Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-06-14
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 juin 1867 14 juin 1867
Description : 1867/06/14. 1867/06/14.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
fendredi 14 jûift li@7
• 3 MOIS (Pariseîdéoai-teilentdeiaSaine} 13frtf0(
ANNONJDES,. 8, PL; DE tA BOURSf, ET 7, RUE CQQ-KfBOH
Vendredi U juin 188?
• g m (ifciit^m 16 fr-
BUREAUX O'ASOHNE^EHT, 123, RUE MONTMARTRE
^BBSSff^8?3!l^ >iw?f^i '^sMB^H^P^ffl^P^HPfflB
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v c. y .u
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,v W. v, · q ~~· ` \t.v\·i~v J y· \i~\ ~.w\
Toatce qui concerne l'Administration du Joaraal doit tira adressé au Gérant
;• '33? Armée
V Administration se réserve Iç droit de modifier la rédaction des Annonces'
• MM. les abonnés dout l'aix/iinenient ex-
pire le 15 juin, sont priés de le renouveler
Ue suite, s'ils ne veulent pas éprouver Je
retard daas la réceptioudu journal.
̃Les abonnés nouveaux ont droit à rece-
voir' Adèla Gerhei, par M. A. Esparbié
les Amours de passage, par H. Georges
Fath, et tout ce qui a paru de \nJ0Miciaine
de Plcmclie-Mtbray, .par/3jj; ^Uaèùtt -j^u
Teerail. ̃• '->.
'V ?
PARIS, 13 JUIN 1867
~y~
LE BP.OÏT UE RÉliMON
Le rapport de la commission chargée
d'examiner le projet -t de loi sur les réu-
nions vient, enfin, d'être déposé. A la lec-
ture du projet, un membre de l'opposition
s'ost écrié <( C'est une loi contre les réu-
nions! »
Le mot est exagéré ;'des réunions ee-
rout possibles sous le régime que l'on pro-
Fose d'établir mais il est douteux que
on se risque souvent à faire usage d'un
droit entouré d'autant de restrictions, et
dont l'exercice peut avoir des conséquences
aussi fâcheuses pour ceux qui s'en ser-
vent.
r Les réunions où seraient débattues des
questions religieuses ou politiques conti-
nuent d être absolument interdites mais
on oublie de définir quelles sont les ma-
tières politiques. Appliquera-t-on aux
réunions la jurisprudence établie pour la
presse? L'Echo agricole & été condamné
pourJûn article sur lés avantages et les
incorivéniéiits ;'dè l'échéllé mobile. Il était
impossible d'imaginé? une question qui in-
téressat a uri:.plua haut. degyé-Î'a~ricultu-
re; II a été jugé néanmoins que cette ques-
tipii^; était politique et non agricole, et
qu'elle était interdite à une feuille s'occu-
pant spécialement dea intérêts de l'agri-
culture. ̃' ^i.. -i(-\ ̃"̃
C- Nous croyons donc que, des fermiers qui
se réuniraient pour demander le rétablis-
sement de 'j 'échelle mobile ou, comme cela
avait été proposé par une quarantaine de
membres de, Ja Chambre l'imposition
d'une taxe de Sfr. par hectolitre à l'entrée
des blés étrangers, tomberaient sous le coup
des nombreuses pénalités édictées par la loi
ïiouyelle. Les •propriétaires de vignobles,
qui ont dû s* réunir en Suisse, l'an passé,
pour discuter les réformes à apporter dans
la législation sur les boissons, feront pru-
demment de continuer à emprunter l'hos-
pitalité, d'un pays étranger quand ils vou-
dronVdébattre ensemble leurs intérêts. En-
fin, l'association pour la propagation du li-
breréchange que M. le duc d'Harcourt et M.
Michel Chevalier avaient fondée en 18A5,
et qui a terni des séances publiques à Paris
et dans les principales villes de France,
serait impossible aujourd'hui, parce que
chacune de ses réunions vaudrait aux fon-
dateurs la prison et l'amende, et peut-être
nïeme.la privation de leurs droits électo-
ratrx.. -̃:̃̃ ̃•••"̃̃
Ees'tènt donc les conférences littéraires
et les réunions électoral es. pour lesquelles
-l'autorisation préalable est supprimée, au
dire de l'article 1er. Malheureusement, il
est impossible de ne pas rapprocher cet
article 1er de l'article ] A, qui donne au mi-
nistre de l'iniérieur le droit d'interdire
toute réunion et aux préfets le droit d'a-
journer une réunion, en attendant l'inter-
diction ministérielle. La loi revient donc
à dire que l'autorisation préalable est sup-
primée pour les réunions que l'adminis-
tration ne jugera pas.à propos d'interdire,
Il serait donc plus exact et plus logique
de formuler la loi de la manière suivante
s Le" ministre de l'intérieur et les préfets
sont autorisés à permettre les réunions
qui leur sembleront sans inconvénient. »
Ceci, du moins, serait franc et net, et
quapd on aurait affaire à un préfet
intelligent," ce qui n'est pas absolument
impossible, et à un ministre un peu libé-
ral, on aurait quelque chance de pouvoir
FEUILLETON DE LA PRESSE
»t? lh iViN 1867
~AT$! iME !? Pi ~HF-M!MH~
CB.WEUII i PLilHHliBlIÏ
DEUXIÈME PARTIE
XXXIV
C'était .donc le lendemain du jour où M.
de Villenave avait quitté Planche-Mibray
pour aller* à Rochepinte que Pauline était
arrivée à Auxerré d'où nous l'avons vue
partir-'en compagnie de laJBréhaigne.
• On se souvient que Jacquet Tes avait
laissées toutes deux sur la route pour al-
ler chercher la tapissière du père Bourgui-
gnon; que, pendant ce temps-là, l'ermite
était venu, et on se rappelle ce qui s'était
pjtssé entre la jeune femme et lui.
Lorsque Jaquet revint avec la tapissiè-
re, il ne vit plus ni la Bréhaigne ni la
voyageuse. ̃
11 les appela. Sa voix se perdit dans les
bois.
il attendit plus d'une heure et ne les vit
point revenir.
La caisse de voyage de Pauline était
Bestée dans le char-à-bancs
Reproduction interdite ans journaux cpii n'ont
pas traité avec ta Société dès Gens de lettres.
s'entretenir entre citoyens d'antre chose
que du luxe des femmes dans l'antiquité
ou du mérite littéraire des sermons de
Bossuot.
Quant aux réunions électorales, le projet
maintient l'interdiction prononcée con-
tre elles à partir du cinquième jour qui
précède l'élection. Cette disposition réduit
donc la période pendant laquelle les réu-
nions peuvent avoir lieu à quinze jours,
et même à treize. Il faut, en effet, compter
un jour pour formuler, faire signer et dé-
poser les déclarations nécessaires, et la
réunion ne peut avoir lieu qu'un jour
franc ;M>rùs lu, remise du récépissé. Enco-
re, supposons-nous qu'on a sous la main le
préfet ou le sous-préfet, et qu'on n'est pas
obligé d'aller opérer le dépôt à distance.
Tl est bien évident que ledroit d'ajour-
ner les réunions, dont la loi investit les
préfets, équivaut, pniait de réunions élec-
torales, au droit d'interdiction. Il n'y au-
ra ])!is de préfet assez maladroit pour in-
terdire une réunion il l'ajournera, il il
laissera écoulerendfcmandes d'explications
et en dénvn'chps vaincs la courte période
pendant laquelle le droit de réunion peut
s'exercer utilement pour un candidat; et
celui-ci pourra s'expliquer avec, les élec-
teurs le lendemain de l'élection.
Les candidats auront clone treize jours
pour se mettre publiquement en rapport
avec le corps électoral, à la condition de
trouver des amis qui se dévouent à rem-
plir les formalités et à encourir les peines
spéciiiées par la loi. La brièveté de ce
délai est manifeste. -Il est beaucoup
de circonscriptions électorales qui com-
prennent plus de treize cantons il en est
peu qui n'en comptent au moins huit ou
dix. Calcu.cz le temps nécessaire pour se
transporter "d'un canton à l'autre, et vous
verrez quelles difficultés la loi. crée
aux candidats pour entrer en relations
avec les électeurs. Ce n'est cependant que
par la voie dès réunions publiques, que les
candidats indépendants peuvent balancer
Faction continue et partout présente de
.l'administration.. ̃• ̃̃
Qu'il s'agisse des circonstances ordinai-
res, de la vie publique ou de la grande
épreuve des élections, il est impossible«de
considérer le projet de loi sur les réu-
nions comnie l'accomplissement de la pro-
messe impériale du 19 janvier. Nous ne
pouvons y voir que le produit des résis-
tances et des* appréhensions de nos nou-
veaux doctrinaires.
CUCHEVAL-CLAIUGNY
DÉPÊCHES TSLÉ GIlàPHIQySS
̃ CHIKE E •
Trieste, 13 juin.
Les nouvelles de Hong- Kong, apportées par la
malle d^ Levant, sont du 29 avril.
.Le vice-roi de Canton a établi une flotlille.à a.
vapeur de guerre. '>
Les places de Nankin, Kinngkow" et Wenchow
doivent être prochainement ouvertes au commer-
ce étranger.̃ '"̃̃
ESPAGNE
'•̃̃ Madrid, 12 juin. soir..
