Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-04-10
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 avril 1867 10 avril 1867
Description : 1867/04/10. 1867/04/10.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
Mercredi M a'v~~ i~F
MO!S (Paris et~Mtem9tttJe)aSc!!)e),J[3~
aSNONCES.S, PL. DE H BOURSE, EI7,~ECOC-HE!
Mercredi 18 awil l8@'~
~MS, y (! ~P.
Bt)tEAU< B'MOttMÉMENT. (:3~ ~)E MONTNMTRE
L'Administration se réserve !e dro!t je modi~er la rédaction des Annoncée:
'3S* Artnéë.'
Tout ce qui concerne l'Admnustr&Hon du Journal doit être adresse au Gérant
UIt_8If.E!lkl po
PARIS, 9 AYmL~ST'
~`
i i
lES-.EXPUCATiMs~
"j-
Presque tous les caEiTrets'~iropéens
avaient été amenés à faire connaître' leur
sentiment sur là ~question du Luxembourg;
le gouvernement français ne pouvait garder
lë~Ûence.' .t.
M. le~mimstre des anaires étrangères a
(loncdORBéiectupë Bu Gorps législatif et au 's
Sénat d~uae 'déclaration écrite.
Nos lecteurs ont pu tire dès hier le texte
de cette communication. Nous croyons quel-
le a eu pour résultat d'irriter plutôt que de
satisfahë:la curiosité publique.
'Qu'en résulte-il, en enet?
CootrairemeBt aux assertions du CoM~M-
'a quelques jours, ignorer s'il y avait eu, au
sujet du Luxembourg, une'négociation quel-
conque, le gouvernement français déclare
qu'il y à eu, entre les cabinets deParis et de
La Haye, un échange de vues sur la posses-
sion du Luxembourg.
II y a donc une question du Luxembourg,
et la France s'y trouve intéressce.
La~PrûsseBQ partage pas, sur cette ques- l;
tion, la" macère de voir de la France, puis-
qu'elle a~tgé a proposd'invoquer iesstipu-
Iationsdut~'ai~éde~839.
Le CMtsh'fMh'onne~ commet donc, ce matin,
unenouvelte inexactitude en avançant qu'il
n'existe aucune-difScul té ouverte entre la
Franceetia Prusse.
Il est fort probable que, comme le dit ce
journa), la France eJLi~Prusse n'ont pas eu
encore loccasion de s'expliquer directe-
ment, c'estt-à-diro d'échanger des dépêches
ou des~'netes constatant otScieMementI l'op-
position de leurs vues, mais elles ont, l'une
et l'autre, exprimé au roi de Hollande des
opinions contradictotres. et elles oat, l'une
et rautre, cennaissaHce de .cette contradic-
tion.
LaFrançe n'a pas décliné l'épreuve de
cpcsulter, sur la question, les puissances si-
gnataires du traité de t839, qui sont, outre
etie-meme et la Prusse, l'Angteterre, ia
Russie et l'Autriche. Eile se déclare dispo-
sée, non pas soumeKre la question à la dé-
cision de ces puissances, mais a~xaminer
decoccertavec elles les clauses du traité de
4839.
Voila tout ce que nous savons ofËcieIIe-
ment. =
Voici ce que nous ignorong:
La Prusse a-t-elle invoqué le traité de~
1839 en y attachant elle-même une inter-
prétation particulière qu'elle tienne pour
indiscutable, ou attëhd-eUe des autres puis-
sances signataires l'interprétationdu traité?
Accepte-t-eMe d'avance cette interpréta-
tion quelle qu'elle soit, ou se ré,serve-4-elle
de ta rejeter pour s'en tenir ~son sentiment
propre.?.
La France, de son' coté, tout en éta~t
prête a discuter les clauses du traité de
4839, D'annonce aucunement l'intention de
soumettre son opinion à celle des autres ca-
binets.
En un mot, l'Angleterre. là Russie et
l'Aotriche seront invitées à donner un avis,
si cela leur convient; mais ces'trois puis-
sances ne sont constituées ni juges, ni mê-
me ap~ttres dans Je din'érend.,
FEUILLETON DE LA MB&SE
N!iOAVMLi867
m~MM B!! P~m-~M
~REMÏËM PARTI?
-xxii
H pouvait être alors & peine minuit.
'La nuit était froide, le temps un peu cou-
vert, bien qu'une p!ùt pas.
Fanfreluche suivit ce sentier qui courai t
à travers les vignes et, longeant le parc de
Pianche-Mibray, remontait jusqu'aux pre-
mières clairières de la foret.
Une'voûtait pas traverser Coulanges; d'a-
bord parce qu'il s'y trouvait une brigade de
geodacmer~~Stut~ parce ~ue, en dépit de
cette-heure avancée de la'nuit, it pouvatt
rencontre!fueiqu'un qui ranraitYuaucbâ-
teau et Se fût étonné certainement'qu'il ea
sortîtàp&rën moment.
Et puis Fanfretuche savait qu'en pas-
sant par la forêt, Jes bois de Fontenay,
ensuite, et ën6n ceux de Couianges-ia-Vi-
ceuse, il gagnerait trois bonnes lieues sur
ia route, é~epaitAuxerre au petit jour et
arrivepaita~oigny dans la soirée.
La était je terme de son voyage.
Et il espérait bien aller coucher en prison
et .souper aux frais de 1 Etat.
_Qui leùt vu cheminer d'un pas rapide,
mais é~) a travers les futaies de Frettoie,
~neheufe après, ce vieiUard qui s'appuyait
sur son bâton et n'avait pas niême ub mor-
ceau de paiadans sa besace, eûtétéloin de
soupçonner qu'il commençait un voyage qui
avait le bagne pourbut. `
Quand il avait été en haut de la colline,
H avait été pris d'une tentation. `
Il avait songé & s'asseoir, a attendre au
pied d'un de ces tas de pierres qu'on ap-
pelledesmer~ers, que les premièresciartésde
i'aube blanchissent la ptaine,a6n qu'il pût
voir une fois encore les toureDes en poi-
vrière du château dé Pianche-Mibray.
Mais il s'était raidi contre ce désir.
.–Non, Aon, s'éta~-il dit. A quoi bon?
Maintenant il marchait vers le bagne
comme Yers une terre promise.
Reproduction interdite anx journaux qui n'ont
pas traité !tveo!a Société des Gens de 'eUres.
Cet examen contradictoire du traite de 1
i 839 ne constituer d'ailleurs, qu'une pha~e
transitoire. Qu'arrivcra-t-il si l'Angleterre
et l'Autriche se prononcent pour l'interpré-
tation française, et la Russie pour l'Inter-
prétation prussienne?
Admettons même que toutes les puissan-
ces déclarent que le traité de 1839. ne peut
recevoir ici son appïïQation; si la-Prusse 1
pë~sis~e dans uu avis contraire, ou qu'elle
mette en avant les divers'tracés dont on
trouvera plus loin le.. détail, la France s'a~-
rctera-t-elle devant l'Oippqsition de la Prusse
ou passera-t-el'e outre? r :i J
Une des trois conditions mentionnées par
M. le ministre des alfaires étrangères, celle
qui se formule ainsi ~l'e.raM~t ~oya~ des
tn~s des ~'anc~s p:manifestement, par sa portée, le traité de
't839. El!e implique évidemment la ques-
tion que nous posions hier, à savoir la
situation nouvelle qui résulte pour la Fran-
ce des agrandissements de la Prusse, et de
la substitution de garnisons exclusivement
prussiennes aux garnisons fédérales dans
les forteresses qui avoisinent notre terri-
toire.
Comment le gouvernement envisage-t-it
ce~te question? Quelle solution veut-il de-
mander à la loyauté des autres puissances?
Quelle solution est-il résolu a rejeter?
Sur ces points essentiels, nous attendons
la lumière. Les interpellations la feront sans
doute..
CUCHEVAL-Ct-AlUGNY.
Voici le texte d'une adresse qui nous par-
vient de Luxembourg et qui porte, nous
écrit notre correspondant, la signature d'un
grand nombre de conseillers communaux,
de négociants, de magistrats, d'avocats,
de fonctionnaires et de propriétaires de.Ia
viiïe.
Les formes respectueuses, du langage
n'ob~curossent pas la netteté des senti-
ments. Cette adresse est celle d'hommes qui
envisagent, nous ne disons pas sans crain-
te, mais avec espérance, l'éventualité d'un
changement qui les ferait entrer dans la pa-
trie française.
Des documents de ce caractère et qui ont
cette destination, nous font mieux connaî-
tre l'opinion populaire que toutes les dépê-
ches télégraphiques fabriquées à Berlin et
transmises a Bruxelles et à Londres.
S. C'M'MaMme ~7,
rorJMjfert/s-B~, ~f ~fo~-d'
Sire,
YemRfZ permettre plusieurs de vosptus Cdèles
sujets, babnauts de la \me de Luxembourg, d'éle-
ver, dans ce moment d'anxiété profoude, la voix
vers votre troHe.
Le Luxembourg, heureux et libre, a prospère*
sous le sceptre de votre glorieuse maison il en
conservera nu éternel et recoQDa'ssaht souvenir.
