Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-03-22
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 22 mars 1867 22 mars 1867
Description : 1867/03/22. 1867/03/22.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
Tost ce qui concerûe l'Administration du JotMaTddt.&tra~dr~e~ Gëjant
Vend~ mars ~ë6?
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~BEm M~BBtfT, )M,RUE MOfiTMASTM
Les abonnes nouveaux ont droit a rece-
voir !â'; CAan Lapointe ~dé!e Ger~et~par M. A. Esparbté~
!es ~MMU~ de passai, par M. Georges Fath,
et teut ce qui a paru de la C/idte~atne de
P~c~e-~fay, par jM. PoNSON BU TERRAJL.
PARIS, 21 MARS 1867
LES CONYENTMNS M!L!TA!RES
La puHIçation des conventions militaires
conclues entre la Prusse/d'une part, la Ba-
vière et legrand-duché de Bade,.de l'autre,
ne pouvait manquer-de produire une certai-
ne impression, surtout~au moment où l'at-
ten.tion publique vient d'être appelée sur
les anaires d'Allemagne. =
Nous avons fait ressortir l'importance de
ces eonventions, mais nous croyons qu'on
-aurait tort de s'en. exagérer. la gravité, et
surtout de vouloir lui attribuer.le caractère
d'une sorte de déujeté a la France. Nous ne
sommes pas suspects de partialité pour la
Prusse, mais .Bons~ne voudrions pas faire,
M. de Bismark plus noir qu'il l'est.
Lesconventions-des 't7-et 32 aoûH866
n'étaient paijo~
que. M. de Bismark y a fait allusion, à di-
verses reprises, au sein du Parlement prus-
sie:u,et,ily a quelques jours, il ea indi-
quait très clairement la substance au Par-
leBSent allemand. Ennh, l'existence et la
Bature.~de ces conventtons avaient été, au
moment ~e'ur~MncIusion, portées la
eoBna!Ssanc~nM,~aF,Ja,,pr~
elle-même.
Ces arrangements ne proviennent pas, en
eSët.~Biquement.de~'imtiativedelaPrusse.
II faut se reporter, par là pensée, aux der-
niers~oûrs dë'juniet 9866, :au'môment oû`
les :p~tssouYerains.aIIemands étaient com-
m~ aËbIés 'de terreur par la rapidité des
succès 'de la Prusse et par l'audace de ses
décisions. Il semblait qu'il ne dût plus y
a~oir,; en Allemagne, d'autres Etats que
eeux "qui avaient~ eonclu avec la Prusse,
avant lafguerre, _des_trantés leur garantig-
santl'intég~t~terrtto~ale, é~
autres fussent destinés a disparaître comme
te Hanovre et là Hesse.
~Obtenu' un traité de ce genre semblait
donc l'unique planche de salut des petits
Etats.~Qn comprend sans peine que la Prus-
se ~ne~ soit pas fait~rl pour
accorder cettefavëur a des Ëtata dont elle
éta~t obligëe de respecter l'existence,' par
des considérations d'ordre européen, ~et qui
couraient ainsi au devant de leur servitude.
Comme les. négociations étaient conduites
sous la médiation et avec les bons offices de
!a France, il lui fut .donné connaissance de
c€sarrangements,commede tous les autres.
Les conventions devaient rester Secrètes
jusqu'à çe~~eJa constitution~de la Confédé-
ration du Nordpermît de leur substituer un
traité d'alliance entre cett~8 Confédération et
la Confédération qu'on supposait devoir
s'organiser au Sud. Comment sont-elles ar-
rivées néanmoins ~)a'publlclté?
Nous croyons que c'est le fait du cabinet
bavarois qui & voulu se soustraire, parla,
h des embàrras.parleméntaires. Depuis son
arrivée aux àSairës, le cabinet du prince de
HoheRlohe s'estyu en'buttë a des attaques
très_vivës, a raison de'la condescendance
trop grande, quion lui reprochait yis-a-vis
de jda Prusse on l'accusait d'être pour
M.Jde Bismark un instrument docile, et
de 'travailler a. mettre la Bavière entre
les mains de lu Prusse. M. de Hoheniohe
FEUILLETON DE LA .PAE~E
MMMARS18S7 .J
<
fB 4 TPt 4 ~!i' M PT t ~f!ÎP MîRb i
tta~iËtjMË u& rM~MEi'Mi~
PREMIÈRE PARTIE
fa.:e.g
Munitqavaitditvrai,
C'était ;bien lui; ce petit saltimbanque
qui, jadis, ~jAuxërt'e, causa la mort de
M. de MaugeviIIe et 'de M" Fanfreluche.
Qu'était-il devenu, quelle avait été son exis-
tence depuis cette époque lointaine ?
C'est~equ'il raconta lui-même en peu de
motschezM.deViliënaYë. `
Monsieur, dit-il, avant de vous dire ce
que~ttendside voQS~ce que :'vous pouvez~
attendre.demoi, il faut que vous sachiez
quelhoaimejesui~
Je suis né en Afrique, de _m&re bohème.
-jLer sang-chaud'de jna racOt et .les ardeurs
du ciel africain, ont développé en moi'deux
sentiments opposés:
'Je sais aimer, }é sais haït'
J'a!màls Fanfreluche, je haïssais sa'fem-
me. "<
Potirqupt~
jFanfreluche était un brave homme et un
bon cœur, en dépit de ses airs féroces etré-
barbatifs et de sa grosse voix.
''Ilavattrëcuëilli le dernier soupir de no-
tremère et il nous avait adoptés, ma sœur
et.niol.
Car J'ai une sœur, .monsieur, et une sœur
St .belle, bien qu~elIe ait plus de trente ans,
que vous en deviendriez amoureux fou si
vous là~voytez~
ïM.'d~yilleaave ne'put s'empêcher de sou-
rîrë: Munito~d&ttnuâ:
Pendant "pMsieurs années, Fanfreluche,
v l,.
B!~F(~~ea_ interdite aux jeumanx qui n'oat
pas traSté âYee ta Société de& Gens de lettres.
a voulu établir, par des-pBettvesjrrécu-
sables, que la situation qu'on l'accusait
d'avoir créée n'était pas son.fait, et qu'elle
'était l'œuvre. de M. Von der Pfordten, dont
les amis se montraient les détracteurs les
plus acharnés du gouvernement. C'est, en
effet, M. Von der Pfordten qui a négocié le
trait~du23a6ût;"ét'i! n'a pâs'dépèndu~~
lui que le Wurtemberg ne fût ~entraîné ay
ïaccedèr. >
La p ubiiçation fai te par la GaseMe o/~CMHe
tfg ~a~'ëre, devait entramer et a entrainé
efFectivemënt une publication correspon-
dante dans le AfoK!!eM?' pmssMn, puisque le
consentement des deux gouvernements était
necessairepour déroger a la clause qui In-
terdissait.cettejmblication.
Ces conYentIons des 17 et 23 août réa!i-
sent-elles tout ce que la Prusse souhaite de.
l'Allemagne du Sud? Nous ne le pensons
pas, et nous en trouvons la preuve dans la
pression que la Prusse exerce pour leur
substituer un autre arrangement.
Un Etat important, le Wurtemberg, est
demeuré complètement en dehors de ces
traités. 3n second lieu, ces traités laissent
une existence complètement distincte à l'ar-
mée badoise et, à l'armée bavarose, qui
conservent leur organisation particulière;
qui n'auraient, à côté des troupes prussien-
nes, que le rôle d'auxiliaires, et pourraient
toujoura~ètre~appelées dans leurs foyers par
leurs souverains.
La Prusse ne trouve point, dans cette si-
tuation, des garanties sufnsantes. Elle ne se
contente même pas de vouloir que les trou-
pes du Sud soient organisées, disciplinées
~t réglementées a la. prussienne, il faut
qu'elles cessent d'être à la disposition de
leurs souverains. Voila pourquoi la Prusse
veut briser les états-majors et les cadrés
distincts des divers contingents; elle veut
(~~laplace de l'armée badpise~u~d
mée.bavaroise, il y ait une armée du Sud
placée sous son commandement comme l'ar-
mée du Nord, et dont le roi Prusse nomme
les chefs supérieurs, sinon tous les officiers.
Aussi pousse-t-elle de toutes ses forces là
concmsion de la convention qui doit organi-
ser cette armée du Sud, et qui sera suivie
d'un traité plaçant cette armée à la dispo-
sition des généraux prussiens.
La raisonen est faole à saisir. Lorque la
Prusse aura attëinrsonbut Bade, le Wur-
temberg et la Bavière n'auront plus d'ar-
mées; ils fourniront seulement des contin-
gents a une armée dont le roi Guillaume
sera le commandant en chef. Il ne sufGra
plus d'uh ordre.du roi de Bavière pour
rappeler a Munich, ou pour rendre neutres
ou même pour rendre hostiles les 80,000
hommes qui composent Farmée bavaroise
ces 80,000 hommes seront fondus dans
une armée qui ne recevra d'ordres que du
roi dé Prusse oudeses lieutenants, et dont
laPrusse disposera aussi absolumeBt que
de l'armée prussienne.
