Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-01-24
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 janvier 1867 24 janvier 1867
Description : 1867/01/24. 1867/01/24.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
~eud!. M janvier 1867
3 MOIS ~HttE.mk). i~'
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~euds 24 janvier 1867 `
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l-oat co qui con'cerae FXd'nm~~t!o~3our~l ~'n~adressa au Gérant
SfA~Qjnée
L'Ad!Diats'ra
Apres
LES AMOURS DE PASSAGE
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j M. GEORGES FATH
cui obtiennent un si légitime succès,
La Fresse publiera:
&A CHATELAINE
DE
PLANCEE-MÏBRAYE
remaa parisien
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'.7'M.P6M~ BB TEMm
f A Tr'B7'7"B7''B7' 'S~T~S' T&'S'ASKB.'BT'
~A iLjE~Vi~i~ 1~1.~ imA&3i~
épisode des guerres de laRévoMioa
'~FA&
M. EmMiNN-~îM!àN/
t& TERRE MÂUS!TE
derBier épisode des FtKes de C&ÏK
Divers Romans et Nouvelles par
MM. ARMAND L&POINTE, ALFRED DES ES3ARTS,
CAMILLE FARCY, EMILE YILLARS, D. DS
BODBN, BENM DE LACRETELLE, HENRI
AUGP,et6.
PAR!S, 23 JÀMV!ER
D~NE NIELLE LOI SUR LA PRESSE
Nous avons omis un argument daas notre
'discussion du régime légal auquel la presse
est soumise depuis quinze ans personne,
devions-nous dire, ne défendra l'arbitraire
administratif lorsqu'il aura disparu' de no-
tre législation,–personne, dans les rangs
surtout où nous rencontrons nos contradic-
teurs. Une heureuse expérience nous per-
met aujourd'hui de vériSer la solidité de
cette démonstration et elle fournit une
preuve de plus que l'admiration, pour être
sage, ae doit pas seulement être empressée,
mais encore opportune.
Peur notre part, nous verrons sans re-
gret s'éloigner un système qui, après s'être
introduit dans nos lois au milieu de circon-
stances exceptionnelles, s'y est maintenu
'pendantunesi longue période, et dont l'in-
fluence fatalement énervante menaçait d'a-
néantir, par l'abdication volontaire des jour-
naux, ce qui restait encore de la liberté d'é-
crire.
Le régime nouveau, quel que puissent le
fair&Ia loi et la pratique, nous paraît cent
fois préférable. Ses périls, s'ils doivent être
plus grands à certains points de vue, seront
autres dû moins ils engageront davantage
le talent, laresponsabUitépubliqueetl'hon-
neur des écHvains.
Nous n'avons aucun goût, nos lecteurs le
savent déjà, pour des lois spéciales sur la
presse. La répression, en voulant se déunir
d'une manière trop précise, ne fait que s'exa-
gérer; elle donné trop d'importance à des
délits rapides comme la parole, et dont le
sôuYenirdisparaît sous cette curiosité quo-
PE~ÏMETON BE LA ~PAE~E
DU S~ tANVJER j867
,LES-'AMOURS-. DE''PASSAGEI
LE$ AMU~ BE P~§§~~E
,H"
MyHe
Ainsi que nous l'avons dit dans le précédent
chapitre, l'intrépide Barazer avait jugé qu'il
fallait prendre un parti violent et séparer tout
d'un coup ceux qui ne devaient pas suivre plus
longtemps la même route. Avec là décision d'un
marin aux prises avec la tempête, il avait été
louer d'abord une vaste maison de campagne
toute meublée, à Brunoy, ébauché le mariage
d'EdouardavecLuci)e, puis enJevé par surprise
M"" de Pradëres, ses deux filles, tous ses do-
mestiques, et enfin ses deux pupilles, plus sa
611e et ses enfants, les transplantant tous, en
moins de trois heures, a vingt-cinq kilomètres
de Paris.
Cette grande opération terminée, il était re-
venu chez Valérie, où son gendre l'attendait,
L'armateur, en agisssfht ainsi, avait voulu cou-
vrir en quelque sorte la retraite de tout son
monde, et dépister les deux drôlesses qui s'é-
taient jetées sur sa famille comme de véritables
corsaires. La chose une fois faite à son gré, il
avait emmené Pascal à la campagne en lui di-
sant
Demain, nos deux gaillardes pourront
mettre toutes voiles dehors, mais je les défie
bien dénoua découvrir.