La Chambre des députés a adopté, un amende-
ment au budget présenté par M. Cadorniga, frap-
pant d'un impôt de 5 0/0 les capitaux de la cais-
se des dépôts, à partir. du lor juillet.-
̃ ';̃̃̃ :;̃ J aPON ;̃̃̃. ̃ •
Hong-Kong, 27 avril.
(Voie de Trieste).
Le Taïcoun a manifesté son intention d'exécu-
ter rigoureusement les-traités conclus par le Ja-
pon avec les diverses nations.
PRUSSE
'̃̃ Berlin, 13 juin.
La Gazette du Peuple publie une lettre du
comte Ladislas Plater et du général Langiewicz,
en date de Zurich, 8 juin, qui proteste contre
l'attentat dû 6 jurn. ̃'̃̃-̃'̃
TURQUIE v
.'•̃̃ Çonstaritinqple, 12 juin.
On considère comme, probable la réussite d'une
combinaison financière, tendant à donner de sé-
rieuses garanties aux détenteurs de la dette géné-
rale pour le service régulier des intérêts et à at-
tirer lés capitaux étrangers en Turquie.
-Nubar-Pacha est parti aujourd'hui pour Mar-
seille. • ̃" ̃̃' "-•̃' ̃•"̃' ̃" '"•
J ^Bien que Jaquet ue fût pas précisé-
j meiit un aigle d'intelligence, ilcomijritou
i crut comprendre que.la jeune femme, se
Irouyant sur une route déserte à l'entrée
dé la nuit et au milieu des bois, avait eu
peur et que, guidée par la Bréhaigne, elle
avait continué, sa route à pied vers Cou-
langes, qui, du reste, n'était qu'à une
lieue. -s
Jaquet mit donc la malle dans latiipis-
sièrè et se dit en fouettant son cheval
-Je les rattraperai bien.
Jaquet sç trompait. Il aperçut les pre-
mières maisons de Coulanges avant d'a-
voir rencontré personne, si ce n'est deux
voituriers qui lui affirmèrent n'avoir vu
ni une belle dame étrangère, ni la Bréhai-
gne "que tout le monde connaissait.
Jaquet s'en alla tout droit à: l'hôtel .du
Chariot d'Or.
C'est l'auberge en renom de Coiilanges.
A moins que -Pauline ne fût allée -au
château, elle devait être là.
Mais l'hôtelier répondit' n'avoir vu per-
sonne. ̃••
Ma foi se dit Jaquet, .mon cheval
n'en peut plus. Et_puis il faut que je m'oc-j
cupe du; char-à-bancs que j'ai laissé sur la.
route. • ;'r ̃̃̃• ̃̃••
11 déchargea donc la eaisse dé Pauline,
fit mettre son cheval à l'écurie et s'en alla
chez lé forgeron de la grand' rue,' lequel
savait graisser lespatentes."
L-i forgeron consentit a prendre ses ou-
tils, à mettre son; cheval à la tapissière
qu'on ramènerait ainsi à la guinguette du
Rendez-vous des hussards, âpres que le
char-à-bançs aurait été; mis en état de
rouler. ''? ̃ "̃ '̃
Belgrade, 13 juin. `'
Le prince de Serbie a investi des pouvoirs de
larégoncu le conseil des ministres pour toute la
durée de son absence,
(Agence IJavas-Bullier.)
(Voir plus loin les dernières dépèches.)
CÏÏHOIÏQÏÏS POLITIQUE
r
La séance d'hier a été consacrée tout
entière à une sorte de travail rétrospectif.
Les articles 2, 3, 7 et 11- renvoyés pat la"
Chambre devant sa commission, sont reve-
nus devant le Corps législatif, accompa-
gnés d'amendements nouveaux, mais, ce-
pendant, maintenus par la commission
dans leur texte primitif.
Le débat a donc recommencé et cette
fois il a abouti à une décision formelle,
car les quatre articles ont été successive-
ment adoptés.
Cette longue discussion sur la loi des
sociétés, sera, par suite, épuisée sous peu
de jours; et la Chambre se trouvera sans
doute, dès le commencement delà semaine
prochaine, en face du premier des graves
projets de loi d'un caractère politique
qu'elle doit aborder cette année, nous vou-
lons parler du système de réorganisation
de nos forces militaires.
Nous verrons alors ce que nous pouvons
sérieusement attendre de la session ac-
tuelle.
Tout ce qui peut concourir à rendre
plus prompts les travaux du Corps légis-
latif, sans enlever à ces travaux leur in-
dispensable maturité, est digne d'atten-
tion. A ce titre,- la question jjosée avant-
hier .'par l'honorable M. Lanjuinais mérite
qu'on l'ex;àinine.
M. Lanjuinais demande que les docu-
ments fournis 'par le gouvernement à. la
commission du budget, déposés après le
vote dans les archives de la Chambre et
tenus-secrets jusque-là, soient communi-
qués de droit aux députés qui en feront la
demande, soit avant l'ouverture, soit au
cours de la discussion.
La Chambre. n'est pas de cet avis, et,
conformément aux explications de M. Al-
fred Le Roux, elle décide queles documents
pourront être communiqués,, la commisr
sion restant seule juge de l'opportunité de
cette communication. ]
Plus d'une fois, les années précédentes,
nous avons vu se produire le fait suivant
Un orateur parlait, longuement parfois,
sur un article du budget un commissaire
du gouvernement ou un membre de la
commission détruisait toute l'argumenta-
tion de l'opposant, non pas d'un seul mot,
mais par la seule lecture d'un document.
De semblables faits sont dans toutes les
mémoires.
Il nous semble que les travaux de la
Chambre, et surtout la discussion si grave
du budget, gagneraient en précision et en
rapidité, si tous les membres de la Cham-
bre connaissaient à l'avance les. documents
qu'on peut leur opposer.
Cette année, plus que jamais, la discus-
sion du budget a une grande importance.
Elle hérite de feu les discussions de l'a-
dresse. Il n'y aura que trop de tendances
des divers côtés de la Chambre à l'é-
teindre.
Il serait sage de prévenir- les discus-
sions et les développements inutiles. La
connaissance complète dés documents qui
ont servi à la confection du budget serait
évidemment un heureux pas vers ce but.
On objecterait en vain l'inconvénient de
rendre publics des documents"" souvent
confidentiels. Ces documents ne sont pas
si secrets que tous les députés ne puissent
les lire librement aux archives de la Cham-
bre après le vote, du budget. lis auraient
seulement le droit de les lire avant.
Après avoir annoncé l'-arrivée à Paris du
prince Humbert, fils ainé du roi Victor-
Emmanuel, le Moniteur du soir ajoute
dans son bulletin hebdomadaire
Déjà sont venus rendre visite à Leurs Majestés
Impériales, i l'occasion de l'Exposition univer-
Deux heures plus tard, Jaque était de
retour.
On n'avait pas vu Pauline. •
L'aubergiste lui dit
Cette dame sera sans doute allée au
château tout droit et demain elle enverra
chercher sa caisse.
C'est bien possible, dit Ja'quet.
Le cocher du Léopard soupa de bon ap-
pétit et alla se coucher, recommandant au
garçon d'écurie de donner l'avoine à son
cheval dès trois heures du matin. Il n'y a-
vait pas de voyageurs à l'auberge..
L'hôtelier posa les volets à sa devanture,
commanda a,ujc servantes de couvrir le feu,
soupira quelque peu en songeant à;sa fem-
me qui était morte six mois auparavant,
et il allait monter dans sa chambre, lors-
que l'on frappa à la porte charretière de
l'auberge.
II ouvrit une fenêtre et demanda à qui
il avait affairé.
Os&vre?;, père Rousseau, dit la Voix
de laBréhaigne. i':
La nuit était à demi lumineuse .̃
'L "aubergiste s'étant penché au dehors
vit deux femmes au lieu d'une, ̃
-Bon! se dit-il, voici la petite- daine à
Jaquet. '̃
Et il s'empressa d'aller ouvrir.
C'était en effet Pauline accompagnée de
laBréhaigne.
Les broussailles avaient mis le bas de sa
robe en lambeaux et ses petites châussu- j
res s'étaiéntdéchiréés après les ronces l
̃ Pauline ^paraissait Bien lasse; mais son
visage rayonnait de, jpié/
L'aubergiste la salua jusqu'à ,teijer et
appela ses servantes; '•
La Bréhaigrièq'ui était éntrëe lui dit
selle un empereur, l'empereur de Russie trois
rois, le roi de Prusse, le roi des Belges, le roi
des Hellènes deux reines, la reine des Belges et
la reine de Portugal; six princes héritiers do
couronnes, le prince de Cxalles, le grand-duc hé-
ritier de ltus-sie. le prince royal de Prusse, le
prince Ilumherl de Savoie, le prince d'Orange, le
prince Oscar de Suède. D'autres visiteurs augus-
tes sont prochainement attendu; Jamais, à au-
cune époque do son histoire, Paris n'a été aussi
brillant que cette aimée. `
Le Moniteur du soir dit également,
propos de l 'attentat du G j n i n
Tous les gouvernements, tous les peuples de
l'Kurope rendent grâces à la Providence, qui a
préservé les jours de l'empereur Alexandre. La
Franco et la Russie s'unissent dans une pensée
commune. 1/attentat n'aura eu d'autre consé-
quence que do resserrer les liens de confiance et
d'amiîié qui existent entre les de'ux empires et les
deux souverains.