Ainsi les conventions militaires du 7 et
du 23 août ne sont ni un fait nouveau ni
même un fait nouvellement connu et sur-
tout elles n'ont pas, à beaucoup près, l'Im-
portance et la gravité des arrangements que
la Prusse sollicite en ce moment des gouver-
nements de l'Allemagne du Sud, et sur les-
quels nous avons, a diverses reprises, ap-
pelé l'attention de nos lecteurs et la vigi-
lance du gouvernement.
CUCHEVAL-CLARIGNT.
On s'est préoccupé Vienne comme a Pa-
ris de l'importance qu'il fallait attribuer a
b publication, par le ~ont'traites conelus depuis plus de six mois avec 'e
laBavièreet Bade. La dépêche sulYante,
conËrmée par de nouyéMes informations
identiques, noua.fait connaître la première
qui n'était pas marié alors, ne vivait et ne
travaillait que pour nous. Il n'était pas chef
de troupe, il n'était qu'hercule, et tout ce
qu'il gagnait, c'était pour nous, qu'il appe-
lait ses enfants.
i Mais un jour l'amour lui tourna la tête.
Il s'éprit d'une bohémienne d'une autre
tribu, et pour elle il quitta notre ancienne
troùpwet s'enral& dans celle où elle était.
A partir de ce moment, ma sœur et moi
nousfûmes malheureux.
Perdita, c'était le nom de la bohémienne,
nous battait.
Ma sœur pleurait, inoijeme disais Quand
je serai grand, je me vengerai!
J'avais quatorze ans, quand j'eus la preu-
ve que Perdita, devenue M" Fanfreluche,
avait un amant.
Alors ma vengeance fut trouvée.
Je prévins Fanfreluche, et Fanfreluche,
une nuit, surprit les deux coupables et les
tua
Mais, Et Munito avec un rire amer, on ne
pense jamais a tout.
J'avais assouvi ma haine contre Perdita,
mais j'avais perdu Fanfreluche,
Ijé malheureux fut condamné a mort, puis
on commua sa peine et on l'envoya au
bagne.
II y est encore. Il a soixante ans, mais il
est vert et robuste, et le dur, régime auquel
il est soumis n'a point altéré sa santé.
Quand j'ai de, Fa~gent, rje lui en ~en-
vois.
Deux fois~paran,je fais !e .voyage de
Toulon et je vais le voir, et ma.sœur vient
.avec moi.
Et il pleure, le pauvre vieux, et il nous
appelle ses enfants.
$ Longtemps il a cru que sa flUe était mor-
~te et c.omme nous avions, quitté Auxerre,
ma sœur et moi,,après .la catastr.ophe,on
nous avait dit que la petite;qui. n'avait plus
~de mère ~tait, en eSët, morte faute desoins.
Mais il y a trois ans, en passant par
~Auxerre, car j'étais toujours saltimbanque,
j'eus occasionde voir une vieille femme qui
avait été longtemps au service de ma mère.'
Cette femme,:qui tenait un. cabaret~ me
dit, quand e))e sut que j'avais fait partie de
la troupe de FraHfreluehe
–Je ne suis qu'une pauvre vieille, et
certainement on ne me croirait pas. Mais je
3~ Année
impression ressentie dans les: cercles poli-
tiques `
tiques:. Vienne, aOmars.
A l'occasion des traités conclus par ta Prusse
avec la Bavière et Bade, la A'bMueHe Frexse se pro-
nonce pour une alliance austro-prussienne.
La Presse donne comme certain que ces traités
étaient oftMieliement connus depuis longtemps. On
se serait étonné seulement de leur publication dans
les circonstances actuelles. L'Autriche ne réclame-
rait qu.e,dans le cas d'une, annexion.du;Sud a la
Confédération du Nord. Vis-à-vis des traités ac-
tuels, elle gardera une entière réserve.
Ainsi, la politique autrichienne accepte
une alliance, si intime qu'elle soit, entre le
Nord et le Sud de l'Allemagne; ce qu'elle
repousse seulement, c'est l'annexion du Sud
à la Confédération du Nord, ou, comme le
dit une autre dépêche, la fusion complète
des deux parties de l'Allemagne.
Cette attitude du cabinet de Vienne ne
surprendra personne. Les stipulations inter-
venues entre Munich ou Carlsruhe et Ber-
lin avaient sans doute été prévues dès les
conférences de Prague, et l'existence des
traités des 17 et 32 août ne devaient pas
être un mystère pour M. de.Beust et pour
son souverain. Cette circonstance, sur la-
quelle le télégraphe insiste, ne fait peut-
être que rendre plus piquante et plus sin-
gulière la publication da documents a l'é-
gard desquels on prépare une sorte deno-
yation.car ils vont être remplacés par des
actes plus complets et plus précis.
Voici l'explication donnée par la .Corres-
poM~ance pT'oM'nctafe, de Berlin On a livré,
dit cette feuille, ces traités à la publicité
lorsque les motifs qui les faisaient tenir
secrets n'ont plus existé.
La CcrrMpoHcfaKce prc'MHCtc~ë ajoute (( Il
est certain que la ligne du Mein n'est pas
une K~Ne de dt~tSton pour l'UNiTÉ NATIONA-
LE, et que la puissance de la nation est plus
solidement fondée que jamais. L'Allemagne
et l'Europe, continue l'organe de M. de Bis-
mark, doivent voirlà un message de paix.N n
Des messages comme ceux-là, si l'Europe
en recevait souvent, elle ser.ait à la discré-
tion de peux qui oseraient les écrire.
Le Corps législatif a adopté hier, par 226
voix: contre 46, le projet de loi portant rè-
glement déSnitif de l'exercice 1863. Gomme
cet exercice est le premier dans le cours du-
quel la nouvelle division du budget a reçu
une application complète, M. Magnin en a
pris occasion pour discuter les avantages et
les inconvénients du système des crédits
supplémentaires et du système des vire-
ments, C'est là une question toute théorique
et d'un intérêt tout au plus rétrospectif.
Tous les procédés nnanciers.sont bons, et,
tous peuvent être rendus mauvais par l'abus
qu'on en peut faire. II n'y a qu'une règle sur
laquelle tout le monde devrait être d'accord
c'est la nécessité de maintenir un complet
équilibre entre les recettes et les dépenses.
L'expérience a montré que rien n'était plus
funeste au maintien de l'équilibre nuancier
que la facilité avec laquelle s'ouvraient au-
trefois les crédits supplémentaires.
Tout l'intérêt de la discussion s'est con-
centré sur un seul point. Le crédit accordé
pour les fonds secrets n'a pas sufn en 1863;
il a fallu l'accroître de 300,000 francs au
moyen d'un virement. On faisait remar-
quer que cette augmentation de dépenses
coïncidait avec les élections générales. Le
commissaire du gouvernement, M. de La-
verny a été toute signification à ce fait, en
établissant que M. de Persigny, quand il a
pris le ministère de l'intérieur, a réduit les
fonds secrets'de 3,200,000 francs a 3 mil-.
lions, et que loin- de dépasser les dépenses
de ses prédécesseurs, il les a notablement
diminuées.
E.BÀ~ER.
sais peut-être un secret moi touteseule.
qui étonnerait toute la ville, si je le ré-
pétais. z
Elle ne voulut pas s'expliquer davantage
tout d'abord, mais je triomphai de ses scru-
pules, je lui jurai même de ne jamais révé-
ler a personne ce qu'elle me dirait, tant
qu'elle serait de cemonde.
Elle crut à mon serment et me dit ?
La fille de Fanfreluche n'est pas
morte ).
Je tressaillis et la regardai.
"–En êtes-vous bien sûre? lui dis-je.
–Ecoutez, reprit-elle, j'étais enservice
chez lé maire, quand Fanfreluche tua sa
femme. On apporta la petite 611e, et on al-
lait la conner a l'hospice des enfants trou-
vés, quand M de PIanche-Mibray se présen-
ta et laréclama.
Le maire la lui remit. Je fus même char-
gée de chercher une nourrice, qui partit le
soir même avec l'enfant dans ses bras, et
suivit.M. de Planehe-Mibray a. Paris.
Il y a vingt ans de cela, me dit-elle,
mais je m'en souviens comme si c'était au-
jourd'hui.
Mais qu'est devenue la petite 611e?. lui
demandai-je.
–Une grande dame.
~–Vous vousmocpezdèmoi.Ia mère.
Non, me dit-elle avec conviction c'est
elle qu'on appelle aujourd'hui la baronne
de Planehe-Mibray. -r-
G'est impossible!'
–-C'est vrai.
–Gomment le savez-vous?
Pàrdiennë me dit la vieille, c'est tout
[epertraitdesàmërè.
\Le lendemain, c'était jour de marché a
Auxerre. J'allai m'embusquer à la porte de
l'hôtel du Léopard, où M. de Planehe-Mibray
descendait.
À dix heures moins un quart, il arriva
dans son phàéton, attelé de deux beaux
trotteurs, sa femme à côté de lui et deux
domestiques derrière.
Je le reconnus parfaitement, bien que ses
cheve.ux eussent blanchi.
Quanta elle.
Oh' quant à elle, II mesembla que c'était
Perdita ressuscitée. Moi non plus,, je ne
pouvais plus douter maintenant.
Mais j'avais fait un serment à la vieille
DÉPECÉES TËLË6MPEI9UES
a'JTBtCHE.
