Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1884-01-11
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 janvier 1884 11 janvier 1884
Description : 1884/01/11 (Numéro 543). 1884/01/11 (Numéro 543).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2008
Vendredi ii Janvier 1884
P~RBB ? IL S CENTIMES DÉPARTEMENTS NT GARES ~<~ CENTIME~
Dix-Huitième Année Troisième Série Numéro 543
:E3:. IDE ~~N-E
R~~etcteMreTtC/te~*
Dn GAULOIS et PARIS-JOURNAL
ADMINISTRATION
<)Boutevard det ttaUe*)*
OENXHEURESAOlJXtHEUMa
ABONNEMENTS,PET)TES ANNONCES
RENSEIGNEMENTS
9, boulevard des Italiens, 9
ANNONCES
&6, PLACE DE LA BOURSE, 6
~t ei t'dmtnt~trattoft ctft ~oftmo~
.~ES-T~BTUTt. B~E~E'm
Dtrec~eKr w `
Du 6AULOIS et PARIS-JOURNAL
`
KÉDA.CT'ION
DE DEUX HEURES A MINUIT
ABONNEMENTS
Paria Départements
Un mois. 5fr. Un mois. 6&.
Troismois. 13 50 Troismois. 16 fr.
Stxmois. 371'r. Six mois. S2&. t
Unan. Séi'r. Unan. G4fr.
Etrange!*
Trois mois (Union postale). la ir.
n H!t)M Mf THMM
LA btJBUM Au iumM
LACR)SEÉGYPT!ENNE
LIMIER VEMTtONDELA PORTE
L'Angleterre en Egypte
4-
LE PRINCE DE BISMARCK
4
LES CONSERVATEURS ESPAGNOLS
BÉCL&MHOM CES OMfTES SËHAlORiALES
La guerre au Tonkin
Sal'gon, 10 janvier, 9 h. matin.
Le colonel Badens, chef d'état-major de l'a-
miral Courbet, ayant, pendant une recon-
naissance qu'il faisait à la tëta d'un pe-
tit détachement, acquis la certitude que
Hong-Hoa avait été évacuée, s'est empressé
de revenir sur ses pas prendre des renforts, à
l'aide desquels il a occupé cette place.
Il ne reste plus qu'à s'emparer de Bac-
Ninh. On considère généralement l'occupa-
tion do Hong Hoa comme le prélude de l'at-
taque très prochaine de BacNinh.
L'amiral Courbet n'attendra pas l'arrivée
du général Millot pour accomplir ce nouveau
fait d'armes.' 7..
La crise égyptienne
Le Caire, 10 janvier, 2 h. 43.
Une certaine agitation règne au Fayoum, à
MinMh et à Esneh. On signale la présence de
nombreux émissaires du Mahdi, dont l'armée
a coupé toutes les communications entre As-
souan, Berber et la Soudan.
Un vapeur portant des renforts & Souakim
a fait naufrage.
En prenant le pouvoir, Nubar-Pacha a dit
< Je crois que l'Egypte ne sera réellement
prospère qu'en marchant parfaitement d'ac-
cord avec l'Angleterre. Ea ce qui concerne
lo Soudan, il est vrai que le Khédive ne peut
pas y renoncer, vu que ce territoire est une
partie intégrale de l'empire ottoman. Nous
en retirerons cependant nos troupes. »
Les troupes égyptiennes ont été battues
par les Abyssiniens. Le général Baker est à
Massaouah, qu'il offre au roi Jean pour faire
cesser les hostilités de ce côté.
L'intervention de la Porte
Consta.ntinople, 10 janvier, 3 h. 5.
Le grand vizir a décidé d'ouvrir des négocia-
tions avec le Khédive au sujet de l'actiondela
Turquie au Soudan, et à l'effet d'attirer l'at-
tention des puissances sur la situation de ce
pays, ainsi que je vous l'ai télégraphié.
Lord DuSerin a insinué que l'intervention
de la Porte dans les affaires d'Egypte ne se-
rait pas tolérée, mais qu'à de certaines con-
ditions les Turcs pourraient entrer au Sou-
dan. Ces propositions ont été rejetéas. La
Porte entend revendiquer son droit de s'op-
poser à un démembrement de l'Egypte.
L'Angleterre en Egypte
Londres, 10 janvier, 6 h. 32.
Par égard pour les puissances, lord Gran-
ville n'a pas insisté pour que des fonction-
naires anglais nssent partie du cabinet pré-
sidé par Nubar Pacha mais le projet est
seulement retardé et non abandonné, et sous
peu plusieurs ministres égyptiens seront
remplacés par des sujets anglais.
Le prince de Bismarck
Berlin, 10 janvier, 10 h.
Le prince de Bismarck, dont le retour &
Berlin n'était attendu que pour le commen-
cement de février, arrivera ici dans le courant
de la semaine prochaine.
On explique cette rentrée en scène assez
inattendue du chancelier par ce fait que de
nombreuses questions politiques importantes
réclament sa présence immédiatement à Ber-
lin.
Depuis quelque temps, le chancelier suit
entièrement les prescriptions de son médecin,
le docteur Sehweoninger, non seulement sous
le rapport de la diète, mais aussi au point
de vue de la distribution de son temps.
Contrairement à ses anciennes habitudes,
M. de Bismarck se couche régulièrement vers
neuf heures du soir, et dès sept heures du
matin il vague à ses occupations. Il fait, de
plus, chaque jour une promenade d'environ
deux heures.
Toutes cfs 'précautions ont rétabli la. santé
de M. de Bismarck au point qu'il pourra de
nouveau prendre part aux délibérations du
paiement.
Lea conservateurs espagnols
Madrid, 10 janvier, 6 h. s;
L'A~eMM .&CMM a adressé aux journaux
espagnols le tex'o de la déclaration du parti
eoBservatour, dont. M. Canovas del Castillo
est le chef, d'après la dépêche, que j'avais
télégraphiée au GaM~OM.
Mon télégramme anétMssairement donné àla
déclaration une forme un peu solennelle. Aussi
M. Canovas del Castilto fait il dire par la
CorfMpo~~MCt~ de Espana, le journal le
plus répandu en Espagne, que cette déclara-
tion est parfaitement exacte, qu'il remercie
le (?~Mi!oM de l'avoir publiée, mais que le té-
légraphe lui a donné une forme un peu so-
lennelle.
L'A~eKC~ -Bac~M doit reproduire cette note
de la. ComMpOM(7<'MCta: de Espana. SiM.Ca-
movas del Castillo, tout en maintenant rigou-
reusement les termes de cette déclaration, a
jugé & propos do faire cotte rectincation sur
a forme, c'est qu'il ne veut pas que ni lui ni
!e parti conservateur paraissent ainsi sa dé-
pendre en corps, ofScieilement, contre les ac-
cusations des journaux radicaux français de
connivence avec l'Allemagne, puisque c'est
eux qui se sont surtout opposés au voyage
du roi Alphonse à Berlin, parce qu'il y aurait
là pour eux comme un manque de dignité.
En un mot, la déclaration a été faite par
M. Canovas del Castillo, au nom des conser-
vateurs, telle que l'a publiée le G~M~oM, mais
pas pour être télégraphiée ofUcieltement.
Les conservateurs gagnent chaque jour du
terrain. Tous les partis applaudissent à leur
altitude, car ce sont eux qui ont Ïait tau~~
efforts imaginables pour concilier les deux
fractions de la gauche, afin de réaliser le rêva
d'un grand parti libéral monarchique.
A la Chambre, on a même vu le spec-
tacle étonnant du ministre des affaires étran-
gères déclarer que, si les gauches ne s'enten-
daient point, il se rallierait aux conserva-
teurs. Il a été applaudi, parce que les con-
servateurs reviennent à la modo et recom
mencent a. avoir pour eux l'opinion.
La Epoca a publié un tableau où, cotes of-
ficielles en main, elle prouve que la fortune
mobilière de l'Espagne a diminué, depuis la
chute des conservateurs, d'un milliard de
francs. Dans les trois mois de ce ministère
Posada Herrera, elle a diminué de 840 mil-
lions.
Les débats du Message dureront encore au
moins huit jours.
Pas de crainte immédiate de soulèvement.
Déclaration dos droites sénatoriales
Les droites du Sénat ont résolu, hier, de
ne prendre part à aucun des scrutins ouverts
pour l'élection des membres du bureau.
Le motif de cette résolution a été le refus
persistant de la majorité de leur accorder une
représentation suf&sante dans ce bureau.
Une minorité qui se compose de près d'un
tiers du Sénat a pensé qu'elle avait droit, soit
à un vice président sur quatre, soit & deux
secrétaires sur six. L'une et l'autre de ces
propositions ont été rejetées; on se borne à
lui laisser le choix d'un seul secrétaire.
Le fait s'était déjà produit l'an dernier.
Mais, cette année, où avait lieu d'espérer, sur
la foi de déclarations émanées de membres
autorisés de la gauche, que la majorité com-
prendrait mieux son devoir.
C'était là un fait sans précédent dans les
assemblées parlementaires. On pouvait croire
que, Fan dernier, il n'y avait qu'un malen
tendu. Mais c'est décidément un système con-
tre lequel une protestation était nécessaire.