Les dernières nouvelles du .Mexique
sont fort tristes. Une dépêche de Nevr-
York assure que Mendez chef d'état-
major de l'empereur Maximiliun, a été fu-
sillé. La dernière dépêche parle de la
comparution prochaine de Maximilioii
devant un conseil -de- guerre. Si Juarez
avait voulu user de magnanimité, quel be-
soin avait-il de ces formes judiciaires?
N'est-il pas à, craindre qu'il n'ait voulu
revêtir sa vengeance sanglante du masque
de la lc'-gaiité? Quelques correspondances
prétendent qu'aux Etats-Unis un certain
parti verrais avec satisfaction le dénoue-
ment tragique qu'on redoute. Ce 'serait un
prétexte à intervention. Il nous répugne
de croire a do tels sentiments. Les occa-
sions et les prétextes ne manqueront pas
aux Américains pour se mêler aux affaires
du Mexique sans qu'ils aient besoin d'ac-
cepter la solidarité même indirecte d'un
acte barbare.
En tous cas les sentiments de ce parti
doivent être sans écho à Washington. Le
président Johnson a donné; par sa con-
duite à l'égard de Jefferson Davis, la preu-
ve irréfragable qu'il ne comprend pas la
fusillade, ou Téchafà-ud au nombre des
moyens de pacification ou de gouverne-
ment.
Que Maxiinilien meure en vertu d'un
ordre de Juarez ou du verdict d'un conseil
de guerre, sa mort n'en aura, pas moins,
aux yeux de tous les honnêtes gens, le ca-
ractère d'une vengeance inutile, d'une
cruauté maladroite.
Les journaux anglais publient les nou-
velles suivantes du Mexique, qui ont été
reçues à New-York de laNouArelle-Ôrléans,
sous la date du 31 mai
On a reçu ici la confirmation des nouvelles de
la prise de Queretaro. Les correspondances de la
Vera-Cruz disent que l'on n'entend parler sur
toute la ligne que de la reddition, des impériaux.
Il est certain que la ville de Mexico a capitulé.
Le général O'Haran y a été fusillé pour avoir
établi une correspondance avec les 'libéraux.. La
Vera-Çruz est sur le point de se rendre. Apré's la
reddition de Maximilien, Juarez a expédié a Vera-
Gruz,àPuebla et à la ville de Mexico des dépêches
semblables à celle envoyée au général" Berrioza-
bal, à Matamoros. -̃
Ces dépêches annoncent que tous lès impéria-
listes, leurs munitions et leurs vivres ont été
pris le 15 mai. Les troupes libérales qui se sont
emparées de Queretaro se sont mises en marche
sur Mexico le 15.
Berriozabal a chargé le commodbre Payan de
la marine mexicaine de .commander une expédi-
tion contre Yera-Cruz et Campêche. Le 2A,mai,
les libéraux se sont emparés de Brazos Santiago,
ainsi que du steamer Generçd Sheridan, pour
des opérations navales,
Cette dépêche ne fait que confirmer ce
que nous savions déjà, c'est-à-dire la dé-
faite irréparable de l'empereur. Mais elle
précise certains faits qui rendent plus
claire, pour nos lecteurs, l'histoire des der-
niers efforts de Maximilien et de ses par-
tisans..
Le Globe ne croit pas que le cabinet de
Berlin ait l'intention d'exécuter fidèle-
ment lès clauses du traité de Prague, re-
latives à la rétrocession de Schleswig
du Nord- Cette feuille, signale même
les travaux de fortifications que le génie
prussien poursuit, à Dlippel et à l'île d'Al-
sen,, non-seulement pour dominer, dit-elle,
le Schleswig nord-, mais aussi pour se faire
une base d'opérations toute prête contre le
Jutland et le reste de la rnonarchie danoise
Voilà une dame qui est bien lasse et et
.qui meurt de faim. Faut lui donner à sou-
per, père Rousseau.
Cefut l'affaire d'un quart d'heure.
On ralluma le feu, on mit le couvert et
Pauline invita la.Bréhaigne à partager
!son repas.
-D'où venaient-elles?
Ni elle ni: la Bréhaigne ne le dirent.
L'aubergiste qui était curieux fit bien
quelques allusions à l'inquiétude de Ja-
quet mais ,1a Bréhaigne répondit sèche-
ment.: ̃ .•'
Nous nous sommes arrêtées en che-
min, madame et moi..
Puis elle se mit à causer tout bas avec
Pauline, et leur conversation à mots cou-
verts n'apprit rien au curieux pèrer Rous-
seau, qui prit le parti de s'asseoir au- coin
du feu de la cuisine, laissant les deux fem-
mes dans -la salle à manger de l'auberge.
La Bréhaigne disait
–Vous voyez bien qu'il est hors de dan-
ger il: vpus a reconnue." ̃-•̃
Oui, mais il est si faible encore.
-̃-Ce n'est plus, pour lui que je crains.
-Pour qui donc ?
Pour cette pauvre madame du châ-
teau. Elle n'est pas morte de douleur, mais
l'émotion pourrait bien la tuer.
Pauline eut un sourire mélancolique
Je la préparerai doucement à cette
nouvelle, dit-elle.
Sans douté que pendant cette mysté-
rieuse- excursion .faite en compagnie 'de
l'ermitë; Pàûliné av~it dit à h,réhaigné
l'ermîté, Pauline avait dit à laBréhaigne
la vérité tout entière, car c.elle-ci lui dit
i On voit bien que vous ne connaissez
pas ïtfàdariïë là baronne Césï un& femme
La, Correspondance -prov inciale, de. Ber-
lin, dit que l'on s'attend à la convocation du
conseil fédéral du Nord pour le commence-
ment dû mois d'août. La clôture du Par-
lement prussien paraît arrêtée pour le 2A
juin. Elle serait faite, en .l'absence de M. de
Bismark, par le ministre des finances.
La proclamation de la constitution fédé-
rale de .l'Allemagne duîsTord aura lieu simul-
tanément dans tous les Etats fédéraux, la.
dernière semaine du mois de juin Y
Une dépêche, en date de Berlin, 13 "juin,-
nous apprend que le Danemark aurait ré-
ponclu aux ouvertures de la Prusse qu'il ne
pouvait donner les garanties exigées par elle
en faveur des Allemands demeurant dans les
districts schleswigeois qui seraient rétrocédés
conformément à" l'article h clu 'traité de
Pragiie.'
C. LEFEVEE.
NOUVELLES DES CMïïBIiES
La commission du projet do loi sur la
presse s'est réunie tous les jours' depuis le
commencement' de la semaine pour l'examen
des amendements, dont plusieurs sont d'une
grando importance. L'amendement sûr la
responsabilité des imprimeurs et des éditeurs
a, dit-on) été pris en considération par là
majorité de la commission. Cet amendement,
qui se rattache à l'article 15 du projet dé loi,
porte que l'imprimeur et l'éditeur qui auront
publié une œuvre signée do son auteur, ne
pourront être .poursuivis comnie complices
du crime ou du délit commis par l'écrivain.
L'amendement sur les annonces judiciai-
res, proposé comme un paragraphe addition-
nel à l'article 10 dû projet de loi, a donné
lieu à une discussion intéressante. La majo-
rité s'est prononcée, assure-t^on, pour l'adop-
tion de l'amendement de M. Berryer, qui
attribue aux tribunaux civils le droit de dé-
signer les journaux où doivèntêtrd insérées les
annonces judiciaires, exigées par les lois pour
la validité ou la publicité des procédures ou
des contrats. Depuis 1852, la désignation des
journaux appartient auministre clel'intérieur
sur la proposition des préfets. L'expérience
constate les abus commis sur Ce point. Il .est
établi, par des renseignements irrécusables,
que les préfets n'attribuent les annonces
qu'aux journaux qui les flattent et qui quel-
quefois ont une 'publicité bien inférieure.' à
celle d'autres journaux indépendants.
On cite, entre autres, ce fait récent: un
préfet devenu conseiller d'Etat et chargé de
soutenir devant la Chambre le projet de loi
sur la presse, a constamment exclu, dans ses
propositions relatives aux annonces judiciai-
res, un journal très répandu dans deux dé-
partements, dévoué à l'Empire, mais indé-
pendant, ou du moins peu enclin aux louan-
ges habituelles aux journaux de préfecture.
L'amendement proposé par MM. Busspn-
Billault et Bournat ayant pour objet de ré-
duire d'un centime le timbre qui pèse sur les
journaux a été adopté par la majorité de la
commission, dont les deux honorables dépu-
tés font partie. Les amendements adoptés
par la commission sont actuellement soumis
à l'examen du conseil d'Etat.
La commission a reçu hier l'amendement
suivant, présenté par M. Paul Dupont
Modifier ainsi l'article. 3
Art. 3. Les journaux et écrits périodiques uni-
quement consacrés aux lettres, aux sciences, aux
beaux-arts et à l'agriculture, sont exempts du
timbre, à moins qu'ils ne contiennent des avis ou
annonces.
