Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-03-23
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 mars 1867 23 mars 1867
Description : 1867/03/23. 1867/03/23.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5121987
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
Samedi ~3 ma?s
§ ?? ~&rttBea!s).1~
SS!!Et~ O'MS~EKEHT. )M. !iëE !80HTMMT8iE
Samedi S3 mars IBêT
3 MO!S (Pariset~iesMideiaSNM) i~
MNOSCES. S. PL. DE H BOURSE, ET B~iE C88-H~S
L'Administration se réserve le droit de modi&er la rédaction des Asnoaces
3S~ Anj~éo
Tsatce qui coscerne l'AdaunstratMn~d.a~onr~al doit être adresse, aa Gérant
Les âbon~s nouveaux ont droit rece-
voir )a Lapointe ~eje Ger6c<, par M. A. Ësparbië;
les AKOMrs de paMa~e, par M. Ghorges Fath,
et tout ce. qui a paru de la CTtdfe~H'ne de
Ph!nc/M-a~, par M.ToNSON DU TEER.UL.
PARI§,2;2 MARS 1S6T
~B~I~TÏ~fr.
Les chances de succès du bill de reforme,
présente.; par le. cabinet anglais, paraissent:
augmenter malgré la vivacité des attaques
dont cette mesure est l'objet de ta part du
jTt~s et dé là plupart des journaux libé-
raux.
M. Gladstone, dont l'attitude a été jus-
qu'ici fort indécise, et qui avait commencé
par annoncer qu'il ne ferait pas d'opposi-
tion au plan du gouvernement, s'était ~déci-
dé à le combattre quand il a vu la multipli-
cité des objections qui s'élevaient contre le
bill, étsurtôut la retraite de trois membres
du;Gab!nettory.,
On éyalue, en eSet, à trente ou quarante
le nombre~des ~députés eonservateurs qui
partagent-l'opinion du général Peel et de
lord nCranbourne,; et qui voteront probable-
tnent contre le bill de réforme. Cette scission
dans le parti conservateur rendait extrême-
ment probable une défaite du ministère, et
M. Gladstone songeait à en pronter pour
renverspr lord Derby, et lui succéder.
Une: réunion de dêpùtés'iibëraûx a donc
été CjSnvoquée pour arrêter la inarche à sui
'vre,~etM. Gladstone a annoncé la rësolu-
tionjd'attaquer le btll du gouvernement. II
comptait rallier à son avis la presque totali-
té dde t<)us les Iibéraux..A sa grande surprise,
il ai~U son opjnion combattue par plusieurs
députés influents, qui ont émis un avis con-
trai~ et qm ont eu l'assentiment manifeste
de I~:majorité delà réunion.
C~ fait n'a rteh qui doive surprendre.
Toupie monde est las de cette, question de:
la r~orme qui, depuis plusieurs années, est
la pjerre d acnoppement dé tous les cabi-
nets,;0n a bâte qu'elle soit résolue. Les dé-
putés libéraux ne se soucient pas de mettre
îe gouvernement dans la nécessité de dis-
soudre la Chambre, car nu! ne sait quelle
tournure les élections générales pourraient.
prendre. D'un autre côté, personne, au sein
du parti whig, ne désire voir apporter à la
constitution anglaise des changements ra-
dicsux, et si. le bill du ministère n'est pas
aussi Iarg3. que ~quelque& libéraux l'auraient
seuKàité, il accroît cependant d'une ma-
nière notable le nombre deséiecteurs dans
les villes; et avec quelques amendements,
il peut suffire pour enterrer.pendant quel-
ques années, la question de la réforme.
M. Gladstone a tenu compte des hésita-
tions et des scrupules de~ ses amis. Ïl a été
décidé qu'on ne repousserait laseconde lec-
ture du biH qu'autant que le ministère per-
sisterait à soutenir la disposition qui attri-
bue un double vête à certains électeurs.
Il est douteux .que M. Disraeli se refuse à
sacriner une disposition d'une importance
secondaire, si cette concession peut lui ral-
lierla majorité du Parlement.
Voici~Ie texte tout a fait laconique du
traite d'alliance signé entre la PrUssa et la
Bavière, ainsi qu'entre la Prusse et le grand-
ducMd&Bade, Ie8<7.et 32 MÙt,i§66
Art. Entre S. M.Je roi dePrusse et S. M. !e
foi dt~Bavièrë, un traité daHiaace o~ensive et dé-
fensive est coaciu par ces présentes. °
"FEUILLETON DE LA .ME~E
M83MAHB1867
"1
fH~TFÏ itM~ M P! ANfn~ MPP AV
uH~ j&MiiiE t!ïi rLA~LuR NiBnA
PREMIÊRB PARTIE
C'é~~ le matin_ même-où~ M~~ de yi)ie-
Baveayait remis aMunitoJ& clé de la petite
porte du jardin, et, comme on le voit, le
bohémt&nc'avait pas perdu de temps. =
On ~ëonçoit l'émotion que dut éprouver
M'~ de Planehe-Mibray en se trouvant face
h face avec.cet homme, qti'e!!e avait vu
deux fois déjà, et qui avait produit sur elle
one Impression si bizarre.
EUe jeta donc un cri et recula.
Ma:sMunito attacha sur elle ses daux
yeux doues d'une si étrange fascination.
–Silence,'madame', ~it-il, d'un ton pres-
que respectueux, en dépit dé son accent do-
jninateur, silence
ËHe reculait toujours.
Je ne suis ni un Yoleur; ni un atsassin,
reprjtMunito. Si vous couriez un danger, je
vous défendrais.
–Qui donc êtes-vous? nt-elle.
Et.-BùMssant le pbuYoir fàscinatëur de e
cet homme, eile le regardait toujours et de-
meurait immobile.
Madame, dit Munito d'une voix grave,
je suis un pauvre bohémien, ét si je m'étais
présentéea plein jour, a la grille de votre
hôtel, yos gens m'auraient peut-~re jeté à
la porte. Pardonnez-moi donc de vous ap-
paraître ainsi.
–-Mais qai êtes-vous ? demanda la ba-
ronne qui essayait de maîtriser son épou-
vante.
Re~dNctton interdite anxjom'aam
~3t~tMa\ta Seoi)~M ~&eBS~~res. nlont
'f'
Les deux hauts coDtract~nfs se garantissent réci-
proquement l'iatégrite du territoire de kurs pays
respec.ifs, et s'engagent, au cas d'une guerre, de
mettre dans ce but à leur disposition réciproque
toutes leurs iorces de guerre.
Art. 2. S. M. le roi de Bavière a transfère pour
ce cas à S. M. le roi de Prusse le commandement
supérieur sur ses troupes..
Art. ,3. Les hauts contractants s'engagent à tenir
secret provisoirement ce traité.
Art. 4. La. ratification du traite ci-dessus a"ra
lieu en même temps que la ratification du traité de
paix conclu ce jour, c'est à-dire au plus tard le 3
du mois prochain.
Ainsi faitâ Berlin, le 33 août ~866.
Signe par MM. DE msMARKet DE s.~GNY
pour)aPrusse,NH.DEpFonDTENetDE
BRM-STËtKUERG pour la Bavière.
Quant au traite avec le grand-duché de
Bade, il est signé par M. de Bismark et M.
de Freydorf.
Cette publication défraye, du reste, au-
jourd'hui la plupart des journaux étran-
gers. Les versions les plus diverses circu-
lent, et elles s'accréditent un instant pour
s'enàcer tour à tour. Ainsi l'/M~KSassez disposé à voir dans cette démarche du
cabinet prussien « une sorte'de protesta-
tion )) contre des négociations qui seraient
entamées entre la France et la Holiande
pour la cession du .Luxembourg au gouver-
nement impérial.
L'imagination des nouvellistes ayant saisi
une proie ne s'arrête pas aisemen.t. On ne
saurait admettre, en outre, que M. de Bis-
mark eût laissé, impunie l'oH'ense qu'aurait
faite à sa politique les cours de Wurtem-
berg et de Hes.se-Darmstadt, en ne se sou-
mettant pas aux mêmes conditions que Bade
et la Bavière. Voici donc que l'on parle d'un
autre traité secret, qui aurait été signé à la
même époque, et qui déterminerai t. le partage
du Wurtemberg et de la Hésse, en posant
les bases de l'incorporation future du Sud
dans la confédération du Nord; Comme s'il
importait à M. de Bismark que le Sud de
l'AHemagne fût divisé en deux ou en quatre
parties, lorsqu'il va l'avoir, parles nouveaux
traités, tout entier dans la main.
L'explication ofnciellë donnée à cette pu-
blication parle gouvernemeNt bavarois est
exactement celle'qui a été présentée hier ici.
Le prince de TIohehIohe ne veut pas passer
pour un traître a son pays; et à ceux qui
blâment ses négociations actuelles avec la
Prusse, il répond, dit la Gsse~e de Munich,
parades actes ~qui rejettent sur M. Von der
Pfordten la responsabilité et l'initiative ~de
la politique d'alliance avec le Nord.