Il était minuit lorsque le beau-përe et le gen-
dre arrivèrent à Brunoy. La petite colonie tes
attendait au clair de lune, assise en rond sur
la pelouse qui s'étendait autour de la maison
comme un immense tapis de velours. Les deux
jeunes filles, auprès de leurs fiancés, échan-
geaient de furtif~ serrements de main, et aussi
de ces paroles d'une adorable niaiserie dont
les amants font leur bonheur exclusif, et qui
prouvent que l'esprit ne joue que le second rôle
Ce roman peat être reproduit par les journaux
qniontBBtra~éaYecla Société des Gens de let-
tres. TradaiotioB rëserrée.
tidienne qui faitS~e~dëa~g~aux en re-
nouvelant leur attra~MSî~puisqu'une loi
nouvelle est en préparation, nous croyons
utile de mettre a pront l'intervalle pendant
lequel on élabore ce projet pour marquer,
par quelques traits généraux, ce qu'il doit
6tre suivant nous/et ce que la liberté est
appelée à gagner dans. la transformation lé-
gale qui se prépare.
Et d'abord, il est un point qui nous sem-
ble hors de toute discussion l'autorisation
préalable n'ayant plus de raison d'être, ne
saurait être maintenue. Comment l'admi-
nistration qui abdique entre les mains du
pouvoir judiciaire son ancien droit de con-
trôle et de répression, pourrait-eUe' con-
server à l'origine même du journal cette
puissance de Mjournalisme, écartait des luttes publiques
certains hommes auxquels on refusait, par
une prudence excessive, la garantie de leur
responsabilité, et avait en déSnitive pour
conséquence de faire apparaître dans le
gouvernement des craintes qu'il ne ressen-
tait pas?
Scus la juridiction des tribunaux un tel
système n'est pluspossible. Si, grâce aux
progrès des mceurs modernes, tous les ci-
toyens sont égaux devant la loi; la loi, à
son tour, est égale pour tous. N'est-il pas de
son essence même d'être accessible à tous?
La justice reprenant, au point de vue des
rapports de la presse avec le pouvoir, le rôle
d'arbitre qui lui appartient dans la concep-
tion sociale moderne, entre le gouverne-
ment et les citoyens, doit laisser librement
approcher de son tribunal tous ceux qui se-
connent dans leur respect de la loi. L'ad-
ministration n'est plus la tutrice de.~ jour-
naux elle n'est plus leur gardienne ni leur
surveillante; elle ne les avertit plus; elle
ne les châtie plus où puiserait-elle dès
lors le droit de présider à leur naissance?
Que l'on nous permette ce mot, les condi-
tions légales de déclaration et de caution-
nement étant remplies, elle n'a plus rien à s
faire auprès de leur berceau. b
Ce que nous venons de dire touche,a la n
liberté générale des citoyens et à l'emploi t~
que chacun peut faire de son talent au pro- e
nt des aSàirespubHques; maisd'autresques- d
lions non moinsgraves serapporientauxjour- 1i
nauxexistants.Nousnepouvonspas croire, en s
en'et, qu'il s'agisse de transporterpurementet 1
simplement aux tribunaux correctionnels les 13
pouvoirs exercés, sous le décret-loi du 17 r I
février 1853, par l'administration. N'est-il 1
pas évident, en premier lieu, que l'avertis- c
sèment, cette menace permanente qui arrê- 1
tait la plume et forçait la pensée à se re- t
pHersur elte-memepour revenir par des 1
chemins couverts; n'est-il pas évident, di- t
sons-nous, que l'avertissement n'existe plus; E
car la justice implique, au moins, ce degré <
de liberté où, si l'on est soumis à des péna- <
lités même rigoureuses, on n'est plus du ¡
moins l'objet d'une intimidation qui agis-
sait deux fois, et parce qu'elle s'exerçait, et
parce qu'on la redoutait incessamment? A-
vëc l'avertissement doivent disparaître deux
autres mesures qui ne sont plus des menaces,
mais des pénalités réelles nous parlons de
la suspension et de la suppression, desquel-
les on a pu dire qu'elles avaient fait rentrer
dans nos codes la conuscation temporaire
ou définitive.
