Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1870-06-04
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 juin 1870 04 juin 1870
Description : 1870/06/04. 1870/06/04.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2008
~CTmBESMsES
II était à prévoir qu'une fols le droit de
recevtur de& pétitions attribué à la. Cham-
bre élective, les pétitions, relatives à la
nomination ou à l'élection des maires, ar-
riveraient au Corps législatif.
C'est ce qui a lieu en ce moment.
Nous verrons avec une satisfaction toute
patriotique le pétitionnement s'accentuer
et grandir chaque jour. Il y a peut-être
aujourd'hui vingt ou trente mille pétition-
naires; demain, il y en aura davantage, et
ainsi de suite.
'C'est aux citoyens de bien comprendre
toute l'importance qu'il y a pour eux à
faire connaître ainsi leurs vœux et à les
articuler nettement. IL n'est aucun: habi-
tant de nos trente-sept mille communes
qui ne soit intéressé dans cette question;
il~n'en~ est aucun: qui ne ~soit Intéressé à ce
qu'elle soit résolue conformément à ses
V
Que 1;'on fasse donc des: pétitions, et
qu'on. I.e& adresse lé plus tôt possible au
Corps législatif. Que tous les-modes de
nojnipatiGn qui ont des adhérents dans
le pays soient soutenus par les citoyens
qui les approuvent, qùiles désirent, qui en
veulentla.réalisàtion par la loi. Que ceux
qui veulent que les maires soient élus di-
rectement par le sunrage universel le di-
sent que ceux: qui préfèrent que le maire
soit~nommé par le gouvernement sur une
Mate formée par le conseil municipal, ou
sans liste préalable, le disent également.
C'e~t par ce moyen que l'opinion véri-
table, sincère du pays, peut se faire jour
ets'afnrmer.
Cs sera une lumière pour nos législa-
teurs..
Car, s'il y a une loi dont la bonne con-
fection.importe aupays, c'est assurément
celle qui interviendra au sujet du mode de
nomination des maires. Et la première
condition d'une bonneloi, c'est qu'elle ré-
ponde aux voeux et aux aspirations réelles
du pays; lui-même.
-i.payF£Iui"même.. FRANCIS RIAUX.
>: LES PARTIS DANS LA CHAMBRE
Ily âencemoment.àlaChambre quelque
chose de plus. intéressant que les,discus-
sions de la, tribune ou les rapports des
commissions, c'est le travail intérieur qui
s'accomplit dans.presque tous les groupes
parlementaires, et notamment dans la gau-
che et dans le centre gauche.
Les dissentiments que nous avons indi-
ques nier n'ont.fa.It que s'accentuer, et l'on
assure que les tentatives de rapprochement
qui se multiplient n'arrivent qu'à révéler
dès divisions plus profondes.
La scission décentre gauche est un fait
accompli. Un nouveau groupe de dix-sept
qui..comp.te MM. de la Monneraye, Grol-
lier,IWilson,Carre-KérIspuet, Haentjens,
Durfort 'dé Civrac, Cochëry,. de Choiseul,
Planât, Lefèvre-Pontàlis et' Tassin, s'est
constitué sous -la présidence de M~ de là
Monneraye, 11 à choisi pour son secrétaire
notre ami le' député de la l~circonscrip-,
tKNi de Loir-et-Cher, M. Tassin,– rendant
ainsi dans un de ses membres les plus jeu-
nes un juste, hommage à la plus honnête
i'ermetê de convictions.
Ces messieurs', cherchent un chef qui
puisse être pour eux un orateur et un gui-
de, lis, le -trouveront sans doute dans M.
Ernest Picard,
II paraît, en ëQ'et,.qu'une rupture sem-
blablë s'estbpéréé hier dans la.ga.uche. Les
délêgue~des deux groupes Picard et Gam-
betta, réunis dans le local ordinaire de la
.rne de là Sourdiere, n auraient pas pu
parvëniraune entente. Et si l'on peut le
dire, cela fait un égal honneur à leur mu-
tuelle sincérité.
Un des esprits les plus délicats et les
plus distingués de la politique, M. Saint-
Marc Girardin, se trompe, en enët, d'une
façon bien étrange lorsqu'il dit ce matin
dans les -Oët'~
L~.sauc~e.n'a.,pà& rédige et ne rédigera, p&s de
Cfedô; elle M Je Mmt pas:et elle ne le peut pas.
Eh bien;! c'est là F erreur. La gauche ra-
dicale le veut, elle le peut, grâce à la li-
berté .nouvelle de nos mœurs; et j'ajoute.
elle/le fait.
FEUILLETON DE LA ~S.S'E
&u.~JL-j\1870' &
t~'T? T"M f\ ~11 'T T
MJLifS UU~U 1 1 ILt
~SÈKS,BELâV~.OE?,R.OV:MS.
iy
–Suite–
Lorsqu'on vit les deux hommes sortir en-
semble de l'hôtel et se promener surlapiace,
ëommë's'IIs eussent été~ dans ta. pins étroite
intimité, iF se 'forma des groupés .à la .porte'
des deux ou trois cafés enY.u'QMna.pis; tous les
amoureux de.Reine étaient làiet çhercha.ient
dè~uier s'i.ts deya)eni.,Toir en yicto? Marcel
un~noùyeaurlyal.
-MessieuM~ dit i'un "d'eux, le .bravache de~
ià~villë, qui jouissait ch'ndée d'une triste cé-
lébrité à cause de ses dueis.jnombreuxet de
l'abus qu'il,'faisait:'de sa j'ôrcë. 'physique, je
vous afSrme que si-ce monsieur remet les
pied& chez M./Çoquet, c'est à mo.i qu'il, aur~.
a.B'àire"riYQi ou non~ii me déplaît et vc-us sa-
vez ce qui'arriYe en pareil cas! )
Au même instant ;et comme si ~~Ictor Mar-
cel eût yquiu se moquer d~ .cette menace, ,H
s'arrêta à deux ~pas du groupe, et, prenant
congé de, M. Coquet qui a)] ait entre)'au cër-
ë!é,'illùidit:
'–A dema,Ih donc, cher monsieur.
Pas trop t~rd à, cause du dîner. Vous-me
prendrez'a:u c~î'cle, je vousy~présenterai et
ensuite nous nous rendrons, chcz.mo! >
"C'ést;entend,ù.'
Reproductton.iaterdUe pour les iournaux qui
n'om pas traite ayee la. Société des Gens de tettres.
On n'a qu'à lire, pour s'en convaincre, c
le Stéc~e de ce matin. Ce journal accepte c
presque à titre d~excuses les explications
~urnies par M. Picard dans l'-E7ec~enr' 1
&re, et il continue en ces termes
Cela paraît net et signifie, sauf erreur ,ue M. ]
E. Picard EST ET DEMEURE RÉPUBUCAIN, qu'il
n'accepte et n'acceptera, aucun compromis mo-
narchique.
Voilà le vrai mot de la situation; voilà
ce que veut dire l'~ve/nr ~a~o/tai! lorsque,
dans un langage plus voilé, il demande que
l'on fasse cesser toutes les confusions et
toutes les équivoques et somme M. Picard
de prononcer ~e mot qui dissipera toutes
les Incertitudes.
Cela est Ijien entendu, désormais. Pour
faire partie de la gauche radicale, il faudra
répondre publiquement, et d'une manière
atm-mative à cette question:
ÊTES-VOUS RÉPUBLICAIN ?
Nous disons à notre tour avec le ~St~c~
Cela est net et ne peut canner lieu à aucune
erreurs Nous aimons autant qu'il en spit
ainsi. Mais nous concevons très Men que
M, Picard ait fait plus qu'hésiter devant
cette exigence.
F. DELAPONTEME.
t/ËTAT C!m DES COMNS
M. l'amiral Rigault de Genouilly, qui veine
avec tant de sollicitude sur les grands intérêts
de la marine, n'en accorde pas moins une at-
tention incessante aux moindres progrès réa-
lisables dans les services intérieurs de son ad-
ministration. C'est ainsi qu'une commission
spéciale vient d'ètrenomméepar Son. Excel-
lence, à l'efPBt d'examiner la situation actuelle
du dépotâtes papiers publics coloniaux, com-
prenant les doubles minutes des actes de l'état
~civll, des actes notariés et des actes judiciaires.
!dés colonies..
Ce dépôt, relevant des archives du ministè-
re de la marine et des colonies, existe en ver-
tu d'un édit remontant à 1776. Il:fut institué
idans le double but d'établir un lien entre la
métropole et les colonies pour les renseigne-
ments nécessaires aux familles résidant en
France, et de suppléer aux originaux des actes
coloniaux dont certainescirconstances cllma-
toriques peuvent amener la destruction dans
~les lies. C'est un service très important et qui
i est journellement consulté. Depuis 1776, il a
toujours régulièrement fonctionné; mais le
temps suscite des besoins et indique des amé-
liorations dont on doit tenir compte. Ce sont
cesaméllorations possibles que la commission
récemment nommée a pour mission de recher-
cher et dé faire connaître au ministre.
Placée sous fa présidence de M. Guille-
mard, conseillera la cour- de cassation, an-
cien procureur général à' Alger, cette com-
mission se compose de MM: Boiron, ancien
notaire; Michaux, chef de bureau de la. jus-
tice et du régime pénitentiaire à la direction
des colonies; A. GaHetdeIMtur&, conserva-
teur-chef des archives au ministère de la ma-
rine de Jonquières, ancien magistrat, secré-
taire du comité consultatif des .colonies ;Sau-
valle, sous-chef à la du'ëctiôn de la.'comptable
lité générale, secrétaire'.
R.DELAMADELAINE.
P3~tAT!OX D'CN NCtJVEAU PROJET DE LO!
SUR LE TIMBRE DES JOURNAUX.
M. Segris, ministre des imances, a présenté
d'urgence .hier S juin au conseil d'Etat son
projet de loi que nous avions annoncé pour
demain: Là section des imancès, convoquée
extraordinairement, s'est réunie à midi, et
toutes les sections étaient en séance générale
à trais heures, sous la présidence-de M. le
ministre de Paricù. ` L,
Le ministre y assistait accompagné du se-
crétaire général, M. de Janvry.et du direc-
teur général de l'enregistrement, M. Roy. II
n'y manquait que le directeur; générai des
postes, retenu, comme on sait, par les suites
de l'accident du bois de.Boulogne.
Le projet de loi de M. Segris supprime le
timbre des journaux, à partir du 1. janvier
1873, pour toutes les-publlcations qui sont du
domaine politique, littéraire, scientilique et
économique, en un mot pour tout ce qui est
rédaction, discussion, émission de la pensée,
en dehors des annonces industrielles.
La suppression du timbre s'applique égale-
ment à la presse de Paris et à la presse de
province.
Ce dégrèvement tot&l, s'il n'était remplacé
~par rien, enlèverait au Trésor une ressource
déplus de 10 millions. Cette recette figure
pour 10,160,000 fr. dans le budget de 1871.
Aussi le projet ministériel propose-t-il de
remédier en partie a ce déncit en reprenant le
'Victor se retourna, vit ce groupe que les pa-
roles de M. Coquet venaient de lui rendre en-
core plus hostile, et dont tous les regards è-
taient braqués sur lui, les uns curieux/les au-
'tres presque menaçants, et sans se rendre
compte de cette attitude qui lui sembla bi-
zarre, il entra dans le café le plus proche.
