades, Jean-Baptiste Sauzat et Gaston Thiriot. Et
maintenant que je suis arrêté, je vais tout vous ra-
conter. Vos-agents cherchent depuis quelque temps
les auteurs d'un autre crime, les assassins de Joseph
Planet, ce vieillard étranglé à Colombes dans la mai-
son de son frère.
Vous les connaissez
Puisque' c'est moi avec l'ami Sauzat, répondit
cyniquementl'assassin.
Nury raconta alors les deux crimes. Habitué du
débit de vins de Pierre Planet, rue Saint-Hilaire, à
Colombes, il connaissait parfaitement la disposition
des lieux et les habitudes du marchand de vins. Le
9 avril au soir, sachant que Pierre Planet était sorti,
Nury et son complice Sauzat s'introduisirent dans la
boutique. Ils étaient en train de dévaliser le tiroir
lorsqu'ils aperçurent dans son lit Joseph Planet dont
ils ignoraient la présence chez son frère. Ils se jettent
sur lui et l'étranglent.
Après avoir fouillé précipitamment les meubles où
ils trouvent 100 francs et trois obligations, ils s'em-
pressent de fuir.
Le butin était maigre, aussi les deux assassins son-
gèrent-ils, pour se procurer des ressources, à com-
mettre un nouveau crime. Par les confidences impru-
dentes de Mme Laurent, ils savaient que la vieille
,-femme avait quelque argent; elle n'attendait, pour
se retirer des affaires, que l'arrivée de son neveu, qui
demeurait en Algérie.
Dans la nuit du 3 au 4 mai, Nury, Sauzat et Thi-
riot frappèrent aux volets clos de la boutique de la
1 mère La Frite. La porte s'ouvrit pour eux et ils se
mirent iL table. Leur écot payé, les assassins firent
semblait de sortir, mais Sauzat, qui s'était emparé
d'un couteau de cuisine, en frappe la mère La Frite,
tandis que Thiriot, d'un brusque coup de pied ferme
la porte. Du coup le verrou se brise. Nury bâillonne
à l'aide d'un torchon la malheureuse femme que Sau-
zat, pris d'une rage sanguinaire, larde de dix coups
de couteau.
Prisonniers dans la boutique, les bandits montent
au premier étage, dérobent 11,500 francs d'obligations,
1,500 fr. d'argent qu'ils se partagent séance tenante,
puis ils songent à fuir. Thiriot et Nury, se faisait
la courte échelle, sautent le mur de la cour, tandis
que Sauzat, à l'aide d'un drap, descend audacieuse-
ment dans la rue.
Le lendemain du crime, Thiriot et Sauzat partaient
pour Londres, où deux agents de la Sûreté, lancés
sur leur piste, les ont trouvés. Ils se cachaient dans
.un hôtel de Charlottes Street. Tous deux ont été arrê.
tés hier soir, à neuf heures, et incarcérés sur mandat
de M. Boucard, juge d'instruction.
Les deux bandits seront prochainement extradés.
L'inventaire des objets mobiliers des
églises
Brest, 13 mai.
Une réunion des conseils de fabrique de l'ar-
rondissement de Brest a décidé de refuser de don-
neraux maires l'inventaire des objets mobiliers con-
tenus dans les églises, ainsi que le prescrit une ré-
sentie circulaire du ministre des cultes.
Le banquet
des médecins anglais
Le banquet de 425 couverts offert hier soir aux chi-
rurgiens et médecins anglais a été extrêmement bril-
lant. Il était présidé par M. le professeur Bouchard,
avait à ses côtés le colonel Lamy, représentant
18. Loubet, et sir Francis Bertie, ambassadeur d'An-
gleterre.
Le docteur Orgilvie, médecin en chef de l'hôpital
français à Londres, a prononcé au dessert un char-
mant discours, exprimant avec beaucoup de finesse
et d'esprit toute son admiration pour Paris, où, dit-il,
nos quatre jours ont passé comme un éclair o. Dé-
tachons cette délicieuse vision de Paris
Je ne sais pas, ajoute-t-il, s'il y a beaucoup d'étrangers
qui connaissent Paris.
Vos magnifiques boulevards, les musées du Louvre, les
Ghamps-Elysées, les Invalides ne sont qu'une petite partie
de Paris. Pour être capable d'apprécier le charme et la
beauté de la Ville-Lumière, il faut être un mélange de sa-
vant, de philosophe et de bohème.
Suivre les pâles rayons de la lune éclairant la magnifi-
*ence solennelle de Notre-Dame et la longue ligne d'édlfices
qui s'étend de la Sainte-Chapelle à l'Institut.
Se tenir sur le Pont-Neuf quand les lampes jettent leur
lueur blafarde sur les eaux agitées de la Seine et assister à
la lutte entre le soleil et les ténèbres.
Parcourir les boulevards silencieux pendant que la cité
est endormie.
Ecouter le bourdonnement de la ruche à son réveil;
Flâner dans les rués du quartier Latia où chaque pierre
èvoqu-e des souvenirs.
S'asseoir dans un petit café, -dans une rue étroite, au mi-
liea' d'artistes atteintes de cette ïnaladie spîendide, le gé-
aie,
L'Informé
A.
Voilà «*<îj» est. voir et êcnnaîfre lansl î ̃̃'̃'̃ '•
Incomparable cité 1 Enfantée par la nature, vénérable par
rage/mais toujours jeune. Pour la célébrer, il suffit d ex-
primer ete qu'elle est, le monument et le foyer d'un grand
Le docteur Orgilvie fait ensuite un grand éloge de
notre Ecole de médecine et des grands médecins fran-
çais, qui « ont fait jaillir la lumière des ténèbres, qui
ont mis de l'ordre là. où était le chaos x et il termine
par ces mots
Messieurs, dans les âges futurs, si on élève un monument
à la France et à l'Angleterre, je souhaite qu'on lise sur son
socle « La France et l'Angleterre, unies par le progrès* et
pour la paix. »
M. le professeur Bouchard a donné ensuite lecture
d'un télégramme de M. Loubet qui envoie ses veaux
pour le succès de 1'oeuvre humanitaire poursuivie par
les médecins français et leurs confrères anglais.
