Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-04-02
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 avril 1867 02 avril 1867
Description : 1867/04/02. 1867/04/02.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
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MO!S(~et~p!r(ea~h!e)aSeMe)
MMNCES, 8..PL. tE LA BOMSE, ET '?,jR~H~H
m?di a avri: l$e7
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(i liuJL.j ~MEM~.f.Ct.
BHBMMP'MMK~ttT,.)S3, BUE MONTMARTRE
4 Tout ce qui cencerMi'ÂdminiBtration du Jëurcal'doit Ê~re adressé, au Gérant
Y ~~Ànn~
L'Ad~is~a~ M r&e~ adroit da~ta~ des Arinonees,~ ·
PAMS, i~ ÀVRIL~~ ;7~
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M'LA~! '~R ~P~
AUPOMTëE~FISC~
.J~ -&
~}! r~c~M)' <~e/' de ? PRESSE
is centre sur le terrain économique ou
pla~êt~aacipr, en vous parlant de Ta partie
escale du nouveau projet de loi sur la pres-
se. Le projet maintient à cet égard les dis-
yosi~ionSr dé~a existantes, sauf une innova-
tion qu'il introduit pour les journaux artis-
tiques et littéraires qui voudront publier des
annonces commerciales. J'en parlerai plus
tard.
J'ai déjà dit, a propos du cautionnement,
'-qu'il était la garantie des tiers et du fisc,
en cas de condamnation à des dommages-
intérêts et a des amendes, et que lorsqu'il
n'excédait pas, un certain chiure, qu'il ne
créait pas un obstacle sérieux à la publica-
tion d'un journal politique, on devait l'ac-
cepter comme légitime. Le cautionnement
actuel me paraît être dans ces conditions.
Je n'y fai~s donc pas d'objection. II n'en est
pas de même du timbre.
:1 Pour justiSerceî impôt, M. le rapporteur
de l'exposé des motifs du projet da loi dit
K ou'ilesten quelque sorte la patente de l'é-
~Miasement plus ou moins commercial que
suppose la feuille périodique. ? II est très
vrai que l'éditeur d'une feuille périodique,
en tant qu'éditeur de cette feuille, ne paye
p&s de droit de patente, c'est peut-être une
lacune~ fëaaplip. Mtus s'ensuit-il qu'elle
nott cOMbMe par l'établissement du droit
du timbre, et que celui-ci soit l'équivalent
du droit.de patente? Pour montrer a quel
point cette idée est. fausse et combien peu
le timbre doit être considéré comme l'é-
quivalent de la patente, il suffira de faire
les rapprechements suivants Aujourd'hui,
d'apres'is loi du ~5 avrir4844, le droit
de, patente. le plus élevé, celui de 4~ clas
M, dans lès villes de 400,000'~âmes et
au dessus, estde~OOfr., et si on y joint
la part proportionnelle du loyer ,\qui est de
45 0/0, on arrive à environ 4,000 fr. A ce
pNX~ te banquier le plus considérable de
Paris, lajmaison de commerce la plus im-
portante, peuvent se livrer à leur industrie,
réaliser des centaines de mille francs de
Mnënce par an, des millions même, ils ne
payeront toujours au Esc, sous forme de
patente, qu'une somme de 4,000 fr. Portez-
îa, s~yoaa voulez, à 4,500 et même a
9,000 fr. pour rétablissement commercial,
att contraire, qui publie une feuille pério-
dique, le droit de timbre, a raison de 6 cen-
times par 72 centimètres cadrés de papier,
s'élève à des proportions fabuleuses.~
S'ils'agit d'un journal qui tire a 40,000:
exemplaires, chaque numéro paye au 6sc
600 fr. par jour,soit pour l'année, 240,000
fr.; et s il tire a 20 pu 25,000 exemplaires,
la somme dépasse un demi-million. Est-ce là
l'équivalent d'un droit de patente? Est-ce là
un droit proportionnel aux bénénces que
peut faire l'étsbiissement commerciat en
question? Certainement non; et l'on s'étonne
de voir dans un document ofnciel, et sous
–la plume d'un magistrat éminent, une
assimilation pareille.
Il faut avoir le courage d'appeler les cho-
ses par .leur nom. Le droit de timbre est un'
impôt mis sur l'expression de la pensée po-
litique, impôt excessif, exorbitant, né de la
dénance que l'on a da la liberté de la pres-
se et du besoin qu'on éprouve de lui créer
dès entraves sous toutes les formes. Il est
empreint de ce même esprit qui a inventé
les législations spéciales, les tribunaux ex-
ceptionnels, qui considère la liberté de la
presse comme un mal avec lequel il faut vi-
vre, mais auquel il faut faire la place la
plu~petite possible. Tout impôt, pour, être
rï~ioMel, doit être tout au plus propor-
tionné auxténéScesique réalise l'industrie
sur laquelle il est établi, il doit être modéré
dans son chiSre, et le même pour tous.
Celui-là prend plus que les bénénces que
peùt jamais faire l'industrie qui publie une
feuille périodique. Il compte dans les frais
de revient d'un journal pour près de la moi-
tié il est excessif dans son chiSre et de ia
plus choquante inégalité, puisqu'il n'y a
pa? un autre établissement industriel, quel-
que considérable qu'il soit, gagnant des
mi)lions par an, qui paye la centième partie
del'impôt que paye par le timbre un journal
a 40,000 abonnés. C'est donc bien un impôt
poittique.
PEU!LLETÛN DE LA ME~E
BC&.AyMLiM?
mmM M ttjmm-imif
PREMIÈRE PARTIE
XVf'
On était donc au mois de mars, vers la
Bn. Le ciel était gris, le vent froid; on eût
dit une soirée d'hiver.
Un homme qui avait évité le vitlage de
MalHy-Ie-Chàteau en faisant un détour,
avait rejoint mainteaant la grande route et
cheminaitdtns cevallon sauvage qui n'avait
d'autrehabitatioD, sur une longueur de plus
d'une lieue, que cette auberge mal famée,
dont l'enseigne était un hibou mort, et le
ôieu domestique un hibou vivant.
Ce voyageur était un vieillard, a en ju-
R~Ba~actton interdits amjoaroMX qui n'ont
pas traM avec h S~tc!ë~ ~M 6em de !
[ Cela est si vrai qu'aussitôt qu'on .sort,
du domaine politique et qu'on entre dans
celui de la littérature, des arts et des scien-
ces, on n'est plus soumis à la même' Ësca-
lité. Il y .a dans le nouveau projet un ar-
ticle, consacrant du reste ce qui existe déjà,
qui dit que K !esjournaux et écrits pério-
diques uniquement consacres; aux .lettres.
aux sciences, aux be~ux~arts et à l'agricul-
ture, sont exempts du timbre. ?
Mais ce qu'il ~a de'~7ttculier,'et'c6 q~i
montre, bien quel est le caractère de la fis-
calité, c'est que ces mêmes journaux lit-
téraires, scientifiques ou artistiques, lors-
qu'ils voudront publier des annonces com-
merciales, pourront le faire avec un tim-
bre des deux tiers inférieur à celui des
journaux politiques, c'est-à-dire qu'Us
payeront 2 centimes au lieu de 6. Je
comprends la distinction pour le cau-
tionnement entre les journaux de Paris et
ceux des départements je la comprends
également pour le timbre, de même qu'elle
existe pour le droit de patente, selon
l'Importance ,de la localité qu'on habite.
Mais dire que dans la même vi!!e, suivant
que l'organe qui. publiera des annonces
commerciales parlera ou non politique, il
payera 6 ou 3 centimes par feuille, c'est
.créer l'inégalité la p!us choquante, c'est tout
simplement mettre les journaux politiques
hors la loi, leur infliger une amende toute
spéciale, et quand cette amende se traduit
par 4 centimes par jour de différence, soit
44,000 fr. par an pour ua journal a 10,000
exemplaires, elle a une gr&vité incontesta-
ble. Aujourd'hui, les journaux qui ne parlent
pas potitique né payent pas de timbre lors-
qu'ils Jie font pas d'annonces étrangères à
leur spécialité, l'annonce commerciale à
Fair d'être labase du droitde timbre,–pour-
quoi, s'il en est ainsi, établir un droit diffé-
rent,. suivant l'étiquette du journal? Sait-
on quelles sont les conséquences qui peu-
vent résulter du nouvel état de choses'?
C'est'que les journaux littéraires et autres
?8Bt prendre plus d'empire que jamais au
détriment des journaux politiques.
S'.il ne s'agissait encore que de ees re-
cueils sérieux qui se renferment dans leurs
.spécialités .et qui s'adressent à des person-
nes ne cherchant pas autre .chose que cette
spécialité, on pourrait blâmer l'injustice et
passer condamnation en vue du résultat.
Maison n'ignore pas quels sont les jour-
naux qui vont être appelés a profiter parti-
culièrement de la faveur qu on crée tout
exprès pour eux; ce sont ces feuil!es plus
ou moins quotidiennes, qui n'ont de litté-
raire que le nom, qui vivent de ces mille
petits scandales de la vie intime, d'anecdo-
tes douteuses, et qui en entretiennent le goût.
.blasé du public. Est-ce donc la une littéra-
ture a encourager aux dépens des journaux
politiques? `
Déjà aujourd'hui quelques-unes de ces
feuilles ont une publicité qui dépasse celle
des journaux politiques les plus accrédités.
