Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-06-15
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 juin 1867 15 juin 1867
Description : 1867/06/15. 1867/06/15.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
Samedi 15 juin 1@67
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BUMM)! MBOMEWEMT, )2S. ME MOmMMIRE
Samedi juin ISB~
3 MOIS (PM's et depirtemMt (te )9 Seine) i~
aNMNCES. 8. PL.OELa.BOURSE.ET?, RtjE COa-HËRCN
Tout ce qui concerne l'Adnmiiatratiou du Journal doit être adresse au Gérant
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1
3S~ Axii~ée'
C~NaméFoaMSHppIciaeBt
MM. les; abonnés dont l'abonnement ex-
pire le'15 juin, sontpriësdele renouveler
de suite, s'iLs ne veulent-pas ëprouYer de
te~ai'd da.ns la réception du journàL
Les~ abonnés nouvaa.ux ont droit à rece-
voir ~c~s ~er&e~, par M. A. Esparbië
tes ~K
Fam, et tout ce qui àparu-de~e~eKMe
~e jP~TM~e-r~, ;p~ ~N DU
~tMMa<
'PARIS', :1A .JUIN~ee~ ï i
l~
No~ayon~soûs lesyëùx le rappor de'
M. G-ressier sur'Ie projet de loi relatif
la réorganisation de l'armée. Ce rapport,
écrit ~veç une lucidité et une précision qui
ne sont; pas habituelles aux, documents
parlementaires, -comprend deux parties.
La. première est un exposé gênerai des
questions que soulève 'té projet de ici et
qui ont été débattues entré la commission
et le gouvernement.
LaSeconde est un~Gommentair& explica-
tif de chacun des articles adoptés par .la
commission. L'examen des divers, amen-
dements &-été rattaché aux articles aux-
quels ces âmèndemëntsse rapportent;
Nous croyons faire connaître les passa-
ges essentiels de la première partie du rap-
port:
Des lors il a. été démontre à plus d'un esprit se-.
rieax qu'une armée de 630,000 hommes n'était
plus aujourd'hui suffisante pour faire face à tou-
tes les nécessités d'une grande guerre européen-
ne, etcëtta conviction n'a.pu que grandir depuis
F accroissement général des forces militaires .de
l'Europe.
Sat~5..dONte, à la première impression, le chif-
fre ïïe; 800,000 hommes paraît~ excessif, malgré
sa décomposition en ~00,000 hommes d'armée ac-
tive et\OOQ hommes de réser:v.e; mais, si l'on
calcule que rarmée dmt~poûrvoir à la défense de
nospossessions d'Algérie, ce qm prëiëve un effec-
tif moyen de 50 ;à'55,000 hommes qu'elle doit,
pour comNer les vides que la maladie, les com-
Bats, une bataille perdue font quelquefois si ra-
pidement dans les rangs,.garnir les dépôts, dont
îechiS'fe a toujours: ét~e~ quart et com-
me minimum au cinquième de l'effectif total;
Si maintenant Ion déduit la gendarmerie, les
non-valeurs organiques, etc., etc., soit ensemble
enYlron.8Q,OOQ hommes, l'on voit qu'une armée
de' 800,000' hontmes -ne donne qu'un eSectif de
guerre de /<50 à 600,000 hommes qui même hé
p~it être cpinpiétement,disponible que s'il est
.remplacé à l'intérieur par une garde nationale
mobile.
Si l'on considère ensuite que la France a des
frontières très étendues, qu'elle peut être appelée
& se garantir sur plusieurs -points" à la fois, que
ÏMt chemins de fer permettent de porter rapide-
ment ;sur un même point,'de les y faire vivre, de
les y ravitaiUër, des forces de plus de 800,000
hommes
Si, de plus, on consulte les. enseignements de
la guerre d'Italie comme ceux de la dernière
guerre, lesquels paraissent avoir complètement
démontré que le sucées de toute une campagne
peut dépendre d'un ou de deux grands chocs se
succédant rapidement, l'on Teconnaîtra que la
prudenee,commande impérieusement d'avoir, par
des réserves sagement combinées, la possibilité
de porter en très peu de-jours une armée a son
maximum dé forces et de l'y maintenir pendant
la guerre, et'l'on comprendra aisément îes con-
.ctusions du gouveMiemeht et l'approbation que
-votr~eommission croit devoir vous proposer d'y
donner.
Votre commission a donc accepté, en 'principe,
que dans l'état de choses et tant qu'il subsistera,
une armée de 700,000'à 800,000 hommes ayant
pour 'auxiliaire une garde'-nationale mobile est
~éeeasairopour assurer la paix et garantir plei-
.nement la. sécurité de la France.
ToutefotS, eh ce qui concerne la garde natio–
nate lùoHile, votre commission, estime qu'elle
doit être surtout constituée de manière à ne ja-
mais être, enjtemps de paix, une charge sérieuse
pour les ~citoyens;
De maniera a.:ne jamais, en -temps-de:paix, leur
imposer un déplacement prolongé, encore morns
un_ca.semement quelconque de maniëre, ënnn, à
ne gêner nl.IetraTail,'ni la liberté.
Ces iTonnéés` âdmises, il reste à àràminer sûe
Ces données admises, il reste à examiner sur
qHeHes-bases!! convient de constituer l'armée.
1~ projet du goùvememeht proposait de pren-~
dre chaque anné~ ~a tb~jté de la classe, moins
les in~rmes étales jeunes' gens ayant droit aux
diapenses~et exemptions ~~&IeB;L
FESïLLETON'-DE LA .ME~F
-M! IS'JptN 1§67
'L- `'
mMUME BMumM~
DEUXIÈME î'ARTIE
-3DHC~J;
Comment la mendia.Qte~tajt-eUe tout à
coup transformée en ser;va.ntë et comment
cette ~serya.nte apportait-elle à boire & M"~
d6PIanche-MiI)ra.y?
'C'est ce que nous allons expliquer en
peudemots.
La baronne se levait toujours de fort
bonne heure à la'campagne:
Des le lever du .soleil .et.quelquefois a-
~ant elle se promenait, tantôt dans le parc,
ta.ntôt.dans les environs, soit à pied, soit
achevai.
Depuis quatre jours qu'elle était revenue
à Planche-Mibray, elle avait encore avancé
~'heureôù.ellesortait
C~est que maintenant que le devoir à
remplir etait.son unique et du'él-.
le.ayait ~a eonvic.tion.que le .bonlieur n 'était
plus fait pour elle, .maintenant'elle avait;
;besoin.de;se~réërdeaf.occupatiôns~onsta.n-
tes'~ef'de~~éaliae~r~c.e~ -pro~y~me .que le
'vieux ?eanlui' avait tracé le soir'où il rao-
eomp.a.gnaitfau couvent,
Regroduct!o~ inferdita aux journaux qui s'ont
pM tMatë avec la Soë~t~ des. Gêna de lettres.
De la. diviser, par la. loi dos finances, en deux
portions égales, l'une.incorporée' à l'armée acti-
ve, l'autre laissée dans la reserve,.
La portion versée à l'armëe .active y servirait
cinq ans, après quoi elle passerait dans la réser-
ve où e!ie demeurerait quatre ans; la portion
laissée dans la reserve y servirait quaire.ans,,
après quoi elle appartiendrait pour cinq ans A la
garde nationale mobile.
L'exonération serait maintenue, mais ne profi-
terait qu'aux jeunes gens incorpores dans l'ar-
mée active; ceux de la réserve seraient admis.à à
se faire remplacer par un homme âge de moins
de trente-deux ans ou à permuter avec ceux delà
garde nationale mobile. Le remplacement était
refuse dans cette dernière..
En présentant ce projet, le gouvernement s'é-
tait inspiré du grave sentiment de sa. responsabi-
lité chargé d assurer l'honneur du drapeau et
l'indépendance du pays, n'avait cru ne pouvoir
trop faire.
Il avait de plus pensé que lorsque l'intérêt de
la patrie demande un plus grand sacrifice, il de-
vient juste dé le reporter sur tous.
La loi proposée était donc, 'A ses yeux, une loi'
d'égalité en même temps qu'une loi de défense
nationale; elle était de ctus une institution assu-
rant, .sur des ..bases certaines et invarlab)es, la
~foi'ce défensive du pays..
Malgré, ces .graves raisons,, la loi, tël!e qu'elle
était proposée, a cependant causé dans le pays
une émotion qui ne saurait être méconnue et dont
il était impossible à ses représentants de ne pas
tenir compte.
Le_projet réveillait, dans une certaine mesure,
le souvenir de la, loi de l'an VI, abolie en 181~.
Il faisait disparaître .le contingent créé par la
loi de.1818, maintenu par celle:de 1832, aujour-
d'hui passé dans nos mœurs, et qui a le mérite
de diviser la classe en deux parts, l'une s'incor-
porant à l'armée, l'autre laissée A la vie civile, `
libre d'en suivre toutes les carrières. ` -`
II ôtai-t au Corps législatif, c'est-à-dire Ala na-
tion, toute action politique sur l'étendue des for-
ces militaires de.Ia France, pour ne lui -laisser
qu'une action nnancière.
Le rapporteur analyse les diverses lois
qui ont constitué notre organisation mili-
taire, et après en avoir fait ressortir, la
sagesse et le bon fonctionnement, il pour-
suit ainsi
Ce sont ces lois acceptées-et passées dans nos
mœurs, comme ledit sibien le rédacteur de
l'exposé des motifs, M. Je général AHard, que le
projet du gouvernement proposait d'abandonner
pour y substituer une institution politiquement
indépendante de la Chambre et qui militarisait
toute la jeunesse fra.Bçajse.
Votre commission n'a pas cru possible d'accor-
der son adhésion à ce système; cette adhésion eût
été d'autant plus grave, qu'une fois donqéë,.le
système eût.constitutipnnellement duré tant qu'il
éûtplu au gouvernementdele maintenir.