Ce point de vue si simple n'est pas et
on le conçoit aisément da goût des jour-
naux autrichiens. Comment! l'Autriche n'é-
tait pas encore définitivement exclue à Pra-
gue de la Confédération allemande, et déjà
ses alliés dé la veille se jetaient dans les
bras de la Prusse Faut-il qu'une main Im-
placable remue ainsi lajie dans le calice
i pour le faire boire jusqu'au fond par le pa-
triotisme autrichien?
Le De6a~, avec la réserve stérile d'un
journal ofccieux pose- _Ies questions et
s'abstient d'y répondre. Mais la TVouue~e
jPt'esse Mrs va droit au but, et ne voulant
pas avouer un mécompte de plus pour la
politique de son pays, e)Je retourne contre la
France ce qui n'est, en dénnitive, lorsqu'on
touche àla réalité des choses, que l'Isolement
de l'Autriche vis-à-vis del'AHemagne. Cette
feuille admire, du reste, que M. de Bismark
n'ait pas été tenté cent fois, depuis la paix
de Prague, de répondre par cette publica-
tion à ceux qui l'accusaient d'avoir divisé
l'Allemagne en acceptant la ligne du Mein
pour la limite de la fédération nouvelle.
Encore une fois, ces traités ont dû nous
surprendre moins que tous autres, car nous
n'avons cessé d annoncer, depuis six mois,
le fait qu'ils consacrent, c'est-à-dire -l'iné-
vitable constitution, en facedes résultats'de
la guerre,_ de l'usité militaire de l'Alle-
magne."
Mon nom ne vous apprendra pas grand
chose. Je m'appelle Munito.
En effet, la baronne continua àle regarder.
Sa peur se nuançait d'une sorte de curio-
site.
Mais je puis vous dire une chose qui
vous apprendra qui je suis.
–Parlez, dit-elle.
-Et elle fut prise d'une vague inquiétude.
Je suis l'ami, le nls d'adoption de
yetrepère.
–Mon père! exclama la jeune femme.
Il y eut un poème dans ce mot. r
Son père'
Use'trouvait donc de par !e monde un
homme qui connaissait son père, à elle qui
n'avait jamais su son origine 1
Son père! (
Munitola vit chanceler et pâlir.
Il courut à elie et la soutint.
–Vous avez connu men père, Tous? dit-
elle enfin d'une voix mourante.
Je le connais eneore, madame.
–H vit donc?
Et dans cette interrogation, elle eut une
telle explosion de joie que Nunito en tres-
saillit.
–-Il vit, madame, répondit le bohémien.
Mon père j'ai un père balbu-
tiait la baronne affolée. et jamais je ne
l'ai vu. et jamais il n'est venu à moi.
Munito courba la tête et murmura v
–II ne le pouvait pas.
Mais qui est donc mon père? Vous
pouvez me lé dire, vous qui ~connaissez!
s'écria-t-elle.
Munito ne l'épouvantait plus.
Elle s'était laissée tomber sur le b&nc eu
elle était assise Baguère, et d'où elle s'était
levée frémissante, en entendant la clé tour-
ner dans la serrure de la petite porte.
Munito était devant elle .et la regardait.
–Oui, je connais votre père, dit-il, et
j'ai connu votre mère.
–'Ma mère!
–Elle est morte, dit le bohémien, et
c'est pour vous parler d'eux que je suis ici.
Il se tenait debout, tête nue~ et H éprou-
vait peut-être, lui aussi, une singulière
émotion.
'–Madame, dit-i! en8n, fcuM. dePIan-
ehe-Mibray, votre mari, ne vous a donc
jamais rien dit?
Lord Stànleya été amené hier, par une
interpellation de M. Gregory, à faire de-
vant la Chambre des communes une décla-
ration intéressante. La France, a-t-il dit,
conseille à la Porte de céder l'île de Candie
à la Grèce, mais on'ne sait pas encore d'une
ma!uère..ce.rtame si l'Autriche.et la Russie
appuient cette recommandation.
Il est évident que si lord Stanley a indi-
qué avec exactitude l'attitude prise par !a
France dans la question de Candie, il ne
faut entendre ce qu'il dit que de conseils
présentés à la sagesse de ia Porte et non de
propositions formelles tendant à déposséder
le sultan d'une partie du territoire de l'em-
pi)'e. Le télégraphe, dès hier, nous faisait
connaître, en effet, quelle serait la réponse
de la Porte a une démarche de cette nature.
II seraitjmpossible, aurait dit Fuad-Pacna,
de présenterune propositionsemblable au
sultan.
Une seconde dépêche nous dit que l'on ne
sait rien jusqu'à présent à Constantinople
de la remise d'une note collective « que plu-
sieurs puissances )) devaient, disait-on,
communiquer à la Porte au sujet de Candie.
En attendant, trente-cinq délégués de
Candie, parmi lesquels se trouvent dix-sept
Grecs, sont arrivés à Constantinople et ont
été reçus en audience par le sultan Le sul-
tan, ajoute la dépêche, a répondu avec bien-
veillance aux paroles prononcées par un
des délégués chrétiens.
Nous croyons savoir que les trois puis-
sances, France, Angleterre et Russie,
n'ayant pu se mettre d'accord relativement
a la question .Cretoise, ont abandonné la so- v
lution des difficultés soulevées par l'insur-
rection de l'île de Candie à la sagesse et à
la prévoyance de la Sublime-Porte, en
maintenant seulement les conseils d'intérêt
qu'avaient adressés au sultan, à ce sujet,
les puissances protectrices de la Grèce.
La Porte choisira donc, pour l'organisa-
tion de la Crète, la solution qui lui paraîtra
la plus conforme à ses intérêts, et surtout la
plus capable d'apaiser tout conflit et toute
complication ultérieure sur ce point.
Les autres questions agitées entre les trois
cabinets, à propos des affaires d'Orient, les
ont'rencontrés, croyons-nous, en parfaite
communauté de vues.
Le projet de loi portant règlement dénni
tif des comptes de l'exercice '1864 ramè-
nera, dans quelques jours, la question sou-
levée par M. Mogrfin à propos des comptes
de 4 863, celle des avantages et des inconvé-
nients relatifs du système des crédits sup-
plémentaires et du système des virements.
Il est un point qui paraît avoir échappé
complétement à M. Magnin, c'est que lesys-
tème des crédits supplémentaires n'est ad-
missib'e qu'avec la responsabilité ministé-
rieHe. Quand un ministre, en provoquant
l'ouverture d'un crédit supplémentaire, en-
gage sa responsabilité personnelle, il y a,
dans ce fait, une garantie, puisque le Corps
législatif saura à qui demander compte de
l'ouverture d'un crédit non Justine, et pour-
ra, à défaut d'autre sanction, en faire l'objet
d'un blâme. Mais, avec la constitution ac-
tuelle, qui n'admet pas la responsabilité
des ministres devant le Corps législatif, à
qui cette assemblée pourrait-elle s'en pren-
dre ? Le Corps législatif était tout à fait
désarmé,.et les faits l'ont bien prouvé.
La substitution du système des virements
a celui des crédits supplémentaires a ce ré-
sultat de rendre définitif le chiffre des dé-
penses votées par le Corps législatif, puis-
qu'un ministre ne peut accroître un chapi-
tre qu'en diminuant un autre d'une somme
correspondante. 11 devient donc.impossib'e
d'excéder les prévisions totales du budget
–Rien, dit-elle, hormis uneçbose: e'est
quej'étaiserpheiine.
Il vous trompait, madame.
Puis, après un silence, Munito reprit v
Ne vous êtes-vous donc jamais dit,
madame, en vous contemplant dans votre
glace, que vous aviex une beauté peu com-
mune a~Paria?
-–Après? Bt-elle.
Que votre teint dor~, vos grands yeux
noirs relevés par les coins, votre profil hardi
et vos lèvres rouges vous rendaient dissem-
blable des autres femmes que vouerencontrez
chaque jour dans le monde où vous vivez?
Pourquoi donc me dites-vous tout ce-
là ? demanda M* dePlanche-Mibray qui fut
prise d'un tremblement nerveux.
–En6n, acheva Munito, ne vous êtes-
vous jamais dit que peut-être vous appar-
teniez a une autre nation que celle au mi-
lieu de laquelle vous vivez?
–Monsieur.monsieur.
Que vous étiez d'une autre race en6n?
acheva Munito.
La baronne se redressa tout à coup.
Parlez dit-elle ~avec une énergie su-
bite et quelle que soit la révélation que
vous allez me faire, je vous écouterai.
Madame, répondit Munito, vous êtes
d'origine bohémienne..
La baronne ne put réprimer un cri.
––Ah'dit-elle, je ne m'étais donc pas
trompée!Ces ardeurs inexpliquées qui
s'emparaient de mei a de certaines heures,
ce sang ardent qui brûlait mes veines.
ces fantaisies étranges qui venaient a l'en-
contre de mon éducation. tout ce que je
ne comprenais pas, tout ce qui m'étonnait
et m'épouvantait. je le comprends mainte-
nant!