Aujourd'hui, les destias sont contraires à Votre
Majesté et à notre pays les jours de notre indé-
pendance paraissent comptes.
Aptes les graves événements de l'année der-
nière, qui ont~lissous l'ancienne Confédération ger-
manique, nous ne pouvons plus guère avoic con-
iiance dans le maintien de notre existence nado-
nale.
La forteresse de Luxembourg appartiendra, soit à
l'Allemagne du Nord, soit à la France. Quoi qu'il
arrive, le pays suivra inevitMbtfment les destinées
de la nation maîtresse de la capitale.
Si, dans ces conditions, un semblant d'indépen-
dance pouvait nous être conservé, cette indépendan-
ce ne pourrait être qu'éphémère et incertaine; une
Et cependant, il n'aurait pas voulu se
laisser arrêter aussi près que cela de Cou-
langes-sur-Yonne et de PIanct'e-Mibray.
Il ne fallait pas qu'on sût que la baronne
avait donné 1 hospitalité à un forçat.
Aussi suivit-il )es chemins les moins fré-
quentés de Ja. forêt, ceux qu'on appelle des
faux'chemins ou des sentes, que les chas-
seurs connaissent à peine et que possèdent
seuls les braconniers.
'En s'y engageant, il était sûr de ne pas
rencontrer de gendarmes.
A deux heures du matin, Fanfreluche était
à peu près à l'endroit où, quatre jours au-'
paravant, les Balthasar l'avaient conduit
pour qu'il retrouvât l'argent enterré par'son
ancien compagnon de chaîne.
Jusque-là, it avait marché sans hésitation
et retrouvé parfaitement son chemin.
Mais là besoin était pour lui de s'erienter.
En eSét, s'il n'appuyait pas sur la ga-u-
che, il redescendrait infailliblement dans
le vallon où les Bahhasar avaient leur si-
nistre auberge, et Fanfreluche ne tenait pas
à revoir les Balthasar.
Ilcatculadonc que, pour faire bonne rou-
te:; il devait appuyer ~out à fait à gauche
dans la direction opposée..
Autrefois, quand il était saltimbanque,
Fanfreluche avait longtemps parcouru ce
pays-là, et ses/souvenirs s'éveillaient un à
un à mesure qu'-il marchait.
Si ces' souvenirs ne-le trompaient pas, il
allait droit sur le petit village'de Fonténay,
où il n'y a pas même un garde champêtre,
et, par conséquent,, pas de gens armés.
Il eut soif.
Les sources sont rares en Frettoie.
Cependant il crut se rappeler que jadis il
traversait un petit ruisseau quand il allait
deCoulangesàCourspn.
Mais depuis vingt-quatreou vingt-six ans,
la forêt, comme on le pense bi~en, avait sin-
gutièrement changé~d'aspect.
Ici, une coupe blanche était devenue un
taillis; là, un taillis s'était métamorphosé
en futaie.
Cependant, avec un instinct digne d'un
sauvage, Fanfrelu<'he trouva le ruisseau
après trois quarts d'heure de recherches.
Il se coucha à plat ventre et but à longs
traits.
Puis il se releva tout ragaillardi et se re-
mit en marche.
Mais il n'avait pas fait vingt pas, qu'il
s'arrêtasubitement.
Un bruit était venu mourir à son oreille,
un bruit de pas resonnaut dans un faux
chemin. Le forçat évadé a peur de tout. La
nuit double son anxiété.
Fanfreluche se jeta derrière unebrous-
pareiHe situation ne ferait que prolonger l'agocie
dupays.. 1
j D un cote, la France désire l'ancexion du~graud-
.duchë; d'un autre côté, le grand-duché recute de-
vant son adjonction à ta Confédér.'tion du t~ord,
devant son absorption par -l'Allemagne.
Nousadmifonsl'Allema-ne, mais nos syiapa-
tbies, )!os mœurs; nos traditions, not'e sentiment
énergique d'égalité, nos fraochises sécutaires ~ons.
~Hireut, non vers el)e,' mais bien vers la Franoe.~
C'fst Jaque tous no)]S pourrons ret'ouveruBenou-
;veUe patrie, nous faire un'couvel avenir. Et ces
sentiments, ces espérances, le pays entier les par-
tage.
Si ta guerre était: su~Ie point d'éclater, qu'eMe
-que puisse ea &!re l'issue.'nwsje~seriops .les pre-
tmiëres victimes dëtànoas tremMocs ppu~ nos
'~ers, nos tàm~tës; notre sort.
Votre Majesté, dans sa bonté magnanime, com-
prendra nos atarmes, excusera Dosptaiotes.
Si. comme nous, j'eus craignez que no're indé-
pendance, quelque ch~re qu'eUenous soit, ne puis-
se nous être garantie, vous pouvez, sirf!, sans fa~-
lir à votre mission paterneHe, et sanscompromet-
tre les iûtéfê'.s du Luxembourg, accéder au désir
de)a France-
L'amour désintéressé de EOfre cher pays, !a
-soUicitude pour son avenir nous ics; irent ce ian-
ë3~B-
Quoi qu'it arrive, l'attachement à la glorieuse et
nob)e famille d'Orange ne sera jamais tetni dans
nos cœurs.
Ft~e fere
(Suivent les signatures.)
Nous connaissons aujourd'hui l'auteur de
!a fameuse lettre qui avait si fort ému M. de
;Bpnnigsen. C.et auteur, ce n'était pas/com-
me nous l'avions supposé, un brasseur ou
un fabricant de choucroute c'est mieux en-
core, au point de "vue de nnHucncë prus-
sienne sur'tes sentiments personnels.
Celui qui fait partager ses alarmes à M.
deBenningsenestle beau-père du .général
prussien deVoight-Reetz, ancien comman-
dant de la garnison de Luxembourg et au-
jourd'hui gouverneur du royaume de Hano-
vre; il se nomme M. Munchen..
Ofr comprend qu'au Parlement fédéral .on
luia~conserTérSnonyme.
E.'BÀCm.
~PEGEES~TËI.ËGMPBÏ~ES
l
~GLETERRE
Londres, &avril,4h.37del'aprës-midi.
(Remise le 9, a 9 h', i/2 de matin.)
On mande de Plymouth que le vapeur à hélice
~odncy, qui devait partir pour la Chine, a reçu l'or-
dre de rester. On croit que cet ordre est motivé par
lediSerendangIo-espagnoI.
6UTB!CHE
Vienn8,8avrH.
L'ambassadeur de d'ance part aujourd'hui pour
fans. I) sera de retour ta semaine prochaine.
Le prince imperiat d'Aut~che est indisposé.
ESfMNE
Madrid,8 8 avril, soir.
Le Sénat a repoussé, par 97 voix contre 69, une
Motion de censure contre le gouvernement, à pro-
pos des procédés employés parce dernier à l'égard
duducdeIaTorre..
ËT6ÏS-UH!S
New-York,8a.vrti,soir.
Le gouvernement combattra la motion tendant a
prier la cour suprême de suspendre l'exécution de
l'acte de reconstruction.
PH)MC)PaHTES DANUBtEMNES
Bucbarest,8aYri!.
Le prince de Serbie, venant de Constantinople,
est attenda ici d'une heure à l'autre.
saille, se remit plat-ventre et colla son
breilleausol.
La terre, dans les bois surtout, et par les
temps calmes, transmet le son à une dis-
tance assez considérable..
Fanfreiuche entendit fort distinctement'
d'abord un bruit de pas, puis celui de deux
voix masculines.
Les pas et les voix approchaient.
Fanfreluche écouta.
EnSn, les voix deTinrent tout à fait dis-
tinctes.
Alors, l'ermite est mort? disait l'une.
Voici trois jours, mon garçon.
Est-ce qu'il y a longtemps qu'il était
par ici?
–Au moins quinze ans. Mais il y en a
toujours\un second/quand le premier vient
amourir.
Vraiment, père Guillet?
C'est comme je te.Ie dis, mon garçon.
–Vous devez Je savoir mieux que moi,
veus qui êtes du pays.
–Je ne suis pas du pays précisément;
je suis des environs de Sens, reprit la pre-
mière voix, maisvoici'trènte années que je
suis garde à Çoursbn, et depuis trente, ans
j'ai toujours vu là grotte de 1 ermite habitée'.
–EtvousavezfaitbieQdes procès aussi,.
pèreGui!!et?t "J
–Ptùsque tu n'en feras, mon gardon.
Ces paroles apprirent a Fanfreluche que
les deux hommes qui venaient de son côté
étaient des gardes forestiers, un jeune et un
vieux, et que le jeune était probablement
étranger au pays.
Fanfreluche jugea prudent de demeurer
ensabroussaiile.
Les gardes semêlent peu de l'arrestation
des malfaiteurs, mais il en est cependant
qui sont curieux et ne déd&ignent pas de
demander leurs papiers aux gens de mine
douteuse qu'ils rencontrent. `
Le vieux garde disait encore
La grotte du Loup a toujours été un
ermitage, et il y a plus de deux cents ans
qu'elle sert d'abri à un ermite. Quand l'er-
mite meurt, il en vient un autre.