~fnpt' MpnnnM
iiii~UiAt HËrtJDLiL&M
Hier, le conseil des ministres a pourvu
aux sièges vacants dans l'épiscopat. Son
choix s'est porté sur les prélats sui-
vants
Mgr Meignan, évêque d'Arras. est promu
à l'archevêché de Tours Mgr Cortet, évo-
que de' Troyes, est transféré à l'archevêché
d'Atlas; Mgr Ardin, évêque d'Oran, de-
vient évêque de La Rochelle; M. l'abbé
Graussail est nommé évêque d'Oran, et
M. l'abbé Hannion, évêque de la Basse-
Terre. Quand la République fait quelque
Bomina-tion. même dans l'épicopat, on
tremble toujours d'avoir à pleurer ou à
rire. Il se trouve que, cette fois, grosso
?Modo, la chose est convenable.
Mgr Meignan a été nommé il y a quel-
ques mois à l'évèehéd'Arras. Il est promu
au siège archiépiscopal de Tours, vacant
par le decës de Mgr Colet, successeur de
Mgr Guibert, aujourd'hui archevêque de
Paris.
Avant d'être évêque d'Arras, Mgr Mei-
gaan était évêque de Châions-sur-Marne.
Il avait été nommé au siège épiscopal de
Châions-sur-Marne par Napoléon lit, le
17 septembre 1864. Il était, à cette époque,
professeur d'Ecriture sainte à la Sorbonne,
vicaire général de Paris et archidiacre de
Saint-Denis.
Précédemment, il avait été premier vi-
caire à Sainte-GJ.otilde. vicaire à Saint-
André et à Saint-Joseph, aumônier à la
maison de la Légion d'honneur à Saint-
Denis, directeur des études au petit sémi-
Baire deNotre-Dame-des-Champs.
Il a donc parcouru toutosa carrière de
prêtre à Paris.
Mgr Meignan est assistant au trône pon-
tifical et chevalier de la Légion d'hon-
neur. Il est né à Denazé (Mayenne), le
11 avril 1817.
Au Concile du Vatican, Mgr Meignan
faisait partie de la minorité opposée à la
définition du dogme de l'infaillibilité du
Pape. Aujourd'hui encore, il est gallican
autant qu'on peut l'être.
Évêque de Châlons-sur-Marne, il a
chassé de son diocèse les P. P. Lazaris-
tes, qu'y rappelle son successeur, Mgr
Sournen. Les hommes compétents disent
que c'est là un acte de réparation, agréa-
ble à l'Eglise.
Mgr Meignan a pour bras droit un vi-
caire général, M. l'abbé Deschamps, che-
valier de la Légion d'honneur, d'opinions
religieuses et politiques encore plus libé-
rales que les siennes, puisque libérales il
y a. Le clergé reproche à M. l'abbé Des-
champs de s'être permis d'admonester feu
l'éminent cardinal Pie, évêque de Poitiers,
au sujet de ses instructions synodales. On
ne sait si Mgr Meigaaa emmènera avec
lui à Tours ce grand-vicaire, qui l'a déjà
suivi de Châlons sur-Marne à Arras.
On prétend que M~r Meignan n'est peut-
être pas très désiré à Tours, si ce n'est à
Chenonceaux, par la belle-sœur de la fille
de M. Grrévy, Mme Pelouze; mais, en re-
vanche, on assure qu'il ne sera pas très
regretté à Ârras.
C'est un prélat renfermé et morose,
mais qui est loin de manquer de mérite.
Il a publié plusieurs ouvrages les Pro-
phéties mes~MM~t ~ar !M raMCM e< CaM~Me~ësc~~MM; ~Mg
C)"6M~Mse en ~?!~e~ye;les .E'uaM-.
~/M ~C~MgMgc~; la Crise .proe~eH -P'OMCg, etc., et il a souvent colla-
boré au Cor?'MFOMM~s~Mï~M~ sont particulièrement esti-
mées des théologiens et des hêbraïsants.
Mgr Cortet, évêque de Troyes, succède
à Mgr Meignan sur le siège épiscopal
d'Arras.
Mgr Cortet a été nommé évêque de
Troyes le 3 août 1875. Il était précédem-
ment vicaire général de Nevers et de la
Rochelle. H $st chevalier de I& Légion
w
d'honneur. N6 à Château-Chinon, le
7 mars 1817.
Il sera très regretté à Troyes et sans
doute très apprécié à Arras. Partout où il
a passé, il a conquis l'estime générale.
Un excellent évêque, qui s'en tient'à à la
doctrine de l'Eglise. Il aurait fait tout le
bien possible à Troyes, si sa santé n'était
assez souvent éprouvée par d'insupporta-
bles migraines.
Mgr Ardin, évêque d'Oran, succède, sur
le siège épiscopal de La Rochelle, à Mgr
Thomas, récemment nommé archevêque
de Rouen, en remplacement du cardinal
de Bonnechose, décédé.
Mgr Ardin a été nommé évoque d'Oran,
le 12 février 1880. Il est assistant au trône
pontifical, comte romain et chevalier de
la Légion d'honneur. Il était précédem-
ment chanoine titu~ire de la cathédrale
de Versailles et aumônier du château.
C'est à ce dernier poste d'aumônier du
château de Versailles que Mgr Ardin doit
sa fortune. Pendant la présidence du ma-
réchal de Mac-Mahon, il cultivait égale-
ment son aumônerie et les salons de Mme
la maréchale, qui se rappelait que Mme
de Maintenon avait bien fait quelques
évêques, dans son temps, et qu'elle même
en pouvait bien placer un en Afrique.
Néanmoins, la chute du maréchal l'em-
pêcha de réaliser ce projet, auquel, en bon
prince, M. Grévy a donné suite. M. l'abbé
Ardin accepta de Mme Grévy le siège
d'Oran, comme d'autres évêques des co-
lonies, avec la pensée de revenir le plus
tôt possible dans la mère-patrie. Il a pro-
fité du bon vouloir d'un député très répu-
blicain de Seine et-Oise, pour opérer sa
réintégration en France.
Mgr Ardin pourrait bien n'être pas à sa
dernière translation, comme s'il avait été
envoyé à Gap. On sait que, depuis que
nous sommes en République, l'évêché de
Gap est l'antichambre de l'évêché d'A-
miens, qui eonduit infailliblement son
évêque à un archevêché. La Rochelle sera
le Gap de Mgr Ardin.
Mgr Ardin porte toute la barbe, comme
les évêques africains et orientaux, une
belle barbe noire, car il n'est né que
le 36 décembre 1840. Sans doute, il la sa-
crifiera bientôt. Mgr Ardin est originaire
deŒairvaux(Jura).
=~
Le successeur de Mgr Ardin à l'évêché
d'Oran, est M. l'abbé Gaussail, né en 1825,
et curé de Philippeviile, dans le diocèse
de Constantine, depuis vingt-cinq ans.
Le digne et excellent curé de PhUippe-
ville, qui jouit de l'estime du clergé d'Al-
gérie, paraît avoir toutes les chances de
faire, sur le siège épiscopal d'Oran, une
exception au proverbe < Nul n'est pro-
phète dans son pays. »
Mgr Gaussait connaît admirablement
l'Algérie, ce qui nous semble être une
bonne condition pour y remplir fructueu-
sement pour la religion les fonctions d'é-
vêque. Pourquoi y envoie-t-on presque
toujours des évoques qui ne la connaissent
que de nom? 't
M. l'abbé Hannion, aumônier du lycée
de Bar-le-Duc, est nommé à l'évêché de la
Basse-Terre (Guadeloupe), en remplace-
ment de Mgr Bianger, qui a lui-même
remplacé à l'évêché de Limoges Mgr La-
mazou, nommé évêque d'Amiens, siège
dont la mort l'a empêché de prendre pos-
session.
Nous n'avons encore pu nous pro-
curer aucun renseignement sur Mgr Han~
mon. Mais, no le voyant pas Ëgùrer même
parmi les chanoines honoraires de la ca-
thédrale de Verdun, dans le diocèse du-
quel se trouve Bar-le-Duc, nous sommes
tenté de croire que c'est une nomination
essentiellement politique.
Ainsi qu'on a pu le voir, l'évèché de
Troyes n'est pas pourvu de titulaire, dans
ce mouvement épiscopal.
On nous assure que dans le Consistoire
où seront préconisés Mgr Meignan, Mgr
Cortet, Mgr Ardin. Mgr Gaussàilet Mgr
Hannion, Léon XIII créera deux nouveaux
cardinaux français, Mgr Place, archevê-
que de Rennes, et Mgr Berhâdou, arche-
vêque de Sens.
Mgr Place a précédemment été évê-
que de Marseille, et, en cette qualité, il a
été, avec Mgr Meignan, l'un des princi-
paux lieutenants de Mgr Dupanloup au
concile du Vatican. Cela expliquerait la
demande du chapeau que le gouverne-
ment aurait faite pour lui.
Mgr Bernadou, avant d'être arcb'evêque
de Sens, était évêque de Gap, et Gap est
la grand'route de l'Eglise de France.
LOUiS LAMBERT
LES FUREURS
D'ORESTE CAMILLE BRISSON
POT-POURR! TRAGfQUE
Exécrable Ferry, présent le plus funeste
Que pût faire au pays la colère céleste,
Inventeur du Kroumir et du Pavillon-noir,
Pépitier sans pudeur affamé de pouvoir,
Donc tu veux maintenant, me taillant des crou-
[pières,
Sur mon efîondrement assurer tes derrières,
Et tu viaes déjà, de tes frères suivi,
La douoe présidence où somnole Grévy!