N'est pas considérée comme avis on annonces
la publication pure 'et simple ou l'indication
1° Des mercuriales officielles;
2° Des cours officiels, des va'eurs cotées aux
Bourses françaises;
3* Des livres, ouvrages, produits ou traités
ayant un rapport immédiat et direct avec lest su-
jets sur la littérature, les sciences les beaux-arts
et l'agriculture, faisant, la. matière des articles' in-
sérés dans les journaux et écrits périodiques ne
paraissant que deux fois par semaine.
Le troisième rapport supplémentaire fait
au nom de la commission du projet de loi sur
les sociétés vient d'être distribué aux dépu-
tés. Il se rapporte à l'article kl de la loi, ren-
voyé par le Corps législatif à la commission,
afin d'y introduire liné disposition qui peiv
mette aux sociétés à responsabilité limitée,
sans qu'aucune difficulté puisse les arrêter, de
se transformer en sociétés anonymes, dans
les termes de la lc»l nouvelle. La commission;
d'accord.'avec le gouvernement, propose pour
l'article hl la rédaction suivante :̃
Les sociétés à responsabilité limitée pourront
se convertir en sociétés anonymes, dans les ter-
qu'on approche comme on veut, bomte et
pas fière du tout.
C'est égal, dit Pauline, vous lui por-
terez mon billet dès demain matin.
L'aubergiste entra apportant un nou-
veau plat sur la table.
;Èst-oe que vous couchez ici, la mère?
dit-il, s'adressant à la Bréhaigne.
Non, répondit la bonne femme, vous
savez bien que j'ai un neveu à Coulanges
Oui, Mathieu le flotteur.
t Justement.
-Vous voulez aller coucher chez lui?
Pardieu! Il a toujours une bonne
paillasse de feuilles dehêtreàmon service.
Pourquoi ne restez-vous pas ici ? dit
Pauline.
Non, dit-elle. Je n'aime pas coucher
dans les auberges je suis une pauvre
mendiante, moi. Et puis mon neveu se
fâcherait si.je n'allais pas le voir.
Pauline ouvrit sa caisse et y prit un pe-
tit buvard en cuir de Russie qui contenait
tout ce qu'il fallait pour écrire,
Puis elle, traça le billet suivant
«Madame la baronne,
» Je n'ai pas l'honneur d'être connue
de vous, et peut-être même que mon nom
la'éveillera en vous aucun souvenir.
» Cependant, je -serais heureuse d'être
reçue par vous ne fût-ce que' quelques mi-
nutes. '̃
» Je viens de Paris exprès, car j'ai des
choses d'une certaine importance à vous
coniniûniquér.
'•' » Ne repoussez pas ma prière. C'est au
nom de M. «de Maugeville, que vous pleu-
rez, que je vpus le demande "à genoux.
̃'̃ '̃ ̃ 's'TSULINE RÉGIS. »
mes de la -présente loi, en se conformant aux dis'
positions stipulées- pour la modification' de leurs1
statuts. •
Sont abrogés les articles 31, 37 et.AO du Code,,
de commerce, et la loi du 13 mai 1863 sur lesjafhB
cie'te's à responsabilité; limite'e. •' Â
Cette houvellé rédaction' et celle d!8&lr|pt
dispositions proposées. dans les rapport^u^^ s?
jjiéiTientàires, seront discutées en. séajà'tô.ptfë^ ti
blique après les articles de. Ut loi uelatiisQa,v^K
tontines et compagnies d'assurances.: \-R£
-1
MM. de Chiseuil, Ghagot et des -Rofours,?
membres de la majorité ont déposé hier l'a-
mendement suivant, envoyé â la commission
de la loi sur l'organisation de l'armée et de.
la gardé nationale, mobile.- .̃
̃ "< .:̃ -̃̃ Titre premier. ••̃ -• ̃•'•
Art. G. Les causes d'exemption pi'e vues par les
nO3.3; A, 5, 6 et 7 de l'article 13 de la loi du 21
mars 183â doivent, pour produire- leur effet lé-
gal, exister au jour où le conseil de révision est
appelé 3, statuer. ̃
Celles qui surviennent entre la -décision du
conseil de révision et le 1er juillet, point de dé-
part de la durée de service, ne modifient pas. la.
position légale des jeunesgèns désignés pour faire
définitivement partie du contingent, "r
Ajoute!' à la suite de l'artiçlë'6
Néanmoins, les -jeunes gens qui se trouveront
dans cette catégorie, par. suite de causes d'exemp-
tion survenues depuis le conseil de révision, se-
ront maintenus ou renvoyés dans leurs foyers
pour y rester à. la disposition du ministre de' la
guerre pendant la durée du service actif de leur
contingent et pour être' soumis ensuite aux obli-
gations de la réserve.
M. Des Retours propose d'insérer dans -la
loi la disposition suivante .•
Tout; individu né en France de parents étran-
gers sera soumis aux obligations impesséespar la
loi du recrutement de l'armée et de la garde na-
tionale mobile, dans l'année qui -suivra îépôquç
de sa majorité. ̃"̃̃ -;̃•̃.
Les hommes qui auront été condamnés à l'une
des peines emportant la dégradation civique ne
pourront servir à aucun titre dansl'arméenidans
la garde nationale.' •:
La commission statuera demain sur cesr
nouveaux amendements..
La commission du budget s'est occupée de
la question des cumuls de certains hauts
fonctionnaires de l'Etat.. Elle aurait; dit-on,
reconnu la nécessité de mettre un terme à
ces abus, devenus fréquents depms'1855'. "i-
Ainsi, M. le général Allard, président dé la
section de la giierre et de la marine au con-
seil d'Etat, aurait, dit-on, splljcitë et obtenu
de cumuler son traitement' de président avec.
celui de général de division en activité.
La majorité de la commission du budget
désire que, dans la prochaine discussion du
budget devant la Chambre, cette question
soit examinée et résolue.
E. BÀUER. w~
LE PROJET DE LOI SUR LES UÉli^lOiVS
Voici le texte du projet de loi sur les
réunions publiques, dont M. Peyrusse a
donné lecture dans la séance du Corps lé-
gislatif d'hier
TITRE 1er.
Des réunions publiques non politiques. ~`
Art. 1er. Les réunions publiques peuvent
avoir lieu sans autorisation préalable, dans les
conditions prescrites par les articles suivants."
Toutefois, les réunions ayant pour objet d
•traiter- de matières politiques ou religieuses con-
tinuent à être soumises à cette autorisation.
Art. 2. Chaque réunion doit être précédée d'une
déclaration' signée par sept personnes domiciliée*
dans la commune ou elle doit avoir lieu, et
jouissant de leurs droits civils et politiques.
Cette déclaration indique les noms, qualités et
domicile's des déclarants, le Idéal, le jour et l'heu-
re de la séance, ainsi que l'objet spécial et dé-
terminé de la réunion.
Elle est remise, à Paris, au préfet de police
dans les départements, au préfet ou au sous-pré-
fet.
II en est donné immédiatement un récépissé,
qui doit être représenté à toute réquisition des
agents de l'autorité. ̃
La réunion ne peut avoir lieu que trois jours
francs après la délivrance du récépissé.
Art. 3. Une réunion .ne" peut-être; tenue que
dans un local clos et couvert. Elle ne peut se
prolonger au delà de l'heure fixée par l'autorité
compétente pour la fermeture des lieux pu-
blics. y ̃
Art. h. Chaque réunion doit avoir un bureau
composé d'un président et de deux assesseurs au
moins, qui sont chargés de maintenir Tordre
dans l'assemblée et d'empêcher toute infraction
aux. lois. -̃
Les membres du bureau ne doivent tolérer la
discussion d'aucune question étrangère à .l'objet
de la réunion. ."]". ̃'̃
Art. 5. Un fonctionnaire dé l'ordre' judiefai ré
Évidemment, quelque close que put être
la porte de Mm9 de Planche-Mibrày, ce
nom de Maugeville l'ouvrirait à deux,, bat-
tants. ̃ :̃
Elle ferma son billet et le remit à.-îâ
Bréhaigne. ̃̃
Celle-ci lui dit
Demain, au soleil levant, je monterai
au château. Bonsoir, madame, bonne nuit.
L'hôtel du Chariot-d'Or est bien tenu.
C'est une auberge de village, -mais bien
proprette, et dans laquelle on"rêncpfttre.
un certain confortable qui sent la ville.
Quand la Bréhaigne fut partie, Pauline
se fit conduire par une des servantes dans
la chambre qu'on lui avait préparée.
L'ameublement était en noyer, les ri-
deaux des croisées en calicot blanc; le lit
était garni de ces gros draps de toile bien
blancs qui sentent si délicieusement- la
buée. ̃ -•
Cette chambre fit à Pauline l'effet. d'un
̃palais.
C'est que Pauline avait, depuis quelques
heures, le paradis dans le epaur.
Maugeville n'était pas mort!-
Cependant elle ne se mit point au lit
tout de suite. • r
Toute émotion joyeuse a sa réaction de
mélancolie.
Pauline avait-elle le droit de se réjouir
maintenant qu'elle le savait vivant ?-
N'était-il pas toujours nior.t pour elle?
Elle ouvritùnedes fenêtres^ s'y accouda
et exposa son front à l'air frais .de, la nuit,
songeant à cet homme qu'elle, àin^tait- et
qui ignorerait toujours son aniQÙr',lLcette;
femme dbnt:elle allait çh'angerje désespoir.
en "ivresse, et qui ne savait- pas,. qu.elie::c
souffrirait de sa joie, elle Pauline.