–Maisd'oùvient-il?-
On ne sait pas. Ce-n'est guère 'un mé-
tier partout aiHeurs, mais c en-est un en-
core par ici.
Un ,mendiant,s'an*uble d'une grande robe
brune, couvre sa tête d'un chapeau, porte
un gros chapelet à sa ceinture et s'en va
demandant l'aumône dans les fermes et les
villages. 11~
–Les gens de ce pays-ci ne sontpas trcs
dévots pourtant, ce me semble~ dit !e jeune
garde.
Us ne saluent pas les curés, mais ils
sontpleins derespect pour Termite.
patissE j.'
BerHn,8avri),soir.
OhH~dansleAoKtfeitrpTMMteK:
«Le gouvernement al'iatention de convoquer im-
médiatement le Pariemënt prussien aussitôt qu'on
se sera mis d'accord au sujet de ]a Constitution fé-
;d~rale. Les confëreoces desdeiëgués dt-s gouveme-
~meNts.du~Nord, à .l'eBet d'examiner: les mbdi(ica-
tttpns introduites par le Reiohstag, s'ouvriront le
~O~vri). {.
«Le Parlement prussien sera convoque-peu de
tempsapresPâques,x n
Ber)in,SavriI.
Le Parlement du Nord a tertniné aujourd'hui en
~un6 hed!re t'ex raie. Les articles 89 K 64 ont été adoptes sans dé-
bat, à unegraude majorité, après quelques explica-
tions donnée par le {{auv~rnement. Teus tes amen-
déments del'oppositibnont été réponses.
T~iRQUtE
CoBs!nntinopte,8avnï.
Le Leuan~MM ditqu'Omer-Pacha a reçu l'or-
dre d'agir avec vigueur pour mettre 6ti à l'in~ur-
rectioncrétoise.
i réction crétois~: (~enM Bo~MMt'e!)
1 (Voir plus Icin }es darmères dépêches.)
LE mtSTËRE DE LA PLUME
M. Mathieu, qu'on désigne déjà comme
devant être le rapporteur de la loi sur 'la
presse, a présente à ta commission, dont il
fait partie, les amendements suivants
jEft/M <'at-dt.s'po.!t(:o?: ~«!udevra, vingt-quatre heures au moins avant sa pu-
blication, être déposé, Paris, au ministère de
t'intërieur; à ta préfecture, dans If s chefs-lieux de
départements, et dans tes chefs-lieux d'~rfondisse-
ménts, à ta sous-préfecture.
Le gouvernement pourra y répondre, et la ré-
ponse, dans ce cas, paraîtra paraltètement à t'arti-
;cte du journat, ou à ià suite, imprimée dans ies
B~m~~earactères, à peine d'une amendp de 500 à
~8,MMMt/Me et de la poursuite de tous détins qne pour-
ra renfermer t'articie, ou tout autre partie du nu-
mérô dans lequet it paraîtra.
P&)'
La cour impériale pourra, sur les réquisitions du
)rocureu'' géuérat, évoquer la poursuite du délit,
&ur lequel, dans ce cas, il sera statué psr la pre-
mière chambie et la chambre des appels correc-
tioncefs réumes.
Là citation pourra être donnée a un jour franc.
Le pourvoi en cassation contre l'arrêt rendu
con~radictoirement par ta cour impëriate ne sera
pas suspensif.
entendement a <'arhe~e~2.'
Ajouter après peMt-'e~e, ces mots eK cas de
rectctiue.
(It s'agit ici de l'interdiction des droits électo-
raux, qui est, dans le projet, une peine .accessoire
de toute condamnation pour délit de presse.)
iA!Mn<
§ 3. Au lieu de poMt'ro'tt~o?to~ccr. prononce-
.ront. (la suspension du journa!, pendant deux
mois, facultative dans le projet du gouvernement.
§ 3. Au heu de eHe peut <'e le sera éga'ement (la suspension de six mois, fa-
cultative dans le projet).
DMppM'tMs oMt'MonMKc.
Mbdiner ainsi qu'il suit l'article 17, § Z, du décret
du tTfévriBr <8M
§ 2. Dans toutes tes affaires civiles, correction-
neites ou crimioe!!es, le compte-rendu du procès
ne pourra être pabhéa Caent, tequel décidera sLia pubiication es!, ou non,
interdue. Cette interdiction ne s'app!iquera en au-
cun cas au jugement, qui pourra toujours être pu-
blié.
Nous devons faire un aveu sincère. Lors-
que le texte de ces amendements nous est
parvenu, nous avons cru que nous étions
victimes d'une mystification, et nous n'a-
L'ermite donne des indigences; il gué-
ritlapicottechez les troupeaux. Celui qui
vient de mourir, et qu'on a enterré hier
matin à Fontenay, reboutait les entorses.
Aussi il fallait voir que de monde à son en-
terrement >
Est-ce qu'on l'a enterré avec sa robe ? 2
Non on laisse toujours la robe, le
long bâton, le chapelet et le grand chapeau
dans ta grotte du Loup.
Pourquoi donc ça, père Guillet?
–Mais pour Je successeur, donc
–-S'il y en a un.
il y en a toujours un. Quand on saura
que l'ermite est mort, il en viendra bien
un autre, sois tranquille, mon garçon. II y
toujours ua /mieux mendier que travailler.
Comme ils partaient ainsi, les deux gar-
des n'étaient plus qu'à deux pas de la brous-
saifie qui recelait Fanfreluche.
Celui-ci retenait son baleine.
Si les deux gardes eussent été suivis d'un
chien, le chien eût éventé le forçat.
Mais ils allaient à la recherche des bra-
conniers, et les chiens leur étaient inutiles
pour cette chasse.
~L'undes gardes effleura même la brous-
sailte en passant.
Fanfreluche tressaillit, mais il ne bougea
pas.
Les gardes continuèrent leur chemin sans
av d'un être humain.
Le vieillard Ie& écouta s'éloigner.
Et à mesure que le bruit de leurs pass'af-
faiblissait, il se disait:
–Pourtant, si je ne voulais pas retourner
au bagne, j'aurais 'peut-être une bien belle
occasion de cacher a tout jamais le forçat
Fanfreluche sous la robe de l'ermite..
Cette pensée même, cette sensation plutôt
le domina pendant quelques minutes.
Où était la grotte du Loup?. w
Il ne le savait pas, mais eh cherchant
bien, il unirait peut-être par la trouver.
Mais le souvenir de M~de PIanche-Mi-
bray lai revint
–Non, non, se dit-Il, je serais encore
trop près d'elle c'est au bagne que je dois
aller.
iràttendit~uelques minutes cneore.
Le bruit des voix et des, pas des deux
gardes s'é'ait éteint,, et la forêt était re-
devenue silencieuse et calme.
Fanfreluche se leva, reprit son bâton et
se mit a suivre le cours du ruisseau-
Rien n'est plus facile que de se perdre en
forêt.
Souvent on croit aller vers le nord, alors
qu'on descend vers le sud~'
vons pas ose les publier. Non-seulement i!s 1 I
ont élé publies par plusieurs journaux sans 1
donner lieu, de lapart de l'honorable M. Ma- 1
thieu, aucune réclamation, mais nous som-
.:mes informés qu'i)s ont produit ala Cham-
'bre'et jusque dans les régions gouvernemen-
tales l'impression la plus ilatteusepour leur
auteur.
Tout le monde a été frappé de cette Idée
[umineuse, qui n'était venue a l'esprit de
personne dans l'élaboration de nos nom-
breuses lois sur la presse, et qui est éclbse c
tout naturellement dans le cerveau de M. c
Mathieu. C'est l'œuf de Christophe Colomb, c
auquel personne n'avait songé, et que tout
le monde s'étonnait .de n'avoir pas trouvé.
Non-seulement l'adoption de ramende-
mentn'est pas douteuse, ncaisil est proba-
ble que toutes les autres dispositions de la.
loi seront écartées comme étant désormais
inutiles. Il serait créé, sous le nom de mi-
nistère de la Rédaction ou de la Plume, un
nouveau.département ministériel, qui aurait
mission d'élaborer et de rédiger les réponses
à tous les articles déposés.
Le ministre "nommerait près de chacun
des journaux de province un fonctionnaire,
appelé commissaire de rédaction, qui aurait
pour fonction de rédiger les réponses aux
articles qui lui seraient.-signalés par le pré-
fet ou le sous-préfet comme exigeant une
réplique immédiate.
Comme les feuilles de province pourraient
malicieusement se complaire a soulever des
questions délicates et embarrassantes pour
les préfets et sous-préfets, deux uls spé-
ciaux, au moins, seraient ajoutés à toutes
les 'tignes télégraphiques pour transmettre à
la Rédaction centrale le texte des' articles
suspects, et réexpédier les réponses en
temps utile.
Les feuilles parisiennes relèveraient di-
rectement de la Rédaction centrale qui se
chargerait de rédiger gratuitement le ~ont-
teur, le Cons~M~'o! et tous les journaux
qui en feraient la demande.