Elle m'était pourtant assurée eif partage
C'était mon avenir C'était mon héritage!
Et je ne songe pas sans un mortel fhssoti
Que Ferry damerait ce pion & Briss«n 1
Terre et cieux! Pour un peu j'ai manqué me voir
) battre
Par ta. majorité !PIusquedeux cent vingt-quatre
Voix! Je vois tous les ans des amis me lâcher 1
Et ce fauteuil d'où nul ne pouvait m'arracher.
Je le sens, déformais, qui chancelle et flageole,
Lt prêt à s abîmer sous son ancienne idole! 1
0 mon austérité, gloire qui va croulant
Est-ce ma faute st l'on t'appelle insolent
Cuistre d'orgueil gonné, pieuvre de portefeuilles,
Et, lorsque, ayant semé les moissons que tu
cueilles,
Tu veisde braves gens qui te montrent les poings,
Sil'ont~~M~h~aunez: L~ daraier des trois
) peinte 1
Grévy baisse, et la, mort a pris le Grand Cyclope
Et, quoi que l'Elysée en dise, une syncope
Peut ouvrir la grand'porte à nos ambitions.
Et voilà le pourquoi de tes agressions,
Voilà ton jeu perfide et ton but deshonn&te
Tu me veux, double traître, arracher ma. sonnette,
La sonnette ma chair et le saogde mon sang
M j'étais incrusté comme l'huitre à son banc!
Mais quelle nuit m'entoure et fait que je frissonner
Quoi? l'inf&me Ferry ne veut plus que je sonne?
Quels Dots d'abstentions coulent autour de moi ? P
Quelle horreur me saisit et quel mortel eSroi
Ferry, c'est donc Ferry que je rencontre encore!
Trouverai-je partout ce rival que j'abhorre,
Me jetant de travers ses regards courroucés
Et dardant sur moi ses favoris hérissése-.
Pour qui sont s es serpents qui sifHent sur ma
!tête? f
Ah Dieux vengeurs pour qui ces serpents? Ah 1
) sonnette
Et toi, Ferry, rival détesté doublement;
Ferry, l'unique objet de mon ressentiment,
Ferry, que l'Umon républicaine adore..
Ferry que je hais tant purce qu'elle t'honore,
Puissent tes ennemis ensemble conjurés
Saper, d'un même effort.. tes plans mal assurés
Et, si ce n'est Msez d'une aUiance étroite,
Que la gauche aujourd'hui s'accorde avec la droite!
En toute occasion puissent rouges et Mânes
Faire pleuvoir sur toi leurs votes accablants
Puisse-je de mes yeux voir sombrer ta fortune,
Te voir, à coups de pied chassé de la tribune,
Pleurer des pleurs de sang sur ton rêve ravi,
Moi seul en 6tre. cause. et remplacer Grëvy 1
PAUL FERtUEB
.y,N,
""DÉPART
BE M~tEUR LE COmTE CE PAR)S
s:
Monsieur le comte de Paris et Madame
la comtesse de Paris ayant été invités par
le roi d'Espagne à passer quelques jours
au Palais de Madrid à partir du 12 jan-
vier ont quitté Paris hier soir par le train
rapide de huit heures vingt-cinq minu-
tes.
Monsieur le comte de Paris et Madame
la comtesse de Paris ont emmené avec
eux les princesses Amélie et Hélène de
France.
La suite se compose de Mme la vicom-
tesse de Butler, Mlle Lavavasseur, de M.
le vicomte d'Haussonviile et de M. le ca-
pitaine Morhain.
Mgr le duc d'Orléans est resté à Chan-
tilly, chez Mgr le duc d'Aumale, avec M.
Fromout, son précepteur'.
Le séjour de Monsieur le comte et de
Madame la comtesse de Paris en Espagne
sera de courte durée.
On nous télégraphie de Madrid que le
16 ils doivent quitter cette ville pour se
rendre à San Lucar de Barraméda, pro-
priété du duc de Montpensier, aux portes
de Cadix.
Un très petit nombre d'amis particu-
liers de Monsieur 1& comte de Paris, entre
autres M. Bocher, le marquis de Beau-
voir, l'avaient accompagné à la gare d'Or-
léans, dont les abords, dès sept heures du
soir, étaient occupés par une forte escouade
de gardiens de la paix dont on s'explique
peu la mission.
Les ordres les plus sévères avaient été
donnés pour empêcher de pénétrer sur les
quais de la gare. Toutefois, un certain
nombre de personnes ont pu éluder la
consigne et présenter à Monsieur le comte
de Paris leurs souhaits respectueux.
Lorsqu'il eut pris place, avec sa famille
et sa suite,dans lesleepiûg carqui lui avait
été réservé,et au moment oùie train se met-
tait en marche, une foule composée de
deux cents à deux cent cinquante person-
nes, a pu saluer des cris de < Vive la
France vive le comte de Paris ) et même
de < Vive le Roi 1 le wagon qui s'éloi-
gnait. Une adresse a même été remise
au Prince au nom de la ligue royaliste.
Le cri de < Vive le roi ) est dans trop de
cceurs pour que nous nous étonnions qu'il
ait pu être entendn à la gare (~Orléans.
Nous croyons toutefois que ce genre de
manifestations peut exposer ceux qui y
prennent part à servir de tout autres in-
térêts que ceux de la cause royaliste.
La petite démonstration d'hier soir a
servi de prétexte à quatre arrestations.
Réservons nous pour les choses sérieu-
ses. Prenons garde de donner dans des
pièges. La police républicaine ast fort ca-
pable de déguisements perfides.
B. LOUSTALOT
Bloc-Notes Parisien
LE CU)S)NiER DE SON EXCELLENCE
Au n° ~2 de la rue de la Faisanderie, je
m'arrête devant une petite grille assez
basse, doublée de volets en bois, et je
sonne.
Un domestique m'ouvre, m'indique le
perron et m'introduit dans une antichambre
où se tiennent des colonels cachetés d~
rouge. L'un d'eux se détache; il a le sou-
rire à ses lèvres lippues, l'œil bleu noir et
bridé comme si le jour l'ébiouissait, et, de
sa langue épaisse et lourde comme celle
d'un perroquet, il me dit:
Qu'est-ce que tu veux?
Ce tutoiement imprévu, quoique orien-
tal, me désoriente. Je ne m'attendais pas
à un accueil aussi fraternel.
Tu veux voir Son Excellence Entre
dans le salon. Il déjeune, attends! l
Et me voilà dans un salon, bien de Pa-
ris, avec ses peluches inévitables, ses poufs
brochés et ses rideaux drapés. Une seule
chose rappelle l'Orient c'est la chaleur;
elle est suffocante et due à un diable de
petit poêle nègre qui vous envoie son ha-
îeine torride bouche-que-veux-tu.
Dans son exil, le prince cherche un peu
l'illusion du. pays perdu! Il la cherche
même parto.ut, cette illusion. Un petit chat
miteux peletonné sur un fauteuil est, sans
nul doute placé là comme un souvenir ef-
facé des grands fauves que Flaubert a cru-
cifiés sur la route du suffète Hannon, dans
son ingénieuse ~~M~M. Il n'est pas jus-
qu'au chien, un beau saint-bernard de
haute taille,au panache remuant, ainsi qu'an
chasse-mouche, dont les reins ne soient ton-
dus pour lui donner quelque ressemblance.
avec le roi du désert.
Tout dans la maison respire un confo)~
bourgeois, mais un peu désordonné, un peu
boiteux, de l'homme de théâtre qui a pm
sa retraite.
Mustapha-ben-Ismaïl n'a-t-il pas joué un
rôle, lui aussi, dans la comédie qui s'ap-
pelle l'histoire?
Tout l'hôtel est à l'avenant de mo-
deste apparence à l'extérieur, mais beau-
coup plus étendu qu'il n'en a l'air.
Ce salon communique à une salle à man-
ger dont les portes rentrent dans la mu-
raille. Un bruit de fourchettes heurtant les
assiettes, de verres et de conversations à
voix élevées, indique qu'on festoie, et
joyeusement.
Au bout d'un instant, une porte de
côté livre passage à un personnage dont
le nez est orné de lunettes d'or.
C'est le secrétaire de Son Excellence
Mustapha, James Sanua, un confrère à
nous, qui, tout aussi bien qu'un poète en-
roué en ce moment, n'a pas dédaigné de
jouer sur le théâtre arabe des adaptations,
faites par lui, de pièces françaises.
Ce secrétaire est plus connu sous le nom
de Abou Naddara (~1~'OM père, et Nad-
dara lunettes), pseudonyme dont il s'est
servi pour écrire le journal satirique arabe
qui a pour titre ce sobriquet, et qui lui a
valu les bonnes grâces du prince Halim et
l'interdiction du territoire égyptien par le
khédive Ismaïl.
James Sanua, un aimable homme qui
parle aussi bien le français et l'anglais que
l'arabe et le turc, me fit asseoir à la place
du matou, qu'il envoya dans l'espace à la
façon d'une balle, et sa mit en mesure de
m'interviewer.
Je fis observer alors à mon confrère qu'il
y avait évidemment erreur de sa part et
interversion de rôles, que d'ailleurs ce que
je pourrais lui dire sur mon compte l'inté-
resserait peu tandis que ce que je venais
demander à son maître Mustapha intéresse-
rait beaucoup plus les lecteurs du Gau-
/o/
G~H/OM bon journal ) interrompit-il.