• 3 MOIS (Pariseîdéoai-teilentdeiaSaine} 13frtf0(
ANNONJDES,. 8, PL; DE tA BOURSf, ET 7, RUE CQQ-KfBOH
Vendredi U juin 188?
• g m (ifciit^m 16 fr-
BUREAUX O'ASOHNE^EHT, 123, RUE MONTMARTRE
^BBSSff^8?3!l^ >iw?f^i '^sMB^H^P^ffl^P^HPfflB
~` ·a
v c. y .u
r \`' ~'`'~
1w\· · h y '>tv,C~``~·~`~ \'· y \sy\~ e;
,v W. v, · q ~~· ` \t.v\·i~v J y· \i~\ ~.w\
Toatce qui concerne l'Administration du Joaraal doit tira adressé au Gérant
;• '33? Armée
V Administration se réserve Iç droit de modifier la rédaction des Annonces'
• MM. les abonnés dout l'aix/iinenient ex-
pire le 15 juin, sont priés de le renouveler
Ue suite, s'ils ne veulent pas éprouver Je
retard daas la réceptioudu journal.
̃Les abonnés nouveaux ont droit à rece-
voir' Adèla Gerhei, par M. A. Esparbié
les Amours de passage, par H. Georges
Fath, et tout ce qui a paru de \nJ0Miciaine
de Plcmclie-Mtbray, .par/3jj; ^Uaèùtt -j^u
Teerail. ̃• '->.
'V ?
PARIS, 13 JUIN 1867
~y~
LE BP.OÏT UE RÉliMON
Le rapport de la commission chargée
d'examiner le projet -t de loi sur les réu-
nions vient, enfin, d'être déposé. A la lec-
ture du projet, un membre de l'opposition
s'ost écrié <( C'est une loi contre les réu-
nions! »
Le mot est exagéré ;'des réunions ee-
rout possibles sous le régime que l'on pro-
Fose d'établir mais il est douteux que
on se risque souvent à faire usage d'un
droit entouré d'autant de restrictions, et
dont l'exercice peut avoir des conséquences
aussi fâcheuses pour ceux qui s'en ser-
vent.
r Les réunions où seraient débattues des
questions religieuses ou politiques conti-
nuent d être absolument interdites mais
on oublie de définir quelles sont les ma-
tières politiques. Appliquera-t-on aux
réunions la jurisprudence établie pour la
presse? L'Echo agricole & été condamné
pourJûn article sur lés avantages et les
incorivéniéiits ;'dè l'échéllé mobile. Il était
impossible d'imaginé? une question qui in-
téressat a uri:.plua haut. degyé-Î'a~ricultu-
re; II a été jugé néanmoins que cette ques-
tipii^; était politique et non agricole, et
qu'elle était interdite à une feuille s'occu-
pant spécialement dea intérêts de l'agri-
culture. ̃' ^i.. -i(-\ ̃"̃
C- Nous croyons donc que, des fermiers qui
se réuniraient pour demander le rétablis-
sement de 'j 'échelle mobile ou, comme cela
avait été proposé par une quarantaine de
membres de, Ja Chambre l'imposition
d'une taxe de Sfr. par hectolitre à l'entrée
des blés étrangers, tomberaient sous le coup
des nombreuses pénalités édictées par la loi
ïiouyelle. Les •propriétaires de vignobles,
qui ont dû s* réunir en Suisse, l'an passé,
pour discuter les réformes à apporter dans
la législation sur les boissons, feront pru-
demment de continuer à emprunter l'hos-
pitalité, d'un pays étranger quand ils vou-
dronVdébattre ensemble leurs intérêts. En-
fin, l'association pour la propagation du li-
breréchange que M. le duc d'Harcourt et M.
Michel Chevalier avaient fondée en 18A5,
et qui a terni des séances publiques à Paris
et dans les principales villes de France,
serait impossible aujourd'hui, parce que
chacune de ses réunions vaudrait aux fon-
dateurs la prison et l'amende, et peut-être
nïeme.la privation de leurs droits électo-
ratrx.. -̃:̃̃ ̃•••"̃̃
Ees'tènt donc les conférences littéraires
et les réunions électoral es. pour lesquelles
-l'autorisation préalable est supprimée, au
dire de l'article 1er. Malheureusement, il
est impossible de ne pas rapprocher cet
article 1er de l'article ] A, qui donne au mi-
nistre de l'iniérieur le droit d'interdire
toute réunion et aux préfets le droit d'a-
journer une réunion, en attendant l'inter-
diction ministérielle. La loi revient donc
à dire que l'autorisation préalable est sup-
primée pour les réunions que l'adminis-
tration ne jugera pas.à propos d'interdire,
Il serait donc plus exact et plus logique
de formuler la loi de la manière suivante
s Le" ministre de l'intérieur et les préfets
sont autorisés à permettre les réunions
qui leur sembleront sans inconvénient. »
Ceci, du moins, serait franc et net, et
quapd on aurait affaire à un préfet
intelligent," ce qui n'est pas absolument
impossible, et à un ministre un peu libé-
ral, on aurait quelque chance de pouvoir
FEUILLETON DE LA PRESSE
»t? lh iViN 1867
~AT$! iME !? Pi ~HF-M!MH~
CB.WEUII i PLilHHliBlIÏ
DEUXIÈME PARTIE
XXXIV
C'était .donc le lendemain du jour où M.
de Villenave avait quitté Planche-Mibray
pour aller* à Rochepinte que Pauline était
arrivée à Auxerré d'où nous l'avons vue
partir-'en compagnie de laJBréhaigne.
• On se souvient que Jacquet Tes avait
laissées toutes deux sur la route pour al-
ler chercher la tapissière du père Bourgui-
gnon; que, pendant ce temps-là, l'ermite
était venu, et on se rappelle ce qui s'était
pjtssé entre la jeune femme et lui.
Lorsque Jaquet revint avec la tapissiè-
re, il ne vit plus ni la Bréhaigne ni la
voyageuse. ̃
11 les appela. Sa voix se perdit dans les
bois.
il attendit plus d'une heure et ne les vit
point revenir.
La caisse de voyage de Pauline était
Bestée dans le char-à-bancs
Reproduction interdite ans journaux cpii n'ont
pas traité avec ta Société dès Gens de lettres.
s'entretenir entre citoyens d'antre chose
que du luxe des femmes dans l'antiquité
ou du mérite littéraire des sermons de
Bossuot.
Quant aux réunions électorales, le projet
maintient l'interdiction prononcée con-
tre elles à partir du cinquième jour qui
précède l'élection. Cette disposition réduit
donc la période pendant laquelle les réu-
nions peuvent avoir lieu à quinze jours,
et même à treize. Il faut, en effet, compter
un jour pour formuler, faire signer et dé-
poser les déclarations nécessaires, et la
réunion ne peut avoir lieu qu'un jour
franc ;M>rùs lu, remise du récépissé. Enco-
re, supposons-nous qu'on a sous la main le
préfet ou le sous-préfet, et qu'on n'est pas
obligé d'aller opérer le dépôt à distance.
Tl est bien évident que ledroit d'ajour-
ner les réunions, dont la loi investit les
préfets, équivaut, pniait de réunions élec-
torales, au droit d'interdiction. Il n'y au-
ra ])!is de préfet assez maladroit pour in-
terdire une réunion il l'ajournera, il il
laissera écoulerendfcmandes d'explications
et en dénvn'chps vaincs la courte période
pendant laquelle le droit de réunion peut
s'exercer utilement pour un candidat; et
celui-ci pourra s'expliquer avec, les élec-
teurs le lendemain de l'élection.
Les candidats auront clone treize jours
pour se mettre publiquement en rapport
avec le corps électoral, à la condition de
trouver des amis qui se dévouent à rem-
plir les formalités et à encourir les peines
spéciiiées par la loi. La brièveté de ce
délai est manifeste. -Il est beaucoup
de circonscriptions électorales qui com-
prennent plus de treize cantons il en est
peu qui n'en comptent au moins huit ou
dix. Calcu.cz le temps nécessaire pour se
transporter "d'un canton à l'autre, et vous
verrez quelles difficultés la loi. crée
aux candidats pour entrer en relations
avec les électeurs. Ce n'est cependant que
par la voie dès réunions publiques, que les
candidats indépendants peuvent balancer
Faction continue et partout présente de
.l'administration.. ̃• ̃̃
Qu'il s'agisse des circonstances ordinai-
res, de la vie publique ou de la grande
épreuve des élections, il est impossible«de
considérer le projet de loi sur les réu-
nions comnie l'accomplissement de la pro-
messe impériale du 19 janvier. Nous ne
pouvons y voir que le produit des résis-
tances et des* appréhensions de nos nou-
veaux doctrinaires.
CUCHEVAL-CLAIUGNY
DÉPÊCHES TSLÉ GIlàPHIQySS
̃ CHIKE E •
Trieste, 13 juin.
Les nouvelles de Hong- Kong, apportées par la
malle d^ Levant, sont du 29 avril.
.Le vice-roi de Canton a établi une flotlille.à a.
vapeur de guerre. '>
Les places de Nankin, Kinngkow" et Wenchow
doivent être prochainement ouvertes au commer-
ce étranger.̃ '"̃̃
ESPAGNE
'•̃̃ Madrid, 12 juin. soir..