Eh! bien, messieurs, dit celui des amou-
reux. de Reine qui avait déjà pris la parole,
pensez-vous que ce bellâtre dînera demain citez
M. Coquet?
Qui l'en empêcherait? demandèrent les
autres.
–Moi!
Etpromenant son regard irrité sur ceux
qui l'entouraient, il reprit d'un ton do dén
–Est-ce que cela déplairait à quelqu'un
~devous?
Tu sais bien le contraire, répondit l'un
d'eux; mais comment t'y prendras-tu?
Vous allez le voir.
Tout le monde se dirigea vers le café.
Victor Marcel était seuLà une table et lisait
le journal. "`
le journal.
Le tyran du pays vint se mettre à la même
'table, et au moment où Victor allongeait le
bras pour prendre sa tasse de café, l'autre la
saisit vivement et en avala d'un trait le con-
tenu.
Le bruit qui régnait dans le café un instant
'auparavant avait cessé comme par enchante-
ment le domino était silencieux, les cartes
muettes et les dés du trictra.e ce roulaient
plus.
Victor Marcel'pâlit légèrement.
Cet homme est ivre! pcnsa-t-il..
l! se. recula, jusqu'au bout de.la table et ap-
peIale.garçoR. .m~
Celui-ci accourut.
Du café! demanda Victor.
Le café fut servi immédiatement.
Mais déjà le voisin de Victor s'en éta!t em-
paré.
Monsieur, dit froidement le jeune hom-
me, cette tasse est.àmoi; je vous prie de ne
pas y toucher.
Et moi, monsieur, je vous réponds qu'il
me convient de la vider.
,T-Si:yous n~ètes pas ivre, vous êtes fou; si
vous~n'eites pas fou, vous me cherchez que-
droit de timbre pour l'aS'ecter spécialement à c
ce qu'on peut appeler la partie industrielle du I
ournalj c'est-à-dire aux annonces.
Dans l'économie du projet, tout journal, -4~
toute feuille périodique, toute revue scienti-
Sque, littéraire, agricole, etc., etc., ne seront
pas soumis au timbre, s'ils veulent renoncer
aux annonces. Mais du moment que ces feuil-
les, quelles qu'elles soient, voudront avoir re-
cours à cette industrie, le timbre les atteindra
dans une proportion moindre que celle qui
frappe aujourd'hui les journaux, mais en6n
dans une proportion qui a son importance. 1
Pour les journaux de Paris qui no vou-
dront pas renoncer aux annonces, le timbre
est réduit de 5 à 3 centimes; pour les jour-
naux des départements, le timbre qui était
de 3 centimes, est réduit à 1 centime'.
La protection' que l'ancienne législation
donnait à la presse de province,, relativement
a la pressedo Paris, était de 5 centimes, ré-
sultant de la différence des droits de poste et
detimbre:
Pour Pâtis, droit de poste centimes
droit de timbre 5 centimes. Total 9 cent.
Pour les départements, ces deux droits étant
de 2 centimes chacun; soit ensemble, A cen-
times, la protection était réellement de 5 con–
.times.
Avec là~lolinouvellë, la faveur sera réduite
à A centimes. En effet, le droit pour Paris ct~nt
toujours: de A centimes pour la postent n'é-
tant plus que de 3 centimes pour le timbre
total, 7 centimes; pour les départements,
~centimes de poste, l'centime de timbre, to-
~tal, 3;oentimes; la différence qui constitue la
protection ne sera plus que de A centimes.
L'application décès nouveaux droits don-
nera une réduction évaluée à 3 mlllfons sur
les anciens droits perçus qui produisaient en-
viron 10 mIMIons.
Dans le cours de la discussion devant! l'as-
semblée générale, le ministre dos Snançes a
exposé, ainsi qu'il l'avait annpncéala tribune
!du Corps législatif, que ce n'est qu'a partir
~dul~ janvier 187S que le gouvernement se
!propose d'apporter des modiuca.tibns aussi
~considérables à la loi du timbre. Le budget
!de 1871 qui comporte une recette de
10,160,000 francs provenant du timbre, ne
~pourrait sans danger pour son équilibre être
'diminué d'un chiffre aussi important que ce-
~lui qui résulterait de l'application de la loi
nouvelle et qui s'élève à 3 millions.
Quoiqu'il en soi~pour donner une satis-
faction moins tardive aux réclamations de la
presse, une disposition transitoire est ajoutée
au projet. Cette disposition consiste à réduire
provisoirement, jusqu'à l'application de la
loi nouvelle, le droit de timbre de 5 a cen-
times pour Paris et do 3 et à 1 centime pour
'la province, à partir du 1" janvier 1871. «
D'après cette disposition, on voit que le s
journaux des départementsjouiront, dès l'au-
~née 1871, do la totalité de la réduction qui
les concerne, tandis que les journaux de Paris
n'auront ce dégrèvement fatal qu'un an plus
tard.
Le s~a~gnode:la législation est maintenu
pour la presse littéraire dite la petite presse.
On dit que la discussion a été longue et
animée sur ce projet inattendu. L'assemblée
l'a voté suivant 1& désir du gouvernement,
sans le modifier dans ses dispositions essen-
tielles.
Le projet sera transmis au Corps législatif
demain. faut cette journée au président de
la section pour rédiger ~et faire imprimerde
rapport qui doit accompagner le projet de
loi.~ ~L.
F. LAURENT. `
~NO~VELM~M~~ c..
L'Empergui' s'est, protnene, ce ..matin ~dans le
jardin réserv& des Tuileries avec MM. EmDe 01-
livIer,CheYMidior.deyaldromeetSegris.
Demam, dîner de députes a.ux TùUëries, puis
grand d!ner de sénateurs et de députés à là pré-
sidence du Sena~.
M. le'marquis dé-Là.: Valette est' rep&rtLpour
Londres ayec.sa.belle-liiUe) née Rouher, qui doit
faire Ïesholmeurs de l'ambassade pendant toute
la saison..
M. le général Fieury quittera l'ambassade de
Saint-Pétersbourg pour;, venu' passer le mois
procluun A'Paris..Le généra! prôHte de l'absence
de l'empereur de Russie pour fau'e une excursion
dans les.proYmces russes.
Plusleur.9 de. nos l'epresenia.cis a l'étranger
sont en~ ce moment enjFranoe, et: entre;autres,
M. le baron de Malaret, mmistre aElorenee; le'
comte de Saint-~alliër, ministre à .~tuttgard, et
Bonedëtti, ambassadeur ifBërHn.
M. de Saint-VaDIer repart ce soir pour sa, léga-
tion, M. dëJMalaret préparesa. réélection au con-'
seil général de la Haute-Garonne. On l'attend à
Paris la semaine prochaine. M. Benedetti, qui de-
vait aller en Corse, doit repartir bientot~pour
Berlin. La visite du roi Guillaume au tsar a Ems
fait hâter le retour de ce diplomate a son poste.
Hier, grande réception diplomatique à l'ambas-
sade de Prusse, à l'occasion do l'arrivée de la
baronne do Werther, femme de l'ambassadeur.
M. le ministre dea''au'aires étrangères vient
d'être--informa officiellement de la nomination
relie.~LaqueHe des 'trois' hypothèses est la.
vraie?'
.Le bretteur évita de répondre à la question
etdit:
–Savez-vous comment je.me nomme?
Il me serait agréabj.e-de.~c savoir.
–Je suis le ~marquis dé P.
–Après? demanda Victor.aqui ce nom
nedisait nendu tout, quoiqu'it eut en Vèn-
dée-unefâchëuse.célébrité.
Ah! ceta, no vous suffitpas: E~' bien!
regardez!
-Et prenant, entre l'index et le pouce, la ta-
Mède marbre, i! l'ëtëva sans eH'ortà six pou-
ces de terre..
–Je Ybis? monsieur, que vous êtes très fort
et je commence a. comprendre que vous n'êtes
miyrenii'ou..
~–C~aostYraImënt heureux pour vous, dit
en ricanant M. de P.
–Pour moi, ~oui;pour~'ous, non;c:irje
vous déclare que sivous touchez à cette tasse,
je considér.eraivotre action comme .une;agres-'
sion brutale et je Yous briserai cette carafe
sur-la'Sgur&.
De P. s'écria l'un des assistants, vous
avez tort; restez tranquille..
Mais M. de P; selëva, jeta un regard'deco-
lère Yërs'cëlui qui Tenait de lùidonner ce con-
seil raisonnable, prit la tasse et la vida comme
la précédente.
Au'memé instant,, ta carafe pleine d'eau.
que Victor tenait à la,main, ,sifila dans l'.air et
Yinf se.briser sur le front~de l'agresseur. Ce-
iui-ci voulut s'élancer sur Victor Alarcel, mais
l'eau~.et~e.sang l'aveuglaient, jl se Jieurta.a ta
table.ettômbaenarrièresur leparquot.
Quelques personnes le relevèrent et le trans-
portBi'ent à~moitié évanoui dans une salle voi-
sine.
M. de P. a-t-il ici des amis? demanda
Victor en s'adressant au public ducafé.
Personne, ne répondit. M. de P. inspirait
plus de terreur que de sympathie.
–Sansêtre l'ami de M. de P. dit celui
des assistants qui lui avait donné le conseil dé
demeurer tranquille, j'ai avec lur de bonnes
relations, et si ce titre suffit.
~)h parfaitement, monsieur, repnt-Vic-
tor, voulez-vous vous charger'de ma-carte?
de M. te comte d'Azinhaga aujoastede ministre
plénipotentiaire de Portugal & Pa.ris.
Le KOUveMi nilnistre; âgé aujourdhui do
soixMite-dix a.ns, a déjà rempU, en 1851, le paste
~d'ambassadeur près le cabinet des Tuilerias,ou il
futrempIacÉparM.dePaïva.
Le colonel Vassart, attaché militaire à l'am-
.bassade de France à. Vienne, a reçu la croix de
commandeur de l'ordre de Léopold.
Une dépêche de Constantinople annonce que
Mohamed-TewËk-Pacha., fils '~n6 du khédive
d'Egypte, est arrivé hier nmtin.
Las funérailles de M. Charles Alexandre, mem-
bre de l'Aca.démie des inscriptions et heUes-let-
tres, ont eu lieu à midi à 1 église Saint-Loms-
d'Antin, au milieu d'un concours considérable de
savants, de littéra.teurs et d'hommes distingués
dans les diverses conditions de la société.