J'opinai modestement de la tête et conti-
nuai
Je tiens beaucoup à voir Son Excel-
lence au sujet de son procès d'aujourd'hui.
Il y a dans les journaux intransigeants un
récit concernant le cuisinier qu'il a mis à
la porte, qui me semble tellement fantai-
siste, que je voudrais bien savoir la vérité.
Abou Naddara se leva et se retira.Quel-
ques instants après, Mustapha-ben-Ismaïl
entrait dans le salon, suivi de son fidèle se-
crétaire qui lui sert aussi d'interprète.
Mustapha, quoique chez lui, portait, en
dehors du vêtement qu'on appelle dans un
certain monde un complet, un pardessus
de couleur claire et étrange, doublé de sa-
tin ouaté et piqué d'arabesques comme les
tains couvre-pieds. Ce manteau, dans l'ap-
partement déjà si chaud, n'a sa raison d'ê-
tre qu'en raison de cette pensée obsédante
de la patrie absente.
Pendant que le secrétaire parle, l'Excel-
lence tourne et retourne la bague qui lui
sert de cachet.
Enfin Mustapha prend la parole à son tour
et répond avec vivacité. L'interprète tra-
duit au fur et à mesure; je leur laisse, bien
entendu, toute la responsabilité de la ver-
sion
Son Excellence a demandé, par l'in-
termédiaire de M* Dumesnil, son avoué,
une remise de son affaire pour supplément
d'enquête. Voici les faits, tels qu'ils se sont
passés. Ce n'est pas, d'abord,d'un cuisinier
qu'il est question, mais d'un maître d'hôtel.
Cet homme, le premier mois de son ser-
vice, présenta un livre de comptes à peu
près rationnel. Mais, au second mois, il
traita le ministre par trop en étranger. Son
Excellence lui fit donner congé. Alors, dé-
solé d'être chassé, le domestique se consola
en buvant d'une façon extraordinaire, et,
quand il fut bien ivre, il devint furieux et
battit les domestiques de la maison.
~Son Excellence, nesachantcommentse
débarrasser de ce furibond, fit envoyer
chercher le commissaire de police. Celui-
ci arriva, mit en état d'arrestation l'ivrogne
et commença une instruction, de laquelle
il résulta qu'on trouva dans la cave quan-
tité de bouteilles bouchées, mais vidées.
Puis on découvrit au domicile de ce servi-
teur infidèle des vins de même marque que
ceux de la maison, des confitures, des pro-
visions de toute sorte. L'affaire devenait
grave. Mais Son Excellence,consultée pour
la suite qu'on devait lui donner, demanda
qu'on relâchât le coupable, lui laissant la
faculté-de se faire pendre ailleurs.
& On le remit en liberté. Mais voilà
que le maître d'hôtel, qui a colporté son
aventure dans des journaux mal dispo-
sés pour Mustapha, conseillé par je ne sais
qui, se livre à un affreux chantage en fai-
sant une demande reconventionnelle et en
exigeant des dommages-intérêts pour diffa-
mation, se basant sur ceci que Son Excel-
lence, qui ne parle pas le français, et qui
ne s'adresse jamais à ses gens, l'aurait ap-
pelé voleur ) 1
Tout ceci est d'autant plus ennuyeux que
le ministre vit tout à fait retiré. Le matin,
je lui lis les journaux et lui fais un extrait
des articles à sensation; à midi, il dé-
jeune avec ses neveux et ses amis; à
deux heures, il fait son kieff (repos); à
quatre heures, il va au Bois avec un de ses
aides de camp des beaux jours de faveur;
il rentre dîner, et, le soir, quatre jours
sur les sept jours de la semaine, il va
au spectacle.
& Le matin, quand il sort,c'est pour aller
à la Banque de Paris ou à la Banquetransat-
lantique.
» Quelquefois il reçoit des personnages
à dîner, des députés, des sénateur; »
Qui sait l'avenir que le prophète réserve
à l'ancien ministre du Bëy d
Je n'ai pas eu l'indiscrétion de demander
les noms de ces personnages. Mais jje rè-
merciai Mustapba-ben-Ismaïl, qui me fit
l'honneur de me pner d~ie~~p pour an
iaur prochain, -t
c~
f~ÈOÉMC S".e~.
N os Echo s 1,
PmBBO!]RSEDHSO! 1
jDt!
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fET)TE GAZETTE BE< ETKAKO&M
Galerie Georges Petit; Exposition de pein-
ture, sculpture, etc. Prix d entrée 2 &. di-
manches et feteo, 1 fr.; le mercredi, 5 fr.
A l'Ecole des beaux-arts, exposition de* œu-
vres de Manot.
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Théàtre-It&lien, h. Relâche.
Mt<~< Cr~eftt. BoulevMd MontmMtr*. Ex'
~ositton de groupM.
· LE MONDE ET LA Vt~LE
n y a déjà longtemps qu'il est question,
à Berlin, du divorce entre le prince Fré-
déric-Charles et la princesse sa femme.
On sait que la princesse, dfpuis un an,
s'est retirée chez son frère, à Dessau.
Aujourd'hui, paraît-il, le prince a fait une
première démarche auprès de l'Empereur,
pour obtenir l'autorisation de divorcer.
L'Empereur a refusé son consente-
ment.
Parmi les ofnciers supérieurs que la
campagne du Tonkin vient de mettre le
plus en vue, il convient de signaler le co-
lonel RevilHon, l'un des plus jeunes et
plus brillants officiers de notre armée de
terre.
M. Revillion est né en 1840. Entré en
1860 l'Ecole polytechnique, il en sortit,
en 1862, avec le grade de lieutenant, pour
suivre les cours de l'Ecole d'état-major,
alors à Metz.
Nommé capitaine en 1866, à la suite
d'une petite expédition en Cochinchine, il
revint en France, et participa au siège de
Earis en 1870. Sa belle conduite lui valut
la croix de la Légion d'honneur < pour
faits de bravoure
Commandant de l'Ecole d'artillerie de
Cherbourg en 1881, il quitta ce nouveau
poste en 1883 pour prendre le commande-
ment supérieur de l'artillerie du Tonkin.
Eniin, le 3 janvier dernier, un décret le
nommait colonel pour < faits d'armes à à
la prise de Son-Taï.
A la Petite Bourse d'hier soir, on s'en-
tretenait de la disparition d'un spécula-
teur bien connu, de relations aimables.
Dans la journée, un certain nombre de
clients s'étaient réunis devant ses bureaux~
attendant et ne pouvant croire qu'il fal-
lait renoncer si tôt à des bénénces si fée-
riques.
Premier dîner intime de la saison hier
soir chez le prince et la princesse de Ho-
henlohe, à l'Ambassade d'Allemagne.
Parmi les invités Essad-Pacha, am-
bassadeur de Turquie; le comte et la com-
tesse Kuefstein, comte et comtesse de
Kessler, le chargé d'affaires de Bavière
et Mme la baronne de Reither, le prince
de Ratibor, baron deBulow et tous les
membres de l'ambassade.
M. le comte François de Nuchèse épouse
Mlle Z. de Chièvres, fille du comte de
Chièvres et de madame, née de Bonaven-
ture.
La soirée de contrat aura lieu le 14 jaa-
vier, à Poitiers.
Ces deux familles, d'ancienne chevale-
rie et très estimées en Poitou, ont fourni
à la France, depuis plusieurs siècles, une
longue suite d'officiers de tous grades.
Elles ont contracté les plus brillantes al*
liances.
Un grand père de Mllede Chièvres cMn-
battait à côté de Charette, pendant les
guerres de Vendée.
Tfès élégant jeudi, aux Italiens
Salué la duchesse de Gr&lliera, la du-
chesse de Maillé, la marquise de Mena-
brea, la baronne de Poilly. la comtesse
d'Argy, la comtesse de Durford, M. et
Mme Alexandre Dumas, et Mme et Mlle
Lippmann, MmeTb.ouvenel.la baronne
Decazes.
On ocus annonce la mort, àFribourg,de
Mgr Michel de Laganerie, grand vicaire et
camérier secret du pape Léon XIII.
Mgr de Laganerie, qui n'avait que ciB-
quante-sept ans, a succombé à une ma-
ladie de cœur dont il souffrait depuis plu-
sieurs années.
Lundi dernier, Léon XIII a déclaré à
la congrégation des cardinaux qu'il a dé-
posé aux archives secrètes du Vatican un
compte-rendu détaillé de la conversation
qu'il a eue avec le prince impérial d'Alle-
magne. Sa Sainteté a exposé en même
temps aux cardinaux les motifs qui l'ont
déterminé à transmettre à la postérité la
relation d'un événement dont les consé-
quences futures pourront être impor-
tantes.
Signalée, la prochaine apparition d'ua
livre appelé à faire quelque tapage dans le.
monde politique et religieux.
Titre La Paix.
Auteur Mgr Maret, archevêque de Le-
pante.
Mgr Maret n'est point seulementuQ écri-
vain distingué et un théologien apprécié,.
il est encore prinucier du chapitre de
Saint-Déni~ il a donc charge d'&mes.