Yienne,20:tnàrs.
Lesjoirnanxdu matin mentionnent le broitde
la retraite prochaine du ministre de la guerre, le
général John, qui serait remplacé par lé feid-ma-
fécbal-Iieut3najnt'deMœring. :J
D'après la TVoMUC~ PreMe Mire, Fuad-Pachaté-
pondant au coBseil qui aurait, été donné a la Porte
de céderl'ile de Candie à la Grèce, aurait déclaré
qu'il était .impossible de présenter une pareille
proposition au sultau.
Prague, 20mars.
Le parti national vient de l'emporter: dans les
élections des communes. Tous les anciens députés
à la Diète ont été élus à la presque unanimité.
Pesth,MBaars.
La Chambre s'est occupée aujourd'hui du projet
élaboré par la commission des 67.
M. Boszormenyi (gauche) a proposé d'ajourner
l'examen du projet, jusqu'après le couronnement.
Cette proposition ayant été rejetée, la Chambre
a commencé la discussion générale du projet.'
Pesth,21mars.
La question croate est l'objet des délibérations
des ministres autrichiens et hongrois. La Hongrie
veut accorder à la Croatie une autonomie parfaite,
qui comprendrait toutefois une participation pour
tout ce qui concerne les aGaires communes à la
Diète et à la délégation hongroise.
La Diète croate, actuellement ajournée, sera in-
vitée à se faire représenter, par une députation so-
lennelle, à la cérémonie du couronnement qui aura
lieu, à ce qu'on assure, dans la seconde moitié de
mai.
ESPAGNE
Madrid, S0mars,so)r.
La Gose~e ~eJHadnd publie un décret royal qui
nomme le marquis de. Miraflores président du
Sénat.'
La feuille officielle publie aussi des adresses
cTadhésion de divers corps de l'Etat aux circulaires
de MM. Calonge et Gonzalès Bravo sur l'attitude de
la presse étrangëre vis-à-vis de i'Espagne.
ElaTS-UNtS S
New-York,9mars.
(Par le paquebot-poste français fef être.)
Le quarantième Congrès a tenu sa première téan-
cë lundi dernier et s'est organisé promptement.
~Aucune mesure accentuée dans aucun sens ne
s'est encore produite. Il a été question de la dépo-
sition du président. Des motions ont demandé l'a-
journement.
Le steamer .~dah~ta, allant de New-York à
Charteston, a brûlé en mer ie 3 mars.
New-York, l9mars.
(Parlecâbleatlantiquo.)
'On assure qu'un fort détachement de troupes
fédérales a été envoyé à Oswego pour protéger la
frontière contre une agression des fenians,
Le bruit d'un mouvement des troupes fédérales
à la frontière du Canada est démenti.
E~ECE
Marseille, ~Omars.
Les lettres de Constantinople du 13 font pressen-
tir une entente relativement aux négociations ou-
vertes entre le sultan et le vice-roi d'Egypte par
l'intermédiaire de Nubar-Pacha. On assure que le
vice-roi demande le gouvernement d'une parttede
la côte d'Arabie moyennant un tribut proportion-
na.
L'ex-ministre de la guerre, Riza-Pacba. allait par-
tir pour la Bosnie en qualité de gouverneur, lors-
qu'il a reçu l'ordre de se rendre immédiatement en
Crète pour y prendre le commandement des trou-
pes en remplacement de Mustapha-Pacha.
La moitié de la ville de Metelin a été détruite,
le 7 mars, par un tremblement de terre. L'aviso
français !e Promenée a porté les premiers secours
à la population, qui était en proie à la famine. Plu-
sieurs vapeurs turcs ont transporté des vivres, des
vêtements et des médecins.'Les secousses conti-
nuaient. Les habitants campaient sous des tentes.
Plusieurs villages sont entièrement ruinés. Le gou-
vernement grec a envoyé des secours. La ville
d'Aïvalia souffert, mais beaucoup moins, du trem-
blement de terre.
Les lettres d'Athènes, du ~4, annoncent que 1'
eadMM était revenn de son deuxième voyage, ra-
menant 300 femmes et enfants Cretois.-
femme, et quand un bohémien a juré, il est
esclave de M parole. Je quittai Auxerre et
n'y revins que l'année suivante.
La vieille était morte,-j'étais libre.
M. de Planche-Mibray venait de mourir.
Alors, je m'en allai à Toulon, je me jetai
dans les bras du ]*auvr@ Fanfreluche en lui
disant u
–Ta Elle vit!
Et je lui racontai tout; et Fanfreluche
pleura a chaudes larmes.
Voila, monsieur, acheva Munito, pour-
quoi je voudrais que vous épousassiez la
baronne de Planche-Mibray, et pourquoi je
voudrais tuer M. Manuel de Maugeville.
Léon de Villenave avait écouté le saltim-
banque jusqu'au bout et sans l'inter-
rompre..
Alors, dit-Il, c'est donc un marché que
vous yenez me proposer?
–Oui.'
––VbyOBS?
Un homme comme vous, qui est riche,
qui est noble, doit pouvoir obtenir la grâce
de son beau-père et I& faire sortir du ba-
gne.
M. de YilleBave ne putréprimer une légère
grimace.
Il n'avait pas songé jusque-la que s'il
épousait la baronne, il devenait le gendre
du forçat Fanfreluche, `
–Fort bien, dit-il, j'ai assezd'amishàu)
placés pour que la chose soit facile. Après? 2
–Mais, monsieur, dit Munito, je ne vous
demande guère atttre chose. Ah si; quand
vous serez le mari de M"* de Planche-Mi-
bray, vous ferez une pension convenable
au pauvre vieux,n'est-ce pas'?
Sans doute. Est-ce tout ?
Pour le moment, du moins. A présent,
'voici ce que je puis faire pour vous.
–J'écoute.
Je puis tuer votre rival.
.–Maugeville?
–Mon Dieu! dit Munito impassible, et
avec un accent d'indifférence profonde,
M. de Maugeville court volontiers les bois à
cheval. A cent pas, je lui mettrai !une balle
dans la tête. Les bois sont fourrés. Jeme;
sauverai. Si on me prend, j'irai au bagne.
ou je me ferai raccourcir. Mais que m'im-
porte je dais bien quelque chose au pauvre
Fanfreluche.
L'A<~ici8trationMrëseryël9dMKd~Betïa~
Des interpellations avaient eu lieu à la Chambre
hellénique à propos des dépêches adressées au gou-
vernement grec par la France et l'Angleterre: Le
cabinet grec a.réppnduaùx-puissances qu'il obser-
verait: les traites comme ses prédécesseurs, mais
qu'il ~I.ui: était impossible; d'empêcher, Jes envois
d'armes et de munitions par le commerce et la, con-
trebande.
-PR~SSE.
.f Berlin, 2Pp)ars.'
~~me~'f
& une question de M. Schteiden, relativement a la
colonisation, dit qu'il s'agit provisoirement de sta-
tions pour la Qotte, sans exclure cependant l'idée j
du reste.
Dans la discussion spéciale de l'article 4~eParle-
ment adopte divers amendements par lesquels, ou-
tre les points déjà indiqués dans cet article, la
compétence de la législation fédérale est encore
étendue à la bourgeoisie d'Etat, aux questions de
transit, aux contributions fédérales, aux communi-
cations par terre et par eau, au droit-des créan-
ciers, au droit pénal et au droit commercial.
RUSSiE
Les avis de Bombay, du i~mars, portent que le
vice-roi des Indes a résolu de reconnaître Afzul-
Khan comme émir de Kaboul. Les Russes ont con-
clu un armistice de huit mois avec l'émir de Bok-
hara et attendent des renforts d'Orenbourg.
D'après des avis postérieurs, l'émir de Bokhari
payerait aux Russes un tribut annuel et leur per-
mettrait d'établir des cantonnements militairse une
certaine distance de sa capitale.
Saint-Pétersbourg, 30 mars.
L'7nt)a:Hf!e fMMe, parlant du discours de M.
Thiers, fait ressortir les dispositions pacifiques du
gouvernement et du peuple russes. Il dit que la po-
litique de la Russie a pour but, non la, conquête ni
la menace vis-à-vis de la Turquie, mais la mise
des chrétiens sur le même pied que 'les musul-
mans.
(A~Rce jHaMM-BMHtM'.)
(Voir plus loin les dernières dépêches.)
pem~E
Les élections italiennes produisent déj~ leur
résultat. Le cabinet Ricasoli a compris quelle
situation difficile lui créait le triomphe des op-
positions coalisées contre lui.
LaGazeMep~moHtafsedu 19faitpfessentirun<
remaniement du ministère. On parle, dit-elle,
de l'entrée d'un ou deux personnages politi-_
ques dans le cabinet.
Il paraît certain, en ~Set, que M. Ricasoli a
fait des ouvertures à M. Rattazzi.
L'OptMMNe, dans son numéro du 80 mars,
parlant des bruits d'entrée de M. Rattazzi dans
Le cabinet actuel, dit que ces bruits ont'pour
cause plusieurs entrevues qui ont eu lieu entre
M. RioasoU et M. Rattazzi mais que, jusqu'à
présent, on n'en peut rien conclure de positif.