Le journal la, San~epubH~ue reproduit le der-
nier bulletin hebdomadaire des décès de Paris,
que nous avons publie avant-hier, et constate que
~a. petite vérole, qui a. emporte du 22 au 38 mai,
deux cent dix-huit malades, a atteint les propor-
tions d'unëyerita.blë'épidémie. Ce jpurhal ajoute
« ,0n a dit, mardi dernier, à l'Académie de mé-
decine de Paris, que la, petite vérole régnait ac-
tuellement en Europe. Le fait n'est pas exact. La
seule capitale qui soit maltraitée par cette anec-
tien, c'est Paris; plusieurs grandes villes de
France vie.nnent après.: Bordeaux- Toulouse,
quelque peu les villes du littoral méditerranéen,
&rt peu Lyon. Les autres grandes villes d'Eu-
~rope sont épargnées par ce neau." » ,i
A propos dé l'interpellation faite par M. Jules
Ferry au Corps législatif sur l'épidémie varioli-
que, M. le docteur Docaisne conteste au député
du 6~ arrondissement et a.u gouvernement lui-
même le droit d'Imposer les revaccinations. 11 y
a là, pour lui, une grave question de doctrine qui
partage les meilleurs esprits et _a, laquelle faisait
allusion M. le ministre de l'intérieur en répon-
dant à M. Ferry. ·
'< Quelques personnes et nous sommes du
.nombre–ajoute le savant docteur, ne sont pas
bien convaincues que cette revaccination en mas-
se, pratiquée sur une population de deux millions
d'habitants, n'ait pas quelque inconvénient. La
vaccine est un dérivé de la variole, c'est une va-
riole mitigée, la variole des animaux combinée
avec l'élément variolique-humain.
M Or, en pratiquant sur presque toute la popu-
lation parisienne une éruption vaccinale géné-~
~'alisée, necourt-onpas le risque d'établir une
sorte de foyer d'infection, ajoutant un nouveau
~contingent au véritable foyer vanolique?
"Notre opinion estpartagéeparuncoftainnom-
!brede médecins, en France et à l'étranger, et
~noua croyons que lorsqu'on fera. l'histoire de l'é-
~pidémie actuelle, les faits prouveront que nous
n'avons pas tout à fait tort, quoique nous ne puis-
sions pas, a l'heure qu'il est, nous l'avouons, le
~j prouver d'une manière évidente et certaine. Dans
tous les cas, cette considération doit au moins
inspirer quelques réserves a l'endroit des revàe-
cihations. ,>.
Les journaux anglais' rapportent avec horreur
les crimes suivants:
Un fermier du nom de Bolan, dans un accès de
jalousie, a. battu cruellement sa femmeen état de
grossesse. Puia il l'a attaquée a coups de cou-
teau. Pendant cette scène de fureur, l'enfant est
venu aumonde. Le père l'a immédiatement tuéi
Croyant sa femme également morte, il c mis le
feu à la maison et a. pris la fuite. Mais les cris de
là victime avaient attiré l'attention des voisins.
Hssont arrivés temps pour la retirer des Sam-
mes. Les blessures qu'elle a reçues de la main de
ce monstre ne laissent aucun espoir de la sauver..
Dolaà'à été arrêté.
L't77M~ers parle d'un acte dé brigandage qui a
eu lieu,dans la province de Viterbe. Un garde-
noble du pape'qui était allévoirsonpère, in-
génieur en cheRdes travaux de~cette province, a
été enlevé., Les -brigands (sont-co; des garibal-
diens ou; de simples routiers ?) ont exigé vingt
mille francs de i'ancon; mais il est avec eux des
accommodements, et le garde-noble n'a été pavé
que. 1,000 francs,,
La .DeceR~'aH~a~o~ de, Lyon apprend que l'é-
tat de ~Bàncel paraît s'être aggravé. Le doc-
teur Vâlëntinois,qui-traite~ le député de Lyon, a
été mandé en toute hâte à. Lamastre (Ardèche).
~e;yc~WtMMe -RoHeri cite dës~faitsgra/ves qui
ont marque la grèvp des ouvriers d'une fabrique
de coton à.Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-In-
férieure):
Un nouve&u-directeur d'origine étrangère au
paya, M.. Knh, ~Yait, parattiii,~ excite, depuis sa
récente arrivée, le mécontentement des nom-
breux oùtrierstio'lay manufacture. Le renvoi d'un
CQntre-CMn.tre'de .ttssagefavait donné lieu, dès sa-
medi dernier, à quelques.inamfestatipns hostiles
contre M. t~ah. `
Le dimanche fut calme, mais laissait néanmoins
prévoir pour le lundi une agitation inévitable. En
enet,, dès le ma.tm, 'la grève fut déclarée; à. onze
heures, lé cabinet de M. Kah .était envahi; on
exigeait de ce directeur qu'il donnât sa démis-
sion immédiate, ce qu'il'refusa, de faire. En
même temps, se voyant cerné, il tira de dessous
ses vêtements un revolver, qu'on lui ota, et jqui
fut, un peu plus tard, dépose entre les mains du
procureur impérial!de Rouen. j
!Une enquête ouverte dans l'après-midi eut
'pour résultat d'aaaiser là foule des grévistes.
~-t–Volontiers.
La. voici je demeure à l'hôte! du Péli-
iÇân. L
Très Men. A voire tour, monsieur, vou-
tez-vous me permettre de vous dire deux
.'mots?
Parlez, monsieur..
!–Pa~ ici; faisons, s'i!:vous plaît, quelques
passurlaplace.
–~Jeleyeuxbien.
y ietor Marcel paya. les deux tasses de café
et ia carafe brisée etsontit en compagnie de
l'ami de M. do P.
Dès qu'ils furent dehors, celui-ci prit :a pa-
role.
"Les plaies à la tête, dit-il, sont Insignl-'
Santés, et M. do P. n'attendra pas que les
~siennes.soient ciçatriseeSipour Ypus envoyer
~sés tëm6m6 attëhdez~les donc dans la soirée.
Je serai à l'hôtel à onze heures ce soir.
–Mais vous êtes étranger, et si vous n'a-
vez pas de relations ici, il vous sera impo.ssi-
Lie d'y trouver des seconds; permettez-moi
donc, monsieur,,de me mettre a. votre disposi-
tion. Je me nomme de Vieillechcze, et je de-
meure au numéro 5 de la route de Bordeaux.
Victor Marcel s'arrêta etregarda avec sur-
prisespninter~ocuteur.
–-Ma.pFopositicm vous étonne, je le vois!
ditcelui-ci.
Un peu, répondit Victor en souriant;
mais elle suHIraitpour me réconcilier avec ce
:paysqui,je~vous l'avoue, ne me parait pas
disposé à gâter les étrangers.
–Oh'je ne suis pas Vendéen! dit vive-
ment M. de Vieiilechéze; la Vendée est deve-
nue mon pays d'adoption par un mariage que
j'y.ai fait, mais je suis complètement indépen-
dant, .et, .malgré mes relations avec M. de P.
que chacun redoute ici, j'estime qu'il est de
mon devoir de ne pas laisser un galant homme
dans l'embarras. CbnnaIssez-votM quelqu'un
danslaville?
–Une seule personne.
–Puis-je vous demander son nom?
–M.Cpquet.
–~Celui-là ne vous servira, pas de second,
jë.vous'r affirme; c'est le plus iieEfé égoïste du
département. Du reste, ne vous occupez pas
d'un.second tctnoin, je m'en change.
Toutefois, aucun accord n'a eu lieu jusqu'Ici en-
tre eux et l'administration.
On lit dans le Bs~e~rt de FO~ef~a~Otre 77M-
i~OT'o~o~'c'ue ce~~a~ de ~on<3 juin ?70, à dixheures du matin
Pression barométrique, 75S"37; tempéra.-
ture a. l'ombre -)- 19~,3; humidité rela,tive de
rair, 0,51; Yent, SSO très t'àiBle; état du ciel,
nuages isotés.
Journée du 3 juin. Température maxime a,
l'ombre, -}- 32°,8 (entre A et 7 heures du soir)
température minima, dito, 18° 0 (entre 1 et A
heures du matin) température moyenne, dito,
-{- 17°A; température maxima au soleil, 23°,9
(entre 1 et A heures du soir) pluie, 0"0.
Nous recevons la lettre suivante, avec prière, de
l'insérer: Paris, le 3 juin V
Paris,le3juml870.*
Monsieur le rédacteur,
Depuis très longtemps, l'usage s'était établi.
que, lorsque les journaux étrangers arrivaient à
Paris, la douane taisait accompagner le paquet
jusqu'au timbre, permettant ainsi à ces journaux
de paraître le jour même de leur arrivée.
Aujourd'hui, ont vient de signifier au ./on''n<~
de Be''cy,.qu'en'yertu d'un.'jQ.oUvël ordre~ cette
concession sera dorénavant refusée, ce qui crée
pour tous les journaux un retard très préjudi-
ciable de vingt-quatre heures..
Nous laissons le public juge du libéralisme de
cette mesure.
Pour le comité d'administration
du~bu?'n6~deBcr'c~
.f.GrAUTmER.
Dimanche 5 juin, grandes eaux à Versailles.
Des billets d'aller et retour, de Paris à Versail-
les, seront délivrés aux gares des chemins de fer
de l'Ouest.
K'o'H-VGiles j'u.tUclaJLr-GM
La chambre des mises en accusation de la
haute cour de justice a tenu hier une nouvelle
séance pour l'examen de l'affaire des complots.
Elle continuera aujourd'hui sa délibération.
On annonçait, à l'issue de cetf& séance, dit la
GtM~M dM yr't'&HnaH~ que la chambre d'accu-
sation aurait reconnu qu'a l'égard de quëlques-
uhs des soixante-quatorze inculpés (uns dizaine
environ), il n'y aurait pas charges suffisantes.Ces
individus, dès lors, auraient fait ou feraient l'ob-
jet d'un arrêt de non-lieu €t de mise en liberté
définitive, l'inculpation paraissant devoir être
maintenue, quant à présent, a l'égard de tous les
autres. On suppose que l'arrêt définitif sera rendu
samedi.
Dans cette même séance, la chambre d'accusa-
tion a rendu, sur le rapport de M. le conseiller
d'Oms, un arrêt portant qu'il n'y a plus lieu do
suivre sur l'aN'aire du prince Murât.
Cette déclaration de non-lieu était nécessaire
pour dessaisir la haute cour d'une affaire dont
elle avait été saisie par le décret Impérial du 11
janvier dernier, et elle s'imposait, d. ailleurs, a la
chambre d'accusation enprésence du désistement
de M. Conté, dont la plainte avait motivé le dé-
cret, et en l'absence de réquisitions de la part du
ministère public.
On donnait comme certain, au palais, que la
chambre de jugement de la haute cour seraitpré-
sidéepar M', le'conseiller Zangiacomi; et que la
ville de.Blois était le lieu choisi pour la session
)rochaine.
A.cci.ci.en.ts
Quelques accidents ont marqué la revue que
'Empereur passait hier, à Longchamp., au mo-
ment où nous mettions sous presse et dont nous
avons indiqué le programme.
Nous avions annoncé que les régiments de ca-
valerie légère, formés par brigades déployées,
devaient charger à tour de rôle, s'arrêtant en face
de l'Empereur en l'acclamant ainsi qne l'Impéra-
trice et le Prince impérial, puis que l'artillerie
présenterait ses batteries les unes après les au-
tres et ouvrirait le feu.
Malheureusement ces manœuvres, aux allures
les plus rapides, exécutées avec ensemble, mais
sur un terrain glissant et détestable pendant les
grandes chaieurs, n'ont' pas été faites sans don-
ner lieu a des chutes, à. des accidents, dont plu-
sieurs assez graves: Quelques cavaliers sonttom-
bés deux ont eul'épaule.briséë dans un choc qui
a. culbuté cinq ou six chasseurs ainsi que leurs
chevaux, par la: maladresse d'un cavalier ve-
nant en sens inverse de la charge d'une ligne se
jeter au salop sur le peloton de gauche.