M. Bouchard annonce ensuite à sir William Broad-
bent qu'il a reçu du président de la république la
mission de lui remettre les insignes de commandeur
de l'ordre de la Légion d'honneur, et lui attache la
cravate rouge au milieu des bravos et des hourras de
l'assistance.
La soirée s'est terminée par des hourras et des ac-
clamations formidables.
LE PORT DU COSTUME RELIGIEUX
Ce n'est point d'aujourd'hui que se peut ad-
mirer la subtilité de l'esprit juridique; et l'ar-
rêt rendu hier par la chambre criminelle n'en
est pas un des moindres exemples.
Un Frère de Saint-Genis-Laval, après la
dissolution de sa congrégation, s'était, pour
vivre, mis à donner des leçons particulières.
Rien de plus légitime, dira-t-on; évidemment,
et la justice elle-même est obligée de le recon-
naître seulement, l'ex-congréganiste avait con-
servé son costume religieux.
Immédiatement le parquet poursuivit; mais,
devant le tribunal de première instance comme
devant la cour, le Frère fut acquitté.
Alors, le procureur général se pourvut en
cassation. Celle-ci, sur les conclusions du pro-
cureur général Baudouin, vient de déclarer que
si le port du -costume religieux ne peut à lui
seul constituer une persistance de l'état congré-
ganiste*, ce fait-qui ne constitue pas un délit
joint à cet autre, non délictueux séparément
non plus, que l'accusé a déclaré se considérer
toujours comme à la disposition de ses supé-
rieurs, permet d'affirmer par leur réunion qu'il
y a infraction à la loi de 1901.
En conséquence, la cour de cassation a cassé
l'arrêt de la cour d'Orléans.
NOS INFORMATIONS.
Température
Les fortes pressions persistent dans l'ouest de l'Eu-
rope.
En France, un temps nuageux et frais est probable
avec quelques averses dans le sud et l'est.
Hier, à Paris, beau temps, frais. Thermomètre, 14°.
Baromètre, 769 mm.
FAITS DU JOUR
A l' « Officie/ ». Le Journal officiel publie ce
matin
Guerre. Des décrets portant nominations dans la Lé-
gion d'honneur et conférant la inédaille militaire.
Des décisions portant inscription aux tableaux de con-
cours pour la Légion d'honneur et la médaille militaire.
Une circulaire relative aux réductions consenties par les
Compagnies de chemins de fer aux parents des militaires
gravement malades.
Marine. Un décret portant attribution de la médaille
coloniale avec l'agrafe « Tonltin n, au personnel de la
mission chargée de la pose du câble d'Amoy à Tourane.
La conquête de l'ait: Une très intéressante expé-
rience a eu lieu hier, dans le parc de l'Aéro-Club, en
présence de MM. Henri Rochefort, Santos-Dumont,
comte de La Vaulx, Archdeacon, etc. Pour la pre-
mière fois, un aéroplane s'est élevé dans l'espace par
ses propres moyens. C'est aux frères Dufaux, petits-
fils du célèbre directeur de l'Intransigeant, que
l'on doit l'invention de cet hélicoptère.
Les expériences seront renouvelées aujourd'hui.
Exposition canine. La trente-cinquième exposition
canine, organisée par la Société centrale pour l'amé-
lioration des races de chiens, ouvrira ses portes le
vendredi 19 mai.
Parmi les grandes m'eûtes engagées sont celles de
MM. André et Jacques Beain, du prince H. de La
Tour d'Auvergne, Ridgway, Raoul Aldebert, Baillet.
Dans las petits équipages, nous trouvons MM. André j
Hettier et Michel Carre, baron de Segonzac, de Chi-
tray et Léon Verrier.
Le nombre total des chiens exposés s'élève à près
de quinze cents; les espèces les mieux représentées
sont les bouledogues, les fox, les grands danois, les
Saint-Bernard, les braques d'Auvergne, les Saint-
Germain, les griffons d'arrêt, les setters anglais et les
cockers.
Nouvelles militaires
Au camp de Châlons. -Les troupes qui prendront part
à la manœuvre et à la revue du camp de Châlons, le 1"
juin, en présence du roi d'Espagne, viennent d'être dési-
gnées. Ce sont:
Les 124 et divisions d'infanterie, de Reims et Verdun,
comprenant 8 régiments d'infanterie et 3 bataillons de chas-
seurs à pied les et divisions de cavalerie, de Sedan et
Reims, comprenant 4 régiments la 6' brigade d'artillerie,
de Châlons, comprenant 2 régiments; trois autres régi-
ments de cavalerie assureront le service d'ordre.
Ce sera environ 25,000 hommes qui prendront part à la
manoeuvre.
Accidents. Le capitaine Walch, du 28e d'artillerie, à
Versailles, a été victime, dans les environs de cette ville,
d'un grave accident de cheval. Le blessé a été transporté â
l'hôpital militaire.
Un élève de Saint-Cyr, M. Pierre Aubert. au cours d'une
manœuvre, a été désarçonné par son cheval, que le passage
d'une automobile avait e0'raye. Les blessures de M. Aubert
sont sérieuses, mais n'inspirent aucune inquiétude.
Ecole polytechnique. -.Le Journal officiel publie aii-
jourd'liui l'avis relatif à l'admission à l'Ecole polytechni-
que. Les compositions se feront les 29, 30 et 31 mai, 2 et
3 juin Alger, Amiens, Bar-le-Duc, Besançon, Bordeaux,
Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Douai, Grenoble, Lille,
Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nancy, Nice, Ni-
mes, Orléans, Paris, ^Poitiers, Reims, Rennes» Rouen*
Toulouse, Tours, Versailles..
Nouvelles navales
Le « DuquayTrouin Le renflouement du croiseur..