A cet égard, nos lecteurs remarqueront
que les responsabilités de presse ont au-
jourd'hui un degré de précision qu'elles n'a-
vaient pas autrefois. On reconnaissait bien
alors l'écrivain par l'élégance, la pompe ou
ou l'àpretëdu style; Jes passions révélaient
Ih où le cœur parvient h se -faire écouter. Le
cœur, cette grande voix de l'humanité, celle
qui domine toutes les autres, et que nul n'aura
jamais le pouvoir d'étouffer.
M" de Pradères et la jelie M" Pascal cau-
saient un peu à l'écartde l'unique chose qui oc-
cupe les mères, l'avenir de leurs enfants.
Ces deux âmes étaient simifaires elles
avaient les mêmes aspirations, les mêmes ten-
dresses la pensée de l'une n'avait pas besoin
d'être exprimée pour qu'elle fût l'instant
comprise par l'autre.
Comme d'autres femmss s'entendent sur les
frivolités de la parure, de la mode, enfin des
choses mondaines, elles se rencontraient sur
ies grandes questions de morale, sur les senti-
'ments qui, à travers ses aberrations, ses systè-
mes, maintiennent seuts la société en équilibre.
EUes vivaient par le cœur, comme d'autres
par les sens. Aussi M°~ de Pradères jetait sou-
vent les y eux du côté de ses deux filles, si heu-
reuses en ce moment. M*~ Pascal se levait de
temps en temps pour aller s'assurer que rien
ne troublait le sommeil de ses enfants, couchés
ce soir-là plus tard que de coutume.
Tout le monde courut au devant de Barazer
et de Pascal, qui venaient de sonner à la grille
de la maison.
Nûus voici cria l'armateur.
–Ah! ce n'est pas malheureux, répondit
M"~ de Pradères, nous finissions par croire
qu'il faudrait vous attendre toute la nuit au
milieu de ce jardin. -de l'oc
–Plaignez-vous-, répliqua Barazer, de l'oc-
casion que nous vous avons procurée de respi-
rer plus longtemps le grand air. D'ailleurs,
vous ne vous couchez point ordinairement avant
minuH. t
Oui, mais.
Mais vous aspirez délicieusement alors les
parfums du gaz mêiés aux mille émanations de
votre bien-aimé Paris, Parisienne que vous
êtes poursuivit l'armateur.
–Noa, mais c'est qu'alors je ne vous at-
tends pas, cher inso'ent.
Ah[ voi!à qui est aimable, ma bonne Su-
zanne~ et je regretterais vivement de m'être
fait tant désirer, si des affaires indispensables.
Des aS'aires c'est l'excuse des hommes
qui ne peuvent s'arracher à des plaisirs qu'ils
n'osent avouer, fit en riant M' de Pradères.
De vrais plaisirs de chevaux de fiacre;
demandez plutôt à ce pauvre Henri que je re-
mets presque éclopé entre les mains de sa
femme.
l'homme et la -vanité achevait de détacher
le masque. Mais, depuis la loi Labou-
tie-Tinguy, ce serait un premier délit que
ce déguisement de l'anonyme. L'écrivain
se dénonce lui-même par le nom qu'il ap-
pose au bas de l'article incriminé. La res-
ponsabDité n'hésite plus; elle ne s'égare
plus; elle saisit l'auieur'-dans l'aveu d'un
acte librement et publiquement accompli.
La loi des signatures a donc anéanti, en
faveur de l'individualité des écrivains, la
personnalité morale des journaux comment
faire revivre cette personnalité au profit de
la répression? S'il y a toujours entre les col-
laborateurs d'un journal une solidarité mora-
le, il n'y a plus entre eux de solidarité légale.
La justice, comme l'opinion, ne doit plus
avoir devant elle que des hommes dans l'in-
dépendance Isolée de leurs convictions et de
leurs œuvres. Pourquoi dès lors traîner à la
barre la personne morale du journal pour-
quoi la, suspension, la suppression? La
prison saisit l'écrivain; l'amende atteint
la propriété mais la suspension et la sup-
pression vont plus loin encore elles conËs-
quentcette propriété au détrimentdes intérêts
si nombreux groupés autour d'une œuvre
telle qu'un journal, et sans bénéncepour la
politique, pour la morale ou p.our la loi. Des
peines qui ont un tel caractère ne sauraient
être acceptées par le législateur.