L'artillerie également a eu quelques hommes
démontés, car nous avons aperçu plusieurs des
chevaux de cette arme se promenant sans cava-
liers et parcourant le terrain de toute la vitesse
de leurs jambes pour chercher à reprendre leurs
rangs dans leur batterie.
Hn instant les manœuvres de l'artillerie ont été
arrêtées par une pièce que l'on n'a pu remettre
d'abord sur son avant-train et qui a étélaissée un
instant sur le .turf. Au bout de quelques minutes
seulementonapu l'amener.
Le temps a favorisé cette revue, terminée un.
peu avant cinq heures du soir.
Vers minuit et d<*mi, un incendie a éclaté dans
tes greniers (f un magasin à fourrages du quartier
Picpus.
Les aa.mmësse sont développées rapidement,
et bientôt tout un corps de bâtiment, était em-
brasé.
Los pompiers, secondés par des :soï'gents de
ville, des gardes de Paris, des habitants du quar-
tier accourus en grand nombre, se mirent prpmp-
tement à l'œuvre pour combattre, le sinistre.
Mais leurs'efforts restèrent impuissants; ils ne
purent que préserver les maisons voisines.
Je ne; sais comment vous remercier de ce
service et de la. sympathie que vous vouiez
bienmë'témoigner.! ¡" _.J
La. chose n'en vaut pas la, peine; et puis,
s'il faut vous dire la. vérité, le même service'
m'a été rendu H y a; cinq ans, dans des cir-
constances à peu près analogues, par une per-
sonne qui m'était étrangère, et je me suis pro-
mis, si l'occasion se présentait jamais, de ren-
dre à un autre le service que j'avais reçu.
C'est une dette ~que je paye, voilà tout.
Je n'en suis pas moins votre obligé, mon-
sieur, et je vous prie de croire que j'en con-
serverai le souvenir.
–Je serai aujourd'hui au cercle jusqu'à
minuit, et demain chez moi jusqu'à une heure.
Quelles sont vos armes? i"
–Celles que vous choisirez..
'TrèsbiehJ'
–Encore une fois, merci.
Lesdeuxhommessesepàrèrent. M. dèVieil-
lechèze rentra au café et Victor Marcel se di-
rigea vers l'hôtel du Pélican ..Un quart d'heure
plus tard, il faisait déposer sa. carte chez M.
Coquet.
'V
Victor Marcel, arrivé de la veille, n'avait
point encore fait les visites que sa position
administrative lui imposait; if pensa que sa.
querelle avec M. de P.était déjà connue de
toute laviilo.et qu'il devait s'abstenir, jus-
qu'à l'issue du duel, qui lui semblait inévitable,.
de toute démarche oi'liciclle. II. voulut même
éviter de se montrer dehors et ne sortit qu'à
cinq heures et demie pour aller chercher M.
Coquet au cercle. Au mois de décembre, la
nuit est complète à cette heure, surtout dans
une ville où l'éclairage au gaz'n'avait pas en-
core pénétré à cette époque.
Vous ne perdez pas votre temps, lui dit
M. Coquet dès qu'il le vit; hier, une querella
avec mon cousin du Clouzeau; aujourd'hui,
une aË'aire avec M. deP. Ah! on parlera de
vous en Vendée.
Je suis vraiment désolé de cette célébrité
Involontaire; je vous afErme que je n'ai rien
fait pour qu'elfe vienne me trouver.
Vous avez~ peut-être été un peu prompt
Un plafond s'étant éct'ouié, a englouti 6ou6 3M
décombres quinze chevaux qui orient dans I'<-
Rurtcs)tu:na"-deSËO:'sdu?rcnier.
Ces chevaux ont péri.
Un pompier a été grièvement Mesaé.
Ce n'e&t qu'à. trdia heures du !tMttin qu'on était
maître du feu:
Le commissaire de police a ouvert une en-
quête..
Les dégâts eont importants..
A Angers, un incendie a. détruit, avant-hier
soir, une partie de l'importante usine d'allumet-
tes de M. Laumonnier-C.trriol.
Il y a. eu, dimanche, un fatal accident sur le
chemin de fer b~dois. Voici les détails que nous
apporte le CourrM~* du Bas-tt'n.
Un train mixte, parti de Constance, était entré
en gare à Murg, près do Laufenbourg, à quatre
heures. Une locomotive avec son tender, partie
de WaMshnt, suivait isolément ce train et devait
serendBeàBaIe.
Lorsque ce train fut arrêté dans la gare de
Murg, on fit les signaux d'usage à la locomotive
qui suivait à quelque distance; mais le conduc-
teur do la machine, un nommé Birkelin, de Fri-
bourg~ ~jut était, pris de boisson, à~ce qu'il pa-
rait, négligea d'observer ces signaux, et.la ter-
rible masse continua Ba, courses Lés voyageurs
avalent pria place dans le train qui se trouvait'en
gare, lorsque tout a coup un épouvantable cra~-
quement se nt entendre, qui fut,aussitôt suivi de-
longues clameurs et de gémissements.
La locomotive avait été lancée sur l'arrière du
train, et en avait brisé trois wagons remplis de
voyageurs. Le dernier wagonifut~poussé avec una
telte violence, qu'il s'embo~t~ pour ainsi dire
dansl'avant-dernier..
Un nuage de poussière et de'fumée couvrit d'a'-
bordieswagons que la locomotive venait de bri-
ser puis, quand ce nuage fut dissipé, on vi:
soixante voyageurs environ cherchant a se déga-
ger de dessous les :débris..
Uue jeune nllo; nommé Véronique Ebner, doilt
le père est marchand de bois a Murg, fut retirée
morte, douze autres personnes étalent gravement
blessées~ `
Un jardinier do Stackingen, Xavier Dbssen-
baoh, avait les cuisses brisées II a subi une ter-
rible opération, et est mort quelques heures
après d'autres ont eu les jambes brisées, écra-
sées, aplaties; Un médecin, le docteur Ruf~ de
Waldshut, a été mortellement-atteint aussi, et (m
annonce qu'il a succombé àses.souifrances.
Les blessés, au nombre de trente, ont été re-
cueillis et transportés dans les hôtels de Wald-
shut et de Sachkingen.
Quant au conducteur de la locomotive, il a été
entouré et saisi par les témoins de cette catas<
trophe, et il aurait infailliblement subi les ri-
gueurs de la loi de Lynch, sron ne l'avait sous-
trait a la colère de la population.
Ls télégraphe de Marseille nous signale ce ma"
tin un incendie qui & éclaté, pendant la nuit~
dans la rue Terusse, par suite de l'explosion de
lo abonnes de pétrole; une maison a été complé-
tfment détruite. Cinq peraannes ont' été MeseéeA
dont deux grièvement. Un enfant a disparu.
Crimes et J~~Bllte
Hier soir, une jeune fille, Blanche P. ou''
yrtct'e tailleuse, s'est jetée' dans la Seine, pcèa
du pont au Change. M. Hansmann, maître nageur
aux bains du Chatelet, s'est immédiatement lance à
H, son secours~ et est parvenu a la retirer 'vivante.
Cette malheureuse nlle' a été portée à l'Hôtel-
Dieu, après avoir recèles premiers soins du doc-
teur Buthey.
Elle a déclaré que la misère l'avait poussée a
cet acte de désespoir.
Le même jour, une autre jeune nlle, Catherine
F. employée au~ser.vMe deM.-LemaréchaI, rue
Oberkampf, s'est'tuee et: se précipitaat par une
fenêtre du troisième étage, dans une cour pavée.
Elle a rendu le dernier soupir sans avoir pu ?r6-
~noneerun seul mot.
Au mois de janvier dernier, un négociant de la
rue du Sentier, M.François T.ayant des recou-
vrements importants à faire, avait chargé do cet-
te opération un.,deses;plus anciens commis,~ dans
lequel il avait une conilance illimitée.
Cette connance fut malheureusement trompée',
et l'employé~ inndèle.'un'e'fols les recouvrements
faits, se garda bien'de revenir chez son patron;
Après de longues et vaines recherches de la part
de la police, ~1. T. dut renoncer ~retrouver son
vDieur.
Le commerçant avait, depuis longtemps ôuNié
cëtte~ an'aire~ocsquë, Avant-hier soir, passant, dit
le D/'o: sur le boulevard SaInt-Mar.dn, il fut
tout étonné de reconnaître dans une voiture dé-
couverte, à côté d'une femme à la mode, son an-
cien employé,
Bientôt la voiture s'arrêta près duthéStre~de
laJPorte-Saint-Martm,ef le couple se dispostut~. à
descendre, lorsque~des sergents de ville, avertie
par M. T.vinrent les prier,de les suh'M chez
io commissaire de police du quartier..
La, la reconnaissance fut bientôt' fa~e, le jeu-
ne h'omnië qùrd'aboKT avait'cKérche a nier, dut
enfin se rendre à l'évidence et a/voua sa faute.
Après avoir passé la~nuit moins agréablement
sans doute qu'il ne comptait, il a été transporte
au jour au dépôt de la préfecture de police.
Une perquisition faite à son domicile et à celui
do sa: compagne, quia été Telaxée, n'adonné au~
'cun résultat. Le. produit presque entièrement dépensé..
Pot! toutes )M n.
avec de P. ma!~ cëh'est pas moi; a.' cou
sur, qui vous en ferai un crime i! mérita,,
.cette te.çon; M. de' P.gâte les qualités réelles
qu'il possède par une brutalité révoltante que
la. faiblesse! et la pusillanimité de Hps jeunes
hommes a. toujours encouragée. Je ne vous in-
vite pas à entrer au cercle aujourd'hui ajou-
ta M. Coquet; ily a foule la-haut, et tout le
inonde pérore à propos de votre affaire.
Une présentation en ce moment serait .de
mauvais goût, attendons quelques jours ;ii est
convenable pour vous, si ~cetto querelle a. des
suites, que l'on vous. considère comme un
étrahgerotnoncomme un fonctionnaire pu-
blic. Allons dîner.
Je vous serai très obligé, cher monsieur,
dit Victor, donc faire aucune allusion chez
vous à cette aventure. Querelle et duel sont
toutun pour les femmes, et il me serait désa-
gréable de passer pour unbuveur de sang.
Oh! que vous ne connaissez guère notre
viHe ni les femmes! s'écria M. Coquet. Un
quart d'heure après la. scène du café, il n'y
avait pas un habitant de 'Bourbon-Vendée
qui n'en sut tous les détails, et pas une femme
qui ne fût curieuse devoûscohnaître. Vous ne
'savez donc pas que M. de P. Inspire une ter-
reur si profonde que le seul fait de lui avoir
résisté,–et vous avez été un peu plus loin; –va
être considéré comme une action héroïque?
Si l'on savait que vous dînez, chez moi; je re-
cevrais ce soir vingt-cinq visites; toutes !es
amies de .ma femme et de ma n!le voudraient
vous~ voir.
–Que me dites-vous là? S'il en est ainsi,
je n'oserai pas sortir demain'. @-~
–Je vous dis la vérité; mais ne redoutez
pas pour cesoir la curiosité de ces dames; je
vais donner à mon domestique des instruc-
tions précises, et nous n'aurons.a redouter au-
cune importunité.
M. Coquet et Victor Marcel étaient arrivés
à la maison de la route de Niort.
lis entrèrent..