Si on leur donne encore le droit de publier,
comme les journaux politiques, des annon-
ces, moyennant 2 centimes de timbre, lors-
que ceux-ci continueront à en payer 6, le
commerce désertera les journaux politiques,
courra aux journaux soi-disant littéraires,
et pourra ainsi se procurera la fois une pu-
blicité plus grande et a meilleur marché.
On aurait voulu, par la nouvelle loi, et
telle n'a pas été l'intention certaitïement,
on aurait voulu trouver un moyen d'étran-
gler, en naissant, cette presse politique à
laquelle on ne peut plus refuser. le jour,
qu'on n'aurait pu en imaginer un plus effi-
cace. Il ne faut pas croire que l'attrait de la
politique maintiendra une faveur excep-
tionnelle aux journaux timbrés. Il suffit
d'examiner ce qui se passe depuis que
les journa.ux à anecdotes ont commencé à ~e
publier et à se vendre cinq centimes ou dix
centimes au plus, les journaux politiques
ont vu diminuer sensiblement le.ur clien-
tèle. Ce que le pubMc recherche avant
tout, c'est le bon marché les journaux
politiques ne réclament pas le monopole
des annonces, mais ils ont bien le droit
d'espérer, que si on vient: leur faire con-
currence encore sur ce terrain, que ce
soit au moins à armes égaies, et puisque
l'annonce est posée comme la base du droit
de timbre, que ce droit soit le même pour
tout le monde.
Il est déjà passablement exorbitant que
dans un pays de suffrage universel, où, par
conséquent, la pensée politique, le droit
d'examen devraient être mis a-Ia portée de
tout le monde, ce droit ne puisse s'exercer
qu'avec un timbre de 6 centimes et des
ger par sa barbe grisonnante et ses cheveux
blancs taillés en brosse.
Mais il était d'une taille herculéenne, a-
vait de larges épaules, dans ses yeux un
rayon de jeunesse, et il marchait d'un pas
alerte auquel les fatigues d'une longue
route n'avaient rien enlevé de son élasticité.
Vêtu, d'une blouse bleue qui tombait en
loques, les pieds nus dans dés sabots usés,
il poussait devant lui une brouette dans la-
quelle jte trouvaient une besace remplie de
quelques croûtes de pain, une pelle et une
bêche de terrassier.
Quand la route était déserte, cet homme
chargeait la brouette sur ses épaules et se
mettait a marcher rapidement.
Mais s'il apercevait du monde dans les
champs eu une charrette sur la route, la
brouette touchait de nouveau le sol, l'hom-
me ralentissait sa marche et avaif dès lors
l'honnêteté apparente d'un cultivateur des
environs qui rentrait chez lui après avoir
fait sa journée.
Cependant, un œil observateur aurait
pu remarquer que la brouette était couverte
de différentes couches de boue remontant à
des époques diverses et absolument dissem-
blables de couleur.
Elle avait du rouler pendant bien long-
temps, tantôt sur la poussière des grandes
frais de poste plus élevés que pour tout
autre écrit, lorsqu'on laisse se répandre e~
franchise une littérature plus ou moins mal~-
saine qui nuit plus qu'elle ne .sert à la mo-
ralité publique. C'est bien le moins que
lorsque cette littérature s'adjoint les'annon!-
ces commerciales, il ~n'y ait pas de privi-
lège pour'èlle.
Puisque, ~6 prononce ce mot de pnvit-
!lége, jëj do~s parler Mu p)~s';exorbitani db
~tëus en ce qui concerna Jb;,presse, de ~Ià
situation tout exceptionneué qui a été
faite aux deux ~OH!un journal, le grand ~foH!<6tM', qui reçoit
une subvention considérable pour pu-
blier 'tous les documents, ofnciels et qui,
de plu?, estaSrauch! des droits de timbré
et de poste. Qu'on lui accorde cette subven-
tion et ces Immunités pour rester l'organe
ofuciel du gouvernement, pour porter a la
connaissance du public tous les documents
qu'il est intéressant de connaître,–je l'ad-
mets. –Mais de quel droit l'autorise!' a in-
sérer des annonces commerciales qui sou-
vent nuisent à la publication des documents
officiels, et qui, dans tous les _cas, four-
nissent l'élément de la concurrence la plus
déloyale qu'on puisse faire aux autres
journaux ? Et quand on pense que ces
avantages sont accordés à une entreprise
particulière, qui exploite le .~om' a for-
fait, on se demande quelle idée a le gou-
vernement de la justice et de l'égalité en
fait de journaux politiques?
Ce n'est pas tout:-on a trouvé probable-
ment que le ~OH!~M7'Mnmer.s~, avec son
grand format, a.ec ses documents souvent
cpmpendieux, n était pas un instrument
suffisamment énergique de la concurrence
qu'on: veut faire .'aux autres.sjoupnaux a-
vec l'argent de~l'Etat on y a adjoint ce
qu'on a nommé lefpetit ~bn~eMr, paraissant
le soir, prenant ce qu'il veut des nouvelles
officielles, affranchi également du droit
de timbre et de pesté, publiant des annon-
ces et se vendant cinq centimes lé numéro.
–Avec le grandjMo~(eura 40 fr., on a
fait un tort considérable à la presse pari-
sienne avec le petit .~oM~w, on a ruin~ la
presse de province.
Est-ce la ce qu'on veut? II faut alors le
dire franchement et ne pas présenter com-
me une loi sincèrement libérale une loi qui
consacre toutes les injustices du passé, et
qui en ajoute de nouvelles, et qui a l'air
de reprendre d'une main ce qu'elle accorde
de l'autre. Ce qu'il y a de sûr, c'est que si
le nouveau projet est voté tel qu'il est, ii
sera plus un leurre qu'un avantage réel
il donnera, il est vrai, le droit de fon-
der un journal en se soumettant à des
pénalités exceptionBelIes, mais ~il aura
créé en ïnême temps, par l'annonce favo-
risée des journaux littéraires et autres, et.
par le privilège exorbitant dont jouissent !es
deux~ofu~t~'s, le moyen de tuer ceux qu'on
ne pourra pas empêcher de naître. Nul ne
peut mesurer d'avance 1 étendue du préju-
dice que causera aux journaux politiques
de 'Pans cette faculté ouverte aux jour-
naux littéraires et autres de publier des an-
nonces à 2 centimes, et quant aux journaux
de province, lorsqu'ils n auront pas la fa-
veur du préfet pour la publication des an-
nonces judiciaires, ils ne pourront exister
qu'étant soutenus par des individualités
très riches, dans unbut électoral. Est-ce là
le résultat auquel on cherche à arriver dans
un pays de démocratie et de sum-age uni-
versel ?
VICTOR BONNET.
BËPECEES TËLËGRAPBÏQUES
ET&TS-UN)S
New-York, 3i mars.
Les derniers avis de ia.Vera-Grnz constatent que
cette viHe a été déclarée en état de siège.
Lemaréchat Bazaine est passé à la Havane le
S3mars.
n~uE E
Florence, 3imarf!, soir.
Le Sénat a adopté, presque àl'unànimité,lepro-
jet d'exercice provisoire pour trois mois. H a ap-
prouvé aussi la réponse au discours de la cou-
ronne.
PORTu66L
Lisbonne,3imars.
Le paquebot anglais .S~aMton, apporte des avis
de Buenos-Ayrës du-26 février. !i.~ `
La presse et l'opinion puMique sur lesdeux rives
de la Plata se prononçaient plus que jamais en fa-
veur de ta patx. Plusieurs conférences avaient eu
lieu entre tes ministres aHiés et celui des Etats-Unis.
Un vapeur de la marine américaine venait de partir
routes, tantôt à travers lee terres labourées,
et changer de contrée'plusd'URe fois.
Les sabots du vieillard offraient le' même
aspect.
Quand il fut dans le vallon sauvage, il s'ar-
rêta un moment, sans doute pour s'orienter,
et il murmura entre ses dents
–II y a si longtemps que je n'ai passé par
ici, que je ne m'y reconnais guère. Cepen-
dant, il me semble bien que ça doit être par
ici, et je suis certainement sur la route de
Coulanges. Voilà bien la forêt, à droite. Al-
lons 1
Et il allait de nouveau charger la brouet-
te sur son épaule, lorsqu'un homme sortit
du bois.
Le vieillard éprouva un léger tressaille-
ment et reprit sa marche et son attitude in-
dolentes. .1 1
L'homme qui s'était montré sur la lisière
du bois descendit tout dreit veps la route.
C'était un garçon de trente ans environ,
portant une barbe noire inculte, et qui'lui
couvrait presque tout le visage.
Il avait un carnier sur sa blouse, était
chaussé de bonnes guêtres et de souliers
ferrés mais bien qu'un chien le suivît et
qu'on eût pu le prendre pour un chasseur, }1
n'avait pas de fusil.
Pourtant, en y regardant de plus près, on
eût aperçu on lièvre dans !a gibecière et
pour le Par.aguay, emportant Jes bases, d'un'e négo-
ciafion àsonmei.treau président 'Lopez. Le générât
Mitre était arrivé àBnenos-Ayres. It a laissé à l'ar-
taee seulement 2,000 honïmcs, formant !e contin-
gent. -2
Le mouvement révolutionnaire dans les provin-
ces argentines était dans la même situation que
Jors du départ du dernier courrier. Le général PauL
nfro ne pouvait faire aucun mouvement; il était
cernéàFrfRte-Muerto.