La commission a., au contraire, pensé que le
meilleur moyen, la manière la plus simple d'at-
teindre le but commun, à savoir la création d'une
armée de 7 à 800,000 hommes, décomposée en
temps de paix en ~00,000 hommes d'armée active
et -!fOO,00(J hommes de réserve, était de conserver
religieusement la loi de 1833, en n'y apportant
qu'un seul changement relatif à la durée du ser-
vice et destiné a faciliter la formation des ré-
serves.
Elle s'est ensuite préoccupée de la loi d'exoné-
ratlonvotéeenl855..
SCette loi a. fonctionné depuis dix ans pendant
la. paix et pendant la guerre, et il est par consé-
quent aujourd'hui possible de la juger.
Louable dans son Hut qui était de faire dispa-
raître, tout en facilitant le remplacement~ aux
familles, le reproche fréquemment adressé au
trancdèsrempfaçants,elleaparu à votre com-
mission présenter, à l'usage, de grands inconvé-
nients dont les principaux sont
1° Do ne pas assurer à l'armée son recrute-
ment intégral, le jour où il lui est le plus néces-
saire
3° D'alourdir l'armée en temps de paix, surtout
dans le cadre des sous-ofËciers
3° D'obliger le gouvernement à déterminer un
chifFre d'exonération sans donnée de comparaison
certaine et avec la possibilité d'en voir modifier
las en'ets par dea circonstances imprévues, com-
me c.ela est arrivé en 1859, au grand, détriment
de l'armée.
Votre commission a donc été d'avis de repren-
dre sur ce peint les diapositioM abrogées de-la.
loi de 183S, et de revenir ainsi au remplacement
qui a le mérite de donner avec. certitude homme
pour homme, de laisser toute liberté auxfamilies
et de ne .pas faire intervenir l'Etat dans ces sortes
de transactions, sauf toutefois au gouvernement
à prémunir la société et l'armée par certainesdis-
positions d'une loi spéciale à étudier contre les
abus que pourrait occasionner le trafic du rem-
placement.
M. Grossier expose très .nettement le
dissentiment qui s'est élevé entre la com-
mission etie gouvernement au sujet de la
garde nationale mobile.
Le ministre de la guerre réclame le droit
de déplacer pendant, vingt-cinq jours par
an les jeunes gens appartenant à la garde
nationale mobile, de les caserner pendant
ce temps et de les astreindre à tous les
exercices .et à toutes les exigences du ser-
Dieu attendra, ~yait-elle dit en sou- i
riant. Les pauvres, passeront avant lui. c
Ellefaisaitallusion, en parlant ainsi, à c
Ijéglise qu'elle voulait instruire.
Le plus pressé était là fondation d'un i
hospice–, s
Or, bien que les terres qui- entouraient s
le château fussent vastes et nombreuses, f
aucune ne pouvait convenir à remplace- 1
ment d'un établissement semblable. Il fal-
lait que cette maison': de refuge fût tout
présdu-bourg.
M~ de Planche-MIbray s'était souvenue
la veille qu'il y avait au bord de .l'Yonne, (
en sortant de Coulanges, dans la direc- }
tion de Çhâtel-Censoir, un vaste .emplace-
ment qui avait été. un chantier de bais. et i
qui maintenant était à..vendre. s
Aussi a-vait-elle ditau.vieuxjean, en
déscenda.nt de 'grand matin
–Viens avec moi, nous allons nous oë- ]
cup.er de l'hospice; 1
Jean l'avait accompagnée..
La baronne, après avoir visité les ter- «
rains, était allée sur le port frapperMa.
porte d'un vieux bonhomme, ancien vigne-
ron, a qui ils appartenaient.
Père Santereau, lui, avait-elle dit,
vous voulez vendre votre terrain?;
'Oui, madame.
Je l'achète. Vous pouvez, demain ma-
tin, vous en aller chez M. Bompoint,. mon
notaire, à qui je yais écrire un mot.
En sortant delà maison du'père San-
tereaù,M°'° 'de. PIanchë-Mibrav, toujours
suivie de; Jean, -avait pris le .chemin .de ha-
lagè~auiiëu.d~entBêr~dansjlebourg..
Elle 'choisissait ce chemin p~r! deu~:
ràM6iig~la~prëmière, c'est' qu~il jetaiit un
peu plus court .la seconde, o'.est qu'elle~
trouverait sur .sa route, de l'autre côté du-
pont, une pauvre cabane dans laquelle
vivaient cinq enfants en bas âge et une
vice militaire Cette organisation entraî-
neraitune dépense de 15 millions par an.
Voici les objections de la. commission:
Ainsi, point de doute; la rédaction du gouver-
nement, comporté .ia volonté arrêtée de caserner
]a gardé nationale mobile pendant un temps qui
cependant ne pourra excéder vingt-cinq joùra par
.an..
Une garde nationaleque le ministre de.la guer-
re a )e droit d'enlever a ses foyers tous les ans
pendant vingt-cinq jours, pour la soumettre au
casernement, à nfvie militaire, à des exercices
quotidiens, n'est plus une garde nationale mobile,
mais une vraie réserve militaire. `
La disposition de l'article 13, telle que le de-
mande le gouvernement, militariserait ainsi tou-
te la jeunesse de France~
CeUe-ci acceptera volontiers les exercices ou
les réunions dans sa commune ou dans son can-
ton, a la condition de rentrer chez elle le soir et
de retrouver sa liberté en déposant le fusil mais
e)!e n'acceptera pas sans un& vive répugnance la
vie de caserne.
EHe sera toujours prête a marcher au jour du
danger, et alors ses instincts guerriers se mon-
trerohtdans tout tour élan; mais jusque-là elle
n'aime pas le régime militaire, et il paru Im-
politique a'votra commission de le lui imposer
yingt-cinq~jpurspar an sans une nécessita impé-
rieuse.
Ce déplacement, qui ne sera jamais suffisant
pour en faire des soldats, aurait ainsi le grave
inconvénient de détourner les jeunes gens de la
garde nationale de leurs travaux habituels sans
profit sérieux, en même temps que d'appauvrir
le travail national. Vingt-cinq jours de caserne-
ment multipliés par au moins 300,000 gardesjna-
tionaux donnent 5 miilions de journées perdues
.chaque année, et ce sont là des chinres qui ne
sont pas à. dédaigner, surtout si on les rapproche
de l'augmentation de dépenses qu'Us entraînent
pourlebudgët."
Le rapport se.termine par les considé-;
ra,tions8UM'antcs:
RÉSUME
'L'augmentation des forces de la France est né-
cessitée par d'impérieuxmpf.ifs, et votre commis-
sion, en inscrivant dans l'article 1~ que l'armée
serait portée à 800,000 hommes, n'a fait que for-
muler son opinion sur le chiffre aujourd'hui né-
cessaire à la défense nationale.
Cette augmentation ne portera pas en temps de
paix sur Fenectif entretenu, elle doit s'obtenir a
l'aide de réserves plus nombreuses, et le projet
de loi actuel n'a qu'un but, celui d'en facilitera
formation de da manière la plus utile, pour l'ar-
mée et la moins lourde pour le pays.
Ce but, vôtre commission, d'accord avec le
gouvernement, a cru J'atteindre en modinant
l'article 30 de' la loi du 31 mars 1833 relatif à la
durée du service, et en constituant une garde na-
tionale, mobile plus facile à réunir rapidement
que celle de 1831.
En dehors de ces deux points, rien n'est, changé
dans la législation actuelle, et principalement le e
droit du pays sur la détermination annuelle de la
force du contingent à appeler pour l'armée de-
meure entier; il sera, le lendemain de la loi vo-
tée, ce qu'il est aujourd'hui.
La.gardë nationale mpbHe restera une ressour-
ce utilédans les grandes occasions, sans être,
pendant la. paix, une charge sérieuse pour les ci-
toyens, si la Chambre .veut prendre en considé-
ration l'amendement de la commission, et si,
après cette prise en considération, le gouverne-
ment consent à l'adopter.
Le secrétaire de la rédaction
E. BAUER.
DEPECEES TËLË6RAPEI9UES
ESPAGNE
Madrid, 13jum.
'M. de Villaseca, maire de Madrid, a donne sa
démission.
tLEM6UR!CE
Marseil!e,13 juin,soir.
'.Le paquebot ~a est arrive cette aprea-midi.
11 apporte des nouvelles de rile-Maurice~du.Grnai.
A: cette date, l'ëpid~mie conti.nua.it de sévir.
)~auE
.Florence, 13 juin.
La Chambre a terminé la discussion du budget
des travaux publics. Elle.a vote un crédit de 800
mille francs pour la continuation des travaux du
chemin de fer de Savone.
L'Osserva~oye romano .cQaSnne la nouvelle
du prochain voyage de laremed'Espagne â'Rbme.
PBtRCtPaUTES SMUBtENNES
Bucharest, 13 juin.
Le prince a reçu aujourd'hui l'enYoyë'du Mon-
ténégro, qui lui a remis lé ~rand-cordon de ror-
dre de Danilo
~~ence~ûivas-jBH~tet*
(Voir plus loin les dernières dëpêches.)
veuve, auxquels elle avait coutume de fa&re.
quelquefois visite et de distribuer des se-
cours.
Mais comme elle atteignait le pont, ses
regards furent attires par une femme qui,
assise sur une borne, mordait avec une
sorte d'avidité dans un morceau demain,
tandis que deux larmes silencieuses cou-
laient le long de ses joues.
Cette femme, qui était misérablement
~êtue, était la même qui avait passé la huit
auCTMïrto~'or.
Dans une ville, les tons chauds et dorés
de son visage, ses yeux noirs, son proûl
hardi eussent attiré l'attention.
Mais, à la campagne, le visage le plus
blanc a bientôt pris une codeur bistrée
sous l'action du haie, et M"~ de Planche-
Mibray n'examina pas cette femme, avec
plusd'attention.
