Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-01-29
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 janvier 1867 29 janvier 1867
Description : 1867/01/29. 1867/01/29.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
'f~ 9!~ ?.a!'f!'T?'~?* 1!
Hf&~&âMa ds~y.js!,A~vat
M6!§ (P'iris etde~f'mentM.tSeiM) i~
AKHONCEE, 8. PL. EE La BOUME, ET 7, EUE KQ-HËMN
rédaction des Annonces
Mardi 29 janvier 18@7
MOIS .(MpMteMEAUX O'MOSNEMENT. <23, RUE MONTMaRTRE
Tout ce* qui concerne l'Administration du'-Journardoit être adresse au Gérant
L'Ad~untStrationse rgsotw~~e droit de modifier
31<* A.ni'n.ée
MM. les abonnés dont raboHnemeBt expire
le 31 janvier, sont priés de te rcnouveisr
do suite, s'ils ne veulent pas éprouver de
retard dans lareceptiandujournat.
Voir, h 4~ page, ta )!ste des Primes of-
fertes à nos abonnés.
en
Nous recevons'le CuH!~Mi:ue suivant
La frcKi'~uëA', diverses assertions erronées qu'e)le avait
reproduites au sujet de la situation financière do la
ville de Paris, prétend que le terrain de la discus-
tion a été déplacé < avec art x, afin de laisser sans
réponse les points essentiels de son argumenta-
tion.
Si l'administration, en donnant, à deux reprises,
des explications que les graves erreurs de la P/'fM'e
avaient rendues nécessaires, ne s'est pas laissée
engager dans d'autres questions, qui lui semblaient
moins opportunes, il n'ea faut pas conclure qu'elle
redoute ptus la discussion de celles-ci que de ceDes-
là, mais seulement qu'elle n'a pas cru avoir ie mê-
me intérêt à redresser te)s arguments que telles al-
légations inexactes de ce journal.
Enenet,il s'agissait surtout pour elle de réfa-
J)lir le véritable caractère de ia Caisse des travaux
de Pu ris/que ses adversaires s'obstinent à considé-
rer comme une sorte d'annexé de la caisse muni-
cipale, tandis que, en créant cette institution nou-
vetle, on a eu pont but, au contraire, de dégager la
comptabilité de la Viile des opérations de trésore-
rie occasionnés par les grands travaux qui lu com-
pHquaient SMs nÉcsssite, et pour résultat, de faire
cesser uùe confusion d'écritures que doivent- seu!s
regretter ceux dont la critique s'accommode moins
bien d'une situation plus nette,
L'administration tenait, d'ailleurs, à bien éclai-
rer l'opinion, au sujet de la nature et de )a valeur
réélle des bons de délégation créés par les entre-
preneurs des grands travaux de voirie. Quoique
le-créditdelaVillenesoitpas solidaire de celui
de ses entrepreneurs, comme on le prétendait, on
~M pouvait laisser répandre des notions fausses
touchant la solidité, ni même touchant les condi-
tions actuelles descompte des t.tres constatant la
cession à des tiers-porteurs de la subvention muni-
cipale qui est le prix de chaque grànde opération
achevée efreçue.
Sur tous ces poiata, les explications des deux
CommuHt~M ont été longues, sans doute, mais
très précises, et le public, en vue duquel elles ont
été fournies, ne les aura pas, il faut l'espérer,
trouvées dénuées d'intérêt et d'opportunité.
L'administration municipale de Paris a renoncé
à désarmer les oppositions systématiques auxqHel-
les ses grands travaux servent de prétexte depuis
quatorze ans; dont les prédictions sinistres, tmt
de fois démenties par. !es faits et néanmoins tou-
jours'reproduites, poursuivent le programme fi-
nancier qui procure la réalisation de ces œuvres
immenses, et dont les efforts ne réussiront pas,
quoi qu'elles fassent, a ébranler le ferme crédit de
ta Ville.
Les comptes annuels qui ont démontré l'inanité
des sombres prophéties du .passé et fait ressortir,
au contraire, avec évidence la prospérité croissante
des tinances municipales, montreront aussi claire-
ment dans l'avenir ce que valent les critiques du
présent.
C'est la seule réponse que l'administration muni-
cipale doive faire en ce moment aux détracteurs
endurcis de tous ses actes, si forte que puisse être
pour elle la tentation de montrer avec quelle légè-
reté a été fait le HJM des engagements de la YiHe
envers les concessioanaLes de ses grands travaux;
car elle ne saurait, sans risquer de compromettre
les intérêts de ceux-o,donner, avant l'achèvement
de leurs entreprises, les éléments qui ont servi de
base au calcul de chaque subvention, et elle y serait-
ïatalement conduite par la discussion même, si elle
en livrait le chiffre à la publicité.
Bien plus, ce chiure est incertain pour plusieurs s
des plus~grandes opérations où laVute, n'ayant pu
se décharger en entier de l'aléa des expropriions,
res'.e intéressée à la nxation des indemnités dans
la proportion de la surface du terrain qui doit ê!ro
incorporé a la voie publique. On peut ajouter qu'elle
a, d(8 lors, un intérêt propre indépendant de ce-
lui des entrepreneurs, à ne pas divulguer les éva-
luations auxquelles ces expropriations peuvent a-
voir donné lieu. Plus elles ont été exagérées par
prudence, plus il serait dangereux d'en livrer le
montant aux avocats des expropriés, qui ne man-
queraient pas de le prendre pour le minimum de
leurs prétentions.
Quant à la dette municipale, la Presse 'en donne
une énumération qui atteindrait 600 millions. Ce
serait déjà i08 millions de moit-s que dans son ar-
ticle précédent, il est -vrai qu'on a vu, a l'occasion
du prétendu découvert de la Caisse des travaux de
Paris, que la PfMM fait peu de compte d'une er-
reur de 100 millions dans ses calcuts. Mais, avant
tout, il faut relever la singulière préoccupation qui
a fait comprendre dans le montant actuel de la dette
municipale la totalité de l'emprunt de 250 millioas,
autorisé en 1865, bien qu'il n'y en ait encore que
trois termes de réalisés sur neuf; car on ne doit que
cequ'onàrecu..
Quand les termes non échus seront vf~sés, c'est-
à-dire à la fin de 1869, l'amortissement'Sura opéré
trois ans de plus snr les anciens emprunts, et ia
majeure partie des subventions des grandes entre-
plises (déléguées ou non par les entrepreneurs) se-
ra payée. Les éléments du laborieux calcul de la
fEMLLETON DE LA jME-S~E
DB 39 JANVIER i867
LES ~~U~!iS BE PâSSâ~s
Les deux sœurs, sans tarder, procédèrent a
leur toitettH: Agathe revêtit un charmant cos-
tume gris-perle et Valérie une robe et une ca-
saque de tauetas bleu turquoise, accompagnées
d'un ravissant petit chapeau appelé coup ~s
pOMt~ posé coquettement sur le sommet de sa
luxuriante chevelure. Des bottes jaunes; à hauts
tâtons, agrémentés et façonnés en cœur, des
gants clairs, compietaient cette toilette assez
provoquante.
Elles quittèrent l'hôtel vers cinq heures en
annonçant qu'elles retenaient iéurs deux cham-
bres.
L'heure du diner devait réunir tout le mon-
de, eHeur permettre de rencontrer les person-
nes qu'eues avaient hâte de revoir.
L'indication donnée par ]3 facteur était si
précise, qu'eHes arrivèrent tout droit à !a mai-
son habitée depuis lavMiie par M"de Pra-
dëres.
Le domestique qui vint leur ouvrir !eur dh
que ces dames étaient sorties depuis le matin,
mais qu'elles ne tarderaient pss rentrer.
Eh bien, nous les attendrons, répondit
Va~rie.
~Le domestique lés Rt entrer au sa'on, où el-
Ce roman peut cire reprochât par !S jonrna'.n:
i.jn' fOt tia irjité avec i.) Société :!R8 Gi°.cs d* tcf
t C: T!sc!tr-a rss!*)'~é<
PfCMC se tmuveront donc fort atténués des deux
par:s.
Mais ee journal portea 63,CH,S80 fr. ce qm res-
tera dû au 1~ janvier 1S68 sur l'emprunt de 60
millions de 1SSS, dont l'amortissement fonctionne
déjà depuis plus de dix ans, et cite fait entrer en
compte pour 399,916,030 fr. l'emprunt de Mû mil-
lions, et ainsi du reste. C'est probabtement parce
qu'elle additionne chaque fois avec te CHpitat em-
prunté la prime de remboursement, qui ettunsup-
piément d'intérêts.
Comment le rédacteur s'est i) arrêté en si beau
chemin-et n'a-t-il pas fui! aussi figurer dans ses
caicuts leslotsdes.tirages scm?sirie!s, ettesinté-
rêts mêmes des obtigaiions'? Car, après tout, iis
doivent aussi être payés par la caisse municipale )
N a-t-il j'.as confondu les intérêts avec le capital,
quand il a fait !a somme des annuités de rachat
des ponts de Paris et d'une foule d'au!es conces-
sions ? En effet, chaque annuité comprend une
poition du capital dû et la somme des intérêts du
reste. H est vraiment, étonnant qu'avec ces procé-
dés de catcut on ne soit pas arrivé à plus de 600
.millions
Enfin, est-ce a bon droit que l'oa place, au même
titre, dans l'addition des engagements de la Viile,
les annuités qui n'ont aucune contre-vateur au bud-
get, CL.mmé ceïïes du rachat des ponts, et les aa-
nu'tés qui sont balancées en recette par des pro- j
duits .supérieurs, telles que celles dues a la Com-
pagnie des Eaux et celles dues a'~x anciens conces-
sionnaires du canal Saint-Martin?
La Compagnie des Eaux. qui Hgure p~ur près de
S5 miitious dans le total de la Prt\ n'a pas seu-
lementcédéalaVi))?. pouriOmiHions d'imme.t-
btes. Elle lui a livré, eu ou!re, une recette an-
nuelle de près de -300,000 fr., comprise dans la
somme des abonnements d'eau de Seine, inscrite
aux budgets municipaux.
Or, l'annuité portée en déqense n'est que de
1,600,000 fr. Quant au canal Saint-Martin, il figure
dans le même total pour environ ~0 millions: mais
son annuité n'est que de 180,000 fr., et. et)e est
plus que couverte, ainsi que les frais d'administra-
tion montant à 88,000 fr. environ, par le produit de
l'exploitation, qui s'élève à 370.000 fr.