Vu la Multiplicité et l'importance -des
questions qui pourraient être débattues par
les journaux mal pensants, le ministre de
la Rédaction aurait droit d'exiger de tous ses
collègues ~esexptications les plus complètes
sur toutes lés aGaipes de leurs départe-
ments il pourrait réunir d'urgence le con-
seil des ministres, et il aurait la préémi-
nence et la haute direction sur tous ses co.l-
lègues, y compris le ministre d'Etat, qui n'est
que le ministre de la parole.
Il va sans dire que le ministère de la Ré-
daction sera offert à M. Mathieu, et quel que
soit le goût de l'honorable député de la Cor-
rèze pour la vie privée, nous avons l'espoir
que ce grand citoyen voudra bien faire vio-
lence a sa modestie pour l'accepter. Nous
ioindrons nos instances à celle du gouver-
nement pour que M. Mathieu immole son re-
pos au bien public.
Peut-être l'expérience suggérera-t-elle un
< perfectionnement qui consisterait a astrein-
dre les journaux de Paris à mettre, de deux
jours l'un, leur numéro tout entier à la dis-
position du ministère de la Rédaction, qui
le remplirait à sa guise. On verrait ainsi la
~1 prose de M. Mathieu alterner avec celle do
M. Havin, ce qui ne laisserait pas d'intro-
duire une agréable variée dans la littéra-
turedu/tS'ec~.
,t Nous applaudirions d'autant plus volon-
s tiers al'étab)issement du nouveau ministère,
qu'il ouvrirait aux académiciens, aux mem-
Fanfreluche, trompé par le ruisseau,
s'imaginait aller droit surFontenay, etil
ne s'aperçut pas que le ruisseau tournait
insensiblement sur lai-même et s'inclinait
de l'ouest à l'est.
Au mois de mars, les jours sont déjà
grands, mais cependant à quatre heures Su
matin on n'y voit goutte encore.
Il était à peu près cette .heure-là lorsque
Fanfreluche crut voir la futaie s'éclaircir et
une lumière briller à travers les arbres.
Je suis, peasa~t-il, au bord du bois, et
cette lumière provient de quelque ferme,
sur- le territoire de Fontenay.
Il doub!a le pas, et.reconnut bientôt qu'il
était à la lisière de la forêt.
Mais quelle ne fut pas sa surprise en re-
connaissant que depuis.deux heures il avait
cheminé en sens inverse.
Au lieu d'aller vers l'ouest, il était reve-
nu vers le sud-est et se trouvait à l'entrée
de ce vallon sauvage au milieu duquel s'é-
levait à mi-côte la maison des Batthasar.
Cette lumière qui brillait-venait de cette
maison.
Les BaLhasar étaient, comme on dit,, des
~ens ds Mut'<.
Braconniers, malfaiteurs, assassins, mur-
murait-ON tout bas, ces gens devaient Vivre
volontiers les yeux ouverts dans les ténèbres.
–Peut-être égorgent-ils quelque mal-
heureux voyageur se dit Fanfreluche.
Il s'était assis de nouveau au bord du
bois et paraissait réMchir au parti à pren-
dre.
S'engagerait-il une seconde fois dans le
chemin de MaUly-le-Chateau, chemin qu'il
avait suivi déjà et dans lequel il avait ren-
contré Simon Bsdthas&r?
Se remettrait-il courageusementà traver-
ser derechef tous- les bois qu'il venait de
parcourir? Il hésitait encore; lorsqu'un cri
traversa l'espace.
Ce cri ~tait semblable à celui d'un oiseau
nocturne.
On. eut dit le ~oM~ou~meKt d'un chat-tmant
partant du plus profond de la forêt.
Mais presque au même instant un autre
cri sembtable se fit entendre,
C'était comme un signal répondant à un
signal, et ce signal partait de la maison des
Balthasar..
Les oiseaux de nuit n'avaient rien à voir
dans cette alfaire.
En même temps au'ssi, la lumière qui
briHait derrière tes carreaux huités de la
maison s'éteignit brusquement.
AlOi-s, intrigué,. Fanfreluche attendit et
observa.
Un bruit de pas se fit bientôt entendre
sous bois.
bres des sociétés savantes et aux. gens de
lettres sans emploi, un' débouche dont le
besoinsefaitscntir.;
Le secfë~Nte do !a rôdas~oB,
E.BÂUER.
LE LUXEM80URG' ET LBS~ TRAÎ~&
Dans la communication.'aux corp~Q~
ques de l'Etat,'le gouvernement
e aMde ~~j9. L'étude rétrospective ~laquelle
la diplomatie européenne vase livreret d'où
sortira la paix ou la guerre, devra remon-
ter plus haut. Les stipulations des tràttéà
de 839 sontd'une importance relative dan§
taquestion qui préoccupe les esprits. Ce
traité avait pour but de régulariser l'exis-
tence indépendante de la Be)gique.
Signé le'!9 avril ~839 à Londres, par les
plénipotentiaires de laFrance, .del'Autriche,
de la Grande-Bretagne, de la Prusse et de
la Russie, d'une part; de l'autre, par le re-
présentant du roi des Pays-Bas,- ce traite
était accompagné d'une annexe en vingt-
quatre articles, régtant !a délimitation et.
les rapports internationaux du nouveau
royaume et des Pays-Bas, ainsi restreints.
Le grand-duché de Luxembourg se trouvait
partagé lui-même, et son existence politi-
que se trouvait modifiée en ce qui touchai
la portion de territoire adjugée à là Belgi-
que. Cette port'on sortait en'ectivément de
la Confédération germanique dont le Luxem-
bourg faisait partie depuis 815.
Cette atteinte portée à l'intégrité d'un'
Etat fédéral nécessitait l'intervention de la
Confédération. En "enët, le même jour '!9
avril 1839, un second traité fut signée Lon-
dres, par lequel les plénipotentiaires de
l'Autriche et de la Prusse, munis des pleins
pouvoirs de la Diète, déclarèrent en son nom.
accéder formellement aux arrangements
territoriaux concernant le grand-duché d&.
Luxembourg, contenus dans !.ss articles 4,
2, 3, 4; 6, 6 et 7, de l'annexe dont JMùs
avons parié.
Les articles 3, 3,4, 5, 6 et 7 dé l'an-
nexe composent en totalité le second traité.:
Ces articles règlent des questions de fron-
tières, d'indemnités territoriales ou pécu-
ni&ires, et constatent ia neutralité de la Bel-
gique, rien de plus. On n'y trouve aucune
stipulation relative aux rapports personnels
du grand-duché de Luxembourg avec la
Confédération germanique ou avec tel autre
membre de la Confédération.
Pour trouver la base de ces rapports, et
par conséquent'Ie nœud d(~Ia question ac-
bre 1816.
Le 8 nevembre .18) 6, une convention fut
conclue à Francfort entre ta Prusse et les
Pays-Bas.relativement au grand-duché de
Luxembourg. Cette convention devint :plus
tard l'annexe 4 du T~fces ~merc~ s:J ~e 30
j'M:7~/<~à/t'emc/br i cration définitive des actes du congrès de `
t Ytenne et des actes qui suivu-ent.
La convention particulière du 8 novembre
')8't6 prit, à partir de cette date (80 juillet
') 8'i 9), un caractère général, et le maintien
de ses stipulations intéresse, non-seulement
là-Prusse et les Pays-Bas, mais toutes les
puissances signataires des traités de 8 ta
etdurecèsgénéralde't8't9.
Fanfreluche avait de nouveau collé son
oreille à terre.
Un autre bruit semblable se ut pareille-
ment entendre peu après dans le vallon.
Evidemment un homme venait de !a mai-
son de Balthasar à un rendez-vous donné
par un autre qui sortait, lui, de !a forêt.
Fanfreluche était immobile au pied d'un
arbre.
Bien que le temps fût couvert, la lune a-
vait donné aux nuages une certaine transpa-
rence durant une partie de la nuit.
Mais, à présent, la lune était au-dessous
de l'horizon, et la nuit était redevenue opa-
que etsombre.
CouOhe au pied d'un arbre, Fanfreluche
n'avait qu'a ne pas bouger pour n'être
point vu.
Les pas se rapprochaient dès-deux côtés
versunmemebut.
Les deux hommes marchaient sans doute
a la rencontre l'un de l'autre.
Fanfreluche, chez qui l'âge n'avait point
détruit une grande finesse d'ouïe, jugea'que
le rendez-vous ne pouvait être éloigné de
1m.
Le/K)M/MtJe?HeM< recommença à deux pas.
Puis il fut suivi de deux coups de sifûet.
Puis encore une forme noire s'agita dans
levaDon.
C'était l'homme qui venait de la maison
desBaIthasar.
Enfin, une autre forme noire apparut,
vingt pas de Fanfreluche, au bord de la
foret.
Fanfreluche immobile, l'oreille collée a
terre, regardait et écoutait.
Le deux hommes s'abordèrent.
Etes-vous.Ià personne que j'attends?
dit celui qui sortait dubnis.
Je m'appelle Michel Balthasar.
–'Avez-vous-reçu une lettre venant de
Paris?
--Om.
Dans laquelle on vous disait qu'un
homme appelé Munito viendrait vous parler
duPartSMn?
--Om.
Et vous proposer une'bonn.e anaire ? `!