Il croit donc devoir donner son appré-
ciation sur la situation faite à l'Eglise
gallicane par la politique.républicaine, et
sur la lutte engagée entre te catholicisa~j
etI~libr~-MRsee. enlre le "ajja
etla i
P~RBB ? IL S CENTIMES DÉPARTEMENTS NT GARES ~<~ CENTIME~
Dix-Huitième Année Troisième Série Numéro 543
:E3:. IDE ~~N-E
R~~etcteMreTtC/te~*
Dn GAULOIS et PARIS-JOURNAL
ADMINISTRATION
<)Boutevard det ttaUe*)*
OENXHEURESAOlJXtHEUMa
ABONNEMENTS,PET)TES ANNONCES
RENSEIGNEMENTS
9, boulevard des Italiens, 9
ANNONCES
&
~t ei t'dmtnt~trattoft ctft ~oftmo~
.~ES-T~BTUTt. B~E~E'm
Dtrec~eKr w `
Du 6AULOIS et PARIS-JOURNAL
`
KÉDA.CT'ION
ABONNEMENTS
Paria Départements
Un mois. 5fr. Un mois. 6&.
Troismois. 13 50 Troismois. 16 fr.
Stxmois. 371'r. Six mois. S2&. t
Unan. Séi'r. Unan. G4fr.
Etrange!*
Trois mois (Union postale). la ir.
n H!t)M Mf THMM
LA btJBUM Au iumM
LACR)SEÉGYPT!ENNE
LIMIER VEMTtONDELA PORTE
L'Angleterre en Egypte
4-
LE PRINCE DE BISMARCK
4
LES CONSERVATEURS ESPAGNOLS
BÉCL&MHOM CES OMfTES SËHAlORiALES
La guerre au Tonkin
Sal'gon, 10 janvier, 9 h. matin.
Le colonel Badens, chef d'état-major de l'a-
miral Courbet, ayant, pendant une recon-
naissance qu'il faisait à la tëta d'un pe-
tit détachement, acquis la certitude que
Hong-Hoa avait été évacuée, s'est empressé
de revenir sur ses pas prendre des renforts, à
l'aide desquels il a occupé cette place.
Il ne reste plus qu'à s'emparer de Bac-
Ninh. On considère généralement l'occupa-
tion do Hong Hoa comme le prélude de l'at-
taque très prochaine de BacNinh.
L'amiral Courbet n'attendra pas l'arrivée
du général Millot pour accomplir ce nouveau
fait d'armes.' 7..
La crise égyptienne
Le Caire, 10 janvier, 2 h. 43.
Une certaine agitation règne au Fayoum, à
MinMh et à Esneh. On signale la présence de
nombreux émissaires du Mahdi, dont l'armée
a coupé toutes les communications entre As-
souan, Berber et la Soudan.
Un vapeur portant des renforts & Souakim
a fait naufrage.
En prenant le pouvoir, Nubar-Pacha a dit
< Je crois que l'Egypte ne sera réellement
prospère qu'en marchant parfaitement d'ac-
cord avec l'Angleterre. Ea ce qui concerne
lo Soudan, il est vrai que le Khédive ne peut
pas y renoncer, vu que ce territoire est une
partie intégrale de l'empire ottoman. Nous
en retirerons cependant nos troupes. »
Les troupes égyptiennes ont été battues
par les Abyssiniens. Le général Baker est à
Massaouah, qu'il offre au roi Jean pour faire
cesser les hostilités de ce côté.
L'intervention de la Porte
Consta.ntinople, 10 janvier, 3 h. 5.
Le grand vizir a décidé d'ouvrir des négocia-
tions avec le Khédive au sujet de l'actiondela
Turquie au Soudan, et à l'effet d'attirer l'at-
tention des puissances sur la situation de ce
pays, ainsi que je vous l'ai télégraphié.
Lord DuSerin a insinué que l'intervention
de la Porte dans les affaires d'Egypte ne se-
rait pas tolérée, mais qu'à de certaines con-
ditions les Turcs pourraient entrer au Sou-
dan. Ces propositions ont été rejetéas. La
Porte entend revendiquer son droit de s'op-
poser à un démembrement de l'Egypte.
L'Angleterre en Egypte
Londres, 10 janvier, 6 h. 32.
Par égard pour les puissances, lord Gran-
ville n'a pas insisté pour que des fonction-
naires anglais nssent partie du cabinet pré-
sidé par Nubar Pacha mais le projet est
seulement retardé et non abandonné, et sous
peu plusieurs ministres égyptiens seront
remplacés par des sujets anglais.
Le prince de Bismarck
Berlin, 10 janvier, 10 h.
Le prince de Bismarck, dont le retour &
Berlin n'était attendu que pour le commen-
cement de février, arrivera ici dans le courant
de la semaine prochaine.
On explique cette rentrée en scène assez
inattendue du chancelier par ce fait que de
nombreuses questions politiques importantes
réclament sa présence immédiatement à Ber-
lin.
Depuis quelque temps, le chancelier suit
entièrement les prescriptions de son médecin,
le docteur Sehweoninger, non seulement sous
le rapport de la diète, mais aussi au point
de vue de la distribution de son temps.
Contrairement à ses anciennes habitudes,
M. de Bismarck se couche régulièrement vers
neuf heures du soir, et dès sept heures du
matin il vague à ses occupations. Il fait, de
plus, chaque jour une promenade d'environ
deux heures.
Toutes cfs 'précautions ont rétabli la. santé
de M. de Bismarck au point qu'il pourra de
nouveau prendre part aux délibérations du
paiement.
Lea conservateurs espagnols
Madrid, 10 janvier, 6 h. s;
L'A~eMM .&CMM a adressé aux journaux
espagnols le tex'o de la déclaration du parti
eoBservatour, dont. M. Canovas del Castillo
est le chef, d'après la dépêche, que j'avais
télégraphiée au GaM~OM.
Mon télégramme anétMssairement donné àla
déclaration une forme un peu solennelle. Aussi
M. Canovas del Castilto fait il dire par la
CorfMpo~~MCt~ de Espana, le journal le
plus répandu en Espagne, que cette déclara-
tion est parfaitement exacte, qu'il remercie
le (?~Mi!oM de l'avoir publiée, mais que le té-
légraphe lui a donné une forme un peu so-
lennelle.
L'A~eKC~ -Bac~M doit reproduire cette note
de la. ComMpOM(7<'MCta: de Espana. SiM.Ca-
movas del Castillo, tout en maintenant rigou-
reusement les termes de cette déclaration, a
jugé & propos do faire cotte rectincation sur
a forme, c'est qu'il ne veut pas que ni lui ni
!e parti conservateur paraissent ainsi sa dé-
pendre en corps, ofScieilement, contre les ac-
cusations des journaux radicaux français de
connivence avec l'Allemagne, puisque c'est
eux qui se sont surtout opposés au voyage
du roi Alphonse à Berlin, parce qu'il y aurait
là pour eux comme un manque de dignité.
En un mot, la déclaration a été faite par
M. Canovas del Castillo, au nom des conser-
vateurs, telle que l'a publiée le G~M~oM, mais
pas pour être télégraphiée ofUcieltement.
Les conservateurs gagnent chaque jour du
terrain. Tous les partis applaudissent à leur
altitude, car ce sont eux qui ont Ïait tau~~
efforts imaginables pour concilier les deux
fractions de la gauche, afin de réaliser le rêva
d'un grand parti libéral monarchique.
A la Chambre, on a même vu le spec-
tacle étonnant du ministre des affaires étran-
gères déclarer que, si les gauches ne s'enten-
daient point, il se rallierait aux conserva-
teurs. Il a été applaudi, parce que les con-
servateurs reviennent à la modo et recom
mencent a. avoir pour eux l'opinion.
La Epoca a publié un tableau où, cotes of-
ficielles en main, elle prouve que la fortune
mobilière de l'Espagne a diminué, depuis la
chute des conservateurs, d'un milliard de
francs. Dans les trois mois de ce ministère
Posada Herrera, elle a diminué de 840 mil-
lions.
Les débats du Message dureront encore au
moins huit jours.
Pas de crainte immédiate de soulèvement.
Déclaration dos droites sénatoriales
Les droites du Sénat ont résolu, hier, de
ne prendre part à aucun des scrutins ouverts
pour l'élection des membres du bureau.
Le motif de cette résolution a été le refus
persistant de la majorité de leur accorder une
représentation suf&sante dans ce bureau.
Une minorité qui se compose de près d'un
tiers du Sénat a pensé qu'elle avait droit, soit
à un vice président sur quatre, soit & deux
secrétaires sur six. L'une et l'autre de ces
propositions ont été rejetées; on se borne à
lui laisser le choix d'un seul secrétaire.
Le fait s'était déjà produit l'an dernier.
Mais, cette année, où avait lieu d'espérer, sur
la foi de déclarations émanées de membres
autorisés de la gauche, que la majorité com-
prendrait mieux son devoir.
C'était là un fait sans précédent dans les
assemblées parlementaires. On pouvait croire
que, Fan dernier, il n'y avait qu'un malen
tendu. Mais c'est décidément un système con-
tre lequel une protestation était nécessaire.
~fnpt' MpnnnM
iiii~UiAt HËrtJDLiL&M
Hier, le conseil des ministres a pourvu
aux sièges vacants dans l'épiscopat. Son
choix s'est porté sur les prélats sui-
vants
Mgr Meignan, évêque d'Arras. est promu
à l'archevêché de Tours Mgr Cortet, évo-
que de' Troyes, est transféré à l'archevêché
d'Atlas; Mgr Ardin, évêque d'Oran, de-
vient évêque de La Rochelle; M. l'abbé
Graussail est nommé évêque d'Oran, et
M. l'abbé Hannion, évêque de la Basse-
Terre. Quand la République fait quelque
Bomina-tion. même dans l'épicopat, on
tremble toujours d'avoir à pleurer ou à
rire. Il se trouve que, cette fois, grosso
?Modo, la chose est convenable.
