Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-04-16
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 avril 1867 16 avril 1867
Description : 1867/04/16. 1867/04/16.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
M~rdi i0 :aTy!t-$7
§M~ J6.rr.
~UBK~ &'aBO!!MEMEtrr. '23,' ME ~NtMMTRÈ
fout c~ qui concerne rAdm!Distrat!oR du Journal doit être adresse au Gérant.
mrdi M avrTT î)g~
uMUM(PMiseH~Mi~NNON~S, 8,PL.D!HBM!!SE, ~~B~MS-~M~
î/AdnuR~tratton se réserve Je ~roit. de modiSer la rédaction des ~hooncea.
8S" A~inéo
t~KB~~o a~~ppï~CËt
Les aboDaés aquyeaux -ont dt~it a rece-
'~tfoif .~Ne C'~M, ~par M. A. Esparbié;
tes ~Mours~e passade, par M. Georges Fath,
et tout ce qui a paru de la CAd~f'M de
~SMC&s-M&ray, par M. PoNSON Bu TEM~!L.
gC lA a'a 4
TARIS, 13 AVRIL~7~~L~
F ,w.
LA. CCNF!SC~T!8N~ .ï-
~j~ n~ati~T'~ ~e pros~~
Les lois appliquées aux jouma-ux en
France depuis cinquante ans pourraient
fournir une preuve singulière de la fécondité
d'esprit de ~os légistes. Que de soucis; que
de soins accumulés; quelle diversité dans
'les entraves et dans les moyens de répres-
sion t Lés responsabiliiës se multipliant et
se compliquentpour s'aggraver Qel'edu
gérant v~ent s'assécher, parla M du 46 juit-
!et 48SO, celle de récrivain, à laqueDe s'a-
joute encore, par surcroît et p~ur que la loi
ne laisse en dehors de son action aucun des
'agents ~H ont pu coneourirà !a perpétration
du (ïë1!t, cë!!ede l'imprimeur, ~ais après
toutes cesTesponsabit'tés, il y en a une au-
tre et ptus terrible, ce!!e du journat lui-mê-
me, qui eatraîne danssa compromission tous
les intérêts groupés autour de l'œuvre. Or,
'de ces intérêts, ies uns sont considérables à
l'égal d'une fortune, et les su'rcs, quetque
modestes qu'ils soient 'en apparence, sont
prëc~ux comme le salaire qui assure, cha-
que jour, lé pain par te travaiL
I! y a des circoBStances que la îpi déter-
tnine dans lesquelles un jouroat peut être
supprimé; d'autres, qui provoquent sa sus-
pçnsi.ôn pendant une période variable de
quinze jours a six mois un journal, s'il
&'est~pas frappé de mort par ses juges, peut
donc être atteint dans les conditions essen-
tielles de sa vitalité, de telle sorte qu'a
Theure où il aura retrouvé ie droit de repa-
raître, son souvenir même aura d~paru
dans l'insaisissable mobilité de l'esprit pu-
'Mic. L'article 43 du projet de loi soumis
pnce moment au Corps législatif organise
.ce système de pénaHté, et l'arude~ sti-
pule que l'arrêt prononçant la suspension
.ou la suppression pourra, en ~ertu d'une
disposition spéciale, recevoir, nonobstant
appei/son exécution provisoire.
Par de telles prescriptions, et d~me sève-
rite aussi exorbitante, que fait la lo?? Frap-
pe-t-elte une personne morale complice
-d'un délit ? Pas le moins du monde. Le droit
qu'elle menace réside dans des sphères où
son action ne doit pas s'exercer. Et, en ef-
fet, la personne morale, lorsqu'il s'agit d'un
journa!, c'est la société constituée pour son
exploitation. Le gérant la représente. Dans
le cas d'une accusation privée ou puMique,
~'est avec lui qu'elte comparait devant les
ItribuBaux. En dehors de cette personne mo-
rate, légalement il n'y en a pas d'autre; et
est impossibte d'en constituer une sans
sortir des règles absolues de noire droit. Le
journal en lui-même, dans son titre, sa clien-
tèle, sa popularité, est une propriété ~sem-
blable a toute autre, mais il n'est rien de
plus. Pour le protéger contre tes attein-
tes de la loi, il sufnt donc de le placer sous
la sauvegarde de ce principe, non-seule-
ment de justice, mais de moralité et d hon-
neur national, qui déclare toute propriété
inviolable et )annit de nos lois la connsca-
tien.
BEUILLETON DE LA .MJMSN
CB~tYM.iM'Ï
t~
CMMi! M Mm-NMiï
PREMIÈRE PARTIR
x~vi
'tlya des maisons dans Paris qui ressem-
b)ent un peu & certaines maisons de pro-
vince.
A deux pas du boulevard, on s'y croirait
a Orléans ou à Quimper.
Le premier étage est habité par un ma-
gistral le second par un chef de bureau, le
troisième par un commerçant retiré; les éta-
ges supérieurs sont loués a da)e petits loca-
taires qui acceptent en entrant un r~etK~
-auprès duquel le code de Lycurgue loi.d'amour.
A dix heures tout le monde est rentré.
Jamais de soirées. Le piano est formel-
lement interdit, les garçons ne peuvent re-
cevoir aucune femme et les jeunes ménages
ne sont pas admis, les enfants faisant trop
de bruit.
Le coacierge est insolent, il éteint son gaz
a-dix heures et ne tire plus le cordon passe
minuit.
La maison où Dolorèsia bohémienne~talt
logée faisait partie de cette catégorie d'im-
iceubfes.
Reprpdcctton interdite aux journatn: qni n'OBt
pag traité a~c h ~bciétë deE Gens <~ leÏt~.
Est-ce qu'il peut y avoir un doute d&vant
la loi pénale sur ]cs degrcs divers de res-
ponsabilité en matière de presse? Fst-cc
que l'écrivain n'a pas le sentiment des de-
voirs qu'il assume devant sa conscience,
devant l'opinion, qui est'au dehors son pré-
miel'juge et le plus redoutable, enfin de-
vant.ia lui qui est armée contre lui de l'a-
mende et de ia prison ? Est-ce que le gérant
ne représente pas Ï'ensemb'e des intérêts
~unanciërs qui participent aux bénénce-s ma-
.~riels de l'oeuvre; est-ce, que ce D'est pas
?1 qui les personniSs? Quant à l'impri-
-mEur, il ne saurait exercer ni costirôleni di-
~rection, et' les garanties que le législateur
L'exige de lui au point de vue d'une publica-
tion quotidienne sont impuissantes et stéri-
les pour toute autre chose que pour aggra-
ver l'appareil de la répression.
Mais il y a plus la loi, en faisant inter-
venir la personne morale du journal dans
l'acception politique du mot, pour la me-
nacer de suspension ou de suppression,
tombe dans une inconséquence qu'il est fa-
cile de mettre en plein relief.. Comment on
s'est préoccupé pendant tren{.e ans d'aS'di-
blirou tout au moins de détruire cette puis-
sance collective d'un groupe d'écrivains, à
la fois s connus et anonymes, qui défendant
la même cause, exci tact tes mêmes passions,
servant les mêmes ambitions eu les mêmes
rancunes, se communiquaient mutuellement
le.prest'ge de leur autorité ou de leur ta-
lent et formaient cet être de raison mul~i-
ple et redoutable qui s'appelle un journal.
D~s 1835, un membre de la Chambre des
députés, M. Dubois, de la Loire-Inférieure,
demandait que /( l'on protégeât les con-
sciences isolées, sincères et désintéressées,
contre l'inévitable pression de l'unué des
partis. B Ce qui n'était alors qu'un vcsu est
devenu, avec la loi du '16 juillet ')850, qui
rend la signature obligatoire, une disposi-
tion légale. Une place a é'é faite a l'écri-
vain dans l'œuvreaJaquelie il concourt;
la responsabitiié individuelle a été formel-
lement erganiséc et imposée et malgré ces
précautions surabondantes, après avoir ainsi
détruit la personne d'un journal, on la ferait
revivre au profit d'une complication de pé-
nalité Nous ne croyons pas que cela puisse
soutenir la discussion. On se trouve en eSet
en présence de cet impérieux di!emme ou
la !oi de '1850 est une erreur qui a'créé con-
tre chacun de nous un péril inutile pour la
protection sociale, ou les articles 3 et ') 4.
du nouveau projet sont en contradiction avec
l'esprit du législateur, et ne raniment que,
dans un sentiment de rigueur excessif une
nction désormais détruite.
Ainsi, le respect du droit de propriété in-
terdit, en principe, de consacrer la destruc-
tion, par les voies légales, d'une œuvre qui
représente parfois tant d'années d'eubrts, de
travail et de services publics. La logique
défend,, à son tour, d'accumuler de la sorte
les responsabilités collectives et individuel-
les, et elle impose un choix que le gouver-
nement a déjà fait, car personne ne pense
qu'il songe à demander l'abrogation de la loi
de 1850. Et puis, quel exemple donné Com-
ment le peuple ne traduirait-il pas de telles
dispositions dans un jour d'émotion ou de
colère? Quelle atteinte à des intérêts que la
sollicitude d'un, gouvernement ne peut pas
perdre de vue, car ce sont des intérêts impé-
rieux comme le besoin, et clignes de'rcspect
comme le trayait! Creit-on, d'ailleurs,
qu'une œuvre individuelle détruite, une
opinion soit morte; que cette opinion ne
trouve plus. d'organe; que des lecteurs ne
sachent'pas se grouper, soit autour des
mêmes écrivains réunis dans un nouveau
journal, soit autour d'autres hommes por-
tant le même drapeau? Loin de diminuer
ainsi ou d'anéantir des forces hostiles, on
Le jaloux Espagnol avait corrompu le con-
cierge a prix d'or, donné Dolorès' comme sa
femme et l'avaitinstallée.