--Om.
Eh bien je suis Munito.
Fanfreluche le savait déjà, car jl n'avait
pas perdu un mot de cette conversation, et
il avait reconnu sur-le-champ la voix de son
fils d'adoption.
Et il se prit S écouter avidement.
PONSON DU TERRAIL.
MO!S (Paris et~Mtem9tttJe)aSc!!)e),J[3~
aSNONCES.S, PL. DE H BOURSE, EI7,~ECOC-HE!
Mercredi 18 awil l8@'~
~MS, y (! ~P.
Bt)tEAU< B'MOttMÉMENT. (:3~ ~)E MONTNMTRE
L'Administration se réserve !e dro!t je modi~er la rédaction des Annoncée:
'3S* Artnéë.'
Tout ce qui concerne l'Admnustr&Hon du Journal doit être adresse au Gérant
UIt_8If.E!lkl po
PARIS, 9 AYmL~ST'
~`
i i
lES-.EXPUCATiMs~
"j-
Presque tous les caEiTrets'~iropéens
avaient été amenés à faire connaître' leur
sentiment sur là ~question du Luxembourg;
le gouvernement français ne pouvait garder
lë~Ûence.' .t.
M. le~mimstre des anaires étrangères a
(loncdORBéiectupë Bu Gorps législatif et au 's
Sénat d~uae 'déclaration écrite.
Nos lecteurs ont pu tire dès hier le texte
de cette communication. Nous croyons quel-
le a eu pour résultat d'irriter plutôt que de
satisfahë:la curiosité publique.
'Qu'en résulte-il, en enet?
CootrairemeBt aux assertions du CoM~M-
sujet du Luxembourg, une'négociation quel-
conque, le gouvernement français déclare
qu'il y à eu, entre les cabinets deParis et de
La Haye, un échange de vues sur la posses-
sion du Luxembourg.
II y a donc une question du Luxembourg,
et la France s'y trouve intéressce.
La~PrûsseBQ partage pas, sur cette ques- l;
tion, la" macère de voir de la France, puis-
qu'elle a~tgé a proposd'invoquer iesstipu-
Iationsdut~'ai~éde~839.
Le CMtsh'fMh'onne~ commet donc, ce matin,
unenouvelte inexactitude en avançant qu'il
n'existe aucune-difScul té ouverte entre la
Franceetia Prusse.
Il est fort probable que, comme le dit ce
journa), la France eJLi~Prusse n'ont pas eu
encore loccasion de s'expliquer directe-
ment, c'estt-à-diro d'échanger des dépêches
ou des~'netes constatant otScieMementI l'op-
position de leurs vues, mais elles ont, l'une
et l'autre, exprimé au roi de Hollande des
opinions contradictotres. et elles oat, l'une
et rautre, cennaissaHce de .cette contradic-
tion.
LaFrançe n'a pas décliné l'épreuve de
cpcsulter, sur la question, les puissances si-
gnataires du traité de t839, qui sont, outre
etie-meme et la Prusse, l'Angteterre, ia
Russie et l'Autriche. Eile se déclare dispo-
sée, non pas soumeKre la question à la dé-
cision de ces puissances, mais a~xaminer
decoccertavec elles les clauses du traité de
4839.
Voila tout ce que nous savons ofËcieIIe-
ment. =
Voici ce que nous ignorong:
La Prusse a-t-elle invoqué le traité de~
1839 en y attachant elle-même une inter-
prétation particulière qu'elle tienne pour
indiscutable, ou attëhd-eUe des autres puis-
sances signataires l'interprétationdu traité?
Accepte-t-eMe d'avance cette interpréta-
tion quelle qu'elle soit, ou se ré,serve-4-elle
de ta rejeter pour s'en tenir ~son sentiment
propre.?.
La France, de son' coté, tout en éta~t
prête a discuter les clauses du traité de
4839, D'annonce aucunement l'intention de
soumettre son opinion à celle des autres ca-
binets.
En un mot, l'Angleterre. là Russie et
l'Aotriche seront invitées à donner un avis,
si cela leur convient; mais ces'trois puis-
sances ne sont constituées ni juges, ni mê-
me ap~ttres dans Je din'érend.,
FEUILLETON DE LA MB&SE
N!iOAVMLi867
m~MM B!! P~m-~M
~REMÏËM PARTI?
-xxii
H pouvait être alors & peine minuit.
'La nuit était froide, le temps un peu cou-
vert, bien qu'une p!ùt pas.
Fanfreluche suivit ce sentier qui courai t
à travers les vignes et, longeant le parc de
Pianche-Mibray, remontait jusqu'aux pre-
mières clairières de la foret.
Une'voûtait pas traverser Coulanges; d'a-
bord parce qu'il s'y trouvait une brigade de
geodacmer~~Stut~ parce ~ue, en dépit de
cette-heure avancée de la'nuit, it pouvatt
rencontre!fueiqu'un qui ranraitYuaucbâ-
teau et Se fût étonné certainement'qu'il ea
sortîtàp&rën moment.
Et puis Fanfretuche savait qu'en pas-
sant par la forêt, Jes bois de Fontenay,
ensuite, et ën6n ceux de Couianges-ia-Vi-
ceuse, il gagnerait trois bonnes lieues sur
ia route, é~epaitAuxerre au petit jour et
arrivepaita~oigny dans la soirée.
La était je terme de son voyage.
Et il espérait bien aller coucher en prison
et .souper aux frais de 1 Etat.
_Qui leùt vu cheminer d'un pas rapide,
mais é~) a travers les futaies de Frettoie,
~neheufe après, ce vieiUard qui s'appuyait
sur son bâton et n'avait pas niême ub mor-
ceau de paiadans sa besace, eûtétéloin de
soupçonner qu'il commençait un voyage qui
avait le bagne pourbut. `
Quand il avait été en haut de la colline,
H avait été pris d'une tentation. `
Il avait songé & s'asseoir, a attendre au
pied d'un de ces tas de pierres qu'on ap-
pelledesmer~ers, que les premièresciartésde
i'aube blanchissent la ptaine,a6n qu'il pût
voir une fois encore les toureDes en poi-
vrière du château dé Pianche-Mibray.
Mais il s'était raidi contre ce désir.
.–Non, Aon, s'éta~-il dit. A quoi bon?
Maintenant il marchait vers le bagne
comme Yers une terre promise.
Reproduction interdite anx journaux qui n'ont
pas traité !tveo!a Société des Gens de 'eUres.
Cet examen contradictoire du traite de 1
i 839 ne constituer d'ailleurs, qu'une pha~e
transitoire. Qu'arrivcra-t-il si l'Angleterre
et l'Autriche se prononcent pour l'interpré-
tation française, et la Russie pour l'Inter-
prétation prussienne?
Admettons même que toutes les puissan-
ces déclarent que le traité de 1839. ne peut
recevoir ici son appïïQation; si la-Prusse 1
pë~sis~e dans uu avis contraire, ou qu'elle
mette en avant les divers'tracés dont on
trouvera plus loin le.. détail, la France s'a~-
rctera-t-elle devant l'Oippqsition de la Prusse
ou passera-t-el'e outre? r :i J
Une des trois conditions mentionnées par
M. le ministre des alfaires étrangères, celle
qui se formule ainsi ~l'e.raM~t ~oya~ des
tn~s des ~'anc~s p:manifestement, par sa portée, le traité de
't839. El!e implique évidemment la ques-
tion que nous posions hier, à savoir la
situation nouvelle qui résulte pour la Fran-
ce des agrandissements de la Prusse, et de
la substitution de garnisons exclusivement
prussiennes aux garnisons fédérales dans
les forteresses qui avoisinent notre terri-
toire.
Comment le gouvernement envisage-t-it
ce~te question? Quelle solution veut-il de-
mander à la loyauté des autres puissances?
Quelle solution est-il résolu a rejeter?
Sur ces points essentiels, nous attendons
la lumière. Les interpellations la feront sans
doute..
CUCHEVAL-Ct-AlUGNY.
Voici le texte d'une adresse qui nous par-
vient de Luxembourg et qui porte, nous
écrit notre correspondant, la signature d'un
grand nombre de conseillers communaux,
de négociants, de magistrats, d'avocats,
de fonctionnaires et de propriétaires de.Ia
viiïe.
Les formes respectueuses, du langage
n'ob~curossent pas la netteté des senti-
ments. Cette adresse est celle d'hommes qui
envisagent, nous ne disons pas sans crain-
te, mais avec espérance, l'éventualité d'un
changement qui les ferait entrer dans la pa-
trie française.
Des documents de ce caractère et qui ont
cette destination, nous font mieux connaî-
tre l'opinion populaire que toutes les dépê-
ches télégraphiques fabriquées à Berlin et
transmises a Bruxelles et à Londres.
S. C'M'MaMme ~7,
rorJMjfert/s-B~, ~f
Sire,
YemRfZ permettre plusieurs de vosptus Cdèles
sujets, babnauts de la \me de Luxembourg, d'éle-
ver, dans ce moment d'anxiété profoude, la voix
vers votre troHe.