La Gajse~e piémontaise, du ~0 mars, publie
le résultat suivant des élections
450 élections définitives sont déjà connues. En
voici la division
Membres de l'opposition et indépendance 235
Ministériels 151
Incertains. 74
Ce résultat diS'ère complètement de celui qui
nous a été annoncé hier d'âpres la ~YNSt'oKe, et
prouve que nous avions raison de nous dé6er
des chinres et des classifications publiés par
les journaux ministériels de Florence. La Na-
ztûM6 comptait, en s'en souvient, 357 députés
favorables au cabinet Ricasoli.
L'TMte ne peut encore, dit-elle, se faire une
idée de ce que sera la nouvelle Chambre un
grand nombre des nouveaux députés sont peu
connus et leurs opinions sont incertaines. Cette
feuille croit pouvoir affirmer, néanmoins, que
le parti modéré sera en majorité dans la
Chambre.
La révolution cosmopolite a depuis long-
temps offert ses secours à la rébellion cré-
toise, et on peut dire qu'elle en soutient
seule les eSbrts. Ricciotti Garibaldi, le fils
Léon de Villenave se reprit à sourire.
–Mon cher monsieur Munito, dit-11, avant
d'approuver ou de critiquer votre.
moyen, laissez-moi vous faire une question.
J'édoute.
Vous avez une sœur, m'avez-vous dit?
–Oui, monsieur.
–Belle?
––A faire perdre !a raison.
.–Eh bien, dit froidement M.deVille-
nave, qu'en pensez-vous? Ne vaudrait-il
pas mieux rendre M. de MaugeyiHe fou que
le tuer? `~
Vous avez raison peut-être, dit Muni-
to, que ce conseil Inferaal frappa sur-le-
champ.
–Maintenant, reprit M. de VIMenave,
quant à ce moyen-la, il faut voir et réfléchir.
Rien ne presse mais il est une chose. ur-
gente.
–Laquelle? 2
M~ de Planche-Mibray, j'en suis bien
sûr, .no sait rien de son origine.
Est-ce possible ? 2
C'est une chose certaine, monsieur.Mu-
nito. Et il faut qu'elle sache tout. Qui le lui
apprendra?
–Moi.
A la bonne heure j'aime mieux cela,
et quand le lui apprendrez-vous? <-
–Mais, dit Munito, donnez-moi accès
chez elle, et alors.
––Je ne suis pas assez bien avec ma
tante, reprit Léon en souriant, pour qu'il
me soit possible de vous donner pour elle
une lettre de recommandation; mais je puis
vous oSrir un bon conseil.
–Je l'attends.
Etuneclé.
Une clé 1 8t Munito surpris.
Oui, j'ai une clé qui ouvre une petits
perte de son jardin, donnant sur le boule-
vard des lavatides. Vous ;êtes hardi, aven-
tureux, la baronne est rêveuse, elle se pro-
mène volontiers la nuit, toute seule. Avec
un peu d'adresse, vous vous trouverez tête à
tête avec elle. Car, acheva M. de Villenave,
ie veux bien. du pacte que vous me propo-
sez, mais à une condition. c,.
–J'écoute, monsieur.
C'est que personne au monde ne saura
la vérité sur l'origine de la baronne. C'est à
~endre~ S~ ~~è88~
MOIS (P~etd~~BtdetMetM) i~~
aNMNMS.'S.SE~J)~
H'H!
~y4% ~r ~I~
cadet du généra!, est arrivé, le '!3, ~A~
nés avec 35 de ses compagnons, ~a~
accueilli, ajoute le télégraphe, dans
pitale dé la Grèce par des démonstr~
populaires mais le comité crétois a décS~~
sa coopération, espérant une solution, pro-
chaine par la voie de la diplomatie.
Ce détail, s'il:estexact,tendrait à dé-
montrer, qu'un accord a pu s'établir entre
ies puissances occidentales et sur des bases
acceptables pourra dignité du sultan.
Le yoMrna~ de ~aM~Pecompléter les publications diplomatique~
que nous, avons analysées; mais il ne les
complète pas en se rapprochant des événe-
ments actuels, il remonte, au contraire, dans
le passé et au lieu de nous faire connaître
ce qui a suivi les démarches du cabinet dé
Saint-Pétersbourg -après le mois de novem-
bre 't866, il nous apprend ce qui les avait
précédé.
Les dépêches publiées par le JoMrna~ de
~N!Pe<Ërs6oM~ .et reproduites par le ~Vorc!
sont, en euet, datées des mois d'avril, mai
et juin 1860, c'est-à-dire d'une époque plus
voisine de la fin de la guerre de Crimée que
du moment présent.
Ces documents se rattachent aux obser-
vations faites par la Russie aux puissances .s
occidentales, sur la condition des chrétiens
placés sous la souveraineté de la Porte,
a la mission de Méhémet-KiprIsli-Pacha (le
même qui vient, d'après une dépêche télé-
graphique, d'être relevé de ses fonctions de
gouverneur en Crète), et enfin aux cir-
constances qui ont précédé, accompagné et
suivi les massacres de Syrie.
Ils n'offrent donc qu'un intérêt purement
rétrospectif et s'ils font partie de l'histoire
diplomatique de la question d'Orient, ils ne
nous paraissent fournir aucun éclaircisse-
ment sur l'attitude actuelle des divers cabi-
nets. Aussi croyons-neus pouvoir nous bor-
ner a les mentionner sans les reproduire.
On nous écrit de Berlin que le Reichstag a
votélundilesarticles8 et3 duprojetdeconsti-
tution après avoir rejeté tous lesamendements,
et il y en avait un très grand nombre. C'était
surtout au sujet de l'article 4, relatif à l'indi-
gênât commun, que la discussion a été la plus
vive. M. Braun (Wiesbade) s'est fait l'organe
des membres qui désirent des modifications a
la constitution. Le discours de M. de Savigny a
fait échouer ces tentatives. M. de Savigny a >
déclaré que le projet de constitution était per-
fectible, mais que le parti libéral devait réser-
ver les modincations pour un futur parlement.
On écrit de la frontière polonaise au Fo:-
<6t~and:
Nous recevons de la Volhynie et de la Podo-
lie plusieurs nouvelles qui signalent un mou-
vement militaire extraordinaire dans ces con-
trées. Ainsi, on écrit de Mieinice, le 9 de
ce mois, que depuis la fin de février, des trans-
ports considérables de troupes ont lieu entre
Krzemienice et Stary Constantinon*. Aux envi-
rons de Stary Constantinoff, il sera établi, as-
sure-t-on, dans le mois d'avril, ungrand camp;
déjà des officiers du génie russe auraient exé-
cuté des travaux d'arpentage.
Dans la Podolie et la Voihynie, des agents
des intendances russes ont acheté de grandes
provisions en grains, avoine, foin et paille.
Les régiments de chasseurs arrivés récem-
ment dans la Volhynie sont munis de carabi-
nes se chargeant par la culasse. Des ofnciers
russes affirment, en outre, qu'à la fin du mois
de mai,-un tiers de l'armée russe sera armé de
ces fusils. Un de nos amis, qui a vu les chas-
seurs près de Jambol, prétend que leurs ma-
nœuvres s'exécutent exactement comme les
manœuvres prussiennes.
Il est difncile de prendre les faits cités par
le Vater~nd pour des rêveries, et les mouve-
ments de troupes qu'il annonce sur le Bug pour
des'fantaisies. La diplomatie russe aime en gé-
cette condition seulement que je veux bien
l'épouser.
Je vous le jure, dit le bohémien.
Tout a coup, une idée bizarre, un soup-
çon plutôt, traversa l'esprit de M. de Ville-
nave.
Vous n'avez jamais revu, sans doute,
M~" de Pianche-Mibray depuis le jour eu
elle entrait à l'hôtel du Léopard? dit-il.
SI, une fois.
–Quand? 2
II y a trois semaines. Elle afallli m'é-
craser sous sa voiture.
Et vous trouvez qu'elle ressemble a sa
mère?
Trait pour trait.
Elle est fort belle, selon vaus ? 2
Presque autant que ma sœur.
–Alors. pourquoi. B'avez-vous pas
songé. a l'aimer. vous-même?
Ce sourire dédaigneux que la baronne
avait surpris sur les lèvres de Munito lui re-
vint en ce moment.
–Pourquoi? dit-il; mais parce que je
haïssais sa mère et qu'elle lui ressemble.
Cette répsnse étaitpéremptoire. 11
M. de Villeaave ouvrit son secrétaire, et
dans son secrétaire un tiroir.
Il y prit une clé et la tendit a Munito
Voila ce que je vous ai promis, dit-Il.
Munito prit la clé etnt un pas de re-
traite.
Un dernier mot, dit M. de VUlenaye.
Munito s'arrêta.
Vous me jurez que vous n'aimez'pas
la baronne?
Je vous le jure.
C'est bien, revenez demain a la même
heure.
Je reviendrai, dit Munito.
Et quand le bohémien fut parti, M. de
Villenave murmura
Voici un auxiliaire qui vaut mieux que
Corinne. Mais il faudra aviser au moyen de
se débarrasser de lui, aussi bien qus de
Fanfreluche, qui est on ne peut mieux au
bagne, du resta, lorsque je serai l'heureux <
époux de M°~ de PIanche-Mibray.