II avait fallu un grand mois pour qu'on
s'aperçût que Dolorès n'était pas mariée, et
que M"" ta concierge qui avait desmoaurs
~rougît jusqu'au blanc des yeux d'avoir
une pareille locataire.
Mai~Doiorès avait un -bai!; Do)orès se
moquait du concierge, etHunito, un jour où
il avait été insolent, lui appliqua une cor-
rection sérieuse.
La haine, déjà motivée du concierge pour
la bohémienne, se compliquait de toutes les
pudeurs alarmées des locataires.
Le redouté fonctionnaire aurait certaine-
ment adopté un système quelconque de
vexations continuelles, mais il tremblait
devant Munito.
Cependant, il voulait se venger et a tout
prix expulser l'indigne créature d'une mai-
son aussi honnête.
Le hasard !ui fit découvrir les'relations
mystérieuses de Dolorès avec le jeune hom-
me qui demeurait sur le même carré.
L'Espagnol était jaloux, peut-être bien
tuerait-il D~orès.
Cette perspective souriait au vindicatif
Agénor,.car il s'appelait Agénor, ce con-
cierge, de même que son épouse avait nom
Zu!ma.
Mais le jeune homme était en voyage; il
fallait attendre son retour pour tout dire a
l'Espagnol.. 0
Et, dans l'intervalle, M. Pécantin était
survenu.
On. ne résiste pas à l'oure de vingt-cinq
louis, surtout quand on est concierge.
Agénor s'était mis entièrement a la dis-
position d.'une dame aussi géoerëùse, com-
me il appelait Corinne.
Depui.sdtx heures du soir, tout était éteint
dans la maison.
Mais ni Zulma ni Agénor ne dormaient.
Une petite veilleuse brûlait dans le fond
de leur loge.
ne .parvient qu'a les concentrer et à en aug-
menter l'énergie. .£
Tous ces etïbrts de legtsj.es, toutes, ces
tentatives en sens 'divers n'attestent donc
qu'une c!Mse,e~es(; que l.i liberté seule est
simple dans la pratique comme dans ià doc-
trine. Maiheureusement, il faudra longtemps'
encore pour que ce mot de Tacite ne soitplus
une vérité ce sont de9 temps d'une félicité
rare que eeux où Ton peut penser coque
l'on veut et dire librement ce que~'on.pense.
F. DELAPONTERIE.
Oii lit dans le CoMS~MfMKt)~
D'après une correspoadHnee insérée dans le nu-
mei'o du il avril du jparaal le ?'
auraient tenu tu soir, sous ]a présidence de l'Empe-
reur, un cooseil qui âne partie de ta nuit, "et l'envoi d'un ultimatum à
la Pruse y aurait été discuté.
Ces faits sont inexacts. Aucun conseij des minis-
tres n'a été )enu en dehors des heures ordinaires
et n'a pu, par coaséqueHt, seprotoagerp'ndant
fa nuit. Il n'a jamais été question d'un ultimatum.
H fst vf'afment. regrettable qu'un journai aussi
considër-ible que le ~'t~M soit si mat informe-par
son correspondant.–L. Bouiface.
n~D~~SPC T~t~f~ADHT~nTe
IfttrtfLRùa mLH'R&rRl~UË.S
tUIBtCHE E c
Vienne, iSavril.
Un Eégociant de Prague, M. Geiker, agissant
comme représ&ntantde plusieurs maisons de com-
merce, dont quelques-unes attemande~a'&ntri~
chiennes, vient d'acquérir la propriété du jonrnal
de Vienne la PfCMc, qui appartenait a M. Zang.
BavtEM
Munich, i4avri),
Une assemblée populaire a été tenue aujourd'hui
à Nuremberg. On y à voie une adhésioo chaleureuse
à l'adresse dos députes bavarois remise .hier au
prince de Hohenloho.
!T6L)E
Florence. <4 avril, soir.
Les négociations pour le traité de commerce avec
l'Autriche marchent rapidement. Le ministre' d'Au-
tricne a eu aujourd'hui une longue conférence avec
.le président du conseil, qui s'occupe personneUe-
ment de la négociation de'ce traité.
PORTUGAL
Lisbonne, Havril.
Des lettres apportées par l'OTnaf~e assurent
que le mouvement révolutionnaire dans les provin-
ces argentines perd du tsrrain.Risn d'important
du Paraguay. La médiation ouerte par les Etats-Unis
parait devoir être refusée
Lisbonne, ~avri), soir.
Onmande deRio-Jaceiro, le 24 mars
Le gouvernement brésUten ref'fsera la médiation
des Etats-Unis pour la paix. Lb cabinet ayant or-
donné !a mobilisation de 2,000 gardes mtionaux
pour les envoyer rejoindre l'armée, une partie de
ces gardes nationaux, appartenant à Rio-Janeiro, a
refusé de marcher. Il y a eu, par suite, plusieurs
suspeBsionsd'officisrs.
PSSJSSE';
Berlin, i4avril.
On assure que la situation du gouvernement vis-
à-vis du projet de Constitution, tel qu'il a été amen-
de par'te Reicbstag, se résume dans le maintien de
la disposition relative au chiSre de l'armée sur le
pied de paix jusqu'au l*~ janvier J873.
A partir de cette époque on diminuerait annuelle-
ment le chiffre des dépendes jusqu'à la promulga-
tion de ia toi Mérato modifiée. Enfin le budget mi-
litaire une fois vo~é ne serait pas soumis à une ap-
proba!ionannue!!e..
L'acceptation par le Reicbsiag du projet de cons-
htution dans cette forme est probable, attendu que
le parti national libéral a donné son adhésion.
(~e~e .NastM-Bu~Mf.)
CBEOEIQBE POLîTIQUE
OnUtdansta .France.'
Nous croyons "savoir qu'avant peu de jours le
gon\'ernement, prenant riouiative, commuDiquera
aux Chambres le resuhaL des nëgociatiuns engagées
en ce moment pour l'afia:re du Luxembourg.
Rigaud.
Les bruits auxquels la France a cru de-
voir donner une forme aassi afarmative,
Au premier coup de-sonnette de M. Pécan-
t!n, !e concierge étuit debout, et Bous l'a-
vons vu, quelques minutes après, introduire
Corinne et le jeune docteur dans la maison.
–Madame, dit-il tout bas, nous allons
passer par l'escalier de service pour plus de
précautions.
Et il s'arma de la veilleuse, poussa une
porte sous la voûte du péristyle et se trou-
va au pied d'un escalier en colimaçon qui
desservait les cuisines de chaque étage.
Corinne le suivit, et le docteur passas
près elle.
L'appartement de garçon, dont le con-
cierge avait la clé, était garni partout de ta-
pis épais qui assourdissaient le bruit despas.
On traversa successivement la salle a
manger et le salon.
Puis le concierge ouvrit la porte de la
chambre à coucher..
J– C'est là, dit-il.
Lepassage.secrët? 2
–Oui,madame.
Et il euvrit sana bruit un placard qui pa-
raissait être un porte-manteaa.
Puis se retournant vers Corinne
Cette créature est encore chez elle, et
il faut prendre garde de se heurter à quel-
que meuble et de faire le moindre bruit.
Corinne fit un signe de tète afnrmatifet
s'approcha du placard.
Ators le concierge éteignit la veilleuse
puis il fit glisser sur sa tringle le rideau qui
recouvrait les habits.
Alors un point lumineux brilla au fond
du placard. 'F
C'était un petit trou pratiqué dans la porte
masquée et dans le double fond de la biblio-
thèque.
Agénor y appliqua son œil.
–-Elle n'est pas dans sa chambre, dit-Il~'
mais il y est/lui. i
–L'espagnol?
Non, l'autre.
Corinne prit la place dn concierge et re-
garda à son tour.
étalent efFectivément fort accrédités, hier et
ce matin, mais ne paraissaient pas avoir
d'origine authentique.
Deux courants étaient faciles a discerner
au m'lieu des rumeurs que les nouvellistes
mettaient .en .circulation~'
-D après les optimistes~, :Ia question du
Luxembourg serait déjà réglée à la satis-
faction de tous" les interéssês.Mi"d~B)a-
mark aurait admis en principe l'abandon
des prétentions de la Prusse et l'évacuation
de la forteresse; et on serait d'accord sur
la situation EOuyeUe à ~faire au grand-du-
ché..Vpi!a ce que Je gouvernement devait
annoncer aux Chambres avant leur sépara-
tion.