Lesne&YeHes da théâtre do !& guerre n'offrerit
Mc~e~t~W~ pitM Mn-
puissants que jamais.
THR&U)E E~
Constantinopte, 31 mars.
Contrairement aux bruiis répandus ces jours
derniers, fes négociations sur les demandes faites
à la Porte parie vice roi d'Egypte marchent bien.
Un résultat prochain est attendu.
(~ence j~aftM-~MK~r.)
(Voir plus loin les dernières dépêches.)
POHTMBE
Nos lecteurs ont pu voir, par la multitude
des suppléments que nous avons dû publier
depuis quelque temps, quelle est l'immense
étendue des débats du Corps législatif. Ce-
pendant, nous avons dû nous borner à ce
qu'on appelle le compte-rendu analytique.
Au début de la session actuelle, ce comp--
te-rendu était une véritable analyse, conte-
nue dans des limitesraisonnables; mais II
paraît que cette sage et utile brièveté n'é-
tait pas du goût de MM. les députés, qui
veulentëtre imprimés tout au long et ne sa-
crinent volontiers aucune de leurs périodes.
Pour déférera cesiexigenccs d'amour pro
pré, le compte-rendu s'est allongé graduel-
lement il n'a plus d'analytique que le nom,
il crée aux journaux des dif6cu]tés maté-
rielles et il leur impose des sacrifices que
l'intérêt des débats est souvent loindeius-
tiSer.
Il arrivera que pour avoir voulu infliger
aux journaux la reproduction presque litté-
rale de leurs discours, Ies.orateurs du Parle-
ment ne les trouveront, plus que dans les co-
lonnes du J!/ont'~Mr.
On lit à ce sujet dans le ~bnde
La longueur de l'analyse of8c!e]Ie des séances du
Corps législatif imposée aux journaux est un grave
embarras pour la presse en général, et le projet de
loi sur ]a pre~e n'y porte pas remède. Il faut don-
ner une séance qui encombre tout un journal ou
ne rien donner du~tout. Ce dilemme est gênant. Le
gouvernement devient rédacteur des journaux, et
principal rédacteur pendant les séances du Sénat et
.dn Corps législatif. Une loi jalouse a enlevé aux
journaux le soin de publier à leur grêles séances
législatives.
Le législateur a voulu la bonne foi du compte-
recfht,et iL est évident que le compte-rendn de
chaque journal était partial. Mais poarquoichaque
journal n'aurait-ir pas, à son point.de vue, tiré e
'd'une séance ce qui lui; convenait? Est-ce au gou-
vernement à surveilfer.Ies écrivains, sous prétexte
de Ëdélité ou d'exactitude?. Le JMont'tear donne le
compte-rendu de la séance. Voilà qui est tfncielet
peut faire loi.
L'analyse même ofËcielIë d'aajourd'bui n'est
qu'un travail deseconde main et sans autorité. On
suppose gratuitement que tous les Français ont be-
soin de lire les débats du Corps législatif. C'est aux
journaux à .juger du goût de leurs lecteurs. Les dé-
putés remplissent leur devoir en parlant leurs
paroles, consignées dans le ~on:<6ur, sont un docu-
ment public, et l'écrivain doit être libre d'invoquer
ce document et de le citer. Si je ne trouve que
vingt lignes à prendre dans un discours de dix co-
lonnes, pourquoi me mettre dans l'alternative oude
reproduire les dix colonnes oa de tout rejeter? q
L'Etat journatiste est une forme de la centralisa-
tion moderne. Qu'il rédige ses journaux, et non les
journaux des autres t L'interprétation diverse que
chacun de nous fait d'un discours ne constitue pas
la mauvaise foi. Leshemmes publics sont exposés à
ces jugements contradictoires, et ils seraient mal
venus à s'en plaindre. Us ne prétendent pas à l'in-
faillibiiité d'oracles, .et c'est bien le moins que leurs
~paroles soient livrées nux disputes des hommes.Ne
sont-i~s pasnosmandatoires? Peut-être le Corps
législatif voudra-t-il décharger les iournaux de la
servitude qui pèse. sur eux, et se soumettre lui-mê-
me à la libre discussion et interprétation de l'opi-
nion publique.–Coquille.
Nous trouvons les plaintes du ~bude
très-fondées, mais nos prétentions ne vont
pas aussi loin que les siennes. Il est une
combinaison qui donnerait tout à la fois sa-
tisfaction aux vanités parlementaires et aux
reclamatiehs des journaux.
Ce serait de supprimer le compte-rendu
analytique qui sera toujours trop écourté au
gré des députés, trop étendu au gré dés
journaux et souvent dupublic, et de s'en
tenir au seul compte-rendu officiel.
Seulement, ce compte-rendu ofËciel, au
lieu de paraître dans le M)Mcomme en Belgique, l'objet d'une publica-
tion spéciale connée à l'Imprimerie impé-
riale, à laquelle le public pourrait s'abon-
ner pour 4 ou 5 francs par an, et que les
sous la blouse quelque chose de deux pieds
de long enroulé dans un vieux linge.
Ce quelque chose, c'était un de ces fusils
de braconniers qui se démontent eii trois
morceaux.
Le 'vieillard jeta sur cet homme un re-
gard fùrtif et investigateur.
Le braconnier, en passant, le lorgna du
coin de l'œil, et dit
–Bonsoir, vieux.
Bonsoir, mon garçon, répondit le 'vieil-
lard. ?
Le braconnier jeta sur lui un regard soup-
çonneux.
–.Et d'où que vous venez co~me ça;
père ?
Je travaille à MaiIly-Ie-Ch àteau..
Ah et où que vous allez ?
–A'CouIanges.
I! y a un joli ruban de queue pour vo-
tre brouette, d'ici Cbulanges,6t le bracon-
nier.
Le vieillard ne répondit pas mais.il ra-
lentit un peu plus sa marche, avec l'espoir
que le compagnon que lui envoyait le ha-
sard lui fausserait compagnie.
Mais I& braconnier continua à marcher
auprès de lui.
Et chez qui donc travaillez-vous
MaiIIy-Ie-Chàteau ? reprit ce dernier.
journaux pourraient adresser a Jour clien-
tèle pour 'un prix beaucoup moindre que ce
que leur coûtent aujourd'hui des supplé-
ments dont la préparation est une source
d'entraves en même temps que de saori6ces.
.Si l'on en juge par le langage duT~mes,
'bnjpeut dire que l'Angleterre -verrait sans
-jalousie l'accession .jdu Luxembourg :a la.
Franaos La~uiDeide !a Cité:aborde; en ef-
f~ o&sfjet, et. en: regardait un arrange-
ment comme CBM~ ~t--
cun des sentiments que nous avons vu écla-
ter dans la presse anglaise, lors deTan-
nexiondeNice.etdeIaSavoie.~
Le n?Hes retrace d'abord l'histoire du-
Luxembourg avec l'Allemagne il signale l
ensuite la modération inaccoutumée avec
laquelle M. de Bismark a parlé de cette pro-
vince dans une des récentes séances du Par-
lement. fédéral. On avait conclu de cette
sorte d'Indifférence que le ministre de Prus-
se avait le désir et même l'espérance de
'placer la Hollande tout entière dans la main
de la Prusse en la faisant entrer dans la
Confédération du Nord. Aujourd'hui le 7t-
mes. incline à penser que M. de Bismark
avait connaissance des intentions de la
France et que si des négociations se sui
valent .entre les cours des Tuileries et de La
Haye c'était <( au su et avec l'assentiment ))
du cabinet de Berlin.
Le journal anglais, sceptique comme
toujours sur les droits des peuples lorsqu'il
ne s'agit pas de ceux des sujets de la cou-
ronne d'Angleterre, se borne à dire que la
population qui est sur le point de changer
de maîtres regardera cet événement com-
me une amélioration de sa condition ac-
tuelle.~j
& Quant a la Prusse, ajoute le ?'t'mës, sa
perte ne consistera que dans le droit de te-
nir garnison dans la ville et la citadelle de
Luxembourg. On suppose, continue-t-il, que
la forteresse sera démantelée mais sa force'
est dans sa position, et son nouveau posses-
seur saura bientôt comment en retirer !e
meilleur avantage. L'Importance du Luxem-
bourg comme place de guerre est aussi
grande pour la France quelle l'était pour
l'Allemagne, et son acquisition est une éta-
pe significative de la France vers la 'restitu-
tion de ses frontières si longtemps convoi-
tée. Mais l'Allemagne ne manque pas_ de
forteresses sur les bords du Rhin, et elle n'a
~.pas besoin de se montrer avare d'une forte-
resse envers une puissance qui, il y a six
mois, en a vainement réclamé quatre. ))
Ce qu'il est facile de reconnaître à tra-
vers ce langage, c'est que l'opinion publi-
que, en Angteterre, ne ressentirait aucune
susceptibilité de ce retour à là France d'une
forteresse qui commande un point si impor-
tant de nos frontières de l'Est. Dans les cir-
constances actuelles, ce témoignage du ~t-
mes peut ne pas être indl6'érent.