Mgr Meignan a été nommé il y a quel-
ques mois à l'évèehéd'Arras. Il est promu
au siège archiépiscopal de Tours, vacant
par le decës de Mgr Colet, successeur de
Mgr Guibert, aujourd'hui archevêque de
Paris.
Avant d'être évêque d'Arras, Mgr Mei-
gaan était évêque de Châions-sur-Marne.
Il avait été nommé au siège épiscopal de
Châions-sur-Marne par Napoléon lit, le
17 septembre 1864. Il était, à cette époque,
professeur d'Ecriture sainte à la Sorbonne,
vicaire général de Paris et archidiacre de
Saint-Denis.
Précédemment, il avait été premier vi-
caire à Sainte-GJ.otilde. vicaire à Saint-
André et à Saint-Joseph, aumônier à la
maison de la Légion d'honneur à Saint-
Denis, directeur des études au petit sémi-
Baire deNotre-Dame-des-Champs.
Il a donc parcouru toutosa carrière de
prêtre à Paris.
Mgr Meignan est assistant au trône pon-
tifical et chevalier de la Légion d'hon-
neur. Il est né à Denazé (Mayenne), le
11 avril 1817.
Au Concile du Vatican, Mgr Meignan
faisait partie de la minorité opposée à la
définition du dogme de l'infaillibilité du
Pape. Aujourd'hui encore, il est gallican
autant qu'on peut l'être.
Évêque de Châlons-sur-Marne, il a
chassé de son diocèse les P. P. Lazaris-
tes, qu'y rappelle son successeur, Mgr
Sournen. Les hommes compétents disent
que c'est là un acte de réparation, agréa-
ble à l'Eglise.
Mgr Meignan a pour bras droit un vi-
caire général, M. l'abbé Deschamps, che-
valier de la Légion d'honneur, d'opinions
religieuses et politiques encore plus libé-
rales que les siennes, puisque libérales il
y a. Le clergé reproche à M. l'abbé Des-
champs de s'être permis d'admonester feu
l'éminent cardinal Pie, évêque de Poitiers,
au sujet de ses instructions synodales. On
ne sait si Mgr Meigaaa emmènera avec
lui à Tours ce grand-vicaire, qui l'a déjà
suivi de Châlons sur-Marne à Arras.
On prétend que M~r Meignan n'est peut-
être pas très désiré à Tours, si ce n'est à
Chenonceaux, par la belle-sœur de la fille
de M. Grrévy, Mme Pelouze; mais, en re-
vanche, on assure qu'il ne sera pas très
regretté à Ârras.
C'est un prélat renfermé et morose,
mais qui est loin de manquer de mérite.
Il a publié plusieurs ouvrages les Pro-
phéties mes~MM~t
C)"6M~Mse en ~?!~e~ye;les .E'uaM-.
~/M ~C~MgMg
boré au Cor?'MFOMM~s~Mï~M~ sont particulièrement esti-
mées des théologiens et des hêbraïsants.
Mgr Cortet, évêque de Troyes, succède
à Mgr Meignan sur le siège épiscopal
d'Arras.
Mgr Cortet a été nommé évêque de
Troyes le 3 août 1875. Il était précédem-
ment vicaire général de Nevers et de la
Rochelle. H $st chevalier de I& Légion
w
d'honneur. N6 à Château-Chinon, le
7 mars 1817.
Il sera très regretté à Troyes et sans
doute très apprécié à Arras. Partout où il
a passé, il a conquis l'estime générale.
Un excellent évêque, qui s'en tient'à à la
doctrine de l'Eglise. Il aurait fait tout le
bien possible à Troyes, si sa santé n'était
assez souvent éprouvée par d'insupporta-
bles migraines.
Mgr Ardin, évêque d'Oran, succède, sur
le siège épiscopal de La Rochelle, à Mgr
Thomas, récemment nommé archevêque
de Rouen, en remplacement du cardinal
de Bonnechose, décédé.
Mgr Ardin a été nommé évoque d'Oran,
le 12 février 1880. Il est assistant au trône
pontifical, comte romain et chevalier de
la Légion d'honneur. Il était précédem-
ment chanoine titu~ire de la cathédrale
de Versailles et aumônier du château.
C'est à ce dernier poste d'aumônier du
château de Versailles que Mgr Ardin doit
sa fortune. Pendant la présidence du ma-
réchal de Mac-Mahon, il cultivait égale-
ment son aumônerie et les salons de Mme
la maréchale, qui se rappelait que Mme
de Maintenon avait bien fait quelques
évêques, dans son temps, et qu'elle même
en pouvait bien placer un en Afrique.
Néanmoins, la chute du maréchal l'em-
pêcha de réaliser ce projet, auquel, en bon
prince, M. Grévy a donné suite. M. l'abbé
Ardin accepta de Mme Grévy le siège
d'Oran, comme d'autres évêques des co-
lonies, avec la pensée de revenir le plus
tôt possible dans la mère-patrie. Il a pro-
fité du bon vouloir d'un député très répu-
blicain de Seine et-Oise, pour opérer sa
réintégration en France.
Mgr Ardin pourrait bien n'être pas à sa
dernière translation, comme s'il avait été
envoyé à Gap. On sait que, depuis que
nous sommes en République, l'évêché de
Gap est l'antichambre de l'évêché d'A-
miens, qui eonduit infailliblement son
évêque à un archevêché. La Rochelle sera
le Gap de Mgr Ardin.
Mgr Ardin porte toute la barbe, comme
les évêques africains et orientaux, une
belle barbe noire, car il n'est né que
le 36 décembre 1840. Sans doute, il la sa-
crifiera bientôt. Mgr Ardin est originaire
deŒairvaux(Jura).
=~
Le successeur de Mgr Ardin à l'évêché
d'Oran, est M. l'abbé Gaussail, né en 1825,
et curé de Philippeviile, dans le diocèse
de Constantine, depuis vingt-cinq ans.
Le digne et excellent curé de PhUippe-
ville, qui jouit de l'estime du clergé d'Al-
gérie, paraît avoir toutes les chances de
faire, sur le siège épiscopal d'Oran, une
exception au proverbe < Nul n'est pro-
phète dans son pays. »
Mgr Gaussait connaît admirablement
l'Algérie, ce qui nous semble être une
bonne condition pour y remplir fructueu-
sement pour la religion les fonctions d'é-
vêque. Pourquoi y envoie-t-on presque
toujours des évoques qui ne la connaissent
que de nom? 't
M. l'abbé Hannion, aumônier du lycée
de Bar-le-Duc, est nommé à l'évêché de la
Basse-Terre (Guadeloupe), en remplace-
ment de Mgr Bianger, qui a lui-même
remplacé à l'évêché de Limoges Mgr La-
mazou, nommé évêque d'Amiens, siège
dont la mort l'a empêché de prendre pos-
session.
Nous n'avons encore pu nous pro-
curer aucun renseignement sur Mgr Han~
mon. Mais, no le voyant pas Ëgùrer même
parmi les chanoines honoraires de la ca-
thédrale de Verdun, dans le diocèse du-
quel se trouve Bar-le-Duc, nous sommes
tenté de croire que c'est une nomination
essentiellement politique.
Ainsi qu'on a pu le voir, l'évèché de
Troyes n'est pas pourvu de titulaire, dans
ce mouvement épiscopal.
On nous assure que dans le Consistoire
où seront préconisés Mgr Meignan, Mgr
Cortet, Mgr Ardin. Mgr Gaussàilet Mgr
Hannion, Léon XIII créera deux nouveaux
cardinaux français, Mgr Place, archevê-
que de Rennes, et Mgr Berhâdou, arche-
vêque de Sens.
Mgr Place a précédemment été évê-
que de Marseille, et, en cette qualité, il a
été, avec Mgr Meignan, l'un des princi-
paux lieutenants de Mgr Dupanloup au
concile du Vatican. Cela expliquerait la
demande du chapeau que le gouverne-
ment aurait faite pour lui.
Mgr Bernadou, avant d'être arcb'evêque
de Sens, était évêque de Gap, et Gap est
la grand'route de l'Eglise de France.
LOUiS LAMBERT
LES FUREURS
D'ORESTE CAMILLE BRISSON
POT-POURR! TRAGfQUE
Exécrable Ferry, présent le plus funeste
Que pût faire au pays la colère céleste,
Inventeur du Kroumir et du Pavillon-noir,
Pépitier sans pudeur affamé de pouvoir,
Donc tu veux maintenant, me taillant des crou-
[pières,
Sur mon efîondrement assurer tes derrières,
Et tu viaes déjà, de tes frères suivi,
La douoe présidence où somnole Grévy!
Elle m'était pourtant assurée eif partage
C'était mon avenir C'était mon héritage!
Et je ne songe pas sans un mortel fhssoti
Que Ferry damerait ce pion & Briss«n 1
Terre et cieux! Pour un peu j'ai manqué me voir
) battre
Par ta. majorité !PIusquedeux cent vingt-quatre
Voix! Je vois tous les ans des amis me lâcher 1
Et ce fauteuil d'où nul ne pouvait m'arracher.