ARMAND LAPOINTE
(Z.asH:eaefema~y
II était à prévoir qu'une fols le droit de
recevtur de& pétitions attribué à la. Cham-
bre élective, les pétitions, relatives à la
nomination ou à l'élection des maires, ar-
riveraient au Corps législatif.
C'est ce qui a lieu en ce moment.
Nous verrons avec une satisfaction toute
patriotique le pétitionnement s'accentuer
et grandir chaque jour. Il y a peut-être
aujourd'hui vingt ou trente mille pétition-
naires; demain, il y en aura davantage, et
ainsi de suite.
'C'est aux citoyens de bien comprendre
toute l'importance qu'il y a pour eux à
faire connaître ainsi leurs vœux et à les
articuler nettement. IL n'est aucun: habi-
tant de nos trente-sept mille communes
qui ne soit intéressé dans cette question;
il~n'en~ est aucun: qui ne ~soit Intéressé à ce
qu'elle soit résolue conformément à ses
V
Que 1;'on fasse donc des: pétitions, et
qu'on. I.e& adresse lé plus tôt possible au
Corps législatif. Que tous les-modes de
nojnipatiGn qui ont des adhérents dans
le pays soient soutenus par les citoyens
qui les approuvent, qùiles désirent, qui en
veulentla.réalisàtion par la loi. Que ceux
qui veulent que les maires soient élus di-
rectement par le sunrage universel le di-
sent que ceux: qui préfèrent que le maire
soit~nommé par le gouvernement sur une
Mate formée par le conseil municipal, ou
sans liste préalable, le disent également.
C'e~t par ce moyen que l'opinion véri-
table, sincère du pays, peut se faire jour
ets'afnrmer.
Cs sera une lumière pour nos législa-
teurs..
Car, s'il y a une loi dont la bonne con-
fection.importe aupays, c'est assurément
celle qui interviendra au sujet du mode de
nomination des maires. Et la première
condition d'une bonneloi, c'est qu'elle ré-
ponde aux voeux et aux aspirations réelles
du pays; lui-même.
-i.payF£Iui"même.. FRANCIS RIAUX.
>: LES PARTIS DANS LA CHAMBRE
Ily âencemoment.àlaChambre quelque
chose de plus. intéressant que les,discus-
sions de la, tribune ou les rapports des
commissions, c'est le travail intérieur qui
s'accomplit dans.presque tous les groupes
parlementaires, et notamment dans la gau-
che et dans le centre gauche.
Les dissentiments que nous avons indi-
ques nier n'ont.fa.It que s'accentuer, et l'on
assure que les tentatives de rapprochement
qui se multiplient n'arrivent qu'à révéler
dès divisions plus profondes.
La scission décentre gauche est un fait
accompli. Un nouveau groupe de dix-sept
qui..comp.te MM. de la Monneraye, Grol-
lier,IWilson,Carre-KérIspuet, Haentjens,
Durfort 'dé Civrac, Cochëry,. de Choiseul,
Planât, Lefèvre-Pontàlis et' Tassin, s'est
constitué sous -la présidence de M~ de là
Monneraye, 11 à choisi pour son secrétaire
notre ami le' député de la l~circonscrip-,
tKNi de Loir-et-Cher, M. Tassin,– rendant
ainsi dans un de ses membres les plus jeu-
nes un juste, hommage à la plus honnête
i'ermetê de convictions.
Ces messieurs', cherchent un chef qui
puisse être pour eux un orateur et un gui-
de, lis, le -trouveront sans doute dans M.
Ernest Picard,
II paraît, en ëQ'et,.qu'une rupture sem-
blablë s'estbpéréé hier dans la.ga.uche. Les
délêgue~des deux groupes Picard et Gam-
betta, réunis dans le local ordinaire de la
.rne de là Sourdiere, n auraient pas pu
parvëniraune entente. Et si l'on peut le
dire, cela fait un égal honneur à leur mu-
tuelle sincérité.
Un des esprits les plus délicats et les
plus distingués de la politique, M. Saint-
Marc Girardin, se trompe, en enët, d'une
façon bien étrange lorsqu'il dit ce matin
dans les -Oët'~
L~.sauc~e.n'a.,pà& rédige et ne rédigera, p&s de
Cfedô; elle M Je Mmt pas:et elle ne le peut pas.
Eh bien;! c'est là F erreur. La gauche ra-
dicale le veut, elle le peut, grâce à la li-
berté .nouvelle de nos mœurs; et j'ajoute.
elle/le fait.
FEUILLETON DE LA ~S.S'E
&u.~JL-j\1870' &
t~'T? T"M f\ ~11 'T T
MJLifS UU~U 1 1 ILt
~SÈKS,BELâV~.OE?,R.OV:MS.
iy
–Suite–
Lorsqu'on vit les deux hommes sortir en-
semble de l'hôtel et se promener surlapiace,
ëommë's'IIs eussent été~ dans ta. pins étroite
intimité, iF se 'forma des groupés .à la .porte'
des deux ou trois cafés enY.u'QMna.pis; tous les
amoureux de.Reine étaient làiet çhercha.ient
dè~uier s'i.ts deya)eni.,Toir en yicto? Marcel
un~noùyeaurlyal.
-MessieuM~ dit i'un "d'eux, le .bravache de~
ià~villë, qui jouissait ch'ndée d'une triste cé-
lébrité à cause de ses dueis.jnombreuxet de
l'abus qu'il,'faisait:'de sa j'ôrcë. 'physique, je
vous afSrme que si-ce monsieur remet les
pied& chez M./Çoquet, c'est à mo.i qu'il, aur~.
a.B'àire"riYQi ou non~ii me déplaît et vc-us sa-
vez ce qui'arriYe en pareil cas! )
Au même instant ;et comme si ~~Ictor Mar-
cel eût yquiu se moquer d~ .cette menace, ,H
s'arrêta à deux ~pas du groupe, et, prenant
congé de, M. Coquet qui a)] ait entre)'au cër-
ë!é,'illùidit:
'–A dema,Ih donc, cher monsieur.
Pas trop t~rd à, cause du dîner. Vous-me
prendrez'a:u c~î'cle, je vousy~présenterai et
ensuite nous nous rendrons, chcz.mo! >
"C'ést;entend,ù.'
Reproductton.iaterdUe pour les iournaux qui
n'om pas traite ayee la. Société des Gens de tettres.
On n'a qu'à lire, pour s'en convaincre, c
le Stéc~e de ce matin. Ce journal accepte c
presque à titre d~excuses les explications
~urnies par M. Picard dans l'-E7ec~enr' 1
&re, et il continue en ces termes
Cela paraît net et signifie, sauf erreur ,ue M. ]
E. Picard EST ET DEMEURE RÉPUBUCAIN, qu'il
n'accepte et n'acceptera, aucun compromis mo-
narchique.
Voilà le vrai mot de la situation; voilà
ce que veut dire l'~ve/nr ~a~o/tai! lorsque,
dans un langage plus voilé, il demande que
l'on fasse cesser toutes les confusions et
toutes les équivoques et somme M. Picard
de prononcer ~e mot qui dissipera toutes
les Incertitudes.
Cela est Ijien entendu, désormais. Pour
faire partie de la gauche radicale, il faudra
répondre publiquement, et d'une manière
atm-mative à cette question:
ÊTES-VOUS RÉPUBLICAIN ?
Nous disons à notre tour avec le ~St~c~
Cela est net et ne peut canner lieu à aucune
erreurs Nous aimons autant qu'il en spit
ainsi. Mais nous concevons très Men que
M, Picard ait fait plus qu'hésiter devant
cette exigence.
F. DELAPONTEME.
t/ËTAT C!m DES COMNS
M. l'amiral Rigault de Genouilly, qui veine
avec tant de sollicitude sur les grands intérêts
de la marine, n'en accorde pas moins une at-
tention incessante aux moindres progrès réa-
lisables dans les services intérieurs de son ad-
ministration. C'est ainsi qu'une commission
spéciale vient d'ètrenomméepar Son. Excel-
lence, à l'efPBt d'examiner la situation actuelle
du dépotâtes papiers publics coloniaux, com-
prenant les doubles minutes des actes de l'état
~civll, des actes notariés et des actes judiciaires.
!dés colonies..
Ce dépôt, relevant des archives du ministè-
re de la marine et des colonies, existe en ver-
tu d'un édit remontant à 1776. Il:fut institué
idans le double but d'établir un lien entre la
métropole et les colonies pour les renseigne-
ments nécessaires aux familles résidant en
France, et de suppléer aux originaux des actes
coloniaux dont certainescirconstances cllma-
toriques peuvent amener la destruction dans
~les lies. C'est un service très important et qui
i est journellement consulté. Depuis 1776, il a
toujours régulièrement fonctionné; mais le
temps suscite des besoins et indique des amé-
liorations dont on doit tenir compte. Ce sont
cesaméllorations possibles que la commission
récemment nommée a pour mission de recher-
cher et dé faire connaître au ministre.
Placée sous fa présidence de M. Guille-
mard, conseillera la cour- de cassation, an-
cien procureur général à' Alger, cette com-
mission se compose de MM: Boiron, ancien
notaire; Michaux, chef de bureau de la. jus-
tice et du régime pénitentiaire à la direction
des colonies; A. GaHetdeIMtur&, conserva-
teur-chef des archives au ministère de la ma-
rine de Jonquières, ancien magistrat, secré-
taire du comité consultatif des .colonies ;Sau-
valle, sous-chef à la du'ëctiôn de la.'comptable
lité générale, secrétaire'.
R.DELAMADELAINE.
P3~tAT!OX D'CN NCtJVEAU PROJET DE LO!
SUR LE TIMBRE DES JOURNAUX.
M. Segris, ministre des imances, a présenté
d'urgence .hier S juin au conseil d'Etat son
projet de loi que nous avions annoncé pour
demain: Là section des imancès, convoquée
extraordinairement, s'est réunie à midi, et
toutes les sections étaient en séance générale
à trais heures, sous la présidence-de M. le
ministre de Paricù. ` L,
Le ministre y assistait accompagné du se-
crétaire général, M. de Janvry.et du direc-
teur général de l'enregistrement, M. Roy. II
n'y manquait que le directeur; générai des
postes, retenu, comme on sait, par les suites
de l'accident du bois de.Boulogne.
Le projet de loi de M. Segris supprime le
timbre des journaux, à partir du 1. janvier
1873, pour toutes les-publlcations qui sont du
domaine politique, littéraire, scientilique et
économique, en un mot pour tout ce qui est
rédaction, discussion, émission de la pensée,
en dehors des annonces industrielles.
La suppression du timbre s'applique égale-
ment à la presse de Paris et à la presse de
province.
Ce dégrèvement tot&l, s'il n'était remplacé
~par rien, enlèverait au Trésor une ressource
déplus de 10 millions. Cette recette figure
pour 10,160,000 fr. dans le budget de 1871.
Aussi le projet ministériel propose-t-il de
remédier en partie a ce déncit en reprenant le
'Victor se retourna, vit ce groupe que les pa-
roles de M. Coquet venaient de lui rendre en-
core plus hostile, et dont tous les regards è-
taient braqués sur lui, les uns curieux/les au-
'tres presque menaçants, et sans se rendre
compte de cette attitude qui lui sembla bi-
zarre, il entra dans le café le plus proche.