Le A/enMrta! d/p~oMc~ue croit avoir dé-
montré l'Impossibilité d'un traité secret en-
tre la Prusse et l'Autriche, en faisant remar-
'quer que l'intégrité du territoire autrichien
ayant été admise en principe dans les préli-
minaires de NIkolsbourg, le cabinetde Vien-
ne n'avait pas lëmême intérêtque laBavière
à acheter cette intégrité territoriale par un
traité d'alliance.
L'argument est facile à retourner contre
le ~emona~. C'est précisément la facilité
avec laquelle la Prusse a admis en principe
une clause si importante pour l'Autriche,
qui autorise a penser qu'une concession
aussi considérable, faite du premier coup,
devait avoir, pour compensation, quelque
clause très importante pour la Prusse, et
qui'a pu demeurer secrète.
L'Autriche .n'avait-elle pas, d'ailleurs,
intérêt à s'assurer l'appui de la Prusse con-
~tre'des prétentions ultérieures de l'Italie et
contre le mauvais vouloir évident de la
Russie?
Nous invitons le ~emorta~ d'~oMM~Me à
se pourvoir d'un autre argument.
M. de Bismark est un habile homme qui
sait pronter des leçons de l'expérience. Le
'système des élections à deux degrés a inva-
riablement donné la "victoire, en Prusse,
aux opinions libérales. M. de Bismark, pour
obtenir l'appui des unitaires allemands,
s'était cru obligé d'adopter le système du
suffrage universel et direct pour les élee-
tioas du Parlement fédéral. II a été agréa-
blement surpris envoyant, dans les provin-
ces prussiennes, le suffrage universel den-
ner la victoire aux candidats conservateurs
sur les libéraux les plus Illustres.
Chez le maire, reprit le vieillard a tout
hasard.
Vous êtes maçon ?
––Non, je suis terrassier..
Farceur va, dit le braconnier.
Et il frappa sur l'épaule du vieillard, et
lui dit d'un ton de bonne humeur
Ça ne serait-il pas plutôt chez le maire
d'Auxerre que vous travaillez, papa ?
Le vieillard tressaillit, puis il cligna de
l'oeil et répondit à son interlocuteur
Est-ce que je vous demande au juste
en quel endroit vous avez tué ce lièvre,;
moi?
–Oh! fit le braconnier, je ne suis pas
jaseur de ma nature, allez!
C'est une bonne qualité, mon garçon.
–Et, foi de Balthasar.
A ce nom, l'homme a la brouette s'arrêta
tout net..
Comment avez-vous dit? St-il.
J'ai dit Foi de Balthasar. C'est mon
nom. Je m'appelle Simon Balthasar.
Le vieillard se prit a considérer le bra-
connier avec une sorte de défiance anxieuse.
Alors, dit-il, vous êtes le fils aîné de
Claire?
-Tiens! tiens vous connaissez ma. m6re,
vous?
Non, mais on m'en a beaucoup parlé.
Qui donc ça ? 9
Aussi soBge-t-i! maintcHant a int~8u~e'~
!e suffrage universel dansles électifs prja&
siennes. C'.est ce ç~u'on peùt conc~~e d-e la
siennes. C'est, ce qu'on peut conçue Se Ia~
dëctaratiMi suivante qu'rl a fait~ ii~y a
quelques jours, au sein du Parleiï~t fédë-
raJ, et qui a été couvente d'appia~disse" 1
ments
Le suffrage -universe], a-t'-it dit, est Hn legs q~e
nous ont transmis !es inspirations nationaies~à l'u-
nité allemande; les gouvernements préféreraient
un autre système, mais. on n'en a pas proposé d'au-
tre. Je ne connais rien de ptns absurde, de 'ptus~pi-
~yaBle t~tàMi prussienne qui consacre l'élection
par classes et à deux degrés. rârDr{rattreté sont attaches au cens; it ne serait pas prudent'
de combiner le droit électoral avec la distinction
des classes sociales (S~ae~de). Les élections indi-
rectes altèrent l'expression de l'opinion publique.
Les élections direcies et universelles introduiront
tes capacités dans le Parlement.
D'après une dépêche télégraphique, da-
tée de Saint-Pétersbourg le 3 mars, la Pos-
te ~u ~Vor~, l'un des organes officieux du"
cabinet russe, déclare sans fondement la
nouveUe de divergences {ran~-russes qui
auraient empêché la remise d'une note col-
lective concernant la cession de Candie a la
Grèce.
Il est connu, après les explications four-
nies au Parlement par lord Stanley, que
c'est l'Angleterre qui, par respect pour l'in-
tégrité de l'empire ottoman, a refusé, dans
cette circonstance, de joindre son action
diplomatique a celle des autres puissances.
Une nouvelle dépêche nous informe que
les Etats-Unis payent 7 millions de dollars,
environ 35 millions de~ancs, au gouver-
nement de Saint-Pétersbourg pour laces-*
sion de l'Amérique russe.
Ce serait payer bien cher la satisfaction
d'un principe, si les Etats-Unis ne devaient
pas trouver dans cette possession unmoyen
de tourner. les possessions britanniques de
l'Amérique du Nord, et d'enclaver en quel-
que sorte dans leur territoire la colonie nais-
sante mais déjà si prospère de l'Orégon.
C.~EFÈVRE.
LA Ce~SS~ 8E LA LOI SUR LA PRESSE
Il nous semble opportun de donner quelques
détails sur les-neuf membres de la commission
du projet de loi concernant la presse. Nous sui-
vons l'ordre numérique dans lequel les bureaux
de la Chambre les ont nommés.
M.€!h~melB!M'taitsous-cbef au ministère de l'instruction pûbH
que lorsque larépubliquë fut proclamée en 1848.
11 est l'un des auteurs du Cours më~oa!ï~<6 (~e
ûëogrophte a r'Msa~s ~gsE~aMMMm~?!~ e~es
~e?ts du !onds, publié en 1839. Il a agi et beau-
coup écrit contre le canal projeté, de Vitry à
Gray, et en faveur du chemin de fer de Saint-
Dizier à Gray. L'ardeur de son dévouement aux
intérêts de l'arrondissement de Langres, son
activité et ses travaux l'ont fait élire représen-
tant du peuple à la Constituante et a l'Assem-
blée législative.
M. Cbauchardavoté pour les deux GhamBres,
pour le vote à la commune, pour la suppres-
sion des clubs, et s'est déclaré, dans plusieurs
circonstances, partisan de la liberté illimitée
de la presse. Réélu député depuis 1853, il n'est
classé dans la majorité que~depuis peu d'an-
nées. II ne fait pas partie; dit-on, de la réunion
réactionnaire de la rue de l'Arcade. On nous
assure qu'il s'est prononcé, dans le premier bu-
reau,, pour toute l'extension rationnelle de la li-
berté de la presse. S'il se souvient de son
passé,-il n'a pu faire autrement.
M. BoMesneE, président de la commission,
est né en 1798 dans Farrondissementde Bayeux.
Il a été successivement substitut et procureur
du roi de ce chef-lieu aous le gouvernement de
Juillet. Dans l'exercice de cette fonction, il en-
courut la disgrâce du garde des sceaux, qui lui
proposa ironiquement le siège d'Oran. Révoqué
pour avoir voulu son indépendance, il devint
commandant de'la garde nationale de Bayeux,
et fonda une maison de banque.qu'il dirige avec
deux associés.
Représentant du peuple à la Constituante et
à l'Assemblée législative, il St partie de la réu-
nion de la rue de Poitiers il a toujours voté
'avec le parti modéré. L'honorable député a dé-
claré qu'il n'avait pas d'intention hostile à la
presse il lui eût été plus franchement sympa-
thique il y a quinze ans. Il ne fait pas partie
de la réunion de la rue de l'Arcade.
]M.Edaa crétaire de la commission,-est avocat, mais la
fortune l'a dispensé de se livrer aux plaidoi-
ries du cours d'eau et du mur mitoyen. IIesten-
tré dans lacarrierelégislative,enl8o2,à lasuite
de la publication d'études politiques sur ~scon-
s~Mt:b?M ~e ~France et mr ~e système poh'~Ms
de ~em~sreMr 2Vspo~oK. Il aime à faire partie
Le vieiiïard regardait toujours le bracon-
nier aYeedéSance.
Vieux, dit celui-ci, fa~ pas être ma"
linaveclesamis.
–Hem?
Tenez, .je vas vous dire qui vous a.
parlé de ma mère c'est papa.
Le vieillard fut teDement ému~ que
les bras de sa brouette lui échappèrent des
mains.
–Voyez-vous, continua Simon Bal.thasar,
depuis le bord du bois, j'ai juge la chose.
Vous tirez joliment. la jambe droite pour un
terrassier Ou an maçon.
C'est que je suis un peu' fatigue.
C'est que vous venez de ~-&as.
Et le braconnier souligna d'un nouveau
clignement d'yeux ce nouveau -mot..
Une sorte d'effroi se peignit sur le visage
du vieillard.
Ne parles-tu pas ainsi peur me faire
jaser? dit-il. Es-tu bien Simon Balthasar ? e
–Pardine! 1
Alors, ta mère tfent l'auberge du Hi-
bou ?
–Certainement.
