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ble. Zwinger s'était fait recevoir, en 1663, doc-
teur en théologie, et, la même année, il avait
été nommé professeur dans cette facuité. Il en
remplit trente ans les principales chaires avec
beaucoup de zèle. Retenu dans son lit par une
indisposition qui ne présentait aucun caractère
grave, il expliquait à ses élèves quelques pas-
sages du Nouveau Testaient, lorsqu fut frappé
d'apoplexie et mourut subitement, le 26 février
1696, à 62 ans. On n'a de lui que des harangue
et des thèses, parmi lesquelles on cite I» De
moHstris coçumquc causis sc differenlitt, Btlle,
Ma-cularum, ibid., 1661; "3* quarante-deux thèses
I)e pectato, 1668-1693; i« six De fetto ébrporis
Chritti, 1682-1685; 5* vingt-huit De rege Salo-
mont peccanu, 16S7-16U6. J. Zwinger laissa qua-
tre fils, dont l'atué, Théodore, soutint avec hon-
neur la réputation que ses ancêtres s'étaieut
acquise dans l'exercice de la médecine, l'oy. les
Aihi-n/e rauricte. ,p. 50-5^. \V s.
ZWIXGEK .Théodore;, dit le Jeune, célèbre
médecin, fils du précèdent, naquit à Bâte, le
26 août 1658. Il montra dès son enfance une
telle ardeur pour l'étude qu'on fut obligé de la
modérer, dans Ja crainte qu'une trop grande
application ne devint préjudiciable à sa sauté.
Ayant achevé ses humanités, il fit son cours de
philosophie et, en 1673, reçut le grade de maître
ès arts. Dans un âge si tendre, on aurait déjà
pu le compter parmi les érudits. Se destinant a
l'exercice de la médecine, il joignit à l'étude de
l'art de guérir celle de toutes les sciences acces-
soires et lit succéder à la lecture des ouvrages
des anciens celle des meilleurs écrits modernes.
Riche de toutes les connaissances qu'on peut
puiser dans les livres, il se rendit, en 1678. à
Schaffhouse, pour y suivre les leçons d'habiles
mattres, et ensuite à Zurich, où il se. perfectionna
dans la connaissance de la botanique et de I his-
toire naturelle, par ia fréquentation des Gesiur,
des Scheuchzer, etc. De retour à Bàle en 1680,
il y fut reçu docteur eq médecine; mais avant
de se livrer à la pratique de son art, il voulut
encore faire un voyage pour son instruction, Il
visita donc une seconde fois Schaffhouse et Zu-
rich,, d'où il vint à Paris et à Strasbourg étudier
l'anatëmie. A son arrivée à Bâle, en 1682, il s'y
plaça sur-le-champ au rang des premiers prati-
ciens, et ses succès toujours croissants étendi-
dirent bientôt sa réputation dans toute la Suisse
et une partie de l' Allemagne. Nommé professeur
d'éloquence à l'académie en 1684, il permuta,
trois ans après, cette chaire contre celle de phy-
sique. Jusqu'à cette époque, l'enseignement de
cette science avait été très-incomplet à l'acadé-,
mie de Baie. Les professeur, manquant des
instruments nécessaires pour des expériences, se
bornaient à donner l'explication des principaux
phénomènes de la nature, sans pouvoir appuyer
leurs rauounemenb d'aucune démonstration. Eu
créant à ses frais un cabinet de physique, Zwin-
ger rendit à sa patrie un service dont on peut
apprécier l'importance par la longue suite d'il-
lustres physiciens que l'académie dé BAIe a pro-
duits dans le !&• siècle. Ses devoirs comme pro-
fesseur n'avaient point ralenti son zèle pour la
pratique médicale; mais les travaux continuels
auquel· il était forcé de se livrer finirent par
altérer sa santé. On dut craindre pour sa vie,
lorsque, miné par une fièvre lente, il suspendit
ses leçons. Cependant il se rétablit, malgré le pro-
nostic de ses confrères, et au mois de septembre
iG94, il fit un voyage à Vienne, moins pour y
régler quelques affaires d'intérêt que pour s'éloi
gner de ses occupations habituelles. Précédé par
sa réputation dans la capitale de l'Autriche, il y
fut accueilli de la manière la plus flatteuse L'em-
pereur Léopold l'honora de plusieurs audiences;
particulières. Vers le mi>ine temps, il fut admis à
la société royale de Berlin et à l'académie des
Curieux de la nature, qui l'inscrivit dans la liste
de ses membres, sous le nom d'Aristoie On
lui offrit, en 1700, la première chaire de méde-
cine de l'académie de Leyde, avec un traitement
considérable. Le landgrave de Hesse-Cassel et le
roi de Prusse cherchèrent à se l'attacher par des
offres brillantes; mais rien ne put le décider à
quitter sa ville natale. Les honneurs qu'il avait
dédaignés, vinrent l'y trouver. Nommé médecin
et Conseiller aulique du duc de YVirtemberg et
du marquis de Bade-Dourlach, il reçut les menu s
titres de plusieurs princes et de diverses villes
d'Allemagne. Au mois de décembre 1703, il passa
de la chaire de physique à celle d'anatomie et
de botanique, qu'il remplit avec non moins de
zèle. L'hiver il présidait assidûment aux'' dissec-
tions dans l'amphithéàtre, et l'été, suivi de ses
élèves, il parcourait les montagnes de la Suisse.
