Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-06-06
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Langue : français
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Description : 06 juin 1867 06 juin 1867
Description : 1867/06/06. 1867/06/06.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
~Mdi e juin 1867
3M~(M~~ ~G ``°
eUREMX O'ABONMEMEttT. )23. MEMONTMMTK
Jeudt 6 juin 1867
3M()!S (MsttB~F~B~
tSNONKS. S. fi.. DE LA MUME, ET 7, RUE M8-HEaM
Tout ce qui concerne l'Adm~nistratioa du Journal doit être adressé au Gérant
ATwée
L'AdministratMm se reMr~e ie dro~ de ModiRer !a rëdaptioc des AmoaceS
Ce Nu!o~o a
Lés àijonnés nouveaux ont droit à l'ece-
Toir ~d~(?er& parM.À.Esparbié;
les ~woMfs de pFath, et tout ce qui à paru de lu CM~eMnc
Ne jP~tMAe-rct~, par 'M, PoNjStt'N uu
'TERHAK, ]
;PARIS, 5 JUIN 18671~
i
1' 'MÏ'ETÏS~ 1
D'après une dépêche télégraphique da-
tée de. Berlin"le A juin., on assure que .les `
Etats dû Sud ont oûert de renoncer au
ve~o que leur assure la constitution du o
Zoliverein, a. la. condition qu'ils seraient l
admis à enyoyer des plénipotentiaires ac~
Aoc dans le conseil fédéral et des délégués r
cd Ttoc dans le Reichstag pour règlement j: l
-=Ija, dépêche ajouté: Oit pense que la r
conférence des ministres arrêtera sans re- 1
tard les .bases decette Solution qui assure- 1
rait le maintien et'le développement du
Zoliverein.
Jja solution est aussi ingénieuse crue si
elle avait été directement proposée par
TM~deBismark. ,'<
Dans les. anclehnea~ conférences géné-
rales du ~ZqIIverein, "les affaires se déci-
daient à l'umulimit~, c'est-à.-dire que. cha-
que membre dé l'association douanière
aivaitle'droit de~t6erKw ve~o et pouvait
<'mpêcher radôption des projets les plus
Importants.
C'est" a ce droit que renonceraient les
Etats du Sud ~voyons maintenant ce qu'ils
rêcëvraientenëclia.nge..
Ce qu'ils receYi'aMnt, ce serait le droit
d~ se faire représenter par des délègues
spéciaux dans les deux assemblées fédé-
rales, de telle sorte qu'à tel jour où se-
raient discutées les questions de commer-
ce, le Parlement siégeant a Berlin ne se-
rait plus le Parlement dû Nord, mais bien
celui de toute l'Allemagne.
Or, comme il n'y a pas une saison j)our
teSLquestions politiques et une saison pour
les questions douanières, des délégués se-
raient obliges, de rester à Berlin ~ndaht
toute la durée de la session. Puis, ces
questions mêmes ne sont-elles pas le-plus
souvent complexes'; et ne voit-on pas d'ici
comment' uqè clause industrielle pourrait
être rattachée a, toutes les grandes aH'aires i
de l'Unioh du Nord, de manière à permet- ¡
tre aux: membres pour le Sud d'intervenir
dans le débat? "1
Delà, à. l'union parlementaire, il y a l
tout au plus la place d'une susceptibilité (
et voilà comment, lorsque l'on est habile,
on active par d'autres moyens ce que l'on 1
acommencë par la forcé. 1
;Une seconde dépêche nous donne le nom
même de l'Institution que l'on veut créer,
et montre &vec quelle rapidité M. de Bis-
mark se dirige vers ce but:
Berlin, ~juin, sou'.
Les mmiBtres des Etats; du Sud et M. de Bis-
mark ont tenu, hier à deux heures de l'après-
midi, à huit heures et demie du soir et ce matin
à onze heures dit-on,.agitee;;prlncipalement la question d'un
Parlement douanier;
i 6e Sera, le PARLEMENT (~OMCmte~ ALLE-
MAND et l'on compte bien à Berlin que
la, seconde qualification effacera vite la
première.
F~ILLETpN DE LA .ME&SE
ce è tN~~I867
"~F~
m~mBEpm~
~U8i$ME PARTI$
DEUXIÈME PARTIE
~XXXJ~
Ava,nt d'aller plus loin et de suivre Pau-
iiaa~.ï~gia et l'ermite, disons ce qui s'é-
tait passé depuis huit jours au chateau~le
PIancte~Mibra.y.
M'"? yiUemur, Ja jeune veuve aux
deux-petites Elles, avait quitte le cliâ-
/teau 'le lëndemam dû ce-terrible drame
~ui.a~it.eu pouF dénouomeiit la mort de
Munito.lebohëmien.
~me Planche-Mibray l'avait voulu
'a,msi.'
;–Mon amie, lui avait-elle dit, vous
étiez yecue,parta~€r'ma, solitude, et. voici
-quemasolitude se peuple de cuoses épou-
vantables.' j'
.Lajustice~fera cbez~moi descentes sur
.deeoentes,les; gendarmes seront ,de la
partie..
Il ne faut pas que vos enfants aient ce
triste spectacle sous les yeux. Partez.
~Vous voulez donc que je vous aban-
donne ainsi, ma pauvre amie? s'était ëcriëe
M~ 'Villemur ëmue.
Vous ne m'abandonnez pa~, car bien-
tôt peut-être irai-je vous rejoindre.
.Cela-.sepa&sajt à-septheures du matin,
'a-uJendemain de cette nuit terrible que
'noua avons racontée.
Les deux petites ~Hies, couchées dans
une des parties reculées du château, n'a-
Reproduction i.atsrdite~u~jotn'naux qui N'ont
pas trait~a.vec Ia.S&c!~ des Crens de lettres!
La, GaseMe <~e ~IHenM~ne dM ~Vo~ ré-
pondant à l'assertion émise par I'7~Ct~('c sur
la foi d'une correspondance parisienne du 37
mai, que de récents armements suédois au-
raient été la suite de pourparlers entre l'Em-
pereur Napoléon et le prince Oscar de Suéde,
et que la: Prusse aurait adressé à ce sujet dès
représentations au cabinet de Stockholm, dit
«. Cette dernière nouvelle est de pure in-
Tention. H va sans dire que la Prusse n'inter-
peîlera pas un gouvernement indépendant et
ami au sujet de prétendues mesures militai-
res. ? o
La Getxe~e rappelle ensuite à lY~te, qui
blâme les mesures appliquées' dans le Hano- ]
vre, que le gouvernement Italien a naguère
recouru àNapIcs et en Sicile a des'mesures
beaucoup plus rigoureuses contre les pertur- ]
bateurset les individus coupables de haute '1
trahison.
On mande de New-York, Ji jum, par la 1
YOie du câble trai~atlantique j
Le comité du Cougrës de Washington a ro'gûlu' t
de blâmer le président Johnson., mais tiou de Je I
inetti'oehttccusat!oa. T
Le comité du Congres .montre plus de
raison que'le C-ongrés lui-même; et, ce-
pendant; il n'aperçoit pas encore assez i
tout ce que la. politique conciliante du e
président,. à l'égard du Sud, a fait dans e
l'opinion européenne pour l'honneur de p
L'Amérique.. t
,.i\ous recevons de source sûre dearen-'
seignements-qui permettent d'atténuer la
gravité des dernières nouvelles accréditées
sur I& Mexique. Des lettres parvenues à
l'ambassadeur dû Mexique à Vienne et au j
gouvernement autrichien démentiraient
formellement 1& prise de Queretaro.
De ,plûs, nous pouvons affirmer que le
consul général d'Autriche a. New-York,
spécialement chargé d'envoyer à MIramar
les nouvelles importantes du Mexique, a
jusqu'ici gardé lé silence sur la prise de
cette ville. v
L'un des ministres de l'empire mexi-
cain, qui arrive directement d'Amérique,
nous assure qu'à New-York on n'attache
aucune importance aux communications
très suspectes envoyées aux journaux par
le parti juariste.
Do Miramar, l'on nous informe aussi
que s'il est vrai que l'état'de l'Impératrice
Charlotte ne donne pas grand espoir de
guérison, il n'y a jusqu'Ici rien à craindre
poùrsavie.
Le T~neN se livre aujourd'hui à des consi-
dérations sur la Turquie et la situation de
cet empire que nous croyons devoir résumer'
en quelques mots.
Le point de départ du Tîntes est une sorte
d~enquête ordonnée par lord Stanley à l'é-
gard de la Turquie, et faite par vingt-sept
agents diplomatiques et consulaires anglais.
Les rapports de ces agents arrivent tous à
la même conclusion, c'est que ce n'est point
la volonté, mais le pouvoir qui manque au
gouvernementturc pour faire le bien, c'est
que dans les grands centres de population,
les chrétiens sont réellement protégés et trai-
tés comme les musulmans; ainsi, « quant
à la liberté et à la tolérance religieuses, )) dit
le consul anglais de Trébizonde, M. Pal-
grave,. les sujets chrétiens n'ont pas à se
plaindre. Il faut un firman, il est vrai, pour
bâtir une nouvelle église mais il en faut un
aussi pour construire .une mosquée et ce nr-
man est accordé quelquefois avec trop de
facilité; les églises chrétiennes ont des tlo-
ches; les croix, les bannières avec leurs pein-
tures, paraissent librement dans les rués, et
partout on rencontre les prêtres chrétiens
sous le costume ecclésiastique.