Le Luxembourg, heureux et libre, a prospère*
sous le sceptre de votre glorieuse maison il en
conservera nu éternel et recoQDa'ssaht souvenir.
Aujourd'hui, les destias sont contraires à Votre
Majesté et à notre pays les jours de notre indé-
pendance paraissent comptes.
Aptes les graves événements de l'année der-
nière, qui ont~lissous l'ancienne Confédération ger-
manique, nous ne pouvons plus guère avoic con-
iiance dans le maintien de notre existence nado-
nale.
La forteresse de Luxembourg appartiendra, soit à
l'Allemagne du Nord, soit à la France. Quoi qu'il
arrive, le pays suivra inevitMbtfment les destinées
de la nation maîtresse de la capitale.
Si, dans ces conditions, un semblant d'indépen-
dance pouvait nous être conservé, cette indépendan-
ce ne pourrait être qu'éphémère et incertaine; une
Et cependant, il n'aurait pas voulu se
laisser arrêter aussi près que cela de Cou-
langes-sur-Yonne et de PIanct'e-Mibray.
Il ne fallait pas qu'on sût que la baronne
avait donné 1 hospitalité à un forçat.
Aussi suivit-il )es chemins les moins fré-
quentés de Ja. forêt, ceux qu'on appelle des
faux'chemins ou des sentes, que les chas-
seurs connaissent à peine et que possèdent
seuls les braconniers.
'En s'y engageant, il était sûr de ne pas
rencontrer de gendarmes.
A deux heures du matin, Fanfreluche était
à peu près à l'endroit où, quatre jours au-'
paravant, les Balthasar l'avaient conduit
pour qu'il retrouvât l'argent enterré par'son
ancien compagnon de chaîne.
Jusque-là, it avait marché sans hésitation
et retrouvé parfaitement son chemin.
Mais là besoin était pour lui de s'erienter.
En eSét, s'il n'appuyait pas sur la ga-u-
che, il redescendrait infailliblement dans
le vallon où les Bahhasar avaient leur si-
nistre auberge, et Fanfreluche ne tenait pas
à revoir les Balthasar.
Ilcatculadonc que, pour faire bonne rou-
te:; il devait appuyer ~out à fait à gauche
dans la direction opposée..
Autrefois, quand il était saltimbanque,
Fanfreluche avait longtemps parcouru ce
pays-là, et ses/souvenirs s'éveillaient un à
un à mesure qu'-il marchait.
Si ces' souvenirs ne-le trompaient pas, il
allait droit sur le petit village'de Fonténay,
où il n'y a pas même un garde champêtre,
et, par conséquent,, pas de gens armés.
Il eut soif.
Les sources sont rares en Frettoie.
Cependant il crut se rappeler que jadis il
traversait un petit ruisseau quand il allait
deCoulangesàCourspn.
Mais depuis vingt-quatreou vingt-six ans,
la forêt, comme on le pense bi~en, avait sin-
gutièrement changé~d'aspect.
Ici, une coupe blanche était devenue un
taillis; là, un taillis s'était métamorphosé
en futaie.
Cependant, avec un instinct digne d'un
sauvage, Fanfrelu<'he trouva le ruisseau
après trois quarts d'heure de recherches.
Il se coucha à plat ventre et but à longs
traits.
Puis il se releva tout ragaillardi et se re-
mit en marche.
Mais il n'avait pas fait vingt pas, qu'il
s'arrêtasubitement.
Un bruit était venu mourir à son oreille,
un bruit de pas resonnaut dans un faux
chemin. Le forçat évadé a peur de tout. La
nuit double son anxiété.
Fanfreluche se jeta derrière unebrous-
pareiHe situation ne ferait que prolonger l'agocie
dupays.. 1
j D un cote, la France désire l'ancexion du~graud-
.duchë; d'un autre côté, le grand-duché recute de-
vant son adjonction à ta Confédér.'tion du t~ord,
devant son absorption par -l'Allemagne.
Nousadmifonsl'Allema-ne, mais nos syiapa-
tbies, )!os mœurs; nos traditions, not'e sentiment
énergique d'égalité, nos fraochises sécutaires ~ons.
~Hireut, non vers el)e,' mais bien vers la Franoe.~
C'fst Jaque tous no)]S pourrons ret'ouveruBenou-
;veUe patrie, nous faire un'couvel avenir. Et ces
sentiments, ces espérances, le pays entier les par-
tage.
Si ta guerre était: su~Ie point d'éclater, qu'eMe
-que puisse ea &!re l'issue.'nwsje~seriops .les pre-
tmiëres victimes dëtànoas tremMocs ppu~ nos
'~ers, nos tàm~tës; notre sort.
Votre Majesté, dans sa bonté magnanime, com-
prendra nos atarmes, excusera Dosptaiotes.
Si. comme nous, j'eus craignez que no're indé-
pendance, quelque ch~re qu'eUenous soit, ne puis-
se nous être garantie, vous pouvez, sirf!, sans fa~-
lir à votre mission paterneHe, et sanscompromet-
tre les iûtéfê'.s du Luxembourg, accéder au désir
de)a France-
L'amour désintéressé de EOfre cher pays, !a
-soUicitude pour son avenir nous ics; irent ce ian-
ë3~B-
Quoi qu'it arrive, l'attachement à la glorieuse et
nob)e famille d'Orange ne sera jamais tetni dans
nos cœurs.
Ft~e fere
(Suivent les signatures.)
Nous connaissons aujourd'hui l'auteur de
!a fameuse lettre qui avait si fort ému M. de
;Bpnnigsen. C.et auteur, ce n'était pas/com-
me nous l'avions supposé, un brasseur ou
un fabricant de choucroute c'est mieux en-
core, au point de "vue de nnHucncë prus-
sienne sur'tes sentiments personnels.
Celui qui fait partager ses alarmes à M.
deBenningsenestle beau-père du .général
prussien deVoight-Reetz, ancien comman-
dant de la garnison de Luxembourg et au-
jourd'hui gouverneur du royaume de Hano-
vre; il se nomme M. Munchen..
Ofr comprend qu'au Parlement fédéral .on
luia~conserTérSnonyme.
E.'BÀCm.
~PEGEES~TËI.ËGMPBÏ~ES
l
~GLETERRE
Londres, &avril,4h.37del'aprës-midi.
(Remise le 9, a 9 h', i/2 de matin.)
On mande de Plymouth que le vapeur à hélice
~odncy, qui devait partir pour la Chine, a reçu l'or-
dre de rester. On croit que cet ordre est motivé par
lediSerendangIo-espagnoI.
6UTB!CHE
Vienn8,8avrH.
L'ambassadeur de d'ance part aujourd'hui pour
fans. I) sera de retour ta semaine prochaine.
Le prince imperiat d'Aut~che est indisposé.
ESfMNE
Madrid,8 8 avril, soir.
Le Sénat a repoussé, par 97 voix contre 69, une
Motion de censure contre le gouvernement, à pro-
pos des procédés employés parce dernier à l'égard
duducdeIaTorre..
ËT6ÏS-UH!S
New-York,8a.vrti,soir.
Le gouvernement combattra la motion tendant a
prier la cour suprême de suspendre l'exécution de
l'acte de reconstruction.
PH)MC)PaHTES DANUBtEMNES
Bucbarest,8aYri!.
Le prince de Serbie, venant de Constantinople,
est attenda ici d'une heure à l'autre.
saille, se remit plat-ventre et colla son
breilleausol.
La terre, dans les bois surtout, et par les
temps calmes, transmet le son à une dis-
tance assez considérable..
Fanfreiuche entendit fort distinctement'
d'abord un bruit de pas, puis celui de deux
voix masculines.
Les pas et les voix approchaient.
Fanfreluche écouta.
EnSn, les voix deTinrent tout à fait dis-
tinctes.
Alors, l'ermite est mort? disait l'une.
Voici trois jours, mon garçon.
Est-ce qu'il y a longtemps qu'il était
par ici?
–Au moins quinze ans. Mais il y en a
toujours\un second/quand le premier vient
amourir.
Vraiment, père Guillet?
C'est comme je te.Ie dis, mon garçon.
–Vous devez Je savoir mieux que moi,
veus qui êtes du pays.
–Je ne suis pas du pays précisément;
je suis des environs de Sens, reprit la pre-
mière voix, maisvoici'trènte années que je
suis garde à Çoursbn, et depuis trente, ans
j'ai toujours vu là grotte de 1 ermite habitée'.
–EtvousavezfaitbieQdes procès aussi,.
pèreGui!!et?t "J
–Ptùsque tu n'en feras, mon gardon.
Ces paroles apprirent a Fanfreluche que
les deux hommes qui venaient de son côté
étaient des gardes forestiers, un jeune et un
vieux, et que le jeune était probablement
étranger au pays.
Fanfreluche jugea prudent de demeurer
ensabroussaiile.
Les gardes semêlent peu de l'arrestation
des malfaiteurs, mais il en est cependant
qui sont curieux et ne déd&ignent pas de
demander leurs papiers aux gens de mine
douteuse qu'ils rencontrent. `
Le vieux garde disait encore
La grotte du Loup a toujours été un
ermitage, et il y a plus de deux cents ans
qu'elle sert d'abri à un ermite. Quand l'er-
mite meurt, il en vient un autre.