pour y recueillir de nouvelles plantes, dont il
Fribourg, daus le Brisgaw, affligée d'une épidé-
niie en 1710, réclama les soins de Zwinger.
Sachant, au milieu des dangers, conserver un
admirable sang-froid, il passait le jour à visiter
les malades et une partie de la nuit à rédiger
ses observations, et après un mois, il laissa Fri-
liourg délivré de ce fléau. L'année suivanle, il
fut chargé du cours de médecine théorique et
pratique. Ce fut dans l'exercice de cette place
qu'il termina sa vie, le 22 avril 1724, à l'âge
de 76 ans. Outre un grand nombre de thèses et
d'observations, dans les Actes des Curieux de la
nature et de la société de physique de Breslaw,
on lui doit de nouvelles éditions, augmentées,
d'un Lexique latin et allemand, Bàle, 1700, in 8°,
de Wecker \toy. ce nom). Ses principaux ou-
vrages sont i* le Théâtre botanique [eu atlem.),
Bâte, 1696, in-fol., fig. Zwinger y a. rassemblé
toutes les p4antes décrites par Gesnw, CamW-
rias et Bauhiu, en y joignant l«urs propriétés
ble. Zwinger s'était fait recevoir, en 1663, doc-
teur en théologie, et, la même année, il avait
été nommé professeur dans cette facuité. Il en
remplit trente ans les principales chaires avec
beaucoup de zèle. Retenu dans son lit par une
indisposition qui ne présentait aucun caractère
grave, il expliquait à ses élèves quelques pas-
sages du Nouveau Testaient, lorsqu fut frappé
d'apoplexie et mourut subitement, le 26 février
1696, à 62 ans. On n'a de lui que des harangue
et des thèses, parmi lesquelles on cite I» De
moHstris coçumquc causis sc differenlitt, Btlle,
Ma-cularum, ibid., 1661; "3* quarante-deux thèses
I)e pectato, 1668-1693; i« six De fetto ébrporis
Chritti, 1682-1685; 5* vingt-huit De rege Salo-
mont peccanu, 16S7-16U6. J. Zwinger laissa qua-
tre fils, dont l'atué, Théodore, soutint avec hon-
neur la réputation que ses ancêtres s'étaieut
acquise dans l'exercice de la médecine, l'oy. les
Aihi-n/e rauricte. ,p. 50-5^. \V s.
ZWIXGEK .Théodore;, dit le Jeune, célèbre
médecin, fils du précèdent, naquit à Bâte, le
26 août 1658. Il montra dès son enfance une
telle ardeur pour l'étude qu'on fut obligé de la
modérer, dans Ja crainte qu'une trop grande
application ne devint préjudiciable à sa sauté.
Ayant achevé ses humanités, il fit son cours de
philosophie et, en 1673, reçut le grade de maître
ès arts. Dans un âge si tendre, on aurait déjà
pu le compter parmi les érudits. Se destinant a
l'exercice de la médecine, il joignit à l'étude de
l'art de guérir celle de toutes les sciences acces-
soires et lit succéder à la lecture des ouvrages
des anciens celle des meilleurs écrits modernes.