Et, M laissant pas a Munito le loisir d@
parler:
Ainsi donc, je suis une bohémienne?
et j'ai un père et ce père est sans doute
quelque pauvre saltimbanque courant les
foires et les fêtes de village. Ah qu'im-
porte! il peut venir. mes bras lui sont
ouverts. je ne suis plus la baronne de
PIanche-Mibray. -jene suis plus la grande
-dame.jesuissaii!le! 1
l', Elle prononça ces mots avec un tel élan,
avec un accentd'aBection si vrai, si pro-
fond que Munito en fut bouleversé,
sans l'agrément préalable du Corps législa-
tif, qui, de cette façon, a véritablement la
haute main sur les finances du pays.
Les faits roatici d'accord avec ta théorie.
En effet, en 186'), avec le régime des cré-
dits supplémentaires, les dépenses ont ex-
cédé les prévisions de~t 4'! millions qui sont
tomb.es~ la..charge de, la dette ilot'ante.
En 'i86â, les dépenses n'ont excédé les
recettes que de 22 millions et il a
été pourvu à dition du Mexique par les ressources ordi-
naires. En ~86~, malgré les charges si
considérables de cette expédition, on s'est
approché encore davantage de l'équilibre,
et l'exercice 865 s'est soidé par un excé-
dant de recettes. Rien ne prouve plus mani-
festement combien il a été utile de renforcer
le contrôle du Corps législatif sur les finan-
ces.
Le système dont M. Magnin s'est fait le
défenseur affaiblirait donc l'autorité de la
Chambre au lieu de la fortiSer, et il ouvri-
rait de nouveau ]a porte aux déficits et à
l'accroissement de la dette ilottante ce n'est
donc pas !a qu'il faut chercher les réformes
a accomplir. L'amélioration à réaliser, c'est
de trouver dans les économies, et surtout
dans la réduction du budget des travaux pu-
blics, les moyens nécessaires pour transfor-
mer et réduire un certain nombre d'impôts.
Le Mer~Mife de ta rédacttGa.
E. BAUER.
DÉPÊCHES TËLËGRAPEÏQUÏS
6MELETERRE
Londres, Si mars, soir.
C/MH:6t't: des comnHtM~. M. Disraeli annonce
que le gouvernement introduira pendant la session
actuelle ua bill de reforme pour l'Ecosse et l'Ir-
lande~
ÉT&TS-UN)S
New-York, XO mars.
(Parlecâbleat)antique).
Le vapeur Co~o~~o est arrive de San-Francisco
avec des nouvelles de Chine en date du i7 février,
et du Japon en date du 37 du m&me mois, ayant à
bord le personnel de l'ambassade japonaise à Wash-
iog'on.
Le minière américain' à Pékin est en grande fa-
veur auprès de la cour impériaie.
Le gouvernement chinois s'oppose à la construc-
tion d'un chemin de fer en Mongolie.
Des capitalistes français ont propose d'en con-
struire un de Sanghaï à Leiohow.
La flotte russe devait partir pour se rendre dans
la Méditerranée.
New-York, Si mars, midi..
(Par le câble atlantique.)
La Chambre des représentants a adopté une ré-
solution par laquelle la commission des affaires é-
trangares est chargée de s'informer pourquoi il n'a
pas encore été fait droit aux réclamations faites re-
lativement aux dommages causés, par l'tcttMa, et
en même temps quelles sont les mesures à adopter
pour obtenir satisfaction.
Les avis du Japon annoncent la mort du mikado,
PRESSE
Berlin, 21 mars.
Le Parlement du Nord a rejeté, à une majorité
de deux voix, l'amendement de M. Braun (Wies-
bade), demandant la nxation des droits fondamen-
taux les plus importants de tous les membres de la
Confédération.
Le Parlement a adopte ensuite l'amendement de
M. Twesten, qui étend le contrôle delà Confédéra-
tion sur les affaires de l'armée et de la marine, et
établit qu'en cas de divergence d'opinion~ la voix
de la présidence sera décisive lorsqu'elle se pre-
noncera pour le maintien des institutions militaires
existantes.
Le Parlement a adopté enfin, à une grande ma-
jorité, l'ensemble de l'article 4 amendé, lequel
spécialise les attributions du pouvoir législatif de la
Confédération.
L'aversion qu'il avait éprouvée pour cet-
te .femme ressemblant trait pour trait au
bourreau de sa jeunesse, s'évanouit tout'a
coup et, se mettant à genoux devant elle
–Oh! madame. dit-il, pardonnez-
moi ce que je vais vous dire.
H avait des larmes dans son œil farouche
et sa voix tremblait.
Parlez, répéta-t-elle, parlez.
Votre père se nommait Fanfreluche
Ce nem évoqua soudain un souvenir loin-
tain et terrible dans l'esprit de M°" dePlan-
che-Mibray.
Il y avait six ans qu'elle était baronne,
elle avait denc vécu six années e& Bourgo-
gne, à Plahche-Mibray, non loin de cette
ville d'Auxerre où jadis le saltimbanque
avait commis son double meurtre.
Etie avait souvent entendu dire que M. de
Maugeville, l'oncle de Manuel, avait été as-
sassiné par un saltimbanque appelé Fanfre-
luche.
Et pale, l'œil hagard, Ia"gorge aride,
elle répéta ce nom:
–Fanfreluche!
Puis, -tout a coup, saisissant là main de
Munito et en proie a une exaltation sauvage,
redevenant bohémienne par le sang
Mais dites-moi donc S'écria-t-eIIe
dites-moi que ce nom de Fanfreluche n'est
pas celui de mon père. Ou bien que mon
père n'est pas ce misérable qui a assassiné
ea femme à Auxerre.
Munito courba de nouveau~la tête
–C'est lui, dit-il.
Le sang dé la bohémienne continuait de
bouillonner et de parler haut.
C'est lui dit-elle, c'est lui Et vous
venez me dire que cet homme est mon
père Et il a tué ma mère Ah sortez!
Je ne vous crois pas jejMveux.pasvous
croire 1,
Vous êtes pourtant bien une nlle de
bohème en ce moment dit Muaito avec un
sombre enthousiasme.
Eh biea reprit-elle avec une exalta-
tion croissante, soit, je suis bohémienne!
Mais ~e ne suis pas, je ne veux pas être la
ËHe de l'homme qui a sur les mains le sang
de ma mère.
Votre mère le trompait, dit Munito.
C'était ma mère, rugit-elle, et je voua
défends d'attaquer sa mémoire.
tïaUE
FIorence,21 mars, soir.
Le roi a confirmé la nomination de M. Casati
comme président du Sénat, et celles de MU). Ca-
dorna, AtHitto, Marzulchi et Pasim, comme vice-
présidents.
La GfMeMg o/?c!<'He publie un décret rendant
exécutoire la convention conclue entre l'Italie et la
Snëde pour l'extradition des malfaiteurs.
Un autre décret ordonne Ja translation à Venise,
aux frais de l'Etat, des cendres de Daniel Manin.
Le bruit court que M. Rattazzi est le candidat de
la majorité gouvernementale pour la présidence de
la Chambre.
L'~oHe annonce que M. Cibrario partira demain
pour Vienne, afin de rég!er la question des ar-
chives.
Les journaux assurent, quant aux modifications
ministérielles, que M. Cordova prendra le porte-
feuiiïe de la justice et que M. Devincenzi cumulera
provisoirement )es fonctions de ministre des tra-
vaux publics et de ministre du commerce. Toute-
fois rien n'est encore doEnitivement arrêté.
Constaniinople, 21 mars.
Les Eis et les neveax du sultan doivent visiter
l'Exposition de Paris.
Une frégate turque, ayant des troupes à bord,
est partie pour l'Archipel.
Le comte Delaunay, ministre d'Italie à Saint-
Pétersbourg, est nommé ministre d'Italie à Cons-
tantinople.
j'S'ettceBauss-~H:)
(Voir a la deuxième page le discours du
roi d'Italie.)
~a~l~ PCHTI~E
Le bruit a couru a la Bourse d'hier que
le général Fleuryj)artait pour Vienne avec
une mission. Nous sommes informés que ce
bruit n'a aucune espèce de fondement.
L'amiral ministre de la marine et des
colonies a reçu du contre-amiral baron de
la Roncière le Noury la dépêche suivante,
dàtée de Vera-Cruz le 6 mars, et de la Nou-
velle-Orléans le 30
Evacuation entièrement terminée, sans accident.
Personne n'est resté en arrière. Le maréchal Ba-
zaine est parti le i3. Je pars aujourd'hui avec tous
les bâtiments retenus pendant deux jours par un
coup de vent du nord. Le FA~eto~ reste ici. en
station. Santé bonne. L'ordre règne en ville. Pas de
nouvel!es de Mexico.
DE LA ROKCtÈRE LE KOCRY.
Nous constations hier, d'après le CoM~Tt'er
des .E~s-C/M's, que l'on avait à New-York
des nouvelles de Mexico allant jusqu'au ~) 9
mars. Il est difEciIe de s'expliquer com-
ment, les communications étant maintenues
avec la république américaine, elles avaient
pu être interrompues avec Vera-Cruz.