La Chambre des députés a adopté, un amende-
ment au budget présenté par M. Cadorniga, frap-
pant d'un impôt de 5 0/0 les capitaux de la cais-
se des dépôts, à partir. du lor juillet.-
̃ ';̃̃̃ :;̃ J aPON ;̃̃̃. ̃ •
Hong-Kong, 27 avril.
(Voie de Trieste).
Le Taïcoun a manifesté son intention d'exécu-
ter rigoureusement les-traités conclus par le Ja-
pon avec les diverses nations.
PRUSSE
'̃̃ Berlin, 13 juin.
La Gazette du Peuple publie une lettre du
comte Ladislas Plater et du général Langiewicz,
en date de Zurich, 8 juin, qui proteste contre
l'attentat dû 6 jurn. ̃'̃̃-̃'̃
TURQUIE v
.'•̃̃ Çonstaritinqple, 12 juin.
On considère comme, probable la réussite d'une
combinaison financière, tendant à donner de sé-
rieuses garanties aux détenteurs de la dette géné-
rale pour le service régulier des intérêts et à at-
tirer lés capitaux étrangers en Turquie.
-Nubar-Pacha est parti aujourd'hui pour Mar-
seille. • ̃" ̃̃' "-•̃' ̃•"̃' ̃" '"•
J ^Bien que Jaquet ue fût pas précisé-
j meiit un aigle d'intelligence, ilcomijritou
i crut comprendre que.la jeune femme, se
Irouyant sur une route déserte à l'entrée
dé la nuit et au milieu des bois, avait eu
peur et que, guidée par la Bréhaigne, elle
avait continué, sa route à pied vers Cou-
langes, qui, du reste, n'était qu'à une
lieue. -s
Jaquet mit donc la malle dans latiipis-
sièrè et se dit en fouettant son cheval
-Je les rattraperai bien.
Jaquet sç trompait. Il aperçut les pre-
mières maisons de Coulanges avant d'a-
voir rencontré personne, si ce n'est deux
voituriers qui lui affirmèrent n'avoir vu
ni une belle dame étrangère, ni la Bréhai-
gne "que tout le monde connaissait.
Jaquet s'en alla tout droit à: l'hôtel .du
Chariot d'Or.
C'est l'auberge en renom de Coiilanges.
A moins que -Pauline ne fût allée -au
château, elle devait être là.
Mais l'hôtelier répondit' n'avoir vu per-
sonne. ̃••
Ma foi se dit Jaquet, .mon cheval
n'en peut plus. Et_puis il faut que je m'oc-j
cupe du; char-à-bancs que j'ai laissé sur la.
route. • ;'r ̃̃̃• ̃̃••
11 déchargea donc la eaisse dé Pauline,
fit mettre son cheval à l'écurie et s'en alla
chez lé forgeron de la grand' rue,' lequel
savait graisser lespatentes."
L-i forgeron consentit a prendre ses ou-
tils, à mettre son; cheval à la tapissière
qu'on ramènerait ainsi à la guinguette du
Rendez-vous des hussards, âpres que le
char-à-bançs aurait été; mis en état de
rouler. ''? ̃ "̃ '̃
Belgrade, 13 juin. `'
Le prince de Serbie a investi des pouvoirs de
larégoncu le conseil des ministres pour toute la
durée de son absence,
(Agence IJavas-Bullier.)
(Voir plus loin les dernières dépèches.)
CÏÏHOIÏQÏÏS POLITIQUE
r
La séance d'hier a été consacrée tout
entière à une sorte de travail rétrospectif.
Les articles 2, 3, 7 et 11- renvoyés pat la"
Chambre devant sa commission, sont reve-
nus devant le Corps législatif, accompa-
gnés d'amendements nouveaux, mais, ce-
pendant, maintenus par la commission
dans leur texte primitif.
Le débat a donc recommencé et cette
fois il a abouti à une décision formelle,
car les quatre articles ont été successive-
ment adoptés.
Cette longue discussion sur la loi des
sociétés, sera, par suite, épuisée sous peu
de jours; et la Chambre se trouvera sans
doute, dès le commencement delà semaine
prochaine, en face du premier des graves
projets de loi d'un caractère politique
qu'elle doit aborder cette année, nous vou-
lons parler du système de réorganisation
de nos forces militaires.
Nous verrons alors ce que nous pouvons
sérieusement attendre de la session ac-
tuelle.
Tout ce qui peut concourir à rendre
plus prompts les travaux du Corps légis-
latif, sans enlever à ces travaux leur in-
dispensable maturité, est digne d'atten-
tion. A ce titre,- la question jjosée avant-
hier .'par l'honorable M. Lanjuinais mérite
qu'on l'ex;àinine.
M. Lanjuinais demande que les docu-
ments fournis 'par le gouvernement à. la
commission du budget, déposés après le
vote dans les archives de la Chambre et
tenus-secrets jusque-là, soient communi-
qués de droit aux députés qui en feront la
demande, soit avant l'ouverture, soit au
cours de la discussion.
La Chambre. n'est pas de cet avis, et,
conformément aux explications de M. Al-
fred Le Roux, elle décide queles documents
pourront être communiqués,, la commisr
sion restant seule juge de l'opportunité de
cette communication. ]
Plus d'une fois, les années précédentes,
nous avons vu se produire le fait suivant
Un orateur parlait, longuement parfois,
sur un article du budget un commissaire
du gouvernement ou un membre de la
commission détruisait toute l'argumenta-
tion de l'opposant, non pas d'un seul mot,
mais par la seule lecture d'un document.
De semblables faits sont dans toutes les
mémoires.
Il nous semble que les travaux de la
Chambre, et surtout la discussion si grave
du budget, gagneraient en précision et en
rapidité, si tous les membres de la Cham-
bre connaissaient à l'avance les. documents
qu'on peut leur opposer.
Cette année, plus que jamais, la discus-
sion du budget a une grande importance.
Elle hérite de feu les discussions de l'a-
dresse. Il n'y aura que trop de tendances
des divers côtés de la Chambre à l'é-
teindre.
Il serait sage de prévenir- les discus-
sions et les développements inutiles. La
connaissance complète dés documents qui
ont servi à la confection du budget serait
évidemment un heureux pas vers ce but.
On objecterait en vain l'inconvénient de
rendre publics des documents"" souvent
confidentiels. Ces documents ne sont pas
si secrets que tous les députés ne puissent
les lire librement aux archives de la Cham-
bre après le vote, du budget. lis auraient
seulement le droit de les lire avant.
Après avoir annoncé l'-arrivée à Paris du
prince Humbert, fils ainé du roi Victor-
Emmanuel, le Moniteur du soir ajoute
dans son bulletin hebdomadaire
Déjà sont venus rendre visite à Leurs Majestés
Impériales, i l'occasion de l'Exposition univer-
Deux heures plus tard, Jaque était de
retour.
On n'avait pas vu Pauline. •
L'aubergiste lui dit
Cette dame sera sans doute allée au
château tout droit et demain elle enverra
chercher sa caisse.
C'est bien possible, dit Ja'quet.
Le cocher du Léopard soupa de bon ap-
pétit et alla se coucher, recommandant au
garçon d'écurie de donner l'avoine à son
cheval dès trois heures du matin. Il n'y a-
vait pas de voyageurs à l'auberge..
L'hôtelier posa les volets à sa devanture,
commanda a,ujc servantes de couvrir le feu,
soupira quelque peu en songeant à;sa fem-
me qui était morte six mois auparavant,
et il allait monter dans sa chambre, lors-
que l'on frappa à la porte charretière de
l'auberge.
II ouvrit une fenêtre et demanda à qui
il avait affairé.
Os&vre?;, père Rousseau, dit la Voix
de laBréhaigne. i':
La nuit était à demi lumineuse .̃
'L "aubergiste s'étant penché au dehors
vit deux femmes au lieu d'une, ̃
-Bon! se dit-il, voici la petite- daine à
Jaquet. '̃
Et il s'empressa d'aller ouvrir.
C'était en effet Pauline accompagnée de
laBréhaigne.
Les broussailles avaient mis le bas de sa
robe en lambeaux et ses petites châussu- j
res s'étaiéntdéchiréés après les ronces l
̃ Pauline ^paraissait Bien lasse; mais son
visage rayonnait de, jpié/
L'aubergiste la salua jusqu'à ,teijer et
appela ses servantes; '•
La Bréhaigrièq'ui était éntrëe lui dit
selle un empereur, l'empereur de Russie trois
rois, le roi de Prusse, le roi des Belges, le roi
des Hellènes deux reines, la reine des Belges et
la reine de Portugal; six princes héritiers do
couronnes, le prince de Cxalles, le grand-duc hé-
ritier de ltus-sie. le prince royal de Prusse, le
prince Ilumherl de Savoie, le prince d'Orange, le
prince Oscar de Suède. D'autres visiteurs augus-
tes sont prochainement attendu; Jamais, à au-
cune époque do son histoire, Paris n'a été aussi
brillant que cette aimée. `
Le Moniteur du soir dit également,
propos de l 'attentat du G j n i n
Tous les gouvernements, tous les peuples de
l'Kurope rendent grâces à la Providence, qui a
préservé les jours de l'empereur Alexandre. La
Franco et la Russie s'unissent dans une pensée
commune. 1/attentat n'aura eu d'autre consé-
quence que do resserrer les liens de confiance et
d'amiîié qui existent entre les de'ux empires et les
deux souverains.