Riche de toutes les connaissances qu'on peut
puiser dans les livres, il se rendit, en 1678. à
Schaffhouse, pour y suivre les leçons d'habiles
mattres, et ensuite à Zurich, où il se. perfectionna
dans la connaissance de la botanique et de I his-
toire naturelle, par ia fréquentation des Gesiur,
des Scheuchzer, etc. De retour à Bàle en 1680,
il y fut reçu docteur eq médecine; mais avant
de se livrer à la pratique de son art, il voulut
encore faire un voyage pour son instruction, Il
visita donc une seconde fois Schaffhouse et Zu-
rich,, d'où il vint à Paris et à Strasbourg étudier
l'anatëmie. A son arrivée à Bâle, en 1682, il s'y
plaça sur-le-champ au rang des premiers prati-
ciens, et ses succès toujours croissants étendi-
dirent bientôt sa réputation dans toute la Suisse
et une partie de l' Allemagne. Nommé professeur
d'éloquence à l'académie en 1684, il permuta,
trois ans après, cette chaire contre celle de phy-
sique. Jusqu'à cette époque, l'enseignement de
cette science avait été très-incomplet à l'acadé-,
mie de Baie. Les professeur, manquant des
instruments nécessaires pour des expériences, se
bornaient à donner l'explication des principaux
phénomènes de la nature, sans pouvoir appuyer
leurs rauounemenb d'aucune démonstration. Eu
créant à ses frais un cabinet de physique, Zwin-
ger rendit à sa patrie un service dont on peut
apprécier l'importance par la longue suite d'il-
lustres physiciens que l'académie dé BAIe a pro-
duits dans le !&• siècle. Ses devoirs comme pro-
fesseur n'avaient point ralenti son zèle pour la
pratique médicale; mais les travaux continuels
auquel· il était forcé de se livrer finirent par
altérer sa santé. On dut craindre pour sa vie,
lorsque, miné par une fièvre lente, il suspendit
ses leçons. Cependant il se rétablit, malgré le pro-
nostic de ses confrères, et au mois de septembre
iG94, il fit un voyage à Vienne, moins pour y
régler quelques affaires d'intérêt que pour s'éloi
gner de ses occupations habituelles. Précédé par
sa réputation dans la capitale de l'Autriche, il y
fut accueilli de la manière la plus flatteuse L'em-
pereur Léopold l'honora de plusieurs audiences;
particulières. Vers le mi>ine temps, il fut admis à
la société royale de Berlin et à l'académie des
Curieux de la nature, qui l'inscrivit dans la liste
de ses membres, sous le nom d'Aristoie On
lui offrit, en 1700, la première chaire de méde-
cine de l'académie de Leyde, avec un traitement
considérable. Le landgrave de Hesse-Cassel et le
roi de Prusse cherchèrent à se l'attacher par des
offres brillantes; mais rien ne put le décider à
quitter sa ville natale. Les honneurs qu'il avait
dédaignés, vinrent l'y trouver. Nommé médecin
et Conseiller aulique du duc de YVirtemberg et
du marquis de Bade-Dourlach, il reçut les menu s
titres de plusieurs princes et de diverses villes
d'Allemagne. Au mois de décembre 1703, il passa
de la chaire de physique à celle d'anatomie et
de botanique, qu'il remplit avec non moins de
zèle. L'hiver il présidait assidûment aux'' dissec-
tions dans l'amphithéàtre, et l'été, suivi de ses
élèves, il parcourait les montagnes de la Suisse.
pour y recueillir de nouvelles plantes, dont il
Fribourg, daus le Brisgaw, affligée d'une épidé-
niie en 1710, réclama les soins de Zwinger.
Sachant, au milieu des dangers, conserver un
admirable sang-froid, il passait le jour à visiter
les malades et une partie de la nuit à rédiger
ses observations, et après un mois, il laissa Fri-
liourg délivré de ce fléau. L'année suivanle, il
fut chargé du cours de médecine théorique et
pratique. Ce fut dans l'exercice de cette place
qu'il termina sa vie, le 22 avril 1724, à l'âge
de 76 ans. Outre un grand nombre de thèses et
d'observations, dans les Actes des Curieux de la
nature et de la société de physique de Breslaw,
on lui doit de nouvelles éditions, augmentées,
d'un Lexique latin et allemand, Bàle, 1700, in 8°,
de Wecker \toy. ce nom). Ses principaux ou-
vrages sont i* le Théâtre botanique [eu atlem.),
Bâte, 1696, in-fol., fig. Zwinger y a. rassemblé
toutes les p4antes décrites par Gesnw, CamW-
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