Le consul Skene d'Alep.va même jusqu'à
dire que la tolérance religieuse, delà part du
gouvernement turc, surpasse tout ce qu'on
peut Voir dans les Etats européens. «Toute
différence de costume, ajoute le ?YmM, signe
de l'infériorité des races conquises a disparu.
valent rien entendu, ni les cris des gens de,
labaronne, ni les pas des chevaux, ni le
coup de pistolet qui avait tué Muhito.
-L'enfance dort si bien!
Ce n'avait été .qu'après le départ de M*
Villëmùr que le délire s'était emparé de
M"~ de Plahche-Mibray et l'avait clouée
sur son lit pendant quarante-huit heures.
Durant cet espace de temps, la justice.
était venue, avait constaté la mort du bo-
hémien et ordonné qu'il fùt enterré dans
un coin du cimetière de Coulanges.
Puis tout était rentré dans le calme, et
la paix était redescendue sur le toit de
cette maison où régnait le deuil.
M.deVillenave,jouantsonrôleen co-~
médien consommé, avait demandé la per-
mission d&seretirer chez son ami-!e mar-
quis de B.
–Allez, lui avait dit la baronne, vous
saurez bientôt si je.tiens mes promesses.
Or, cette nuit-la même ou Corinne tra-
versait Coulanges en pleine nuit, dans le
mail-coach du marquis, ne se doutant pas,
la malheureuse, qu'elle allait à la mort,
une lampe brûlait, vers trois heures du
matin, aux fenêtres de la chanrbre à cou-
cher de M°"'de Planche-Mibray.
Dans la cour d'honneur du château était
une voiture de voyage prête a, partir.
A l'écurie, les palet'reniers donnaient~
l'avoine aux chevaux. `
Quant à la baronne, elle ne s'était point
mise au lit..
Vêtue d'un~robe dé voyage, assise de-~
vahtunetablë; elle écrivait la lettre que
voici à M. de Villena.vc
«Monsieur et mon cher neveu,
B Quand cette lettre vous parviendra,
j'aurai quitté BIanche-Mibray pour tou-
jours.
'))J'ai passé, hier la journée avec M.
Bompoint, le notaire de Châtel-Censoir, et
nous avons mis ordre à mes affaires.
)) Dans ving~-quatre heures, j'aurai
franchi les portes d'un couvent. Dans huit
jours, j'aurai prononeé des vœux tempo-
.raires.
)) D&ns un an, ces vœux sero-nt devenus
éternels~
Au moyen d'une taxe de 74 shillings (5 fi'.),
les chrétiens se trouvent àfFrançhIs du ser-
vice militaire, exemption.qui excite à un très
haut degré la jalousie des.musulmaus.')) »
Mais d'après l'enquête môme, dont le 7'f-
mes reproduit tes détails avec soin, a, parties
grands centres, comme il l'a fait. observer,
dans toutes' les parties de l'empire éloignées.
de l'action du gouvernementales races enne-
mies des chrétiens et des musulmans restent
enpré'sence, sans que le temps'ait module
leurs vieilles haines. Il en résulte une si-
tuation que lord Lyons résume ainsi « C'est
qu'on n'a pas -réussi à inspirer aux chrétiens
la pensée que le gouvernement turc était
pour eux, un gouvernement national.
« Ils se soumettent a. ce gouvernement,
ajoute-t-il, parce qu'ils l'aiment mieux que
l'anarchie, et chaque race chrétienne semble
le regarder comme une sauvegarde contre la a
solution qu'elle redouterait le plus, la domi-
nation d'une autre race chrétienne dans tout
l'empire, a
Le 7YnMS conclut ainsi: «Dans l'intérêt de,
l'humanité, tout lo-monde''doit Souhaiter que
la lutte qui a éclaté en Crète se termine'
promptement. Si elle s'étendait à toutes .les
parties de l'Empire, il est douteux que tous
les chrétiens réunis pussent, sans le secours~
de l'Europe, triompher des musulmans; mais~
quand môme ils obtiendraient cette victoire,
il est certain qu'elle aurait pour résultat des
discordes Intestines sans nn, et que tous les
enbrts qu'ils feraient pour acquérir leur Inde-: 1'-
pendance les précipiteraient aans une situa-!
tion semblable à celle de la Crète, la, dépo-!
pula.tionetin.rùmedupays.a »
Le Parlement anglais a. reçu communica-
tion hier de la correspondance diplomatique!
touchant le grand-duchë do Luxembourg. j
Cette correspondance Imprimée ooînprend'
trente-sept pages elle commence par une de- ¡
-pèche de lord Stanley au comte Cowlev,j
10 avril, et se termine par une 'dépêche
que le lord-secrétaire d'Etat des anaires
étrangéresadressa le 13 mal à l'ambassa-.
deur britannique à Paris.. <
Les dépêches de lord Stanley sont nom-
breuses. Quoiqu'ëHes portent en substance
que le gouvernement de la reine observe-
rait, en cas d'hostilité, la plus stricte neutra-
lité, elles n'épargnent point les conseils à la
Prusse pour l'engager à céder.
C. I.EFÈTRE..
DÉPÊCHES T~Ë GRAPHITES
tUTtOCHE
Vienne, juin.
C/!am&ë d6~ tMptt~es. –L'ordre du jour porte
la continuation des débats de l'adresse. ,La clô-
ture de la discussion gen~raleest proposée. MM.
Beck et de Beust, ministres, prennent la. parole.
Le ministre des nn:nces Justine, eu égard aux
circonstances, l'état actuel des nnances; il signa-
le ce fait que, tout récemment, elles ont pris une
tournure plus favorable, grâce à une augmenta-
tion du produit des impots dans toute l'étendue
de l'empire. Il constate qu'un boni de 6 millions
à .'< 0/0 a été obtenu. EnSn, il assure que, dansla.
répartition des impôts sur les diverses parties.de
l'empire, le gouvernement maintiendra le point
de vue unitaire. ·
M. de Boust fait appel à l'équité de la Chambre.
II dit que la position vis-à-vis de l'étranger, le
crédit et l'influence de l'Autriche, peuvéut'être
maintenant regagnés S! l'entente avec la Hongrie
arrive à sa conclusion définitive. Dans les autres
pays de la monarchie on établira un régime libé-
ral. Legouvernement ne repousse pas leprogram-
me de l'Adresse. M. de Beust met en garde la
Chambre contre tout sentiment de méfiance à
l'endroit dé la Hongrie. Sans la réconciliation de
la Hongrie, l'Autriche n'aurait pas pu intervenir
dans la question du Luxembourg.
M. do Beust déplore vivement l'antipathie que
las Slaves ont vouée àlaHougrie. IIdit que les
espérances et les aspirations slaves ne doivent at-
tendre leur satisfaction que d'une lutte ouverte
et loyale au seindu Reichsrath. Le gouvernement
et le Reiehsrath observeront d'un œil attentif
et bienveillant, toute inquiétude des esprits
» A cette époque-là, seulement, je serai
morte au monde et ma succession sera ou-
.verte.
))LaloiIeveutainsi.
)) Pendant cette année qui va s'écouler,
je vous charge de la, gestion de nies biens.
)) Le lendemain du jour où mes cheveux
seront tombés sous les ciseaux monasti-~
ques, mon testament, déposé dans les
mains de M. Bompoint, sera ouvert.
)) Ce testament vous institue mon léga-
taire universel.
)) Cette fortune, que je vous prie d'ac-
cepter, me vient de votre oncle.
)) Le bien, un moment détourné de sa
source, doit y retourner.
)) Vous m avez donné des preuves d'af-
fection non équivoques depuis quelque
temps, et je suis convaincue que vous exau-
cerez ma prière, c'est-à-dire que vousres-~
pecterez les volontés de feu M. le baron de~
Planche-Mibray, mon époux regretté.
? Le baron m'avait fait jurerdè ne ja–
mais vendre Planche-Mibray, si je venais:
à lui survivre..
.)) Vous garderez ce vieux manoir qui'
est presque votre berceau, n'est-ce pas ? `f
1 )) J'ai encore une prière à vous faire, et
cette prière, votre oncle vous l'eût faite
aussi.
)) Le nom de Planche-Mibray ne doit
pas s'éteindre..
» Vous épouserez, soit à Paris, soit dans
notre obère province, une jeune nlle de
naissance et de vertus; vous viendrez pas-
ser l'automne-ici, et' vous demanderez au
garde des sceaux l'autorisation d'appeler
votre iils aîné Villenave de Plancbe-Mi-
bray.
)). J'ai fait quelques legs de peu d'im-
portance..
» Tous les serviteurs du château da-
tent de votre excellent oncle.
» Jeteur ai assuré du pain pour leurs
vieuxjoûrs.