Une autre dépêche, également arrivée par
la voie de la Nouvelle-Orléans et de New-
York, annonce que le paquebot le ThHtpt'co
a fait route le 24 février pour Saint-Nazaire,
ayant à bord ,(M8 hommes de l'armée du
Mexique, et que la Ferc:-C?'uz a pris la même
route le 27 février avec 750 passagers mi-
litaires.
Le télégraphe apporte une nouvelle preu-
ve de la modération de la Turquie dans tout
ce qui touche à ses rapports avec la Grèce.
On-mande, en effet, d'Athènes, sous la date
du 16 mars, que deux vapeurs turcs étant
venus au Pirée pour surveiller le vapeur
grec Arcadion, le gouvernement hellénique
a protesté. Le ministre ottoman a répondu
que la Turquie-avait le droit d'envoyer des
navires dans les ports grecs en temps de
paix. Mais après cette revendication d'un
droit incontestable les deux vapeurs sont
partis.
Nous appelons l'attention de nos lecteurs
sur l'intéressante lettre de Constantinople
qu'ils trouveront plus loin. Les détails
Sortez! sortez!
Elle était si terrible et si menaçante en
ce .moment, que Munito .recula vers la porte
du jardin qui était demeurée entr'ouverte.
Mais, au moment d'en franchir le seuil, il
se retourna
–Madame, dit-i!, encore un mot, et ma
mission est accomplie.
Sortez dit-elle encore.
Mais Muaite ae bougea pas.
Non, dit-il, pas avant d'avoir tout dit.
Le sang de la bohémienne s'apaisa une
seconde. Pendant une seconde la femme
d'éducation réparât
Eh bien, parlez, dit-elle, mais hâtez-
vous.
Vous êtes dans votre droit, dit Mumto,
en reniant votre père et en défendant la mé-
moire de votre mèrw.
–Apràs?
Mais pensez-vous avoir le droit de
faire ce que vous allez faire, dit-on ?
––Que voulez-vous dire?
–Il v a dans le monde un homme qui
vous aime et que vous aimez.
La baronne recula de nouveau d'un pas
sur elle.
Cet homme, poursuivit-il, est de la
même race, du même sang que celui quia a
causé la mort de votre mère.
De nouveau, les genoux de M" de Plan-
ché-Mibray déchirent.
–s N'avez-vous donc pas peur, acheva
Munito, que votre mère sorte toute san-
glante de sa tombe, le jour où .vous épouse-
rez M. Manuel de Maugeville ? 2
Et'il franchit le seuil de la porte et dis-
parut, tandis que M" de Planche-Mibray
retombait anéantie sur le banc du jardin..
Munito s'éloigna d'abord d'un pas rapide,
il avait du sang dans les yeux et son cœur
battait à lui briser la poitrine.
Quelque chose dont il ne se rendait pas
compte venait de se briser dans son âme; un
voile qui obscurcissait son cerveau s'était
déchire..
Il arriva au bord de I& Seine, s assit sur
le parapet du quai et se mit a regarder
l'eau, qui roulait profonde et noirâtre.
–Oh' murmurait-il, cette femme est
qu'eue renferme sur la situation actuelle de
l'île de Crète digèrent sans doute de ceux
que nous transmettent les dépêches téiégra-
phiques datées de la Grèce ou expédiées par
les comités révolutionnaires; mais nb~
croyons pouvoir en garantir la complue
exactitude.
Dans la dernière séance _de la Charnue. <
des communes, lord Stanley a répondu'
M. GrifSth qu'ilignorait si de nouvelles ga-~
ranties avaient été données par les grandes
puissances relativement la suzeraineté d~ >
la Porte sur la Serbie.
La question serbe parait, cependant, en- t
trée d'une manière définitive dans une pha-
se d'apaisement. TLe parti qui est à la tête du
mouvement déclare, en effet, que la Serbie
~obtenu provisoirement assez pour cesser
toute agitation. Et le comité dirigeant de
Belgrade a adressé, ~d'après ce que l'on
écrit de Vienne, des instructions dans ce
sens aux comités bosniaques et bulgares.
Quelle que soit l'influence qui maintien-
ne la paix de l'Europe, cette paix sera un
bienfait pour toutes les nations.
C'est aujourd'hui 22 mars qu'a Jieu l'ouver-
ture du Parlement italien, sorti des récentes
6!ections. Les princes royaux sont arrivés à
Florence pour assister à la cérémonie; on at-
tendait dans la soirée d hier le prince de Cari- `
gnan. Une lettre de Garibaldi semblait prouver'
qu'il étaitdéterminé à revenir siéger dans cette
assemblée, où il n'a pas paru depuis les scènes
de tumulte parlementaire qui ont précédé
Aspromonte. La Gazette de ~a~ nous apprend
aujourd'hui que le général, retenu par une re-
crudescence de ses douleurs rhumatismales,ne
pourra pas Se rendre à Florence aussitôt qu'il
le pensait. <
On écrit de Malte à la Ga~g~e de F~orgtMg, ),
du 30 mars, que l'escadre italienne, composés
de cinq navires de guerre et de trois transports,
a pris le large pour faire des exercices, et qu'el- t
le se dirigera ensuite vers la Sicile. Le bruit
court qu'afin de ne pas inspirer d'inquiétu-
des, elle ne se rendra pas dans les eaux de,' 1
Candie; seulement, eUe serait toute prête.a al- r
1er en Orient si l'aspect des aQaires devenait ¡
menagant.
On lit dans la Gese~e de ~Man
Il est arrivé à Milan un détachement de garibal-
diens; de retour de la Grèce. I!s ont été repousses
de Lamia, sur des remontrances du .consul de
Turquie. A Athènes, ils ne se louent pas de l'ac-
cueil qui leur a été l'ait. Le comité grec ne cherche
pas des hommes, mais des armes etde l'argent.
On écrit de Berlin, le 30 mars
Le Reicbstag S'est occupé, dans sa séahcë d'au-
jourd'hui, de la discussion de l'article 4, qui déter-
mine les anaires soumises à la surveilMbce et à la
législation de la Confédération. C'est la première
fois que la majorité s'estplacée du côté des auteurs
des amendements présentés en vue d'étendre la
compétence de la législation fédérale. Ainsi, il a
été décidé par 125 voix contre 122 que le mot <( in-
direct j) (impôts indirects) serait rayé dans le para-
graphe 2, de sorte que non-seulement les impots
indirects, mais encore les impôts directs, tombent
sous le coup.de la législation fédérale.
M. Von der Heydt et M. de Hoffmann, repré-
sentant de la Hesse-Darmstadt, ont essayé en vain
de retenir la majorité, en faisant remarquer que
l'assentiment de tous les gouvernements était très
douteuse. Si cet assentiment ne peut être obte-
nu, la majorité se réservera probablement d'opérer,
par la voie législative, des modifications de la con-
stitution, au lieu d'empêcher la mise en pratique
de la constitution actuelle. Des'que la confédération
sera constituée, il suffira des deux tiers des mem-
bres du conseil fédéral pour modifier la constitu-
tion cette voie sera donc de beaucoup plus facile.
La Chambre des députés de Bavière a discu-
té samedi une pétition des ouvriers d'Augs-
bourg et de Nuremberg, demandant une loi
électorale qui étabtït le suffrage direct et le
scrutin secret. Malgré l'appui que plusieurs
membres de la gauche ont donné à !a pétition,
la Chambre a passé à l'ordre du jour.
C. MFÈ~BE.
bien de notre race; elle a nos colères, notra
regard étincelant, nés passions et noshai-
~es. elle est bien la fille d@ Perdita
Peur la première fois de sa rie, peut-être, ;`
il prononça ce nom sans avoir son accent
farouche.
M°" de Planche-Mibray l'avait dommé
un moment, elle l'avait terrassé du regard,
lui le dominateur aux yeux de uammo..
Oui, continua-t-il en couvrant son
front de ses deux mains, oui, elle a raison.
Elle ne peut pas aimer l'homme qui s'est
couvert du sang de sa mère.
Et, parlant ainsi, il a'abîma dans une rê-
verie profonde, continuant t regarder l'eau
couler..
Et puis, il fut prit tout a coup d'une iadi-
cible tristesse.
–Jamais, pensait-11, on ne m'a parlé
ainsi. Jamais une femme n'a supporté l'é-
clat de mon regard. et celle-là, elle m'a
chassé'
Munito tremblait et son oeil était rivé'à
l'eau de la Seine.
Un moment il fut pris de vertige et ten-
té de sa laisser choir du haut du para-
pet, dans cette eau profonde qui le rece-
vrait comme elle reçoit ceux qui sont las, et
se refermerait sur lui pour toujours.
Un moment il s'oublia ~L murmurer le nom
de cette femme devant laquelle il avait trem-
blé pour la première fois..
Puis, soudain, et comme illuminé par une
révélation subite
–Est-ce que je calmerais, moi? se
dit-il.
Et frissonnant sous le poids de cette ques-
t Ion étrange qu'il venait de se poser, il son- `
gea tout a coup au serment qu'il avait fait à r
M. deVillenave, a qui il avait juré de .le
servir.
Et son front se baigna de sueur, et, s'ar-
rachant a la fascination du gounre qui 1 atti-
rait, il s'enfuit.