Et le braconnier, pendant la main, ajouta
Tenez, voyez-vous, à gauche, la fumée
du toit ? la soupe est sur le feu. Et puisque
vous venez de là-bas, et que vous connais"
sez le père.votre assiétée sera trempée.;
MO!S(~et~p!r(ea~h!e)aSeMe)
MMNCES, 8..PL. tE LA BOMSE, ET '?,jR~H~H
m?di a avri: l$e7
? ~!9-
(i liuJL.j ~MEM~.f.Ct.
BHBMMP'MMK~ttT,.)S3, BUE MONTMARTRE
4 Tout ce qui cencerMi'ÂdminiBtration du Jëurcal'doit Ê~re adressé, au Gérant
Y ~~Ànn~
L'Ad~is~a~ M r&e~ adroit da~ta~ des Arinonees,~ ·
PAMS, i~ ÀVRIL~~ ;7~
~r r^ f ï
i
M'LA~! '~R ~P~
AUPOMTëE~FISC~
.J~ -&
~}! r~c~M)' <~e/' de ? PRESSE
is centre sur le terrain économique ou
pla~êt~aacipr, en vous parlant de Ta partie
escale du nouveau projet de loi sur la pres-
se. Le projet maintient à cet égard les dis-
yosi~ionSr dé~a existantes, sauf une innova-
tion qu'il introduit pour les journaux artis-
tiques et littéraires qui voudront publier des
annonces commerciales. J'en parlerai plus
tard.
J'ai déjà dit, a propos du cautionnement,
'-qu'il était la garantie des tiers et du fisc,
en cas de condamnation à des dommages-
intérêts et a des amendes, et que lorsqu'il
n'excédait pas, un certain chiure, qu'il ne
créait pas un obstacle sérieux à la publica-
tion d'un journal politique, on devait l'ac-
cepter comme légitime. Le cautionnement
actuel me paraît être dans ces conditions.
Je n'y fai~s donc pas d'objection. II n'en est
pas de même du timbre.
:1 Pour justiSerceî impôt, M. le rapporteur
de l'exposé des motifs du projet da loi dit
K ou'ilesten quelque sorte la patente de l'é-
~Miasement plus ou moins commercial que
suppose la feuille périodique. ? II est très
vrai que l'éditeur d'une feuille périodique,
en tant qu'éditeur de cette feuille, ne paye
p&s de droit de patente, c'est peut-être une
lacune~ fëaaplip. Mtus s'ensuit-il qu'elle
nott cOMbMe par l'établissement du droit
du timbre, et que celui-ci soit l'équivalent
du droit.de patente? Pour montrer a quel
point cette idée est. fausse et combien peu
le timbre doit être considéré comme l'é-
quivalent de la patente, il suffira de faire
les rapprechements suivants Aujourd'hui,
d'apres'is loi du ~5 avrir4844, le droit
de, patente. le plus élevé, celui de 4~ clas
M, dans lès villes de 400,000'~âmes et
au dessus, estde~OOfr., et si on y joint
la part proportionnelle du loyer ,\qui est de
45 0/0, on arrive à environ 4,000 fr. A ce
pNX~ te banquier le plus considérable de
Paris, lajmaison de commerce la plus im-
portante, peuvent se livrer à leur industrie,
réaliser des centaines de mille francs de
Mnënce par an, des millions même, ils ne
payeront toujours au Esc, sous forme de
patente, qu'une somme de 4,000 fr. Portez-
îa, s~yoaa voulez, à 4,500 et même a
9,000 fr. pour rétablissement commercial,
att contraire, qui publie une feuille pério-
dique, le droit de timbre, a raison de 6 cen-
times par 72 centimètres cadrés de papier,
s'élève à des proportions fabuleuses.~
S'ils'agit d'un journal qui tire a 40,000:
exemplaires, chaque numéro paye au 6sc
600 fr. par jour,soit pour l'année, 240,000
fr.; et s il tire a 20 pu 25,000 exemplaires,
la somme dépasse un demi-million. Est-ce là
l'équivalent d'un droit de patente? Est-ce là
un droit proportionnel aux bénénces que
peut faire l'étsbiissement commerciat en
question? Certainement non; et l'on s'étonne
de voir dans un document ofnciel, et sous
–la plume d'un magistrat éminent, une
assimilation pareille.
Il faut avoir le courage d'appeler les cho-
ses par .leur nom. Le droit de timbre est un'
impôt mis sur l'expression de la pensée po-
litique, impôt excessif, exorbitant, né de la
dénance que l'on a da la liberté de la pres-
se et du besoin qu'on éprouve de lui créer
dès entraves sous toutes les formes. Il est
empreint de ce même esprit qui a inventé
les législations spéciales, les tribunaux ex-
ceptionnels, qui considère la liberté de la
presse comme un mal avec lequel il faut vi-
vre, mais auquel il faut faire la place la
plu~petite possible. Tout impôt, pour, être
rï~ioMel, doit être tout au plus propor-
tionné auxténéScesique réalise l'industrie
sur laquelle il est établi, il doit être modéré
dans son chiSre, et le même pour tous.
Celui-là prend plus que les bénénces que
peùt jamais faire l'industrie qui publie une
feuille périodique. Il compte dans les frais
de revient d'un journal pour près de la moi-
tié il est excessif dans son chiSre et de ia
plus choquante inégalité, puisqu'il n'y a
pa? un autre établissement industriel, quel-
que considérable qu'il soit, gagnant des
mi)lions par an, qui paye la centième partie
del'impôt que paye par le timbre un journal
a 40,000 abonnés. C'est donc bien un impôt
poittique.
PEU!LLETÛN DE LA ME~E
BC&.AyMLiM?
mmM M ttjmm-imif
PREMIÈRE PARTIE
XVf'
On était donc au mois de mars, vers la
Bn. Le ciel était gris, le vent froid; on eût
dit une soirée d'hiver.
Un homme qui avait évité le vitlage de
MalHy-Ie-Chàteau en faisant un détour,
avait rejoint mainteaant la grande route et
cheminaitdtns cevallon sauvage qui n'avait
d'autrehabitatioD, sur une longueur de plus
d'une lieue, que cette auberge mal famée,
dont l'enseigne était un hibou mort, et le
ôieu domestique un hibou vivant.
Ce voyageur était un vieillard, a en ju-
R~Ba~actton interdits amjoaroMX qui n'ont
pas traM avec h S~tc!ë~ ~M 6em de !
[ Cela est si vrai qu'aussitôt qu'on .sort,
du domaine politique et qu'on entre dans
celui de la littérature, des arts et des scien-
ces, on n'est plus soumis à la même' Ësca-
lité. Il y .a dans le nouveau projet un ar-
ticle, consacrant du reste ce qui existe déjà,
qui dit que K !esjournaux et écrits pério-
diques uniquement consacres; aux .lettres.
aux sciences, aux be~ux~arts et à l'agricul-
ture, sont exempts du timbre. ?
Mais ce qu'il ~a de'~7ttculier,'et'c6 q~i
montre, bien quel est le caractère de la fis-
calité, c'est que ces mêmes journaux lit-
téraires, scientifiques ou artistiques, lors-
qu'ils voudront publier des annonces com-
merciales, pourront le faire avec un tim-
bre des deux tiers inférieur à celui des
journaux politiques, c'est-à-dire qu'Us
payeront 2 centimes au lieu de 6. Je
comprends la distinction pour le cau-
tionnement entre les journaux de Paris et
ceux des départements je la comprends
également pour le timbre, de même qu'elle
existe pour le droit de patente, selon
l'Importance ,de la localité qu'on habite.
Mais dire que dans la même vi!!e, suivant
que l'organe qui. publiera des annonces
commerciales parlera ou non politique, il
payera 6 ou 3 centimes par feuille, c'est
.créer l'inégalité la p!us choquante, c'est tout
simplement mettre les journaux politiques
hors la loi, leur infliger une amende toute
spéciale, et quand cette amende se traduit
par 4 centimes par jour de différence, soit
44,000 fr. par an pour ua journal a 10,000
exemplaires, elle a une gr&vité incontesta-
ble. Aujourd'hui, les journaux qui ne parlent
pas potitique né payent pas de timbre lors-
qu'ils Jie font pas d'annonces étrangères à
leur spécialité, l'annonce commerciale à
Fair d'être labase du droitde timbre,–pour-
quoi, s'il en est ainsi, établir un droit diffé-
rent,. suivant l'étiquette du journal? Sait-
on quelles sont les conséquences qui peu-
vent résulter du nouvel état de choses'?
C'est'que les journaux littéraires et autres
?8Bt prendre plus d'empire que jamais au
détriment des journaux politiques.
S'.il ne s'agissait encore que de ees re-
cueils sérieux qui se renferment dans leurs
.spécialités .et qui s'adressent à des person-
nes ne cherchant pas autre .chose que cette
spécialité, on pourrait blâmer l'injustice et
passer condamnation en vue du résultat.
Maison n'ignore pas quels sont les jour-
naux qui vont être appelés a profiter parti-
culièrement de la faveur qu on crée tout
exprès pour eux; ce sont ces feuil!es plus
ou moins quotidiennes, qui n'ont de litté-
raire que le nom, qui vivent de ces mille
petits scandales de la vie intime, d'anecdo-
tes douteuses, et qui en entretiennent le goût.