Là P/esM termine son article du 28 janvier .en
invoquant de nouveau une opinion qu'aurait émise
la cour des comptes à l'occasion d'un fait concer-
nant l'administration municipale'de Lyon, e) qui
viendrait à l'appui de sa doctrine, que les acqai i-
tions à terme sont des emprunts déguisés. L'admi-
nistration de laville da Paris professe un trop grand'
respect envers cette haute juridiction peur décimer
l'autorité de ses arrêts; mais )es circonstanL'es de j
l'affaire qu'on rappelle lui toat inconnues, et elle
ne saurait, des. lors, discuter l'argument qu'on en
tire.
S'il est vrai qu'il y a plusieurs années, l'atten-
tion du gouvernement a pu être appelée non par
des arre~, mais par des ?'verses questions se rapportant an mode de fonction-
nement de ta Caisse des travaux.de Paris, mode en-
core bien nouveau alors, il nes'asissHit que deques-
tions de comptabilité qui ont été probablement ré-
solues, après mûr evamen, dans-le sens des obser-
vations présentées aa ministre compétent par l'ad-
ministration de la Yitte, car le règlement organi-
que de ta Caisse n'a pas été modifié.'
Quaut aux prétendus emprunts déguisés, l'opi-
nion du gouvernement se trouve netiemen ~formulée
d~ns le passage d'un discours de M. le ministre
d'Etat, q!:i a été cité par tes Comm"?~y~es précé-
dents et qu'il serait vraimentsuperftu de reproduire
une troisième fois.
(Cû!!MKUnny:!C.)
Une partie notable du C'omm!vient de lire est consacrée à l'éloge de l'ad-
ministration de la Seine. Nous n'avons à
cela aucune objection on n'est jamais
mieux servi que-par soi-même.
Nous n'avons nul dessein, d'aiileurs, de
nous départir de l'équité et de l'Impartialité
que nous avons toujours observées vis~a-vis
de l'administration municipale; nous ne
voulons même pas en avoir l'apparence.
Laissant de coté des arguments qui s'a-
dressent évidemment auxartictes de M. Léon
Say, et auxque!sIe./oM'~a~sDe6e!pas embarras&é de .répondre, ienoùs-nous-
en à la seule question que nous ayons sou-
levée, à une question de chiffres.
Nous avons cherché à démontrer que ni
l'exposé de M. le préfet de la Seine, ni le
rapport de M. Devinck ne fournissaient tous
les éléments nécessaires pour établir, d'u-
ne-maniere complète et avec cette rigoureuse
exactitude, si chère aux'comptables, la som-
me totale des engagements de toute sorte
contractés par la Ville.
La connaissance exacte et rigoureuse de
cette somme totale nous paraît indispensa-
ble pour apprécier avec précision la situa-
tion déunitive de la VIHe.
Les éléments dont nous regrettions et dont
nous continuons à regretter l'absence sont.:
Lfs immeubles acquis et non encore
payés, avec la répartition des payements
restant dus.
L'importance des immeubles acquis et
non revendus, par une dérogation momen-
les s'assirent avec l'apparente tranquillité de
femmes en visite chez leurs meilleures amies.
Le domestique se retira.
Nous y voici, dit Valérie en jetant un re-
gard curieux autour d'elle. J'éprouve mainte-
nant une vive impatience de jouir de la char-
mante surprise que nous allons causer a tous
ces gens-la.
Ecoute, Valérie, 6t tout bas Agathe, je ne
sais pourquoi, mais j'ai peur de ~e qui va se
passer.
i Peur sois tranquille, moins que tu ne
veuiltes perdre ton temps à trembler pour des
gens qui, j'en ai maintenant la certitude, nous
traitent comme de véritables SMcs et se diver-
tissent peut-être en ce moment du mauvais
tour qu'ils nous ont joué. Tiens! reprit-elle
avec un redoublement de colère, cette seu!e idée
me ferait commettre, je le sens, les plus gran-
des atrocités.
C'est pour cpla que tu m'épouvantes, lui
répondit .Agathe.
Ne me répète pas ça; tu me faispitié.Com-
ment.! i! n'y a pas d'être si petit qu'il soit qui
ne se redresse pour rendre le mal pour le ma!
qui .ne se mette en éfat'de défense contre son
ennemi, et tu voudrais nous laisser traiter com-
me des femmes bonnes au plus pour certains
plaisirs et qu'on chasse un beau jour comme
des servantes devenues inutiles, et ce!a sans
même protester, sans essayer de nuire à ceux
qui font si peu d'état de nous, sans chercher a
renverser leurs projets? Comment tu aimes un
homme et tu es assez lâche pour te le laisser
prendre? Tu peux t'habituer à cette pensée que
celui qui ne vivaittout à coup, te considérer comme morte; et ne
plus songe;' qu'à une autre dont tout l'avantage
est d~etre un peu plus jeune et un peu p!us ri-
che? Libre à toi de tendre ta joue aux soufflets
et de t'endormir sur de pareilles injures nous
sommes sœurs/mais nous ne nous ressemblons s
point.
tanée aux prescriptions législatives, ou re-
vendus mais non payés.
L'importance des constructions que la
Ville est obligée de faire élever pour utili-
ser certains terrains qu'elle ne trouve pas à â
revendre, notamment, aux environs de l'Arc
de l'Etoile.
Les frais de régie résultant de la survei'I-
lance, de l'entretien et de l'exploitation de
ces propriétés immobilières.
L'ignorance où l'on est sur ces quatre ar-
ticles importants est, pour l'appréciation de'
la situation exacte de la Ville, un élément
d'incertitude que le public appréciera.
Un autre élément plus considérable d'in-
certitude est le chiure de ce que l'adminis-
tration de la Seine a baptisé du nom nou-
veau de c?'ca?!C~ ac~es, de ce que nous ap-
pelons, avec tous les économistes et tous les
unanciors, la dette flottante.
Rien, dans les documents publiés, ne
donnait la moindre idée de ce chiffre. Nous
l'avons évalué a 300 millions, le uxant~ des-
sein au-dessous de la réalité, afin de rendre
toute contestation impossible. i
Le Com?KMn~Me ne prétend pas que le
chiffre vrai soit inférieur a 300 millions. I!
se borne à décliner de le faire connaître,
par des raisons que le lecteur appréciera.
Nous arrivons maintenant au dernier
point que l'administration municipale con-
teste.
Prenant pour point de départ les 300 mil-
lions de la dette flottante, nous avons éva-
lué a environ un miilard la somme totale
des engagements de la Ville, telle qu'elle
ressortait des documents publiés par la.
Ville elle-même.
A l'appui de cette assertion, nous avons
publié un tableau, emprunté au chapitre XIX
dubudgetdeIaViIle,quiporteà60I,580,653
francs les sommes qui resteront dues par4a
Ville, au f"'janvier 'i868, du chef des ope-
rations énumérées dans ce tableau.
Si l'on ajoute a ces 601 millions les 300
millions de la dette uoitante et les 100 mil-
lions que la Caisse des travaux de Paris est
autorisée à émettre, ~ous la garantie de la
Ville, on atteint et dépasse le chiS're d'un
milliard.
Si, au lieu de prendre le budget publié il
y a quelques semaines, et qui donne les
sommes qui resteront dues par. la Ville au
janvier 1868 nous avions emprunté au
budget de 1 S68 le chiS're des sommes res-
tant dues par la Ville au 'janvier''867,
nous trouverions également 1 milliard ('!).
Le Com~Mn~Ms critique la méthode par
laquelle on est arrivé a ce chjffre de 60'! mil-
lions.
Nous croyons que c'est la méthode uni-
versellement suivie. La prime de rembour-
sement a été comprise, comme de juste,
dans les sommes à rembourser, et les inté-
rêts et 'lots ont été naturellement laissés en
dehors.
Ce n'est pas nous qui avons imaginé cette
méthode; ce n'est pas nous qui avons fait
(1) Nous lisons au budget de 1866, pages 133 et
suivantes:
Emprunt des SO millions. Au
1~ janvier 1867, la dette sera
de. 2I.9S9.000 »
EmpruRtdeSO millions i855. 6~904.SOO »
Emprunt de 1S60. 129.809.100 »
Emprunt de'1865. 299.958.000 »
Ponts d'Aus!er)itz, de la Cité et
des Arts. 8.27S.6i7SO
Pontdu Carrousel.118.~1 ? »
Pout de rArchevêché, etc. 974.200 e
Louis-Phitippe. 850.COO »
Rachat de l'abattoir des Bati-
gnoHes {83,000 fr. par an pen-
daot encore irente ans). 1.6SO.OOO ))
Canal Saint-Martin. ~.079.703 65
Compagnie des eaux. 55.360.000 ))
Communes annexées. 250.000 x
Acquisitions payables à terme
(nous sommes forcés ici de pren-
dre le chiure inscrit au bndget
suivant, i~n'est pas suffisamment
indiqué au budget de 1866. 8.374.969 40
Lo total de ce chiure est. 60(h036~33J!5
ËT~~S~XM~LMS,?~
Encore, B'y comprenons-nous pas le chiS're de
la dette du rachat des eaux etusine du caoalSaint-
Maur, qui figure au budget de 4886 pour une an-
nuité de '!2o,7UO fr., et dont le capital n'est pas in-
diqué, et les 14 millions aUoues à la Compagnie
Ducoux par un traite subséquent..
Et si tout cela n'aboutit qu'à nous' faire 1
jeter honteusement à !a porte ? `i_
Ma chëre Agathe, tu verras si je m'abuse,
mais je puis t'assurer que ceux qui nous chas-
seraient d'ici le feraient avec plus de terreur
encore que de mépris.
J'espëre cependant que tu as renoncé à
ton aQreux projet? dit Agathe en interrogeant
sa sœur avec eMroi.
Le bruit causé par le retour des promeneurs
arrêta la réponse de Valérie sur ses lèvres.
Les voici murmura Agathe.
–Tais-t6i! et maintenant laisse-moi parler
et agir pour nous deux.
On sait l'horrible scène qui suivit.
Valérie et Agathe n'avaient pas encore dé-
passé la grille de la maison, que Bara~er s'était
élancé sur leurs traces pour donner l'ordre'à à
son domestique de sortir par la petite porte du
jarjin et de les suivre à distance afin de savoir
si elles repartaient jmmédiatement pour Paris.
Il lui recommanda, en outre, de ne rendre qu'à
lu;, et secrëtemeat, compte de sa mission.