» Je vous demande, en outre, la per-
mission de faire une donation de cinquan-
te mille francs à mon couvent. ~e
)) Ennn, mon amie,M' Villemur, n'est
pas riche.
Votre oncle, qui l'aimait beaucoup,
qui .na!tra, de l'intérieur. Le gouvernement.
et la représentation du pays observeront d'un
œil attentif, mais sévère, toute agitation qui se-
rait apportée du dehors..
Le discours de M.de Beust est accueilli par des
applaudissements enthousiastes.
Les débats s'ouvriront ce soir.
Vienne; 5 juin.
C~ay/t&]'e des d~M Commers, ministre delà justice, présente un pro-
jet, do loi sur la discussion constitutionnelle des
projets do loi d'une grande étendue.
~11 annonce plusieurs propositions prochaines
sur la législation pénale, la procédure pénale. la
procédure civile, le règlement des faillites, les
successions, les tutelles, les hypothèques, les jus-
tices de paix et l'organisation des tribunaux.
La discussion s'engage ensuite sur les para-
graphes de l'adresse. Les douze premiers arti-
cles sont adoptés sans changement.
BELEtQHE
Bruxelles, 5 juin.
Le roi, le comte et la comtesse de Flandre sont
partis ce matin pour Ltége. Sa Majesté et Leurs
Altesses vont au devant du roi de Prusse, qu'el-
les accompagneront jusqu'à Charleroi.
D~ERtSRK
"Copenhague, A juin.
Le roi des Hellènes est parti aujourd'hui pour!
retourner à Saint-Pétersbourg par Riga.
Copenhague,~ juin.
Le Folkething a. adopté par 63 yoix contre 351~
nouvelle loi sur l'organisation de Tannée, qui va
être maintenant présentée au Lanthing.
La crise ministérielle à laquelle on s'attendait
paratt écartée par ce vote.
ESPtEHt j
'-Madrid, Ajuin, soir.
La.proppsition.deM. Moyano ~été~Eejetée. Le
miihstrc desf colonies a assuré que les recettes
de~ colonies excédaient les dépenses de cent mil-;
lions, dont le Trésor pourra disposer.'
PBOSSE'
.Berlin, 3 juin, soir.
La Cc'~û~e tient pour errenée la nouvelle don-
née par la Gase~e <~e pour le Reichstàg doivent avoir lieu le 15 juillet..
Lomehie journal dément ensuite la nouvelle
donné par la .(3c!.seMec!ug's&OM~, que la Prusse
ait engagé des négociations avec les Etais du Sud
pour leur entrée dans la Confédération du Nord.
.Berlin, ~juin.
La Ga~e~e de r.les convocations, pour les élections du Parlement
du Nord, seront publiées le 15 juillet, mais que
ces élections elles-mêmes n'auront pas lieu a cette
date.
RUSSIE
Saint-Pétersbourg, 3 juin, soir.
Le grand-duc Alexis s'est rendu à Moscou d'pù
il partira, pour un grand voyage à NicolafeS', 0-
dessa, Constantinpple, probablement Athènes en-
suite, Malte et Cadix; Là le grand-duc montera à~
bord d'un bâtiment de guerre russe pour unvoya–
ge.dans l'Atlantique, peut-être jusqu'en Améri-
que. Il reviendra, par. la Méditerranée et la mer
Notrea.SébastopoI. Âpres avoir visité les côtes
de la .mer Noire, de la mer d'AzoH', IfTDon et le
Volga, 'il reviendra, à Saint-Pétersbourg au mois
d'octobre.
Le Sénat a déclaré le comité administratif de;.
l'assemblée provinciale (dissoute) de Samt-Péiers-~
bourg, coupable de critique illégale des actes du
gouvernement, en ajoutant que, vu la dissolution:
de ce comité, il n'y a pas Heu d'infliger d'autre' Ë
peine au président.
TUROUtE
Constantinôpie,) juin, soir.
La Porte n'a. reçu jusqu'ici aucune note col-
[ective au sujet d'une suspension d'armes dans.
rile~de Candie.
Le bruit a couru ici que le sultan avait prélevé J
une somme considérable sur sa liste civile .pour
effectuer son voyage, et que le palais avait; con-.
tracté un emprunt particulier de cinquante mil-!
lions de piastres. Ce bruit est complètement
inexact.
~g~ttceBa~(Voir plus loin les dernières dëpêcheg.)
avait, je le sais, l'intention de doter ses
mies.
)) J'ai respecté cette intention et je leur
laisse cent mille francs qui, capitalisés,
seront presque doubles à l'époque de leur
mariage.
)) Toutes ces sommes prélevées, mon
cher neveu, y compris ma dotation à l'é-
glise et aux pauvres de Coulanges; et une
fondation perpétuelle pour dire des mes-
ses tant pour le repos de l'âme de votre'
oncle que pour celui de l'âme de mon pau-
vre Manuel, il vous restera, trois cent cin-
quante mille livres de rente, assez pour
rendre au vieux npmde Planche-Mibray
toute sa splendeur;
)) Adieu, mon cher neveu. Cette lettre~
estia dernière que vous recevrez de moi.
M MARTHE DE PLANCHE-MI6RAY. ))
Après cette lettre, la baronne en avait!
écrituneautre.
Celle-là était-adressée à M°~ Villemur
« Mon amie,,
)) Je viens vous dire un éternel adieu et
vous supplier d'accepter un modeste sou-
venir pour vos enfants de celle a qui vous
avez donné tant de preuves d'affection.
~J'entre au couvent.
)) Ce soir, ses portes se seront'refermées~
sur moi..
)) Que voulez-vous que je fasse mainte-'
nant dans la vie? Le seul_homme que j'aie
aimé jamais d'un véritable amour n'est
plus.
)) M. de Planche-Mibray était un_père
pour moi, mais Manuel eûtét~ un mari ou!
plutôt un amant.
)) Manuel est mort, je dois mouriraussi;
c'est-à-dire qu'il n'y a plus pour moi de
refuge que dans la vie monastique e~l'a-
mourdeDieu.
)) Et puis, mon amie, je.me suis moi-
même fermé toute retraite.
s N'ai-je pas promis ma fortune à M.
deVillenave?
))I1 m'aimé ou prétend m'aimer, peu
importe!
w II a tué Mùnito c'est-a-d~'e qu'il m'a
LA L6! SLR LÈS SOCIÉTÉS
La loldel8o8est enterrée, ou~plutôt
elle a, subi une seconde iacarimUon. L'ar-
ticle SO du projet-de loisur les Sociétés la
déclare abrogée.
La, discussion porte donc désormais sur
les Sociétés anonymes. Hier, il s'agissait
de l'article SI, qui dit que les Sociétés
anonymes pourront se former sans auto-
risation, par un acte sous seing privé en
double original, et conformément aux ar-
ticles du Code de commerce, d'après le-
quel le capital doit être divisé en parts
égales.
Personne n'a parlé de l'autorisation do
l'Etat, des garanties morales qu'elle pré-
sentait, de la différence qui existera tou-
jours entre les sociétés anonyme~-Jibres
fondées sous l'empire de la, nouvelle loi, et
celles qui existent maintenant. Autrefois,
pour les brevets, il y avait garantie du
gouvernement'; une loi intervint qui sup-
prima cette garantie et obligea les Indus-
triels à faire mention de cette suppression
par l'addition des quatre lettres s. g.
d. g.; il restait donc alors des brevets ga-
rantiset des brevets non garantis.
II est certain qu'aux premières applica-
tions de la loi sur. les sociétés, le -public
-distinguera entre les' sociétés anciennes
qui ont subi l'épreuve de l'autorisation;
et lesnouv-ellés qui y auront échappé. Il
croira pour les unes à la, responsabilité
morale, et par conséquent à. la surveillance
du gouvernement il n'y croira point pour
les autres. L'opinion se refuse parfois~ ces
décisions qui veulent implanter la/liberté
où elle serait dangereuse, et la, refusent là'
où elle est féconde. C'est une question de
bon sens.
D'ailleurs, il y a. un danger imminent,
c'est que tous les gérants de sociétés en com-
maudite peu florissantes vont pronter de!
la loi pour dégager leur responsabilité.
Mais ce n'est pas cela qu'on a vu. Le dé-
bat a porté sur la question de l'égalité ou~
de l'Inégalité des parts, et s'est égaré dans~
une digression relative aux sociétés coo-
pératives..
A ce propos, M. Emile Oïlivier a: de-
mandé si la société anonyme pouvait se!
constituer par parts d'intérêts au lieu dei
se constituer par actions. Cette question
a reçu une réponse négative et l'article a!
été vote.
Les articles 33 et 23 ont été votés. L'a.r-
.tide ~S, dit M. Jubinal, n'implique pas
responsabilité des administrateurs à rai-;
son des actes de leur mandataire. –.11 im-
plique responsabilité, riposte Mi Darimbn.
Ce dialogue après le vote prouve combien.
la discussion a été claire. Quant a, l'arti-~
clé 33. il a. provoqué l'exclamation suivan-f
te de M. Haehtjens « Encore un article.
inutile! r
L'article 3~t est ajourne l'article 25 est
voté sans discussion.