–Maisd'oùvient-il?-
On ne sait pas. Ce-n'est guère 'un mé-
tier partout aiHeurs, mais c en-est un en-
core par ici.
Un ,mendiant,s'an*uble d'une grande robe
brune, couvre sa tête d'un chapeau, porte
un gros chapelet à sa ceinture et s'en va
demandant l'aumône dans les fermes et les
villages. 11~
–Les gens de ce pays-ci ne sontpas trcs
dévots pourtant, ce me semble~ dit !e jeune
garde.
Us ne saluent pas les curés, mais ils
sontpleins derespect pour Termite.
patissE j.'
BerHn,8avri),soir.
OhH~dansleAoKtfeitrpTMMteK:
«Le gouvernement al'iatention de convoquer im-
médiatement le Pariemënt prussien aussitôt qu'on
se sera mis d'accord au sujet de ]a Constitution fé-
;d~rale. Les confëreoces desdeiëgués dt-s gouveme-
~meNts.du~Nord, à .l'eBet d'examiner: les mbdi(ica-
tttpns introduites par le Reiohstag, s'ouvriront le
~O~vri). {.
«Le Parlement prussien sera convoque-peu de
tempsapresPâques,x n
Ber)in,SavriI.
Le Parlement du Nord a tertniné aujourd'hui en
~un6 hed!re t'ex
bat, à unegraude majorité, après quelques explica-
tions donnée par le {{auv~rnement. Teus tes amen-
déments del'oppositibnont été réponses.
T~iRQUtE
CoBs!nntinopte,8avnï.
Le Leuan~MM ditqu'Omer-Pacha a reçu l'or-
dre d'agir avec vigueur pour mettre 6ti à l'in~ur-
rectioncrétoise.
i réction crétois~: (~enM Bo~MMt'e!)
1 (Voir plus Icin }es darmères dépêches.)
LE mtSTËRE DE LA PLUME
M. Mathieu, qu'on désigne déjà comme
devant être le rapporteur de la loi sur 'la
presse, a présente à ta commission, dont il
fait partie, les amendements suivants
jEft/M <'at-dt.s'po.!t(:o?: ~«!udevra, vingt-quatre heures au moins avant sa pu-
blication, être déposé, Paris, au ministère de
t'intërieur; à ta préfecture, dans If s chefs-lieux de
départements, et dans tes chefs-lieux d'~rfondisse-
ménts, à ta sous-préfecture.
Le gouvernement pourra y répondre, et la ré-
ponse, dans ce cas, paraîtra paraltètement à t'arti-
;cte du journat, ou à ià suite, imprimée dans ies
B~m~~earactères, à peine d'une amendp de 500 à
~8,
ra renfermer t'articie, ou tout autre partie du nu-
mérô dans lequet it paraîtra.
P&)'
La cour impériale pourra, sur les réquisitions du
)rocureu'' géuérat, évoquer la poursuite du délit,
&ur lequel, dans ce cas, il sera statué psr la pre-
mière chambie et la chambre des appels correc-
tioncefs réumes.
Là citation pourra être donnée a un jour franc.
Le pourvoi en cassation contre l'arrêt rendu
con~radictoirement par ta cour impëriate ne sera
pas suspensif.
entendement a <'arhe~e~2.'
Ajouter après peMt-'e~e, ces mots eK cas de
rectctiue.
(It s'agit ici de l'interdiction des droits électo-
raux, qui est, dans le projet, une peine .accessoire
de toute condamnation pour délit de presse.)
iA!Mn<
§ 3. Au lieu de poMt'ro'tt~o?to~ccr. prononce-
.ront. (la suspension du journa!, pendant deux
mois, facultative dans le projet du gouvernement.
§ 3. Au heu de eHe peut <'e
cultative dans le projet).
DMppM'tMs oMt'MonMKc.
Mbdiner ainsi qu'il suit l'article 17, § Z, du décret
du tTfévriBr <8M
§ 2. Dans toutes tes affaires civiles, correction-
neites ou crimioe!!es, le compte-rendu du procès
ne pourra être pabhéa
interdue. Cette interdiction ne s'app!iquera en au-
cun cas au jugement, qui pourra toujours être pu-
blié.
Nous devons faire un aveu sincère. Lors-
que le texte de ces amendements nous est
parvenu, nous avons cru que nous étions
victimes d'une mystification, et nous n'a-
L'ermite donne des indigences; il gué-
ritlapicottechez les troupeaux. Celui qui
vient de mourir, et qu'on a enterré hier
matin à Fontenay, reboutait les entorses.
Aussi il fallait voir que de monde à son en-
terrement >
Est-ce qu'on l'a enterré avec sa robe ? 2
Non on laisse toujours la robe, le
long bâton, le chapelet et le grand chapeau
dans ta grotte du Loup.
Pourquoi donc ça, père Guillet?
–Mais pour Je successeur, donc
–-S'il y en a un.
il y en a toujours un. Quand on saura
que l'ermite est mort, il en viendra bien
un autre, sois tranquille, mon garçon. II y
toujours ua /
Comme ils partaient ainsi, les deux gar-
des n'étaient plus qu'à deux pas de la brous-
saifie qui recelait Fanfreluche.
Celui-ci retenait son baleine.
Si les deux gardes eussent été suivis d'un
chien, le chien eût éventé le forçat.
Mais ils allaient à la recherche des bra-
conniers, et les chiens leur étaient inutiles
pour cette chasse.
~L'undes gardes effleura même la brous-
sailte en passant.
Fanfreluche tressaillit, mais il ne bougea
pas.
Les gardes continuèrent leur chemin sans
av
Le vieillard Ie& écouta s'éloigner.
Et à mesure que le bruit de leurs pass'af-
faiblissait, il se disait:
–Pourtant, si je ne voulais pas retourner
au bagne, j'aurais 'peut-être une bien belle
occasion de cacher a tout jamais le forçat
Fanfreluche sous la robe de l'ermite..
Cette pensée même, cette sensation plutôt
le domina pendant quelques minutes.
Où était la grotte du Loup?. w
Il ne le savait pas, mais eh cherchant
bien, il unirait peut-être par la trouver.
Mais le souvenir de M~de PIanche-Mi-
bray lai revint
–Non, non, se dit-Il, je serais encore
trop près d'elle c'est au bagne que je dois
aller.
iràttendit~uelques minutes cneore.
Le bruit des voix et des, pas des deux
gardes s'é'ait éteint,, et la forêt était re-
devenue silencieuse et calme.
Fanfreluche se leva, reprit son bâton et
se mit a suivre le cours du ruisseau-
Rien n'est plus facile que de se perdre en
forêt.
Souvent on croit aller vers le nord, alors
qu'on descend vers le sud~'
vons pas ose les publier. Non-seulement i!s 1 I
ont élé publies par plusieurs journaux sans 1
donner lieu, de lapart de l'honorable M. Ma- 1
thieu, aucune réclamation, mais nous som-
.:mes informés qu'i)s ont produit ala Cham-
'bre'et jusque dans les régions gouvernemen-
tales l'impression la plus ilatteusepour leur
auteur.
Tout le monde a été frappé de cette Idée
[umineuse, qui n'était venue a l'esprit de
personne dans l'élaboration de nos nom-
breuses lois sur la presse, et qui est éclbse c
tout naturellement dans le cerveau de M. c
Mathieu. C'est l'œuf de Christophe Colomb, c
auquel personne n'avait songé, et que tout
le monde s'étonnait .de n'avoir pas trouvé.
Non-seulement l'adoption de ramende-
mentn'est pas douteuse, ncaisil est proba-
ble que toutes les autres dispositions de la.
loi seront écartées comme étant désormais
inutiles. Il serait créé, sous le nom de mi-
nistère de la Rédaction ou de la Plume, un
nouveau.département ministériel, qui aurait
mission d'élaborer et de rédiger les réponses
à tous les articles déposés.
Le ministre "nommerait près de chacun
des journaux de province un fonctionnaire,
appelé commissaire de rédaction, qui aurait
pour fonction de rédiger les réponses aux
articles qui lui seraient.-signalés par le pré-
fet ou le sous-préfet comme exigeant une
réplique immédiate.
Comme les feuilles de province pourraient
malicieusement se complaire a soulever des
questions délicates et embarrassantes pour
les préfets et sous-préfets, deux uls spé-
ciaux, au moins, seraient ajoutés à toutes
les 'tignes télégraphiques pour transmettre à
la Rédaction centrale le texte des' articles
suspects, et réexpédier les réponses en
temps utile.
Les feuilles parisiennes relèveraient di-
rectement de la Rédaction centrale qui se
chargerait de rédiger gratuitement le ~ont-
teur, le Cons~M~'o! et tous les journaux
qui en feraient la demande.
Vu la Multiplicité et l'importance -des
questions qui pourraient être débattues par
les journaux mal pensants, le ministre de
la Rédaction aurait droit d'exiger de tous ses
collègues ~esexptications les plus complètes
sur toutes lés aGaipes de leurs départe-
ments il pourrait réunir d'urgence le con-
seil des ministres, et il aurait la préémi-
nence et la haute direction sur tous ses co.l-
lègues, y compris le ministre d'Etat, qui n'est
que le ministre de la parole.