En chassant Munito de sa présence, 1~
baronne de Planche-Mibray avait jeté le
bohémien à ses pieds'
PONSONDUTERRAIL.
(fa wft&a tMMdt.)
§ ?? ~&rttBea!s).1~
SS!!Et~ O'MS~EKEHT. )M. !iëE !80HTMMT8iE
Samedi S3 mars IBêT
3 MO!S (Pariset~iesMideiaSNM) i~
MNOSCES. S. PL. DE H BOURSE, ET B~iE C88-H~S
L'Administration se réserve le droit de modi&er la rédaction des Asnoaces
3S~ Anj~éo
Tsatce qui coscerne l'AdaunstratMn~d.a~onr~al doit être adresse, aa Gérant
Les âbon~s nouveaux ont droit rece-
voir )a Lapointe ~eje Ger6c<, par M. A. Ësparbië;
les AKOMrs de paMa~e, par M. Ghorges Fath,
et tout ce. qui a paru de la CTtdfe~H'ne de
Ph!nc/M-a~, par M.ToNSON DU TEER.UL.
PARI§,2;2 MARS 1S6T
~B~I~TÏ~fr.
Les chances de succès du bill de reforme,
présente.; par le. cabinet anglais, paraissent:
augmenter malgré la vivacité des attaques
dont cette mesure est l'objet de ta part du
jTt~s et dé là plupart des journaux libé-
raux.
M. Gladstone, dont l'attitude a été jus-
qu'ici fort indécise, et qui avait commencé
par annoncer qu'il ne ferait pas d'opposi-
tion au plan du gouvernement, s'était ~déci-
dé à le combattre quand il a vu la multipli-
cité des objections qui s'élevaient contre le
bill, étsurtôut la retraite de trois membres
du;Gab!nettory.,
On éyalue, en eSet, à trente ou quarante
le nombre~des ~députés eonservateurs qui
partagent-l'opinion du général Peel et de
lord nCranbourne,; et qui voteront probable-
tnent contre le bill de réforme. Cette scission
dans le parti conservateur rendait extrême-
ment probable une défaite du ministère, et
M. Gladstone songeait à en pronter pour
renverspr lord Derby, et lui succéder.
Une: réunion de dêpùtés'iibëraûx a donc
été CjSnvoquée pour arrêter la inarche à sui
'vre,~etM. Gladstone a annoncé la rësolu-
tionjd'attaquer le btll du gouvernement. II
comptait rallier à son avis la presque totali-
té dde t<)us les Iibéraux..A sa grande surprise,
il ai~U son opjnion combattue par plusieurs
députés influents, qui ont émis un avis con-
trai~ et qm ont eu l'assentiment manifeste
de I~:majorité delà réunion.
C~ fait n'a rteh qui doive surprendre.
Toupie monde est las de cette, question de:
la r~orme qui, depuis plusieurs années, est
la pjerre d acnoppement dé tous les cabi-
nets,;0n a bâte qu'elle soit résolue. Les dé-
putés libéraux ne se soucient pas de mettre
îe gouvernement dans la nécessité de dis-
soudre la Chambre, car nu! ne sait quelle
tournure les élections générales pourraient.
prendre. D'un autre côté, personne, au sein
du parti whig, ne désire voir apporter à la
constitution anglaise des changements ra-
dicsux, et si. le bill du ministère n'est pas
aussi Iarg3. que ~quelque& libéraux l'auraient
seuKàité, il accroît cependant d'une ma-
nière notable le nombre deséiecteurs dans
les villes; et avec quelques amendements,
il peut suffire pour enterrer.pendant quel-
ques années, la question de la réforme.
M. Gladstone a tenu compte des hésita-
tions et des scrupules de~ ses amis. Ïl a été
décidé qu'on ne repousserait laseconde lec-
ture du biH qu'autant que le ministère per-
sisterait à soutenir la disposition qui attri-
bue un double vête à certains électeurs.
Il est douteux .que M. Disraeli se refuse à
sacriner une disposition d'une importance
secondaire, si cette concession peut lui ral-
lierla majorité du Parlement.
Voici~Ie texte tout a fait laconique du
traite d'alliance signé entre la PrUssa et la
Bavière, ainsi qu'entre la Prusse et le grand-
ducMd&Bade, Ie8<7.et 32 MÙt,i§66
Art. Entre S. M.Je roi dePrusse et S. M. !e
foi dt~Bavièrë, un traité daHiaace o~ensive et dé-
fensive est coaciu par ces présentes. °
"FEUILLETON DE LA .ME~E
M83MAHB1867
"1
fH~TFÏ itM~ M P! ANfn~ MPP AV
uH~ j&MiiiE t!ïi rLA~LuR NiBnA
PREMIÊRB PARTIE
C'é~~ le matin_ même-où~ M~~ de yi)ie-
Baveayait remis aMunitoJ& clé de la petite
porte du jardin, et, comme on le voit, le
bohémt&nc'avait pas perdu de temps. =
On ~ëonçoit l'émotion que dut éprouver
M'~ de Planehe-Mibray en se trouvant face
h face avec.cet homme, qti'e!!e avait vu
deux fois déjà, et qui avait produit sur elle
one Impression si bizarre.
EUe jeta donc un cri et recula.
Ma:sMunito attacha sur elle ses daux
yeux doues d'une si étrange fascination.
–Silence,'madame', ~it-il, d'un ton pres-
que respectueux, en dépit dé son accent do-
jninateur, silence
ËHe reculait toujours.
Je ne suis ni un Yoleur; ni un atsassin,
reprjtMunito. Si vous couriez un danger, je
vous défendrais.
–Qui donc êtes-vous? nt-elle.
Et.-BùMssant le pbuYoir fàscinatëur de e
cet homme, eile le regardait toujours et de-
meurait immobile.
Madame, dit Munito d'une voix grave,
je suis un pauvre bohémien, ét si je m'étais
présentéea plein jour, a la grille de votre
hôtel, yos gens m'auraient peut-~re jeté à
la porte. Pardonnez-moi donc de vous ap-
paraître ainsi.
–-Mais qai êtes-vous ? demanda la ba-
ronne qui essayait de maîtriser son épou-
vante.
Re~dNctton interdite anxjom'aam
~3t~tMa\ta Seoi)~M ~&eBS~~res. nlont
'f'
Les deux hauts coDtract~nfs se garantissent réci-
proquement l'iatégrite du territoire de kurs pays
respec.ifs, et s'engagent, au cas d'une guerre, de
mettre dans ce but à leur disposition réciproque
toutes leurs iorces de guerre.
Art. 2. S. M. le roi de Bavière a transfère pour
ce cas à S. M. le roi de Prusse le commandement
supérieur sur ses troupes..
Art. ,3. Les hauts contractants s'engagent à tenir
secret provisoirement ce traité.
Art. 4. La. ratification du traite ci-dessus a"ra
lieu en même temps que la ratification du traité de
paix conclu ce jour, c'est à-dire au plus tard le 3
du mois prochain.
Ainsi faitâ Berlin, le 33 août ~866.
Signe par MM. DE msMARKet DE s.~GNY
pour)aPrusse,NH.DEpFonDTENetDE
BRM-STËtKUERG pour la Bavière.
Quant au traite avec le grand-duché de
Bade, il est signé par M. de Bismark et M.
de Freydorf.
Cette publication défraye, du reste, au-
jourd'hui la plupart des journaux étran-
gers. Les versions les plus diverses circu-
lent, et elles s'accréditent un instant pour
s'enàcer tour à tour. Ainsi l'/M~KS
cabinet prussien « une sorte'de protesta-
tion )) contre des négociations qui seraient
entamées entre la France et la Holiande
pour la cession du .Luxembourg au gouver-
nement impérial.
L'imagination des nouvellistes ayant saisi
une proie ne s'arrête pas aisemen.t. On ne
saurait admettre, en outre, que M. de Bis-
mark eût laissé, impunie l'oH'ense qu'aurait
faite à sa politique les cours de Wurtem-
berg et de Hes.se-Darmstadt, en ne se sou-
mettant pas aux mêmes conditions que Bade
et la Bavière. Voici donc que l'on parle d'un
autre traité secret, qui aurait été signé à la
même époque, et qui déterminerai t. le partage
du Wurtemberg et de la Hésse, en posant
les bases de l'incorporation future du Sud
dans la confédération du Nord; Comme s'il
importait à M. de Bismark que le Sud de
l'AHemagne fût divisé en deux ou en quatre
parties, lorsqu'il va l'avoir, parles nouveaux
traités, tout entier dans la main.
L'explication ofnciellë donnée à cette pu-
blication parle gouvernemeNt bavarois est
exactement celle'qui a été présentée hier ici.
Le prince de TIohehIohe ne veut pas passer
pour un traître a son pays; et à ceux qui
blâment ses négociations actuelles avec la
Prusse, il répond, dit la Gsse~e de Munich,
parades actes ~qui rejettent sur M. Von der
Pfordten la responsabilité et l'initiative ~de
la politique d'alliance avec le Nord.