Quant à l'article 36, traltantdunombre.
d'actions qui garantit la responsabilité;
.solidaire des administrateurs, II a, été~
également accepté. Pourquoi n'avoir -pa6<
admis cette solidarité pour les membres.
'des conseils de surveillance?
TABLAT" ~l
NOUVELLES MS CHABBRES
· (
La, commission du projet de loi sur les réu- I
nions publiques s'est réunie aujourd'hui àj
une heure. Elle a reçu communication de la `
nouvelle rédaction, votée par le: conseil d'E– 1
tat, d'après les amendements qu'elle avait
Introduits dans le projet du gouvernement.
On dit que M. Peyrusse déposera son rapporta (
àlasëanced'aprés-demaln. (
mise en demeure, en vengeant Maugëville,
de tenir mon serment, j
»Si je renonçais au couvent, en bonnet
loyauté, Urne faudrait épouser M. de Vil- ;i
lenave.
)) Est-ce possible? i'
))Pâr moment, je repousse loin de moi
toutes mes préventions.
))M. deplanohe-Mibray ne l'aimait pas,
–j'admets que M. dePlanche-Mibraya-
vait tort.
))Je ne l'estima.is pas, -j'admets encore
que je me trompais.
)) Je vais plus loin, je suis convaincue que
M. de Villenave est un galant homme
dans toute l'acception du terme.
))Et s'il en est ainsi, il a le droit d'être
aimé; et c'est un devoirpour la femme qui
lui accordera sa main de lui rendre amour
pour amour.
))Le puis-je?
)) Mon cœur est muet..
)) J'ai donc fait le sacrifice de ma vie mon-
daine, et je me réfugie dans l'amour de
Dieu.
? La baronne de Planche-Mibray est
morte, mon amie.
» Morte la fille de sang bohème qui s'est
souvenue de son origine, aux heures tour-'
mentées et violentes..
)) Et je puis, dés a. présent, vous envoyer
avec mes caresses pour vos deux anges, les:
vœux, pour votre bonheur, de celle qui n'est
plus que
H Sœur MARTHE.
))~reste, ma bonne amie. J
» Si vous saviez quel amour de couvent
j'ai'choisi.
)) Il est à six lieues d'ici, dans une vallée
sauvage et pittoresque du Mor van.
)) Par un temps clair, quand on arrive
en haut de la montagne qui domine le nm-
noir de Chastellux, on aperçoit sous se~
pieds, à droite, un fouillis de collines hoir
sées, un pêle-mêle de vallons, de bois et
de prairies.
)) Aumilieusedresse unclocbetonblanc.
)) C'est le couvent de la .Ptet't'e-QMt-
F~
MM. E. Picard. Hénon, Dorian, le vicomte
Lanjuinais, E. Pelletan, Bethmont, Glai~-
BIzoln, Malézieux, Jules Simon,.Magnin, Ju-
les Favre, Carnot, demandent, par une dis-
position additionnelle au budget, que le bud-
get de la. vIHe de Paris .soit contrôle, discute
et voté par le Corps législatif, dans la hiëin~
forme que le budget de l'Etat, tant (Ht%
conseil municipal sera nomme par le/~Cv~
executif.
w
H; i
La commission du budget pourstht~
men des amendements quilui soni~
par le président du Corps législatif, ~ott~
bllons les suivants, qui ont été déposés J~==
puis le 3 juin, et sur lesquels porteront les
délibérations prochaines
MM. GarnIsr-Pagès, Carnot, Bethmoat,
JavaJ, le duc de Marmier, Picard, le vicomte
Lanjuinais, Pelletan, Malézieux, Marie, Hé-
non, Jules Simon, Glais-BIzoln, Girot-Pou-
zol, Dorian, Jules Favre, Magnin, Havin. °;
proposent un article additionnel au projet de
budget conçu dansas termes suivants
Un compte spécial etdë[ai!!ë, çonteaant toutes
ies dépenses afférentes à l'expédition du Mexique,
ainsi que les recettes effectuées, sera établi et dis-
tribue a. l'ouverture de ht prochaine session. Il y
~ra joint un compte du matériel de la guerre et
de la marine, absorbé par l'expédition., Il con-
tiendra, un état des recouvrements opères Mr
Mexique par l'entremise du gouvernement fran-
çais au prontdes créanciers nationaux, et un ta-
bleau indiquant les créances de nos nationaux au
moment ou la guerre a commença.
MM. E. Picard, Pelletan, Malëzieux, P<
Bethmont, Magnin, duc de Marmier, Jules
Favre, Carnot, le vicomte Lanjuinaia, Glals-
BIzoin,Ménon, Marie, Garnier-Pàgës, Jules
Simon, .dema.ndent qu'une commission de
dix-huit membres, choisie par les bureaux
du Corps législatif, procède, dans le delardë
trois mois, à partir de la loi des finances, s,
une enquête ayant pour objet de vëriner les
existences enmatëriel delà. guen'eetdela
marine et qu'un rapport soit présenté a l'ou-
verture de la session prochaine;
MM. GlaIs-BIzoin, Magnin, Garnier-Page.
le vicomte Lanjuinais, Dorian, Bethmont,
Hénon, Pelletan; 'Jules Favro proposent de
supprimer l'hôtel des Invalides et d'accorder
aux officiers, sous-officiers et soldats, com-
posant le personn'el actuel des Invalides, des
pensions en rapport avec leurs grades; ils
jouiront d'une liberté absolue dans le choix
de leur résidence.
jMM. Léopold Javal, Lanjuinals, Carnot,
Bethmont, Hénon, duc de. Marmier, Garnier-
Pages, Magnin, Dorian, GiaIs-BIzoln, Jules
Favre, Picard, Havin, proposent de
Supprimer les commissaires ~)e police canto-
naux. Appliquer au service de là gendarmerie dé-
partementale la. part contributive de l'Etat dans
les allocations qui leur sont affectées.
MM. GlaIs-Bizoin, Garnier-Pages, Carnot,
Marie, GIrot-PouzoL~ Magnin, Bethmont, Peî-
letan, Picard, Jules Simon, Hénon, Dorian,
Jules Favre, demandent qu'A partir du pre-
mier janvier 1868, la taxe sur les sels de
toute provenance soit supprimée.
Nous avons publié l'amendement de M. La-
tour-du-Moulin qui ne demande qu'une ré-
duction de l'Impôt sur la même matière.
Tous les députés de la gauche proposent
d'ouvrir au chapitre VI section A, du minis-
tère de l'Intérieur un crédit de 300,000 fr.:
1° Pour frais de publication par voie d'afnches,
six jours au moins avant l'élection et dans toutes
les communes de la circonscription, du tableau
des candidats dresse en conformité du sena.tus-
consulte du 17 février 18S8.
3° Pour rachat d'enveloppes.uniformea.desti-
nëes a. contenir lé bulletin des votes.
Au sujet de la disposition addttioanetle e
ioncerna.nt les timbres mobiles, MM. Werlë,
jouvet et Pérrier proposent:
Au premier aUn~a du projet, d'ajouter le mot
afûchesD, apr~s ceux sur.lea journaux et~ écrits
tëriodiques.
La, commission du projet de loi sur les So-
:Iétës s'est réunie aujourd'hui pour examiner
Hvers amendements récemment présentée
)) Ce couvent est une communauté de
moines-mendiants..
)) A deux lieues plus loin, et sans que le
décor ait changé, se trouve un couvent de
femmes. Ce'sont des Ursulines.
)) La règle n'en est pas très austère.
)) Elles ne sortent pas, les saintes nlles
de Dieu, mais leur Jardin est si vaste!
)) Et puis, au-delà des murs du jardin uif
horizon de vertes montagnes qui se déta-
chent dans leciel bleu Et le soir, l'Angé-
lus des villages voisins qui se fait enten-
dre, mêlé à la chanson des pâtres et aux
bêlements des troupeaux qui rentrent en
agitant leurs sonnettes; je. me croirai en-
core à Planche-Mibray.
)) Adieu donc, mon amie, ma soeur.
Songez quelquefois à celle qui va prier
Dieu pour vous.
)) MARTHE. ))'
Quand eUe eut scellé ces deux lettres, ta.
baronne se leva, s'approcha de l'une des
croisées et l'ouvrit. Cette croisée donnait
sur le parc.
Au delà du parc, le petit bourg de Cou-
langes paresseusement'allongé sur la rive
gauche de l'Yonne. v
Au delà encore la piaule fertile, et bor-
nant la, plaine .les premières collines du
Nivernais.
Les clartés indécises de l'aube. glissaient
dans le ciel, éclau'ant à dëmi.cette calme
nature et lui imprimant un cachet de pdë-
sie mélancolique;
La baronne reposa son front pâli aux
fraîcheurs du vent matinal'.
Pendant quelques minutes, accoudée à.
l'entablement de la fenêtre, elle promena.
son regard sur ces campagnes paisibles ou.
elle avait vécu si longtemps heureuse.