Seulement, la voyant pleurer, elle s'ap-
prooha.d'elle:
Qu'avez-vous, bonne femme? lui dit-
elle.
D61orè~,carc'étaitbienellë,levalatêté,
Labohémienne avait su se vieillir et dis-
simuler en partie sous ses cheveux en brous- J
saille et une-couche de crasse sa merveil-
leuse bë.àùté.
Elle regarda M* de Planche-MIbray
avec une sorte de dénance et prit un accent
alsacien pour lui. répondre,. tout en .es- j
.suyant ses larmes.
Il résulta du récit qu'elle JHt en bara-
gouin français-allemahd, qu'elle était ve-
nue.d'Alsace àlasuite d'une famille qui
voyageait ëtqu'elle servait en qualité de
cuisinière.
..Cette famille s'était arrêtée & Troyes et
y avait ~séjourné environ une semaine,
dansunhôtel.
Puis, un matin, elle était part~ encon-
GEROET~UE POUT~UE
-E~s =afnrmatlons contradictoirs~ -des
feuilles officieuses au sujet de la durée de
1. session n'ont fait qu'ajouter aux doutes 's
et à l'incertitude du public.
Laissons donc les augures s'accorder en-
tre La secondeaession des conseils d'arron-
dissement a lieu tous les ans, du SO au S5
juillet: elle ne saurait être difFéréeau delà
duaOjuIIIet.
Cette session sera nécessairement pré-
cédée, cette année, des élections pour les
conseils généraux et pour les conseils d'ar-
rondissement.
En effet, les membres des conseils de
département et d'arrondissement qui doi-
vent être soumis àla réélection en'1867, at-
teindront le terme légal de leur .mandat
dans les derniers jours de juin ou les pre-
miers jours de juillet, et ne sauraient, ni
les uns, ni les autres, prendre part vala-
blement à une session après l'expiration
de leurs pouvoirs.
Comme il faut prévoir le cas où des
scrutins de ballotage pourraient être né-
cessaires,il est indispensàbiedenxer l'élec-
tion deux dimanches au, moins avant la
réunion des conseils d'arrondissement. »
En admettant donc que l'on recule la
seconde session de ces conseils jusqu'au
39 juillet, les élections Jie sauraient avoir
JIeu plus tard que le JA juillet elle dé-
cret convoquant les électeurs devrait sortir
leSAjuin.
Supposons que, par une mesure tout :à
fait insolite, on reporte aucommencement
d'août la seconde session des conseils d'ar-
rondissement, on peut, néanmoins, affir-
mer que 1 es ëlections.dëpartëmentales au-
ronUieu du lAau99 juillets
II sera impossible de retenir à Paris, à
cemoment, les députés dont le maudatdé-
partemental. expirera ils ne résisteront
pas au désir.. naturel et légitime de sur-
veiller leur réélection..
Comment lé gouvernement satisfera-t-il
ace désir impérieux? Par la clôture ou
par une interruption de la session? Nous
ne savons, mais. nous sommes convain-
cus qu'il y aura cessation des travaux lé-
gislatifs pendant la seconde quinzaine de
juillet, et, par suite, jusqu'après la ses-
sion des conseils généraux,
II est impossible de conserver un doute
sur le sort qu'ont subi les généraux faits
prisonniers en même temps que l'empe-
reur Maximilien. Toutes les dépêches .qui
se succèdent~ annoncent qu'ils ont été pas-
sés par les armes.
Voici ce qui nous parvient aujour-
d'hui
New-York, l~uin
(parle câble atlantique).
On mande du Mexique que le gênerai Miramon
est mort de la fièvre .Les généraux Cantine et Me.-
jia.ontëtëfusillés~ :r
Au milieu de ces cruautés, peut-être
est-il permis de conserver l'espei~ance que
là vie de l'empereur aura été épargnée. Il
est probable,'en en'ét, que .si les liéute-
nants-de Juarez avaient voulu exercer sur
ce malheureux prince des représailles su-
prêmes, ils auraient associé sa mort à celle
desespartisans.
Le Cot{rr pendant la dépêche suivante adressée, le
31 mai, de Washington à la. presse asso-
ciée:
Washington, 31 mal.
.La pétition adressée par M. Seward à Juarez
pour le prier d'user de clémence a. regard de
Maximilien, a provoqué une réponse des plus de-
favorables de la part dm ~exicam vainqueur. Ce-
Ini-ci revendique la "tête de son illustre prison-
nier en vertu du principe des rëprësàIHes.
;.JCes sentiments atroces ont-ils fléchi de-
puis lors devant des démarches plus pres-
santes du cabinet de.Washington, ou Jua-
rez a-t-ir voulu, en 'prolongeant de quel-
ques heures ~a vie dejMaximilien~ se réser-
ver la joie: odieuse d'assister lui-même,
après sa rentrée a- Mëxteo, au suppUee de
son ennemi vaincu?' ..J
gédiant .l'Alsacienne et lui laissant une
faiblesomme.
Dolorès avait sans doute prépare long-
temps à l'avance ce petit romane ;ear elle
s'entiraamerveille.
Elle raconta qucfn'ayant que peu d'ar-
gent et point de papiers, redoutant Paris
où, lui ay ait-on dit, une pauvre servante
qui n'est.pas tout àfait laide, est en butte
à mille séductions, elle avait marché'droit.
deyantelle,ensé dirigeant vers le sud,
dans l'espoir de rencontrer une ville'où
elletrouveraitàseplacer.r
C'étaitainsi qu'elle avait traversé Sens,
Joigny, Auxerre, épuisant peu a. peu ses
faibles ressources et rebutée partout, par-
ce qu'elle n'avait ni livretni passeport, et
s'exprimait difficilement en français-
Arrivée la veille au soir à Coulanges, el-
le avait couché dans un grenier à foin.
Avec ses: derniers deux sous .elle avait
acheté le pain qu'elle mangeait, et, main-
tenant, elle ne savait plus où aller.
Ce récit était non-seulement vraisem-
blable, mais il était fait avec un accent
naïf qui toucha M" de Plahche-Mibray.-
La baronne fouilla dans sa poche, y prit
son porte-monnaie, et dans son pbrtè-hMn-
naie deux pièces d'or.
Mais la fausse Alsacienne, eut un geste
de fierté qui acheva; de séduire la con-
tante châtelaine.
Elle ne demandait pas l'aumône, elle
voulait gagner sa vie.
–Jean, dit alors M~ de Planche-Mi-'
brM-y à son vieux valet de chambre, tu vas
conduire cette femme au château, tu lui
donneras des vêtements convenables et tu
l'emploieras aux cuisines.
Jean était si heureux de voir sa ~maîtres-
se se reprendre peu à. peu aux choses de la
vie, qu'il s'empressa d'obéir. v
La fausse Alsacienne le suivit, et M" de
La G~ze~e~e ~Meme~e c~t A~ord ap-
précie la rencontre à Paris de presque tous
les souverains européens, dans des termes
q~i seront accueillis avec plaisir par tous
les~mis.delapaix:
Les entrevues, dit cette feuille, intimas et cor-
diales' des souverains avec l'Empereur Napoléon
et les conversations échangées entre leurs minis-
tres sont des événements qui assurent l'entente
dos gouvernements. Nous sommes heureux de
pouvoir constater l'anermissement de la paix eu-
ropéenne qui .en sera le résultat..
Ce qui contribuerait le plus àl'arFermis-
sement de la paix, ce serait que l'on vît les
ambitions abdiquer où, du moins, s'ajour-
ner. Sous'ce rapport; la Prusse a plus a
faire qu'aucune puissance en Europe. La
CoseMede /lHçoit les confidences du cabinet de Berlin,
peut-elle afnrmer que telles soient les dis-
positions du roi et de ses ministres?
Nous signalons a l'attention de nos lec-
teurs la dépêche suivante qui'nous arrive `.
de Berlin': 'i
Berlin, 13 .juin.
On lit dans la Gaxe~c de r-~ema~ne f~t
~Ofd.'
D'âpres des avis do Copenhague; le Danemark
ne serait pas disposé accorder des garanties
pour la sécurité des nationaux allemands dans
les districts schieswigois qui peuvent. lui être -=
ëventueUement cèdes, et il semblerait tenir pour.
sufnsantes les dispositions générâtes de la légis-
lation danoise. Nous devons faire observer qua
les actes du gouvernement ne confirment pas ces
assertions..
Ainsi, dans le cas où l'article 5 du traité
de Prague resterait inexécuté, ce ne serait
pas la faute du cabinet de Berlin/mais
bien celle de cette cour de Copenhague qui
a déjà troublé, comme chacun le sait, la
paix du monde en 18S.t.
C'est Ta coutume de la politique prus-
sienne d'accuser ceux qu'elle veut spolier.
L'opinion publique en Europe est faite
sur c.e point. Lorsqu'on lit dans une feuille
officieuse de Berlin des dénonciations
sembip~les à celle qui précède, personne
n'hésite surle sens à leur attribuer; Gela
veut dire qu'il pourrait bien ne pas con-
venir à M. de Bismark de remplir des en-
gagements incontestables en droit et qui
ont été la condition du rétablissement, de
la paix.
La Co~espOHdemce pfovtnct'a~e, de Ber-
lin, à l'occasion du 1A juin. qui, l'an passé,
vit tomber en ruines la Confédération ger-
manique, célèbre la victoire remportée alors
par la Prusse et les prodigieux succès dont
ses enbrts ont été. couronnés depuis cette
époque.- ~r.'