Ce point de vue si simple n'est pas et
on le conçoit aisément da goût des jour-
naux autrichiens. Comment! l'Autriche n'é-
tait pas encore définitivement exclue à Pra-
gue de la Confédération allemande, et déjà
ses alliés dé la veille se jetaient dans les
bras de la Prusse Faut-il qu'une main Im-
placable remue ainsi lajie dans le calice
i pour le faire boire jusqu'au fond par le pa-
triotisme autrichien?
Le De6a~, avec la réserve stérile d'un
journal ofccieux pose- _Ies questions et
s'abstient d'y répondre. Mais la TVouue~e
jPt'esse Mrs va droit au but, et ne voulant
pas avouer un mécompte de plus pour la
politique de son pays, e)Je retourne contre la
France ce qui n'est, en dénnitive, lorsqu'on
touche àla réalité des choses, que l'Isolement
de l'Autriche vis-à-vis del'AHemagne. Cette
feuille admire, du reste, que M. de Bismark
n'ait pas été tenté cent fois, depuis la paix
de Prague, de répondre par cette publica-
tion à ceux qui l'accusaient d'avoir divisé
l'Allemagne en acceptant la ligne du Mein
pour la limite de la fédération nouvelle.
Encore une fois, ces traités ont dû nous
surprendre moins que tous autres, car nous
n'avons cessé d annoncer, depuis six mois,
le fait qu'ils consacrent, c'est-à-dire -l'iné-
vitable constitution, en facedes résultats'de
la guerre,_ de l'usité militaire de l'Alle-
magne."
Mon nom ne vous apprendra pas grand
chose. Je m'appelle Munito.
En effet, la baronne continua àle regarder.
Sa peur se nuançait d'une sorte de curio-
site.
Mais je puis vous dire une chose qui
vous apprendra qui je suis.
–Parlez, dit-elle.
-Et elle fut prise d'une vague inquiétude.
Je suis l'ami, le nls d'adoption de
yetrepère.
–Mon père! exclama la jeune femme.
Il y eut un poème dans ce mot. r
Son père'
Use'trouvait donc de par !e monde un
homme qui connaissait son père, à elle qui
n'avait jamais su son origine 1
Son père! (
Munitola vit chanceler et pâlir.
Il courut à elie et la soutint.
–Vous avez connu men père, Tous? dit-
elle enfin d'une voix mourante.
Je le connais eneore, madame.
–H vit donc?
Et dans cette interrogation, elle eut une
telle explosion de joie que Nunito en tres-
saillit.
–-Il vit, madame, répondit le bohémien.
Mon père j'ai un père balbu-
tiait la baronne affolée. et jamais je ne
l'ai vu. et jamais il n'est venu à moi.
Munito courba la tête et murmura v
–II ne le pouvait pas.
Mais qui est donc mon père? Vous
pouvez me lé dire, vous qui ~connaissez!
s'écria-t-elle.
Munito ne l'épouvantait plus.
Elle s'était laissée tomber sur le b&nc eu
elle était assise Baguère, et d'où elle s'était
levée frémissante, en entendant la clé tour-
ner dans la serrure de la petite porte.
Munito était devant elle .et la regardait.
–Oui, je connais votre père, dit-il, et
j'ai connu votre mère.
–'Ma mère!
–Elle est morte, dit le bohémien, et
c'est pour vous parler d'eux que je suis ici.
Il se tenait debout, tête nue~ et H éprou-
vait peut-être, lui aussi, une singulière
émotion.
'–Madame, dit-i! en8n, fcuM. dePIan-
ehe-Mibray, votre mari, ne vous a donc
jamais rien dit?
Lord Stànleya été amené hier, par une
interpellation de M. Gregory, à faire de-
vant la Chambre des communes une décla-
ration intéressante. La France, a-t-il dit,
conseille à la Porte de céder l'île de Candie
à la Grèce, mais on'ne sait pas encore d'une
ma!uère..ce.rtame si l'Autriche.et la Russie
appuient cette recommandation.
Il est évident que si lord Stanley a indi-
qué avec exactitude l'attitude prise par !a
France dans la question de Candie, il ne
faut entendre ce qu'il dit que de conseils
présentés à la sagesse de ia Porte et non de
propositions formelles tendant à déposséder
le sultan d'une partie du territoire de l'em-
pi)'e. Le télégraphe, dès hier, nous faisait
connaître, en effet, quelle serait la réponse
de la Porte a une démarche de cette nature.
II seraitjmpossible, aurait dit Fuad-Pacna,
de présenterune propositionsemblable au
sultan.
Une seconde dépêche nous dit que l'on ne
sait rien jusqu'à présent à Constantinople
de la remise d'une note collective « que plu-
sieurs puissances )) devaient, disait-on,
communiquer à la Porte au sujet de Candie.
En attendant, trente-cinq délégués de
Candie, parmi lesquels se trouvent dix-sept
Grecs, sont arrivés à Constantinople et ont
été reçus en audience par le sultan Le sul-
tan, ajoute la dépêche, a répondu avec bien-
veillance aux paroles prononcées par un
des délégués chrétiens.
Nous croyons savoir que les trois puis-
sances, France, Angleterre et Russie,
n'ayant pu se mettre d'accord relativement
a la question .Cretoise, ont abandonné la so- v
lution des difficultés soulevées par l'insur-
rection de l'île de Candie à la sagesse et à
la prévoyance de la Sublime-Porte, en
maintenant seulement les conseils d'intérêt
qu'avaient adressés au sultan, à ce sujet,
les puissances protectrices de la Grèce.
La Porte choisira donc, pour l'organisa-
tion de la Crète, la solution qui lui paraîtra
la plus conforme à ses intérêts, et surtout la
plus capable d'apaiser tout conflit et toute
complication ultérieure sur ce point.
Les autres questions agitées entre les trois
cabinets, à propos des affaires d'Orient, les
ont'rencontrés, croyons-nous, en parfaite
communauté de vues.
Le projet de loi portant règlement dénni
tif des comptes de l'exercice '1864 ramè-
nera, dans quelques jours, la question sou-
levée par M. Mogrfin à propos des comptes
de 4 863, celle des avantages et des inconvé-
nients relatifs du système des crédits sup-
plémentaires et du système des virements.
Il est un point qui paraît avoir échappé
complétement à M. Magnin, c'est que lesys-
tème des crédits supplémentaires n'est ad-
missib'e qu'avec la responsabilité ministé-
rieHe. Quand un ministre, en provoquant
l'ouverture d'un crédit supplémentaire, en-
gage sa responsabilité personnelle, il y a,
dans ce fait, une garantie, puisque le Corps
législatif saura à qui demander compte de
l'ouverture d'un crédit non Justine, et pour-
ra, à défaut d'autre sanction, en faire l'objet
d'un blâme. Mais, avec la constitution ac-
tuelle, qui n'admet pas la responsabilité
des ministres devant le Corps législatif, à
qui cette assemblée pourrait-elle s'en pren-
dre ? Le Corps législatif était tout à fait
désarmé,.et les faits l'ont bien prouvé.
La substitution du système des virements
a celui des crédits supplémentaires a ce ré-
sultat de rendre définitif le chiffre des dé-
penses votées par le Corps législatif, puis-
qu'un ministre ne peut accroître un chapi-
tre qu'en diminuant un autre d'une somme
correspondante. 11 devient donc.impossib'e
d'excéder les prévisions totales du budget
–Rien, dit-elle, hormis uneçbose: e'est
quej'étaiserpheiine.
Il vous trompait, madame.
Puis, après un silence, Munito reprit v
Ne vous êtes-vous donc jamais dit,
madame, en vous contemplant dans votre
glace, que vous aviex une beauté peu com-
mune a~Paria?
-–Après? Bt-elle.
Que votre teint dor~, vos grands yeux
noirs relevés par les coins, votre profil hardi
et vos lèvres rouges vous rendaient dissem-
blable des autres femmes que vouerencontrez
chaque jour dans le monde où vous vivez?
Pourquoi donc me dites-vous tout ce-
là ? demanda M* dePlanche-Mibray qui fut
prise d'un tremblement nerveux.
–En6n, acheva Munito, ne vous êtes-
vous jamais dit que peut-être vous appar-
teniez a une autre nation que celle au mi-
lieu de laquelle vous vivez?
–Monsieur.monsieur.
Que vous étiez d'une autre race en6n?
acheva Munito.
La baronne se redressa tout à coup.
Parlez dit-elle ~avec une énergie su-
bite et quelle que soit la révélation que
vous allez me faire, je vous écouterai.
Madame, répondit Munito, vous êtes
d'origine bohémienne..
La baronne ne put réprimer un cri.
––Ah'dit-elle, je ne m'étais donc pas
trompée!Ces ardeurs inexpliquées qui
s'emparaient de mei a de certaines heures,
ce sang ardent qui brûlait mes veines.
ces fantaisies étranges qui venaient a l'en-
contre de mon éducation. tout ce que je
ne comprenais pas, tout ce qui m'étonnait
et m'épouvantait. je le comprends mainte-
nant!