Une larme perla même a l'extrémité de
ses longs cils bruns.
–Adieu!murmura-t-elle.
Puis elle se rejeta eh arrière par uu
mouvement presque fébrile, ferma la fe-
nêtre et s'approcha d'un gland de son-
nette qu'elle Secoua.
PONSON DU TERRAnj.
3M~(M~~ ~G ``°
eUREMX O'ABONMEMEttT. )23. MEMONTMMTK
Jeudt 6 juin 1867
3M()!S (MsttB~F~B~
tSNONKS. S. fi.. DE LA MUME, ET 7, RUE M8-HEaM
Tout ce qui concerne l'Adm~nistratioa du Journal doit être adressé au Gérant
ATwée
L'AdministratMm se reMr~e ie dro~ de ModiRer !a rëdaptioc des AmoaceS
Ce Nu!o~o a
Lés àijonnés nouveaux ont droit à l'ece-
Toir ~d~(?er& parM.À.Esparbié;
les ~woMfs de p
Ne jP~tMAe-rct~, par 'M, PoNjStt'N uu
'TERHAK, ]
;PARIS, 5 JUIN 18671~
i
1' 'MÏ'ETÏS~ 1
D'après une dépêche télégraphique da-
tée de. Berlin"le A juin., on assure que .les `
Etats dû Sud ont oûert de renoncer au
ve~o que leur assure la constitution du o
Zoliverein, a. la. condition qu'ils seraient l
admis à enyoyer des plénipotentiaires ac~
Aoc dans le conseil fédéral et des délégués r
cd Ttoc dans le Reichstag pour règlement j: l
conférence des ministres arrêtera sans re- 1
tard les .bases decette Solution qui assure- 1
rait le maintien et'le développement du
Zoliverein.
Jja solution est aussi ingénieuse crue si
elle avait été directement proposée par
TM~deBismark. ,'<
Dans les. anclehnea~ conférences géné-
rales du ~ZqIIverein, "les affaires se déci-
daient à l'umulimit~, c'est-à.-dire que. cha-
que membre dé l'association douanière
aivaitle'droit de~t6erKw ve~o et pouvait
<'mpêcher radôption des projets les plus
Importants.
C'est" a ce droit que renonceraient les
Etats du Sud ~voyons maintenant ce qu'ils
rêcëvraientenëclia.nge..
Ce qu'ils receYi'aMnt, ce serait le droit
d~ se faire représenter par des délègues
spéciaux dans les deux assemblées fédé-
rales, de telle sorte qu'à tel jour où se-
raient discutées les questions de commer-
ce, le Parlement siégeant a Berlin ne se-
rait plus le Parlement dû Nord, mais bien
celui de toute l'Allemagne.
Or, comme il n'y a pas une saison j)our
teSLquestions politiques et une saison pour
les questions douanières, des délégués se-
raient obliges, de rester à Berlin ~ndaht
toute la durée de la session. Puis, ces
questions mêmes ne sont-elles pas le-plus
souvent complexes'; et ne voit-on pas d'ici
comment' uqè clause industrielle pourrait
être rattachée a, toutes les grandes aH'aires i
de l'Unioh du Nord, de manière à permet- ¡
tre aux: membres pour le Sud d'intervenir
dans le débat? "1
Delà, à. l'union parlementaire, il y a l
tout au plus la place d'une susceptibilité (
et voilà comment, lorsque l'on est habile,
on active par d'autres moyens ce que l'on 1
acommencë par la forcé. 1
;Une seconde dépêche nous donne le nom
même de l'Institution que l'on veut créer,
et montre &vec quelle rapidité M. de Bis-
mark se dirige vers ce but:
Berlin, ~juin, sou'.
Les mmiBtres des Etats; du Sud et M. de Bis-
mark ont tenu, hier à deux heures de l'après-
midi, à huit heures et demie du soir et ce matin
à onze heures
Parlement douanier;
i 6e Sera, le PARLEMENT (~OMCmte~ ALLE-
MAND et l'on compte bien à Berlin que
la, seconde qualification effacera vite la
première.
F~ILLETpN DE LA .ME&SE
ce è tN~~I867
"~F~
m~mBEpm~
~U8i$ME PARTI$
DEUXIÈME PARTIE
~XXXJ~
Ava,nt d'aller plus loin et de suivre Pau-
iiaa~.ï~gia et l'ermite, disons ce qui s'é-
tait passé depuis huit jours au chateau~le
PIancte~Mibra.y.
M'"? yiUemur, Ja jeune veuve aux
deux-petites Elles, avait quitte le cliâ-
/teau 'le lëndemam dû ce-terrible drame
~ui.a~it.eu pouF dénouomeiit la mort de
Munito.lebohëmien.
~me Planche-Mibray l'avait voulu
'a,msi.'
;–Mon amie, lui avait-elle dit, vous
étiez yecue,parta~€r'ma, solitude, et. voici
-quemasolitude se peuple de cuoses épou-
vantables.' j'
.Lajustice~fera cbez~moi descentes sur
.deeoentes,les; gendarmes seront ,de la
partie..
Il ne faut pas que vos enfants aient ce
triste spectacle sous les yeux. Partez.
~Vous voulez donc que je vous aban-
donne ainsi, ma pauvre amie? s'était ëcriëe
M~ 'Villemur ëmue.
Vous ne m'abandonnez pa~, car bien-
tôt peut-être irai-je vous rejoindre.
.Cela-.sepa&sajt à-septheures du matin,
'a-uJendemain de cette nuit terrible que
'noua avons racontée.
Les deux petites ~Hies, couchées dans
une des parties reculées du château, n'a-
Reproduction i.atsrdite~u~jotn'naux qui N'ont
pas trait~a.vec Ia.S&c!~ des Crens de lettres!
La, GaseMe <~e ~IHenM~ne dM ~Vo~ ré-
pondant à l'assertion émise par I'7~Ct~('c sur
la foi d'une correspondance parisienne du 37
mai, que de récents armements suédois au-
raient été la suite de pourparlers entre l'Em-
pereur Napoléon et le prince Oscar de Suéde,
et que la: Prusse aurait adressé à ce sujet dès
représentations au cabinet de Stockholm, dit
«. Cette dernière nouvelle est de pure in-
Tention. H va sans dire que la Prusse n'inter-
peîlera pas un gouvernement indépendant et
ami au sujet de prétendues mesures militai-
res. ? o
La Getxe~e rappelle ensuite à lY~te, qui
blâme les mesures appliquées' dans le Hano- ]
vre, que le gouvernement Italien a naguère
recouru àNapIcs et en Sicile a des'mesures
beaucoup plus rigoureuses contre les pertur- ]
bateurset les individus coupables de haute '1
trahison.
On mande de New-York, Ji jum, par la 1
YOie du câble trai~atlantique j
Le comité du Cougrës de Washington a ro'gûlu' t
de blâmer le président Johnson., mais tiou de Je I
inetti'oehttccusat!oa. T
Le comité du Congres .montre plus de
raison que'le C-ongrés lui-même; et, ce-
pendant; il n'aperçoit pas encore assez i
tout ce que la. politique conciliante du e
président,. à l'égard du Sud, a fait dans e
l'opinion européenne pour l'honneur de p
L'Amérique.. t
,.i\ous recevons de source sûre dearen-'
seignements-qui permettent d'atténuer la
gravité des dernières nouvelles accréditées
sur I& Mexique. Des lettres parvenues à
l'ambassadeur dû Mexique à Vienne et au j
gouvernement autrichien démentiraient
formellement 1& prise de Queretaro.
De ,plûs, nous pouvons affirmer que le
consul général d'Autriche a. New-York,
spécialement chargé d'envoyer à MIramar
les nouvelles importantes du Mexique, a
jusqu'ici gardé lé silence sur la prise de
cette ville. v
L'un des ministres de l'empire mexi-
cain, qui arrive directement d'Amérique,
nous assure qu'à New-York on n'attache
aucune importance aux communications
très suspectes envoyées aux journaux par
le parti juariste.
Do Miramar, l'on nous informe aussi
que s'il est vrai que l'état'de l'Impératrice
Charlotte ne donne pas grand espoir de
guérison, il n'y a jusqu'Ici rien à craindre
poùrsavie.
Le T~neN se livre aujourd'hui à des consi-
dérations sur la Turquie et la situation de
cet empire que nous croyons devoir résumer'
en quelques mots.
Le point de départ du Tîntes est une sorte
d~enquête ordonnée par lord Stanley à l'é-
gard de la Turquie, et faite par vingt-sept
agents diplomatiques et consulaires anglais.
Les rapports de ces agents arrivent tous à
la même conclusion, c'est que ce n'est point
la volonté, mais le pouvoir qui manque au
gouvernementturc pour faire le bien, c'est
que dans les grands centres de population,
les chrétiens sont réellement protégés et trai-
tés comme les musulmans; ainsi, « quant
à la liberté et à la tolérance religieuses, )) dit
le consul anglais de Trébizonde, M. Pal-
grave,. les sujets chrétiens n'ont pas à se
plaindre. Il faut un firman, il est vrai, pour
bâtir une nouvelle église mais il en faut un
aussi pour construire .une mosquée et ce nr-
man est accordé quelquefois avec trop de
facilité; les églises chrétiennes ont des tlo-
ches; les croix, les bannières avec leurs pein-
tures, paraissent librement dans les rués, et
partout on rencontre les prêtres chrétiens
sous le costume ecclésiastique.