D'après les pessimistes, la communica-
tion du gouvernement se bornerait à faire
connaître aux Ghambres que les puissances
signataires du traité de 4839 ont toutes
émis un avis conforme àl'interprétation que
la France et la Hollande ont attachée ce
traité, et a exprimer l'espoir que,, devant
l'expression de cette opinion de l'Europe, le
gouvernement prussien, n'hésiterait pas a
renoncer au maintien de ses prétentions;
mais le gouvernement se bornerait à énon-
cer une espérance, aucnn terrain n'ayant été
gagfté du c6té de la Prusse, et .M. de Bis-
mark n'ayant laissé entrevoir aucune inten-
tion de concession.
Nous ne tarderons pas savoir à quoi
nous en tenir. EneSét, s'il doit y avoir une
communication du gouvernement aux Cham-
bres, elle ne saurait être différée au-delà
de mercredi, au plus tard; car le Corps lé-
gislatif, qui aurai.t ypulu prendre ses.vacan-
.ces dé Pâques dès mardi, ne siégera pas au-
delà de mercredi.
'Oaé3titdëBarIin,')3avrH:
La question du Luxembourg est renvoyée pn mo-
ment au second rang pour faire place à la questicn
de la Confédération de l'Allemagne du Nord, qui
sera posée et réso~e dotinitivement dans la séance
du Reiehstag de lundi prochain.
..La GfHeMc de ~a Cro/fr annonce que les gouver-
nements confédérés se Eont mis d'accord sur les a-
mendements à accepter ou à rejeter. Quoique la
communication ofticie'le ne doive avoir lieu que
lundi, des communications coctidentielles ont été
faites aux chefs des fractions, et, d'après las im-
pressions recueiHies dans les cercles parlementai-
res, une entente parait avoir beaucoup de chances.
Dans la séance de lundi, le Reiehstag se trouvera
réuni au grand complet. Les Polonais, dont un nom~
bre très petit a assisté aux discussions antérieures,
arriveront tous probablement, dans l'espoir défaire
avorter le projet de Constitution, en se ralliant aux
libéraux. La lutte sera donc ardente, bien qu'il soit
probable qu'elle n'occup ra que quelques jours.
L'extrême gacche, qui ua. veut pas abdiquer, a.
reproduit un grand nombre d'amendements, réglés
déjà dans le courant de ta discussion prë)iminaire.
Queiques-uns de ses membres, MM. de Carlowitz
et deBockum-DolS's, ont même présenté un amen-
dement tendant au rejet du projet de Constitutioo.
Le parti nationat au Reiohstitg a ëntierémp'nt
abandonné l'intention de proposer nine résolution
concernant lé Luxembourg.
En renonçant à cette idée, les membres du parti
cationiil obéissent-its a leurs propres inspirations
ou aux-conseils de prudence de M. de Bismark?
On l'ignore. Toujours est-il qu'il y a apaisement
dans les esprits au sujet de la question du Luxem-
bourg..
La.P/-esse de Vienne publie un nouvel
article où elle insiste sur l'obligation pour
l'Autriche de garder la neutralité en cas
d'un conuit entre la France et la Prusse. rLa
feuille autrichienne rappelle que le cabinet
de Vienne a les raisons les plus sérieuses
pour surveiller très attentivement les mou-
vements plus que suspects de la Russie en
Orient.
Si l'Autriche commettait la faute de s'u-
nir à l'Allemagne pour briser la puissance
française, elle déchaînerait sur l'Europe une
conflagration générale, qu'elle pourrait attendre d'un succès, serait
de voir la Russie, délivrée, de tout contre-
poids, détruire l'empire <~urc et s'emparer
de ses dépouilles, sans que le cabinet de
Vienne y pût mettre obstacle. Un Intérêt
impérieux commande donc à l'Autriche, de
Re point venir en aide à ses pires ennemis.
Si ces considérations delà Presse de Vien-
ne sont justes, elles s'appliquent avec au-
tant de force à l'Angleterre qu'à l'Autriche;
et le cabinet de Londres, s'il est prévoyant,
Elle vit alors le boudoir aux tentures bi-
zarres qui était comme le sanctuaire où la
bohémienne pratiquait sa religion mysté-
rieuse.
Deux lampes brûlaient sur la cheminée et
répandaient autour d'elles une clarté tempé-
rée par des abat-jour.
Au milieu se trouvait un divan.
Sur ce divan, les jambes croisées à l'o-
rientale, la tête reposant sur une pilé de
coussins, le tuyau du narghilé aux lèvres,
M. de VIHenave était plongé dans cette fu-
neste extase qui donne au rêve l'apparence
matérielle de ta réalité.
Corinne attira le docteur vers le trou et
lui dit
–Regardez~
Le jeune médecin examina attentivement
M. de VIHenave, et répondit tout bas
Avant une heure, il sera complète-
ment absorbé et hors d'état de pousser un
cri ou de se débattre.
–Le trouvez-vous bien malade déjà?
demanda encore la pécheresse.
Avec des réactifs violents, on lui ren-
dra la raison.
–Mais quand?
En sept ou huit jous.
Corinne respira.
Tout-a-coup, et comme elle.appliquait de
nouveau son œil au judas pratiqué dans la
boiserie, la clarté devint plus vive.
Une porte s'était ouvert, et Dolor~s en-
trait une lampe a la main.
Elle avait un grand.manteau à capuchon
sur les épaules, et on' voyait qu'elle allait
sortir.
Le négrillon la suivait.
Elle regarda M. de Villenave.
Yillcnave fumait et ne la vit pas.
Il murmuraitmême des paroles sans suite,
qui arrivaient aux oreilles de Corinne.
Ces paroles traduisaient par soubresauts
et avec l'incohérance du rêve, les jouissances
imaginaires qu'il éprouvait.
doit comprendre qu'en favorisant les ambi-
tions prussiennes, jouerait un jeu de dupe.
-7-
La Ca-se~s de J~oscoMpubiie un Long article
sur. la mission que la Russie doit remplir en
Orient et en Europe. En présence de la France,
quisouiientparson influence et parles armes
la renaissanoe-'des peuples latins ;.en présence
de la Prusse,~ui agit de mômeà l'égard de l'Al-
lemagne, 'pourquoi, se (lëmaodecej&uroal~ ia
Russie –-unique puissance slave indépendante
–ne soutiendrait-etle pas les peuples slaves et
n'empecherait-elie pas les puissances étran-
gères de mettre obstacle au développement po-
litique de ces peupies?
.La Russie,-répond la CaxeMe de Ji/oscoM, doit
songer d avance a prendre ses mesures pour
assurer son avenir et faire tous ses eScrts pour
que l'élément slave se fortiSe de la même ma-
nière que les élémentsiatin et allemand,
Et elle ajoute
Conformément aux transformations qui se sont
opérées dans l'Enrope centrale et occiden!a!e, ]a
Russie doit employer toutes s. s forces pour intro-
duire une transformation sembtabfe chez ses voi-
sias les Slaves méridionaux. Dans lé cas contraire,
la Russie est menacée de. grands dangers.
La Russie est donc appelée, par les circonstan-
ces mêmes, à se mettre à la tête de tousses Slaves;
elle doi~ sans la moindre bésitatioo, prendre vis-à-
vis de ces derniers le rote que la France a pris
vis-à-vis des peuples latins, et ta Prusse vis-à-vis
du monde allemand.
Le dé\ eioppement des peuples slaves doit suivre
la même voia qu'a suivie le développement des peu-
ples latins et germains. C'est seulement de petto
manière que peut se consolider le nouvel équilibre
poti i jue de 1 Europe
Les Slaves méridionaux, ainsi que tous les chré-
tiens'de 1 Orient, espèrent que )a Russie se mettra
de fait a la tc'.e de la religion et de la civilisation
orien'ale; qu'eiie accélérera !a délivrance des Sla-
ves et s'opposera à toute formation d'un Etat eu-
ropéen anti-slave..
Telle Mt la mission de la Russie en Europe eten
Orient. ûette tâche est noble, car elle est étrangère
à l'égoïsme; elle est bienfaisante, car e)te achèvera
le triomphe du principe des nationalisés et donnera
une base solide h l'ëquUibre moderne de l'Europe.
L'Europe transformée sur la base du principe des
natioaaités et possédant un équilibre réel, verra
les passions s'apaiser et pourra suivre plus tôt et
plus faci'ement la voie de la civi)isation,du pro-
grès, du bien général et da la vérité.
Cotte tâche est digoe de la Russie et dé sa gran.
.deur, elle est immense, et. nous avons la terme
conviction que la Russie la remplira.
On voit avec quelle facilité !e prétendu prin-
cipe des nationalités se prête à servir teus les
projets ambitieux, tous les rêves de conquête.
La Ga.ze~'gde ~o~coM, enrégimentant bravement t
dans la nationalité slave tous les chrétiens d'O-
rient, tourne ce principe commode contre !,a
Turquie, et elle n'admet plus, en fait d'équili-
bre européen, que celui qui donnera aux Sla-
ves, c'est-à-dire à la Russie, Constantinople et
l'empire de la Méditerranée.
Le Cc'Mr?'ef des Etats-~Hi's révèle l'origine
de la cession de PAmérique russe aux Etats-
Unis.
Ce serait l'Angleterre elle-même qui, d'après
certaine~ correspondances, aurait involontaire-
ment provoqué ie gouvernement russe à se dé-
faire de ce territoire en faveur des Etats-Unis.