? Qui aurait ose prédire à l'avance; dit-
elle, que sur les débris de l'ancienne Confédé-
ration II naîtrait si rapidement.- avec tant de
puissance, une nouvelle Allemagne, telle que
celle que nous voyons fermement établie de-
vant nous. M
Et la Co/'respo)!c~:ceprov{)tCt'<~e ajoute
« Tandis que le l~jum 1866, l'Allemagne
offrait l'Image du désordre et de la lutte gé-
nérale, le mois de juin 1867 ne nuira pas
sans que la nouvelle Constitution qui unit par
un lien ferme tous les Etats du Nord soit pro-
mulguée et déjà aussi des liens Intimes nous
rattachent, au point de vue national et écono-
mique, à l'Allemagne du Sud.
))C'est dans.une autreAllemagne que ren-
trera, le 1A juin, le roi Guillaume, toute dif-
férente de celle sur laquelle il jetait l'an pas-
sé des regards Inquiets; c'est une Allemagne
renouvelée, revivifiée, sur laquelle le regard
du noble prince peut reposer avec calme et
satisfaction. ')
Le Afô~MMg'.Pos~ annonce que la reine
Victoria passera, vers la fin dulnols de juin,
une grande revue des troupes régulières,
Le T'Hues nxë là date de cette revue au 6
Gu7juil!et.'
Une dépêche, en date deConstàntinopIe,
13jum, et qui, d'après l'agence Havas, pr&
ylendra!t de source ofncielÏe, annonce qu'O-
mer-Paeha a attaque le district de Lazette,
une des positions les plus fortes de l'île de
Crète, dans une vaUee fermée de toutes parts
par des montagnes escarpées.
.Plusieurs engagements auraient eu lieu
dans les localités où les insurgés avaient éle-
vé des retranchements et concentré leurs fqr-
Planche-Mibray, continuant a. suivre le
chemin de halage, se dirigea vers la.
maison de. la veuve.
Une heure après, elle arrivait au châ-
teau, trouvait la. Bréhaigneet le Mllëtde
Pauline.. i
LaBréhaigne ne s'était pas expliquée'
davantage.
'j Le Billet qu'elle apportait IuL avait cté-
remis par une jeune et jolie daine qui était
descendue la veille &u soir. au-CTtCM~'o~
~'or.
M' de PlancIie-Miëray s'était empres-
sée de répondre le Mllet que nous con-
haissons,. et, persuadée que Pauline .allait
venir, elle s'était enfermée dans le'pavil-.
Ion où la jeune actrice devaltia trouver.,
Pauline s'était trompée en écrivant à_ la
baronne'que son nom lui était sans doute
inconnu, Au temps de son bonheur,'la ba-
ronne allait souvent au spectacle, et Pau-
line, on le sait,, avait déjà une -réputation
de talent et de beauté..
Que venait-elle faire à Planche-Mibray?
La baronne l'Ignorait; mais elle'avait,
dans sa'lettre, parlé de Manuel, et le; noin
de Manuel mort était une recommandation
plus grande encore que le nom de Manuel
'vivant.
D'ailleurs, Manuel avait eu une jeunes-
se il avait noué des relations éphémères.
Peut-être Pauline était-elle une de celles
qu'il avait aimées; peut-être rapportait-
elle à la nancée devenue veuve quelque
'souvenir du nan&é mort.
Une âme vulgaire eût éprouvé un senti-
ment de jalousie une femme aussi dis-
tinguée d'esprit et de cœur que M* de
Planche-MIbray devait ressentir une im-
pression toute dISérente.
Et puis, tout ce qui: avait connu, tout
ce qui avait aimé Manuel, pouvait-il lui
êtreindrn'érent?
ces. Les troupes Impériales, après a/voir dé-
loge les.msurgé? de ces 'positions et les avou-
mis~en déroute, auraient pénètre dans.'J~
vallée qu'ils auraient occupée. La,epëch~
rajoute: que dans ces différents oonib~tasi~'
insurges ont eu. plus dè500ho~més,
ou blesses. Les Turcs compten~O mopfs~~
60 Messes. Les ''
"t'
.Des renforts militaires, viennent de quIttfS~-5'i
LIvcrpooJ, à bord du.stea.mer A'c~or!'aM\~
pour se rendre à Québec. D'autres départs
de troupes devaient avoir lieu très prochaine-
ment pour le Canada. Ces envols, d'après
~'Th~Ka~'OMO~, sont attribuëà aux bruits
.d'une nouvelle Invasion projetée par les fe-
nians.
Un journal de Madrid, la-mMsa, pu-
blie le télégramme suivant, reçu par l'am-'
bassadeur de France en réponse aux félicita-
tions que le Congrès espagnol avait adressées
a l'Empereur des Français, en apprenant
l'attentat du 6 juin: r
~t Af. A~ct'e!\a}7!&
H Jt~a.ch'fd
Faites part, en mou nom, au président duCon-
ar<'s de toute ma reconnaissance, en lui donnant
l'assurance de l'émotion avec laquelle j'ai reçu
les fëHeita.tions de la Chambre.
'NAfOLÊOX.. `.
Paris, 7 juin.
A propos de la question des biens du clergé
.en-Italie et des ressources nnancléres, que
le cabinet de Florence cherche à y trouver, le.
T'Hues s'exprime ainsi, et de telles observa-.
tiens de sa part méritent d'être rapportées
H y a, en Italie, une haine contre l'EgUse qui a
quelque chose de la folie. On voit des politiques.
surtout parmi les députes de la gauche, qui re-
gardent la confiscation des propriétés de 1 Eglise
comme une mesure vitale en eUe-même, en rai-
son de motifs purement et .exc!usivemen't poli-
tiques..
Dans leur opinion; peu importe que l'Etat pro-
fite plus ou moins dé la. vente des biens de l'Egli-
se. Le qui leur paraît une mesure politique ~ex-
cellente, c'est la dépossesëion.même. du clergé..
Appauvrir les prêtres, les mettre; dans la dépen-
dance de l'Etat par le salaire est, suivant ces po-
litiques, le seul moyen de vaincre l'opposition du
cierge, comme de soustraire le peuple à son in-
Nuence. La cause du pouvoir temporel du pape
est, suivant ces politiques, etroitement liée a !a
propriété du cierge. Réglez vos din'erends avec
les prêtres, et vous aurez miné le trône du pre-
mier de tous les prêtres, Ayex tout.pouvoir'sur le
clergé, et vous ferez céderle pape a Rome bu vous `
l'isolerez à Rome,' et Rome elle-même de l'Italie,
tandis qu'une Eglise qui dépendra de la nation.
pourra, dés qu'on le voudra, se transformer en
une église nationale.
Telles sont les idées plus ou moins ~expHcttes
du parti révolutionnaire en Italie.
C.LEFÊVRE.
NOUVELLES DES SEASBRES
Le Sénat, qui' s'est'ajourne au.18 courant.
s'occupera, en premier lieu; & la reprise de
ses séances, de la loi sur la contrainte par
corps. On sait que le Sénat renferme .dans
son sein. plusieurs jurisconsultes éminents.
Aussi la loi y-sera-t-elle l'objet de discus-
sions intéressantes. On peut présumer qu'au-
cun des points Importants auxquels elle tou-
che ne sera laissé dans l'ombre, et que le
débat portera à fond sur toutes les questions
quis'yrattachent.
On distribuera demain à~domicile aux dé-
putés le rapport de la commission du budcef
des dépenses pour l'exercice 1868.
Lé rapport de la commission relatif à l'or-
ganisation de l'armée et de la garde natio-
nale mobile sera remis aux députée aujour-
d'hui.
Quelques députés prétendent que le bud-
get sera mis à l'ordre du jour Immédiate-
ment après la loi sur les sociétés, et que ia
loi militaire, la loi des réunions publiques et
celle de la presse ne seront discutées qu'a-
présie budget.
Les membres du cercle de'la rue de l'Ar-
cade tiennent à ce que cet ordre soit suivi,.
parce qu'ils espèrent obtenir une prorogation
de la session après le vote du budget.
Les trois projets de loi importants vien-
draient à une petite session qu) serait conyo-
quéealann d'octobre.
j Nous reproduisons ces bruits recueillis
dans des conversations particulières, avec l'es-
pérance qu'ils ne se réaliseront pas, et que M.
le ministre d'Etat et des nnancés fera ,voter.
ces lois avant la clôture de la session. J
Elle se prit donc à attendre Pauline avec.
une-vive impatience. ,e.
Mais Pauline avait dorm! longtemps et
les heures s'écoulaient..
M" dePIanche-Mibray s'étai~mise deux
ou trois fois déjà à la fenêtre du kiosque,
)0ur regarder dans les allées du parc.
Un des jardiniers vint à passer; elle
'appela:
Tu as pourtant bien porte ma lettre;
dit-elle..
–Oui, madame.
–Qu'a, dit cette dame?
–Je ne J'ai pas vue.EHe était encore
;ouclléè.
–J'ai soif, dit la baronne, passe aux
cuisines et. envoie-moi une tasse de lait.
Et elle s'était remise a, lire distraite-
ment un volume pieux; tant son ~impa-
tience était grande.
Quelques minutes après, Pauline arri-
vait.
Dix minutes plus tard, !a fa.usse'Alsa-
cienne entrait à son tour.
i ''Etil ne nous reste a. expliquer qu'.utl@
~cliose, la présence inattendue de ~F~nfré-'
Quelle arrive a temps pour sauver !a 'ba-
ronne.
Le nouvel ermite avait pris yendez'vous
;lavei'lIeavecPau!!ne.
Pourquoi?
A la suite du mystérieux entretieit
qu'elle avait 'eu avec lui et'.dë rë~ùrsiou,.
plds- mystériénse ei~eore qti'ils a~énL Fâi-~
~plus mystérieuse encore qu'ils a'~ent fai-
te ensemble, Pauline s'était f'6hargee de
préparer doucement et peu à pou la baron-
ne à cette nouvelle foudroyant)~, que M. de
Maugeville, dont elle port;ut le deuU dans
son cœur, n'était pas mort.