Et, M laissant pas a Munito le loisir d@
parler:
Ainsi donc, je suis une bohémienne?
et j'ai un père et ce père est sans doute
quelque pauvre saltimbanque courant les
foires et les fêtes de village. Ah qu'im-
porte! il peut venir. mes bras lui sont
ouverts. je ne suis plus la baronne de
PIanche-Mibray. -jene suis plus la grande
-dame.jesuissaii!le! 1
l', Elle prononça ces mots avec un tel élan,
avec un accentd'aBection si vrai, si pro-
fond que Munito en fut bouleversé,
sans l'agrément préalable du Corps législa-
tif, qui, de cette façon, a véritablement la
haute main sur les finances du pays.
Les faits roatici d'accord avec ta théorie.
En effet, en 186'), avec le régime des cré-
dits supplémentaires, les dépenses ont ex-
cédé les prévisions de~t 4'! millions qui sont
tomb.es~ la..charge de, la dette ilot'ante.
En 'i86â, les dépenses n'ont excédé les
recettes que de 22 millions et il a
été pourvu à
naires. En ~86~, malgré les charges si
considérables de cette expédition, on s'est
approché encore davantage de l'équilibre,
et l'exercice 865 s'est soidé par un excé-
dant de recettes. Rien ne prouve plus mani-
festement combien il a été utile de renforcer
le contrôle du Corps législatif sur les finan-
ces.
Le système dont M. Magnin s'est fait le
défenseur affaiblirait donc l'autorité de la
Chambre au lieu de la fortiSer, et il ouvri-
rait de nouveau ]a porte aux déficits et à
l'accroissement de la dette ilottante ce n'est
donc pas !a qu'il faut chercher les réformes
a accomplir. L'amélioration à réaliser, c'est
de trouver dans les économies, et surtout
dans la réduction du budget des travaux pu-
blics, les moyens nécessaires pour transfor-
mer et réduire un certain nombre d'impôts.
Le Mer~Mife de ta rédacttGa.
E. BAUER.
DÉPÊCHES TËLËGRAPEÏQUÏS
6MELETERRE
Londres, Si mars, soir.
C/MH:6t't: des comnHtM~. M. Disraeli annonce
que le gouvernement introduira pendant la session
actuelle ua bill de reforme pour l'Ecosse et l'Ir-
lande~
ÉT&TS-UN)S
New-York, XO mars.
(Parlecâbleat)antique).
Le vapeur Co~o~~o est arrive de San-Francisco
avec des nouvelles de Chine en date du i7 février,
et du Japon en date du 37 du m&me mois, ayant à
bord le personnel de l'ambassade japonaise à Wash-
iog'on.
Le minière américain' à Pékin est en grande fa-
veur auprès de la cour impériaie.
Le gouvernement chinois s'oppose à la construc-
tion d'un chemin de fer en Mongolie.
Des capitalistes français ont propose d'en con-
struire un de Sanghaï à Leiohow.
La flotte russe devait partir pour se rendre dans
la Méditerranée.
New-York, Si mars, midi..
(Par le câble atlantique.)
La Chambre des représentants a adopté une ré-
solution par laquelle la commission des affaires é-
trangares est chargée de s'informer pourquoi il n'a
pas encore été fait droit aux réclamations faites re-
lativement aux dommages causés, par l'tcttMa, et
en même temps quelles sont les mesures à adopter
pour obtenir satisfaction.
Les avis du Japon annoncent la mort du mikado,
PRESSE
Berlin, 21 mars.
Le Parlement du Nord a rejeté, à une majorité
de deux voix, l'amendement de M. Braun (Wies-
bade), demandant la nxation des droits fondamen-
taux les plus importants de tous les membres de la
Confédération.
Le Parlement a adopte ensuite l'amendement de
M. Twesten, qui étend le contrôle delà Confédéra-
tion sur les affaires de l'armée et de la marine, et
établit qu'en cas de divergence d'opinion~ la voix
de la présidence sera décisive lorsqu'elle se pre-
noncera pour le maintien des institutions militaires
existantes.
Le Parlement a adopté enfin, à une grande ma-
jorité, l'ensemble de l'article 4 amendé, lequel
spécialise les attributions du pouvoir législatif de la
Confédération.
L'aversion qu'il avait éprouvée pour cet-
te .femme ressemblant trait pour trait au
bourreau de sa jeunesse, s'évanouit tout'a
coup et, se mettant à genoux devant elle
–Oh! madame. dit-il, pardonnez-
moi ce que je vais vous dire.
H avait des larmes dans son œil farouche
et sa voix tremblait.
Parlez, répéta-t-elle, parlez.
Votre père se nommait Fanfreluche
Ce nem évoqua soudain un souvenir loin-
tain et terrible dans l'esprit de M°" dePlan-
che-Mibray.
Il y avait six ans qu'elle était baronne,
elle avait denc vécu six années e& Bourgo-
gne, à Plahche-Mibray, non loin de cette
ville d'Auxerre où jadis le saltimbanque
avait commis son double meurtre.
Etie avait souvent entendu dire que M. de
Maugeville, l'oncle de Manuel, avait été as-
sassiné par un saltimbanque appelé Fanfre-
luche.
Et pale, l'œil hagard, Ia"gorge aride,
elle répéta ce nom:
–Fanfreluche!
Puis, -tout a coup, saisissant là main de
Munito et en proie a une exaltation sauvage,
redevenant bohémienne par le sang
Mais dites-moi donc S'écria-t-eIIe
dites-moi que ce nom de Fanfreluche n'est
pas celui de mon père. Ou bien que mon
père n'est pas ce misérable qui a assassiné
ea femme à Auxerre.
Munito courba de nouveau~la tête
–C'est lui, dit-il.
Le sang dé la bohémienne continuait de
bouillonner et de parler haut.
C'est lui dit-elle, c'est lui Et vous
venez me dire que cet homme est mon
père Et il a tué ma mère Ah sortez!
Je ne vous crois pas jejMveux.pasvous
croire 1,
Vous êtes pourtant bien une nlle de
bohème en ce moment dit Muaito avec un
sombre enthousiasme.
Eh biea reprit-elle avec une exalta-
tion croissante, soit, je suis bohémienne!
Mais ~e ne suis pas, je ne veux pas être la
ËHe de l'homme qui a sur les mains le sang
de ma mère.
Votre mère le trompait, dit Munito.
C'était ma mère, rugit-elle, et je voua
défends d'attaquer sa mémoire.
tïaUE
FIorence,21 mars, soir.
Le roi a confirmé la nomination de M. Casati
comme président du Sénat, et celles de MU). Ca-
dorna, AtHitto, Marzulchi et Pasim, comme vice-
présidents.
La GfMeMg o/?c!<'He publie un décret rendant
exécutoire la convention conclue entre l'Italie et la
Snëde pour l'extradition des malfaiteurs.
Un autre décret ordonne Ja translation à Venise,
aux frais de l'Etat, des cendres de Daniel Manin.
Le bruit court que M. Rattazzi est le candidat de
la majorité gouvernementale pour la présidence de
la Chambre.
L'~oHe annonce que M. Cibrario partira demain
pour Vienne, afin de rég!er la question des ar-
chives.
Les journaux assurent, quant aux modifications
ministérielles, que M. Cordova prendra le porte-
feuiiïe de la justice et que M. Devincenzi cumulera
provisoirement )es fonctions de ministre des tra-
vaux publics et de ministre du commerce. Toute-
fois rien n'est encore doEnitivement arrêté.
Constaniinople, 21 mars.
Les Eis et les neveax du sultan doivent visiter
l'Exposition de Paris.
Une frégate turque, ayant des troupes à bord,
est partie pour l'Archipel.
Le comte Delaunay, ministre d'Italie à Saint-
Pétersbourg, est nommé ministre d'Italie à Cons-
tantinople.
j'S'ettceBauss-~H:)
(Voir a la deuxième page le discours du
roi d'Italie.)
~a~l~ PCHTI~E
Le bruit a couru a la Bourse d'hier que
le général Fleuryj)artait pour Vienne avec
une mission. Nous sommes informés que ce
bruit n'a aucune espèce de fondement.
L'amiral ministre de la marine et des
colonies a reçu du contre-amiral baron de
la Roncière le Noury la dépêche suivante,
dàtée de Vera-Cruz le 6 mars, et de la Nou-
velle-Orléans le 30
Evacuation entièrement terminée, sans accident.
Personne n'est resté en arrière. Le maréchal Ba-
zaine est parti le i3. Je pars aujourd'hui avec tous
les bâtiments retenus pendant deux jours par un
coup de vent du nord. Le FA~eto~ reste ici. en
station. Santé bonne. L'ordre règne en ville. Pas de
nouvel!es de Mexico.
DE LA ROKCtÈRE LE KOCRY.
Nous constations hier, d'après le CoM~Tt'er
des .E~s-C/M's, que l'on avait à New-York
des nouvelles de Mexico allant jusqu'au ~) 9
mars. Il est difEciIe de s'expliquer com-
ment, les communications étant maintenues
avec la république américaine, elles avaient
pu être interrompues avec Vera-Cruz.
Une autre dépêche, également arrivée par
la voie de la Nouvelle-Orléans et de New-
York, annonce que le paquebot le ThHtpt'co
a fait route le 24 février pour Saint-Nazaire,
ayant à bord ,(M8 hommes de l'armée du
Mexique, et que la Ferc:-C?'uz a pris la même
route le 27 février avec 750 passagers mi-
litaires.