Eh! bien, messieurs, dit celui des amou-
reux. de Reine qui avait déjà pris la parole,
pensez-vous que ce bellâtre dînera demain citez
M. Coquet?
Qui l'en empêcherait? demandèrent les
autres.
–Moi!
Etpromenant son regard irrité sur ceux
qui l'entouraient, il reprit d'un ton do dén
–Est-ce que cela déplairait à quelqu'un
~devous?
Tu sais bien le contraire, répondit l'un
d'eux; mais comment t'y prendras-tu?
Vous allez le voir.
Tout le monde se dirigea vers le café.
Victor Marcel était seuLà une table et lisait
le journal. "`
le journal.
Le tyran du pays vint se mettre à la même
'table, et au moment où Victor allongeait le
bras pour prendre sa tasse de café, l'autre la
saisit vivement et en avala d'un trait le con-
tenu.
Le bruit qui régnait dans le café un instant
'auparavant avait cessé comme par enchante-
ment le domino était silencieux, les cartes
muettes et les dés du trictra.e ce roulaient
plus.
Victor Marcel'pâlit légèrement.
Cet homme est ivre! pcnsa-t-il..
l! se. recula, jusqu'au bout de.la table et ap-
peIale.garçoR. .m~
Celui-ci accourut.
Du café! demanda Victor.
Le café fut servi immédiatement.
Mais déjà le voisin de Victor s'en éta!t em-
paré.
Monsieur, dit froidement le jeune hom-
me, cette tasse est.àmoi; je vous prie de ne
pas y toucher.
Et moi, monsieur, je vous réponds qu'il
me convient de la vider.
,T-Si:yous n~ètes pas ivre, vous êtes fou; si
vous~n'eites pas fou, vous me cherchez que-
droit de timbre pour l'aS'ecter spécialement à c
ce qu'on peut appeler la partie industrielle du I
ournalj c'est-à-dire aux annonces.
Dans l'économie du projet, tout journal, -4~
toute feuille périodique, toute revue scienti-
Sque, littéraire, agricole, etc., etc., ne seront
pas soumis au timbre, s'ils veulent renoncer
aux annonces. Mais du moment que ces feuil-
les, quelles qu'elles soient, voudront avoir re-
cours à cette industrie, le timbre les atteindra
dans une proportion moindre que celle qui
frappe aujourd'hui les journaux, mais en6n
dans une proportion qui a son importance. 1
Pour les journaux de Paris qui no vou-
dront pas renoncer aux annonces, le timbre
est réduit de 5 à 3 centimes; pour les jour-
naux des départements, le timbre qui était
de 3 centimes, est réduit à 1 centime'.
La protection' que l'ancienne législation
donnait à la presse de province,, relativement
a la pressedo Paris, était de 5 centimes, ré-
sultant de la différence des droits de poste et
detimbre:
Pour Pâtis, droit de poste centimes
droit de timbre 5 centimes. Total 9 cent.
Pour les départements, ces deux droits étant
de 2 centimes chacun; soit ensemble, A cen-
times, la protection était réellement de 5 con–
.times.
Avec là~lolinouvellë, la faveur sera réduite
à A centimes. En effet, le droit pour Paris ct~nt
toujours: de A centimes pour la postent n'é-
tant plus que de 3 centimes pour le timbre
total, 7 centimes; pour les départements,
~centimes de poste, l'centime de timbre, to-
~tal, 3;oentimes; la différence qui constitue la
protection ne sera plus que de A centimes.
L'application décès nouveaux droits don-
nera une réduction évaluée à 3 mlllfons sur
les anciens droits perçus qui produisaient en-
viron 10 mIMIons.
Dans le cours de la discussion devant! l'as-
semblée générale, le ministre dos Snançes a
exposé, ainsi qu'il l'avait annpncéala tribune
!du Corps législatif, que ce n'est qu'a partir
~dul~ janvier 187S que le gouvernement se
!propose d'apporter des modiuca.tibns aussi
~considérables à la loi du timbre. Le budget
!de 1871 qui comporte une recette de
10,160,000 francs provenant du timbre, ne
~pourrait sans danger pour son équilibre être
'diminué d'un chiffre aussi important que ce-
~lui qui résulterait de l'application de la loi
nouvelle et qui s'élève à 3 millions.
Quoiqu'il en soi~pour donner une satis-
faction moins tardive aux réclamations de la
presse, une disposition transitoire est ajoutée
au projet. Cette disposition consiste à réduire
provisoirement, jusqu'à l'application de la
loi nouvelle, le droit de timbre de 5 a cen-
times pour Paris et do 3 et à 1 centime pour
'la province, à partir du 1" janvier 1871. «
D'après cette disposition, on voit que le s
journaux des départementsjouiront, dès l'au-
~née 1871, do la totalité de la réduction qui
les concerne, tandis que les journaux de Paris
n'auront ce dégrèvement fatal qu'un an plus
tard.
Le s~a~gnode:la législation est maintenu
pour la presse littéraire dite la petite presse.
On dit que la discussion a été longue et
animée sur ce projet inattendu. L'assemblée
l'a voté suivant 1& désir du gouvernement,
sans le modifier dans ses dispositions essen-
tielles.
Le projet sera transmis au Corps législatif
demain. faut cette journée au président de
la section pour rédiger ~et faire imprimerde
rapport qui doit accompagner le projet de
loi.~ ~L.
F. LAURENT. `
~NO~VELM~M~~ c..
L'Empergui' s'est, protnene, ce ..matin ~dans le
jardin réserv& des Tuileries avec MM. EmDe 01-
livIer,CheYMidior.deyaldromeetSegris.
Demam, dîner de députes a.ux TùUëries, puis
grand d!ner de sénateurs et de députés à là pré-
sidence du Sena~.
M. le'marquis dé-Là.: Valette est' rep&rtLpour
Londres ayec.sa.belle-liiUe) née Rouher, qui doit
faire Ïesholmeurs de l'ambassade pendant toute
la saison..
M. le général Fieury quittera l'ambassade de
Saint-Pétersbourg pour;, venu' passer le mois
procluun A'Paris..Le généra! prôHte de l'absence
de l'empereur de Russie pour fau'e une excursion
dans les.proYmces russes.
Plusleur.9 de. nos l'epresenia.cis a l'étranger
sont en~ ce moment enjFranoe, et: entre;autres,
M. le baron de Malaret, mmistre aElorenee; le'
comte de Saint-~alliër, ministre à .~tuttgard, et
Bonedëtti, ambassadeur ifBërHn.
M. de Saint-VaDIer repart ce soir pour sa, léga-
tion, M. dëJMalaret préparesa. réélection au con-'
seil général de la Haute-Garonne. On l'attend à
Paris la semaine prochaine. M. Benedetti, qui de-
vait aller en Corse, doit repartir bientot~pour
Berlin. La visite du roi Guillaume au tsar a Ems
fait hâter le retour de ce diplomate a son poste.
Hier, grande réception diplomatique à l'ambas-
sade de Prusse, à l'occasion do l'arrivée de la
baronne do Werther, femme de l'ambassadeur.
M. le ministre dea''au'aires étrangères vient
d'être--informa officiellement de la nomination
relie.~LaqueHe des 'trois' hypothèses est la.
vraie?'
.Le bretteur évita de répondre à la question
etdit:
–Savez-vous comment je.me nomme?
Il me serait agréabj.e-de.~c savoir.
–Je suis le ~marquis dé P.
–Après? demanda Victor.aqui ce nom
nedisait nendu tout, quoiqu'it eut en Vèn-
dée-unefâchëuse.célébrité.
Ah! ceta, no vous suffitpas: E~' bien!
regardez!
-Et prenant, entre l'index et le pouce, la ta-
Mède marbre, i! l'ëtëva sans eH'ortà six pou-
ces de terre..
–Je Ybis? monsieur, que vous êtes très fort
et je commence a. comprendre que vous n'êtes
miyrenii'ou..
~–C~aostYraImënt heureux pour vous, dit
en ricanant M. de P.
–Pour moi, ~oui;pour~'ous, non;c:irje
vous déclare que sivous touchez à cette tasse,
je considér.eraivotre action comme .une;agres-'
sion brutale et je Yous briserai cette carafe
sur-la'Sgur&.
De P. s'écria l'un des assistants, vous
avez tort; restez tranquille..
Mais M. de P; selëva, jeta un regard'deco-
lère Yërs'cëlui qui Tenait de lùidonner ce con-
seil raisonnable, prit la tasse et la vida comme
la précédente.
Au'memé instant,, ta carafe pleine d'eau.
que Victor tenait à la,main, ,sifila dans l'.air et
Yinf se.briser sur le front~de l'agresseur. Ce-
iui-ci voulut s'élancer sur Victor Alarcel, mais
l'eau~.et~e.sang l'aveuglaient, jl se Jieurta.a ta
table.ettômbaenarrièresur leparquot.
Quelques personnes le relevèrent et le trans-
portBi'ent à~moitié évanoui dans une salle voi-
sine.
M. de P. a-t-il ici des amis? demanda
Victor en s'adressant au public ducafé.
Personne, ne répondit. M. de P. inspirait
plus de terreur que de sympathie.
–Sansêtre l'ami de M. de P. dit celui
des assistants qui lui avait donné le conseil dé
demeurer tranquille, j'ai avec lur de bonnes
relations, et si ce titre suffit.
~)h parfaitement, monsieur, repnt-Vic-
tor, voulez-vous vous charger'de ma-carte?
de M. te comte d'Azinhaga aujoastede ministre
plénipotentiaire de Portugal & Pa.ris.
Le KOUveMi nilnistre; âgé aujourdhui do
soixMite-dix a.ns, a déjà rempU, en 1851, le paste
~d'ambassadeur près le cabinet des Tuilerias,ou il
futrempIacÉparM.dePaïva.
Le colonel Vassart, attaché militaire à l'am-
.bassade de France à. Vienne, a reçu la croix de
commandeur de l'ordre de Léopold.
Une dépêche de Constantinople annonce que
Mohamed-TewËk-Pacha., fils '~n6 du khédive
d'Egypte, est arrivé hier nmtin.
Las funérailles de M. Charles Alexandre, mem-
bre de l'Aca.démie des inscriptions et heUes-let-
tres, ont eu lieu à midi à 1 église Saint-Loms-
d'Antin, au milieu d'un concours considérable de
savants, de littéra.teurs et d'hommes distingués
dans les diverses conditions de la société.