.blasé du public. Est-ce donc la une littéra-
ture a encourager aux dépens des journaux
politiques? `
Déjà aujourd'hui quelques-unes de ces
feuilles ont une publicité qui dépasse celle
des journaux politiques les plus accrédités.
Si on leur donne encore le droit de publier,
comme les journaux politiques, des annon-
ces, moyennant 2 centimes de timbre, lors-
que ceux-ci continueront à en payer 6, le
commerce désertera les journaux politiques,
courra aux journaux soi-disant littéraires,
et pourra ainsi se procurera la fois une pu-
blicité plus grande et a meilleur marché.
On aurait voulu, par la nouvelle loi, et
telle n'a pas été l'intention certaitïement,
on aurait voulu trouver un moyen d'étran-
gler, en naissant, cette presse politique à
laquelle on ne peut plus refuser. le jour,
qu'on n'aurait pu en imaginer un plus effi-
cace. Il ne faut pas croire que l'attrait de la
politique maintiendra une faveur excep-
tionnelle aux journaux timbrés. Il suffit
d'examiner ce qui se passe depuis que
les journa.ux à anecdotes ont commencé à ~e
publier et à se vendre cinq centimes ou dix
centimes au plus, les journaux politiques
ont vu diminuer sensiblement le.ur clien-
tèle. Ce que le pubMc recherche avant
tout, c'est le bon marché les journaux
politiques ne réclament pas le monopole
des annonces, mais ils ont bien le droit
d'espérer, que si on vient: leur faire con-
currence encore sur ce terrain, que ce
soit au moins à armes égaies, et puisque
l'annonce est posée comme la base du droit
de timbre, que ce droit soit le même pour
tout le monde.
Il est déjà passablement exorbitant que
dans un pays de suffrage universel, où, par
conséquent, la pensée politique, le droit
d'examen devraient être mis a-Ia portée de
tout le monde, ce droit ne puisse s'exercer
qu'avec un timbre de 6 centimes et des
ger par sa barbe grisonnante et ses cheveux
blancs taillés en brosse.
Mais il était d'une taille herculéenne, a-
vait de larges épaules, dans ses yeux un
rayon de jeunesse, et il marchait d'un pas
alerte auquel les fatigues d'une longue
route n'avaient rien enlevé de son élasticité.
Vêtu, d'une blouse bleue qui tombait en
loques, les pieds nus dans dés sabots usés,
il poussait devant lui une brouette dans la-
quelle jte trouvaient une besace remplie de
quelques croûtes de pain, une pelle et une
bêche de terrassier.
Quand la route était déserte, cet homme
chargeait la brouette sur ses épaules et se
mettait a marcher rapidement.
Mais s'il apercevait du monde dans les
champs eu une charrette sur la route, la
brouette touchait de nouveau le sol, l'hom-
me ralentissait sa marche et avaif dès lors
l'honnêteté apparente d'un cultivateur des
environs qui rentrait chez lui après avoir
fait sa journée.
Cependant, un œil observateur aurait
pu remarquer que la brouette était couverte
de différentes couches de boue remontant à
des époques diverses et absolument dissem-
blables de couleur.
Elle avait du rouler pendant bien long-
temps, tantôt sur la poussière des grandes
frais de poste plus élevés que pour tout
autre écrit, lorsqu'on laisse se répandre e~
franchise une littérature plus ou moins mal~-
saine qui nuit plus qu'elle ne .sert à la mo-
ralité publique. C'est bien le moins que
lorsque cette littérature s'adjoint les'annon!-
ces commerciales, il ~n'y ait pas de privi-
lège pour'èlle.
Puisque, ~6 prononce ce mot de pnvit-
!lége, jëj do~s parler Mu p)~s';exorbitani db
~tëus en ce qui concerna Jb;,presse, de ~Ià
situation tout exceptionneué qui a été
faite aux deux ~OH!
une subvention considérable pour pu-
blier 'tous les documents, ofnciels et qui,
de plu?, estaSrauch! des droits de timbré
et de poste. Qu'on lui accorde cette subven-
tion et ces Immunités pour rester l'organe
ofuciel du gouvernement, pour porter a la
connaissance du public tous les documents
qu'il est intéressant de connaître,–je l'ad-
mets. –Mais de quel droit l'autorise!' a in-
sérer des annonces commerciales qui sou-
vent nuisent à la publication des documents
officiels, et qui, dans tous les _cas, four-
nissent l'élément de la concurrence la plus
déloyale qu'on puisse faire aux autres
journaux ? Et quand on pense que ces
avantages sont accordés à une entreprise
particulière, qui exploite le .~om' a for-
fait, on se demande quelle idée a le gou-
vernement de la justice et de l'égalité en
fait de journaux politiques?
Ce n'est pas tout:-on a trouvé probable-
ment que le ~OH!~M7'Mnmer.s~, avec son
grand format, a.ec ses documents souvent
cpmpendieux, n était pas un instrument
suffisamment énergique de la concurrence
qu'on: veut faire .'aux autres.sjoupnaux a-
vec l'argent de~l'Etat on y a adjoint ce
qu'on a nommé lefpetit ~bn~eMr, paraissant
le soir, prenant ce qu'il veut des nouvelles
officielles, affranchi également du droit
de timbre et de pesté, publiant des annon-
ces et se vendant cinq centimes lé numéro.
–Avec le grandjMo~(eura 40 fr., on a
fait un tort considérable à la presse pari-
sienne avec le petit .~oM~w, on a ruin~ la
presse de province.
Est-ce la ce qu'on veut? II faut alors le
dire franchement et ne pas présenter com-
me une loi sincèrement libérale une loi qui
consacre toutes les injustices du passé, et
qui en ajoute de nouvelles, et qui a l'air
de reprendre d'une main ce qu'elle accorde
de l'autre. Ce qu'il y a de sûr, c'est que si
le nouveau projet est voté tel qu'il est, ii
sera plus un leurre qu'un avantage réel
il donnera, il est vrai, le droit de fon-
der un journal en se soumettant à des
pénalités exceptionBelIes, mais ~il aura
créé en ïnême temps, par l'annonce favo-
risée des journaux littéraires et autres, et.
par le privilège exorbitant dont jouissent !es
deux~ofu~t~'s, le moyen de tuer ceux qu'on
ne pourra pas empêcher de naître. Nul ne
peut mesurer d'avance 1 étendue du préju-
dice que causera aux journaux politiques
de 'Pans cette faculté ouverte aux jour-
naux littéraires et autres de publier des an-
nonces à 2 centimes, et quant aux journaux
de province, lorsqu'ils n auront pas la fa-
veur du préfet pour la publication des an-
nonces judiciaires, ils ne pourront exister
qu'étant soutenus par des individualités
très riches, dans unbut électoral. Est-ce là
le résultat auquel on cherche à arriver dans
un pays de démocratie et de sum-age uni-
versel ?
VICTOR BONNET.
BËPECEES TËLËGRAPBÏQUES
ET&TS-UN)S
New-York, 3i mars.
Les derniers avis de ia.Vera-Grnz constatent que
cette viHe a été déclarée en état de siège.
Lemaréchat Bazaine est passé à la Havane le
S3mars.
n~uE E
Florence, 3imarf!, soir.
Le Sénat a adopté, presque àl'unànimité,lepro-
jet d'exercice provisoire pour trois mois. H a ap-
prouvé aussi la réponse au discours de la cou-
ronne.
PORTu66L
Lisbonne,3imars.
Le paquebot anglais .S~aMton, apporte des avis
de Buenos-Ayrës du-26 février. !i.~ `
La presse et l'opinion puMique sur lesdeux rives
de la Plata se prononçaient plus que jamais en fa-
veur de ta patx. Plusieurs conférences avaient eu
lieu entre tes ministres aHiés et celui des Etats-Unis.
Un vapeur de la marine américaine venait de partir
routes, tantôt à travers lee terres labourées,
et changer de contrée'plusd'URe fois.
Les sabots du vieillard offraient le' même
aspect.
Quand il fut dans le vallon sauvage, il s'ar-
rêta un moment, sans doute pour s'orienter,
et il murmura entre ses dents
–II y a si longtemps que je n'ai passé par
ici, que je ne m'y reconnais guère. Cepen-
dant, il me semble bien que ça doit être par
ici, et je suis certainement sur la route de
Coulanges. Voilà bien la forêt, à droite. Al-
lons 1
Et il allait de nouveau charger la brouet-
te sur son épaule, lorsqu'un homme sortit
du bois.
Le vieillard éprouva un léger tressaille-
ment et reprit sa marche et son attitude in-
dolentes. .1 1
L'homme qui s'était montré sur la lisière
du bois descendit tout dreit veps la route.
C'était un garçon de trente ans environ,
portant une barbe noire inculte, et qui'lui
couvrait presque tout le visage.
Il avait un carnier sur sa blouse, était
chaussé de bonnes guêtres et de souliers
ferrés mais bien qu'un chien le suivît et
qu'on eût pu le prendre pour un chasseur, }1
n'avait pas de fusil.
Pourtant, en y regardant de plus près, on
eût aperçu on lièvre dans !a gibecière et
pour le Par.aguay, emportant Jes bases, d'un'e négo-
ciafion àsonmei.treau président 'Lopez. Le générât
Mitre était arrivé àBnenos-Ayres. It a laissé à l'ar-
taee seulement 2,000 honïmcs, formant !e contin-
gent. -2
Le mouvement révolutionnaire dans les provin-
ces argentines était dans la même situation que
Jors du départ du dernier courrier. Le général PauL
nfro ne pouvait faire aucun mouvement; il était
cernéàFrfRte-Muerto.