Duguay-Trouin, vaisseau-école des aspirants, échoué ven-
dredi matin, près Saint-Jean-de-Luz, a été effectué à la ma-
rée de la nuit dernière avec l'aide d'un remorqueur et de
deux dragues de Bayonne. Il a été constaté que le croiseur,
qui s'était échoué sur un fond de sable, n'avait subi aucune
avarie.
Le croiseur repartira après avoir repris le matériel qu'il
avait été obligé de débarquer pour s'alléger.
Epilogue d'un drame. Le tribunal civil de Cherbourg
a rendu un jugement déclarant le décès des officiers et ma-
rins composant l'équipage du transport de l'Etat La
Vienne, perdu corpset biens dans les parages de l'ile d'Aix*
entre le 10 et le 20 décembre 1903.
FAITS DIVERS
LES EXPLOSIONS
La cause des explosions qui se sont produites sur
le boulevard de Sébastopol, parait aujourd'hui éta-
blie. Au cours de recherches minutieuses* opérées hier
avec les experts, M. Flory, juge d'instruction, a dé-
couvert que l'accident n'avait pas été causé par la
conduite du gaz mise hors d'usage au cours des tra-
vaux du Métropolitain, mais par la conduite nouvelle
qui a été, en trois endroits différents, crevée à coups
de pioche. Le gaz s'est alors accumulé dans les terres
et dans la conduite inutilisée. Des fils électriques qui
passaient sous le trottoir ont dù déterminer l'inflam-
mation du gaz.
Un marchand de vins établi à l'encoignure" de la
rue Saint-Sauveur et de la rue Dussoubs mettait du
vin en bouteilles quand il fut appelé dans sa bouti-
que, vers midi, par de nombreux clients, pressés d'a-
valer des apéritifs. M. Tellier, le marchand de vins,
laissa dans sa cave une lampe à pétrole allumée.
Quelques instants plus tard, une détonation formida-
ble ébranla la maison, jetant l'épouvante parmi les
consommateurs, qui s'enfuirent au plus vite. Des vi-
tres volèrent en éclats.personne ne fut blessé,
Il est vraisemblable que la flamme de la lampe fit
fondre une partie du tuyautage qui traverse la cave
pour amener le gaz dans l'immeuble.
LES GLISSEMENTS DE LA. HUTTE'
Sous le square Saint-Pierre, dont les arbustes et les
graminées s'accrochent aux pentes les plus abruptes
de la butte Montmartre, des carrières de gypse ont
été exploitées autrefois. Les galeries abandonnées
n'ont pas été comblées et, de temps à autre, les terres
glissent, s'engouffrent dans les espaces vides. A
maintes reprises, il fallut boucher d'énormes brèches,
consolider le terrain et modifier le dessin des pe-
louses.
Ces jours derniers, les pluies ont déterminé de nou-
veaux glissements et l'accès des allées qui mènent
jusqu'au Sacré-Cœur a été interdit au public.
CHRONIQUE DU FEO ̃••̃-̃•
Un incendie s'est déclaré hier mâtin, à neuf heures,
dans l'appartement du marquis de Laborde, 25.; quai
d'Orsay. Les pompiers de la caserne Malar ont pu s'en
rendre maîtres avant que les flammes n'eussent causé
d'importants dégâts.
Vers dix heures, le feu a éclaté 41 Si*, boulevard
de Latour-Maubourg, dans l'appartement du comte
de. Puiseux, situé au deuxième étage. Il fallut aux
Félis Belle
pompiers une heure de travail pour éteindre les
flainmes, qui s'étaient propagées avec rapidité.
Un pompier qui. se tenait sur le toit est tomb& dans
un vasistas et a été blessé par les éclat de verre. Il
est soigné à l'infirmerie militaire.
ACCIDENT SUR UN CHANTIER
Dans l'un des chantiers établis sur le boulevard de
Strasbourg par l'un, des entrepreneurs qui procèdent
au creusement des galeries du Métropolitain, des
wagonnets chargés de terre remontaient une pente
assez rapide quand, par suite de la rupture d'une
chaîne .plusieurs voitures glissèrent sur la pente avec
une vitesse de plus luâ grande.
Elles vinrent se heurter à Testacade, où elles se bri-
sèrent. Des éclats de bois volèrent au loin, et un co-
cher qui passait à ce moment sur la chaussée fut
assez grièvement blessé. M. Kien, commissaire de
police, a ouvert une enquête.
Nous apprenons la mort de Mme Charlotte Worms
de Romilly, veuve du colonel del Cambre, décédée à
Paris, le 11 mai 1905, avenue Montaigne, n« 53. Ses
obsèques auront lieu à Tours, le lundi 15 courant.
Selon le désir formel de la défunte, il n'a pas été
adressé de lettres. Prière de n'envoyer ni fleurs ni
Une .messe sera dite pour le repos de son âme.le
lendemain mardi, à dix heures* en l'église Saint-
Pierre de Chaillot.
MUSIQUE
Théâtre SARAH-BERNHARDT. Saison italienne.
Fédora, drame lyrique en trois actes de M. Colautti
(d'après le drame en quatre actes de M. Sardou),
musique de M. Umberto Giordano.
Voici encore un opéra italien de l'école
« vériste » tiré d'un drame d'un ordre étranger à
la musique. Je ne reviendrai pas sur ce que j'ai
dit touchantce genre de transformations. Seule,
pour l'instant, la question particulière de
Fédora s'impose. Que chacun apprécie à sa
convenance l'action violente, haletante, fournie
do détails, féconde en surprises, imaginée et
réalisée par M. Sardou. Je doute que personne
y perçoive la matière d'un drame lyrique. Est-ce
donc que la musique peut entrer dans les lacs
et les entrelacs d'une intrigue où tout est com-
biné par essence en vue desurexciterdès l'abord
la curiosité des spectateurs et de la soutenir,
par des moyens sans cesse renouvelés, au dia-
pason le plus aigu ? Le propre de l'art musical
n'est point et ne sera jamais d'irriter en nous le
désir de savoir. Il ne lui appartient pas de dé-
brouiller les fils d'aventures compliquées. Où le
plus grand principe d'intérêt. vient de la succes-
sion, pressée des événements et des mouve-
̃merits extérieurs, le charme -lyrique perd son
pouvoir. La musique veut-d'amples espaces
d'idées et de sentiments autour des faits expres-
sifs, pour y évoquer des âmes.