Les dernières nouvelles du .Mexique
sont fort tristes. Une dépêche de Nevr-
York assure que Mendez chef d'état-
major de l'empereur Maximiliun, a été fu-
sillé. La dernière dépêche parle de la
comparution prochaine de Maximilioii
devant un conseil -de- guerre. Si Juarez
avait voulu user de magnanimité, quel be-
soin avait-il de ces formes judiciaires?
N'est-il pas à, craindre qu'il n'ait voulu
revêtir sa vengeance sanglante du masque
de la lc'-gaiité? Quelques correspondances
prétendent qu'aux Etats-Unis un certain
parti verrais avec satisfaction le dénoue-
ment tragique qu'on redoute. Ce 'serait un
prétexte à intervention. Il nous répugne
de croire a do tels sentiments. Les occa-
sions et les prétextes ne manqueront pas
aux Américains pour se mêler aux affaires
du Mexique sans qu'ils aient besoin d'ac-
cepter la solidarité même indirecte d'un
acte barbare.
En tous cas les sentiments de ce parti
doivent être sans écho à Washington. Le
président Johnson a donné; par sa con-
duite à l'égard de Jefferson Davis, la preu-
ve irréfragable qu'il ne comprend pas la
fusillade, ou Téchafà-ud au nombre des
moyens de pacification ou de gouverne-
ment.
Que Maxiinilien meure en vertu d'un
ordre de Juarez ou du verdict d'un conseil
de guerre, sa mort n'en aura, pas moins,
aux yeux de tous les honnêtes gens, le ca-
ractère d'une vengeance inutile, d'une
cruauté maladroite.
Les journaux anglais publient les nou-
velles suivantes du Mexique, qui ont été
reçues à New-York de laNouArelle-Ôrléans,
sous la date du 31 mai
On a reçu ici la confirmation des nouvelles de
la prise de Queretaro. Les correspondances de la
Vera-Cruz disent que l'on n'entend parler sur
toute la ligne que de la reddition, des impériaux.
Il est certain que la ville de Mexico a capitulé.
Le général O'Haran y a été fusillé pour avoir
établi une correspondance avec les 'libéraux.. La
Vera-Çruz est sur le point de se rendre. Apré's la
reddition de Maximilien, Juarez a expédié a Vera-
Gruz,àPuebla et à la ville de Mexico des dépêches
semblables à celle envoyée au général" Berrioza-
bal, à Matamoros. -̃
Ces dépêches annoncent que tous lès impéria-
listes, leurs munitions et leurs vivres ont été
pris le 15 mai. Les troupes libérales qui se sont
emparées de Queretaro se sont mises en marche
sur Mexico le 15.
Berriozabal a chargé le commodbre Payan de
la marine mexicaine de .commander une expédi-
tion contre Yera-Cruz et Campêche. Le 2A,mai,
les libéraux se sont emparés de Brazos Santiago,
ainsi que du steamer Generçd Sheridan, pour
des opérations navales,
Cette dépêche ne fait que confirmer ce
que nous savions déjà, c'est-à-dire la dé-
faite irréparable de l'empereur. Mais elle
précise certains faits qui rendent plus
claire, pour nos lecteurs, l'histoire des der-
niers efforts de Maximilien et de ses par-
tisans..
Le Globe ne croit pas que le cabinet de
Berlin ait l'intention d'exécuter fidèle-
ment lès clauses du traité de Prague, re-
latives à la rétrocession de Schleswig
du Nord- Cette feuille, signale même
les travaux de fortifications que le génie
prussien poursuit, à Dlippel et à l'île d'Al-
sen,, non-seulement pour dominer, dit-elle,
le Schleswig nord-, mais aussi pour se faire
une base d'opérations toute prête contre le
Jutland et le reste de la rnonarchie danoise
Voilà une dame qui est bien lasse et et
.qui meurt de faim. Faut lui donner à sou-
per, père Rousseau.
Cefut l'affaire d'un quart d'heure.
On ralluma le feu, on mit le couvert et
Pauline invita la.Bréhaigne à partager
!son repas.
-D'où venaient-elles?
Ni elle ni: la Bréhaigne ne le dirent.
L'aubergiste qui était curieux fit bien
quelques allusions à l'inquiétude de Ja-
quet mais ,1a Bréhaigne répondit sèche-
ment.: ̃ .•'
Nous nous sommes arrêtées en che-
min, madame et moi..
Puis elle se mit à causer tout bas avec
Pauline, et leur conversation à mots cou-
verts n'apprit rien au curieux pèrer Rous-
seau, qui prit le parti de s'asseoir au- coin
du feu de la cuisine, laissant les deux fem-
mes dans -la salle à manger de l'auberge.
La Bréhaigne disait
–Vous voyez bien qu'il est hors de dan-
ger il: vpus a reconnue." ̃-•̃
Oui, mais il est si faible encore.
-̃-Ce n'est plus, pour lui que je crains.
-Pour qui donc ?
Pour cette pauvre madame du châ-
teau. Elle n'est pas morte de douleur, mais
l'émotion pourrait bien la tuer.
Pauline eut un sourire mélancolique
Je la préparerai doucement à cette
nouvelle, dit-elle.
Sans douté que pendant cette mysté-
rieuse- excursion .faite en compagnie 'de
l'ermitë; Pàûliné av~it dit à h,réhaigné
l'ermîté, Pauline avait dit à laBréhaigne
la vérité tout entière, car c.elle-ci lui dit
i On voit bien que vous ne connaissez
pas ïtfàdariïë là baronne Césï un& femme
La, Correspondance -prov inciale, de. Ber-
lin, dit que l'on s'attend à la convocation du
conseil fédéral du Nord pour le commence-
ment dû mois d'août. La clôture du Par-
lement prussien paraît arrêtée pour le 2A
juin. Elle serait faite, en .l'absence de M. de
Bismark, par le ministre des finances.
La proclamation de la constitution fédé-
rale de .l'Allemagne duîsTord aura lieu simul-
tanément dans tous les Etats fédéraux, la.
dernière semaine du mois de juin Y
Une dépêche, en date de Berlin, 13 "juin,-
nous apprend que le Danemark aurait ré-
ponclu aux ouvertures de la Prusse qu'il ne
pouvait donner les garanties exigées par elle
en faveur des Allemands demeurant dans les
districts schleswigeois qui seraient rétrocédés
conformément à" l'article h clu 'traité de
Pragiie.'
C. LEFEVEE.
NOUVELLES DES CMïïBIiES
La commission du projet do loi sur la
presse s'est réunie tous les jours' depuis le
commencement' de la semaine pour l'examen
des amendements, dont plusieurs sont d'une
grando importance. L'amendement sûr la
responsabilité des imprimeurs et des éditeurs
a, dit-on) été pris en considération par là
majorité de la commission. Cet amendement,
qui se rattache à l'article 15 du projet dé loi,
porte que l'imprimeur et l'éditeur qui auront
publié une œuvre signée do son auteur, ne
pourront être .poursuivis comnie complices
du crime ou du délit commis par l'écrivain.
L'amendement sur les annonces judiciai-
res, proposé comme un paragraphe addition-
nel à l'article 10 dû projet de loi, a donné
lieu à une discussion intéressante. La majo-
rité s'est prononcée, assure-t^on, pour l'adop-
tion de l'amendement de M. Berryer, qui
attribue aux tribunaux civils le droit de dé-
signer les journaux où doivèntêtrd insérées les
annonces judiciaires, exigées par les lois pour
la validité ou la publicité des procédures ou
des contrats. Depuis 1852, la désignation des
journaux appartient auministre clel'intérieur
sur la proposition des préfets. L'expérience
constate les abus commis sur Ce point. Il .est
établi, par des renseignements irrécusables,
que les préfets n'attribuent les annonces
qu'aux journaux qui les flattent et qui quel-
quefois ont une 'publicité bien inférieure.' à
celle d'autres journaux indépendants.
On cite, entre autres, ce fait récent: un
préfet devenu conseiller d'Etat et chargé de
soutenir devant la Chambre le projet de loi
sur la presse, a constamment exclu, dans ses
propositions relatives aux annonces judiciai-
res, un journal très répandu dans deux dé-
partements, dévoué à l'Empire, mais indé-
pendant, ou du moins peu enclin aux louan-
ges habituelles aux journaux de préfecture.
L'amendement proposé par MM. Busspn-
Billault et Bournat ayant pour objet de ré-
duire d'un centime le timbre qui pèse sur les
journaux a été adopté par la majorité de la
commission, dont les deux honorables dépu-
tés font partie. Les amendements adoptés
par la commission sont actuellement soumis
à l'examen du conseil d'Etat.
La commission a reçu hier l'amendement
suivant, présenté par M. Paul Dupont
Modifier ainsi l'article. 3
Art. 3. Les journaux et écrits périodiques uni-
quement consacrés aux lettres, aux sciences, aux
beaux-arts et à l'agriculture, sont exempts du
timbre, à moins qu'ils ne contiennent des avis ou
annonces.