Les paroles et surtout l'action de la maîtresse
d'Edouard avaient laissé une impression pro-
fonde à !ous les témoins de son incroyable au-
dac,e. M~° de Praderes ë'ait sous le poids d'une
frayeur folle, et M"~° Pascal ressentait une an-
goisse déchirante. Les deux mëres qui, devant
tes menaces de Valérie, avaient étreint leurs
enfants avec un é'an semblable, pleuraient en-
core en les tenant étroitemen.t embrassés. La
première; qui se rappelait plus vivement les
malheurs de son mariage, voyait une terrible
vengeance prête à frapper une de ses Elles, et
n'envisageai!, plus en ce moment son mariage
avec Edouard, dont la pensée l'avait rendue si
heureuse depuis la veiiie~ que comme le prélu-
de pour elle, des plus grandes calamités.
Laseconde é:ait écrasée. de douleur à l'idée
de la trahison de son mari. Sa première pensée,
en apprenant le chinre énorme de la nouvelle
ces calculs; c'est l'administration munici-î TI
pale elle-même, puisque nous nous sommes
bornés a reproduire textueUement les chif-
fres qu'elle-même a cahutes, et qu'elle-mê-
me a consignés 'dans le budget oiRcicIlc-
ment publié par ses soins.
L'administration n'a jamais sui.i d'autre
'méthode dans le calcul de ses engagements
déchéance nxe. Tous ses budgets ont été
dressés sur le même pian.
C'est donc elle-même qui nous a fourni
'ce chiifre de 60') militons pour total des
sommes qui resteront dues'au 'janvier 1
~868.
Ce ne sont pas nos calculs, ce sont les
siens propres qu'eiïe contredit aujourd'hui.
La question de chi&'res nous paraît donc
déEnitivement 'vidée.
Sur te point de doctrine, !e CuMMnuni'~tfe,
en déclinant de s'expliquer, ma]gré l'analo-
gie des cas, sur un arrêt de la cour des
comptes re!iitifaia vilie de Lyon, se borne
à émettre l'opinion que les questions soule-
vées par les référés de !a cour des comp-
tes auront été probablement résolues dans
un sens conforme aux. agissements de la
ville de Paris. Nous nous garderons d'oppo- Í
ser probabilités a probabilités: nous atten-
drons que la cour des comptes se déjuge.
Le gMytH.Ë'~c do !& .'sdëcMcs.
E. BAUER.
PÂRiS, 26 JAs~E~
Voici l'étrange commentaire des mesures
Su. '19 janvier, que nous trouvons' dans le
C'oHS~Mh'oKtt~, sous la signature d'un con-
seiller d'Etat
II faut pourtant se fixer. Lorsque jetés par la
tourmente révolutionnaire en i848 au milieu des
récifaqui menaçaient de nous engloutir tous, nous
avons acclamé à l'unanimité un gouvernement sau-
veur, il serait bien juste de tenir compte de cette
origine et de ce contrat. Il serait bien temps que,
devant cette majesté du pacte ainsi conclu, la ran-
cune et l'hostilité des partis desarmassent.
Mais non) les partis se sont obstinés à saisir
comme des armes ofTensives toutes ces libertés que
successivement et graduellement le gouvernement
a cru devoir, dans sa sagesse, remettre au pays qui
lui en avait confié le dépôt. Le gouvernement a-t-ii
abusé de ce dépôt? En a-t-il fait mauvais usage?
S'en est-il montré avare? Le droit de discussion
l'a-t-i) eNrayé?
L'Empereur ouvrait !a session législative par un
di'cours. Il a provoqué la réponse à son discours.
Mais bientôt arrive l'abus. On est promptement
venu à perdre un mois et demi ou deux mois à ré-
pondre au discours du trôn'e. Ce n'était pas seule-
ment une perte de temps, c'était une excitation pé-
rilleuse des passions politiques, toujours mal étein-
tes. Il a fallu y renoncer.
Les nouvelles libertés s'acolima'eront-ellesmieu?.?
L'expériense du passé est, à cet égard, un triste
témoignage. RareuKilt avons-BOus vu, jamais, pour-
rions-nous dire l'histoire à la main, jamais nous
n'avons vu la dose des libertés suffire àétancber la
soif des organes de la pensée publique. Une liberté
ne sert qu'à en demander une autre, et ainsi tou-
jours do degré en degré, poussant l'exigence à son
dernier terme. Non que là conclusion de cette ob-
servation soit qu'Ii faille supprimer toute liberté:
loin de ià;'mais cela signifie qu'en France ta li-
berté, selon nous, ne court aucun risque, et qu'il
est superflu de tant réclamer en son nom. Eua-
t'i's~c .S(M)CM:r.
Les journaux les mieux places pour voir 1
de front ce qui se passe au delà du Rhin
ne cessent de signaler !e mouvementunitaire
qui se développe en Allemagne, dans la di-
rection des ambitions prussiennes et sous le
coup de l'anéantissement de l'Autriche com-
me puissance allemande.~
Les faits, du reste, conËrmem ces appré-
ciations, II y a peu de jours, 500 délégués
de la ro~sps~et, représentants des diû'é-
rents comités locaux du Wurtemberg, se
?ont réunis a Ulm et ont adopté la résolu-
tion suivante 1
L'unité de l'Allemagne est le principe fonda-
menfai de son existence nationale, aussi bien au
point de /vue de sa dignité que de sa liberté ce ¡'
principe doit être en tout temps, et avant tous les
autres, le but principal des eQbrtS du peuple alte- i
mand.H ne peut être atteint dans les circonstances
actuelles qae par l'union fédérale .de tous les Etats
allemands, représentés par un pouvoir central dont
la couronne de Prusse aurait la direction. i
La Fo~-spor~t est l'organe du parti dé-
mocratique en Allemagne il est né le jour 1
fortune de son père, avait été non pour elle,
car c'était une femme simple et dont les be-
soins étaient restreints, mais pour son mari
et ses enfants. (( Us n'aùront donc rien à en-
vier a personne, et le mariage désintéressé que
Henri a fait en m'épousant lui aura porté bon-
heur, s'était-elle dit. Cette joie, d'une douceur
infinie, avait été suivie d'un désenchantement
cruel. Les protestations d'innocence de Pascal
qui essayait de là calmer restaient sans eSet
eile le repoussait avec une indignation muette.
Victor Ozanne et Edouard se regardaient en
grns désespères qui voient en une minute s'é-
vanouir unbonheurquisemblait assuré.Edouard
à qui l'odieux, caractère de Valérie inspirait
un dégoût insurmontable, ressentait toute la
violence d'un amour vrai pour Lucile. Et .cet
amour que devait-il en attendre maintenant? 9
Il comprenait que M~° de Praderes ne vou-
drait a aucun prix exposer l'avenir de sa 611e.
Alice et Luci!e pleuraient comme si_elles devi-
naient que les calomnies et les menaces de
cette fenîme avaient pour jamais anéanti leur
boi.heur.
Ce fut le spectacle décrite désolation géné-
rale qui frappa Barazer lorsqu'il reparut au sa-
lon.
–Morbleu! s'Écria-t-il, voilà bien de la tris~
tesse a propos des calomnies et des bravades
ridicules de deux fi'des perdues vous moquez-
vous de moi, de prendre tout ceci au sérieux ?
Un morne silence accueillit les paroles avec
lesquelles Barazer pensait combattre l'en'ei, b
produit par la visite de Valérie.
–Ah! c'est ainsi, reprit-il, et il faudra,
si cela dure, employer des Sots d'éloquence, ce
qui, je l'avoue humblement, n'est pas en mon
pouvoir, pour vous prouver que vous êtes du- I
pes d'une ignoble comédie. D'abord, tourna
chère fille, cesse toutes ces pleurnicheries et
commence par embrasser ton mari.
Jamais répliqua M"~ Pascal avec éner-
gie.
où, Ie,/Va~'OHG~uere;'t; s'étsnt rallié a M. de
Bismark, la fraction vraiment libérale de
cet!e association s'est constituée a l'état de
dissidence. 'Et c'est précisément cette frac-
tion, destinée a lutter contre l'absorption de
PAllemagne par la Prusse, qui réclame au-
jourd'hui la constitution d'un pouvoir cen-
tral placé sous la direction de la couronne
prussienne.
Ainsi se vériSent, plus tût même que
nous ne l'aurions supposé, nos_ prévisions
sur l'altcrnuiive fatale en face de laquelle
allaient se trouver les Etats de l'Allemagne
du Sud. lis étaient condamnés à périr dans
l'isolement, ou ils devaient se précipiter
d'eux-mêmes au-devant de la domma'tion
de !a Prusse.
Rédurts, comme ils l'étaient, a périr ou a
s'absorber dans la monarr,hie pr.tssienne,
s'absorber dans la monarchie prussienne,
il est difncHe de s'étonner de leur choix. ¡
En môme temps que sont prises ces réso-
lutions de la Volkspariei, on annonce que i
les Etats du Sud vont procéder a l'organi- t
sation de leurs forces militaires et connsr au ¡
roi Guillaume, en cas de guerre, le comman-
dement de leurs troupes. Cette mesure n'est
que le premier pas fait ensemble par la
Bavière, Bade et le Wurtemberg vers l'unité l
que M. de Bismark peut montrer désormais
comme le but avoue de sa politique et de
seseSorts..
Le Parlement italien est saisi de la ques-
tion reiigieuEe dans la péninsule, question 1
qui, par suite de la désamortisadon des
biens de l'Eglise, se complique d'intérêts i
pécuniaires si considérables. Les dépêches
suivantes nous font connaître les bases de
l'arrangement à intervenir entre ie gouver-
nement et les évêques u
Florence, S7 janvier, soir.
Le projet, de loi relatif a la liberté de l'Eglise et à
la liquidation des biens eoc]és~s)iqui.'s a été pré-
senté aux Chambres. Ce projet déc)are que l'Eglise
catholique est aTranchie de toute immixtion de l'E-
iat dans l'exercice du cniie, de la nomination des
évêques par l'Etat, du serment, du p~cet et de <
r'Kceexemptions et immunités de l'Eglise d~ns l'Etat. 1
L'Eglise aura à pourvoir elle-même à ses besoins
avec le libre concours des Mêles et des biens qui
lui appartiennent ou qu'e!!e aura légitimemen! ac-
quis. Co~TH.3 conséquence, cessent tes prestations
qui étaient, auparavant à la charge de l'Etat, des
provinces, des communes et des particuliers. Si les
évêques déclarent vouloir se charger eux-mêmes
de la conversion et de ia liquidation des biens ec-
clésiastiques, iis devront atiëner dans un délai de
dis années tous ces biens, en convertissant les im-
meubles en propriétés mobilières.
lis auront alors à paver au gouvernement une
somme de 600 millions de francs par quotes se-
mestrielles de 80 millions, et à se charger, en ou-
tre, des pensions allouées aux membres des cor- i
porations religieuses supprimées.Silamajoritédes i
évêques déclare ne pas vouiolr se charger de la 1
conversion, le gouvernement procédera à cette me-
sure en allouant aux ëvêques 50 millions de rente
o 0/0, et disposera de tous les biens ecclésiastiques
en a'.ién.mttes immeubles. Les pensions accordées l
aux membres des corporations religieuses suppri-
mées, res'.eront à la charge des évoques.