Le télégraphe apporte une nouvelle preu-
ve de la modération de la Turquie dans tout
ce qui touche à ses rapports avec la Grèce.
On-mande, en effet, d'Athènes, sous la date
du 16 mars, que deux vapeurs turcs étant
venus au Pirée pour surveiller le vapeur
grec Arcadion, le gouvernement hellénique
a protesté. Le ministre ottoman a répondu
que la Turquie-avait le droit d'envoyer des
navires dans les ports grecs en temps de
paix. Mais après cette revendication d'un
droit incontestable les deux vapeurs sont
partis.
Nous appelons l'attention de nos lecteurs
sur l'intéressante lettre de Constantinople
qu'ils trouveront plus loin. Les détails
Sortez! sortez!
Elle était si terrible et si menaçante en
ce .moment, que Munito .recula vers la porte
du jardin qui était demeurée entr'ouverte.
Mais, au moment d'en franchir le seuil, il
se retourna
–Madame, dit-i!, encore un mot, et ma
mission est accomplie.
Sortez dit-elle encore.
Mais Muaite ae bougea pas.
Non, dit-il, pas avant d'avoir tout dit.
Le sang de la bohémienne s'apaisa une
seconde. Pendant une seconde la femme
d'éducation réparât
Eh bien, parlez, dit-elle, mais hâtez-
vous.
Vous êtes dans votre droit, dit Mumto,
en reniant votre père et en défendant la mé-
moire de votre mèrw.
–Apràs?
Mais pensez-vous avoir le droit de
faire ce que vous allez faire, dit-on ?
––Que voulez-vous dire?
–Il v a dans le monde un homme qui
vous aime et que vous aimez.
La baronne recula de nouveau d'un pas
Cet homme, poursuivit-il, est de la
même race, du même sang que celui quia a
causé la mort de votre mère.
De nouveau, les genoux de M" de Plan-
ché-Mibray déchirent.
–s N'avez-vous donc pas peur, acheva
Munito, que votre mère sorte toute san-
glante de sa tombe, le jour où .vous épouse-
rez M. Manuel de Maugeville ? 2
Et'il franchit le seuil de la porte et dis-
parut, tandis que M" de Planche-Mibray
retombait anéantie sur le banc du jardin..
Munito s'éloigna d'abord d'un pas rapide,
il avait du sang dans les yeux et son cœur
battait à lui briser la poitrine.
Quelque chose dont il ne se rendait pas
compte venait de se briser dans son âme; un
voile qui obscurcissait son cerveau s'était
déchire..
Il arriva au bord de I& Seine, s assit sur
le parapet du quai et se mit a regarder
l'eau, qui roulait profonde et noirâtre.
–Oh' murmurait-il, cette femme est
qu'eue renferme sur la situation actuelle de
l'île de Crète digèrent sans doute de ceux
que nous transmettent les dépêches téiégra-
phiques datées de la Grèce ou expédiées par
les comités révolutionnaires; mais nb~
croyons pouvoir en garantir la complue
exactitude.
Dans la dernière séance _de la Charnue. <
des communes, lord Stanley a répondu'
M. GrifSth qu'ilignorait si de nouvelles ga-~
ranties avaient été données par les grandes
puissances relativement la suzeraineté d~ >
la Porte sur la Serbie.
La question serbe parait, cependant, en- t
trée d'une manière définitive dans une pha-
se d'apaisement. TLe parti qui est à la tête du
mouvement déclare, en effet, que la Serbie
~obtenu provisoirement assez pour cesser
toute agitation. Et le comité dirigeant de
Belgrade a adressé, ~d'après ce que l'on
écrit de Vienne, des instructions dans ce
sens aux comités bosniaques et bulgares.
Quelle que soit l'influence qui maintien-
ne la paix de l'Europe, cette paix sera un
bienfait pour toutes les nations.
C'est aujourd'hui 22 mars qu'a Jieu l'ouver-
ture du Parlement italien, sorti des récentes
6!ections. Les princes royaux sont arrivés à
Florence pour assister à la cérémonie; on at-
tendait dans la soirée d hier le prince de Cari- `
gnan. Une lettre de Garibaldi semblait prouver'
qu'il étaitdéterminé à revenir siéger dans cette
assemblée, où il n'a pas paru depuis les scènes
de tumulte parlementaire qui ont précédé
Aspromonte. La Gazette de ~a~ nous apprend
aujourd'hui que le général, retenu par une re-
crudescence de ses douleurs rhumatismales,ne
pourra pas Se rendre à Florence aussitôt qu'il
le pensait. <
On écrit de Malte à la Ga~g~e de F~orgtMg, ),
du 30 mars, que l'escadre italienne, composés
de cinq navires de guerre et de trois transports,
a pris le large pour faire des exercices, et qu'el- t
le se dirigera ensuite vers la Sicile. Le bruit
court qu'afin de ne pas inspirer d'inquiétu-
des, elle ne se rendra pas dans les eaux de,' 1
Candie; seulement, eUe serait toute prête.a al- r
1er en Orient si l'aspect des aQaires devenait ¡
menagant.
On lit dans la Gese~e de ~Man
Il est arrivé à Milan un détachement de garibal-
diens; de retour de la Grèce. I!s ont été repousses
de Lamia, sur des remontrances du .consul de
Turquie. A Athènes, ils ne se louent pas de l'ac-
cueil qui leur a été l'ait. Le comité grec ne cherche
pas des hommes, mais des armes etde l'argent.
On écrit de Berlin, le 30 mars
Le Reicbstag S'est occupé, dans sa séahcë d'au-
jourd'hui, de la discussion de l'article 4, qui déter-
mine les anaires soumises à la surveilMbce et à la
législation de la Confédération. C'est la première
fois que la majorité s'estplacée du côté des auteurs
des amendements présentés en vue d'étendre la
compétence de la législation fédérale. Ainsi, il a
été décidé par 125 voix contre 122 que le mot <( in-
direct j) (impôts indirects) serait rayé dans le para-
graphe 2, de sorte que non-seulement les impots
indirects, mais encore les impôts directs, tombent
sous le coup.de la législation fédérale.
M. Von der Heydt et M. de Hoffmann, repré-
sentant de la Hesse-Darmstadt, ont essayé en vain
de retenir la majorité, en faisant remarquer que
l'assentiment de tous les gouvernements était très
douteuse. Si cet assentiment ne peut être obte-
nu, la majorité se réservera probablement d'opérer,
par la voie législative, des modifications de la con-
stitution, au lieu d'empêcher la mise en pratique
de la constitution actuelle. Des'que la confédération
sera constituée, il suffira des deux tiers des mem-
bres du conseil fédéral pour modifier la constitu-
tion cette voie sera donc de beaucoup plus facile.
La Chambre des députés de Bavière a discu-
té samedi une pétition des ouvriers d'Augs-
bourg et de Nuremberg, demandant une loi
électorale qui étabtït le suffrage direct et le
scrutin secret. Malgré l'appui que plusieurs
membres de la gauche ont donné à !a pétition,
la Chambre a passé à l'ordre du jour.
C. MFÈ~BE.
bien de notre race; elle a nos colères, notra
regard étincelant, nés passions et noshai-
~es. elle est bien la fille d@ Perdita
Peur la première fois de sa rie, peut-être, ;`
il prononça ce nom sans avoir son accent
farouche.
M°" de Planche-Mibray l'avait dommé
un moment, elle l'avait terrassé du regard,
lui le dominateur aux yeux de uammo..
Oui, continua-t-il en couvrant son
front de ses deux mains, oui, elle a raison.
Elle ne peut pas aimer l'homme qui s'est
couvert du sang de sa mère.
Et, parlant ainsi, il a'abîma dans une rê-
verie profonde, continuant t regarder l'eau
couler..
Et puis, il fut prit tout a coup d'une iadi-
cible tristesse.
–Jamais, pensait-11, on ne m'a parlé
ainsi. Jamais une femme n'a supporté l'é-
clat de mon regard. et celle-là, elle m'a
chassé'
Munito tremblait et son oeil était rivé'à
l'eau de la Seine.
Un moment il fut pris de vertige et ten-
té de sa laisser choir du haut du para-
pet, dans cette eau profonde qui le rece-
vrait comme elle reçoit ceux qui sont las, et
se refermerait sur lui pour toujours.
Un moment il s'oublia ~L murmurer le nom
de cette femme devant laquelle il avait trem-
blé pour la première fois..
Puis, soudain, et comme illuminé par une
révélation subite
–Est-ce que je calmerais, moi? se
dit-il.
Et frissonnant sous le poids de cette ques-
t Ion étrange qu'il venait de se poser, il son- `
gea tout a coup au serment qu'il avait fait à r
M. deVillenave, a qui il avait juré de .le
servir.
Et son front se baigna de sueur, et, s'ar-
rachant a la fascination du gounre qui 1 atti-
rait, il s'enfuit.
En chassant Munito de sa présence, 1~
baronne de Planche-Mibray avait jeté le
bohémien à ses pieds'
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