On le voit, M. de Villenave songeait déjà
a trahir l'allié que lui envoyait le hasard.
PONSON DU TERRAIL.
Vend~ mars ~ë6?
MMS-(M~ma~ i6~ f~~
~BEm M~BBtfT, )M,RUE MOfiTMASTM
Les abonnes nouveaux ont droit a rece-
voir !â'; CAan
!es ~MMU~ de passai, par M. Georges Fath,
et teut ce qui a paru de la C/idte~atne de
P~c~e-~fay, par jM. PoNSON BU TERRAJL.
PARIS, 21 MARS 1867
LES CONYENTMNS M!L!TA!RES
La puHIçation des conventions militaires
conclues entre la Prusse/d'une part, la Ba-
vière et legrand-duché de Bade,.de l'autre,
ne pouvait manquer-de produire une certai-
ne impression, surtout~au moment où l'at-
ten.tion publique vient d'être appelée sur
les anaires d'Allemagne. =
Nous avons fait ressortir l'importance de
ces eonventions, mais nous croyons qu'on
-aurait tort de s'en. exagérer. la gravité, et
surtout de vouloir lui attribuer.le caractère
d'une sorte de déujeté a la France. Nous ne
sommes pas suspects de partialité pour la
Prusse, mais .Bons~ne voudrions pas faire,
M. de Bismark plus noir qu'il l'est.
Lesconventions-des 't7-et 32 aoûH866
n'étaient paijo~
que. M. de Bismark y a fait allusion, à di-
verses reprises, au sein du Parlement prus-
sie:u,et,ily a quelques jours, il ea indi-
quait très clairement la substance au Par-
leBSent allemand. Ennh, l'existence et la
Bature.~de ces conventtons avaient été, au
moment ~e'ur~MncIusion, portées la
eoBna!Ssanc~nM,~aF,Ja,,pr~
elle-même.
Ces arrangements ne proviennent pas, en
eSët.~Biquement.de~'imtiativedelaPrusse.
II faut se reporter, par là pensée, aux der-
niers~oûrs dë'juniet 9866, :au'môment oû`
les :p~tssouYerains.aIIemands étaient com-
m~ aËbIés 'de terreur par la rapidité des
succès 'de la Prusse et par l'audace de ses
décisions. Il semblait qu'il ne dût plus y
a~oir,; en Allemagne, d'autres Etats que
eeux "qui avaient~ eonclu avec la Prusse,
avant lafguerre, _des_trantés leur garantig-
santl'intég~t~terrtto~ale, é~
autres fussent destinés a disparaître comme
te Hanovre et là Hesse.
~Obtenu' un traité de ce genre semblait
donc l'unique planche de salut des petits
Etats.~Qn comprend sans peine que la Prus-
se ~ne~ soit pas fait~rl pour
accorder cettefavëur a des Ëtata dont elle
éta~t obligëe de respecter l'existence,' par
des considérations d'ordre européen, ~et qui
couraient ainsi au devant de leur servitude.
Comme les. négociations étaient conduites
sous la médiation et avec les bons offices de
!a France, il lui fut .donné connaissance de
c€sarrangements,commede tous les autres.
Les conventions devaient rester Secrètes
jusqu'à çe~~eJa constitution~de la Confédé-
ration du Nordpermît de leur substituer un
traité d'alliance entre cett~8 Confédération et
la Confédération qu'on supposait devoir
s'organiser au Sud. Comment sont-elles ar-
rivées néanmoins ~)a'publlclté?
Nous croyons que c'est le fait du cabinet
bavarois qui & voulu se soustraire, parla,
h des embàrras.parleméntaires. Depuis son
arrivée aux àSairës, le cabinet du prince de
HoheRlohe s'estyu en'buttë a des attaques
très_vivës, a raison de'la condescendance
trop grande, quion lui reprochait yis-a-vis
de jda Prusse on l'accusait d'être pour
M.Jde Bismark un instrument docile, et
de 'travailler a. mettre la Bavière entre
les mains de lu Prusse. M. de Hoheniohe
FEUILLETON DE LA .PAE~E
MMMARS18S7 .J
<
fB 4 TPt 4 ~!i' M PT t ~f!ÎP MîRb i
tta~iËtjMË u& rM~MEi'Mi~
PREMIÈRE PARTIE
fa.:e.g
Munitqavaitditvrai,
C'était ;bien lui; ce petit saltimbanque
qui, jadis, ~jAuxërt'e, causa la mort de
M. de MaugeviIIe et 'de M" Fanfreluche.
Qu'était-il devenu, quelle avait été son exis-
tence depuis cette époque lointaine ?
C'est~equ'il raconta lui-même en peu de
motschezM.deViliënaYë. `
Monsieur, dit-il, avant de vous dire ce
que~ttendside voQS~ce que :'vous pouvez~
attendre.demoi, il faut que vous sachiez
quelhoaimejesui~
Je suis né en Afrique, de _m&re bohème.
-jLer sang-chaud'de jna racOt et .les ardeurs
du ciel africain, ont développé en moi'deux
sentiments opposés:
'Je sais aimer, }é sais haït'
J'a!màls Fanfreluche, je haïssais sa'fem-
me. "<
Potirqupt~
jFanfreluche était un brave homme et un
bon cœur, en dépit de ses airs féroces etré-
barbatifs et de sa grosse voix.
''Ilavattrëcuëilli le dernier soupir de no-
tremère et il nous avait adoptés, ma sœur
et.niol.
Car J'ai une sœur, .monsieur, et une sœur
St .belle, bien qu~elIe ait plus de trente ans,
que vous en deviendriez amoureux fou si
vous là~voytez~
ïM.'d~yilleaave ne'put s'empêcher de sou-
rîrë: Munito~d&ttnuâ:
Pendant "pMsieurs années, Fanfreluche,
v l,.
B!~F(~~ea_ interdite aux jeumanx qui n'oat
pas traSté âYee ta Société de& Gens de lettres.
a voulu établir, par des-pBettvesjrrécu-
sables, que la situation qu'on l'accusait
d'avoir créée n'était pas son.fait, et qu'elle
'était l'œuvre. de M. Von der Pfordten, dont
les amis se montraient les détracteurs les
plus acharnés du gouvernement. C'est, en
effet, M. Von der Pfordten qui a négocié le
trait~du23a6ût;"ét'i! n'a pâs'dépèndu~~
lui que le Wurtemberg ne fût ~entraîné ay
ïaccedèr. >
La p ubiiçation fai te par la GaseMe o/~CMHe
tfg ~a~'ëre, devait entramer et a entrainé
efFectivemënt une publication correspon-
dante dans le AfoK!!eM?' pmssMn, puisque le
consentement des deux gouvernements était
necessairepour déroger a la clause qui In-
terdissait.cettejmblication.
Ces conYentIons des 17 et 23 août réa!i-
sent-elles tout ce que la Prusse souhaite de.
l'Allemagne du Sud? Nous ne le pensons
pas, et nous en trouvons la preuve dans la
pression que la Prusse exerce pour leur
substituer un autre arrangement.
Un Etat important, le Wurtemberg, est
demeuré complètement en dehors de ces
traités. 3n second lieu, ces traités laissent
une existence complètement distincte à l'ar-
mée badoise et, à l'armée bavarose, qui
conservent leur organisation particulière;
qui n'auraient, à côté des troupes prussien-
nes, que le rôle d'auxiliaires, et pourraient
toujoura~ètre~appelées dans leurs foyers par
leurs souverains.
La Prusse ne trouve point, dans cette si-
tuation, des garanties sufnsantes. Elle ne se
contente même pas de vouloir que les trou-
pes du Sud soient organisées, disciplinées
~t réglementées a la. prussienne, il faut
qu'elles cessent d'être à la disposition de
leurs souverains. Voila pourquoi la Prusse
veut briser les états-majors et les cadrés
distincts des divers contingents; elle veut
(~~laplace de l'armée badpise~u~d
mée.bavaroise, il y ait une armée du Sud
placée sous son commandement comme l'ar-
mée du Nord, et dont le roi Prusse nomme
les chefs supérieurs, sinon tous les officiers.
Aussi pousse-t-elle de toutes ses forces là
concmsion de la convention qui doit organi-
ser cette armée du Sud, et qui sera suivie
d'un traité plaçant cette armée à la dispo-
sition des généraux prussiens.
La raisonen est faole à saisir. Lorque la
Prusse aura attëinrsonbut Bade, le Wur-
temberg et la Bavière n'auront plus d'ar-
mées; ils fourniront seulement des contin-
gents a une armée dont le roi Guillaume
sera le commandant en chef. Il ne sufGra
plus d'uh ordre.du roi de Bavière pour
rappeler a Munich, ou pour rendre neutres
ou même pour rendre hostiles les 80,000
hommes qui composent Farmée bavaroise
ces 80,000 hommes seront fondus dans
une armée qui ne recevra d'ordres que du
roi dé Prusse oudeses lieutenants, et dont
laPrusse disposera aussi absolumeBt que
de l'armée prussienne.