L'été dernier, le ministre anglais à Saint-Pé-
tersbourg aurait fait au gouvernement russe
des ouvertures au sujet de la cession de l'Amé-
rique russe moyennant une somme supérieure
à celle qui~ est demandée aux Etats-Unis. Ses
propositions auraient été formellement repnus-
sées et le ministre américain, étant informe de
ce qui se passait, aurait entamé les négocia-
tions qui ont abouti au traité du 30 mars.
M. le marquis d'Andeiarre a soumis Ma
commission de la loi sur le recrutement tout
un contre-projet qui doit faire l'objet d'un
examen spécial de la part delà commission.
Nous croyons devoir publier ce contre-pro-
jet, dont l'auteur s'est efforce de tenir
compte des principales objections dirigées
contre les propositions du gouvernement.
M. d'AndeIarre fixe a cinq années la durée
du service dans l'armée active, il supprime
la caisse de dotation de l'armée et le sys'-
tème de l'exonération par voie administra-
tive.
Voicile texte du contre-projet:
Art. 4. La foi du 26 avriH8S5 est rapportée. Le
remplacement est de droit dans l'armée active. Une
loi spéciale déterminera les conditions sous les-
quelles il est autorisé.
At t. 8. La durée de l'engagement volontaire est
de deux ans au moins.
Corinne entendit Dolorès qui disait au né-
grillon
Tu peux te coucher, il va dormir.
Puis elle éteignit les deux lampes'et sor-
tit, toujours suivie de son négrillon.
Alors, tout demeura plongé dans les té-
nèbres.
Elle va rejoindre son Espagnol, dit le
concierge tout bas.
En effet~uelques minutes après, un bruit
gourd monta jusqu'aux oreiUes de Corinne.
C'était Dolorès qui avait tiré le cordon et
fermait la porte après elle.
A présent, madame, reprit: Agénor,
nous pouvons entrer.
–Non, pas encore.
Pourquoi? fit le docteur dont la curio-
sité était surexcitée au plus haut point..
–Parce que j'attends un signal.
Elle se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit.
Agénor avait des allumettes sur lui et ral-
luma la veilleuse.
Corinne, penchée à la fenêtre, attendit.
Un quart d'heure s'écoula, puis, au bout
de ce temps, un homme se montra à l'ex-
trémité de la rue, s'approcha d'un pas ra-
pide et, quand il fut sous la fenêtre, se mit
asifQer.
C'était M. Pécantin.
Maintenant, dit Corinne/nous pouvons
agir.
.Agénor poussa un rerrôu, et la cloison
sur laquelle le porte-manteau était cloué
~urna sur elle-même, et démasqua la porte
secrèEe.'
En même temps, le concierge Et jouer un
autre ressort, et la bibliothèque s'ouvrit en
sens inverse..
Le passage était libre.
Corinne lu! prit la lampe des mains et
entra la première.
Doiorès, en s'en allant, avait calculé jus-
te, Villenave dormait.
Il dormait si profondément, qu'un coup
de canon où le bourdon de Notre-Dame ne
l'eussent pas réveillé.
t
H n' y dans l'armée 'française ni prime ni ar-<
geat, ni prix quelconque d'engagement etde;reh-
gagèrent. <
Art. ë. Les exemptions'et les dispenses accor~
dée&pàr les articles 13 et 14 de la loi du SI CMr~
lS33font'maiDteuu€s.
Le cinquième Mis et les suivants, d'uee même fa~\ j
mi) tes sont exemptes de droit, lors même que leurs \j
aines noseraient pas ou ne seraient plus sous !e~
drapeaux.
Art. 7: Les conseiisde révision peuvent accorder
des dispenses aux soutiens de famjHe jusqu'à con-'
cùrrence de trois pour .cent (? contingeat dépars
fm entai. Les dibpensés doivent rejoindre le dra~
peau en cas de guerre. U peut 6tre attoué une ni-'
demniié à leurs parents âges depius de soixante-dix.
ans..
TITRE in.DE LA RÉSERVE,
Art. S. Les militaires qui ont servi cinq ans dan~
les armées de terre et de mer composent la ré"
serve..
La dures du service dans la réserve est de quatre
ans..
Le remplacement est de droit dans la réserva
comme dans Uarmèe active, et soumis aux mëme~'
régies et conditions.
Art. 9. La réserve peut être appelée au service
actif dans l'intervalle des sessions par un décret
impérial qui devra être présenté'au Corps fégisla-
tif, dans un délai de vingt jours, pour ê;re converti
en loi.
Elle ne peut être appelée au service au delà des
frontières qu'eo vertu d'une loi votée par le Corpp
)é~isiatif. Dans ce cas elle est entièrement assimilée
àl'armée active.
Art. 10. En temps de paix, des congés renouvë-
!ab[es sont délivres, savoir aux soldats d infante-.
r.'e, au bout de tro~s ans de service; aux soldats dé
cavalerie, au bout de quatre ans. Leschefsde corps
sont autorisés à donner des congés renouvelables
aux soldats de l'artillerie et du.génie dans la cin"
quiëme année de service, dans la proportion dedix
pour cent des homax's présents sous le drapeau.
Art. H. Le marias;~ estaatorisé dans la reserve
dans les deux doroiërps années de service.
Art. 12. La réserve formera quatre classes quî
seront appelées au service actif dans l'ordre sui-
vant
1~ classe, les céiib.taires
S*~ ctassf, les veufs sans enfants;
3~ classe, les maries sans M~'anis;
4~ classe, les mariés avec enfants.
Une indemnité de ifr. par jour pendant toute î~
durée du service actif sera allouée aax femmes de!.
soldats appartenant, aux 3° et 4" classes.
Art. 13. Les soldais de la réserve ne seront sou-
mis qu'à quelques revues ordonnées par le ministre
de la guerre..
'TITRE IV. DES COBPS DÉTACHÉS DE LA bASDE
NATIONALE.
Art. 11. Les dispositions du titre IV dé la loi du
M mars !S31'sur les corps détachés de la garda
naticnalesint maintenues.
Art. 15. Les corps détachés de la garde nationale
ne seront appelés qu'en vertu d'une loi spéciale/et
dans les cas extraordinaires et pour la défense du
territoire..
TÎTRE Y.–DISPOStTIONS TRANSITOIRES.
Art.'f6. Le contingent à lever sur la classe de
1866 est fixé à 100,000 hommes.
L'effectif entretenu sera iixé parle budget de I86S
à 359,610 hommes.'
Art. 17. Les sotdats des classes de 1S60 à 186S
'ne seront libérés avant l'expiration des sept années
de leur congé, qu'autant que l'armée active sera.
parvenue à l'effectif régie ea conformité de la pré-
sente loi.
Ils devront à l'Etat le service de la'réserye dans
les conditions prévues aux articles 8 et 9 dé la pré-
sente loi, sans que la durée de leur service pnisss
excéder neuf ans, tant dans l'armée active que dans
la réserve.
C. LEF&7RE.
NOUVELLES DEE CBàBBRES
Un ceriain nombre de députés annonçaient
aujourd'hui, à la SaiJe des Conférences~ l'in-
tention de voter, au scrutin définitif, contre le
projet de loi sur les conseils municipaux,, qui
compense par une foule de dispositions restric-
tives e'. peu libérales la faible extension qu'il
accorde aux délibérations municipales.
Est-ce l'appréhension de ces votes négatifs
qui motive les pressantes recommandations qui
sont faites auxArcadiens de ne pas prendre
leurs vacances avant le vote de la loi..
M, le président Schneider a annoncé à p!u.
sieurs députés que les séances d'aujourd'hui et
de demain devaient être consacrées au vote de
ia'loi en discussion, de )a loi sur la contrainte
par corps et de celle sur'la récompense natio-
na~e de M. de Lamartine. Un grand nombre de
députés auraient désiré qu'il n'y eût pas séance
pubiique demain, et que les délibérations de la.
Chambre fussent, a date!' d'aujourd'hui, ajour-
nées jusqu'au jeudi âpres Pâques. .1
Etes-vous prêt? dit Corinne en se tour"
nant vers le docteur.
Partons, répondit-Il.
Et il prit M. deVilIenave a bras le corps
et le chargea sur ses épaules.
Le dormeur ne s'éveilla point.
Quant au négrillon, couché dans le fond
de l'appartement, il n'entendit aucun bruit.
Voila, murmura Corinne, un enlevé*'
ment qui s'opère sans esclandre.
Et elle repassa dans là chambre à coucher
du mystérieux amant de Dolorès.
Agénor referma la bibliothèque et 1~'
cloison du porte-manteau.
Faites avancer mon coupé, lui dit Co-
rinne.
–Elle n'y verra que du feu quand elle
rentrera, pensa le vindicatif Agénor.
e. -[
Une demi-heure plus tard, Je coupé de
Corinne roulait sous la voûte de son petit
hô tel du boulevard Malesherbes.
Cette fois, le 'docteur avait fait le trajet
sur le siège, à côté du cocher, et Corinne
avait soutenu auprès d'elle le corps inerte
de M. de Villenavc, dont l'âme voyageait
dans les espaces.
Quand ce dernier eut été transportée dan~
une chambre de l'hôtel et mis au lit, Co-
rinne se fourni vers te docteur
Vous me répondez de le guérir ? dt~
elle.
–Ou:
–D'ioiahuitjours?
–J'en suis certain.
–Eh bien achevà-t-elle, renoncez a vos
autres malades, en ce cas vous resterez
ici.