Lesne&YeHes da théâtre do !& guerre n'offrerit
Mc~e~t~W~ pitM Mn-
puissants que jamais.
THR&U)E E~
Constantinopte, 31 mars.
Contrairement aux bruiis répandus ces jours
derniers, fes négociations sur les demandes faites
à la Porte parie vice roi d'Egypte marchent bien.
Un résultat prochain est attendu.
(~ence j~aftM-~MK~r.)
(Voir plus loin les dernières dépêches.)
POHTMBE
Nos lecteurs ont pu voir, par la multitude
des suppléments que nous avons dû publier
depuis quelque temps, quelle est l'immense
étendue des débats du Corps législatif. Ce-
pendant, nous avons dû nous borner à ce
qu'on appelle le compte-rendu analytique.
Au début de la session actuelle, ce comp--
te-rendu était une véritable analyse, conte-
nue dans des limitesraisonnables; mais II
paraît que cette sage et utile brièveté n'é-
tait pas du goût de MM. les députés, qui
veulentëtre imprimés tout au long et ne sa-
crinent volontiers aucune de leurs périodes.
Pour déférera cesiexigenccs d'amour pro
pré, le compte-rendu s'est allongé graduel-
lement il n'a plus d'analytique que le nom,
il crée aux journaux des dif6cu]tés maté-
rielles et il leur impose des sacrifices que
l'intérêt des débats est souvent loindeius-
tiSer.
Il arrivera que pour avoir voulu infliger
aux journaux la reproduction presque litté-
rale de leurs discours, Ies.orateurs du Parle-
ment ne les trouveront, plus que dans les co-
lonnes du J!/ont'~Mr.
On lit à ce sujet dans le ~bnde
La longueur de l'analyse of8c!e]Ie des séances du
Corps législatif imposée aux journaux est un grave
embarras pour la presse en général, et le projet de
loi sur ]a pre~e n'y porte pas remède. Il faut don-
ner une séance qui encombre tout un journal ou
ne rien donner du~tout. Ce dilemme est gênant. Le
gouvernement devient rédacteur des journaux, et
principal rédacteur pendant les séances du Sénat et
.dn Corps législatif. Une loi jalouse a enlevé aux
journaux le soin de publier à leur grêles séances
législatives.
Le législateur a voulu la bonne foi du compte-
recfht,et iL est évident que le compte-rendn de
chaque journal était partial. Mais poarquoichaque
journal n'aurait-ir pas, à son point.de vue, tiré e
'd'une séance ce qui lui; convenait? Est-ce au gou-
vernement à surveilfer.Ies écrivains, sous prétexte
de Ëdélité ou d'exactitude?. Le JMont'tear donne le
compte-rendu de la séance. Voilà qui est tfncielet
peut faire loi.
L'analyse même ofËcielIë d'aajourd'bui n'est
qu'un travail deseconde main et sans autorité. On
suppose gratuitement que tous les Français ont be-
soin de lire les débats du Corps législatif. C'est aux
journaux à .juger du goût de leurs lecteurs. Les dé-
putés remplissent leur devoir en parlant leurs
paroles, consignées dans le ~on:<6ur, sont un docu-
ment public, et l'écrivain doit être libre d'invoquer
ce document et de le citer. Si je ne trouve que
vingt lignes à prendre dans un discours de dix co-
lonnes, pourquoi me mettre dans l'alternative oude
reproduire les dix colonnes oa de tout rejeter? q
L'Etat journatiste est une forme de la centralisa-
tion moderne. Qu'il rédige ses journaux, et non les
journaux des autres t L'interprétation diverse que
chacun de nous fait d'un discours ne constitue pas
la mauvaise foi. Leshemmes publics sont exposés à
ces jugements contradictoires, et ils seraient mal
venus à s'en plaindre. Us ne prétendent pas à l'in-
faillibiiité d'oracles, .et c'est bien le moins que leurs
~paroles soient livrées nux disputes des hommes.Ne
sont-i~s pasnosmandatoires? Peut-être le Corps
législatif voudra-t-il décharger les iournaux de la
servitude qui pèse. sur eux, et se soumettre lui-mê-
me à la libre discussion et interprétation de l'opi-
nion publique.–Coquille.
Nous trouvons les plaintes du ~bude
très-fondées, mais nos prétentions ne vont
pas aussi loin que les siennes. Il est une
combinaison qui donnerait tout à la fois sa-
tisfaction aux vanités parlementaires et aux
reclamatiehs des journaux.
Ce serait de supprimer le compte-rendu
analytique qui sera toujours trop écourté au
gré des députés, trop étendu au gré dés
journaux et souvent dupublic, et de s'en
tenir au seul compte-rendu officiel.
Seulement, ce compte-rendu ofËciel, au
lieu de paraître dans le M)M
tion spéciale connée à l'Imprimerie impé-
riale, à laquelle le public pourrait s'abon-
ner pour 4 ou 5 francs par an, et que les
sous la blouse quelque chose de deux pieds
de long enroulé dans un vieux linge.
Ce quelque chose, c'était un de ces fusils
de braconniers qui se démontent eii trois
morceaux.
Le 'vieillard jeta sur cet homme un re-
gard fùrtif et investigateur.
Le braconnier, en passant, le lorgna du
coin de l'œil, et dit
–Bonsoir, vieux.
Bonsoir, mon garçon, répondit le 'vieil-
lard. ?
Le braconnier jeta sur lui un regard soup-
çonneux.
–.Et d'où que vous venez co~me ça;
père ?
Je travaille à MaiIly-Ie-Ch àteau..
Ah et où que vous allez ?
–A'CouIanges.
I! y a un joli ruban de queue pour vo-
tre brouette, d'ici Cbulanges,6t le bracon-
nier.
Le vieillard ne répondit pas mais.il ra-
lentit un peu plus sa marche, avec l'espoir
que le compagnon que lui envoyait le ha-
sard lui fausserait compagnie.
Mais I& braconnier continua à marcher
auprès de lui.
Et chez qui donc travaillez-vous
MaiIIy-Ie-Chàteau ? reprit ce dernier.
journaux pourraient adresser a Jour clien-
tèle pour 'un prix beaucoup moindre que ce
que leur coûtent aujourd'hui des supplé-
ments dont la préparation est une source
d'entraves en même temps que de saori6ces.
.Si l'on en juge par le langage duT~mes,
'bnjpeut dire que l'Angleterre -verrait sans
-jalousie l'accession .jdu Luxembourg :a la.
Franaos La~uiDeide !a Cité:aborde; en ef-
f~ o&sfjet, et. en: regardait un arrange-
ment comme CBM~ ~t--
cun des sentiments que nous avons vu écla-
ter dans la presse anglaise, lors deTan-
nexiondeNice.etdeIaSavoie.~
Le n?Hes retrace d'abord l'histoire du-
Luxembourg avec l'Allemagne il signale l
ensuite la modération inaccoutumée avec
laquelle M. de Bismark a parlé de cette pro-
vince dans une des récentes séances du Par-
lement. fédéral. On avait conclu de cette
sorte d'Indifférence que le ministre de Prus-
se avait le désir et même l'espérance de
'placer la Hollande tout entière dans la main
de la Prusse en la faisant entrer dans la
Confédération du Nord. Aujourd'hui le 7t-
mes. incline à penser que M. de Bismark
avait connaissance des intentions de la
France et que si des négociations se sui
valent .entre les cours des Tuileries et de La
Haye c'était <( au su et avec l'assentiment ))
du cabinet de Berlin.
Le journal anglais, sceptique comme
toujours sur les droits des peuples lorsqu'il
ne s'agit pas de ceux des sujets de la cou-
ronne d'Angleterre, se borne à dire que la
population qui est sur le point de changer
de maîtres regardera cet événement com-
me une amélioration de sa condition ac-
tuelle.~j
& Quant a la Prusse, ajoute le ?'t'mës, sa
perte ne consistera que dans le droit de te-
nir garnison dans la ville et la citadelle de
Luxembourg. On suppose, continue-t-il, que
la forteresse sera démantelée mais sa force'
est dans sa position, et son nouveau posses-
seur saura bientôt comment en retirer !e
meilleur avantage. L'Importance du Luxem-
bourg comme place de guerre est aussi
grande pour la France quelle l'était pour
l'Allemagne, et son acquisition est une éta-
pe significative de la France vers la 'restitu-
tion de ses frontières si longtemps convoi-
tée. Mais l'Allemagne ne manque pas_ de
forteresses sur les bords du Rhin, et elle n'a
~.pas besoin de se montrer avare d'une forte-
resse envers une puissance qui, il y a six
mois, en a vainement réclamé quatre. ))
Ce qu'il est facile de reconnaître à tra-
vers ce langage, c'est que l'opinion publi-
que, en Angteterre, ne ressentirait aucune
susceptibilité de ce retour à là France d'une
forteresse qui commande un point si impor-
tant de nos frontières de l'Est. Dans les cir-
constances actuelles, ce témoignage du ~t-
mes peut ne pas être indl6'érent.