Ainsi les conventions militaires du 7 et
du 23 août ne sont ni un fait nouveau ni
même un fait nouvellement connu et sur-
tout elles n'ont pas, à beaucoup près, l'Im-
portance et la gravité des arrangements que
la Prusse sollicite en ce moment des gouver-
nements de l'Allemagne du Sud, et sur les-
quels nous avons, a diverses reprises, ap-
pelé l'attention de nos lecteurs et la vigi-
lance du gouvernement.
CUCHEVAL-CLARIGNT.
On s'est préoccupé Vienne comme a Pa-
ris de l'importance qu'il fallait attribuer a
b publication, par le ~ont'traites conelus depuis plus de six mois avec 'e
laBavièreet Bade. La dépêche sulYante,
conËrmée par de nouyéMes informations
identiques, noua.fait connaître la première
qui n'était pas marié alors, ne vivait et ne
travaillait que pour nous. Il n'était pas chef
de troupe, il n'était qu'hercule, et tout ce
qu'il gagnait, c'était pour nous, qu'il appe-
lait ses enfants.
i Mais un jour l'amour lui tourna la tête.
Il s'éprit d'une bohémienne d'une autre
tribu, et pour elle il quitta notre ancienne
troùpwet s'enral& dans celle où elle était.
A partir de ce moment, ma sœur et moi
nousfûmes malheureux.
Perdita, c'était le nom de la bohémienne,
nous battait.
Ma sœur pleurait, inoijeme disais Quand
je serai grand, je me vengerai!
J'avais quatorze ans, quand j'eus la preu-
ve que Perdita, devenue M" Fanfreluche,
avait un amant.
Alors ma vengeance fut trouvée.
Je prévins Fanfreluche, et Fanfreluche,
une nuit, surprit les deux coupables et les
tua
Mais, Et Munito avec un rire amer, on ne
pense jamais a tout.
J'avais assouvi ma haine contre Perdita,
mais j'avais perdu Fanfreluche,
Ijé malheureux fut condamné a mort, puis
on commua sa peine et on l'envoya au
bagne.
II y est encore. Il a soixante ans, mais il
est vert et robuste, et le dur, régime auquel
il est soumis n'a point altéré sa santé.
Quand j'ai de, Fa~gent, rje lui en ~en-
vois.
Deux fois~paran,je fais !e .voyage de
Toulon et je vais le voir, et ma.sœur vient
.avec moi.
Et il pleure, le pauvre vieux, et il nous
appelle ses enfants.
$ Longtemps il a cru que sa flUe était mor-
~te et c.omme nous avions, quitté Auxerre,
ma sœur et moi,,après .la catastr.ophe,on
nous avait dit que la petite;qui. n'avait plus
~de mère ~tait, en eSët, morte faute desoins.
Mais il y a trois ans, en passant par
~Auxerre, car j'étais toujours saltimbanque,
j'eus occasionde voir une vieille femme qui
avait été longtemps au service de ma mère.'
Cette femme,:qui tenait un. cabaret~ me
dit, quand e))e sut que j'avais fait partie de
la troupe de FraHfreluehe
–Je ne suis qu'une pauvre vieille, et
certainement on ne me croirait pas. Mais je
3~ Année
impression ressentie dans les: cercles poli-
tiques `
tiques:. Vienne, aOmars.
A l'occasion des traités conclus par ta Prusse
avec la Bavière et Bade, la A'bMueHe Frexse se pro-
nonce pour une alliance austro-prussienne.
La Presse donne comme certain que ces traités
étaient oftMieliement connus depuis longtemps. On
se serait étonné seulement de leur publication dans
les circonstances actuelles. L'Autriche ne réclame-
rait qu.e,dans le cas d'une, annexion.du;Sud a la
Confédération du Nord. Vis-à-vis des traités ac-
tuels, elle gardera une entière réserve.
Ainsi, la politique autrichienne accepte
une alliance, si intime qu'elle soit, entre le
Nord et le Sud de l'Allemagne; ce qu'elle
repousse seulement, c'est l'annexion du Sud
à la Confédération du Nord, ou, comme le
dit une autre dépêche, la fusion complète
des deux parties de l'Allemagne.
Cette attitude du cabinet de Vienne ne
surprendra personne. Les stipulations inter-
venues entre Munich ou Carlsruhe et Ber-
lin avaient sans doute été prévues dès les
conférences de Prague, et l'existence des
traités des 17 et 32 août ne devaient pas
être un mystère pour M. de.Beust et pour
son souverain. Cette circonstance, sur la-
quelle le télégraphe insiste, ne fait peut-
être que rendre plus piquante et plus sin-
gulière la publication da documents a l'é-
gard desquels on prépare une sorte deno-
yation.car ils vont être remplacés par des
actes plus complets et plus précis.
Voici l'explication donnée par la .Corres-
poM~ance pT'oM'nctafe, de Berlin On a livré,
dit cette feuille, ces traités à la publicité
lorsque les motifs qui les faisaient tenir
secrets n'ont plus existé.
La CcrrMpoHcfaKce prc'MHCtc~ë ajoute (( Il
est certain que la ligne du Mein n'est pas
une K~Ne de dt~tSton pour l'UNiTÉ NATIONA-
LE, et que la puissance de la nation est plus
solidement fondée que jamais. L'Allemagne
et l'Europe, continue l'organe de M. de Bis-
mark, doivent voirlà un message de paix.N n
Des messages comme ceux-là, si l'Europe
en recevait souvent, elle ser.ait à la discré-
tion de peux qui oseraient les écrire.
Le Corps législatif a adopté hier, par 226
voix: contre 46, le projet de loi portant rè-
glement déSnitif de l'exercice 1863. Gomme
cet exercice est le premier dans le cours du-
quel la nouvelle division du budget a reçu
une application complète, M. Magnin en a
pris occasion pour discuter les avantages et
les inconvénients du système des crédits
supplémentaires et du système des vire-
ments, C'est là une question toute théorique
et d'un intérêt tout au plus rétrospectif.
Tous les procédés nnanciers.sont bons, et,
tous peuvent être rendus mauvais par l'abus
qu'on en peut faire. II n'y a qu'une règle sur
laquelle tout le monde devrait être d'accord
c'est la nécessité de maintenir un complet
équilibre entre les recettes et les dépenses.
L'expérience a montré que rien n'était plus
funeste au maintien de l'équilibre nuancier
que la facilité avec laquelle s'ouvraient au-
trefois les crédits supplémentaires.
Tout l'intérêt de la discussion s'est con-
centré sur un seul point. Le crédit accordé
pour les fonds secrets n'a pas sufn en 1863;
il a fallu l'accroître de 300,000 francs au
moyen d'un virement. On faisait remar-
quer que cette augmentation de dépenses
coïncidait avec les élections générales. Le
commissaire du gouvernement, M. de La-
verny a été toute signification à ce fait, en
établissant que M. de Persigny, quand il a
pris le ministère de l'intérieur, a réduit les
fonds secrets'de 3,200,000 francs a 3 mil-.
lions, et que loin- de dépasser les dépenses
de ses prédécesseurs, il les a notablement
diminuées.
E.BÀ~ER.
sais peut-être un secret moi touteseule.
qui étonnerait toute la ville, si je le ré-
pétais. z
Elle ne voulut pas s'expliquer davantage
tout d'abord, mais je triomphai de ses scru-
pules, je lui jurai même de ne jamais révé-
ler a personne ce qu'elle me dirait, tant
qu'elle serait de cemonde.
Elle crut à mon serment et me dit ?
La fille de Fanfreluche n'est pas
morte ).
Je tressaillis et la regardai.
"–En êtes-vous bien sûre? lui dis-je.
–Ecoutez, reprit-elle, j'étais enservice
chez lé maire, quand Fanfreluche tua sa
femme. On apporta la petite 611e, et on al-
lait la conner a l'hospice des enfants trou-
vés, quand M de PIanche-Mibray se présen-
ta et laréclama.
Le maire la lui remit. Je fus même char-
gée de chercher une nourrice, qui partit le
soir même avec l'enfant dans ses bras, et
suivit.M. de Planehe-Mibray a. Paris.
Il y a vingt ans de cela, me dit-elle,
mais je m'en souviens comme si c'était au-
jourd'hui.
Mais qu'est devenue la petite 611e?. lui
demandai-je.
–Une grande dame.
~–Vous vousmocpezdèmoi.Ia mère.
Non, me dit-elle avec conviction c'est
elle qu'on appelle aujourd'hui la baronne
de Planehe-Mibray. -r-
G'est impossible!'
–-C'est vrai.
–Gomment le savez-vous?
Pàrdiennë me dit la vieille, c'est tout
[epertraitdesàmërè.
\Le lendemain, c'était jour de marché a
Auxerre. J'allai m'embusquer à la porte de
l'hôtel du Léopard, où M. de Planehe-Mibray
descendait.
À dix heures moins un quart, il arriva
dans son phàéton, attelé de deux beaux
trotteurs, sa femme à côté de lui et deux
domestiques derrière.
Je le reconnus parfaitement, bien que ses
cheve.ux eussent blanchi.
Quanta elle.
Oh' quant à elle, II mesembla que c'était
Perdita ressuscitée. Moi non plus,, je ne
pouvais plus douter maintenant.
Mais j'avais fait un serment à la vieille
DÉPECÉES TËLË6MPEI9UES
a'JTBtCHE.
Yienne,20:tnàrs.