_Vous êtes un ange murmura 1 amou-
reux jeune homme, qui crut voir s'entr'ouvrit*
pour lui la voûte du Paradis.
PONSON DU TERRAI~
§M~ J6.rr.
~UBK~ &'aBO!!MEMEtrr. '23,' ME ~NtMMTRÈ
fout c~ qui concerne rAdm!Distrat!oR du Journal doit être adresse au Gérant.
mrdi M avrTT î)g~
uMUM(PMiseH~Mi
î/AdnuR~tratton se réserve Je ~roit. de modiSer la rédaction des ~hooncea.
8S" A~inéo
t~KB~~o a~~ppï~CËt
Les aboDaés aquyeaux -ont dt~it a rece-
'~tfoif .~Ne C'~M, ~par M. A. Esparbié;
tes ~Mours~e passade, par M. Georges Fath,
et tout ce qui a paru de la CAd~f'M de
~SMC&s-M&ray, par M. PoNSON Bu TEM~!L.
gC lA a'a 4
TARIS, 13 AVRIL~7~~L~
F ,w.
LA. CCNF!SC~T!8N~ .ï-
~j~ n~ati~T'~ ~e pros~~
Les lois appliquées aux jouma-ux en
France depuis cinquante ans pourraient
fournir une preuve singulière de la fécondité
d'esprit de ~os légistes. Que de soucis; que
de soins accumulés; quelle diversité dans
'les entraves et dans les moyens de répres-
sion t Lés responsabiliiës se multipliant et
se compliquentpour s'aggraver Qel'edu
gérant v~ent s'assécher, parla M du 46 juit-
!et 48SO, celle de récrivain, à laqueDe s'a-
joute encore, par surcroît et p~ur que la loi
ne laisse en dehors de son action aucun des
'agents ~H ont pu coneourirà !a perpétration
du (ïë1!t, cë!!ede l'imprimeur, ~ais après
toutes cesTesponsabit'tés, il y en a une au-
tre et ptus terrible, ce!!e du journat lui-mê-
me, qui eatraîne danssa compromission tous
les intérêts groupés autour de l'œuvre. Or,
'de ces intérêts, ies uns sont considérables à
l'égal d'une fortune, et les su'rcs, quetque
modestes qu'ils soient 'en apparence, sont
prëc~ux comme le salaire qui assure, cha-
que jour, lé pain par te travaiL
I! y a des circoBStances que la îpi déter-
tnine dans lesquelles un jouroat peut être
supprimé; d'autres, qui provoquent sa sus-
pçnsi.ôn pendant une période variable de
quinze jours a six mois un journal, s'il
&'est~pas frappé de mort par ses juges, peut
donc être atteint dans les conditions essen-
tielles de sa vitalité, de telle sorte qu'a
Theure où il aura retrouvé ie droit de repa-
raître, son souvenir même aura d~paru
dans l'insaisissable mobilité de l'esprit pu-
'Mic. L'article 43 du projet de loi soumis
pnce moment au Corps législatif organise
.ce système de pénaHté, et l'arude~ sti-
pule que l'arrêt prononçant la suspension
.ou la suppression pourra, en ~ertu d'une
disposition spéciale, recevoir, nonobstant
appei/son exécution provisoire.
Par de telles prescriptions, et d~me sève-
rite aussi exorbitante, que fait la lo?? Frap-
pe-t-elte une personne morale complice
-d'un délit ? Pas le moins du monde. Le droit
qu'elle menace réside dans des sphères où
son action ne doit pas s'exercer. Et, en ef-
fet, la personne morale, lorsqu'il s'agit d'un
journa!, c'est la société constituée pour son
exploitation. Le gérant la représente. Dans
le cas d'une accusation privée ou puMique,
~'est avec lui qu'elte comparait devant les
ItribuBaux. En dehors de cette personne mo-
rate, légalement il n'y en a pas d'autre; et
est impossibte d'en constituer une sans
sortir des règles absolues de noire droit. Le
journal en lui-même, dans son titre, sa clien-
tèle, sa popularité, est une propriété ~sem-
blable a toute autre, mais il n'est rien de
plus. Pour le protéger contre tes attein-
tes de la loi, il sufnt donc de le placer sous
la sauvegarde de ce principe, non-seule-
ment de justice, mais de moralité et d hon-
neur national, qui déclare toute propriété
inviolable et )annit de nos lois la connsca-
tien.
BEUILLETON DE LA .MJMSN
CB~tYM.iM'Ï
t~
CMMi! M Mm-NMiï
PREMIÈRE PARTIR
x~vi
'tlya des maisons dans Paris qui ressem-
b)ent un peu & certaines maisons de pro-
vince.
A deux pas du boulevard, on s'y croirait
a Orléans ou à Quimper.
Le premier étage est habité par un ma-
gistral le second par un chef de bureau, le
troisième par un commerçant retiré; les éta-
ges supérieurs sont loués a da)e petits loca-
taires qui acceptent en entrant un r~etK~
-auprès duquel le code de Lycurgue
A dix heures tout le monde est rentré.
Jamais de soirées. Le piano est formel-
lement interdit, les garçons ne peuvent re-
cevoir aucune femme et les jeunes ménages
ne sont pas admis, les enfants faisant trop
de bruit.
Le coacierge est insolent, il éteint son gaz
a-dix heures et ne tire plus le cordon passe
minuit.
La maison où Dolorèsia bohémienne~talt
logée faisait partie de cette catégorie d'im-
iceubfes.
Reprpdcctton interdite aux journatn: qni n'OBt
pag traité a~c h ~bciétë deE Gens <~ leÏt~.
Est-ce qu'il peut y avoir un doute d&vant
la loi pénale sur ]cs degrcs divers de res-
ponsabilité en matière de presse? Fst-cc
que l'écrivain n'a pas le sentiment des de-
voirs qu'il assume devant sa conscience,
devant l'opinion, qui est'au dehors son pré-
miel'juge et le plus redoutable, enfin de-
vant.ia lui qui est armée contre lui de l'a-
mende et de ia prison ? Est-ce que le gérant
ne représente pas Ï'ensemb'e des intérêts
~unanciërs qui participent aux bénénce-s ma-
.~riels de l'oeuvre; est-ce, que ce D'est pas
?1 qui les personniSs? Quant à l'impri-
-mEur, il ne saurait exercer ni costirôleni di-
~rection, et' les garanties que le législateur
L'exige de lui au point de vue d'une publica-
tion quotidienne sont impuissantes et stéri-
les pour toute autre chose que pour aggra-
ver l'appareil de la répression.
Mais il y a plus la loi, en faisant inter-
venir la personne morale du journal dans
l'acception politique du mot, pour la me-
nacer de suspension ou de suppression,
tombe dans une inconséquence qu'il est fa-
cile de mettre en plein relief.. Comment on
s'est préoccupé pendant tren{.e ans d'aS'di-
blirou tout au moins de détruire cette puis-
sance collective d'un groupe d'écrivains, à
la fois s connus et anonymes, qui défendant
la même cause, exci tact tes mêmes passions,
servant les mêmes ambitions eu les mêmes
rancunes, se communiquaient mutuellement
le.prest'ge de leur autorité ou de leur ta-
lent et formaient cet être de raison mul~i-
ple et redoutable qui s'appelle un journal.
D~s 1835, un membre de la Chambre des
députés, M. Dubois, de la Loire-Inférieure,
demandait que /( l'on protégeât les con-
sciences isolées, sincères et désintéressées,
contre l'inévitable pression de l'unué des
partis. B Ce qui n'était alors qu'un vcsu est
devenu, avec la loi du '16 juillet ')850, qui
rend la signature obligatoire, une disposi-
tion légale. Une place a é'é faite a l'écri-
vain dans l'œuvreaJaquelie il concourt;
la responsabitiié individuelle a été formel-
lement erganiséc et imposée et malgré ces
précautions surabondantes, après avoir ainsi
détruit la personne d'un journal, on la ferait
revivre au profit d'une complication de pé-
nalité Nous ne croyons pas que cela puisse
soutenir la discussion. On se trouve en eSet
en présence de cet impérieux di!emme ou
la !oi de '1850 est une erreur qui a'créé con-
tre chacun de nous un péril inutile pour la
protection sociale, ou les articles 3 et ') 4.
du nouveau projet sont en contradiction avec
l'esprit du législateur, et ne raniment que,
dans un sentiment de rigueur excessif une
nction désormais détruite.
Ainsi, le respect du droit de propriété in-
terdit, en principe, de consacrer la destruc-
tion, par les voies légales, d'une œuvre qui
représente parfois tant d'années d'eubrts, de
travail et de services publics. La logique
défend,, à son tour, d'accumuler de la sorte
les responsabilités collectives et individuel-
les, et elle impose un choix que le gouver-
nement a déjà fait, car personne ne pense
qu'il songe à demander l'abrogation de la loi
de 1850. Et puis, quel exemple donné Com-
ment le peuple ne traduirait-il pas de telles
dispositions dans un jour d'émotion ou de
colère? Quelle atteinte à des intérêts que la
sollicitude d'un, gouvernement ne peut pas
perdre de vue, car ce sont des intérêts impé-
rieux comme le besoin, et clignes de'rcspect
comme le trayait! Creit-on, d'ailleurs,
qu'une œuvre individuelle détruite, une
opinion soit morte; que cette opinion ne
trouve plus. d'organe; que des lecteurs ne
sachent'pas se grouper, soit autour des
mêmes écrivains réunis dans un nouveau
journal, soit autour d'autres hommes por-
tant le même drapeau? Loin de diminuer
ainsi ou d'anéantir des forces hostiles, on
Le jaloux Espagnol avait corrompu le con-
cierge a prix d'or, donné Dolorès' comme sa
femme et l'avaitinstallée.