Florence, 37 janvier, soir.
Le projet de Iji concernant la liberté de l'église
et la liquidation des bien.s ecclésiastiques est suivi
du texte ds !a convention intervenue entre M. Soia-
loja, ministre des finances et la maison Langrand-
Dumc.nccau, de Bruxelles. En vertu de cette con-
vention, si le projet est approuvé par ie Parlement
et si la majorité des évêques accepte la conversion
des biens ecclésiastiques, le gouvernement consent
à. recevoir 600 millions ou une'somme moindre
qu'une Ici pourra Exer comme la quote part du
gouvernement dans la liquidation des biens ecclé
siastiques.
Une autre dépêche nous fait connaître les
prévisions du gouvernement italien al'égard
des dispositions de la cour de Rome
Florence, 87 janvier, soir.
On lit dans l'c~'c
« Matarélanote publiée par le Voi'i'na! de ~o!?c,
le Saint-Siège n'est pas aussi radicalement opposé
qu'on pourrait le croire au projet relatif aux biens
ecclésiastiques. Le ./oMfKs~ de .Nome dit q~e ie pape
n'a pas approuvé la convention, mais il ne dit pas
qu'il ait interdit aux évêques d'y adhérer. Oc a-
joate même que le Saint-Siège donnerait'son adhé-
sion cet fcmoMndfMK }?!0;C!ent ca~(!m:f<'n'em. a
L'Italie va tenter une grande expérience,
celle de briser les liens qui sur cette terre,
si longtemps consacrée au catholicisme, ont
uni pendant tant de siècles l'Eglis&et l'Etat.
Les derniers événements ont pu hâter le
moment de cette épreuve on peut se de-
mander s'ils ont été de nature a inspirer
Jamais et si je t'affirmais cependant que 1
c'est par mon ordre qu'il est allé depuis un
mois jouer au scélérat chez ces, deux péron-
nelles"? 9
Par vôtre ordre, dit Cécile stupéfaite. d
–Oui, parnran ordre, car il's'agissait
d'arracher Edouard à une de ces femelles qui
se jettent sur les fils de famille avec l'avidité
des usuriers, et, ne consentent à les laisser li-
bres que lorsqu'elles les ont réduits à leur der- 1
nier écu.
–Monpère, vousne voudriezpasme tromper?
fit Cécile en jetant un regard profond surBara-
zer.
Pas plus que tu ne voudrais douLer de ma
parole.
M~'° Pascal tendit !a main a son mari avec
une noblesse incomparable
Vous m'avez bien fait souSrir sans le vou-
loir, Henri. Embrassez-moi, lui'dit-elle.
Les doux enfants de Pascal qui n'avaient
rien compris à la douleur de leur mère, com-
prirent néanmoins que cette douleur avait cessé 1
et vinrent lui sauter au cou.
–Aux autres, maintenant, pensa Barazer, et 1
ii se tourna vers M~° de Pradëres
–Et vous, ma chère amie, lui dit-il, j'es-
père que vous n'allez pas plus longtemps nous
désoler tous par le spectacle de votre découra-
gement ?
M~° de Pradères répondit a cette inierroga-
iion en versant d'abondantes larmes.
Voyons, ma chcre Suzanne, ne vous occu-
pez pas davantage des menaces impuissantes de
cette-femme ne chagrinez pas vos enfants, vos
amis, par une frayeur insensée et que votre
raisonna déjà commencé à combattre, j'en suis'
certaia. Que nos projets passent à l'état do
faits accomplis, sans nul souci de ce que vous
venezd'entendre;Ieméprisest là-seule chose à
opposer à ces femmes, qui, faute de mieux,
placeraient leur bonheur dans le désespoir de j
votre famille,
aux esprits les sentiments de. conciliation
qui y sont nécessaires. Nous n'avons pas
besoin d'ajouter que. cette transformation,
par !a liberté, des rapports de t'Eglise et de
t'Etat, ne préjuge en rien l'inspiration
beaucoup p!us haute qui se débat a Rome
autour du trône pontincaL
C. LEFÈVRE.
B~F~ETIN .TELESmPm~
~P~St- ').~
i~BerJin,-S7-~a~(~'
Lebrmt court que !cgonéra! de', ~.ineuj~ au-
rait demandé a Être re!e-~ dë~ .acs.\ ~o~tiCt~. On
ajou'e que te roi aurait acc~ki~g~B~~sa de-
mande. -~S~~
rnande_ Berlin, 38 janvier.
On'assure que dans !es protocotes de !a confé-
rence du 21 janvier, les gouverneraenis alliés ont
{ autoEfSÉ la Pruss'; à préparer un arraagementavec
eRt-ichstag, principalement en ce qui concerne la
compétence d'un. Reiohsrath permanent.
1 On donne comme certai" qu'il est arrivé a Ber-
lin une dépêche envoyée de la part du prince Guil-
laume de Bade, pour annoncer !a conclusion d'une
convention militaire entre le grand-duc de Bade et
la Prusse. On ne sait. rien de certain sur )a teneur
docetteconvention.
A.~sENag'n'e.
Munich, 28 janvier.
On lit dans la GajseMc f!e .SiK~'o'e
« Le bruit d'une demande de retraite présentée
par leministredela guerre est dépourvu de fonde-
§ ment, ainsi que la nouvelle de )a miss en disponi-
bilité du lieutenant général Siephan. N
~.Sijgïs~eMa
jLondres, 27 janvier.
Le S:msa!/ Gas~e, répondant à la Fpocs de Ma-.
drid, répète foimeilement que le gouverBement,
non-seuiement a protesté contre la décision des
prises ce Cadix relatives au yorKs~o, mais encore
qu'il s'est plaint, dans la racme dépêche, de la
mauvaise toi du gouvernement espagnol, lequel
avait assuré que la procédure ouverte contre le
ï'o:Mf?o n'étai!, que préliminaire.
i ~SHeip&MfSés !sas.S5s!<;Mi3 Buoharest, 27 janvier.
La Chambre a rejeté hier les propositions de la
commission .financière concernaut l'emprunt Op-
penheim et a résolu d'accepter cet emprunt comme
lésai dans le budget de ceUeannés.
BScEasîs..
Saint-Pétersbourg, 37 janvier.
Les avis de Gonstantinople (voie d'Odessa) signa-
lent le départ pocr Candie d'un bâtiment de guene e
américain qui doit transporter des familles crétci-
sesen Grèce. (:?g!cc F-~2~is-î;udlicr.)
(Voir plus loia les derrueres dépêches.) )
T s r?~?~??~ ~?~ ~7~
LA r~sf~"y~ ~L;c~t~si6i ér ;i
tj& H~t~ S~v~~it SjÉ'A~Hfïh
La Hongrie est vraiment aveugle et ses
patriotes bien mal inspires.
Ils se perdent dans d'interminables re-
vendications de politique intérieure sans te-
nir compte de l'état de l'Europe, des besoins
pressants de réorganisation de l'empire en-
tier, et des éventualités menaçantes devant
lesquelles le-peuple qui tient le plus a sa
nationalité doit être prêt le premier.
Ce n'est pas sur là Prusse, ce n'est pas
sur la Russie, ce n'est point sur elle-même
que la Hongrie isolée pourrait compter.
Quel résultat les chefs turbulents de l'é-
migration ont-ils obtenu en 866 ? Les régi-
ments hongrois incorporés dans l'armée au-
trichienne ont fait leur devoir. Une bande
formée par fraction d'une légion de Kossuih
et des prisonniers lancés par la Prusse, a
débouché et*tre les corps Steinmetz et géné-
ral Kéber dans !a Silésie autrichienne elle
s'estpliée-dans les monts Jablunska. La,
elle s'est désorganisé'e, pour ainsi dire, sans
coup de main~ sans combat, sans marche en
avant, puisque l'intérieur du pays est de-
meuré fermé à ces,enfants aveugles et mal-
heureux.
On était cependant 'au lendemain de Sa-
dowa, ét les colonnes prussiennes, s'a?-.
puyantparune marche de nanc, descen-
Croyez-en votre ami, n'imitez pas ceux qui
ont la folie de prendre au sérieux ce monde da
courtisanes. Ce serait la honte de notre épo-
que que de la voir pactiser avec de pareils
êtres. Ne les souffrez pas plus dans votre esprit
que dans votre intérieur. Elles ne sont pas 's
faites pour respirer dans l'atmosphère des hon-
nêtes gens. Si notre société est rongée par deux
lèpres qui tendent à sa dissolution complète
l'amour de l'or et des.jouissances brutales, c'est
qu'elle a manqué de sagesse pour combattre le
mal. C'est que nos femmes, moins uërcs que les
femmes du moyen-âge, ont consenti à por-
ter la ceinture dorée des courtisanes, et à en-
trer en iutte avec elles c'est que les hommes,
au rebours de leurs ascendants, au lieu de
chercher a se distinguer par des qualités qui
leur fussent personnelles, ont, avec l'horreur
du, travail, placé leur bonheur dans le rayon-
nement d'un luxe sans frein et dans des plaisirs
qui énervent notre génération et la frappera
dans ses enfants. Mais j'ai tort, ma chère Su-
zanne, de vous faire un espèce de sermon là où
quelques paroles doivent suffire. Les voici
Tout cela est passé et qu'on n'en parle plus.
–Mon ami, dit enfin M'~ de Pradèresj'ai
la plus grande admiration pour votre intelli-
gence &t votre caractère, mais les paroles o-
dieuses de cette femme m'ont laissé une impres-
sion si cruelle qu'elle ne s'effacera jamais. Vous
savez que j'aime les enfants dema'scem' à l'égal
de mes propres enfants, mais je ne puis expo-
ser ma fille Luçile, à des malheurs qui, pour
elle et pour moi~ seraient pires que la mort.