Un simple résumé de la fiction montrera que
les espaces dont il s'agit ne s'y rencontrent pas.
Le lecteur aura sous les yeux les éléments de
la cause et pourra conclure.
La princesse Fedora Romazov doit épouser
prochainement le comte Wladimir, fils du mi-
nistre de la police russe. L'ayant attendu un-
jour entier, un terrible pressentiment s'empare
d'elle. Vers minuit, elle court chez le jeune
homme. Presque au même instant, on rapporte
le corps do Wladimir assassiné. Les soupçons
se portent sur le comte Loris Ipanov. Loris
s'est échappé. Fedôra jure de le retrouver, de
lui arracher l'aveu de son crime et de le livrer,
pour venger son fiancé, à la justice de Péters-
bourg.
C'est à Paris que la princesse se voit en pré-
sence du comte- Ipanov, dans le salon d'une
grande dame russe fort acclimatée au bord de
la Seine et en coquetterie réglée avec les ni-
hilistes la comtesse Olga Stikarev. Pour
mieux venir à bout de ses desseins, Fédora se
fait aimer du réfugié, qui est, d'ailleurs, jeune,
intelligent, très beau et mélancolique. Il lui
confie, un soir de fête où elle l'invite à revenir
avec elle à Pétersbourg,qu'il a tué le comte Wla«
dimir et que, pour ce meurtre, la Russie lui est
fermée» A ses mots, la princesse a comme
un sursaut d'horreur. Loris lui explique qu'il
y eut meurtre, mais non crime. Il a fait honnê-
tement ce qu'il devait faire et-il est innocent.
Que veut-il dire? La jeune femme .l'apprendra
l'amant de la comtesse Ipanov; le comte les a
surpris, à leur rendez-vous et s'est faille justi-
cier de son honneur.
J'ai omis de rappeler qu'au moment où elle
reçoit cette révélation, la princesse vient d'ex-
pédier à Pétersbourg une délation en règle con-
tre Ipanov et sa famille, et qu'elle a fait cerner
sa maison par des policiers russes qui arrête-
ront le meurtrier. Mais, soudain, le secret dé-
voilé change toutes les intimes dispositions de
Fédora. Celui qu'elle haïssait, il est sensible
qu'elle est sur le point de l'aimer, si, déjà, elle
ne l'aime. C'est, sous une forme nouvelle, la
situation de la Haine de M. Sardou.
Ici pourrait,à vrai dire, s'ouvrir une action ly-
rique sûsceptibled'êtredévcloppéelyriquement.
De toutce qui précède, l'auteurdudramemusical
n'aurait à retenir que lefaitpréliminaire,suscep-
tible d'être resserré en quelques répliques. C'est
en ce point que se formulerait le problème psy-
chologique d'où la musique jaillirait. Malheu-
reusement, nous sommes à la fin de la pièce, et
M. Colautti n'a pensé à rien moins qu'à la re
commencer sur nouveaux frais. -Les circons-
tances se précipitent. La dénonciation de la
..princesse entraîne, en Russie, l'incarcération et
la; mort du frère de Loris. Loris; .prévenu du
rôle de Fédora, accourt pour l'étrangler, et
Fédora s'empoisonne. •̃
Il tombe sous le sens que si.une telle donnée,
ajustée de la sorte, avec une quantité de dé-
tails supplémentaires qu'il ne m'est même pas
possible d'indiquer en ce raccourci, peut, sur
des planches non lyriques, .par le harcèlement*
des episodes, la véhémence des paroles et l'en-
iîévrement du jeu des comédiens, tenir le spec-
tateur, sous unephysique et poignante étreinte,
un tel résultat ne saurait être obtenu par des
moyens musicaux. Entre la nature du drame
et la puissance spéciale de la musique, rinçorn-
patibililé est absolue. Le compositeur écrira
satiété des airs, des ensembles, des sympho-
nies il ne rendra pas l'effet rêvé par l'inven-
teur de la fiction. Nous sommes, de toute ma-
nière,en présence d'une œuvre en dehors-dès
hautes conditions du lyrisme.
J'ai reconnu, à propos de Sibéria le tempé-
rament d'homme de théâtre de M. Giordano.
Si ce tempérament ne s'accuse guère en Fédora
que sous une forme très générale et très super-
ficielle, et si l'on cherche en vain dans cet ou-
vrage un tableau de lagrandeimpression.de l'en-
trée des exilés en Sibérie, c'est, d'abord, que le
poème ne comporte rien de semblable; c'est,
ensuite, que la partition est une des premières
de l'auteur. Il est, cependant difficile'de-ne pas
noter la singulière façon de comprendre le ca-
ractère dramatique, au second acte, durant la
scène de l'aveu. Au fond du théâtre, devant les
invités de la comtesse Sukarev; un pianiste
s'installe au piano et joue des pièces deconçert.
Ces pièces de virtuosité servent d'accompa-
gnement au chant des deux personnages, entre
lesquels, au premier plan, se noue la tragédie.
Inutile de relever la médiocrité de cet .îriterr
mède pianistique, qui intervient au moment le
plus vif de la fiction. Eussent-elles la valeur des
plus belles sonates de Beethoven qu'elles ne
compteraient pas plus, à cet endroit, qu'un
« bruit de coulisse ». Le musicien s'est cru in-
génieux et « vériste » et son « vérisme » est
un parfait contre-sens dramatique. Seule doit
nous intéresser,en pareille occurrence, la scène
capitale subitement engagée. Tant pis pour le
compositeur s'il croit pouvoir scinder l'atten-
tion en détachant la musique du drame Sa
prétendue ingéniosité est la plus étrange des
erreurs.