Le consul Skene d'Alep.va même jusqu'à
dire que la tolérance religieuse, delà part du
gouvernement turc, surpasse tout ce qu'on
peut Voir dans les Etats européens. «Toute
différence de costume, ajoute le ?YmM, signe
de l'infériorité des races conquises a disparu.
valent rien entendu, ni les cris des gens de,
labaronne, ni les pas des chevaux, ni le
coup de pistolet qui avait tué Muhito.
-L'enfance dort si bien!
Ce n'avait été .qu'après le départ de M*
Villëmùr que le délire s'était emparé de
M"~ de Plahche-Mibray et l'avait clouée
sur son lit pendant quarante-huit heures.
Durant cet espace de temps, la justice.
était venue, avait constaté la mort du bo-
hémien et ordonné qu'il fùt enterré dans
un coin du cimetière de Coulanges.
Puis tout était rentré dans le calme, et
la paix était redescendue sur le toit de
cette maison où régnait le deuil.
M.deVillenave,jouantsonrôleen co-~
médien consommé, avait demandé la per-
mission d&seretirer chez son ami-!e mar-
quis de B.
–Allez, lui avait dit la baronne, vous
saurez bientôt si je.tiens mes promesses.
Or, cette nuit-la même ou Corinne tra-
versait Coulanges en pleine nuit, dans le
mail-coach du marquis, ne se doutant pas,
la malheureuse, qu'elle allait à la mort,
une lampe brûlait, vers trois heures du
matin, aux fenêtres de la chanrbre à cou-
cher de M°"'de Planche-Mibray.
Dans la cour d'honneur du château était
une voiture de voyage prête a, partir.
A l'écurie, les palet'reniers donnaient~
l'avoine aux chevaux. `
Quant à la baronne, elle ne s'était point
mise au lit..
Vêtue d'un~robe dé voyage, assise de-~
vahtunetablë; elle écrivait la lettre que
voici à M. de Villena.vc
«Monsieur et mon cher neveu,
B Quand cette lettre vous parviendra,
j'aurai quitté BIanche-Mibray pour tou-
jours.
'))J'ai passé, hier la journée avec M.
Bompoint, le notaire de Châtel-Censoir, et
nous avons mis ordre à mes affaires.
)) Dans ving~-quatre heures, j'aurai
franchi les portes d'un couvent. Dans huit
jours, j'aurai prononeé des vœux tempo-
.raires.
)) D&ns un an, ces vœux sero-nt devenus
éternels~
Au moyen d'une taxe de 74 shillings (5 fi'.),
les chrétiens se trouvent àfFrançhIs du ser-
vice militaire, exemption.qui excite à un très
haut degré la jalousie des.musulmaus.')) »
Mais d'après l'enquête môme, dont le 7'f-
mes reproduit tes détails avec soin, a, parties
grands centres, comme il l'a fait. observer,
dans toutes' les parties de l'empire éloignées.
de l'action du gouvernementales races enne-
mies des chrétiens et des musulmans restent
enpré'sence, sans que le temps'ait module
leurs vieilles haines. Il en résulte une si-
tuation que lord Lyons résume ainsi « C'est
qu'on n'a pas -réussi à inspirer aux chrétiens
la pensée que le gouvernement turc était
pour eux, un gouvernement national.
« Ils se soumettent a. ce gouvernement,
ajoute-t-il, parce qu'ils l'aiment mieux que
l'anarchie, et chaque race chrétienne semble
le regarder comme une sauvegarde contre la a
solution qu'elle redouterait le plus, la domi-
nation d'une autre race chrétienne dans tout
l'empire, a
Le 7YnMS conclut ainsi: «Dans l'intérêt de,
l'humanité, tout lo-monde''doit Souhaiter que
la lutte qui a éclaté en Crète se termine'
promptement. Si elle s'étendait à toutes .les
parties de l'Empire, il est douteux que tous
les chrétiens réunis pussent, sans le secours~
de l'Europe, triompher des musulmans; mais~
quand môme ils obtiendraient cette victoire,
il est certain qu'elle aurait pour résultat des
discordes Intestines sans nn, et que tous les
enbrts qu'ils feraient pour acquérir leur Inde-: 1'-
pendance les précipiteraient aans une situa-!
tion semblable à celle de la Crète, la, dépo-!
pula.tionetin.rùmedupays.a »
Le Parlement anglais a. reçu communica-
tion hier de la correspondance diplomatique!
touchant le grand-duchë do Luxembourg. j
Cette correspondance Imprimée ooînprend'
trente-sept pages elle commence par une de- ¡
-pèche de lord Stanley au comte Cowlev,j
10 avril, et se termine par une 'dépêche
que le lord-secrétaire d'Etat des anaires
étrangéresadressa le 13 mal à l'ambassa-.
deur britannique à Paris.. <
Les dépêches de lord Stanley sont nom-
breuses. Quoiqu'ëHes portent en substance
que le gouvernement de la reine observe-
rait, en cas d'hostilité, la plus stricte neutra-
lité, elles n'épargnent point les conseils à la
Prusse pour l'engager à céder.
C. I.EFÈTRE..
DÉPÊCHES T~Ë GRAPHITES
tUTtOCHE
Vienne, juin.
C/!am&ë d6~ tMptt~es. –L'ordre du jour porte
la continuation des débats de l'adresse. ,La clô-
ture de la discussion gen~raleest proposée. MM.
Beck et de Beust, ministres, prennent la. parole.
Le ministre des nn:nces Justine, eu égard aux
circonstances, l'état actuel des nnances; il signa-
le ce fait que, tout récemment, elles ont pris une
tournure plus favorable, grâce à une augmenta-
tion du produit des impots dans toute l'étendue
de l'empire. Il constate qu'un boni de 6 millions
à .'< 0/0 a été obtenu. EnSn, il assure que, dansla.
répartition des impôts sur les diverses parties.de
l'empire, le gouvernement maintiendra le point
de vue unitaire. ·
M. de Boust fait appel à l'équité de la Chambre.
II dit que la position vis-à-vis de l'étranger, le
crédit et l'influence de l'Autriche, peuvéut'être
maintenant regagnés S! l'entente avec la Hongrie
arrive à sa conclusion définitive. Dans les autres
pays de la monarchie on établira un régime libé-
ral. Legouvernement ne repousse pas leprogram-
me de l'Adresse. M. de Beust met en garde la
Chambre contre tout sentiment de méfiance à
l'endroit dé la Hongrie. Sans la réconciliation de
la Hongrie, l'Autriche n'aurait pas pu intervenir
dans la question du Luxembourg.
M. do Beust déplore vivement l'antipathie que
las Slaves ont vouée àlaHougrie. IIdit que les
espérances et les aspirations slaves ne doivent at-
tendre leur satisfaction que d'une lutte ouverte
et loyale au seindu Reichsrath. Le gouvernement
et le Reiehsrath observeront d'un œil attentif
et bienveillant, toute inquiétude des esprits
» A cette époque-là, seulement, je serai
morte au monde et ma succession sera ou-
.verte.
))LaloiIeveutainsi.
)) Pendant cette année qui va s'écouler,
je vous charge de la, gestion de nies biens.
)) Le lendemain du jour où mes cheveux
seront tombés sous les ciseaux monasti-~
ques, mon testament, déposé dans les
mains de M. Bompoint, sera ouvert.
)) Ce testament vous institue mon léga-
taire universel.
)) Cette fortune, que je vous prie d'ac-
cepter, me vient de votre oncle.
)) Le bien, un moment détourné de sa
source, doit y retourner.
)) Vous m avez donné des preuves d'af-
fection non équivoques depuis quelque
temps, et je suis convaincue que vous exau-
cerez ma prière, c'est-à-dire que vousres-~
pecterez les volontés de feu M. le baron de~
Planche-Mibray, mon époux regretté.
? Le baron m'avait fait jurerdè ne ja–
mais vendre Planche-Mibray, si je venais:
à lui survivre..
.)) Vous garderez ce vieux manoir qui'
est presque votre berceau, n'est-ce pas ? `f
1 )) J'ai encore une prière à vous faire, et
cette prière, votre oncle vous l'eût faite
aussi.
)) Le nom de Planche-Mibray ne doit
pas s'éteindre..
» Vous épouserez, soit à Paris, soit dans
notre obère province, une jeune nlle de
naissance et de vertus; vous viendrez pas-
ser l'automne-ici, et' vous demanderez au
garde des sceaux l'autorisation d'appeler
votre iils aîné Villenave de Plancbe-Mi-
bray.
)). J'ai fait quelques legs de peu d'im-
portance..
» Tous les serviteurs du château da-
tent de votre excellent oncle.
» Jeteur ai assuré du pain pour leurs
vieuxjoûrs.