II avait fallu un grand mois pour qu'on
s'aperçût que Dolorès n'était pas mariée, et
que M"" ta concierge qui avait desmoaurs
~rougît jusqu'au blanc des yeux d'avoir
une pareille locataire.
Mai~Doiorès avait un -bai!; Do)orès se
moquait du concierge, etHunito, un jour où
il avait été insolent, lui appliqua une cor-
rection sérieuse.
La haine, déjà motivée du concierge pour
la bohémienne, se compliquait de toutes les
pudeurs alarmées des locataires.
Le redouté fonctionnaire aurait certaine-
ment adopté un système quelconque de
vexations continuelles, mais il tremblait
devant Munito.
Cependant, il voulait se venger et a tout
prix expulser l'indigne créature d'une mai-
son aussi honnête.
Le hasard !ui fit découvrir les'relations
mystérieuses de Dolorès avec le jeune hom-
me qui demeurait sur le même carré.
L'Espagnol était jaloux, peut-être bien
tuerait-il D~orès.
Cette perspective souriait au vindicatif
Agénor,.car il s'appelait Agénor, ce con-
cierge, de même que son épouse avait nom
Zu!ma.
Mais le jeune homme était en voyage; il
fallait attendre son retour pour tout dire a
l'Espagnol.. 0
Et, dans l'intervalle, M. Pécantin était
survenu.
On. ne résiste pas à l'oure de vingt-cinq
louis, surtout quand on est concierge.
Agénor s'était mis entièrement a la dis-
position d.'une dame aussi géoerëùse, com-
me il appelait Corinne.
Depui.sdtx heures du soir, tout était éteint
dans la maison.
Mais ni Zulma ni Agénor ne dormaient.
Une petite veilleuse brûlait dans le fond
de leur loge.
ne .parvient qu'a les concentrer et à en aug-
menter l'énergie. .£
Tous ces etïbrts de legtsj.es, toutes, ces
tentatives en sens 'divers n'attestent donc
qu'une c!Mse,e~es(; que l.i liberté seule est
simple dans la pratique comme dans ià doc-
trine. Maiheureusement, il faudra longtemps'
encore pour que ce mot de Tacite ne soitplus
une vérité ce sont de9 temps d'une félicité
rare que eeux où Ton peut penser coque
l'on veut et dire librement ce que~'on.pense.
F. DELAPONTERIE.
Oii lit dans le CoMS~MfMKt)~
D'après une correspoadHnee insérée dans le nu-
mei'o du il avril du jparaal le ?'
auraient tenu tu soir, sous ]a présidence de l'Empe-
reur, un cooseil qui
la Pruse y aurait été discuté.
Ces faits sont inexacts. Aucun conseij des minis-
tres n'a été )enu en dehors des heures ordinaires
et n'a pu, par coaséqueHt, seprotoagerp'ndant
fa nuit. Il n'a jamais été question d'un ultimatum.
H fst vf'afment. regrettable qu'un journai aussi
considër-ible que le ~'t~M soit si mat informe-par
son correspondant.–L. Bouiface.
n~D~~SPC T~t~f~ADHT~nTe
IfttrtfLRùa mLH'R&rRl~UË.S
tUIBtCHE E c
Vienne, iSavril.
Un Eégociant de Prague, M. Geiker, agissant
comme représ&ntantde plusieurs maisons de com-
merce, dont quelques-unes attemande~a'&ntri~
chiennes, vient d'acquérir la propriété du jonrnal
de Vienne la PfCMc, qui appartenait a M. Zang.
BavtEM
Munich, i4avri),
Une assemblée populaire a été tenue aujourd'hui
à Nuremberg. On y à voie une adhésioo chaleureuse
à l'adresse dos députes bavarois remise .hier au
prince de Hohenloho.
!T6L)E
Florence. <4 avril, soir.
Les négociations pour le traité de commerce avec
l'Autriche marchent rapidement. Le ministre' d'Au-
tricne a eu aujourd'hui une longue conférence avec
.le président du conseil, qui s'occupe personneUe-
ment de la négociation de'ce traité.
PORTUGAL
Lisbonne, Havril.
Des lettres apportées par l'OTnaf~e assurent
que le mouvement révolutionnaire dans les provin-
ces argentines perd du tsrrain.Risn d'important
du Paraguay. La médiation ouerte par les Etats-Unis
parait devoir être refusée
Lisbonne, ~avri), soir.
Onmande deRio-Jaceiro, le 24 mars
Le gouvernement brésUten ref'fsera la médiation
des Etats-Unis pour la paix. Lb cabinet ayant or-
donné !a mobilisation de 2,000 gardes mtionaux
pour les envoyer rejoindre l'armée, une partie de
ces gardes nationaux, appartenant à Rio-Janeiro, a
refusé de marcher. Il y a eu, par suite, plusieurs
suspeBsionsd'officisrs.
PSSJSSE';
Berlin, i4avril.
On assure que la situation du gouvernement vis-
à-vis du projet de Constitution, tel qu'il a été amen-
de par'te Reicbstag, se résume dans le maintien de
la disposition relative au chiSre de l'armée sur le
pied de paix jusqu'au l*~ janvier J873.
A partir de cette époque on diminuerait annuelle-
ment le chiffre des dépendes jusqu'à la promulga-
tion de ia toi Mérato modifiée. Enfin le budget mi-
litaire une fois vo~é ne serait pas soumis à une ap-
proba!ionannue!!e..
L'acceptation par le Reicbsiag du projet de cons-
htution dans cette forme est probable, attendu que
le parti national libéral a donné son adhésion.
(~e~e .NastM-Bu~Mf.)
CBEOEIQBE POLîTIQUE
OnUtdansta .France.'
Nous croyons "savoir qu'avant peu de jours le
gon\'ernement, prenant riouiative, commuDiquera
aux Chambres le resuhaL des nëgociatiuns engagées
en ce moment pour l'afia:re du Luxembourg.
Rigaud.
Les bruits auxquels la France a cru de-
voir donner une forme aassi afarmative,
Au premier coup de-sonnette de M. Pécan-
t!n, !e concierge étuit debout, et Bous l'a-
vons vu, quelques minutes après, introduire
Corinne et le jeune docteur dans la maison.
–Madame, dit-il tout bas, nous allons
passer par l'escalier de service pour plus de
précautions.
Et il s'arma de la veilleuse, poussa une
porte sous la voûte du péristyle et se trou-
va au pied d'un escalier en colimaçon qui
desservait les cuisines de chaque étage.
Corinne le suivit, et le docteur passas
près elle.
L'appartement de garçon, dont le con-
cierge avait la clé, était garni partout de ta-
pis épais qui assourdissaient le bruit despas.
On traversa successivement la salle a
manger et le salon.
Puis le concierge ouvrit la porte de la
chambre à coucher..
J– C'est là, dit-il.
Lepassage.secrët? 2
–Oui,madame.
Et il euvrit sana bruit un placard qui pa-
raissait être un porte-manteaa.
Puis se retournant vers Corinne
Cette créature est encore chez elle, et
il faut prendre garde de se heurter à quel-
que meuble et de faire le moindre bruit.
Corinne fit un signe de tète afnrmatifet
s'approcha du placard.
Ators le concierge éteignit la veilleuse
puis il fit glisser sur sa tringle le rideau qui
recouvrait les habits.
Alors un point lumineux brilla au fond
du placard. 'F
C'était un petit trou pratiqué dans la porte
masquée et dans le double fond de la biblio-
thèque.
Agénor y appliqua son œil.
–-Elle n'est pas dans sa chambre, dit-Il~'
mais il y est/lui. i
–L'espagnol?
Non, l'autre.
Corinne prit la place dn concierge et re-
garda à son tour.
étalent efFectivément fort accrédités, hier et
ce matin, mais ne paraissaient pas avoir
d'origine authentique.
Deux courants étaient faciles a discerner
au m'lieu des rumeurs que les nouvellistes
mettaient .en .circulation~'
-D après les optimistes~, :Ia question du
Luxembourg serait déjà réglée à la satis-
faction de tous" les interéssês.Mi"d~B)a-
mark aurait admis en principe l'abandon
des prétentions de la Prusse et l'évacuation
de la forteresse; et on serait d'accord sur
la situation EOuyeUe à ~faire au grand-du-
ché..Vpi!a ce que Je gouvernement devait
annoncer aux Chambres avant leur sépara-
tion.
D'après les pessimistes, la communica-
tion du gouvernement se bornerait à faire
connaître aux Ghambres que les puissances
signataires du traité de 4839 ont toutes
émis un avis conforme àl'interprétation que
la France et la Hollande ont attachée ce
traité, et a exprimer l'espoir que,, devant
l'expression de cette opinion de l'Europe, le
gouvernement prussien, n'hésiterait pas a
renoncer au maintien de ses prétentions;
mais le gouvernement se bornerait à énon-
cer une espérance, aucnn terrain n'ayant été
gagfté du c6té de la Prusse, et .M. de Bis-
mark n'ayant laissé entrevoir aucune inten-
tion de concession.