Avant de terminer ces observations trop
rapides, nous voudrions exprimer une espé-
rance et un vœu. L'espérance, c'est que la
loi prochaine, quelle qu'elle soit, ne sera
pas le dernier mot de la législation impéria-
le a l'égard des journaux. La parole des,
princes n'est jamais liée ni contre le bien,
ni contre le progrès. Arrivés dans la voie de
la liberté, à cette première étape de la juri-
diction des tribunaux, nous apprendrons
peut-~tre par l'expérience lequel de ces
deux chemins est préférable, de celui qui
conduit au jury ou de celui qui mène au
droit commun. Quant au vœu que nous dé-
sirerions formuler, il a été devancé proba-
blement par les intentions mêmes de l'admi-
nistration. Que lapresse jouisse, dès main-
tenant, de la mesure de liberté que lui laisse
entrevoir la lettre de l'Empereur. Le décret
de1853est combiné de telle sorte quelepou-
voir administratif et le pouvoir judiciaire s'y
suppléent et s'y doublent, pour ainsi dire.
En renonçant, par une résolution spontanée,
à user, jusqu'après le vote de la loi, de l'ar-
me des avertissements, l'administration ne
laissera'pas le pouvoir sans défense; eliene
dépassera pas les intentions de l'Empereur;
mais elle les exécutera dans leur esprit li-
béral en dônnsmt a la presse une marque
incontestable de bienveillance et de sympa-
thie, elle permettra aux journaux de s'as-
socier d'une manière plus libre, plus efn-
cace a la discussion des grandes questions
et des mesures importantes dont va être
saisi le Corps législatif.
F. DE LA PONTEME.
Les déEances que .doit inspirer la poHti-
que de M. Bismark, dont notre correspondant
de Dresde nous signale le caractère mena-
çant pour l'indépendance d'Etats vo;sins,
sont justifiées par les révélations que nous
trouvons dans la Gaze~f/M~Mf:
Divers indices, écrit-on de Berlin à ce journal,
prouvent que le gouvernement prussien fait en si-
lence ses préparatifs pour ne pas être surpris par
les éventualités guerrières que pourrait susciter la
question orientale. On vient d'ordonner que les
compagnies d'ouvriers des divers corps de troupes
conserveront leur eCectif supérieur au pied de paix
jusqu'au i" avril prochain, a6n de remonter les
magasins. i el avrilProc. bain, afin d~.rem. outer les 1
De même les fabriques d'armes continuent à dé-
Ah papa, fit/Cécile avec sollicitude, et
tout en s'adressant à son mari dont elle avait
déjà saisi les deux mains.
Rassure-toi, ma chère femme, si je suis
fatigué, je ne suis pas fourbu et quelques heu-
res de sommeil me rendront aussi léger, aussi
dispos qu'un clown en représentation extraor-
dinaire, dit Henri.
Allons donc nous reposer puisque l'hom-
me a besoin pour vivre de mourir huit heures
sur yingt-quatre, répliqua l'amateur.
M" de Pradères reprit ses filles, M°~ Pascal
son mari.
Barazer reprit ses deux pupilles, tout en leur
disant
Chacun chez soi. Je sais bien que c'est
cruel; mais. mais.
Puis il poussa d'un air narquoisEdouard De-
ville et Victer Ozanne du côté d'un petit pavil-
lon situé à une centainëde pas de la maison et
destiné aux trois célibataires.
Les portes une fois closes, Barazer rendit
compte de sa journée à Edouard Bevilte; ce-
lui-ci s'endormit heureux de penser qu'il était
enfin débarrassé de sa maîtresse..
~me Pascal fit quelques questions à son mari,
qui se garda bien de lui répondre un mot de vé-
rité.
Quant à M" de Pradères, elle eut beaucoup
de peine à faire taire Alice et Lucile qui, au
lieu de s'endormir, babillaient sans fin, en
vraies filles d'Eve, sur les divers incidents de
leur petit voyage.