Or, depuis le matin, Fanf.reluclie errait
le long du mur de clôture d ,u pare, car iL
etait bien certain que M°~ ûe'Pl~pch.etMi-
3/MMS {B4~ js
BUMM)! MBOMEWEMT, )2S. ME MOmMMIRE
Samedi juin ISB~
3 MOIS (PM's et depirtemMt (te )9 Seine) i~
aNMNCES. 8. PL.OELa.BOURSE.ET?, RtjE COa-HËRCN
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1
3S~ Axii~ée'
C~NaméFoaMSHppIciaeBt
MM. les; abonnés dont l'abonnement ex-
pire le'15 juin, sontpriësdele renouveler
de suite, s'iLs ne veulent-pas ëprouYer de
te~ai'd da.ns la réception du journàL
Les~ abonnés nouvaa.ux ont droit à rece-
voir ~c~s ~er&e~, par M. A. Esparbië
tes ~K
Fam, et tout ce qui àparu-de~e~eKMe
~e jP~TM~e-r~, ;p~ ~N DU
~tMMa<
'PARIS', :1A .JUIN~ee~ ï i
l~
No~ayon~soûs lesyëùx le rappor de'
M. G-ressier sur'Ie projet de loi relatif
la réorganisation de l'armée. Ce rapport,
écrit ~veç une lucidité et une précision qui
ne sont; pas habituelles aux, documents
parlementaires, -comprend deux parties.
La. première est un exposé gênerai des
questions que soulève 'té projet de ici et
qui ont été débattues entré la commission
et le gouvernement.
LaSeconde est un~Gommentair& explica-
tif de chacun des articles adoptés par .la
commission. L'examen des divers, amen-
dements &-été rattaché aux articles aux-
quels ces âmèndemëntsse rapportent;
Nous croyons faire connaître les passa-
ges essentiels de la première partie du rap-
port:
Des lors il a. été démontre à plus d'un esprit se-.
rieax qu'une armée de 630,000 hommes n'était
plus aujourd'hui suffisante pour faire face à tou-
tes les nécessités d'une grande guerre européen-
ne, etcëtta conviction n'a.pu que grandir depuis
F accroissement général des forces militaires .de
l'Europe.
Sat~5..dONte, à la première impression, le chif-
fre ïïe; 800,000 hommes paraît~ excessif, malgré
sa décomposition en ~00,000 hommes d'armée ac-
tive et\OOQ hommes de réser:v.e; mais, si l'on
calcule que rarmée dmt~poûrvoir à la défense de
nospossessions d'Algérie, ce qm prëiëve un effec-
tif moyen de 50 ;à'55,000 hommes qu'elle doit,
pour comNer les vides que la maladie, les com-
Bats, une bataille perdue font quelquefois si ra-
pidement dans les rangs,.garnir les dépôts, dont
îechiS'fe a toujours: ét~e~ quart et com-
me minimum au cinquième de l'effectif total;
Si maintenant Ion déduit la gendarmerie, les
non-valeurs organiques, etc., etc., soit ensemble
enYlron.8Q,OOQ hommes, l'on voit qu'une armée
de' 800,000' hontmes -ne donne qu'un eSectif de
guerre de /<50 à 600,000 hommes qui même hé
p~it être cpinpiétement,disponible que s'il est
.remplacé à l'intérieur par une garde nationale
mobile.
Si l'on considère ensuite que la France a des
frontières très étendues, qu'elle peut être appelée
& se garantir sur plusieurs -points" à la fois, que
ÏMt chemins de fer permettent de porter rapide-
ment ;sur un même point,'de les y faire vivre, de
les y ravitaiUër, des forces de plus de 800,000
hommes
Si, de plus, on consulte les. enseignements de
la guerre d'Italie comme ceux de la dernière
guerre, lesquels paraissent avoir complètement
démontré que le sucées de toute une campagne
peut dépendre d'un ou de deux grands chocs se
succédant rapidement, l'on Teconnaîtra que la
prudenee,commande impérieusement d'avoir, par
des réserves sagement combinées, la possibilité
de porter en très peu de-jours une armée a son
maximum dé forces et de l'y maintenir pendant
la guerre, et'l'on comprendra aisément îes con-
.ctusions du gouveMiemeht et l'approbation que
-votr~eommission croit devoir vous proposer d'y
donner.
Votre commission a donc accepté, en 'principe,
que dans l'état de choses et tant qu'il subsistera,
une armée de 700,000'à 800,000 hommes ayant
pour 'auxiliaire une garde'-nationale mobile est
~éeeasairopour assurer la paix et garantir plei-
.nement la. sécurité de la France.
ToutefotS, eh ce qui concerne la garde natio–
nate lùoHile, votre commission, estime qu'elle
doit être surtout constituée de manière à ne ja-
mais être, enjtemps de paix, une charge sérieuse
pour les ~citoyens;
De maniera a.:ne jamais, en -temps-de:paix, leur
imposer un déplacement prolongé, encore morns
un_ca.semement quelconque de maniëre, ënnn, à
ne gêner nl.IetraTail,'ni la liberté.
Ces iTonnéés` âdmises, il reste à àràminer sûe
Ces données admises, il reste à examiner sur
qHeHes-bases!! convient de constituer l'armée.
1~ projet du goùvememeht proposait de pren-~
dre chaque anné~ ~a tb~jté de la classe, moins
les in~rmes étales jeunes' gens ayant droit aux
diapenses~et exemptions ~~&IeB;L
FESïLLETON'-DE LA .ME~F
-M! IS'JptN 1§67
'L- `'
mMUME BMumM~
DEUXIÈME î'ARTIE
-3DHC~J;
Comment la mendia.Qte~tajt-eUe tout à
coup transformée en ser;va.ntë et comment
cette ~serya.nte apportait-elle à boire & M"~
d6PIanche-MiI)ra.y?
'C'est ce que nous allons expliquer en
peudemots.
La baronne se levait toujours de fort
bonne heure à la'campagne:
Des le lever du .soleil .et.quelquefois a-
~ant elle se promenait, tantôt dans le parc,
ta.ntôt.dans les environs, soit à pied, soit
achevai.
Depuis quatre jours qu'elle était revenue
à Planche-Mibray, elle avait encore avancé
~'heureôù.ellesortait
C~est que maintenant que le devoir à
remplir etait.son unique et du'él-.
le.ayait ~a eonvic.tion.que le .bonlieur n 'était
plus fait pour elle, .maintenant'elle avait;
;besoin.de;se~réërdeaf.occupatiôns~onsta.n-
tes'~ef'de~~éaliae~r~c.e~ -pro~y~me .que le
'vieux ?eanlui' avait tracé le soir'où il rao-
eomp.a.gnaitfau couvent,
Regroduct!o~ inferdita aux journaux qui s'ont
pM tMatë avec la Soë~t~ des. Gêna de lettres.
De la. diviser, par la. loi dos finances, en deux
portions égales, l'une.incorporée' à l'armée acti-
ve, l'autre laissée dans la reserve,.
La portion versée à l'armëe .active y servirait
cinq ans, après quoi elle passerait dans la réser-
ve où e!ie demeurerait quatre ans; la portion
laissée dans la reserve y servirait quaire.ans,,
après quoi elle appartiendrait pour cinq ans A la
garde nationale mobile.
L'exonération serait maintenue, mais ne profi-
terait qu'aux jeunes gens incorpores dans l'ar-
mée active; ceux de la réserve seraient admis.à à
se faire remplacer par un homme âge de moins
de trente-deux ans ou à permuter avec ceux delà
garde nationale mobile. Le remplacement était
refuse dans cette dernière..
En présentant ce projet, le gouvernement s'é-
tait inspiré du grave sentiment de sa. responsabi-
lité chargé d assurer l'honneur du drapeau et
l'indépendance du pays, n'avait cru ne pouvoir
trop faire.
Il avait de plus pensé que lorsque l'intérêt de
la patrie demande un plus grand sacrifice, il de-
vient juste dé le reporter sur tous.
La loi proposée était donc, 'A ses yeux, une loi'
d'égalité en même temps qu'une loi de défense
nationale; elle était de ctus une institution assu-
rant, .sur des ..bases certaines et invarlab)es, la
~foi'ce défensive du pays..
Malgré, ces .graves raisons,, la loi, tël!e qu'elle
était proposée, a cependant causé dans le pays
une émotion qui ne saurait être méconnue et dont
il était impossible à ses représentants de ne pas
tenir compte.
Le_projet réveillait, dans une certaine mesure,
le souvenir de la, loi de l'an VI, abolie en 181~.
Il faisait disparaître .le contingent créé par la
loi de.1818, maintenu par celle:de 1832, aujour-
d'hui passé dans nos mœurs, et qui a le mérite
de diviser la classe en deux parts, l'une s'incor-
porant à l'armée, l'autre laissée A la vie civile, `
libre d'en suivre toutes les carrières. ` -`
II ôtai-t au Corps législatif, c'est-à-dire Ala na-
tion, toute action politique sur l'étendue des for-
ces militaires de.Ia France, pour ne lui -laisser
qu'une action nnancière.
Le rapporteur analyse les diverses lois
qui ont constitué notre organisation mili-
taire, et après en avoir fait ressortir, la
sagesse et le bon fonctionnement, il pour-
suit ainsi
Ce sont ces lois acceptées-et passées dans nos
mœurs, comme ledit sibien le rédacteur de
l'exposé des motifs, M. Je général AHard, que le
projet du gouvernement proposait d'abandonner
pour y substituer une institution politiquement
indépendante de la Chambre et qui militarisait
toute la jeunesse fra.Bçajse.
Votre commission n'a pas cru possible d'accor-
der son adhésion à ce système; cette adhésion eût
été d'autant plus grave, qu'une fois donqéë,.le
système eût.constitutipnnellement duré tant qu'il
éûtplu au gouvernementdele maintenir.