Alice et Lucile laissèrent échapper un san-
glot aux dernières paroles de leur mère.
Ma tante ma tante dirent Victor et E-
douard atterrés, je vous en supplie
~mo ~g Pradères s'éloigna.
Que la peste soit des femmes s'écria l'ar-
mateur en frappant du pied.
1 GEORGES FATH.
Hf&~&âMa ds~y.js!,A~vat
M6!§ (P'iris etde~f'mentM.tSeiM) i~
AKHONCEE, 8. PL. EE La BOUME, ET 7, EUE KQ-HËMN
rédaction des Annonces
Mardi 29 janvier 18@7
MOIS .(MpMt
Tout ce* qui concerne l'Administration du'-Journardoit être adresse au Gérant
L'Ad~untStrationse rgsotw~~e droit de modifier
31<* A.ni'n.ée
MM. les abonnés dont raboHnemeBt expire
le 31 janvier, sont priés de te rcnouveisr
do suite, s'ils ne veulent pas éprouver de
retard dans lareceptiandujournat.
Voir, h 4~ page, ta )!ste des Primes of-
fertes à nos abonnés.
en
Nous recevons'le CuH!~Mi:ue suivant
La frc
reproduites au sujet de la situation financière do la
ville de Paris, prétend que le terrain de la discus-
tion a été déplacé < avec art x, afin de laisser sans
réponse les points essentiels de son argumenta-
tion.
Si l'administration, en donnant, à deux reprises,
des explications que les graves erreurs de la P/'fM'e
avaient rendues nécessaires, ne s'est pas laissée
engager dans d'autres questions, qui lui semblaient
moins opportunes, il n'ea faut pas conclure qu'elle
redoute ptus la discussion de celles-ci que de ceDes-
là, mais seulement qu'elle n'a pas cru avoir ie mê-
me intérêt à redresser te)s arguments que telles al-
légations inexactes de ce journal.
Enenet,il s'agissait surtout pour elle de réfa-
J)lir le véritable caractère de ia Caisse des travaux
de Pu ris/que ses adversaires s'obstinent à considé-
rer comme une sorte d'annexé de la caisse muni-
cipale, tandis que, en créant cette institution nou-
vetle, on a eu pont but, au contraire, de dégager la
comptabilité de la Viile des opérations de trésore-
rie occasionnés par les grands travaux qui lu com-
pHquaient SMs nÉcsssite, et pour résultat, de faire
cesser uùe confusion d'écritures que doivent- seu!s
regretter ceux dont la critique s'accommode moins
bien d'une situation plus nette,
L'administration tenait, d'ailleurs, à bien éclai-
rer l'opinion, au sujet de la nature et de )a valeur
réélle des bons de délégation créés par les entre-
preneurs des grands travaux de voirie. Quoique
le-créditdelaVillenesoitpas solidaire de celui
de ses entrepreneurs, comme on le prétendait, on
~M pouvait laisser répandre des notions fausses
touchant la solidité, ni même touchant les condi-
tions actuelles descompte des t.tres constatant la
cession à des tiers-porteurs de la subvention muni-
cipale qui est le prix de chaque grànde opération
achevée efreçue.
Sur tous ces poiata, les explications des deux
CommuHt~M ont été longues, sans doute, mais
très précises, et le public, en vue duquel elles ont
été fournies, ne les aura pas, il faut l'espérer,
trouvées dénuées d'intérêt et d'opportunité.
L'administration municipale de Paris a renoncé
à désarmer les oppositions systématiques auxqHel-
les ses grands travaux servent de prétexte depuis
quatorze ans; dont les prédictions sinistres, tmt
de fois démenties par. !es faits et néanmoins tou-
jours'reproduites, poursuivent le programme fi-
nancier qui procure la réalisation de ces œuvres
immenses, et dont les efforts ne réussiront pas,
quoi qu'elles fassent, a ébranler le ferme crédit de
ta Ville.
Les comptes annuels qui ont démontré l'inanité
des sombres prophéties du .passé et fait ressortir,
au contraire, avec évidence la prospérité croissante
des tinances municipales, montreront aussi claire-
ment dans l'avenir ce que valent les critiques du
présent.
C'est la seule réponse que l'administration muni-
cipale doive faire en ce moment aux détracteurs
endurcis de tous ses actes, si forte que puisse être
pour elle la tentation de montrer avec quelle légè-
reté a été fait le HJM des engagements de la YiHe
envers les concessioanaLes de ses grands travaux;
car elle ne saurait, sans risquer de compromettre
les intérêts de ceux-o,donner, avant l'achèvement
de leurs entreprises, les éléments qui ont servi de
base au calcul de chaque subvention, et elle y serait-
ïatalement conduite par la discussion même, si elle
en livrait le chiffre à la publicité.
Bien plus, ce chiure est incertain pour plusieurs s
des plus~grandes opérations où laVute, n'ayant pu
se décharger en entier de l'aléa des expropriions,
res'.e intéressée à la nxation des indemnités dans
la proportion de la surface du terrain qui doit ê!ro
incorporé a la voie publique. On peut ajouter qu'elle
a, d(8 lors, un intérêt propre indépendant de ce-
lui des entrepreneurs, à ne pas divulguer les éva-
luations auxquelles ces expropriations peuvent a-
voir donné lieu. Plus elles ont été exagérées par
prudence, plus il serait dangereux d'en livrer le
montant aux avocats des expropriés, qui ne man-
queraient pas de le prendre pour le minimum de
leurs prétentions.
Quant à la dette municipale, la Presse 'en donne
une énumération qui atteindrait 600 millions. Ce
serait déjà i08 millions de moit-s que dans son ar-
ticle précédent, il est -vrai qu'on a vu, a l'occasion
du prétendu découvert de la Caisse des travaux de
Paris, que la PfMM fait peu de compte d'une er-
reur de 100 millions dans ses calcuts. Mais, avant
tout, il faut relever la singulière préoccupation qui
a fait comprendre dans le montant actuel de la dette
municipale la totalité de l'emprunt de 250 millioas,
autorisé en 1865, bien qu'il n'y en ait encore que
trois termes de réalisés sur neuf; car on ne doit que
cequ'onàrecu..
Quand les termes non échus seront vf~sés, c'est-
à-dire à la fin de 1869, l'amortissement'Sura opéré
trois ans de plus snr les anciens emprunts, et ia
majeure partie des subventions des grandes entre-
plises (déléguées ou non par les entrepreneurs) se-
ra payée. Les éléments du laborieux calcul de la
fEMLLETON DE LA jME-S~E
DB 39 JANVIER i867
LES ~~U~!iS BE PâSSâ~s
Les deux sœurs, sans tarder, procédèrent a
leur toitettH: Agathe revêtit un charmant cos-
tume gris-perle et Valérie une robe et une ca-
saque de tauetas bleu turquoise, accompagnées
d'un ravissant petit chapeau appelé coup ~s
pOMt~ posé coquettement sur le sommet de sa
luxuriante chevelure. Des bottes jaunes; à hauts
tâtons, agrémentés et façonnés en cœur, des
gants clairs, compietaient cette toilette assez
provoquante.
Elles quittèrent l'hôtel vers cinq heures en
annonçant qu'elles retenaient iéurs deux cham-
bres.
L'heure du diner devait réunir tout le mon-
de, eHeur permettre de rencontrer les person-
nes qu'eues avaient hâte de revoir.
L'indication donnée par ]3 facteur était si
précise, qu'eHes arrivèrent tout droit à !a mai-
son habitée depuis lavMiie par M"de Pra-
dëres.
Le domestique qui vint leur ouvrir !eur dh
que ces dames étaient sorties depuis le matin,
mais qu'elles ne tarderaient pss rentrer.
Eh bien, nous les attendrons, répondit
Va~rie.
~Le domestique lés Rt entrer au sa'on, où el-
Ce roman peut cire reprochât par !S jonrna'.n:
i.jn' fOt tia irjité avec i.) Société :!R8 Gi°.cs d* tcf
t C: T!sc!tr-a rss!*)'~é<
PfCMC se tmuveront donc fort atténués des deux
par:s.
Mais ee journal portea 63,CH,S80 fr. ce qm res-
tera dû au 1~ janvier 1S68 sur l'emprunt de 60
millions de 1SSS, dont l'amortissement fonctionne
déjà depuis plus de dix ans, et cite fait entrer en
compte pour 399,916,030 fr. l'emprunt de Mû mil-
lions, et ainsi du reste. C'est probabtement parce
qu'elle additionne chaque fois avec te CHpitat em-
prunté la prime de remboursement, qui ettunsup-
piément d'intérêts.
Comment le rédacteur s'est i) arrêté en si beau
chemin-et n'a-t-il pas fui! aussi figurer dans ses
caicuts leslotsdes.tirages scm?sirie!s, ettesinté-
rêts mêmes des obtigaiions'? Car, après tout, iis
doivent aussi être payés par la caisse municipale )
N a-t-il j'.as confondu les intérêts avec le capital,
quand il a fait !a somme des annuités de rachat
des ponts de Paris et d'une foule d'au!es conces-
sions ? En effet, chaque annuité comprend une
poition du capital dû et la somme des intérêts du
reste. H est vraiment, étonnant qu'avec ces procé-
dés de catcut on ne soit pas arrivé à plus de 600
.millions
Enfin, est-ce a bon droit que l'oa place, au même
titre, dans l'addition des engagements de la Viile,
les annuités qui n'ont aucune contre-vateur au bud-
get, CL.mmé ceïïes du rachat des ponts, et les aa-
nu'tés qui sont balancées en recette par des pro- j
duits .supérieurs, telles que celles dues a la Com-
pagnie des Eaux et celles dues a'~x anciens conces-
sionnaires du canal Saint-Martin?
La Compagnie des Eaux. qui Hgure p~ur près de
S5 miitious dans le total de la Prt\ n'a pas seu-
lementcédéalaVi))?. pouriOmiHions d'imme.t-
btes. Elle lui a livré, eu ou!re, une recette an-
nuelle de près de -300,000 fr., comprise dans la
somme des abonnements d'eau de Seine, inscrite
aux budgets municipaux.
Or, l'annuité portée en déqense n'est que de
1,600,000 fr. Quant au canal Saint-Martin, il figure
dans le même total pour environ ~0 millions: mais
son annuité n'est que de 180,000 fr., et. et)e est
plus que couverte, ainsi que les frais d'administra-
tion montant à 88,000 fr. environ, par le produit de
l'exploitation, qui s'élève à 370.000 fr.