» Je vous demande, en outre, la per-
mission de faire une donation de cinquan-
te mille francs à mon couvent. ~e
)) Ennn, mon amie,M' Villemur, n'est
pas riche.
Votre oncle, qui l'aimait beaucoup,
qui .na!tra, de l'intérieur. Le gouvernement.
et la représentation du pays observeront d'un
œil attentif, mais sévère, toute agitation qui se-
rait apportée du dehors..
Le discours de M.de Beust est accueilli par des
applaudissements enthousiastes.
Les débats s'ouvriront ce soir.
Vienne; 5 juin.
C~ay/t&]'e des d~M
jet, do loi sur la discussion constitutionnelle des
projets do loi d'une grande étendue.
~11 annonce plusieurs propositions prochaines
sur la législation pénale, la procédure pénale. la
procédure civile, le règlement des faillites, les
successions, les tutelles, les hypothèques, les jus-
tices de paix et l'organisation des tribunaux.
La discussion s'engage ensuite sur les para-
graphes de l'adresse. Les douze premiers arti-
cles sont adoptés sans changement.
BELEtQHE
Bruxelles, 5 juin.
Le roi, le comte et la comtesse de Flandre sont
partis ce matin pour Ltége. Sa Majesté et Leurs
Altesses vont au devant du roi de Prusse, qu'el-
les accompagneront jusqu'à Charleroi.
D~ERtSRK
"Copenhague, A juin.
Le roi des Hellènes est parti aujourd'hui pour!
retourner à Saint-Pétersbourg par Riga.
Copenhague,~ juin.
Le Folkething a. adopté par 63 yoix contre 351~
nouvelle loi sur l'organisation de Tannée, qui va
être maintenant présentée au Lanthing.
La crise ministérielle à laquelle on s'attendait
paratt écartée par ce vote.
ESPtEHt j
'-Madrid, Ajuin, soir.
La.proppsition.deM. Moyano ~été~Eejetée. Le
miihstrc desf colonies a assuré que les recettes
de~ colonies excédaient les dépenses de cent mil-;
lions, dont le Trésor pourra disposer.'
PBOSSE'
.Berlin, 3 juin, soir.
La Cc'~û~e tient pour errenée la nouvelle don-
née par la Gase~e <~e
Lomehie journal dément ensuite la nouvelle
donné par la .(3c!.seMec!ug's&OM~, que la Prusse
ait engagé des négociations avec les Etais du Sud
pour leur entrée dans la Confédération du Nord.
.Berlin, ~juin.
La Ga~e~e de r.les convocations, pour les élections du Parlement
du Nord, seront publiées le 15 juillet, mais que
ces élections elles-mêmes n'auront pas lieu a cette
date.
RUSSIE
Saint-Pétersbourg, 3 juin, soir.
Le grand-duc Alexis s'est rendu à Moscou d'pù
il partira, pour un grand voyage à NicolafeS', 0-
dessa, Constantinpple, probablement Athènes en-
suite, Malte et Cadix; Là le grand-duc montera à~
bord d'un bâtiment de guerre russe pour unvoya–
ge.dans l'Atlantique, peut-être jusqu'en Améri-
que. Il reviendra, par. la Méditerranée et la mer
Notrea.SébastopoI. Âpres avoir visité les côtes
de la .mer Noire, de la mer d'AzoH', IfTDon et le
Volga, 'il reviendra, à Saint-Pétersbourg au mois
d'octobre.
Le Sénat a déclaré le comité administratif de;.
l'assemblée provinciale (dissoute) de Samt-Péiers-~
bourg, coupable de critique illégale des actes du
gouvernement, en ajoutant que, vu la dissolution:
de ce comité, il n'y a pas Heu d'infliger d'autre' Ë
peine au président.
TUROUtE
Constantinôpie,) juin, soir.
La Porte n'a. reçu jusqu'ici aucune note col-
[ective au sujet d'une suspension d'armes dans.
rile~de Candie.
Le bruit a couru ici que le sultan avait prélevé J
une somme considérable sur sa liste civile .pour
effectuer son voyage, et que le palais avait; con-.
tracté un emprunt particulier de cinquante mil-!
lions de piastres. Ce bruit est complètement
inexact.
~g~ttceBa~
avait, je le sais, l'intention de doter ses
mies.
)) J'ai respecté cette intention et je leur
laisse cent mille francs qui, capitalisés,
seront presque doubles à l'époque de leur
mariage.
)) Toutes ces sommes prélevées, mon
cher neveu, y compris ma dotation à l'é-
glise et aux pauvres de Coulanges; et une
fondation perpétuelle pour dire des mes-
ses tant pour le repos de l'âme de votre'
oncle que pour celui de l'âme de mon pau-
vre Manuel, il vous restera, trois cent cin-
quante mille livres de rente, assez pour
rendre au vieux npmde Planche-Mibray
toute sa splendeur;
)) Adieu, mon cher neveu. Cette lettre~
estia dernière que vous recevrez de moi.
M MARTHE DE PLANCHE-MI6RAY. ))
Après cette lettre, la baronne en avait!
écrituneautre.
Celle-là était-adressée à M°~ Villemur
« Mon amie,,
)) Je viens vous dire un éternel adieu et
vous supplier d'accepter un modeste sou-
venir pour vos enfants de celle a qui vous
avez donné tant de preuves d'affection.
~J'entre au couvent.
)) Ce soir, ses portes se seront'refermées~
sur moi..
)) Que voulez-vous que je fasse mainte-'
nant dans la vie? Le seul_homme que j'aie
aimé jamais d'un véritable amour n'est
plus.
)) M. de Planche-Mibray était un_père
pour moi, mais Manuel eûtét~ un mari ou!
plutôt un amant.
)) Manuel est mort, je dois mouriraussi;
c'est-à-dire qu'il n'y a plus pour moi de
refuge que dans la vie monastique e~l'a-
mourdeDieu.
)) Et puis, mon amie, je.me suis moi-
même fermé toute retraite.
s N'ai-je pas promis ma fortune à M.
deVillenave?
))I1 m'aimé ou prétend m'aimer, peu
importe!
w II a tué Mùnito c'est-a-d~'e qu'il m'a
LA L6! SLR LÈS SOCIÉTÉS
La loldel8o8est enterrée, ou~plutôt
elle a, subi une seconde iacarimUon. L'ar-
ticle SO du projet-de loisur les Sociétés la
déclare abrogée.
La, discussion porte donc désormais sur
les Sociétés anonymes. Hier, il s'agissait
de l'article SI, qui dit que les Sociétés
anonymes pourront se former sans auto-
risation, par un acte sous seing privé en
double original, et conformément aux ar-
ticles du Code de commerce, d'après le-
quel le capital doit être divisé en parts
égales.
Personne n'a parlé de l'autorisation do
l'Etat, des garanties morales qu'elle pré-
sentait, de la différence qui existera tou-
jours entre les sociétés anonyme~-Jibres
fondées sous l'empire de la, nouvelle loi, et
celles qui existent maintenant. Autrefois,
pour les brevets, il y avait garantie du
gouvernement'; une loi intervint qui sup-
prima cette garantie et obligea les Indus-
triels à faire mention de cette suppression
par l'addition des quatre lettres s. g.
d. g.; il restait donc alors des brevets ga-
rantiset des brevets non garantis.
II est certain qu'aux premières applica-
tions de la loi sur. les sociétés, le -public
-distinguera entre les' sociétés anciennes
qui ont subi l'épreuve de l'autorisation;
et lesnouv-ellés qui y auront échappé. Il
croira pour les unes à la, responsabilité
morale, et par conséquent à. la surveillance
du gouvernement il n'y croira point pour
les autres. L'opinion se refuse parfois~ ces
décisions qui veulent implanter la/liberté
où elle serait dangereuse, et la, refusent là'
où elle est féconde. C'est une question de
bon sens.
D'ailleurs, il y a. un danger imminent,
c'est que tous les gérants de sociétés en com-
maudite peu florissantes vont pronter de!
la loi pour dégager leur responsabilité.
Mais ce n'est pas cela qu'on a vu. Le dé-
bat a porté sur la question de l'égalité ou~
de l'Inégalité des parts, et s'est égaré dans~
une digression relative aux sociétés coo-
pératives..
A ce propos, M. Emile Oïlivier a: de-
mandé si la société anonyme pouvait se!
constituer par parts d'intérêts au lieu dei
se constituer par actions. Cette question
a reçu une réponse négative et l'article a!
été vote.
Les articles 33 et 23 ont été votés. L'a.r-
.tide ~S, dit M. Jubinal, n'implique pas
responsabilité des administrateurs à rai-;
son des actes de leur mandataire. –.11 im-
plique responsabilité, riposte Mi Darimbn.
Ce dialogue après le vote prouve combien.
la discussion a été claire. Quant a, l'arti-~
clé 33. il a. provoqué l'exclamation suivan-f
te de M. Haehtjens « Encore un article.
inutile! r
L'article 3~t est ajourne l'article 25 est
voté sans discussion.
Quant à l'article 36, traltantdunombre.
d'actions qui garantit la responsabilité;
.solidaire des administrateurs, II a, été~
également accepté. Pourquoi n'avoir -pa6<
admis cette solidarité pour les membres.