La commission a., au contraire, pensé que le
meilleur moyen, la manière la plus simple d'at-
teindre le but commun, à savoir la création d'une
armée de 7 à 800,000 hommes, décomposée en
temps de paix en ~00,000 hommes d'armée active
et -!fOO,00(J hommes de réserve, était de conserver
religieusement la loi de 1833, en n'y apportant
qu'un seul changement relatif à la durée du ser-
vice et destiné a faciliter la formation des ré-
serves.
Elle s'est ensuite préoccupée de la loi d'exoné-
ratlonvotéeenl855..
SCette loi a. fonctionné depuis dix ans pendant
la. paix et pendant la guerre, et il est par consé-
quent aujourd'hui possible de la juger.
Louable dans son Hut qui était de faire dispa-
raître, tout en facilitant le remplacement~ aux
familles, le reproche fréquemment adressé au
trancdèsrempfaçants,elleaparu à votre com-
mission présenter, à l'usage, de grands inconvé-
nients dont les principaux sont
1° Do ne pas assurer à l'armée son recrute-
ment intégral, le jour où il lui est le plus néces-
saire
3° D'alourdir l'armée en temps de paix, surtout
dans le cadre des sous-ofËciers
3° D'obliger le gouvernement à déterminer un
chifFre d'exonération sans donnée de comparaison
certaine et avec la possibilité d'en voir modifier
las en'ets par dea circonstances imprévues, com-
me c.ela est arrivé en 1859, au grand, détriment
de l'armée.
Votre commission a donc été d'avis de repren-
dre sur ce peint les diapositioM abrogées de-la.
loi de 183S, et de revenir ainsi au remplacement
qui a le mérite de donner avec. certitude homme
pour homme, de laisser toute liberté auxfamilies
et de ne .pas faire intervenir l'Etat dans ces sortes
de transactions, sauf toutefois au gouvernement
à prémunir la société et l'armée par certainesdis-
positions d'une loi spéciale à étudier contre les
abus que pourrait occasionner le trafic du rem-
placement.
M. Grossier expose très .nettement le
dissentiment qui s'est élevé entre la com-
mission etie gouvernement au sujet de la
garde nationale mobile.
Le ministre de la guerre réclame le droit
de déplacer pendant, vingt-cinq jours par
an les jeunes gens appartenant à la garde
nationale mobile, de les caserner pendant
ce temps et de les astreindre à tous les
exercices .et à toutes les exigences du ser-
Dieu attendra, ~yait-elle dit en sou- i
riant. Les pauvres, passeront avant lui. c
Ellefaisaitallusion, en parlant ainsi, à c
Ijéglise qu'elle voulait instruire.
Le plus pressé était là fondation d'un i
hospice–, s
Or, bien que les terres qui- entouraient s
le château fussent vastes et nombreuses, f
aucune ne pouvait convenir à remplace- 1
ment d'un établissement semblable. Il fal-
lait que cette maison': de refuge fût tout
présdu-bourg.
M~ de Planche-MIbray s'était souvenue
la veille qu'il y avait au bord de .l'Yonne, (
en sortant de Coulanges, dans la direc- }
tion de Çhâtel-Censoir, un vaste .emplace-
ment qui avait été. un chantier de bais. et i
qui maintenant était à..vendre. s
Aussi a-vait-elle ditau.vieuxjean, en
déscenda.nt de 'grand matin
–Viens avec moi, nous allons nous oë- ]
cup.er de l'hospice; 1
Jean l'avait accompagnée..
La baronne, après avoir visité les ter- «
rains, était allée sur le port frapperMa.
porte d'un vieux bonhomme, ancien vigne-
ron, a qui ils appartenaient.
Père Santereau, lui, avait-elle dit,
vous voulez vendre votre terrain?;
'Oui, madame.
Je l'achète. Vous pouvez, demain ma-
tin, vous en aller chez M. Bompoint,. mon
notaire, à qui je yais écrire un mot.
En sortant delà maison du'père San-
tereaù,M°'° 'de. PIanchë-Mibrav, toujours
suivie de; Jean, -avait pris le .chemin .de ha-
lagè~auiiëu.d~entBêr~dansjlebourg..
Elle 'choisissait ce chemin p~r! deu~:
ràM6iig~la~prëmière, c'est' qu~il jetaiit un
peu plus court .la seconde, o'.est qu'elle~
trouverait sur .sa route, de l'autre côté du-
pont, une pauvre cabane dans laquelle
vivaient cinq enfants en bas âge et une
vice militaire Cette organisation entraî-
neraitune dépense de 15 millions par an.
Voici les objections de la. commission:
Ainsi, point de doute; la rédaction du gouver-
nement, comporté .ia volonté arrêtée de caserner
]a gardé nationale mobile pendant un temps qui
cependant ne pourra excéder vingt-cinq joùra par
.an..
Une garde nationaleque le ministre de.la guer-
re a )e droit d'enlever a ses foyers tous les ans
pendant vingt-cinq jours, pour la soumettre au
casernement, à nfvie militaire, à des exercices
quotidiens, n'est plus une garde nationale mobile,
mais une vraie réserve militaire. `
La disposition de l'article 13, telle que le de-
mande le gouvernement, militariserait ainsi tou-
te la jeunesse de France~
CeUe-ci acceptera volontiers les exercices ou
les réunions dans sa commune ou dans son can-
ton, a la condition de rentrer chez elle le soir et
de retrouver sa liberté en déposant le fusil mais
e)!e n'acceptera pas sans un& vive répugnance la
vie de caserne.
EHe sera toujours prête a marcher au jour du
danger, et alors ses instincts guerriers se mon-
trerohtdans tout tour élan; mais jusque-là elle
n'aime pas le régime militaire, et il paru Im-
politique a'votra commission de le lui imposer
yingt-cinq~jpurspar an sans une nécessita impé-
rieuse.
Ce déplacement, qui ne sera jamais suffisant
pour en faire des soldats, aurait ainsi le grave
inconvénient de détourner les jeunes gens de la
garde nationale de leurs travaux habituels sans
profit sérieux, en même temps que d'appauvrir
le travail national. Vingt-cinq jours de caserne-
ment multipliés par au moins 300,000 gardesjna-
tionaux donnent 5 miilions de journées perdues
.chaque année, et ce sont là des chinres qui ne
sont pas à. dédaigner, surtout si on les rapproche
de l'augmentation de dépenses qu'Us entraînent
pourlebudgët."
Le rapport se.termine par les considé-;
ra,tions8UM'antcs:
RÉSUME
'L'augmentation des forces de la France est né-
cessitée par d'impérieuxmpf.ifs, et votre commis-
sion, en inscrivant dans l'article 1~ que l'armée
serait portée à 800,000 hommes, n'a fait que for-
muler son opinion sur le chiffre aujourd'hui né-
cessaire à la défense nationale.
Cette augmentation ne portera pas en temps de
paix sur Fenectif entretenu, elle doit s'obtenir a
l'aide de réserves plus nombreuses, et le projet
de loi actuel n'a qu'un but, celui d'en facilitera
formation de da manière la plus utile, pour l'ar-
mée et la moins lourde pour le pays.
Ce but, vôtre commission, d'accord avec le
gouvernement, a cru J'atteindre en modinant
l'article 30 de' la loi du 31 mars 1833 relatif à la
durée du service, et en constituant une garde na-
tionale, mobile plus facile à réunir rapidement
que celle de 1831.
En dehors de ces deux points, rien n'est, changé
dans la législation actuelle, et principalement le e
droit du pays sur la détermination annuelle de la
force du contingent à appeler pour l'armée de-
meure entier; il sera, le lendemain de la loi vo-
tée, ce qu'il est aujourd'hui.
La.gardë nationale mpbHe restera une ressour-
ce utilédans les grandes occasions, sans être,
pendant la. paix, une charge sérieuse pour les ci-
toyens, si la Chambre .veut prendre en considé-
ration l'amendement de la commission, et si,
après cette prise en considération, le gouverne-
ment consent à l'adopter.
Le secrétaire de la rédaction
E. BAUER.
DEPECEES TËLË6RAPEI9UES
ESPAGNE
Madrid, 13jum.
'M. de Villaseca, maire de Madrid, a donne sa
démission.
tLEM6UR!CE
Marseil!e,13 juin,soir.
'.Le paquebot ~a est arrive cette aprea-midi.
11 apporte des nouvelles de rile-Maurice~du.Grnai.
A: cette date, l'ëpid~mie conti.nua.it de sévir.
)~auE
.Florence, 13 juin.
La Chambre a terminé la discussion du budget
des travaux publics. Elle.a vote un crédit de 800
mille francs pour la continuation des travaux du
chemin de fer de Savone.
L'Osserva~oye romano .cQaSnne la nouvelle
du prochain voyage de laremed'Espagne â'Rbme.
PBtRCtPaUTES SMUBtENNES
Bucharest, 13 juin.
Le prince a reçu aujourd'hui l'enYoyë'du Mon-
ténégro, qui lui a remis lé ~rand-cordon de ror-
dre de Danilo
~~ence~ûivas-jBH~tet*
(Voir plus loin les dernières dëpêches.)
veuve, auxquels elle avait coutume de fa&re.
quelquefois visite et de distribuer des se-
cours.
Mais comme elle atteignait le pont, ses
regards furent attires par une femme qui,
assise sur une borne, mordait avec une
sorte d'avidité dans un morceau demain,
tandis que deux larmes silencieuses cou-
laient le long de ses joues.
Cette femme, qui était misérablement
~êtue, était la même qui avait passé la huit
auCTMïrto~'or.
Dans une ville, les tons chauds et dorés
de son visage, ses yeux noirs, son proûl
hardi eussent attiré l'attention.
Mais, à la campagne, le visage le plus
blanc a bientôt pris une codeur bistrée
sous l'action du haie, et M"~ de Planche-
Mibray n'examina pas cette femme, avec
plusd'attention.