Aussi bien, musicalement, l'œuvre apparaît
très faible. Je ne nie pas qu'on y trouve une
certaine rapidité de marche et des passages de
quelque chaleur. Mais que d'idées vulgaires
Quel manque de cohésion 1 Quelles pauvretés
harmoniques et quelle orchestration de ha-
sard Même sur un poème mal choisi, la parti-
tion pourrait se développer avecart, en gardant
une belle tenue. J'ai le regret d'avoir à penser
que cette Fédora ne répond en rien aux aspira-
tions de l'heure présente. Mettons qu'elle mar-
que le point de départ de M. Giordano. Il a fait
de grands progrès depuis qu'il l'a écrite. Punisse-
t-il faire de nouveaux pas en avant S'il veut
imposer son nom à l'avenir, il-faut'* à tout prix
qu'il sorte du convenu, qu'il renonce aux effets
faciles- et arbitraires, qu il perfectionne saiech-
nique et qu'il conçoive uji style. Les meilleures.
A. Magne
pages de sa Fè&W& ne s'éïèvent pas au-dessus
de morceaux de salon, offerts aux bravos d'au-
diteurs complaisants.
A l'égard de l'interprétation, j'ai le devoir de
dire que rarement un opéra a été chanté avec
plus de talent et de chaleur. Le ténor Caruso est
un chanteur merveilleux si parfait en sa mé-
thode et en sa diction qu'on oublie ses mala-
dresses de comédien. On ne peut que louer Mlle
Lina Cavalieri, belle à miracle, pleine de grâce
et, mieux encore, sincèrement passionnée. Elle
a des attitudes onduleuses etdes gestes person-
nels. Sa voix est étendue, puissante, d'un tim-
bre pur et elle chante en véritable artiste.
Il y lieu de citer encore Mme Barone, char-
gée du rôle de la comtesse Sukarev et le bary-
ton Titta Rufo, chanteur habile et mordant
dans le personnage épisodique d'un diplomate
-français. L'orchestre garde toujours ses droits
à notre estime et nous avons revu avec plaisir
à sa tête son chef au bras nerveux, M. Cam-
panini.
M. L.-L. Klôtz, députe' de là Somme, et Mme, née
• Schwa'rte, viennent d'avoir la douleur de perdre leur
fille Marie.Louise, décédèe dans sa neuvième année.
Les ohsèques auront lieu le lundi 15 niai:
.On se réunira, â onze heures très- précises, au. Père-
Lachaise, à la porte principale du cimetière.
Il ne sera pas envoyé de lettres de faire part.
Courrier des Spectacles
Matinées d'aujourd'hui
Comédie-Française, 1 h. Les Burgraves.
Opéra-Comique, 1 h. 3/4, Pelléas et Mclisande.
Odéon, 1 h. 1/2; Vaudeville, 1 h. 3/4; Gymnase, 2 h.;
Nouveautés, a h.; Variétés, 1 h. 1/2; Gaité, 2 h.; Châtelet,
2 h.; Porto-Saint-Martin. 1 h. Ambigu, 2li.; Athénée,
2 h.; théâtre Antoine, 2 h.; Cluny, 2 h.; Déjazot, 2 h.;
Mathurins, 2 h. 1/2; Trianon, 2 h. 1/2: mêmes spectacles
que le soir.
Folies-Bergère, 2 h. 1/N; Olympia, 2 h.; Parisiana, 2 h,;
Eldorado, 2 h.; Nouveau-Cirque, h. Ambassadeurs,
2 h.; Alcazar d'Elé, 2 h.; Hippodrome-Bostock, 2 h. 1/2;
Cirque Médrano,2 h. 1/2; La Cigale, 2 h. -r Spectacles di-
vers.
Spectacles de la semaine:
A l'Opéra: lundi, le Cid mereredi et samedi, Ar-
mide; vendredi; Trislan et Isolde.
A la Comédie-Française lundi, mercredi, vendredi
et samedi, le D2cel et En Visite; mardi et jeudi, les
Bicrgraves.
A l'Opéra-Comique: lundi, Xavière at les Rendez-
voits bourgeois mardi. le Jongleur da Notre-Dame
çLLa CàbKcta; mercredi, le Yaisseau fantdme jeudi,
Philêmon. et BauciS et La Cabrera vendredi* Car-,
melt; samedi, le Roi d'Ys.
A l'Odéon lundi, le Malade imaginaire et George
Dandin; mardi et vendredi les Ventres dorés; mer-
credi, jeudi et samedi, la Variation, l'Agrafe.
A l'Opéra-Italien (théâtre Sarah-Bornhardt): lundi,
mardi et jeudi, Fédorax mercredi et samedi, Sibéria.
Premières et reprises annoncées pour cette se-
maine
A l'Opéra Le Cid (début de Mlle Mérentié).
A l'Odéon La Variation, l'Agrafe.
Aux Folies-Dramatiques: Les Millions de Zizi.
Au Palais-Royal L'Affaire Mathieu.
Au Grand-Guignol Papa, l'Occasion, l'Obsession,
Et peut-être à l'Opéra Italien, Zasa.
Hier soir, à l'Opéra, Armide a été représenté pour
la première fois devant les abonnés du samedi, la
salle était archicomble et l'œuvre a produit un effet
considérable.
Le comité des médecins français recevait les délé-
gués médecins anglais qui ont chaleureusement fêté
les grands artistes de la distribution à! Armide.
A la Comédie-Française, en même temps qu'on est
en train d'élaborer le programme de la représenta-
tion de gala qui sera donnée en l'honneur du roi
d'Espagne, on s'occupé de celui de la soirée du 6 juin
prochain, anniversaire de la naissance de Corneille.
Il est probable que c'est Polyeucle qui sera donné
ce soir-la, avec M. Mounet-Sully dans le rôle de Po-
lyeucte. L'à-propos traditionnel choisi par l'adminis-
trateur général est un acte en vers, six personnages,
do M. Georges Doequois, ùe l'auteur lirademain lundi
ses futurs interprètes..
Le spectacle du 6 juin sera probablement complété,
caimne tous les ana, par un ou..deux, actes du 14(en-
A TOpèra-Comique, on a-commencê les répétitions
du Chérubin de M. Massenet, avec l'orchestre. Il est
possible que la répétition générale do cet ouvrage ait
lieu samedi prochain, dans l'après-midi. En ce cas,
la première représentation, en serait donnée le mardi
suivant 23 mai.