N'est pas considérée comme avis on annonces
la publication pure 'et simple ou l'indication
1° Des mercuriales officielles;
2° Des cours officiels, des va'eurs cotées aux
Bourses françaises;
3* Des livres, ouvrages, produits ou traités
ayant un rapport immédiat et direct avec lest su-
jets sur la littérature, les sciences les beaux-arts
et l'agriculture, faisant, la. matière des articles' in-
sérés dans les journaux et écrits périodiques ne
paraissant que deux fois par semaine.
Le troisième rapport supplémentaire fait
au nom de la commission du projet de loi sur
les sociétés vient d'être distribué aux dépu-
tés. Il se rapporte à l'article kl de la loi, ren-
voyé par le Corps législatif à la commission,
afin d'y introduire liné disposition qui peiv
mette aux sociétés à responsabilité limitée,
sans qu'aucune difficulté puisse les arrêter, de
se transformer en sociétés anonymes, dans
les termes de la lc»l nouvelle. La commission;
d'accord.'avec le gouvernement, propose pour
l'article hl la rédaction suivante :̃
Les sociétés à responsabilité limitée pourront
se convertir en sociétés anonymes, dans les ter-
qu'on approche comme on veut, bomte et
pas fière du tout.
C'est égal, dit Pauline, vous lui por-
terez mon billet dès demain matin.
L'aubergiste entra apportant un nou-
veau plat sur la table.
;Èst-oe que vous couchez ici, la mère?
dit-il, s'adressant à la Bréhaigne.
Non, répondit la bonne femme, vous
savez bien que j'ai un neveu à Coulanges
Oui, Mathieu le flotteur.
t Justement.
-Vous voulez aller coucher chez lui?
Pardieu! Il a toujours une bonne
paillasse de feuilles dehêtreàmon service.
Pourquoi ne restez-vous pas ici ? dit
Pauline.
Non, dit-elle. Je n'aime pas coucher
dans les auberges je suis une pauvre
mendiante, moi. Et puis mon neveu se
fâcherait si.je n'allais pas le voir.
Pauline ouvrit sa caisse et y prit un pe-
tit buvard en cuir de Russie qui contenait
tout ce qu'il fallait pour écrire,
Puis elle, traça le billet suivant
«Madame la baronne,
» Je n'ai pas l'honneur d'être connue
de vous, et peut-être même que mon nom
la'éveillera en vous aucun souvenir.
» Cependant, je -serais heureuse d'être
reçue par vous ne fût-ce que' quelques mi-
nutes. '̃
» Je viens de Paris exprès, car j'ai des
choses d'une certaine importance à vous
coniniûniquér.
'•' » Ne repoussez pas ma prière. C'est au
nom de M. «de Maugeville, que vous pleu-
rez, que je vpus le demande "à genoux.
̃'̃ '̃ ̃ 's'TSULINE RÉGIS. »
mes de la -présente loi, en se conformant aux dis'
positions stipulées- pour la modification' de leurs1
statuts. •
Sont abrogés les articles 31, 37 et.AO du Code,,
de commerce, et la loi du 13 mai 1863 sur lesjafhB
cie'te's à responsabilité; limite'e. •' Â
Cette houvellé rédaction' et celle d!8&lr|pt
dispositions proposées. dans les rapport^u^^ s?
jjiéiTientàires, seront discutées en. séajà'tô.ptfë^ ti
blique après les articles de. Ut loi uelatiisQa,v^K
tontines et compagnies d'assurances.: \-R£
-1
MM. de Chiseuil, Ghagot et des -Rofours,?
membres de la majorité ont déposé hier l'a-
mendement suivant, envoyé â la commission
de la loi sur l'organisation de l'armée et de.
la gardé nationale, mobile.- .̃
̃ "< .:̃ -̃̃ Titre premier. ••̃ -• ̃•'•
Art. G. Les causes d'exemption pi'e vues par les
nO3.3; A, 5, 6 et 7 de l'article 13 de la loi du 21
mars 183â doivent, pour produire- leur effet lé-
gal, exister au jour où le conseil de révision est
appelé 3, statuer. ̃
Celles qui surviennent entre la -décision du
conseil de révision et le 1er juillet, point de dé-
part de la durée de service, ne modifient pas. la.
position légale des jeunesgèns désignés pour faire
définitivement partie du contingent, "r
Ajoute!' à la suite de l'artiçlë'6
Néanmoins, les -jeunes gens qui se trouveront
dans cette catégorie, par. suite de causes d'exemp-
tion survenues depuis le conseil de révision, se-
ront maintenus ou renvoyés dans leurs foyers
pour y rester à. la disposition du ministre de' la
guerre pendant la durée du service actif de leur
contingent et pour être' soumis ensuite aux obli-
gations de la réserve.
M. Des Retours propose d'insérer dans -la
loi la disposition suivante .•
Tout; individu né en France de parents étran-
gers sera soumis aux obligations impesséespar la
loi du recrutement de l'armée et de la garde na-
tionale mobile, dans l'année qui -suivra îépôquç
de sa majorité. ̃"̃̃ -;̃•̃.
Les hommes qui auront été condamnés à l'une
des peines emportant la dégradation civique ne
pourront servir à aucun titre dansl'arméenidans
la garde nationale.' •:
La commission statuera demain sur cesr
nouveaux amendements..
La commission du budget s'est occupée de
la question des cumuls de certains hauts
fonctionnaires de l'Etat.. Elle aurait; dit-on,
reconnu la nécessité de mettre un terme à
ces abus, devenus fréquents depms'1855'. "i-
Ainsi, M. le général Allard, président dé la
section de la giierre et de la marine au con-
seil d'Etat, aurait, dit-on, splljcitë et obtenu
de cumuler son traitement' de président avec.
celui de général de division en activité.
La majorité de la commission du budget
désire que, dans la prochaine discussion du
budget devant la Chambre, cette question
soit examinée et résolue.
E. BÀUER. w~
LE PROJET DE LOI SUR LES UÉli^lOiVS
Voici le texte du projet de loi sur les
réunions publiques, dont M. Peyrusse a
donné lecture dans la séance du Corps lé-
gislatif d'hier
TITRE 1er.
Des réunions publiques non politiques. ~`
Art. 1er. Les réunions publiques peuvent
avoir lieu sans autorisation préalable, dans les
conditions prescrites par les articles suivants."
Toutefois, les réunions ayant pour objet d
•traiter- de matières politiques ou religieuses con-
tinuent à être soumises à cette autorisation.
Art. 2. Chaque réunion doit être précédée d'une
déclaration' signée par sept personnes domiciliée*
dans la commune ou elle doit avoir lieu, et
jouissant de leurs droits civils et politiques.
Cette déclaration indique les noms, qualités et
domicile's des déclarants, le Idéal, le jour et l'heu-
re de la séance, ainsi que l'objet spécial et dé-
terminé de la réunion.
Elle est remise, à Paris, au préfet de police
dans les départements, au préfet ou au sous-pré-
fet.
II en est donné immédiatement un récépissé,
qui doit être représenté à toute réquisition des
agents de l'autorité. ̃
La réunion ne peut avoir lieu que trois jours
francs après la délivrance du récépissé.
Art. 3. Une réunion .ne" peut-être; tenue que
dans un local clos et couvert. Elle ne peut se
prolonger au delà de l'heure fixée par l'autorité
compétente pour la fermeture des lieux pu-
blics. y ̃
Art. h. Chaque réunion doit avoir un bureau
composé d'un président et de deux assesseurs au
moins, qui sont chargés de maintenir Tordre
dans l'assemblée et d'empêcher toute infraction
aux. lois. -̃
Les membres du bureau ne doivent tolérer la
discussion d'aucune question étrangère à .l'objet
de la réunion. ."]". ̃'̃
Art. 5. Un fonctionnaire dé l'ordre' judiefai ré
Évidemment, quelque close que put être
la porte de Mm9 de Planche-Mibrày, ce
nom de Maugeville l'ouvrirait à deux,, bat-
tants. ̃ :̃
Elle ferma son billet et le remit à.-îâ
Bréhaigne. ̃̃
Celle-ci lui dit
Demain, au soleil levant, je monterai
au château. Bonsoir, madame, bonne nuit.
L'hôtel du Chariot-d'Or est bien tenu.
C'est une auberge de village, -mais bien
proprette, et dans laquelle on"rêncpfttre.
un certain confortable qui sent la ville.
Quand la Bréhaigne fut partie, Pauline
se fit conduire par une des servantes dans
la chambre qu'on lui avait préparée.
L'ameublement était en noyer, les ri-
deaux des croisées en calicot blanc; le lit
était garni de ces gros draps de toile bien
blancs qui sentent si délicieusement- la
buée. ̃ -•
Cette chambre fit à Pauline l'effet. d'un
̃palais.
C'est que Pauline avait, depuis quelques
heures, le paradis dans le epaur.
Maugeville n'était pas mort!-
Cependant elle ne se mit point au lit
tout de suite. • r
Toute émotion joyeuse a sa réaction de
mélancolie.
Pauline avait-elle le droit de se réjouir
maintenant qu'elle le savait vivant ?-
N'était-il pas toujours nior.t pour elle?
Elle ouvritùnedes fenêtres^ s'y accouda
et exposa son front à l'air frais .de, la nuit,
songeant à cet homme qu'elle, àin^tait- et
qui ignorerait toujours son aniQÙr',lLcette;
femme dbnt:elle allait çh'angerje désespoir.
en "ivresse, et qui ne savait- pas,. qu.elie::c
souffrirait de sa joie, elle Pauline.
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