Il va sans dire que le ministère de la Ré-
daction sera offert à M. Mathieu, et quel que
soit le goût de l'honorable député de la Cor-
rèze pour la vie privée, nous avons l'espoir
que ce grand citoyen voudra bien faire vio-
lence a sa modestie pour l'accepter. Nous
ioindrons nos instances à celle du gouver-
nement pour que M. Mathieu immole son re-
pos au bien public.
Peut-être l'expérience suggérera-t-elle un
< perfectionnement qui consisterait a astrein-
dre les journaux de Paris à mettre, de deux
jours l'un, leur numéro tout entier à la dis-
position du ministère de la Rédaction, qui
le remplirait à sa guise. On verrait ainsi la
~1 prose de M. Mathieu alterner avec celle do
M. Havin, ce qui ne laisserait pas d'intro-
duire une agréable variée dans la littéra-
turedu/tS'ec~.
,t Nous applaudirions d'autant plus volon-
s tiers al'étab)issement du nouveau ministère,
qu'il ouvrirait aux académiciens, aux mem-
Fanfreluche, trompé par le ruisseau,
s'imaginait aller droit surFontenay, etil
ne s'aperçut pas que le ruisseau tournait
insensiblement sur lai-même et s'inclinait
de l'ouest à l'est.
Au mois de mars, les jours sont déjà
grands, mais cependant à quatre heures Su
matin on n'y voit goutte encore.
Il était à peu près cette .heure-là lorsque
Fanfreluche crut voir la futaie s'éclaircir et
une lumière briller à travers les arbres.
Je suis, peasa~t-il, au bord du bois, et
cette lumière provient de quelque ferme,
sur- le territoire de Fontenay.
Il doub!a le pas, et.reconnut bientôt qu'il
était à la lisière de la forêt.
Mais quelle ne fut pas sa surprise en re-
connaissant que depuis.deux heures il avait
cheminé en sens inverse.
Au lieu d'aller vers l'ouest, il était reve-
nu vers le sud-est et se trouvait à l'entrée
de ce vallon sauvage au milieu duquel s'é-
levait à mi-côte la maison des Batthasar.
Cette lumière qui brillait-venait de cette
maison.
Les BaLhasar étaient, comme on dit,, des
~ens ds Mut'<.
Braconniers, malfaiteurs, assassins, mur-
murait-ON tout bas, ces gens devaient Vivre
volontiers les yeux ouverts dans les ténèbres.
–Peut-être égorgent-ils quelque mal-
heureux voyageur se dit Fanfreluche.
Il s'était assis de nouveau au bord du
bois et paraissait réMchir au parti à pren-
dre.
S'engagerait-il une seconde fois dans le
chemin de MaUly-le-Chateau, chemin qu'il
avait suivi déjà et dans lequel il avait ren-
contré Simon Bsdthas&r?
Se remettrait-il courageusementà traver-
ser derechef tous- les bois qu'il venait de
parcourir? Il hésitait encore; lorsqu'un cri
traversa l'espace.
Ce cri ~tait semblable à celui d'un oiseau
nocturne.
On. eut dit le ~oM~ou~meKt d'un chat-tmant
partant du plus profond de la forêt.
Mais presque au même instant un autre
cri sembtable se fit entendre,
C'était comme un signal répondant à un
signal, et ce signal partait de la maison des
Balthasar..
Les oiseaux de nuit n'avaient rien à voir
dans cette alfaire.
En même temps au'ssi, la lumière qui
briHait derrière tes carreaux huités de la
maison s'éteignit brusquement.
AlOi-s, intrigué,. Fanfreluche attendit et
observa.
Un bruit de pas se fit bientôt entendre
sous bois.
bres des sociétés savantes et aux. gens de
lettres sans emploi, un' débouche dont le
besoinsefaitscntir.;
Le secfë~Nte do !a rôdas~oB,
E.BÂUER.
LE LUXEM80URG' ET LBS~ TRAÎ~&
Dans la communication.'aux corp~Q~
ques de l'Etat,'le gouvernement
e
la diplomatie européenne vase livreret d'où
sortira la paix ou la guerre, devra remon-
ter plus haut. Les stipulations des tràttéà
de 839 sontd'une importance relative dan§
taquestion qui préoccupe les esprits. Ce
traité avait pour but de régulariser l'exis-
tence indépendante de la Be)gique.
Signé le'!9 avril ~839 à Londres, par les
plénipotentiaires de laFrance, .del'Autriche,
de la Grande-Bretagne, de la Prusse et de
la Russie, d'une part; de l'autre, par le re-
présentant du roi des Pays-Bas,- ce traite
était accompagné d'une annexe en vingt-
quatre articles, régtant !a délimitation et.
les rapports internationaux du nouveau
royaume et des Pays-Bas, ainsi restreints.
Le grand-duché de Luxembourg se trouvait
partagé lui-même, et son existence politi-
que se trouvait modifiée en ce qui touchai
la portion de territoire adjugée à là Belgi-
que. Cette port'on sortait en'ectivément de
la Confédération germanique dont le Luxem-
bourg faisait partie depuis 815.
Cette atteinte portée à l'intégrité d'un'
Etat fédéral nécessitait l'intervention de la
Confédération. En "enët, le même jour '!9
avril 1839, un second traité fut signée Lon-
dres, par lequel les plénipotentiaires de
l'Autriche et de la Prusse, munis des pleins
pouvoirs de la Diète, déclarèrent en son nom.
accéder formellement aux arrangements
territoriaux concernant le grand-duché d&.
Luxembourg, contenus dans !.ss articles 4,
2, 3, 4; 6, 6 et 7, de l'annexe dont JMùs
avons parié.
Les articles 3, 3,4, 5, 6 et 7 dé l'an-
nexe composent en totalité le second traité.:
Ces articles règlent des questions de fron-
tières, d'indemnités territoriales ou pécu-
ni&ires, et constatent ia neutralité de la Bel-
gique, rien de plus. On n'y trouve aucune
stipulation relative aux rapports personnels
du grand-duché de Luxembourg avec la
Confédération germanique ou avec tel autre
membre de la Confédération.
Pour trouver la base de ces rapports, et
par conséquent'Ie nœud d(~Ia question ac-
Le 8 nevembre .18) 6, une convention fut
conclue à Francfort entre ta Prusse et les
Pays-Bas.relativement au grand-duché de
Luxembourg. Cette convention devint :plus
tard l'annexe 4 du T~fces ~merc~ s:J ~e 30
j'M:7~/<~à/t'emc/br
t Ytenne et des actes qui suivu-ent.
La convention particulière du 8 novembre
')8't6 prit, à partir de cette date (80 juillet
') 8'i 9), un caractère général, et le maintien
de ses stipulations intéresse, non-seulement
là-Prusse et les Pays-Bas, mais toutes les
puissances signataires des traités de 8 ta
etdurecèsgénéralde't8't9.
Fanfreluche avait de nouveau collé son
oreille à terre.
Un autre bruit semblable se ut pareille-
ment entendre peu après dans le vallon.
Evidemment un homme venait de !a mai-
son de Balthasar à un rendez-vous donné
par un autre qui sortait, lui, de !a forêt.
Fanfreluche était immobile au pied d'un
arbre.
Bien que le temps fût couvert, la lune a-
vait donné aux nuages une certaine transpa-
rence durant une partie de la nuit.
Mais, à présent, la lune était au-dessous
de l'horizon, et la nuit était redevenue opa-
que etsombre.
CouOhe au pied d'un arbre, Fanfreluche
n'avait qu'a ne pas bouger pour n'être
point vu.
Les pas se rapprochaient dès-deux côtés
versunmemebut.
Les deux hommes marchaient sans doute
a la rencontre l'un de l'autre.
Fanfreluche, chez qui l'âge n'avait point
détruit une grande finesse d'ouïe, jugea'que
le rendez-vous ne pouvait être éloigné de
1m.
Le/K)M/MtJe?HeM< recommença à deux pas.
Puis il fut suivi de deux coups de sifûet.
Puis encore une forme noire s'agita dans
levaDon.
C'était l'homme qui venait de la maison
desBaIthasar.
Enfin, une autre forme noire apparut,
vingt pas de Fanfreluche, au bord de la
foret.
Fanfreluche immobile, l'oreille collée a
terre, regardait et écoutait.
Le deux hommes s'abordèrent.
Etes-vous.Ià personne que j'attends?
dit celui qui sortait dubnis.
Je m'appelle Michel Balthasar.
–'Avez-vous-reçu une lettre venant de
Paris?
--Om.
Dans laquelle on vous disait qu'un
homme appelé Munito viendrait vous parler
duPartSMn?
--Om.
Et vous proposer une'bonn.e anaire ? `!
--Om.
Eh bien je suis Munito.
Fanfreluche le savait déjà, car jl n'avait
pas perdu un mot de cette conversation, et
il avait reconnu sur-le-champ la voix de son
fils d'adoption.
Et il se prit S écouter avidement.
PONSON DU TERRAIL.
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