Lesjoirnanxdu matin mentionnent le broitde
la retraite prochaine du ministre de la guerre, le
général John, qui serait remplacé par lé feid-ma-
fécbal-Iieut3najnt'deMœring. :J
D'après la TVoMUC~ PreMe Mire, Fuad-Pachaté-
pondant au coBseil qui aurait, été donné a la Porte
de céderl'ile de Candie à la Grèce, aurait déclaré
qu'il était .impossible de présenter une pareille
proposition au sultau.
Prague, 20mars.
Le parti national vient de l'emporter: dans les
élections des communes. Tous les anciens députés
à la Diète ont été élus à la presque unanimité.
Pesth,MBaars.
La Chambre s'est occupée aujourd'hui du projet
élaboré par la commission des 67.
M. Boszormenyi (gauche) a proposé d'ajourner
l'examen du projet, jusqu'après le couronnement.
Cette proposition ayant été rejetée, la Chambre
a commencé la discussion générale du projet.'
Pesth,21mars.
La question croate est l'objet des délibérations
des ministres autrichiens et hongrois. La Hongrie
veut accorder à la Croatie une autonomie parfaite,
qui comprendrait toutefois une participation pour
tout ce qui concerne les aGaires communes à la
Diète et à la délégation hongroise.
La Diète croate, actuellement ajournée, sera in-
vitée à se faire représenter, par une députation so-
lennelle, à la cérémonie du couronnement qui aura
lieu, à ce qu'on assure, dans la seconde moitié de
mai.
ESPAGNE
Madrid, S0mars,so)r.
La Gose~e ~eJHadnd publie un décret royal qui
nomme le marquis de. Miraflores président du
Sénat.'
La feuille officielle publie aussi des adresses
cTadhésion de divers corps de l'Etat aux circulaires
de MM. Calonge et Gonzalès Bravo sur l'attitude de
la presse étrangëre vis-à-vis de i'Espagne.
ElaTS-UNtS S
New-York,9mars.
(Par le paquebot-poste français fef être.)
Le quarantième Congrès a tenu sa première téan-
cë lundi dernier et s'est organisé promptement.
~Aucune mesure accentuée dans aucun sens ne
s'est encore produite. Il a été question de la dépo-
sition du président. Des motions ont demandé l'a-
journement.
Le steamer .~dah~ta, allant de New-York à
Charteston, a brûlé en mer ie 3 mars.
New-York, l9mars.
(Parlecâbleatlantiquo.)
'On assure qu'un fort détachement de troupes
fédérales a été envoyé à Oswego pour protéger la
frontière contre une agression des fenians,
Le bruit d'un mouvement des troupes fédérales
à la frontière du Canada est démenti.
E~ECE
Marseille, ~Omars.
Les lettres de Constantinople du 13 font pressen-
tir une entente relativement aux négociations ou-
vertes entre le sultan et le vice-roi d'Egypte par
l'intermédiaire de Nubar-Pacha. On assure que le
vice-roi demande le gouvernement d'une parttede
la côte d'Arabie moyennant un tribut proportion-
na.
L'ex-ministre de la guerre, Riza-Pacba. allait par-
tir pour la Bosnie en qualité de gouverneur, lors-
qu'il a reçu l'ordre de se rendre immédiatement en
Crète pour y prendre le commandement des trou-
pes en remplacement de Mustapha-Pacha.
La moitié de la ville de Metelin a été détruite,
le 7 mars, par un tremblement de terre. L'aviso
français !e Promenée a porté les premiers secours
à la population, qui était en proie à la famine. Plu-
sieurs vapeurs turcs ont transporté des vivres, des
vêtements et des médecins.'Les secousses conti-
nuaient. Les habitants campaient sous des tentes.
Plusieurs villages sont entièrement ruinés. Le gou-
vernement grec a envoyé des secours. La ville
d'Aïvalia souffert, mais beaucoup moins, du trem-
blement de terre.
Les lettres d'Athènes, du ~4, annoncent que 1'
eadMM était revenn de son deuxième voyage, ra-
menant 300 femmes et enfants Cretois.-
femme, et quand un bohémien a juré, il est
esclave de M parole. Je quittai Auxerre et
n'y revins que l'année suivante.
La vieille était morte,-j'étais libre.
M. de Planche-Mibray venait de mourir.
Alors, je m'en allai à Toulon, je me jetai
dans les bras du ]*auvr@ Fanfreluche en lui
disant u
–Ta Elle vit!
Et je lui racontai tout; et Fanfreluche
pleura a chaudes larmes.
Voila, monsieur, acheva Munito, pour-
quoi je voudrais que vous épousassiez la
baronne de Planche-Mibray, et pourquoi je
voudrais tuer M. Manuel de Maugeville.
Léon de Villenave avait écouté le saltim-
banque jusqu'au bout et sans l'inter-
rompre..
Alors, dit-Il, c'est donc un marché que
vous yenez me proposer?
–Oui.'
––VbyOBS?
Un homme comme vous, qui est riche,
qui est noble, doit pouvoir obtenir la grâce
de son beau-père et I& faire sortir du ba-
gne.
M. de YilleBave ne putréprimer une légère
grimace.
Il n'avait pas songé jusque-la que s'il
épousait la baronne, il devenait le gendre
du forçat Fanfreluche, `
–Fort bien, dit-il, j'ai assezd'amishàu)
placés pour que la chose soit facile. Après? 2
–Mais, monsieur, dit Munito, je ne vous
demande guère atttre chose. Ah si; quand
vous serez le mari de M"* de Planche-Mi-
bray, vous ferez une pension convenable
au pauvre vieux,n'est-ce pas'?
Sans doute. Est-ce tout ?
Pour le moment, du moins. A présent,
'voici ce que je puis faire pour vous.
–J'écoute.
Je puis tuer votre rival.
.–Maugeville?
–Mon Dieu! dit Munito impassible, et
avec un accent d'indifférence profonde,
M. de Maugeville court volontiers les bois à
cheval. A cent pas, je lui mettrai !une balle
dans la tête. Les bois sont fourrés. Jeme;
sauverai. Si on me prend, j'irai au bagne.
ou je me ferai raccourcir. Mais que m'im-
porte je dais bien quelque chose au pauvre
Fanfreluche.
L'A<~ici8trationMrëseryël9dMKd~Betïa~
Des interpellations avaient eu lieu à la Chambre
hellénique à propos des dépêches adressées au gou-
vernement grec par la France et l'Angleterre: Le
cabinet grec a.réppnduaùx-puissances qu'il obser-
verait: les traites comme ses prédécesseurs, mais
qu'il ~I.ui: était impossible; d'empêcher, Jes envois
d'armes et de munitions par le commerce et la, con-
trebande.
-PR~SSE.
.f Berlin, 2Pp)ars.'
~~me~'f
& une question de M. Schteiden, relativement a la
colonisation, dit qu'il s'agit provisoirement de sta-
tions pour la Qotte, sans exclure cependant l'idée j
du reste.
Dans la discussion spéciale de l'article 4~eParle-
ment adopte divers amendements par lesquels, ou-
tre les points déjà indiqués dans cet article, la
compétence de la législation fédérale est encore
étendue à la bourgeoisie d'Etat, aux questions de
transit, aux contributions fédérales, aux communi-
cations par terre et par eau, au droit-des créan-
ciers, au droit pénal et au droit commercial.
RUSSiE
Les avis de Bombay, du i~mars, portent que le
vice-roi des Indes a résolu de reconnaître Afzul-
Khan comme émir de Kaboul. Les Russes ont con-
clu un armistice de huit mois avec l'émir de Bok-
hara et attendent des renforts d'Orenbourg.
D'après des avis postérieurs, l'émir de Bokhari
payerait aux Russes un tribut annuel et leur per-
mettrait d'établir des cantonnements militairse une
certaine distance de sa capitale.
Saint-Pétersbourg, 30 mars.
L'7nt)a:Hf!e fMMe, parlant du discours de M.
Thiers, fait ressortir les dispositions pacifiques du
gouvernement et du peuple russes. Il dit que la po-
litique de la Russie a pour but, non la, conquête ni
la menace vis-à-vis de la Turquie, mais la mise
des chrétiens sur le même pied que 'les musul-
mans.
(A~Rce jHaMM-BMHtM'.)
(Voir plus loin les dernières dépêches.)
pem~E
Les élections italiennes produisent déj~ leur
résultat. Le cabinet Ricasoli a compris quelle
situation difficile lui créait le triomphe des op-
positions coalisées contre lui.
LaGazeMep~moHtafsedu 19faitpfessentirun<
remaniement du ministère. On parle, dit-elle,
de l'entrée d'un ou deux personnages politi-_
ques dans le cabinet.
Il paraît certain, en ~Set, que M. Ricasoli a
fait des ouvertures à M. Rattazzi.
L'OptMMNe, dans son numéro du 80 mars,
parlant des bruits d'entrée de M. Rattazzi dans
Le cabinet actuel, dit que ces bruits ont'pour
cause plusieurs entrevues qui ont eu lieu entre
M. RioasoU et M. Rattazzi mais que, jusqu'à
présent, on n'en peut rien conclure de positif.