Je le sens, déformais, qui chancelle et flageole,
Lt prêt à s abîmer sous son ancienne idole! 1
0 mon austérité, gloire qui va croulant
Est-ce ma faute st l'on t'appelle insolent
Cuistre d'orgueil gonné, pieuvre de portefeuilles,
Et, lorsque, ayant semé les moissons que tu
cueilles,
Tu veisde braves gens qui te montrent les poings,
Sil'ont~~M~h~aunez: L~ daraier des trois
) peinte 1
Grévy baisse, et la, mort a pris le Grand Cyclope
Et, quoi que l'Elysée en dise, une syncope
Peut ouvrir la grand'porte à nos ambitions.
Et voilà le pourquoi de tes agressions,
Voilà ton jeu perfide et ton but deshonn&te
Tu me veux, double traître, arracher ma. sonnette,
La sonnette ma chair et le saogde mon sang
M j'étais incrusté comme l'huitre à son banc!
Mais quelle nuit m'entoure et fait que je frissonner
Quoi? l'inf&me Ferry ne veut plus que je sonne?
Quels Dots d'abstentions coulent autour de moi ? P
Quelle horreur me saisit et quel mortel eSroi
Ferry, c'est donc Ferry que je rencontre encore!
Trouverai-je partout ce rival que j'abhorre,
Me jetant de travers ses regards courroucés
Et dardant sur moi ses favoris hérissése-.
Pour qui sont s es serpents qui sifHent sur ma
!tête? f
Ah Dieux vengeurs pour qui ces serpents? Ah 1
) sonnette
Et toi, Ferry, rival détesté doublement;
Ferry, l'unique objet de mon ressentiment,
Ferry, que l'Umon républicaine adore..
Ferry que je hais tant purce qu'elle t'honore,
Puissent tes ennemis ensemble conjurés
Saper, d'un même effort.. tes plans mal assurés
Et, si ce n'est Msez d'une aUiance étroite,
Que la gauche aujourd'hui s'accorde avec la droite!
En toute occasion puissent rouges et Mânes
Faire pleuvoir sur toi leurs votes accablants
Puisse-je de mes yeux voir sombrer ta fortune,
Te voir, à coups de pied chassé de la tribune,
Pleurer des pleurs de sang sur ton rêve ravi,
Moi seul en 6tre. cause. et remplacer Grëvy 1
PAUL FERtUEB
.y,N,
""DÉPART
BE M~tEUR LE COmTE CE PAR)S
s:
Monsieur le comte de Paris et Madame
la comtesse de Paris ayant été invités par
le roi d'Espagne à passer quelques jours
au Palais de Madrid à partir du 12 jan-
vier ont quitté Paris hier soir par le train
rapide de huit heures vingt-cinq minu-
tes.
Monsieur le comte de Paris et Madame
la comtesse de Paris ont emmené avec
eux les princesses Amélie et Hélène de
France.
La suite se compose de Mme la vicom-
tesse de Butler, Mlle Lavavasseur, de M.
le vicomte d'Haussonviile et de M. le ca-
pitaine Morhain.
Mgr le duc d'Orléans est resté à Chan-
tilly, chez Mgr le duc d'Aumale, avec M.
Fromout, son précepteur'.
Le séjour de Monsieur le comte et de
Madame la comtesse de Paris en Espagne
sera de courte durée.
On nous télégraphie de Madrid que le
16 ils doivent quitter cette ville pour se
rendre à San Lucar de Barraméda, pro-
priété du duc de Montpensier, aux portes
de Cadix.
Un très petit nombre d'amis particu-
liers de Monsieur 1& comte de Paris, entre
autres M. Bocher, le marquis de Beau-
voir, l'avaient accompagné à la gare d'Or-
léans, dont les abords, dès sept heures du
soir, étaient occupés par une forte escouade
de gardiens de la paix dont on s'explique
peu la mission.
Les ordres les plus sévères avaient été
donnés pour empêcher de pénétrer sur les
quais de la gare. Toutefois, un certain
nombre de personnes ont pu éluder la
consigne et présenter à Monsieur le comte
de Paris leurs souhaits respectueux.
Lorsqu'il eut pris place, avec sa famille
et sa suite,dans lesleepiûg carqui lui avait
été réservé,et au moment oùie train se met-
tait en marche, une foule composée de
deux cents à deux cent cinquante person-
nes, a pu saluer des cris de < Vive la
France vive le comte de Paris ) et même
de < Vive le Roi 1 le wagon qui s'éloi-
gnait. Une adresse a même été remise
au Prince au nom de la ligue royaliste.
Le cri de < Vive le roi ) est dans trop de
cceurs pour que nous nous étonnions qu'il
ait pu être entendn à la gare (~Orléans.
Nous croyons toutefois que ce genre de
manifestations peut exposer ceux qui y
prennent part à servir de tout autres in-
térêts que ceux de la cause royaliste.
La petite démonstration d'hier soir a
servi de prétexte à quatre arrestations.
Réservons nous pour les choses sérieu-
ses. Prenons garde de donner dans des
pièges. La police républicaine ast fort ca-
pable de déguisements perfides.
B. LOUSTALOT
Bloc-Notes Parisien
LE CU)S)NiER DE SON EXCELLENCE
Au n° ~2 de la rue de la Faisanderie, je
m'arrête devant une petite grille assez
basse, doublée de volets en bois, et je
sonne.
Un domestique m'ouvre, m'indique le
perron et m'introduit dans une antichambre
où se tiennent des colonels cachetés d~
rouge. L'un d'eux se détache; il a le sou-
rire à ses lèvres lippues, l'œil bleu noir et
bridé comme si le jour l'ébiouissait, et, de
sa langue épaisse et lourde comme celle
d'un perroquet, il me dit:
Qu'est-ce que tu veux?
Ce tutoiement imprévu, quoique orien-
tal, me désoriente. Je ne m'attendais pas
à un accueil aussi fraternel.
Tu veux voir Son Excellence Entre
dans le salon. Il déjeune, attends! l
Et me voilà dans un salon, bien de Pa-
ris, avec ses peluches inévitables, ses poufs
brochés et ses rideaux drapés. Une seule
chose rappelle l'Orient c'est la chaleur;
elle est suffocante et due à un diable de
petit poêle nègre qui vous envoie son ha-
îeine torride bouche-que-veux-tu.
Dans son exil, le prince cherche un peu
l'illusion du. pays perdu! Il la cherche
même parto.ut, cette illusion. Un petit chat
miteux peletonné sur un fauteuil est, sans
nul doute placé là comme un souvenir ef-
facé des grands fauves que Flaubert a cru-
cifiés sur la route du suffète Hannon, dans
son ingénieuse ~~M~M. Il n'est pas jus-
qu'au chien, un beau saint-bernard de
haute taille,au panache remuant, ainsi qu'an
chasse-mouche, dont les reins ne soient ton-
dus pour lui donner quelque ressemblance.
avec le roi du désert.
Tout dans la maison respire un confo)~
bourgeois, mais un peu désordonné, un peu
boiteux, de l'homme de théâtre qui a pm
sa retraite.
Mustapha-ben-Ismaïl n'a-t-il pas joué un
rôle, lui aussi, dans la comédie qui s'ap-
pelle l'histoire?
Tout l'hôtel est à l'avenant de mo-
deste apparence à l'extérieur, mais beau-
coup plus étendu qu'il n'en a l'air.
Ce salon communique à une salle à man-
ger dont les portes rentrent dans la mu-
raille. Un bruit de fourchettes heurtant les
assiettes, de verres et de conversations à
voix élevées, indique qu'on festoie, et
joyeusement.
Au bout d'un instant, une porte de
côté livre passage à un personnage dont
le nez est orné de lunettes d'or.
C'est le secrétaire de Son Excellence
Mustapha, James Sanua, un confrère à
nous, qui, tout aussi bien qu'un poète en-
roué en ce moment, n'a pas dédaigné de
jouer sur le théâtre arabe des adaptations,
faites par lui, de pièces françaises.
Ce secrétaire est plus connu sous le nom
de Abou Naddara (~1~'OM père, et Nad-
dara lunettes), pseudonyme dont il s'est
servi pour écrire le journal satirique arabe
qui a pour titre ce sobriquet, et qui lui a
valu les bonnes grâces du prince Halim et
l'interdiction du territoire égyptien par le
khédive Ismaïl.
James Sanua, un aimable homme qui
parle aussi bien le français et l'anglais que
l'arabe et le turc, me fit asseoir à la place
du matou, qu'il envoya dans l'espace à la
façon d'une balle, et sa mit en mesure de
m'interviewer.
Je fis observer alors à mon confrère qu'il
y avait évidemment erreur de sa part et
interversion de rôles, que d'ailleurs ce que
je pourrais lui dire sur mon compte l'inté-
resserait peu tandis que ce que je venais
demander à son maître Mustapha intéresse-
rait beaucoup plus les lecteurs du Gau-
/o/
G~H/OM bon journal ) interrompit-il.
J'opinai modestement de la tête et conti-
nuai
Je tiens beaucoup à voir Son Excel-
lence au sujet de son procès d'aujourd'hui.
Il y a dans les journaux intransigeants un
récit concernant le cuisinier qu'il a mis à
la porte, qui me semble tellement fantai-
siste, que je voudrais bien savoir la vérité.