Les quatre fiancés étaient trop heureux pour
dormir longtemps d'un profond sommeil i!s se
réveillèrent avec les oiseaux et descendirent
droit au jardin, où ils se rencontrèrent le plus
innocemment du monde. Aussi, quand M"~ de
Pradères et Barazer,dont le sang était plus cal-
me, ouvrirent les yeu~ à leur tour, ils ne furent
pas médiocrement étonnés do se trouver seuls
dans leurs appartements respectifs. Le hasard
voulut qu'iis se missent à leur fenêtre au mê-
me instant, non pas pour découvrir les fugitifs,
mais les amants qui s'étaient soustraits à leur
tutelle pour se réunir p~us vite.
Les quatre coupables se promenaient sous
leurs fenêtres avec une tranquillité parfaite,
sans se soucier en apparence au moins qu'il y
~eûi, encore des mamans et des tuteurs au
monde..
Us se moquent de nous cria l'armateur,
a M" de Pradères, et tous deux partirent d'un
franc ~clat de rire.
ployer une grande activité pour armer, dansieplus
bref détài possible, toute l'armée prussienne et l'ar-
mée de ]a CoNfëdération du Nord de fusits à aiguil-
le, et on pense en avoir fabriqué assez au com-
mencement de mai prochain pour pouvoir en don-
ner aussi aux régiments de la landwebr qui n'en
avaient pas encore. On travaille beaucoup aussi à
pourvoir toute I'ar)iHeriede nouveDes pièces rayées
de quatre, les pièces de sixhedevant plus être em-
ployées qu'au service des forteresses.
Ce n~est pas en yue des complications qui
peuvent naître de la question d'Orient que
ces armements se font en Prusse et dans la
Confédération duNord. Il y aurait de la
naïveté à le croire. On ne peut se faire au-
cune illusion à cet égard, et notre corres-
pondant de Dresde a raison de craindre que
ia France ne se trouve bientôt en présence
d'une Allemagne unie comprenant 70 mil-
lions d'hommes.
L'entrée de M. de Forcade la Roquette
au ministère nous avait paru devoir entraî-
ner une réorganisation du conseil d'Etat. Le
~ont'~Mf de ce matin donne raison à nos
prévisions. M. de-Forcade n'est pas rempla-
cé comme vice-président, et M. Chaix d'Est-
Ange est élevé à la dignité de sénateur.
M. de Parieu demeure donc seul vice-
président du conseil d'Etat, et l'organisation
primitive de cette assemblée se trouve
rétablie.
Les deux vice-présidences supprimées
n'avaient plus de raison d'être, et l'on se
souvient que leur institution avait soulevé
des objectionde diverses nature.
Il serait à souhaiter que la nomination
du maréchal Niel au ministère de la guerre.
amenât une réforme analogue, et entraînât
la suppression des grands commandements
militaires, qui grèvent le budget de charges
assez considérables et dont l'utilité ne pa-
raît pas en rapport avee les dépenses qu'ils
occasionnent.
E. BAUER.
BULLETIN TELEGRAPHIQUE
AHtfiche.
Vienne, 22 janviersoir~
La GoM~e de Ft'eNne annonce que le ministre
des finances, M. de Larisch, a été relevé, sur sa
demande, de ses fonctions, et qu'il are~u la grand'
croix de Léopold.
Le sous-secrétaira des nnances M. de Beke a été
chargé par intérim de ta direction des affaires fi-
nanciëres.
Trieste, 22 janvier.
Le paquebot du Levant apporiola nouvelle qu'un
incendie avait éclate, le 26 novembre, à Yokoha-
ma (Japon), et avait occasionné dans les ëtabHsse-
ments des étrangers ou des indigènes un,dommage
évaluéa~millionsdedollars.
Plusieurs partisans, puissants du Mikado se
montraient mécontents de la cessation de la guerre.
Pesth, ~janvier.
L'adoption du projet du sous-comité des Quinze
par la commission des Soixante-Eept est considérée
comme certaine. On parle d'une manifestation im-
minente du parti Deak en faveur de ce projet.
'.B*rmt)se
Berlin,22janvier.
La GazeMe ~e !a Cro~'o: constate la màrchecalme
et régulière des opérations du recrutement daosles
duchés de l'Elbe.