Là P/esM termine son article du 28 janvier .en
invoquant de nouveau une opinion qu'aurait émise
la cour des comptes à l'occasion d'un fait concer-
nant l'administration municipale'de Lyon, e) qui
viendrait à l'appui de sa doctrine, que les acqai i-
tions à terme sont des emprunts déguisés. L'admi-
nistration de laville da Paris professe un trop grand'
respect envers cette haute juridiction peur décimer
l'autorité de ses arrêts; mais )es circonstanL'es de j
l'affaire qu'on rappelle lui toat inconnues, et elle
ne saurait, des. lors, discuter l'argument qu'on en
tire.
S'il est vrai qu'il y a plusieurs années, l'atten-
tion du gouvernement a pu être appelée non par
des arre~, mais par des ?'
nement de ta Caisse des travaux.de Paris, mode en-
core bien nouveau alors, il nes'asissHit que deques-
tions de comptabilité qui ont été probablement ré-
solues, après mûr evamen, dans-le sens des obser-
vations présentées aa ministre compétent par l'ad-
ministration de la Yitte, car le règlement organi-
que de ta Caisse n'a pas été modifié.'
Quaut aux prétendus emprunts déguisés, l'opi-
nion du gouvernement se trouve netiemen ~formulée
d~ns le passage d'un discours de M. le ministre
d'Etat, q!:i a été cité par tes Comm"?~y~es précé-
dents et qu'il serait vraimentsuperftu de reproduire
une troisième fois.
(Cû!!MKUnny:!C.)
Une partie notable du C'omm!
ministration de la Seine. Nous n'avons à
cela aucune objection on n'est jamais
mieux servi que-par soi-même.
Nous n'avons nul dessein, d'aiileurs, de
nous départir de l'équité et de l'Impartialité
que nous avons toujours observées vis~a-vis
de l'administration municipale; nous ne
voulons même pas en avoir l'apparence.
Laissant de coté des arguments qui s'a-
dressent évidemment auxartictes de M. Léon
Say, et auxque!sIe./oM'~a~sDe6e!
en à la seule question que nous ayons sou-
levée, à une question de chiffres.
Nous avons cherché à démontrer que ni
l'exposé de M. le préfet de la Seine, ni le
rapport de M. Devinck ne fournissaient tous
les éléments nécessaires pour établir, d'u-
ne-maniere complète et avec cette rigoureuse
exactitude, si chère aux'comptables, la som-
me totale des engagements de toute sorte
contractés par la Ville.
La connaissance exacte et rigoureuse de
cette somme totale nous paraît indispensa-
ble pour apprécier avec précision la situa-
tion déunitive de la VIHe.
Les éléments dont nous regrettions et dont
nous continuons à regretter l'absence sont.:
Lfs immeubles acquis et non encore
payés, avec la répartition des payements
restant dus.
L'importance des immeubles acquis et
non revendus, par une dérogation momen-
les s'assirent avec l'apparente tranquillité de
femmes en visite chez leurs meilleures amies.
Le domestique se retira.
Nous y voici, dit Valérie en jetant un re-
gard curieux autour d'elle. J'éprouve mainte-
nant une vive impatience de jouir de la char-
mante surprise que nous allons causer a tous
ces gens-la.
Ecoute, Valérie, 6t tout bas Agathe, je ne
sais pourquoi, mais j'ai peur de ~e qui va se
passer.
i Peur sois tranquille, moins que tu ne
veuiltes perdre ton temps à trembler pour des
gens qui, j'en ai maintenant la certitude, nous
traitent comme de véritables SMcs et se diver-
tissent peut-être en ce moment du mauvais
tour qu'ils nous ont joué. Tiens! reprit-elle
avec un redoublement de colère, cette seu!e idée
me ferait commettre, je le sens, les plus gran-
des atrocités.
C'est pour cpla que tu m'épouvantes, lui
répondit .Agathe.
Ne me répète pas ça; tu me faispitié.Com-
ment.! i! n'y a pas d'être si petit qu'il soit qui
ne se redresse pour rendre le mal pour le ma!
qui .ne se mette en éfat'de défense contre son
ennemi, et tu voudrais nous laisser traiter com-
me des femmes bonnes au plus pour certains
plaisirs et qu'on chasse un beau jour comme
des servantes devenues inutiles, et ce!a sans
même protester, sans essayer de nuire à ceux
qui font si peu d'état de nous, sans chercher a
renverser leurs projets? Comment tu aimes un
homme et tu es assez lâche pour te le laisser
prendre? Tu peux t'habituer à cette pensée que
celui qui ne vivait
plus songe;' qu'à une autre dont tout l'avantage
est d~etre un peu plus jeune et un peu p!us ri-
che? Libre à toi de tendre ta joue aux soufflets
et de t'endormir sur de pareilles injures nous
sommes sœurs/mais nous ne nous ressemblons s
point.
tanée aux prescriptions législatives, ou re-
vendus mais non payés.
L'importance des constructions que la
Ville est obligée de faire élever pour utili-
ser certains terrains qu'elle ne trouve pas à â
revendre, notamment, aux environs de l'Arc
de l'Etoile.
Les frais de régie résultant de la survei'I-
lance, de l'entretien et de l'exploitation de
ces propriétés immobilières.
L'ignorance où l'on est sur ces quatre ar-
ticles importants est, pour l'appréciation de'
la situation exacte de la Ville, un élément
d'incertitude que le public appréciera.
Un autre élément plus considérable d'in-
certitude est le chiure de ce que l'adminis-
tration de la Seine a baptisé du nom nou-
veau de c?'ca?!C~ ac~es, de ce que nous ap-
pelons, avec tous les économistes et tous les
unanciors, la dette flottante.
Rien, dans les documents publiés, ne
donnait la moindre idée de ce chiffre. Nous
l'avons évalué a 300 millions, le uxant~ des-
sein au-dessous de la réalité, afin de rendre
toute contestation impossible. i
Le Com?KMn~Me ne prétend pas que le
chiffre vrai soit inférieur a 300 millions. I!
se borne à décliner de le faire connaître,
par des raisons que le lecteur appréciera.
Nous arrivons maintenant au dernier
point que l'administration municipale con-
teste.
Prenant pour point de départ les 300 mil-
lions de la dette flottante, nous avons éva-
lué a environ un miilard la somme totale
des engagements de la Ville, telle qu'elle
ressortait des documents publiés par la.
Ville elle-même.
A l'appui de cette assertion, nous avons
publié un tableau, emprunté au chapitre XIX
dubudgetdeIaViIle,quiporteà60I,580,653
francs les sommes qui resteront dues par4a
Ville, au f"'janvier 'i868, du chef des ope-
rations énumérées dans ce tableau.
Si l'on ajoute a ces 601 millions les 300
millions de la dette uoitante et les 100 mil-
lions que la Caisse des travaux de Paris est
autorisée à émettre, ~ous la garantie de la
Ville, on atteint et dépasse le chiS're d'un
milliard.
Si, au lieu de prendre le budget publié il
y a quelques semaines, et qui donne les
sommes qui resteront dues par. la Ville au
janvier 1868 nous avions emprunté au
budget de 1 S68 le chiS're des sommes res-
tant dues par la Ville au 'janvier''867,
nous trouverions également 1 milliard ('!).
Le Com~Mn~Ms critique la méthode par
laquelle on est arrivé a ce chjffre de 60'! mil-
lions.
Nous croyons que c'est la méthode uni-
versellement suivie. La prime de rembour-
sement a été comprise, comme de juste,
dans les sommes à rembourser, et les inté-
rêts et 'lots ont été naturellement laissés en
dehors.
Ce n'est pas nous qui avons imaginé cette
méthode; ce n'est pas nous qui avons fait
(1) Nous lisons au budget de 1866, pages 133 et
suivantes:
Emprunt des SO millions. Au
1~ janvier 1867, la dette sera
de. 2I.9S9.000 »
EmpruRtdeSO millions i855. 6~904.SOO »
Emprunt de 1S60. 129.809.100 »
Emprunt de'1865. 299.958.000 »
Ponts d'Aus!er)itz, de la Cité et
des Arts. 8.27S.6i7SO
Pontdu Carrousel.118.~1 ? »
Pout de rArchevêché, etc. 974.200 e
Louis-Phitippe. 850.COO »
Rachat de l'abattoir des Bati-
gnoHes {83,000 fr. par an pen-
daot encore irente ans). 1.6SO.OOO ))
Canal Saint-Martin. ~.079.703 65
Compagnie des eaux. 55.360.000 ))
Communes annexées. 250.000 x
Acquisitions payables à terme
(nous sommes forcés ici de pren-
dre le chiure inscrit au bndget
suivant, i~n'est pas suffisamment
indiqué au budget de 1866. 8.374.969 40
Lo total de ce chiure est. 60(h036~33J!5
ËT~~S~XM~LMS,?~
Encore, B'y comprenons-nous pas le chiS're de
la dette du rachat des eaux etusine du caoalSaint-
Maur, qui figure au budget de 4886 pour une an-
nuité de '!2o,7UO fr., et dont le capital n'est pas in-
diqué, et les 14 millions aUoues à la Compagnie
Ducoux par un traite subséquent..
Et si tout cela n'aboutit qu'à nous' faire 1
jeter honteusement à !a porte ? `i_
Ma chëre Agathe, tu verras si je m'abuse,
mais je puis t'assurer que ceux qui nous chas-
seraient d'ici le feraient avec plus de terreur
encore que de mépris.
J'espëre cependant que tu as renoncé à
ton aQreux projet? dit Agathe en interrogeant
sa sœur avec eMroi.
Le bruit causé par le retour des promeneurs
arrêta la réponse de Valérie sur ses lèvres.
Les voici murmura Agathe.
–Tais-t6i! et maintenant laisse-moi parler
et agir pour nous deux.
On sait l'horrible scène qui suivit.
Valérie et Agathe n'avaient pas encore dé-
passé la grille de la maison, que Bara~er s'était
élancé sur leurs traces pour donner l'ordre'à à
son domestique de sortir par la petite porte du
jarjin et de les suivre à distance afin de savoir
si elles repartaient jmmédiatement pour Paris.
Il lui recommanda, en outre, de ne rendre qu'à
lu;, et secrëtemeat, compte de sa mission.