Nous ne tarderons pas savoir à quoi
nous en tenir. EneSét, s'il doit y avoir une
communication du gouvernement aux Cham-
bres, elle ne saurait être différée au-delà
de mercredi, au plus tard; car le Corps lé-
gislatif, qui aurai.t ypulu prendre ses.vacan-
.ces dé Pâques dès mardi, ne siégera pas au-
delà de mercredi.
'Oaé3titdëBarIin,')3avrH:
La question du Luxembourg est renvoyée pn mo-
ment au second rang pour faire place à la questicn
de la Confédération de l'Allemagne du Nord, qui
sera posée et réso~e dotinitivement dans la séance
du Reiehstag de lundi prochain.
..La GfHeMc de ~a Cro/fr annonce que les gouver-
nements confédérés se Eont mis d'accord sur les a-
mendements à accepter ou à rejeter. Quoique la
communication ofticie'le ne doive avoir lieu que
lundi, des communications coctidentielles ont été
faites aux chefs des fractions, et, d'après las im-
pressions recueiHies dans les cercles parlementai-
res, une entente parait avoir beaucoup de chances.
Dans la séance de lundi, le Reiehstag se trouvera
réuni au grand complet. Les Polonais, dont un nom~
bre très petit a assisté aux discussions antérieures,
arriveront tous probablement, dans l'espoir défaire
avorter le projet de Constitution, en se ralliant aux
libéraux. La lutte sera donc ardente, bien qu'il soit
probable qu'elle n'occup ra que quelques jours.
L'extrême gacche, qui ua. veut pas abdiquer, a.
reproduit un grand nombre d'amendements, réglés
déjà dans le courant de ta discussion prë)iminaire.
Queiques-uns de ses membres, MM. de Carlowitz
et deBockum-DolS's, ont même présenté un amen-
dement tendant au rejet du projet de Constitutioo.
Le parti nationat au Reiohstitg a ëntierémp'nt
abandonné l'intention de proposer nine résolution
concernant lé Luxembourg.
En renonçant à cette idée, les membres du parti
cationiil obéissent-its a leurs propres inspirations
ou aux-conseils de prudence de M. de Bismark?
On l'ignore. Toujours est-il qu'il y a apaisement
dans les esprits au sujet de la question du Luxem-
bourg..
La.P/-esse de Vienne publie un nouvel
article où elle insiste sur l'obligation pour
l'Autriche de garder la neutralité en cas
d'un conuit entre la France et la Prusse. rLa
feuille autrichienne rappelle que le cabinet
de Vienne a les raisons les plus sérieuses
pour surveiller très attentivement les mou-
vements plus que suspects de la Russie en
Orient.
Si l'Autriche commettait la faute de s'u-
nir à l'Allemagne pour briser la puissance
française, elle déchaînerait sur l'Europe une
conflagration générale,
de voir la Russie, délivrée, de tout contre-
poids, détruire l'empire <~urc et s'emparer
de ses dépouilles, sans que le cabinet de
Vienne y pût mettre obstacle. Un Intérêt
impérieux commande donc à l'Autriche, de
Re point venir en aide à ses pires ennemis.
Si ces considérations delà Presse de Vien-
ne sont justes, elles s'appliquent avec au-
tant de force à l'Angleterre qu'à l'Autriche;
et le cabinet de Londres, s'il est prévoyant,
Elle vit alors le boudoir aux tentures bi-
zarres qui était comme le sanctuaire où la
bohémienne pratiquait sa religion mysté-
rieuse.
Deux lampes brûlaient sur la cheminée et
répandaient autour d'elles une clarté tempé-
rée par des abat-jour.
Au milieu se trouvait un divan.
Sur ce divan, les jambes croisées à l'o-
rientale, la tête reposant sur une pilé de
coussins, le tuyau du narghilé aux lèvres,
M. de VIHenave était plongé dans cette fu-
neste extase qui donne au rêve l'apparence
matérielle de ta réalité.
Corinne attira le docteur vers le trou et
lui dit
–Regardez~
Le jeune médecin examina attentivement
M. de VIHenave, et répondit tout bas
Avant une heure, il sera complète-
ment absorbé et hors d'état de pousser un
cri ou de se débattre.
–Le trouvez-vous bien malade déjà?
demanda encore la pécheresse.
Avec des réactifs violents, on lui ren-
dra la raison.
–Mais quand?
En sept ou huit jous.
Corinne respira.
Tout-a-coup, et comme elle.appliquait de
nouveau son œil au judas pratiqué dans la
boiserie, la clarté devint plus vive.
Une porte s'était ouvert, et Dolor~s en-
trait une lampe a la main.
Elle avait un grand.manteau à capuchon
sur les épaules, et on' voyait qu'elle allait
sortir.
Le négrillon la suivait.
Elle regarda M. de Villenave.
Yillcnave fumait et ne la vit pas.
Il murmuraitmême des paroles sans suite,
qui arrivaient aux oreilles de Corinne.
Ces paroles traduisaient par soubresauts
et avec l'incohérance du rêve, les jouissances
imaginaires qu'il éprouvait.
doit comprendre qu'en favorisant les ambi-
tions prussiennes, jouerait un jeu de dupe.
-7-
La Ca-se~s de J~oscoMpubiie un Long article
sur. la mission que la Russie doit remplir en
Orient et en Europe. En présence de la France,
quisouiientparson influence et parles armes
la renaissanoe-'des peuples latins ;.en présence
de la Prusse,~ui agit de mômeà l'égard de l'Al-
lemagne, 'pourquoi, se (lëmaodecej&uroal~ ia
Russie –-unique puissance slave indépendante
–ne soutiendrait-etle pas les peuples slaves et
n'empecherait-elie pas les puissances étran-
gères de mettre obstacle au développement po-
litique de ces peupies?
.La Russie,-répond la CaxeMe de Ji/oscoM, doit
songer d avance a prendre ses mesures pour
assurer son avenir et faire tous ses eScrts pour
que l'élément slave se fortiSe de la même ma-
nière que les élémentsiatin et allemand,
Et elle ajoute
Conformément aux transformations qui se sont
opérées dans l'Enrope centrale et occiden!a!e, ]a
Russie doit employer toutes s. s forces pour intro-
duire une transformation sembtabfe chez ses voi-
sias les Slaves méridionaux. Dans lé cas contraire,
la Russie est menacée de. grands dangers.
La Russie est donc appelée, par les circonstan-
ces mêmes, à se mettre à la tête de tousses Slaves;
elle doi~ sans la moindre bésitatioo, prendre vis-à-
vis de ces derniers le rote que la France a pris
vis-à-vis des peuples latins, et ta Prusse vis-à-vis
du monde allemand.
Le dé\ eioppement des peuples slaves doit suivre
la même voia qu'a suivie le développement des peu-
ples latins et germains. C'est seulement de petto
manière que peut se consolider le nouvel équilibre
poti i jue de 1 Europe
Les Slaves méridionaux, ainsi que tous les chré-
tiens'de 1 Orient, espèrent que )a Russie se mettra
de fait a la tc'.e de la religion et de la civilisation
orien'ale; qu'eiie accélérera !a délivrance des Sla-
ves et s'opposera à toute formation d'un Etat eu-
ropéen anti-slave..
Telle Mt la mission de la Russie en Europe eten
Orient. ûette tâche est noble, car elle est étrangère
à l'égoïsme; elle est bienfaisante, car e)te achèvera
le triomphe du principe des nationalisés et donnera
une base solide h l'ëquUibre moderne de l'Europe.
L'Europe transformée sur la base du principe des
natioaaités et possédant un équilibre réel, verra
les passions s'apaiser et pourra suivre plus tôt et
plus faci'ement la voie de la civi)isation,du pro-
grès, du bien général et da la vérité.
Cotte tâche est digoe de la Russie et dé sa gran.
.deur, elle est immense, et. nous avons la terme
conviction que la Russie la remplira.
On voit avec quelle facilité !e prétendu prin-
cipe des nationalités se prête à servir teus les
projets ambitieux, tous les rêves de conquête.
La Ga.ze~'gde ~o~coM, enrégimentant bravement t
dans la nationalité slave tous les chrétiens d'O-
rient, tourne ce principe commode contre !,a
Turquie, et elle n'admet plus, en fait d'équili-
bre européen, que celui qui donnera aux Sla-
ves, c'est-à-dire à la Russie, Constantinople et
l'empire de la Méditerranée.
Le Cc'Mr?'ef des Etats-~Hi's révèle l'origine
de la cession de PAmérique russe aux Etats-
Unis.
Ce serait l'Angleterre elle-même qui, d'après
certaine~ correspondances, aurait involontaire-
ment provoqué ie gouvernement russe à se dé-
faire de ce territoire en faveur des Etats-Unis.
L'été dernier, le ministre anglais à Saint-Pé-
tersbourg aurait fait au gouvernement russe
des ouvertures au sujet de la cession de l'Amé-
rique russe moyennant une somme supérieure
à celle qui~ est demandée aux Etats-Unis. Ses
propositions auraient été formellement repnus-
sées et le ministre américain, étant informe de
ce qui se passait, aurait entamé les négocia-
tions qui ont abouti au traité du 30 mars.