Le journal la, San~epubH~ue reproduit le der-
nier bulletin hebdomadaire des décès de Paris,
que nous avons publie avant-hier, et constate que
~a. petite vérole, qui a. emporte du 22 au 38 mai,
deux cent dix-huit malades, a atteint les propor-
tions d'unëyerita.blë'épidémie. Ce jpurhal ajoute
« ,0n a dit, mardi dernier, à l'Académie de mé-
decine de Paris, que la, petite vérole régnait ac-
tuellement en Europe. Le fait n'est pas exact. La
seule capitale qui soit maltraitée par cette anec-
tien, c'est Paris; plusieurs grandes villes de
France vie.nnent après.: Bordeaux- Toulouse,
quelque peu les villes du littoral méditerranéen,
&rt peu Lyon. Les autres grandes villes d'Eu-
~rope sont épargnées par ce neau." » ,i
A propos dé l'interpellation faite par M. Jules
Ferry au Corps législatif sur l'épidémie varioli-
que, M. le docteur Docaisne conteste au député
du 6~ arrondissement et a.u gouvernement lui-
même le droit d'Imposer les revaccinations. 11 y
a là, pour lui, une grave question de doctrine qui
partage les meilleurs esprits et _a, laquelle faisait
allusion M. le ministre de l'intérieur en répon-
dant à M. Ferry. ·
'< Quelques personnes et nous sommes du
.nombre–ajoute le savant docteur, ne sont pas
bien convaincues que cette revaccination en mas-
se, pratiquée sur une population de deux millions
d'habitants, n'ait pas quelque inconvénient. La
vaccine est un dérivé de la variole, c'est une va-
riole mitigée, la variole des animaux combinée
avec l'élément variolique-humain.
M Or, en pratiquant sur presque toute la popu-
lation parisienne une éruption vaccinale géné-~
~'alisée, necourt-onpas le risque d'établir une
sorte de foyer d'infection, ajoutant un nouveau
~contingent au véritable foyer vanolique?
"Notre opinion estpartagéeparuncoftainnom-
!brede médecins, en France et à l'étranger, et
~noua croyons que lorsqu'on fera. l'histoire de l'é-
~pidémie actuelle, les faits prouveront que nous
n'avons pas tout à fait tort, quoique nous ne puis-
sions pas, a l'heure qu'il est, nous l'avouons, le
~j prouver d'une manière évidente et certaine. Dans
tous les cas, cette considération doit au moins
inspirer quelques réserves a l'endroit des revàe-
cihations. ,>.
Les journaux anglais' rapportent avec horreur
les crimes suivants:
Un fermier du nom de Bolan, dans un accès de
jalousie, a. battu cruellement sa femmeen état de
grossesse. Puia il l'a attaquée a coups de cou-
teau. Pendant cette scène de fureur, l'enfant est
venu aumonde. Le père l'a immédiatement tuéi
Croyant sa femme également morte, il c mis le
feu à la maison et a. pris la fuite. Mais les cris de
là victime avaient attiré l'attention des voisins.
Hssont arrivés temps pour la retirer des Sam-
mes. Les blessures qu'elle a reçues de la main de
ce monstre ne laissent aucun espoir de la sauver..
Dolaà'à été arrêté.
L't77M~ers parle d'un acte dé brigandage qui a
eu lieu,dans la province de Viterbe. Un garde-
noble du pape'qui était allévoirsonpère, in-
génieur en cheRdes travaux de~cette province, a
été enlevé., Les -brigands (sont-co; des garibal-
diens ou; de simples routiers ?) ont exigé vingt
mille francs de i'ancon; mais il est avec eux des
accommodements, et le garde-noble n'a été pavé
que. 1,000 francs,,
La .DeceR~'aH~a~o~ de, Lyon apprend que l'é-
tat de ~Bàncel paraît s'être aggravé. Le doc-
teur Vâlëntinois,qui-traite~ le député de Lyon, a
été mandé en toute hâte à. Lamastre (Ardèche).
~e;yc~WtMMe -RoHeri cite dës~faitsgra/ves qui
ont marque la grèvp des ouvriers d'une fabrique
de coton à.Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-In-
férieure):
Un nouve&u-directeur d'origine étrangère au
paya, M.. Knh, ~Yait, parattiii,~ excite, depuis sa
récente arrivée, le mécontentement des nom-
breux oùtrierstio'lay manufacture. Le renvoi d'un
CQntre-CMn.tre'de .ttssagefavait donné lieu, dès sa-
medi dernier, à quelques.inamfestatipns hostiles
contre M. t~ah. `
Le dimanche fut calme, mais laissait néanmoins
prévoir pour le lundi une agitation inévitable. En
enet,, dès le ma.tm, 'la grève fut déclarée; à. onze
heures, lé cabinet de M. Kah .était envahi; on
exigeait de ce directeur qu'il donnât sa démis-
sion immédiate, ce qu'il'refusa, de faire. En
même temps, se voyant cerné, il tira de dessous
ses vêtements un revolver, qu'on lui ota, et jqui
fut, un peu plus tard, dépose entre les mains du
procureur impérial!de Rouen. j
!Une enquête ouverte dans l'après-midi eut
'pour résultat d'aaaiser là foule des grévistes.
~-t–Volontiers.
La. voici je demeure à l'hôte! du Péli-
iÇân. L
Très Men. A voire tour, monsieur, vou-
tez-vous me permettre de vous dire deux
.'mots?
Parlez, monsieur..
!–Pa~ ici; faisons, s'i!:vous plaît, quelques
passurlaplace.
–~Jeleyeuxbien.
y ietor Marcel paya. les deux tasses de café
et ia carafe brisée etsontit en compagnie de
l'ami de M. do P.
Dès qu'ils furent dehors, celui-ci prit :a pa-
role.
"Les plaies à la tête, dit-il, sont Insignl-'
Santés, et M. do P. n'attendra pas que les
~siennes.soient ciçatriseeSipour Ypus envoyer
~sés tëm6m6 attëhdez~les donc dans la soirée.
Je serai à l'hôtel à onze heures ce soir.
–Mais vous êtes étranger, et si vous n'a-
vez pas de relations ici, il vous sera impo.ssi-
Lie d'y trouver des seconds; permettez-moi
donc, monsieur,,de me mettre a. votre disposi-
tion. Je me nomme de Vieillechcze, et je de-
meure au numéro 5 de la route de Bordeaux.
Victor Marcel s'arrêta etregarda avec sur-
prisespninter~ocuteur.
–-Ma.pFopositicm vous étonne, je le vois!
ditcelui-ci.
Un peu, répondit Victor en souriant;
mais elle suHIraitpour me réconcilier avec ce
:paysqui,je~vous l'avoue, ne me parait pas
disposé à gâter les étrangers.
–Oh'je ne suis pas Vendéen! dit vive-
ment M. de Vieiilechéze; la Vendée est deve-
nue mon pays d'adoption par un mariage que
j'y.ai fait, mais je suis complètement indépen-
dant, .et, .malgré mes relations avec M. de P.
que chacun redoute ici, j'estime qu'il est de
mon devoir de ne pas laisser un galant homme
dans l'embarras. CbnnaIssez-votM quelqu'un
danslaville?
–Une seule personne.
–Puis-je vous demander son nom?
–M.Cpquet.
–~Celui-là ne vous servira, pas de second,
jë.vous'r affirme; c'est le plus iieEfé égoïste du
département. Du reste, ne vous occupez pas
d'un.second tctnoin, je m'en change.
Toutefois, aucun accord n'a eu lieu jusqu'Ici en-
tre eux et l'administration.
On lit dans le Bs~e~rt de FO~ef~a~Otre 77M-
i~OT'o~o~'c'ue ce~~a~ de ~on<
Pression barométrique, 75S"37; tempéra.-
ture a. l'ombre -)- 19~,3; humidité rela,tive de
rair, 0,51; Yent, SSO très t'àiBle; état du ciel,
nuages isotés.
Journée du 3 juin. Température maxime a,
l'ombre, -}- 32°,8 (entre A et 7 heures du soir)
température minima, dito, 18° 0 (entre 1 et A
heures du matin) température moyenne, dito,
-{- 17°A; température maxima au soleil, 23°,9
(entre 1 et A heures du soir) pluie, 0"0.
Nous recevons la lettre suivante, avec prière, de
l'insérer: Paris, le 3 juin V
Paris,le3juml870.*
Monsieur le rédacteur,
Depuis très longtemps, l'usage s'était établi.
que, lorsque les journaux étrangers arrivaient à
Paris, la douane taisait accompagner le paquet
jusqu'au timbre, permettant ainsi à ces journaux
de paraître le jour même de leur arrivée.
Aujourd'hui, ont vient de signifier au ./on''n<~
de Be''cy,.qu'en'yertu d'un.'jQ.oUvël ordre~ cette
concession sera dorénavant refusée, ce qui crée
pour tous les journaux un retard très préjudi-
ciable de vingt-quatre heures..
Nous laissons le public juge du libéralisme de
cette mesure.
Pour le comité d'administration
du~bu?'n6~deBcr'c~
.f.GrAUTmER.
Dimanche 5 juin, grandes eaux à Versailles.
Des billets d'aller et retour, de Paris à Versail-
les, seront délivrés aux gares des chemins de fer
de l'Ouest.
K'o'H-VGiles j'u.tUclaJLr-GM
La chambre des mises en accusation de la
haute cour de justice a tenu hier une nouvelle
séance pour l'examen de l'affaire des complots.
Elle continuera aujourd'hui sa délibération.
On annonçait, à l'issue de cetf& séance, dit la
GtM~M dM yr't'&HnaH~ que la chambre d'accu-
sation aurait reconnu qu'a l'égard de quëlques-
uhs des soixante-quatorze inculpés (uns dizaine
environ), il n'y aurait pas charges suffisantes.Ces
individus, dès lors, auraient fait ou feraient l'ob-
jet d'un arrêt de non-lieu €t de mise en liberté
définitive, l'inculpation paraissant devoir être
maintenue, quant à présent, a l'égard de tous les
autres. On suppose que l'arrêt définitif sera rendu
samedi.
Dans cette même séance, la chambre d'accusa-
tion a rendu, sur le rapport de M. le conseiller
d'Oms, un arrêt portant qu'il n'y a plus lieu do
suivre sur l'aN'aire du prince Murât.
Cette déclaration de non-lieu était nécessaire
pour dessaisir la haute cour d'une affaire dont
elle avait été saisie par le décret Impérial du 11
janvier dernier, et elle s'imposait, d. ailleurs, a la
chambre d'accusation enprésence du désistement
de M. Conté, dont la plainte avait motivé le dé-
cret, et en l'absence de réquisitions de la part du
ministère public.
On donnait comme certain, au palais, que la
chambre de jugement de la haute cour seraitpré-
sidéepar M', le'conseiller Zangiacomi; et que la
ville de.Blois était le lieu choisi pour la session
)rochaine.
A.cci.ci.en.ts
Quelques accidents ont marqué la revue que
'Empereur passait hier, à Longchamp., au mo-
ment où nous mettions sous presse et dont nous
avons indiqué le programme.
Nous avions annoncé que les régiments de ca-
valerie légère, formés par brigades déployées,
devaient charger à tour de rôle, s'arrêtant en face
de l'Empereur en l'acclamant ainsi qne l'Impéra-
trice et le Prince impérial, puis que l'artillerie
présenterait ses batteries les unes après les au-
tres et ouvrirait le feu.
Malheureusement ces manœuvres, aux allures
les plus rapides, exécutées avec ensemble, mais
sur un terrain glissant et détestable pendant les
grandes chaieurs, n'ont' pas été faites sans don-
ner lieu a des chutes, à. des accidents, dont plu-
sieurs assez graves: Quelques cavaliers sonttom-
bés deux ont eul'épaule.briséë dans un choc qui
a. culbuté cinq ou six chasseurs ainsi que leurs
chevaux, par la: maladresse d'un cavalier ve-
nant en sens inverse de la charge d'une ligne se
jeter au salop sur le peloton de gauche.