Seulement, la voyant pleurer, elle s'ap-
prooha.d'elle:
Qu'avez-vous, bonne femme? lui dit-
elle.
D61orè~,carc'étaitbienellë,levalatêté,
Labohémienne avait su se vieillir et dis-
simuler en partie sous ses cheveux en brous- J
saille et une-couche de crasse sa merveil-
leuse bë.àùté.
Elle regarda M* de Planche-MIbray
avec une sorte de dénance et prit un accent
alsacien pour lui. répondre,. tout en .es- j
.suyant ses larmes.
Il résulta du récit qu'elle JHt en bara-
gouin français-allemahd, qu'elle était ve-
nue.d'Alsace àlasuite d'une famille qui
voyageait ëtqu'elle servait en qualité de
cuisinière.
..Cette famille s'était arrêtée & Troyes et
y avait ~séjourné environ une semaine,
dansunhôtel.
Puis, un matin, elle était part~ encon-
GEROET~UE POUT~UE
-E~s =afnrmatlons contradictoirs~ -des
feuilles officieuses au sujet de la durée de
1. session n'ont fait qu'ajouter aux doutes 's
et à l'incertitude du public.
Laissons donc les augures s'accorder en-
tre
dissement a lieu tous les ans, du SO au S5
juillet: elle ne saurait être difFéréeau delà
duaOjuIIIet.
Cette session sera nécessairement pré-
cédée, cette année, des élections pour les
conseils généraux et pour les conseils d'ar-
rondissement.
En effet, les membres des conseils de
département et d'arrondissement qui doi-
vent être soumis àla réélection en'1867, at-
teindront le terme légal de leur .mandat
dans les derniers jours de juin ou les pre-
miers jours de juillet, et ne sauraient, ni
les uns, ni les autres, prendre part vala-
blement à une session après l'expiration
de leurs pouvoirs.
Comme il faut prévoir le cas où des
scrutins de ballotage pourraient être né-
cessaires,il est indispensàbiedenxer l'élec-
tion deux dimanches au, moins avant la
réunion des conseils d'arrondissement. »
En admettant donc que l'on recule la
seconde session de ces conseils jusqu'au
39 juillet, les élections Jie sauraient avoir
JIeu plus tard que le JA juillet elle dé-
cret convoquant les électeurs devrait sortir
leSAjuin.
Supposons que, par une mesure tout :à
fait insolite, on reporte aucommencement
d'août la seconde session des conseils d'ar-
rondissement, on peut, néanmoins, affir-
mer que 1 es ëlections.dëpartëmentales au-
ronUieu du lAau99 juillets
II sera impossible de retenir à Paris, à
cemoment, les députés dont le maudatdé-
partemental. expirera ils ne résisteront
pas au désir.. naturel et légitime de sur-
veiller leur réélection..
Comment lé gouvernement satisfera-t-il
ace désir impérieux? Par la clôture ou
par une interruption de la session? Nous
ne savons, mais. nous sommes convain-
cus qu'il y aura cessation des travaux lé-
gislatifs pendant la seconde quinzaine de
juillet, et, par suite, jusqu'après la ses-
sion des conseils généraux,
II est impossible de conserver un doute
sur le sort qu'ont subi les généraux faits
prisonniers en même temps que l'empe-
reur Maximilien. Toutes les dépêches .qui
se succèdent~ annoncent qu'ils ont été pas-
sés par les armes.
Voici ce qui nous parvient aujour-
d'hui
New-York, l~uin
(parle câble atlantique).
On mande du Mexique que le gênerai Miramon
est mort de la fièvre .Les généraux Cantine et Me.-
jia.ontëtëfusillés~ :r
Au milieu de ces cruautés, peut-être
est-il permis de conserver l'espei~ance que
là vie de l'empereur aura été épargnée. Il
est probable,'en en'ét, que .si les liéute-
nants-de Juarez avaient voulu exercer sur
ce malheureux prince des représailles su-
prêmes, ils auraient associé sa mort à celle
desespartisans.
Le Cot{rr
31 mai, de Washington à la. presse asso-
ciée:
Washington, 31 mal.
.La pétition adressée par M. Seward à Juarez
pour le prier d'user de clémence a. regard de
Maximilien, a provoqué une réponse des plus de-
favorables de la part dm ~exicam vainqueur. Ce-
Ini-ci revendique la "tête de son illustre prison-
nier en vertu du principe des rëprësàIHes.
;.JCes sentiments atroces ont-ils fléchi de-
puis lors devant des démarches plus pres-
santes du cabinet de.Washington, ou Jua-
rez a-t-ir voulu, en 'prolongeant de quel-
ques heures ~a vie dejMaximilien~ se réser-
ver la joie: odieuse d'assister lui-même,
après sa rentrée a- Mëxteo, au suppUee de
son ennemi vaincu?' ..J
gédiant .l'Alsacienne et lui laissant une
faiblesomme.
Dolorès avait sans doute prépare long-
temps à l'avance ce petit romane ;ear elle
s'entiraamerveille.
Elle raconta qucfn'ayant que peu d'ar-
gent et point de papiers, redoutant Paris
où, lui ay ait-on dit, une pauvre servante
qui n'est.pas tout àfait laide, est en butte
à mille séductions, elle avait marché'droit.
deyantelle,ensé dirigeant vers le sud,
dans l'espoir de rencontrer une ville'où
elletrouveraitàseplacer.r
C'étaitainsi qu'elle avait traversé Sens,
Joigny, Auxerre, épuisant peu a. peu ses
faibles ressources et rebutée partout, par-
ce qu'elle n'avait ni livretni passeport, et
s'exprimait difficilement en français-
Arrivée la veille au soir à Coulanges, el-
le avait couché dans un grenier à foin.
Avec ses: derniers deux sous .elle avait
acheté le pain qu'elle mangeait, et, main-
tenant, elle ne savait plus où aller.
Ce récit était non-seulement vraisem-
blable, mais il était fait avec un accent
naïf qui toucha M" de Plahche-Mibray.-
La baronne fouilla dans sa poche, y prit
son porte-monnaie, et dans son pbrtè-hMn-
naie deux pièces d'or.
Mais la fausse Alsacienne, eut un geste
de fierté qui acheva; de séduire la con-
tante châtelaine.
Elle ne demandait pas l'aumône, elle
voulait gagner sa vie.
–Jean, dit alors M~ de Planche-Mi-'
brM-y à son vieux valet de chambre, tu vas
conduire cette femme au château, tu lui
donneras des vêtements convenables et tu
l'emploieras aux cuisines.
Jean était si heureux de voir sa ~maîtres-
se se reprendre peu à. peu aux choses de la
vie, qu'il s'empressa d'obéir. v
La fausse Alsacienne le suivit, et M" de
La G~ze~e~e ~Meme~e c~t A~ord ap-
précie la rencontre à Paris de presque tous
les souverains européens, dans des termes
q~i seront accueillis avec plaisir par tous
les~mis.delapaix:
Les entrevues, dit cette feuille, intimas et cor-
diales' des souverains avec l'Empereur Napoléon
et les conversations échangées entre leurs minis-
tres sont des événements qui assurent l'entente
dos gouvernements. Nous sommes heureux de
pouvoir constater l'anermissement de la paix eu-
ropéenne qui .en sera le résultat..
Ce qui contribuerait le plus àl'arFermis-
sement de la paix, ce serait que l'on vît les
ambitions abdiquer où, du moins, s'ajour-
ner. Sous'ce rapport; la Prusse a plus a
faire qu'aucune puissance en Europe. La
CoseMede /lHçoit les confidences du cabinet de Berlin,
peut-elle afnrmer que telles soient les dis-
positions du roi et de ses ministres?
Nous signalons a l'attention de nos lec-
teurs la dépêche suivante qui'nous arrive `.
de Berlin': 'i
Berlin, 13 .juin.
On lit dans la Gaxe~c de r-~ema~ne f~t
~Ofd.'
D'âpres des avis do Copenhague; le Danemark
ne serait pas disposé accorder des garanties
pour la sécurité des nationaux allemands dans
les districts schieswigois qui peuvent. lui être -=
ëventueUement cèdes, et il semblerait tenir pour.
sufnsantes les dispositions générâtes de la légis-
lation danoise. Nous devons faire observer qua
les actes du gouvernement ne confirment pas ces
assertions..
Ainsi, dans le cas où l'article 5 du traité
de Prague resterait inexécuté, ce ne serait
pas la faute du cabinet de Berlin/mais
bien celle de cette cour de Copenhague qui
a déjà troublé, comme chacun le sait, la
paix du monde en 18S.t.
C'est Ta coutume de la politique prus-
sienne d'accuser ceux qu'elle veut spolier.
L'opinion publique en Europe est faite
sur c.e point. Lorsqu'on lit dans une feuille
officieuse de Berlin des dénonciations
sembip~les à celle qui précède, personne
n'hésite surle sens à leur attribuer; Gela
veut dire qu'il pourrait bien ne pas con-
venir à M. de Bismark de remplir des en-
gagements incontestables en droit et qui
ont été la condition du rétablissement, de
la paix.
La Co~espOHdemce pfovtnct'a~e, de Ber-
lin, à l'occasion du 1A juin. qui, l'an passé,
vit tomber en ruines la Confédération ger-
manique, célèbre la victoire remportée alors
par la Prusse et les prodigieux succès dont
ses enbrts ont été. couronnés depuis cette
époque.- ~r.'
? Qui aurait ose prédire à l'avance; dit-
elle, que sur les débris de l'ancienne Confédé-
ration II naîtrait si rapidement.- avec tant de
puissance, une nouvelle Allemagne, telle que
celle que nous voyons fermement établie de-
vant nous. M
Et la Co/'respo)!c~:ceprov{)tCt'<~e ajoute
« Tandis que le l~jum 1866, l'Allemagne
offrait l'Image du désordre et de la lutte gé-
nérale, le mois de juin 1867 ne nuira pas
sans que la nouvelle Constitution qui unit par
un lien ferme tous les Etats du Nord soit pro-
mulguée et déjà aussi des liens Intimes nous
rattachent, au point de vue national et écono-
mique, à l'Allemagne du Sud.