M. le marquis d'Andeiarre a soumis Ma
commission de la loi sur le recrutement tout
un contre-projet qui doit faire l'objet d'un
examen spécial de la part delà commission.
Nous croyons devoir publier ce contre-pro-
jet, dont l'auteur s'est efforce de tenir
compte des principales objections dirigées
contre les propositions du gouvernement.
M. d'AndeIarre fixe a cinq années la durée
du service dans l'armée active, il supprime
la caisse de dotation de l'armée et le sys'-
tème de l'exonération par voie administra-
tive.
Voicile texte du contre-projet:
Art. 4. La foi du 26 avriH8S5 est rapportée. Le
remplacement est de droit dans l'armée active. Une
loi spéciale déterminera les conditions sous les-
quelles il est autorisé.
At t. 8. La durée de l'engagement volontaire est
de deux ans au moins.
Corinne entendit Dolorès qui disait au né-
grillon
Tu peux te coucher, il va dormir.
Puis elle éteignit les deux lampes'et sor-
tit, toujours suivie de son négrillon.
Alors, tout demeura plongé dans les té-
nèbres.
Elle va rejoindre son Espagnol, dit le
concierge tout bas.
En effet~uelques minutes après, un bruit
gourd monta jusqu'aux oreiUes de Corinne.
C'était Dolorès qui avait tiré le cordon et
fermait la porte après elle.
A présent, madame, reprit: Agénor,
nous pouvons entrer.
–Non, pas encore.
Pourquoi? fit le docteur dont la curio-
sité était surexcitée au plus haut point..
–Parce que j'attends un signal.
Elle se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit.
Agénor avait des allumettes sur lui et ral-
luma la veilleuse.
Corinne, penchée à la fenêtre, attendit.
Un quart d'heure s'écoula, puis, au bout
de ce temps, un homme se montra à l'ex-
trémité de la rue, s'approcha d'un pas ra-
pide et, quand il fut sous la fenêtre, se mit
asifQer.
C'était M. Pécantin.
Maintenant, dit Corinne/nous pouvons
agir.
.Agénor poussa un rerrôu, et la cloison
sur laquelle le porte-manteau était cloué
~urna sur elle-même, et démasqua la porte
secrèEe.'
En même temps, le concierge Et jouer un
autre ressort, et la bibliothèque s'ouvrit en
sens inverse..
Le passage était libre.
Corinne lu! prit la lampe des mains et
entra la première.
Doiorès, en s'en allant, avait calculé jus-
te, Villenave dormait.
Il dormait si profondément, qu'un coup
de canon où le bourdon de Notre-Dame ne
l'eussent pas réveillé.
t
H n' y dans l'armée 'française ni prime ni ar-<
geat, ni prix quelconque d'engagement etde;reh-
gagèrent. <
Art. ë. Les exemptions'et les dispenses accor~
dée&pàr les articles 13 et 14 de la loi du SI CMr~
lS33font'maiDteuu€s.
Le cinquième Mis et les suivants, d'uee même fa~\ j
mi) tes sont exemptes de droit, lors même que leurs \j
aines noseraient pas ou ne seraient plus sous !e~
drapeaux.
Art. 7: Les conseiisde révision peuvent accorder
des dispenses aux soutiens de famjHe jusqu'à con-'
cùrrence de trois pour .cent (? contingeat dépars
fm entai. Les dibpensés doivent rejoindre le dra~
peau en cas de guerre. U peut 6tre attoué une ni-'
demniié à leurs parents âges depius de soixante-dix.
ans..
TITRE in.DE LA RÉSERVE,
Art. S. Les militaires qui ont servi cinq ans dan~
les armées de terre et de mer composent la ré"
serve..
La dures du service dans la réserve est de quatre
ans..
Le remplacement est de droit dans la réserva
comme dans Uarmèe active, et soumis aux mëme~'
régies et conditions.
Art. 9. La réserve peut être appelée au service
actif dans l'intervalle des sessions par un décret
impérial qui devra être présenté'au Corps fégisla-
tif, dans un délai de vingt jours, pour ê;re converti
en loi.
Elle ne peut être appelée au service au delà des
frontières qu'eo vertu d'une loi votée par le Corpp
)é~isiatif. Dans ce cas elle est entièrement assimilée
àl'armée active.
Art. 10. En temps de paix, des congés renouvë-
!ab[es sont délivres, savoir aux soldats d infante-.
r.'e, au bout de tro~s ans de service; aux soldats dé
cavalerie, au bout de quatre ans. Leschefsde corps
sont autorisés à donner des congés renouvelables
aux soldats de l'artillerie et du.génie dans la cin"
quiëme année de service, dans la proportion dedix
pour cent des homax's présents sous le drapeau.
Art. H. Le marias;~ estaatorisé dans la reserve
dans les deux doroiërps années de service.
Art. 12. La réserve formera quatre classes quî
seront appelées au service actif dans l'ordre sui-
vant
1~ classe, les céiib.taires
S*~ ctassf, les veufs sans enfants;
3~ classe, les maries sans M~'anis;
4~ classe, les mariés avec enfants.
Une indemnité de ifr. par jour pendant toute î~
durée du service actif sera allouée aax femmes de!.
soldats appartenant, aux 3° et 4" classes.
Art. 13. Les soldais de la réserve ne seront sou-
mis qu'à quelques revues ordonnées par le ministre
de la guerre..
'TITRE IV. DES COBPS DÉTACHÉS DE LA bASDE
NATIONALE.
Art. 11. Les dispositions du titre IV dé la loi du
M mars !S31'sur les corps détachés de la garda
naticnalesint maintenues.
Art. 15. Les corps détachés de la garde nationale
ne seront appelés qu'en vertu d'une loi spéciale/et
dans les cas extraordinaires et pour la défense du
territoire..
TÎTRE Y.–DISPOStTIONS TRANSITOIRES.
Art.'f6. Le contingent à lever sur la classe de
1866 est fixé à 100,000 hommes.
L'effectif entretenu sera iixé parle budget de I86S
à 359,610 hommes.'
Art. 17. Les sotdats des classes de 1S60 à 186S
'ne seront libérés avant l'expiration des sept années
de leur congé, qu'autant que l'armée active sera.
parvenue à l'effectif régie ea conformité de la pré-
sente loi.
Ils devront à l'Etat le service de la'réserye dans
les conditions prévues aux articles 8 et 9 dé la pré-
sente loi, sans que la durée de leur service pnisss
excéder neuf ans, tant dans l'armée active que dans
la réserve.
C. LEF&7RE.
NOUVELLES DEE CBàBBRES
Un ceriain nombre de députés annonçaient
aujourd'hui, à la SaiJe des Conférences~ l'in-
tention de voter, au scrutin définitif, contre le
projet de loi sur les conseils municipaux,, qui
compense par une foule de dispositions restric-
tives e'. peu libérales la faible extension qu'il
accorde aux délibérations municipales.
Est-ce l'appréhension de ces votes négatifs
qui motive les pressantes recommandations qui
sont faites auxArcadiens de ne pas prendre
leurs vacances avant le vote de la loi..
M, le président Schneider a annoncé à p!u.
sieurs députés que les séances d'aujourd'hui et
de demain devaient être consacrées au vote de
ia'loi en discussion, de )a loi sur la contrainte
par corps et de celle sur'la récompense natio-
na~e de M. de Lamartine. Un grand nombre de
députés auraient désiré qu'il n'y eût pas séance
pubiique demain, et que les délibérations de la.
Chambre fussent, a date!' d'aujourd'hui, ajour-
nées jusqu'au jeudi âpres Pâques. .1
Etes-vous prêt? dit Corinne en se tour"
nant vers le docteur.
Partons, répondit-Il.
Et il prit M. deVilIenave a bras le corps
et le chargea sur ses épaules.
Le dormeur ne s'éveilla point.
Quant au négrillon, couché dans le fond
de l'appartement, il n'entendit aucun bruit.
Voila, murmura Corinne, un enlevé*'
ment qui s'opère sans esclandre.
Et elle repassa dans là chambre à coucher
du mystérieux amant de Dolorès.
Agénor referma la bibliothèque et 1~'
cloison du porte-manteau.
Faites avancer mon coupé, lui dit Co-
rinne.
–Elle n'y verra que du feu quand elle
rentrera, pensa le vindicatif Agénor.
e. -[
Une demi-heure plus tard, Je coupé de
Corinne roulait sous la voûte de son petit
hô tel du boulevard Malesherbes.
Cette fois, le 'docteur avait fait le trajet
sur le siège, à côté du cocher, et Corinne
avait soutenu auprès d'elle le corps inerte
de M. de Villenavc, dont l'âme voyageait
dans les espaces.
Quand ce dernier eut été transportée dan~
une chambre de l'hôtel et mis au lit, Co-
rinne se fourni vers te docteur
Vous me répondez de le guérir ? dt~
elle.
–Ou:
–D'ioiahuitjours?
–J'en suis certain.
–Eh bien achevà-t-elle, renoncez a vos
autres malades, en ce cas vous resterez
ici.
_Vous êtes un ange murmura 1 amou-
reux jeune homme, qui crut voir s'entr'ouvrit*
pour lui la voûte du Paradis.
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