L'artillerie également a eu quelques hommes
démontés, car nous avons aperçu plusieurs des
chevaux de cette arme se promenant sans cava-
liers et parcourant le terrain de toute la vitesse
de leurs jambes pour chercher à reprendre leurs
rangs dans leur batterie.
Hn instant les manœuvres de l'artillerie ont été
arrêtées par une pièce que l'on n'a pu remettre
d'abord sur son avant-train et qui a étélaissée un
instant sur le .turf. Au bout de quelques minutes
seulementonapu l'amener.
Le temps a favorisé cette revue, terminée un.
peu avant cinq heures du soir.
Vers minuit et d<*mi, un incendie a éclaté dans
tes greniers (f un magasin à fourrages du quartier
Picpus.
Les aa.mmësse sont développées rapidement,
et bientôt tout un corps de bâtiment, était em-
brasé.
Los pompiers, secondés par des :soï'gents de
ville, des gardes de Paris, des habitants du quar-
tier accourus en grand nombre, se mirent prpmp-
tement à l'œuvre pour combattre, le sinistre.
Mais leurs'efforts restèrent impuissants; ils ne
purent que préserver les maisons voisines.
Je ne; sais comment vous remercier de ce
service et de la. sympathie que vous vouiez
bienmë'témoigner.! ¡" _.J
La. chose n'en vaut pas la, peine; et puis,
s'il faut vous dire la. vérité, le même service'
m'a été rendu H y a; cinq ans, dans des cir-
constances à peu près analogues, par une per-
sonne qui m'était étrangère, et je me suis pro-
mis, si l'occasion se présentait jamais, de ren-
dre à un autre le service que j'avais reçu.
C'est une dette ~que je paye, voilà tout.
Je n'en suis pas moins votre obligé, mon-
sieur, et je vous prie de croire que j'en con-
serverai le souvenir.
–Je serai aujourd'hui au cercle jusqu'à
minuit, et demain chez moi jusqu'à une heure.
Quelles sont vos armes? i"
–Celles que vous choisirez..
'TrèsbiehJ'
–Encore une fois, merci.
Lesdeuxhommessesepàrèrent. M. dèVieil-
lechèze rentra au café et Victor Marcel se di-
rigea vers l'hôtel du Pélican ..Un quart d'heure
plus tard, il faisait déposer sa. carte chez M.
Coquet.
'V
Victor Marcel, arrivé de la veille, n'avait
point encore fait les visites que sa position
administrative lui imposait; if pensa que sa.
querelle avec M. de P.était déjà connue de
toute laviilo.et qu'il devait s'abstenir, jus-
qu'à l'issue du duel, qui lui semblait inévitable,.
de toute démarche oi'liciclle. II. voulut même
éviter de se montrer dehors et ne sortit qu'à
cinq heures et demie pour aller chercher M.
Coquet au cercle. Au mois de décembre, la
nuit est complète à cette heure, surtout dans
une ville où l'éclairage au gaz'n'avait pas en-
core pénétré à cette époque.
Vous ne perdez pas votre temps, lui dit
M. Coquet dès qu'il le vit; hier, une querella
avec mon cousin du Clouzeau; aujourd'hui,
une aË'aire avec M. deP. Ah! on parlera de
vous en Vendée.
Je suis vraiment désolé de cette célébrité
Involontaire; je vous afErme que je n'ai rien
fait pour qu'elfe vienne me trouver.
Vous avez~ peut-être été un peu prompt
Un plafond s'étant éct'ouié, a englouti 6ou6 3M
décombres quinze chevaux qui orient dans I'<-
Rurtcs)tu:na"-deSËO:'sdu?rcnier.
Ces chevaux ont péri.
Un pompier a été grièvement Mesaé.
Ce n'e&t qu'à. trdia heures du !tMttin qu'on était
maître du feu:
Le commissaire de police a ouvert une en-
quête..
Les dégâts eont importants..
A Angers, un incendie a. détruit, avant-hier
soir, une partie de l'importante usine d'allumet-
tes de M. Laumonnier-C.trriol.
Il y a. eu, dimanche, un fatal accident sur le
chemin de fer b~dois. Voici les détails que nous
apporte le CourrM~* du Bas-tt'n.
Un train mixte, parti de Constance, était entré
en gare à Murg, près do Laufenbourg, à quatre
heures. Une locomotive avec son tender, partie
de WaMshnt, suivait isolément ce train et devait
serendBeàBaIe.
Lorsque ce train fut arrêté dans la gare de
Murg, on fit les signaux d'usage à la locomotive
qui suivait à quelque distance; mais le conduc-
teur do la machine, un nommé Birkelin, de Fri-
bourg~ ~jut était, pris de boisson, à~ce qu'il pa-
rait, négligea d'observer ces signaux, et.la ter-
rible masse continua Ba, courses Lés voyageurs
avalent pria place dans le train qui se trouvait'en
gare, lorsque tout a coup un épouvantable cra~-
quement se nt entendre, qui fut,aussitôt suivi de-
longues clameurs et de gémissements.
La locomotive avait été lancée sur l'arrière du
train, et en avait brisé trois wagons remplis de
voyageurs. Le dernier wagonifut~poussé avec una
telte violence, qu'il s'embo~t~ pour ainsi dire
dansl'avant-dernier..
Un nuage de poussière et de'fumée couvrit d'a'-
bordieswagons que la locomotive venait de bri-
ser puis, quand ce nuage fut dissipé, on vi:
soixante voyageurs environ cherchant a se déga-
ger de dessous les :débris..
Uue jeune nllo; nommé Véronique Ebner, doilt
le père est marchand de bois a Murg, fut retirée
morte, douze autres personnes étalent gravement
blessées~ `
Un jardinier do Stackingen, Xavier Dbssen-
baoh, avait les cuisses brisées II a subi une ter-
rible opération, et est mort quelques heures
après d'autres ont eu les jambes brisées, écra-
sées, aplaties; Un médecin, le docteur Ruf~ de
Waldshut, a été mortellement-atteint aussi, et (m
annonce qu'il a succombé àses.souifrances.
Les blessés, au nombre de trente, ont été re-
cueillis et transportés dans les hôtels de Wald-
shut et de Sachkingen.
Quant au conducteur de la locomotive, il a été
entouré et saisi par les témoins de cette catas<
trophe, et il aurait infailliblement subi les ri-
gueurs de la loi de Lynch, sron ne l'avait sous-
trait a la colère de la population.
Ls télégraphe de Marseille nous signale ce ma"
tin un incendie qui & éclaté, pendant la nuit~
dans la rue Terusse, par suite de l'explosion de
lo abonnes de pétrole; une maison a été complé-
tfment détruite. Cinq peraannes ont' été MeseéeA
dont deux grièvement. Un enfant a disparu.
Crimes et J~~Bllte
Hier soir, une jeune fille, Blanche P. ou''
yrtct'e tailleuse, s'est jetée' dans la Seine, pcèa
du pont au Change. M. Hansmann, maître nageur
aux bains du Chatelet, s'est immédiatement lance à
H, son secours~ et est parvenu a la retirer 'vivante.
Cette malheureuse nlle' a été portée à l'Hôtel-
Dieu, après avoir recèles premiers soins du doc-
teur Buthey.
Elle a déclaré que la misère l'avait poussée a
cet acte de désespoir.
Le même jour, une autre jeune nlle, Catherine
F. employée au~ser.vMe deM.-LemaréchaI, rue
Oberkampf, s'est'tuee et: se précipitaat par une
fenêtre du troisième étage, dans une cour pavée.
Elle a rendu le dernier soupir sans avoir pu ?r6-
~noneerun seul mot.
Au mois de janvier dernier, un négociant de la
rue du Sentier, M.François T.ayant des recou-
vrements importants à faire, avait chargé do cet-
te opération un.,deses;plus anciens commis,~ dans
lequel il avait une conilance illimitée.
Cette connance fut malheureusement trompée',
et l'employé~ inndèle.'un'e'fols les recouvrements
faits, se garda bien'de revenir chez son patron;
Après de longues et vaines recherches de la part
de la police, ~1. T. dut renoncer ~retrouver son
vDieur.
Le commerçant avait, depuis longtemps ôuNié
cëtte~ an'aire~ocsquë, Avant-hier soir, passant, dit
le D/'o: sur le boulevard SaInt-Mar.dn, il fut
tout étonné de reconnaître dans une voiture dé-
couverte, à côté d'une femme à la mode, son an-
cien employé,
Bientôt la voiture s'arrêta près duthéStre~de
laJPorte-Saint-Martm,ef le couple se dispostut~. à
descendre, lorsque~des sergents de ville, avertie
par M. T.vinrent les prier,de les suh'M chez
io commissaire de police du quartier..
La, la reconnaissance fut bientôt' fa~e, le jeu-
ne h'omnië qùrd'aboKT avait'cKérche a nier, dut
enfin se rendre à l'évidence et a/voua sa faute.
Après avoir passé la~nuit moins agréablement
sans doute qu'il ne comptait, il a été transporte
au jour au dépôt de la préfecture de police.
Une perquisition faite à son domicile et à celui
do sa: compagne, quia été Telaxée, n'adonné au~
'cun résultat. Le. produit
Pot! toutes )M n.
avec de P. ma!~ cëh'est pas moi; a.' cou
sur, qui vous en ferai un crime i! mérita,,
.cette te.çon; M. de' P.gâte les qualités réelles
qu'il possède par une brutalité révoltante que
la. faiblesse! et la pusillanimité de Hps jeunes
hommes a. toujours encouragée. Je ne vous in-
vite pas à entrer au cercle aujourd'hui ajou-
ta M. Coquet; ily a foule la-haut, et tout le
inonde pérore à propos de votre affaire.
Une présentation en ce moment serait .de
mauvais goût, attendons quelques jours ;ii est
convenable pour vous, si ~cetto querelle a. des
suites, que l'on vous. considère comme un
étrahgerotnoncomme un fonctionnaire pu-
blic. Allons dîner.
Je vous serai très obligé, cher monsieur,
dit Victor, donc faire aucune allusion chez
vous à cette aventure. Querelle et duel sont
toutun pour les femmes, et il me serait désa-
gréable de passer pour unbuveur de sang.
Oh! que vous ne connaissez guère notre
viHe ni les femmes! s'écria M. Coquet. Un
quart d'heure après la. scène du café, il n'y
avait pas un habitant de 'Bourbon-Vendée
qui n'en sut tous les détails, et pas une femme
qui ne fût curieuse devoûscohnaître. Vous ne
'savez donc pas que M. de P. Inspire une ter-
reur si profonde que le seul fait de lui avoir
résisté,–et vous avez été un peu plus loin; –va
être considéré comme une action héroïque?
Si l'on savait que vous dînez, chez moi; je re-
cevrais ce soir vingt-cinq visites; toutes !es
amies de .ma femme et de ma n!le voudraient
vous~ voir.
–Que me dites-vous là? S'il en est ainsi,
je n'oserai pas sortir demain'. @-~
–Je vous dis la vérité; mais ne redoutez
pas pour cesoir la curiosité de ces dames; je
vais donner à mon domestique des instruc-
tions précises, et nous n'aurons.a redouter au-
cune importunité.
M. Coquet et Victor Marcel étaient arrivés
à la maison de la route de Niort.
lis entrèrent..
ARMAND LAPOINTE
(Z.asH:eaefema~y
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