Aux Variétés, aujourd'hui, irrévocablement, der-
nière matinée de Y Age d'or.
Le théâtre de la Renaissance a l'honneur d'infor-
mer le public qu'il ne donnera plus do matinée cette
saison. Ce soir, représentation de Monsieur Pié-
gois, la remarquable comédie de M. Alfred Capus,
avec sa magnifique interprétation, Mlle Marthe Bran-
dès et M. Lucien Guitry en tête.
Les membres dé la section musicale de l'Académie
des Beaux-Arts se sont réunis hier au Conservatoire
sous la présidence de M. Edouard Détaille, pour pro-
céder au jugement du concours d'essai de composi-
tion musicale.
A la suite de ce jugement, ont été admis à entrer
en loges pour prendre part au concours définitif pour
le Grand Prix de Rome.:
MM. Dumas, Rousseau, 3o Gaubert, 40 Motte-
Lacroix, 5o Gallois et Estyle.
Comme on le voit, aucune des trois concurrentes,
pas même Mlle Fleury, qui obtint l'année dernière le
deuxième second grand prix, n'a été admise
L'entrée Jën loges pour le concours définitif aura-
lieu le 20 mai. La veilla il sera procédé au choix du
poème qui sera dicté'aux concurrents pour la can-
tate.
Le jugement définitif sera prononcé le juillet
prochain.
Il convient de signaler en particulier le fait sans
précédent que tous les logistes sont élèves de M.
Charles Lenepveu.
Au Trocadéro, ce soir, à 8 h. 1/2, représentation
extraordinaire au bénéfice do « l'Œuvre des Jeux du
Soldat », avec le beau programme que nous avons
publié.
La direction de l'Athénée nous prie de dire que
Cœur de Moineau commence chaque soir très exac-
tement à neuf heures dix.
L'exquise comédie de M. Louis Artus est précédée
de La Consultation, comédie en un'acte. (Rideau à
huit heures et demie).
Aux Italiens (théâtre Sarah-Bernhardt), ce soir,
relâche.
Mlle Hélène Dorville, une jeune artiste qui fut pen-
sionnaire du Vaudeville et qui a été très remarquée
cet hiver à Nice, vient d'être engagée pour trois an-
nées à l'Odéon.
Au théâtre du Grand-Guignol. Ce soir, dernière re-
présentation de Gardiens de Phare. Demain lundi,
première du nouveau spectacle.
Infatigable comme un homme qui aurait* cinquante
ans. de moins, notre confrere William Busnach à
peine sorti de la matinée Flaubert à son honneur,
puisqu'il a su réunir une pléiade d'artistes de haute
valeur et découvrir le jeune poète dont les vers cités
hier par le Gaulois ont fait un si grand effet, no-
tre confrère, disons-nous, s'apprête à offrir, .le. 17 cou-
rant, au Little-Palaoe, à ses amis ainsi qu'4-tous ceux
qui l'ont si vaillamment secondè avant^hier," un five-
o'clock sans tea, comme le dit l'invitation, 11. compte,
y lire une douzaine de feuillets de ses- Vers de Bohè-
me, et y faire jouer'un tout petit acte inédit intitulé Pori-
chinelle, interprété par Mlle Rose Syma, Mme Vita-
Descorval, M. Chameroy.et la petite Dorléac. En ou-
tre Mme Tarquini d'Or, MM. Henri Chevalier, Aris-
tide Bruant et plusieurs autres artistes s'y feront en-
tendre.
Notre correspondant de Londres nous écrit que
Mme Jeanne Raunay, la célèbre cantatrice, rient
d'arriver dans cette ville, où elle doit donner une sé-
rie de concerts, dont le succès est assuré d'avance par
la grande notoriété de l'artiste. La société londonienne
se prépare à écouter et applaudir la brillante créatrice
du Fermai de M. Vincent d'Indy.
SPECTACLES DIVERS
Aujourd'hui dimanche réouverture de ]'Alcazar
d'été (matinée et soirée). Au programme MM Frag-
son, Yasser, Eugenio, Ribet, Galan Mmes Poldini,
Morly, Bertha Sylvain, Perret; les Mas Andrès,
duettistes à transformations the great Sunetaro, il-
lusionniste japonais Rose et Harry Lubline, mi-
mes-
MMayol, dont chaque création: est un nouveau suc-
cès rapidement populaire,ne faillitpasà sa réputation.
Il vient de lancer quatre chansonnettes aux Ambas-
sadeurs la- « Fifille à sa mère », « C'est .une ingé-
nue », Plaisir de la plage »M « Petit:panier», que
déjà l'on fredonne à travers Paris. L'excellent ar-
tiste est inscrit, bien entendu, au. programme dçs ma-
tinées des dimanches et jeudis.
A Parisiana Le succès de la revue Je sais tout, si
supérieurement interprétée par Mme Anna Thibaud,
s'accroit do jour en our. La pièce les Petites £a»ij-
pelte, qui est la partie la plus importante du spec-
tacle, provoque un unanime éclat de rire qui fait
bien augurer de l'avenir qui l'attend.
L'Eldorado annonce les dernières représentations
de sa revue Et Comment qui sera donnée aujour-
d'hui pour la dernière fois en matinée.
Les nouveaux Cosaques de Buffalo Bill, qui vien-
nent d'arriver au Champ de Mars, sont encore plus
téméraires dans leurs exercices, plus maîtres de leurs
montures, s'il est possible, plus insouciants du dan-
ger que ceux que nous avons vus jusqu'à ce jour.
On comprend ainsi, à les voir faire corps avec leurs
montures, quelle terreur ils pouvaient causer aux dé-
bris" do la Grande Armée, qui les appelaient les
« loups de neige », pendant la terrible retraite de
Russie.
BiïÏÏalo Tous les jours, à deux heures et demie et
huit heures et demie, les Cosaques, les Cow-boys, les
Peaux-Rouges, le Marché aux chevaux, reproduction
vivante du célèbre tableau de Rosa Bonheur, etc.