Les paroles et surtout l'action de la maîtresse
d'Edouard avaient laissé une impression pro-
fonde à !ous les témoins de son incroyable au-
dac,e. M~° de Praderes ë'ait sous le poids d'une
frayeur folle, et M"~° Pascal ressentait une an-
goisse déchirante. Les deux mëres qui, devant
tes menaces de Valérie, avaient étreint leurs
enfants avec un é'an semblable, pleuraient en-
core en les tenant étroitemen.t embrassés. La
première; qui se rappelait plus vivement les
malheurs de son mariage, voyait une terrible
vengeance prête à frapper une de ses Elles, et
n'envisageai!, plus en ce moment son mariage
avec Edouard, dont la pensée l'avait rendue si
heureuse depuis la veiiie~ que comme le prélu-
de pour elle, des plus grandes calamités.
Laseconde é:ait écrasée. de douleur à l'idée
de la trahison de son mari. Sa première pensée,
en apprenant le chinre énorme de la nouvelle
ces calculs; c'est l'administration munici-î TI
pale elle-même, puisque nous nous sommes
bornés a reproduire textueUement les chif-
fres qu'elle-même a cahutes, et qu'elle-mê-
me a consignés 'dans le budget oiRcicIlc-
ment publié par ses soins.
L'administration n'a jamais sui.i d'autre
'méthode dans le calcul de ses engagements
déchéance nxe. Tous ses budgets ont été
dressés sur le même pian.
C'est donc elle-même qui nous a fourni
'ce chiifre de 60') militons pour total des
sommes qui resteront dues'au 'janvier 1
~868.
Ce ne sont pas nos calculs, ce sont les
siens propres qu'eiïe contredit aujourd'hui.
La question de chi&'res nous paraît donc
déEnitivement 'vidée.
Sur te point de doctrine, !e CuMMnuni'~tfe,
en déclinant de s'expliquer, ma]gré l'analo-
gie des cas, sur un arrêt de la cour des
comptes re!iitifaia vilie de Lyon, se borne
à émettre l'opinion que les questions soule-
vées par les référés de !a cour des comp-
tes auront été probablement résolues dans
un sens conforme aux. agissements de la
ville de Paris. Nous nous garderons d'oppo- Í
ser probabilités a probabilités: nous atten-
drons que la cour des comptes se déjuge.
Le gMytH.Ë'~c do !& .'sdëcMcs.
E. BAUER.
PÂRiS, 26 JAs~E~
Voici l'étrange commentaire des mesures
Su. '19 janvier, que nous trouvons' dans le
C'oHS~Mh'oKtt~, sous la signature d'un con-
seiller d'Etat
II faut pourtant se fixer. Lorsque jetés par la
tourmente révolutionnaire en i848 au milieu des
récifaqui menaçaient de nous engloutir tous, nous
avons acclamé à l'unanimité un gouvernement sau-
veur, il serait bien juste de tenir compte de cette
origine et de ce contrat. Il serait bien temps que,
devant cette majesté du pacte ainsi conclu, la ran-
cune et l'hostilité des partis desarmassent.
Mais non) les partis se sont obstinés à saisir
comme des armes ofTensives toutes ces libertés que
successivement et graduellement le gouvernement
a cru devoir, dans sa sagesse, remettre au pays qui
lui en avait confié le dépôt. Le gouvernement a-t-ii
abusé de ce dépôt? En a-t-il fait mauvais usage?
S'en est-il montré avare? Le droit de discussion
l'a-t-i) eNrayé?
L'Empereur ouvrait !a session législative par un
di'cours. Il a provoqué la réponse à son discours.
Mais bientôt arrive l'abus. On est promptement
venu à perdre un mois et demi ou deux mois à ré-
pondre au discours du trôn'e. Ce n'était pas seule-
ment une perte de temps, c'était une excitation pé-
rilleuse des passions politiques, toujours mal étein-
tes. Il a fallu y renoncer.
Les nouvelles libertés s'acolima'eront-ellesmieu?.?
L'expériense du passé est, à cet égard, un triste
témoignage. RareuKilt avons-BOus vu, jamais, pour-
rions-nous dire l'histoire à la main, jamais nous
n'avons vu la dose des libertés suffire àétancber la
soif des organes de la pensée publique. Une liberté
ne sert qu'à en demander une autre, et ainsi tou-
jours do degré en degré, poussant l'exigence à son
dernier terme. Non que là conclusion de cette ob-
servation soit qu'Ii faille supprimer toute liberté:
loin de ià;'mais cela signifie qu'en France ta li-
berté, selon nous, ne court aucun risque, et qu'il
est superflu de tant réclamer en son nom. Eua-
t'i's~c .S(M)CM:r.
Les journaux les mieux places pour voir 1
de front ce qui se passe au delà du Rhin
ne cessent de signaler !e mouvementunitaire
qui se développe en Allemagne, dans la di-
rection des ambitions prussiennes et sous le
coup de l'anéantissement de l'Autriche com-
me puissance allemande.~
Les faits, du reste, conËrmem ces appré-
ciations, II y a peu de jours, 500 délégués
de la ro~sps~et, représentants des diû'é-
rents comités locaux du Wurtemberg, se
?ont réunis a Ulm et ont adopté la résolu-
tion suivante 1
L'unité de l'Allemagne est le principe fonda-
menfai de son existence nationale, aussi bien au
point de /vue de sa dignité que de sa liberté ce ¡'
principe doit être en tout temps, et avant tous les
autres, le but principal des eQbrtS du peuple alte- i
mand.H ne peut être atteint dans les circonstances
actuelles qae par l'union fédérale .de tous les Etats
allemands, représentés par un pouvoir central dont
la couronne de Prusse aurait la direction. i
La Fo~-spor~t est l'organe du parti dé-
mocratique en Allemagne il est né le jour 1
fortune de son père, avait été non pour elle,
car c'était une femme simple et dont les be-
soins étaient restreints, mais pour son mari
et ses enfants. (( Us n'aùront donc rien à en-
vier a personne, et le mariage désintéressé que
Henri a fait en m'épousant lui aura porté bon-
heur, s'était-elle dit. Cette joie, d'une douceur
infinie, avait été suivie d'un désenchantement
cruel. Les protestations d'innocence de Pascal
qui essayait de là calmer restaient sans eSet
eile le repoussait avec une indignation muette.
Victor Ozanne et Edouard se regardaient en
grns désespères qui voient en une minute s'é-
vanouir unbonheurquisemblait assuré.Edouard
à qui l'odieux, caractère de Valérie inspirait
un dégoût insurmontable, ressentait toute la
violence d'un amour vrai pour Lucile. Et .cet
amour que devait-il en attendre maintenant? 9
Il comprenait que M~° de Praderes ne vou-
drait a aucun prix exposer l'avenir de sa 611e.
Alice et Luci!e pleuraient comme si_elles devi-
naient que les calomnies et les menaces de
cette fenîme avaient pour jamais anéanti leur
boi.heur.
Ce fut le spectacle décrite désolation géné-
rale qui frappa Barazer lorsqu'il reparut au sa-
lon.
–Morbleu! s'Écria-t-il, voilà bien de la tris~
tesse a propos des calomnies et des bravades
ridicules de deux fi'des perdues vous moquez-
vous de moi, de prendre tout ceci au sérieux ?
Un morne silence accueillit les paroles avec
lesquelles Barazer pensait combattre l'en'ei, b
produit par la visite de Valérie.
–Ah! c'est ainsi, reprit-il, et il faudra,
si cela dure, employer des Sots d'éloquence, ce
qui, je l'avoue humblement, n'est pas en mon
pouvoir, pour vous prouver que vous êtes du- I
pes d'une ignoble comédie. D'abord, tourna
chère fille, cesse toutes ces pleurnicheries et
commence par embrasser ton mari.
Jamais répliqua M"~ Pascal avec éner-
gie.
où, Ie,/Va~'OHG~uere;'t; s'étsnt rallié a M. de
Bismark, la fraction vraiment libérale de
cet!e association s'est constituée a l'état de
dissidence. 'Et c'est précisément cette frac-
tion, destinée a lutter contre l'absorption de
PAllemagne par la Prusse, qui réclame au-
jourd'hui la constitution d'un pouvoir cen-
tral placé sous la direction de la couronne
prussienne.
Ainsi se vériSent, plus tût même que
nous ne l'aurions supposé, nos_ prévisions
sur l'altcrnuiive fatale en face de laquelle
allaient se trouver les Etats de l'Allemagne
du Sud. lis étaient condamnés à périr dans
l'isolement, ou ils devaient se précipiter
d'eux-mêmes au-devant de la domma'tion
de !a Prusse.
Rédurts, comme ils l'étaient, a périr ou a
s'absorber dans la monarr,hie pr.tssienne,
s'absorber dans la monarchie prussienne,
il est difncHe de s'étonner de leur choix. ¡
En môme temps que sont prises ces réso-
lutions de la Volkspariei, on annonce que i
les Etats du Sud vont procéder a l'organi- t
sation de leurs forces militaires et connsr au ¡
roi Guillaume, en cas de guerre, le comman-
dement de leurs troupes. Cette mesure n'est
que le premier pas fait ensemble par la
Bavière, Bade et le Wurtemberg vers l'unité l
que M. de Bismark peut montrer désormais
comme le but avoue de sa politique et de
seseSorts..
Le Parlement italien est saisi de la ques-
tion reiigieuEe dans la péninsule, question 1
qui, par suite de la désamortisadon des
biens de l'Eglise, se complique d'intérêts i
pécuniaires si considérables. Les dépêches
suivantes nous font connaître les bases de
l'arrangement à intervenir entre ie gouver-
nement et les évêques u
Florence, S7 janvier, soir.
Le projet, de loi relatif a la liberté de l'Eglise et à
la liquidation des biens eoc]és~s)iqui.'s a été pré-
senté aux Chambres. Ce projet déc)are que l'Eglise
catholique est aTranchie de toute immixtion de l'E-
iat dans l'exercice du cniie, de la nomination des
évêques par l'Etat, du serment, du p~cet et de <
r'Kce
L'Eglise aura à pourvoir elle-même à ses besoins
avec le libre concours des Mêles et des biens qui
lui appartiennent ou qu'e!!e aura légitimemen! ac-
quis. Co~TH.3 conséquence, cessent tes prestations
qui étaient, auparavant à la charge de l'Etat, des
provinces, des communes et des particuliers. Si les
évêques déclarent vouloir se charger eux-mêmes
de la conversion et de ia liquidation des biens ec-
clésiastiques, iis devront atiëner dans un délai de
dis années tous ces biens, en convertissant les im-
meubles en propriétés mobilières.
lis auront alors à paver au gouvernement une
somme de 600 millions de francs par quotes se-
mestrielles de 80 millions, et à se charger, en ou-
tre, des pensions allouées aux membres des cor- i
porations religieuses supprimées.Silamajoritédes i
évêques déclare ne pas vouiolr se charger de la 1
conversion, le gouvernement procédera à cette me-
sure en allouant aux ëvêques 50 millions de rente
o 0/0, et disposera de tous les biens ecclésiastiques
en a'.ién.mttes immeubles. Les pensions accordées l
aux membres des corporations religieuses suppri-
mées, res'.eront à la charge des évoques.