Abou Naddara se leva et se retira.Quel-
ques instants après, Mustapha-ben-Ismaïl
entrait dans le salon, suivi de son fidèle se-
crétaire qui lui sert aussi d'interprète.
Mustapha, quoique chez lui, portait, en
dehors du vêtement qu'on appelle dans un
certain monde un complet, un pardessus
de couleur claire et étrange, doublé de sa-
tin ouaté et piqué d'arabesques comme les
tains couvre-pieds. Ce manteau, dans l'ap-
partement déjà si chaud, n'a sa raison d'ê-
tre qu'en raison de cette pensée obsédante
de la patrie absente.
Pendant que le secrétaire parle, l'Excel-
lence tourne et retourne la bague qui lui
sert de cachet.
Enfin Mustapha prend la parole à son tour
et répond avec vivacité. L'interprète tra-
duit au fur et à mesure; je leur laisse, bien
entendu, toute la responsabilité de la ver-
sion
Son Excellence a demandé, par l'in-
termédiaire de M* Dumesnil, son avoué,
une remise de son affaire pour supplément
d'enquête. Voici les faits, tels qu'ils se sont
passés. Ce n'est pas, d'abord,d'un cuisinier
qu'il est question, mais d'un maître d'hôtel.
Cet homme, le premier mois de son ser-
vice, présenta un livre de comptes à peu
près rationnel. Mais, au second mois, il
traita le ministre par trop en étranger. Son
Excellence lui fit donner congé. Alors, dé-
solé d'être chassé, le domestique se consola
en buvant d'une façon extraordinaire, et,
quand il fut bien ivre, il devint furieux et
battit les domestiques de la maison.
~Son Excellence, nesachantcommentse
débarrasser de ce furibond, fit envoyer
chercher le commissaire de police. Celui-
ci arriva, mit en état d'arrestation l'ivrogne
et commença une instruction, de laquelle
il résulta qu'on trouva dans la cave quan-
tité de bouteilles bouchées, mais vidées.
Puis on découvrit au domicile de ce servi-
teur infidèle des vins de même marque que
ceux de la maison, des confitures, des pro-
visions de toute sorte. L'affaire devenait
grave. Mais Son Excellence,consultée pour
la suite qu'on devait lui donner, demanda
qu'on relâchât le coupable, lui laissant la
faculté-de se faire pendre ailleurs.
& On le remit en liberté. Mais voilà
que le maître d'hôtel, qui a colporté son
aventure dans des journaux mal dispo-
sés pour Mustapha, conseillé par je ne sais
qui, se livre à un affreux chantage en fai-
sant une demande reconventionnelle et en
exigeant des dommages-intérêts pour diffa-
mation, se basant sur ceci que Son Excel-
lence, qui ne parle pas le français, et qui
ne s'adresse jamais à ses gens, l'aurait ap-
pelé voleur ) 1
Tout ceci est d'autant plus ennuyeux que
le ministre vit tout à fait retiré. Le matin,
je lui lis les journaux et lui fais un extrait
des articles à sensation; à midi, il dé-
jeune avec ses neveux et ses amis; à
deux heures, il fait son kieff (repos); à
quatre heures, il va au Bois avec un de ses
aides de camp des beaux jours de faveur;
il rentre dîner, et, le soir, quatre jours
sur les sept jours de la semaine, il va
au spectacle.
& Le matin, quand il sort,c'est pour aller
à la Banque de Paris ou à la Banquetransat-
lantique.
» Quelquefois il reçoit des personnages
à dîner, des députés, des sénateur; »
Qui sait l'avenir que le prophète réserve
à l'ancien ministre du Bëy d
Je n'ai pas eu l'indiscrétion de demander
les noms de ces personnages. Mais jje rè-
merciai Mustapba-ben-Ismaïl, qui me fit
l'honneur de me pner d~ie~~p pour an
iaur prochain, -t
c~
f~ÈOÉMC S".e~.
N os Echo s 1,
PmBBO!]RSEDHSO! 1
jDt!
!0/C. 76857290
4 1/2.107 07 107 C5
Italien. 90 95 91
B'ott". 66937 67t 25
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CM
Ooneohdéa. °t019/t6
ItahenSO/O. M 78
Banqueottom.. 66915
Turc. 9te
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Egypte60/0. S<0.
Suez. M~85
Rio. 51055
n
fET)TE GAZETTE BE< ETKAKO&M
Galerie Georges Petit; Exposition de pein-
ture, sculpture, etc. Prix d entrée 2 &. di-
manches et feteo, 1 fr.; le mercredi, 5 fr.
A l'Ecole des beaux-arts, exposition de* œu-
vres de Manot.
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Français, 8 h. t/o. -Le yeM de ~'atMOMf et du
Ac~c! Le Gendre de Jtf. Poirier.
Opéra-Comique, 8 h. 1/4. J~aA
Théàtre-It&lien, h. Relâche.
Mt<~< Cr~eftt. BoulevMd MontmMtr*. Ex'
~ositton de groupM.
· LE MONDE ET LA Vt~LE
n y a déjà longtemps qu'il est question,
à Berlin, du divorce entre le prince Fré-
déric-Charles et la princesse sa femme.
On sait que la princesse, dfpuis un an,
s'est retirée chez son frère, à Dessau.
Aujourd'hui, paraît-il, le prince a fait une
première démarche auprès de l'Empereur,
pour obtenir l'autorisation de divorcer.
L'Empereur a refusé son consente-
ment.
Parmi les ofnciers supérieurs que la
campagne du Tonkin vient de mettre le
plus en vue, il convient de signaler le co-
lonel RevilHon, l'un des plus jeunes et
plus brillants officiers de notre armée de
terre.
M. Revillion est né en 1840. Entré en
1860 l'Ecole polytechnique, il en sortit,
en 1862, avec le grade de lieutenant, pour
suivre les cours de l'Ecole d'état-major,
alors à Metz.
Nommé capitaine en 1866, à la suite
d'une petite expédition en Cochinchine, il
revint en France, et participa au siège de
Earis en 1870. Sa belle conduite lui valut
la croix de la Légion d'honneur < pour
faits de bravoure
Commandant de l'Ecole d'artillerie de
Cherbourg en 1881, il quitta ce nouveau
poste en 1883 pour prendre le commande-
ment supérieur de l'artillerie du Tonkin.
Eniin, le 3 janvier dernier, un décret le
nommait colonel pour < faits d'armes à à
la prise de Son-Taï.
A la Petite Bourse d'hier soir, on s'en-
tretenait de la disparition d'un spécula-
teur bien connu, de relations aimables.
Dans la journée, un certain nombre de
clients s'étaient réunis devant ses bureaux~
attendant et ne pouvant croire qu'il fal-
lait renoncer si tôt à des bénénces si fée-
riques.
Premier dîner intime de la saison hier
soir chez le prince et la princesse de Ho-
henlohe, à l'Ambassade d'Allemagne.
Parmi les invités Essad-Pacha, am-
bassadeur de Turquie; le comte et la com-
tesse Kuefstein, comte et comtesse de
Kessler, le chargé d'affaires de Bavière
et Mme la baronne de Reither, le prince
de Ratibor, baron deBulow et tous les
membres de l'ambassade.
M. le comte François de Nuchèse épouse
Mlle Z. de Chièvres, fille du comte de
Chièvres et de madame, née de Bonaven-
ture.
La soirée de contrat aura lieu le 14 jaa-
vier, à Poitiers.
Ces deux familles, d'ancienne chevale-
rie et très estimées en Poitou, ont fourni
à la France, depuis plusieurs siècles, une
longue suite d'officiers de tous grades.
Elles ont contracté les plus brillantes al*
liances.
Un grand père de Mllede Chièvres cMn-
battait à côté de Charette, pendant les
guerres de Vendée.
Tfès élégant jeudi, aux Italiens
Salué la duchesse de Gr&lliera, la du-
chesse de Maillé, la marquise de Mena-
brea, la baronne de Poilly. la comtesse
d'Argy, la comtesse de Durford, M. et
Mme Alexandre Dumas, et Mme et Mlle
Lippmann, MmeTb.ouvenel.la baronne
Decazes.
On ocus annonce la mort, àFribourg,de
Mgr Michel de Laganerie, grand vicaire et
camérier secret du pape Léon XIII.
Mgr de Laganerie, qui n'avait que ciB-
quante-sept ans, a succombé à une ma-
ladie de cœur dont il souffrait depuis plu-
sieurs années.
Lundi dernier, Léon XIII a déclaré à
la congrégation des cardinaux qu'il a dé-
posé aux archives secrètes du Vatican un
compte-rendu détaillé de la conversation
qu'il a eue avec le prince impérial d'Alle-
magne. Sa Sainteté a exposé en même
temps aux cardinaux les motifs qui l'ont
déterminé à transmettre à la postérité la
relation d'un événement dont les consé-
quences futures pourront être impor-
tantes.
Signalée, la prochaine apparition d'ua
livre appelé à faire quelque tapage dans le.
monde politique et religieux.
Titre La Paix.
Auteur Mgr Maret, archevêque de Le-
pante.
Mgr Maret n'est point seulementuQ écri-
vain distingué et un théologien apprécié,.
il est encore prinucier du chapitre de
Saint-Déni~ il a donc charge d'&mes.
Il croit donc devoir donner son appré-
ciation sur la situation faite à l'Eglise
gallicane par la politique.républicaine, et
sur la lutte engagée entre te catholicisa~j
etI~libr~-MRsee. enlre le "ajja
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