Musée Grévin Le Siège de Port-Arthur, les Ca-
tacombes romaiiies, le Cirque. Au cinématographe
S. M. Edouard VII l'Elysée, grand steeple-chase,
comment on travaille l'acier.
Théâtre Grévin. -Le Veglione, tous les jours en
matinée, à trois heures, et le soir, neuf heures.
A. Ta matinée de cinq heures: Ma ms'elle Frétillon
et Lncile.
Tour Eiffel. Aujourd'hui en matinée, à trois heu-
res Io La suite à demain 2Q Une Nuit Blanche,
3o Le Maître cde Cfiapelle.
PETIT COURRIER
Au théâtre Cluny, le service de la seconde sera reçu
demain lundi.
Mlle Jeanne Grémaud donnait hier, salle du Journal, son
concert annuel avec le concours de Mlle Georgette Seasier
et de M. Paul Pecquory. Mlle Grômaud obtint le plus franc
succès pour sa délicate interprétation d'airs classiques, de
mélodies -de Barbirolli et de « Vieilles chansons », dans
lesquelles M. Pecquery fut son digne partenaire.
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COURSES A LONG CHAMPS
Dimanche 14 mai
Les courses commenceront à deux heureS.
NOTES
Le prix Lupin va servir de rentrée à Adanz,
On ne peut rien lui opposer. La seconde place
pourra être disputée entre Proud et Nompar.
Si Proud court le prix du Trocadéro, sa
chance y est meilleure en son absence, je vois
Vesoul ou lxia.
1/ Ecurie Caillault semble maîtresse du prix
des Tertres, où on ne saurait avoir confiance en
Moët.
Dans le prix de Neuilly, Nœud Gordien doit
être une bonne afFaire et, après lui, Neuil.
Le prix du Lac promet une course fort inté-
ressante. Coq à -l'Ane, à première vue, doit
être, avec Cousine Bette, celui qui a la meil-
leure chanca.
Si Proud se présente dans le prix de Courbe-
voie, il devrait avoir raison de Presto II, qui
paraît bien chargé.
Nos pronostics
Prix des Tertres. Grand Duc, Moët.
Prix du Trocadéro. Proud, Ixia.
Prix Lupin. Adam,
Prix de Neuilly. Nœud Gordien, Neuil.
Prix du Lac. Coq à l'Anc, Cousine Bette.
Prix de Gourbevoie. Proud, Presto Il.
COURSES A ENGHIEN
Samedi 13 mai
(Résultats)
Le temps n'était pas des plus agréables hier
à Enghien, le vent et le froid ayant repris
néanmoins le sport a été tout à fait plein d'in-
térêt.
Le Grand Steeple Annuel avait réuni un lot
respectable de concurrents, dont lès chances
ilestdif-
ilcile de voir des conditions meilleures. Canard
s'est conduit en excellent canard, et la fin de
course entre Piggott et Woodland a été des plus
passionnantes. Parmi les poids légers, Récaldia
et Bachot ont fait bonne figure: une énorme
faute à la rivièrea coûté probablementla course
à Charlotte II, car malgré cet incident, à la der-
nière haie, celle-ci était encore redoutable.
Masséna était tombé, et Matou s'est arrêté avec
la jambe cassée, on a dû l'abattre.
Le prix du Berry, réservé aux gentlemen, a
été malheureusement émaillé d'accidents; le
plus grave a été celui de M. Bisson^ qui s'est
cassé la clavicule RuyBlas III s'est dérobé
devant les tribunes. Little Binks s'est arrêté, et
tous les autres sont tombés, excepté le gagnant,
Satin II, et Conquête, pilotés par MM. Auriol
et Fauquet-Lemaître.
Fragilité, à M. Balsan, a battu Fol Amour,
monté par Woodland, dans la course de haies,
où Maidensblush a culbuté.
Vivvy a enlevé .le steeple-chase Chevalier
qui portait un gros poids, et Apanage a eu rai-
son de Crown Equerry dans le handicap final.
DÉTAILS
Prix de l'Indre (steeple-chase, il vendre aux enchères pu-
bliques 8,0Of> francs, 3,700 mètres)
Castolnau, 1G/10, il M. Ed. Cohen (Duffy), 1 April, 6/4,
il. M. A. Prévost (Burgoyne), Vespetro, 40/1 (H. Mit-
chell), 3.
Non placés Oak Tree, Leporello, Pavillon II, Beauty
(tombé).
Gagné d'une longueur et demie le troisième à cinq Ion*
guenrs.
Pari mutuel 22 fr. 50 et fr. placé; 2', 16 fr. 50.
Prix du Clain (steeple-chase d'essai 4,000 francs, 3,400
mètres)
Viwy, 4/1, à M. Matthyssens (T. Bashford), 1 Cheva-
lier, 5/4, a M. E. Fischhoï (HoUobone), 2 Danton II, 3/1
(Alb. Johnson), 3.
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Bitou. (dérobé).
Gagné de quatre longueurs le troisième à une longueur
et demie.
Pari mutuel: 1", 55 fr. et 16 fr. 50 placé; 2,, 14 h:
Prix do la Marche (course de haies- 3,000 francs, 3,800
mètres)
Fragilité, G/1, il M. E. Balsan (Symoni), 1; Fol Amour,
5/2, à Mme Clémeat Procureur (Woodland). 2; Saraband,
40/1 (Robinson), 3.
Non placés Saint Pair, Nordenskjold, Ruy Blas .IV,
Àntinou, La Tartine, Marjolaine nI, La Jaunisse, ta
Souris II, Truite; Maidensblush, tombé ChahacOj air-
Gagné d'une longueur et demie le troisième à cinq lon-
gueurs.
Pari mutuel 64 fr. et 21 h: placé îxK 5,0; 3-.
805 IV. 50.
Prix du Berry (steeple-chase, handicap, gentlemen
4.CO0 francs, 4,200 mètres).