))C'est dans.une autreAllemagne que ren-
trera, le 1A juin, le roi Guillaume, toute dif-
férente de celle sur laquelle il jetait l'an pas-
sé des regards Inquiets; c'est une Allemagne
renouvelée, revivifiée, sur laquelle le regard
du noble prince peut reposer avec calme et
satisfaction. ')
Le Afô~MMg'.Pos~ annonce que la reine
Victoria passera, vers la fin dulnols de juin,
une grande revue des troupes régulières,
Le T'Hues nxë là date de cette revue au 6
Gu7juil!et.'
Une dépêche, en date deConstàntinopIe,
13jum, et qui, d'après l'agence Havas, pr&
ylendra!t de source ofncielÏe, annonce qu'O-
mer-Paeha a attaque le district de Lazette,
une des positions les plus fortes de l'île de
Crète, dans une vaUee fermée de toutes parts
par des montagnes escarpées.
.Plusieurs engagements auraient eu lieu
dans les localités où les insurgés avaient éle-
vé des retranchements et concentré leurs fqr-
Planche-Mibray, continuant a. suivre le
chemin de halage, se dirigea vers la.
maison de. la veuve.
Une heure après, elle arrivait au châ-
teau, trouvait la. Bréhaigneet le Mllëtde
Pauline.. i
LaBréhaigne ne s'était pas expliquée'
davantage.
'j Le Billet qu'elle apportait IuL avait cté-
remis par une jeune et jolie daine qui était
descendue la veille &u soir. au-CTtCM~'o~
~'or.
M' de PlancIie-Miëray s'était empres-
sée de répondre le Mllet que nous con-
haissons,. et, persuadée que Pauline .allait
venir, elle s'était enfermée dans le'pavil-.
Ion où la jeune actrice devaltia trouver.,
Pauline s'était trompée en écrivant à_ la
baronne'que son nom lui était sans doute
inconnu, Au temps de son bonheur,'la ba-
ronne allait souvent au spectacle, et Pau-
line, on le sait,, avait déjà une -réputation
de talent et de beauté..
Que venait-elle faire à Planche-Mibray?
La baronne l'Ignorait; mais elle'avait,
dans sa'lettre, parlé de Manuel, et le; noin
de Manuel mort était une recommandation
plus grande encore que le nom de Manuel
'vivant.
D'ailleurs, Manuel avait eu une jeunes-
se il avait noué des relations éphémères.
Peut-être Pauline était-elle une de celles
qu'il avait aimées; peut-être rapportait-
elle à la nancée devenue veuve quelque
'souvenir du nan&é mort.
Une âme vulgaire eût éprouvé un senti-
ment de jalousie une femme aussi dis-
tinguée d'esprit et de cœur que M* de
Planche-MIbray devait ressentir une im-
pression toute dISérente.
Et puis, tout ce qui: avait connu, tout
ce qui avait aimé Manuel, pouvait-il lui
êtreindrn'érent?
ces. Les troupes Impériales, après a/voir dé-
loge les.msurgé? de ces 'positions et les avou-
mis~en déroute, auraient pénètre dans.'J~
vallée qu'ils auraient occupée. La,epëch~
rajoute: que dans ces différents oonib~tasi~'
insurges ont eu. plus dè500ho~més,
ou blesses. Les Turcs compten~O mopfs~~
60 Messes. Les ''
"t'
.Des renforts militaires, viennent de quIttfS~-5'i
LIvcrpooJ, à bord du.stea.mer A'c~or!'aM\~
pour se rendre à Québec. D'autres départs
de troupes devaient avoir lieu très prochaine-
ment pour le Canada. Ces envols, d'après
~'Th~Ka~'OMO~, sont attribuëà aux bruits
.d'une nouvelle Invasion projetée par les fe-
nians.
Un journal de Madrid, la-mMsa, pu-
blie le télégramme suivant, reçu par l'am-'
bassadeur de France en réponse aux félicita-
tions que le Congrès espagnol avait adressées
a l'Empereur des Français, en apprenant
l'attentat du 6 juin: r
~t Af. A~ct'e!\a}7!&
H Jt~a.ch'fd
Faites part, en mou nom, au président duCon-
ar<'s de toute ma reconnaissance, en lui donnant
l'assurance de l'émotion avec laquelle j'ai reçu
les fëHeita.tions de la Chambre.
'NAfOLÊOX.. `.
Paris, 7 juin.
A propos de la question des biens du clergé
.en-Italie et des ressources nnancléres, que
le cabinet de Florence cherche à y trouver, le.
T'Hues s'exprime ainsi, et de telles observa-.
tiens de sa part méritent d'être rapportées
H y a, en Italie, une haine contre l'EgUse qui a
quelque chose de la folie. On voit des politiques.
surtout parmi les députes de la gauche, qui re-
gardent la confiscation des propriétés de 1 Eglise
comme une mesure vitale en eUe-même, en rai-
son de motifs purement et .exc!usivemen't poli-
tiques..
Dans leur opinion; peu importe que l'Etat pro-
fite plus ou moins dé la. vente des biens de l'Egli-
se. Le qui leur paraît une mesure politique ~ex-
cellente, c'est la dépossesëion.même. du clergé..
Appauvrir les prêtres, les mettre; dans la dépen-
dance de l'Etat par le salaire est, suivant ces po-
litiques, le seul moyen de vaincre l'opposition du
cierge, comme de soustraire le peuple à son in-
Nuence. La cause du pouvoir temporel du pape
est, suivant ces politiques, etroitement liée a !a
propriété du cierge. Réglez vos din'erends avec
les prêtres, et vous aurez miné le trône du pre-
mier de tous les prêtres, Ayex tout.pouvoir'sur le
clergé, et vous ferez céderle pape a Rome bu vous `
l'isolerez à Rome,' et Rome elle-même de l'Italie,
tandis qu'une Eglise qui dépendra de la nation.
pourra, dés qu'on le voudra, se transformer en
une église nationale.
Telles sont les idées plus ou moins ~expHcttes
du parti révolutionnaire en Italie.
C.LEFÊVRE.
NOUVELLES DES SEASBRES
Le Sénat, qui' s'est'ajourne au.18 courant.
s'occupera, en premier lieu; & la reprise de
ses séances, de la loi sur la contrainte par
corps. On sait que le Sénat renferme .dans
son sein. plusieurs jurisconsultes éminents.
Aussi la loi y-sera-t-elle l'objet de discus-
sions intéressantes. On peut présumer qu'au-
cun des points Importants auxquels elle tou-
che ne sera laissé dans l'ombre, et que le
débat portera à fond sur toutes les questions
quis'yrattachent.
On distribuera demain à~domicile aux dé-
putés le rapport de la commission du budcef
des dépenses pour l'exercice 1868.
Lé rapport de la commission relatif à l'or-
ganisation de l'armée et de la garde natio-
nale mobile sera remis aux députée aujour-
d'hui.
Quelques députés prétendent que le bud-
get sera mis à l'ordre du jour Immédiate-
ment après la loi sur les sociétés, et que ia
loi militaire, la loi des réunions publiques et
celle de la presse ne seront discutées qu'a-
présie budget.
Les membres du cercle de'la rue de l'Ar-
cade tiennent à ce que cet ordre soit suivi,.
parce qu'ils espèrent obtenir une prorogation
de la session après le vote du budget.
Les trois projets de loi importants vien-
draient à une petite session qu) serait conyo-
quéealann d'octobre.
j Nous reproduisons ces bruits recueillis
dans des conversations particulières, avec l'es-
pérance qu'ils ne se réaliseront pas, et que M.
le ministre d'Etat et des nnancés fera ,voter.
ces lois avant la clôture de la session. J
Elle se prit donc à attendre Pauline avec.
une-vive impatience. ,e.
Mais Pauline avait dorm! longtemps et
les heures s'écoulaient..
M" dePIanche-Mibray s'étai~mise deux
ou trois fois déjà à la fenêtre du kiosque,
)0ur regarder dans les allées du parc.
Un des jardiniers vint à passer; elle
'appela:
Tu as pourtant bien porte ma lettre;
dit-elle..
–Oui, madame.
–Qu'a, dit cette dame?
–Je ne J'ai pas vue.EHe était encore
;ouclléè.
–J'ai soif, dit la baronne, passe aux
cuisines et. envoie-moi une tasse de lait.
Et elle s'était remise a, lire distraite-
ment un volume pieux; tant son ~impa-
tience était grande.
Quelques minutes après, Pauline arri-
vait.
Dix minutes plus tard, !a fa.usse'Alsa-
cienne entrait à son tour.
i ''Etil ne nous reste a. expliquer qu'.utl@
~cliose, la présence inattendue de ~F~nfré-'
Quelle arrive a temps pour sauver !a 'ba-
ronne.
Le nouvel ermite avait pris yendez'vous
;lavei'lIeavecPau!!ne.
Pourquoi?
A la suite du mystérieux entretieit
qu'elle avait 'eu avec lui et'.dë rë~ùrsiou,.
plds- mystériénse ei~eore qti'ils a~énL Fâi-~
~plus mystérieuse encore qu'ils a'~ent fai-
te ensemble, Pauline s'était f'6hargee de
préparer doucement et peu à pou la baron-
ne à cette nouvelle foudroyant)~, que M. de
Maugeville, dont elle port;ut le deuU dans
son cœur, n'était pas mort.
Or, depuis le matin, Fanf.reluclie errait
le long du mur de clôture d ,u pare, car iL
etait bien certain que M°~ ûe'Pl~pch.etMi-
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