La Gajse~e piémontaise, du ~0 mars, publie
le résultat suivant des élections
450 élections définitives sont déjà connues. En
voici la division
Membres de l'opposition et indépendance 235
Ministériels 151
Incertains. 74
Ce résultat diS'ère complètement de celui qui
nous a été annoncé hier d'âpres la ~YNSt'oKe, et
prouve que nous avions raison de nous dé6er
des chinres et des classifications publiés par
les journaux ministériels de Florence. La Na-
ztûM6 comptait, en s'en souvient, 357 députés
favorables au cabinet Ricasoli.
L'TMte ne peut encore, dit-elle, se faire une
idée de ce que sera la nouvelle Chambre un
grand nombre des nouveaux députés sont peu
connus et leurs opinions sont incertaines. Cette
feuille croit pouvoir affirmer, néanmoins, que
le parti modéré sera en majorité dans la
Chambre.
La révolution cosmopolite a depuis long-
temps offert ses secours à la rébellion cré-
toise, et on peut dire qu'elle en soutient
seule les eSbrts. Ricciotti Garibaldi, le fils
Léon de Villenave se reprit à sourire.
–Mon cher monsieur Munito, dit-11, avant
d'approuver ou de critiquer votre.
moyen, laissez-moi vous faire une question.
J'édoute.
Vous avez une sœur, m'avez-vous dit?
–Oui, monsieur.
–Belle?
––A faire perdre !a raison.
.–Eh bien, dit froidement M.deVille-
nave, qu'en pensez-vous? Ne vaudrait-il
pas mieux rendre M. de MaugeyiHe fou que
le tuer? `~
Vous avez raison peut-être, dit Muni-
to, que ce conseil Inferaal frappa sur-le-
champ.
–Maintenant, reprit M. de VIMenave,
quant à ce moyen-la, il faut voir et réfléchir.
Rien ne presse mais il est une chose. ur-
gente.
–Laquelle? 2
M~ de Planche-Mibray, j'en suis bien
sûr, .no sait rien de son origine.
Est-ce possible ? 2
C'est une chose certaine, monsieur.Mu-
nito. Et il faut qu'elle sache tout. Qui le lui
apprendra?
–Moi.
A la bonne heure j'aime mieux cela,
et quand le lui apprendrez-vous? <-
–Mais, dit Munito, donnez-moi accès
chez elle, et alors.
––Je ne suis pas assez bien avec ma
tante, reprit Léon en souriant, pour qu'il
me soit possible de vous donner pour elle
une lettre de recommandation; mais je puis
vous oSrir un bon conseil.
–Je l'attends.
Etuneclé.
Une clé 1 8t Munito surpris.
Oui, j'ai une clé qui ouvre une petits
perte de son jardin, donnant sur le boule-
vard des lavatides. Vous ;êtes hardi, aven-
tureux, la baronne est rêveuse, elle se pro-
mène volontiers la nuit, toute seule. Avec
un peu d'adresse, vous vous trouverez tête à
tête avec elle. Car, acheva M. de Villenave,
ie veux bien. du pacte que vous me propo-
sez, mais à une condition. c,.
–J'écoute, monsieur.
C'est que personne au monde ne saura
la vérité sur l'origine de la baronne. C'est à
~endre~ S~ ~~è88~
MOIS (P~etd~~BtdetMetM) i~~
aNMNMS.'S.SE~J)~
H'H!
~y4% ~r ~I~
cadet du généra!, est arrivé, le '!3, ~A~
nés avec 35 de ses compagnons, ~a~
accueilli, ajoute le télégraphe, dans
pitale dé la Grèce par des démonstr~
populaires mais le comité crétois a décS~~
sa coopération, espérant une solution, pro-
chaine par la voie de la diplomatie.
Ce détail, s'il:estexact,tendrait à dé-
montrer, qu'un accord a pu s'établir entre
ies puissances occidentales et sur des bases
acceptables pourra dignité du sultan.
Le yoMrna~ de ~aM~Pe
que nous, avons analysées; mais il ne les
complète pas en se rapprochant des événe-
ments actuels, il remonte, au contraire, dans
le passé et au lieu de nous faire connaître
ce qui a suivi les démarches du cabinet dé
Saint-Pétersbourg -après le mois de novem-
bre 't866, il nous apprend ce qui les avait
précédé.
Les dépêches publiées par le JoMrna~ de
~N!Pe<Ërs6oM~ .et reproduites par le ~Vorc!
sont, en euet, datées des mois d'avril, mai
et juin 1860, c'est-à-dire d'une époque plus
voisine de la fin de la guerre de Crimée que
du moment présent.
Ces documents se rattachent aux obser-
vations faites par la Russie aux puissances .s
occidentales, sur la condition des chrétiens
placés sous la souveraineté de la Porte,
a la mission de Méhémet-KiprIsli-Pacha (le
même qui vient, d'après une dépêche télé-
graphique, d'être relevé de ses fonctions de
gouverneur en Crète), et enfin aux cir-
constances qui ont précédé, accompagné et
suivi les massacres de Syrie.
Ils n'offrent donc qu'un intérêt purement
rétrospectif et s'ils font partie de l'histoire
diplomatique de la question d'Orient, ils ne
nous paraissent fournir aucun éclaircisse-
ment sur l'attitude actuelle des divers cabi-
nets. Aussi croyons-neus pouvoir nous bor-
ner a les mentionner sans les reproduire.
On nous écrit de Berlin que le Reichstag a
votélundilesarticles8 et3 duprojetdeconsti-
tution après avoir rejeté tous lesamendements,
et il y en avait un très grand nombre. C'était
surtout au sujet de l'article 4, relatif à l'indi-
gênât commun, que la discussion a été la plus
vive. M. Braun (Wiesbade) s'est fait l'organe
des membres qui désirent des modifications a
la constitution. Le discours de M. de Savigny a
fait échouer ces tentatives. M. de Savigny a >
déclaré que le projet de constitution était per-
fectible, mais que le parti libéral devait réser-
ver les modincations pour un futur parlement.
On écrit de la frontière polonaise au Fo:-
<6t~and:
Nous recevons de la Volhynie et de la Podo-
lie plusieurs nouvelles qui signalent un mou-
vement militaire extraordinaire dans ces con-
trées. Ainsi, on écrit de Mieinice, le 9 de
ce mois, que depuis la fin de février, des trans-
ports considérables de troupes ont lieu entre
Krzemienice et Stary Constantinon*. Aux envi-
rons de Stary Constantinoff, il sera établi, as-
sure-t-on, dans le mois d'avril, ungrand camp;
déjà des officiers du génie russe auraient exé-
cuté des travaux d'arpentage.
Dans la Podolie et la Voihynie, des agents
des intendances russes ont acheté de grandes
provisions en grains, avoine, foin et paille.
Les régiments de chasseurs arrivés récem-
ment dans la Volhynie sont munis de carabi-
nes se chargeant par la culasse. Des ofnciers
russes affirment, en outre, qu'à la fin du mois
de mai,-un tiers de l'armée russe sera armé de
ces fusils. Un de nos amis, qui a vu les chas-
seurs près de Jambol, prétend que leurs ma-
nœuvres s'exécutent exactement comme les
manœuvres prussiennes.
Il est difncile de prendre les faits cités par
le Vater~nd pour des rêveries, et les mouve-
ments de troupes qu'il annonce sur le Bug pour
des'fantaisies. La diplomatie russe aime en gé-
cette condition seulement que je veux bien
l'épouser.
Je vous le jure, dit le bohémien.
Tout a coup, une idée bizarre, un soup-
çon plutôt, traversa l'esprit de M. de Ville-
nave.
Vous n'avez jamais revu, sans doute,
M~" de Pianche-Mibray depuis le jour eu
elle entrait à l'hôtel du Léopard? dit-il.
SI, une fois.
–Quand? 2
II y a trois semaines. Elle afallli m'é-
craser sous sa voiture.
Et vous trouvez qu'elle ressemble a sa
mère?
Trait pour trait.
Elle est fort belle, selon vaus ? 2
Presque autant que ma sœur.
–Alors. pourquoi. B'avez-vous pas
songé. a l'aimer. vous-même?
Ce sourire dédaigneux que la baronne
avait surpris sur les lèvres de Munito lui re-
vint en ce moment.
–Pourquoi? dit-il; mais parce que je
haïssais sa mère et qu'elle lui ressemble.
Cette répsnse étaitpéremptoire. 11
M. de Villeaave ouvrit son secrétaire, et
dans son secrétaire un tiroir.
Il y prit une clé et la tendit a Munito
Voila ce que je vous ai promis, dit-Il.
Munito prit la clé etnt un pas de re-
traite.
Un dernier mot, dit M. de VUlenaye.
Munito s'arrêta.
Vous me jurez que vous n'aimez'pas
la baronne?
Je vous le jure.
C'est bien, revenez demain a la même
heure.
Je reviendrai, dit Munito.
Et quand le bohémien fut parti, M. de
Villenave murmura
Voici un auxiliaire qui vaut mieux que
Corinne. Mais il faudra aviser au moyen de
se débarrasser de lui, aussi bien qus de
Fanfreluche, qui est on ne peut mieux au
bagne, du resta, lorsque je serai l'heureux <
époux de M°~ de PIanche-Mibray.
On le voit, M. de Villenave songeait déjà
a trahir l'allié que lui envoyait le hasard.
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