Satin II, 5/1, à M. II. Lafourcade (M. Auriol), 1; Con-
quête, 10/1, a M.. A. Fauquet-Lemaître (M. Fauquet-Le-
maître), Sem, 10/1, tombe et remonté (M. Louhignac), 3.
Non placés Irun II, Jusqu'au Bout et Argument, tom-
bés Little Binks, dérobé Puy Bas III, arrêté.
Gagné de trois longueurs le troisième loin.
Pari mutuel 41 fr. 50 et 15 fr. 50 placé; 2e, 28 fr. 50;
3«, 40 fr.
Steeple-Chase annuel d'Enghien (25,000 francs, en outre
1,000 francs à l'éleveur, 4,500 mètres):
Canard, 5/2, nI. Jean Stern (Woodland), 1: Iota, 12 1.
au vicomte G. de Fontarce (Piggott), 2; Récaldia, 7/1 (F.
Monk), a.
Non placés Bachot, Dandolo, Bastion, Historienne,
Spa III, Knicknack, Crémant, Matou (arrête), Charlotte II,
Escrimeur, Masséna (tombé), La Briante.
Gagné d'une courte tèto; le troisième il deux longueurs.
Pari mutuel 1",38 fr. 50 et 17 fr. 50 placé; 2-, 30 fr.;
Prix de la Creuse (course de haies, handicap
franco, 3,200 mètres)
Apanage, 5/1, à Il. Frank Gardner (Dnffy), 1; Crown
Equerry, 7/4, et M. P. Besnus (F. Monk), 2, Astuce, 4/1
(Piggott), 3.
Non placés Callygina, Général Bob, Point du Jour
(arrêté).
Gagné de deux longueurs; le troisième à huit longueurs.
Pari mutuel 55 fr. et 31 fr. 50 place; 2,, le fr.
NOUVELLES SPORTIVES
Le Kempton Jubilee Handicap, d'une valeur de 70,000 fr.
avec un objet d'art de 5,000 fr., distance 2,000 mètres, a éto
gagné d'une tète par Ambition (N. Evans), 9/1, sur Fer-
mayle (W. Higgs), 20/1, et Union Jack (D. Maher), 6/1, à
trois longueurs il y a eu 14 partants.
Khasnadar ayant été pris, hier matin, d'un saignement
de nez à la suite d'un galop de 1,400 mètres, M. Arch-
deacon a décidé de le réserver pour le Grand Steeple-
Chase.
Vlau a été réclamé par M. Cohen et Casteluaa par L.
Bariller.
Menuet et Oblat, à M. Chan, sont arrivés à l'entraîne-'
ment chez Collier.
Violon II ne sera pas, dit-on, au poteau de départ du
Grand Steeple Chase.
Griffon et Le Falgas, an comte de Lastours, ont été
achetés par M. E. Arckdeacon.
Mélisse, Réjouissant et Cadenas ont été ajoutés à la venta
du mercredi 17 mai au Sporting.
Deux ventes importantes auront lieu à cet établissement.
Le mardi 16 mai, vente de tout le matériel d'un grand
Joueur, et le mardi 23, vente de chevaux de gros trait (se-
conde vacation).
Fontangy
AUTOMOBILISME
LA première ÉTAPE du Concours International de tou-
risme et d'endurance, dit Coupe du Loiret, sera couverte
aujourd'hui par les dix concurrents engagés.
Les voitures doivent parcourir huit étapes d'un total at-
1 teignant kilomètres environ.
Le classement portera sur la régularité et l'endurance,
l'élégance et le confortable. la suspens,ion, la facilité de
manœuvre, les freins et leur réglage, la facilité d'accès des
organes principaux. le prix de la voiture, avec tous les ac-
cessoires et pieces de rechange; la vitesse en côte.
Quant à la catégorie des motocyclettes. elle est également
réglementée de façon très simple et très claire. Les concur-
rents ne marcheront que lc, dimanche et le lundi, le mer-
credi, le vendredi et le dimanche.
Les concurrents doivent couvrir chacune des six étapes
(deux par jour, de 100 lui., chacune, en moyenne), en
un temps fixé par le jury. Chaque fraction de cinq minutes
de retard ou d'avance sur ce temps pénalisera le concur-
rent de trois points, le maximum étant de cent points par
étape.
UN jugement à retenir c'est celui que vient de rendre la
septième chambre civile. 11 appert de sa décision que,lors-
qu'une automobile écrase un chien sur une grande route,
le chauffeur ne saurait être rendu responsable de l'accident,
C'est au propriétaire seul du chien qu'incombe la respon-
sabilité, celui-ci, en effet, en laissant n divaguer son
chien, a commis une imprudence dont il doit supporter lea
conséquences.
Lundi dernier, à Saint-Sulpice, a été célébré, au milieu
d'une affluence considérable d amis et de personnalités de
l'automobile, le mariage de notre excellent confrère Henry
Lebeuf, de l'Auto.
Notre confrère, ce qui était de circonstance, ne pouvait
faire autrement que de se marier en automobile aussi,
après la cérémonie, est-il parti, avec sa jeune épouse, dans
un superbe coupé électrique.
Monsieur Béziel, après avoir essayé les modèles 1905
des marques les plus réputées, a donné sa préférence à>
MM. Charron. Girardot et Voigt pour une 18 chevaux châs-
sis allongé, estimant que cette maison est loin en avança
sur tous ses concurrents.
M. Ck. CAROLLEest si satisfait de sa voiture Léon Bollée,
équipée pour le tourisme, qu'il vient de passer commanda
a M. Stern, 17 rue Montaigne, d'une seconde voiture, de la
même marque, qu'il destine à son service de ville.
LES Etablissements Delaunay-Beixeviiae ne construi-
sent que des châssis de 16-20 HP, 24-28 .flP'èt 40-45 HP
avec moteurs quatre cylindres. Cette marqua déjà
célèbre, attire de nombreux amateurs.
LE PSÉti Ct'in Samson, grâce alâ souplesse de sa ferrure
est le seul antidérapant qui ne cause aucun rajentiaseift«û$5
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