Le A/enMrta! d/p~oMc~ue croit avoir dé-
montré l'Impossibilité d'un traité secret en-
tre la Prusse et l'Autriche, en faisant remar-
'quer que l'intégrité du territoire autrichien
ayant été admise en principe dans les préli-
minaires de NIkolsbourg, le cabinetde Vien-
ne n'avait pas lëmême intérêtque laBavière
à acheter cette intégrité territoriale par un
traité d'alliance.
L'argument est facile à retourner contre
le ~emona~. C'est précisément la facilité
avec laquelle la Prusse a admis en principe
une clause si importante pour l'Autriche,
qui autorise a penser qu'une concession
aussi considérable, faite du premier coup,
devait avoir, pour compensation, quelque
clause très importante pour la Prusse, et
qui'a pu demeurer secrète.
L'Autriche .n'avait-elle pas, d'ailleurs,
intérêt à s'assurer l'appui de la Prusse con-
~tre'des prétentions ultérieures de l'Italie et
contre le mauvais vouloir évident de la
Russie?
Nous invitons le ~emorta~ d'~oMM~Me à
se pourvoir d'un autre argument.
M. de Bismark est un habile homme qui
sait pronter des leçons de l'expérience. Le
'système des élections à deux degrés a inva-
riablement donné la "victoire, en Prusse,
aux opinions libérales. M. de Bismark, pour
obtenir l'appui des unitaires allemands,
s'était cru obligé d'adopter le système du
suffrage universel et direct pour les élee-
tioas du Parlement fédéral. II a été agréa-
blement surpris envoyant, dans les provin-
ces prussiennes, le suffrage universel den-
ner la victoire aux candidats conservateurs
sur les libéraux les plus Illustres.
Chez le maire, reprit le vieillard a tout
hasard.
Vous êtes maçon ?
––Non, je suis terrassier..
Farceur va, dit le braconnier.
Et il frappa sur l'épaule du vieillard, et
lui dit d'un ton de bonne humeur
Ça ne serait-il pas plutôt chez le maire
d'Auxerre que vous travaillez, papa ?
Le vieillard tressaillit, puis il cligna de
l'oeil et répondit à son interlocuteur
Est-ce que je vous demande au juste
en quel endroit vous avez tué ce lièvre,;
moi?
–Oh! fit le braconnier, je ne suis pas
jaseur de ma nature, allez!
C'est une bonne qualité, mon garçon.
–Et, foi de Balthasar.
A ce nom, l'homme a la brouette s'arrêta
tout net..
Comment avez-vous dit? St-il.
J'ai dit Foi de Balthasar. C'est mon
nom. Je m'appelle Simon Balthasar.
Le vieillard se prit a considérer le bra-
connier avec une sorte de défiance anxieuse.
Alors, dit-il, vous êtes le fils aîné de
Claire?
-Tiens! tiens vous connaissez ma. m6re,
vous?
Non, mais on m'en a beaucoup parlé.
Qui donc ça ? 9
Aussi soBge-t-i! maintcHant a int~8u~e'~
!e suffrage universel dansles électifs prja&
siennes. C'.est ce ç~u'on peùt conc~~e d-e la
siennes. C'est, ce qu'on peut conçue Se Ia~
dëctaratiMi suivante qu'rl a fait~ ii~y a
quelques jours, au sein du Parleiï~t fédë-
raJ, et qui a été couvente d'appia~disse" 1
ments
Le suffrage -universe], a-t'-it dit, est Hn legs q~e
nous ont transmis !es inspirations nationaies~à l'u-
nité allemande; les gouvernements préféreraient
un autre système, mais. on n'en a pas proposé d'au-
tre. Je ne connais rien de ptns absurde, de 'ptus~pi-
~yaBle t~tàMi prussienne qui consacre l'élection
par classes et à deux degrés. rârDr{ratt
de combiner le droit électoral avec la distinction
des classes sociales (S~ae~de). Les élections indi-
rectes altèrent l'expression de l'opinion publique.
Les élections direcies et universelles introduiront
tes capacités dans le Parlement.
D'après une dépêche télégraphique, da-
tée de Saint-Pétersbourg le 3 mars, la Pos-
te ~u ~Vor~, l'un des organes officieux du"
cabinet russe, déclare sans fondement la
nouveUe de divergences {ran~-russes qui
auraient empêché la remise d'une note col-
lective concernant la cession de Candie a la
Grèce.
Il est connu, après les explications four-
nies au Parlement par lord Stanley, que
c'est l'Angleterre qui, par respect pour l'in-
tégrité de l'empire ottoman, a refusé, dans
cette circonstance, de joindre son action
diplomatique a celle des autres puissances.
Une nouvelle dépêche nous informe que
les Etats-Unis payent 7 millions de dollars,
environ 35 millions de~ancs, au gouver-
nement de Saint-Pétersbourg pour laces-*
sion de l'Amérique russe.
Ce serait payer bien cher la satisfaction
d'un principe, si les Etats-Unis ne devaient
pas trouver dans cette possession unmoyen
de tourner. les possessions britanniques de
l'Amérique du Nord, et d'enclaver en quel-
que sorte dans leur territoire la colonie nais-
sante mais déjà si prospère de l'Orégon.
C.~EFÈVRE.
LA Ce~SS~ 8E LA LOI SUR LA PRESSE
Il nous semble opportun de donner quelques
détails sur les-neuf membres de la commission
du projet de loi concernant la presse. Nous sui-
vons l'ordre numérique dans lequel les bureaux
de la Chambre les ont nommés.
M.€!h~melB!M'taitsous-cbef au ministère de l'instruction pûbH
que lorsque larépubliquë fut proclamée en 1848.
11 est l'un des auteurs du Cours më~oa!ï~<6 (~e
ûëogrophte a r'Msa~s ~gsE~aMMMm~?!~ e~es
~e?ts du !onds, publié en 1839. Il a agi et beau-
coup écrit contre le canal projeté, de Vitry à
Gray, et en faveur du chemin de fer de Saint-
Dizier à Gray. L'ardeur de son dévouement aux
intérêts de l'arrondissement de Langres, son
activité et ses travaux l'ont fait élire représen-
tant du peuple à la Constituante et a l'Assem-
blée législative.
M. Cbauchardavoté pour les deux GhamBres,
pour le vote à la commune, pour la suppres-
sion des clubs, et s'est déclaré, dans plusieurs
circonstances, partisan de la liberté illimitée
de la presse. Réélu député depuis 1853, il n'est
classé dans la majorité que~depuis peu d'an-
nées. II ne fait pas partie; dit-on, de la réunion
réactionnaire de la rue de l'Arcade. On nous
assure qu'il s'est prononcé, dans le premier bu-
reau,, pour toute l'extension rationnelle de la li-
berté de la presse. S'il se souvient de son
passé,-il n'a pu faire autrement.
M. BoMesneE, président de la commission,
est né en 1798 dans Farrondissementde Bayeux.
Il a été successivement substitut et procureur
du roi de ce chef-lieu aous le gouvernement de
Juillet. Dans l'exercice de cette fonction, il en-
courut la disgrâce du garde des sceaux, qui lui
proposa ironiquement le siège d'Oran. Révoqué
pour avoir voulu son indépendance, il devint
commandant de'la garde nationale de Bayeux,
et fonda une maison de banque.qu'il dirige avec
deux associés.
Représentant du peuple à la Constituante et
à l'Assemblée législative, il St partie de la réu-
nion de la rue de Poitiers il a toujours voté
'avec le parti modéré. L'honorable député a dé-
claré qu'il n'avait pas d'intention hostile à la
presse il lui eût été plus franchement sympa-
thique il y a quinze ans. Il ne fait pas partie
de la réunion de la rue de l'Arcade.
]M.Edaa
fortune l'a dispensé de se livrer aux plaidoi-
ries du cours d'eau et du mur mitoyen. IIesten-
tré dans lacarrierelégislative,enl8o2,à lasuite
de la publication d'études politiques sur ~scon-
s~Mt:b?M ~e ~France et mr ~e système poh'~Ms
de ~em~sreMr 2Vspo~oK. Il aime à faire partie
Le vieiiïard regardait toujours le bracon-
nier aYeedéSance.
Vieux, dit celui-ci, fa~ pas être ma"
linaveclesamis.
–Hem?
Tenez, .je vas vous dire qui vous a.
parlé de ma mère c'est papa.
Le vieillard fut teDement ému~ que
les bras de sa brouette lui échappèrent des
mains.
–Voyez-vous, continua Simon Bal.thasar,
depuis le bord du bois, j'ai juge la chose.
Vous tirez joliment. la jambe droite pour un
terrassier Ou an maçon.
C'est que je suis un peu' fatigue.
C'est que vous venez de ~-&as.
Et le braconnier souligna d'un nouveau
clignement d'yeux ce nouveau -mot..
Une sorte d'effroi se peignit sur le visage
du vieillard.
Ne parles-tu pas ainsi peur me faire
jaser? dit-il. Es-tu bien Simon Balthasar ? e
–Pardine! 1
Alors, ta mère tfent l'auberge du Hi-
bou ?
–Certainement.
Et le braconnier, pendant la main, ajouta
Tenez, voyez-vous, à gauche, la fumée
du toit ? la soupe est sur le feu. Et puisque
vous venez de là-bas, et que vous connais"
sez le père.votre assiétée sera trempée.;
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