Florence, 37 janvier, soir.
Le projet de Iji concernant la liberté de l'église
et la liquidation des bien.s ecclésiastiques est suivi
du texte ds !a convention intervenue entre M. Soia-
loja, ministre des finances et la maison Langrand-
Dumc.nccau, de Bruxelles. En vertu de cette con-
vention, si le projet est approuvé par ie Parlement
et si la majorité des évêques accepte la conversion
des biens ecclésiastiques, le gouvernement consent
à. recevoir 600 millions ou une'somme moindre
qu'une Ici pourra Exer comme la quote part du
gouvernement dans la liquidation des biens ecclé
siastiques.
Une autre dépêche nous fait connaître les
prévisions du gouvernement italien al'égard
des dispositions de la cour de Rome
Florence, 87 janvier, soir.
On lit dans l'c~'c
« Matarélanote publiée par le Voi'i'na! de ~o!?c,
le Saint-Siège n'est pas aussi radicalement opposé
qu'on pourrait le croire au projet relatif aux biens
ecclésiastiques. Le ./oMfKs~ de .Nome dit q~e ie pape
n'a pas approuvé la convention, mais il ne dit pas
qu'il ait interdit aux évêques d'y adhérer. Oc a-
joate même que le Saint-Siège donnerait'son adhé-
sion cet fcmoMndfMK }?!0;C!ent ca~(!m:f<'n'em. a
L'Italie va tenter une grande expérience,
celle de briser les liens qui sur cette terre,
si longtemps consacrée au catholicisme, ont
uni pendant tant de siècles l'Eglis&et l'Etat.
Les derniers événements ont pu hâter le
moment de cette épreuve on peut se de-
mander s'ils ont été de nature a inspirer
Jamais et si je t'affirmais cependant que 1
c'est par mon ordre qu'il est allé depuis un
mois jouer au scélérat chez ces, deux péron-
nelles"? 9
Par vôtre ordre, dit Cécile stupéfaite. d
–Oui, parnran ordre, car il's'agissait
d'arracher Edouard à une de ces femelles qui
se jettent sur les fils de famille avec l'avidité
des usuriers, et, ne consentent à les laisser li-
bres que lorsqu'elles les ont réduits à leur der- 1
nier écu.
–Monpère, vousne voudriezpasme tromper?
fit Cécile en jetant un regard profond surBara-
zer.
Pas plus que tu ne voudrais douLer de ma
parole.
M~'° Pascal tendit !a main a son mari avec
une noblesse incomparable
Vous m'avez bien fait souSrir sans le vou-
loir, Henri. Embrassez-moi, lui'dit-elle.
Les doux enfants de Pascal qui n'avaient
rien compris à la douleur de leur mère, com-
prirent néanmoins que cette douleur avait cessé 1
et vinrent lui sauter au cou.
–Aux autres, maintenant, pensa Barazer, et 1
ii se tourna vers M~° de Pradëres
–Et vous, ma chère amie, lui dit-il, j'es-
père que vous n'allez pas plus longtemps nous
désoler tous par le spectacle de votre découra-
gement ?
M~° de Pradères répondit a cette inierroga-
iion en versant d'abondantes larmes.
Voyons, ma chcre Suzanne, ne vous occu-
pez pas davantage des menaces impuissantes de
cette-femme ne chagrinez pas vos enfants, vos
amis, par une frayeur insensée et que votre
raisonna déjà commencé à combattre, j'en suis'
certaia. Que nos projets passent à l'état do
faits accomplis, sans nul souci de ce que vous
venezd'entendre;Ieméprisest là-seule chose à
opposer à ces femmes, qui, faute de mieux,
placeraient leur bonheur dans le désespoir de j
votre famille,
aux esprits les sentiments de. conciliation
qui y sont nécessaires. Nous n'avons pas
besoin d'ajouter que. cette transformation,
par !a liberté, des rapports de t'Eglise et de
t'Etat, ne préjuge en rien l'inspiration
beaucoup p!us haute qui se débat a Rome
autour du trône pontincaL
C. LEFÈVRE.
B~F~ETIN .TELESmPm~
~P~St- ').~
i~BerJin,-S7-~a~(~'
Lebrmt court que !cgonéra! de', ~.ineuj~ au-
rait demandé a Être re!e-~ dë~ .acs.\ ~o~tiCt~. On
ajou'e que te roi aurait acc~ki~g~B~~sa de-
mande. -~S~~
rnande_ Berlin, 38 janvier.
On'assure que dans !es protocotes de !a confé-
rence du 21 janvier, les gouverneraenis alliés ont
{ autoEfSÉ la Pruss'; à préparer un arraagementavec
eRt-ichstag, principalement en ce qui concerne la
compétence d'un. Reiohsrath permanent.
1 On donne comme certai" qu'il est arrivé a Ber-
lin une dépêche envoyée de la part du prince Guil-
laume de Bade, pour annoncer !a conclusion d'une
convention militaire entre le grand-duc de Bade et
la Prusse. On ne sait. rien de certain sur )a teneur
docetteconvention.
A.~sENag'n'e.
Munich, 28 janvier.
On lit dans la GajseMc f!e .SiK~'o'e
« Le bruit d'une demande de retraite présentée
par leministredela guerre est dépourvu de fonde-
§ ment, ainsi que la nouvelle de )a miss en disponi-
bilité du lieutenant général Siephan. N
~.Sijgïs~eMa
jLondres, 27 janvier.
Le S:msa!/ Gas~e, répondant à la Fpocs de Ma-.
drid, répète foimeilement que le gouverBement,
non-seuiement a protesté contre la décision des
prises ce Cadix relatives au yorKs~o, mais encore
qu'il s'est plaint, dans la racme dépêche, de la
mauvaise toi du gouvernement espagnol, lequel
avait assuré que la procédure ouverte contre le
ï'o:Mf?o n'étai!, que préliminaire.
i ~SHeip&MfSés !sas.S5s!<;Mi3
La Chambre a rejeté hier les propositions de la
commission .financière concernaut l'emprunt Op-
penheim et a résolu d'accepter cet emprunt comme
lésai dans le budget de ceUeannés.
BScEasîs..
Saint-Pétersbourg, 37 janvier.
Les avis de Gonstantinople (voie d'Odessa) signa-
lent le départ pocr Candie d'un bâtiment de guene e
américain qui doit transporter des familles crétci-
sesen Grèce. (:?g!cc F-~2~is-î;udlicr.)
(Voir plus loia les derrueres dépêches.) )
T s r?~?~??~ ~?~ ~7~
LA r~sf~"y~ ~L;c~t~si6i ér ;i
tj& H~t~ S~v~~it SjÉ'A~Hfïh
La Hongrie est vraiment aveugle et ses
patriotes bien mal inspires.
Ils se perdent dans d'interminables re-
vendications de politique intérieure sans te-
nir compte de l'état de l'Europe, des besoins
pressants de réorganisation de l'empire en-
tier, et des éventualités menaçantes devant
lesquelles le-peuple qui tient le plus a sa
nationalité doit être prêt le premier.
Ce n'est pas sur là Prusse, ce n'est pas
sur la Russie, ce n'est point sur elle-même
que la Hongrie isolée pourrait compter.
Quel résultat les chefs turbulents de l'é-
migration ont-ils obtenu en 866 ? Les régi-
ments hongrois incorporés dans l'armée au-
trichienne ont fait leur devoir. Une bande
formée par fraction d'une légion de Kossuih
et des prisonniers lancés par la Prusse, a
débouché et*tre les corps Steinmetz et géné-
ral Kéber dans !a Silésie autrichienne elle
s'estpliée-dans les monts Jablunska. La,
elle s'est désorganisé'e, pour ainsi dire, sans
coup de main~ sans combat, sans marche en
avant, puisque l'intérieur du pays est de-
meuré fermé à ces,enfants aveugles et mal-
heureux.
On était cependant 'au lendemain de Sa-
dowa, ét les colonnes prussiennes, s'a?-.
puyantparune marche de nanc, descen-
Croyez-en votre ami, n'imitez pas ceux qui
ont la folie de prendre au sérieux ce monde da
courtisanes. Ce serait la honte de notre épo-
que que de la voir pactiser avec de pareils
êtres. Ne les souffrez pas plus dans votre esprit
que dans votre intérieur. Elles ne sont pas 's
faites pour respirer dans l'atmosphère des hon-
nêtes gens. Si notre société est rongée par deux
lèpres qui tendent à sa dissolution complète
l'amour de l'or et des.jouissances brutales, c'est
qu'elle a manqué de sagesse pour combattre le
mal. C'est que nos femmes, moins uërcs que les
femmes du moyen-âge, ont consenti à por-
ter la ceinture dorée des courtisanes, et à en-
trer en iutte avec elles c'est que les hommes,
au rebours de leurs ascendants, au lieu de
chercher a se distinguer par des qualités qui
leur fussent personnelles, ont, avec l'horreur
du, travail, placé leur bonheur dans le rayon-
nement d'un luxe sans frein et dans des plaisirs
qui énervent notre génération et la frappera
dans ses enfants. Mais j'ai tort, ma chère Su-
zanne, de vous faire un espèce de sermon là où
quelques paroles doivent suffire. Les voici
Tout cela est passé et qu'on n'en parle plus.
–Mon ami, dit enfin M'~ de Pradèresj'ai
la plus grande admiration pour votre intelli-
gence &t votre caractère, mais les paroles o-
dieuses de cette femme m'ont laissé une impres-
sion si cruelle qu'elle ne s'effacera jamais. Vous
savez que j'aime les enfants dema'scem' à l'égal
de mes propres enfants, mais je ne puis expo-
ser ma fille Luçile, à des malheurs qui, pour
elle et pour moi~ seraient pires que la mort.
Alice et Lucile laissèrent échapper un san-
glot aux dernières paroles de leur mère.
Ma tante ma tante dirent Victor et E-
douard atterrés, je vous en supplie
~mo ~g Pradères s'éloigna.
Que la peste soit des femmes s'écria l'ar-
mateur en frappant du pied.
1 GEORGES FATH.
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