'des conseils de surveillance?
TABLAT" ~l
NOUVELLES MS CHABBRES
· (
La, commission du projet de loi sur les réu- I
nions publiques s'est réunie aujourd'hui àj
une heure. Elle a reçu communication de la `
nouvelle rédaction, votée par le: conseil d'E– 1
tat, d'après les amendements qu'elle avait
Introduits dans le projet du gouvernement.
On dit que M. Peyrusse déposera son rapporta (
àlasëanced'aprés-demaln. (
mise en demeure, en vengeant Maugëville,
de tenir mon serment, j
»Si je renonçais au couvent, en bonnet
loyauté, Urne faudrait épouser M. de Vil- ;i
lenave.
)) Est-ce possible? i'
))Pâr moment, je repousse loin de moi
toutes mes préventions.
))M. deplanohe-Mibray ne l'aimait pas,
–j'admets que M. dePlanche-Mibraya-
vait tort.
))Je ne l'estima.is pas, -j'admets encore
que je me trompais.
)) Je vais plus loin, je suis convaincue que
M. de Villenave est un galant homme
dans toute l'acception du terme.
))Et s'il en est ainsi, il a le droit d'être
aimé; et c'est un devoirpour la femme qui
lui accordera sa main de lui rendre amour
pour amour.
))Le puis-je?
)) Mon cœur est muet..
)) J'ai donc fait le sacrifice de ma vie mon-
daine, et je me réfugie dans l'amour de
Dieu.
? La baronne de Planche-Mibray est
morte, mon amie.
» Morte la fille de sang bohème qui s'est
souvenue de son origine, aux heures tour-'
mentées et violentes..
)) Et je puis, dés a. présent, vous envoyer
avec mes caresses pour vos deux anges, les:
vœux, pour votre bonheur, de celle qui n'est
plus que
H Sœur MARTHE.
))~
» Si vous saviez quel amour de couvent
j'ai'choisi.
)) Il est à six lieues d'ici, dans une vallée
sauvage et pittoresque du Mor van.
)) Par un temps clair, quand on arrive
en haut de la montagne qui domine le nm-
noir de Chastellux, on aperçoit sous se~
pieds, à droite, un fouillis de collines hoir
sées, un pêle-mêle de vallons, de bois et
de prairies.
)) Aumilieusedresse unclocbetonblanc.
)) C'est le couvent de la .Ptet't'e-QMt-
F~
MM. E. Picard. Hénon, Dorian, le vicomte
Lanjuinais, E. Pelletan, Bethmont, Glai~-
BIzoln, Malézieux, Jules Simon,.Magnin, Ju-
les Favre, Carnot, demandent, par une dis-
position additionnelle au budget, que le bud-
get de la. vIHe de Paris .soit contrôle, discute
et voté par le Corps législatif, dans la hiëin~
forme que le budget de l'Etat, tant (Ht%
conseil municipal sera nomme par le/~Cv~
executif.
w
H; i
La commission du budget pourstht~
men des amendements quilui soni~
par le président du Corps législatif, ~ott~
bllons les suivants, qui ont été déposés J~==
puis le 3 juin, et sur lesquels porteront les
délibérations prochaines
MM. GarnIsr-Pagès, Carnot, Bethmoat,
JavaJ, le duc de Marmier, Picard, le vicomte
Lanjuinais, Pelletan, Malézieux, Marie, Hé-
non, Jules Simon, Glais-BIzoln, Girot-Pou-
zol, Dorian, Jules Favre, Magnin, Havin. °;
proposent un article additionnel au projet de
budget conçu dansas termes suivants
Un compte spécial etdë[ai!!ë, çonteaant toutes
ies dépenses afférentes à l'expédition du Mexique,
ainsi que les recettes effectuées, sera établi et dis-
tribue a. l'ouverture de ht prochaine session. Il y
~ra joint un compte du matériel de la guerre et
de la marine, absorbé par l'expédition., Il con-
tiendra, un état des recouvrements opères Mr
Mexique par l'entremise du gouvernement fran-
çais au prontdes créanciers nationaux, et un ta-
bleau indiquant les créances de nos nationaux au
moment ou la guerre a commença.
MM. E. Picard, Pelletan, Malëzieux, P<
Bethmont, Magnin, duc de Marmier, Jules
Favre, Carnot, le vicomte Lanjuinaia, Glals-
BIzoin,Ménon, Marie, Garnier-Pàgës, Jules
Simon, .dema.ndent qu'une commission de
dix-huit membres, choisie par les bureaux
du Corps législatif, procède, dans le delardë
trois mois, à partir de la loi des finances, s,
une enquête ayant pour objet de vëriner les
existences enmatëriel delà. guen'eetdela
marine et qu'un rapport soit présenté a l'ou-
verture de la session prochaine;
MM. GlaIs-BIzoin, Magnin, Garnier-Page.
le vicomte Lanjuinais, Dorian, Bethmont,
Hénon, Pelletan; 'Jules Favro proposent de
supprimer l'hôtel des Invalides et d'accorder
aux officiers, sous-officiers et soldats, com-
posant le personn'el actuel des Invalides, des
pensions en rapport avec leurs grades; ils
jouiront d'une liberté absolue dans le choix
de leur résidence.
jMM. Léopold Javal, Lanjuinals, Carnot,
Bethmont, Hénon, duc de. Marmier, Garnier-
Pages, Magnin, Dorian, GiaIs-BIzoln, Jules
Favre, Picard, Havin, proposent de
Supprimer les commissaires ~)e police canto-
naux. Appliquer au service de là gendarmerie dé-
partementale la. part contributive de l'Etat dans
les allocations qui leur sont affectées.
MM. GlaIs-Bizoin, Garnier-Pages, Carnot,
Marie, GIrot-PouzoL~ Magnin, Bethmont, Peî-
letan, Picard, Jules Simon, Hénon, Dorian,
Jules Favre, demandent qu'A partir du pre-
mier janvier 1868, la taxe sur les sels de
toute provenance soit supprimée.
Nous avons publié l'amendement de M. La-
tour-du-Moulin qui ne demande qu'une ré-
duction de l'Impôt sur la même matière.
Tous les députés de la gauche proposent
d'ouvrir au chapitre VI section A, du minis-
tère de l'Intérieur un crédit de 300,000 fr.:
1° Pour frais de publication par voie d'afnches,
six jours au moins avant l'élection et dans toutes
les communes de la circonscription, du tableau
des candidats dresse en conformité du sena.tus-
consulte du 17 février 18S8.
3° Pour rachat d'enveloppes.uniformea.desti-
nëes a. contenir lé bulletin des votes.
Au sujet de la disposition addttioanetle e
ioncerna.nt les timbres mobiles, MM. Werlë,
jouvet et Pérrier proposent:
Au premier aUn~a du projet, d'ajouter le mot
afûchesD, apr~s ceux sur.lea journaux et~ écrits
tëriodiques.
La, commission du projet de loi sur les So-
:Iétës s'est réunie aujourd'hui pour examiner
Hvers amendements récemment présentée
)) Ce couvent est une communauté de
moines-mendiants..
)) A deux lieues plus loin, et sans que le
décor ait changé, se trouve un couvent de
femmes. Ce'sont des Ursulines.
)) La règle n'en est pas très austère.
)) Elles ne sortent pas, les saintes nlles
de Dieu, mais leur Jardin est si vaste!
)) Et puis, au-delà des murs du jardin uif
horizon de vertes montagnes qui se déta-
chent dans leciel bleu Et le soir, l'Angé-
lus des villages voisins qui se fait enten-
dre, mêlé à la chanson des pâtres et aux
bêlements des troupeaux qui rentrent en
agitant leurs sonnettes; je. me croirai en-
core à Planche-Mibray.
)) Adieu donc, mon amie, ma soeur.
Songez quelquefois à celle qui va prier
Dieu pour vous.
)) MARTHE. ))'
Quand eUe eut scellé ces deux lettres, ta.
baronne se leva, s'approcha de l'une des
croisées et l'ouvrit. Cette croisée donnait
sur le parc.
Au delà du parc, le petit bourg de Cou-
langes paresseusement'allongé sur la rive
gauche de l'Yonne. v
Au delà encore la piaule fertile, et bor-
nant la, plaine .les premières collines du
Nivernais.
Les clartés indécises de l'aube. glissaient
dans le ciel, éclau'ant à dëmi.cette calme
nature et lui imprimant un cachet de pdë-
sie mélancolique;
La baronne reposa son front pâli aux
fraîcheurs du vent matinal'.
Pendant quelques minutes, accoudée à.
l'entablement de la fenêtre, elle promena.
son regard sur ces campagnes paisibles ou.
elle avait vécu si longtemps heureuse.
Une larme perla même a l'extrémité de
ses longs cils bruns.
–Adieu!murmura-t-elle.
Puis elle se rejeta eh arrière par uu
mouvement presque fébrile, ferma la fe-
nêtre et s'approcha d'un gland de son-
nette qu'elle Secoua.
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