La Co?'t'<'sponf~MM-.?e:d~7', organe féodal, voit
dans les réformes effectuées en France un symp-
tome des relations durables d'amitié entre la France
et t'Allemagne, et, dans les changements ministé-
riets, la preuve que le cabinet des Tuileries ne pro-
jette pas de modiBcations dans la politique qu'il a
suiviejnsqu'iei.
La nouvelle d'un voyage du roi de Prusse à l'Ex-
position universelle de Paris est déclarée erronée.
Berlin, 22janvier.
CAam&re des ~epMte's.–L'interpeUationdu député
polonais, M. de Waligorski, sur les difficultés ap-
portées au passage de la frontière russo-prussien-
ne, est ajournée par suite de la maladie de l'inter-
pellant.
Dans la délibération sur la pétition de la ville de
Francfort, la Chambre a adopté un ordre du jour
motivé, en renvoyant l'affaire à l'équité du gouver-
Les promeneurs matineux s'étaient retournés
àu bruit et répondirent aussitôt en riant
–Bonjour,maman!
–-Bonjour,ma tante! l
–Bonjour, monsieur Barazér! 1
––Bonjour! bonjour! cria l'armateur, vos
politesses sont un peu tardives, mais nous
veillerons à ce que les choses se passent p!us
régulièrement..
C'est cela, veUlez, l'intention est bonne
par malheur, vous êtes favorisé de ce sommeil
du juste que le bruit de la foudre ne saurait in-
terrompre, dit Victor Ozanne.
–Nous verrons, ËtBarazer.
Pascal, sa femme et ses deux enfdnts, suivis
de M"do Pradères, descendirent bientôt au
jardin pour retrouver nos amoureux, dont on
railta tout doucement les ardeurs matinales
pour la promenade.
Luciie et Alice s'emparèrent alors des en-
fants de Cécile et les poursuivirent sur la pe-
louse autant pour satisfaire à ce besoin de jouer
a la maman qui'tourmente parfois les jeunes
nUes, que pour échapper aux plaisanteries de
Barazer,qui venait do les rejoindre. Victor
Ozanne et Edouard DeviMe se mêlèrent au jeu,
et ce groupe où tout était jeune, beau, heu-
reux, se poursuivait sur la pelouse au milieu
des éclats de lire argentins des deux enfants,
dont les visages rosës~ épanouis, charmaient le
regard.
Ce n~est pas sans raison que les anciens ont
représenté l'amour sous la figure d'un enfant.
La présence d'un bel enfant est une bonne
fortune pour les amoureux, car non-seulement
il devient pour les jeunes filles un prétexte à
d'adorables coquetteries, mais encore ilj-éunit
étroitement les amants que les convenances o-
bligeraient à plus de réserve dans un au-
tre cas, sans parler des baisers qui se transmet-
tent sur ses lèvres, des dorgts qui se rencon-
trent dans les caresses qui lui sont prodiguées,
des mouvements inattendus qui rapprochent
les visages, confondent Ja respiration de ceux
qui s'en occupent; il crée autour de lui une
atmosphère de tendresse enivrante~ de fluide
pur qui rayissent l'âme et les sens.
Un gracieux enfant est le plus charmant
spectacle que Dieu ait offert a l'homme pas un
visage qu'il ne déride il est un lien d'amour
entre la génération qui passe et celle qui suit,
la transition divine qui adoucit les hommes et
les rend comme solidaires d'un avenir qu'ils ne
connaîtront pas.
M"~ de Pradères, l'armateur et le couple Pas-
nement, à laquelle il faut s'attendre. Le commis-
saire du gouvernement déclare que t'appiic~tion du
montant de la con!nbutloa étant déjà légalement
Sxoe, on ne saurait en faire espérer le rembourse-
ment.
Angleterre
Londres, 22 janvier.
Le gouvernement anglais a protesté contre la
condamnation du ï'o<'M~o par le tribunal do Ca-
dix et contfe l'emprisonnement illégal de l'équi-
page. I[ réclame la restitution du navire et la mise
en liberté de l'équipage à bref délai avec domma-
ges-intérêts.
Ewpagae.
Madrid, 32 janvier, soir.
La Gose~c sanctionnées par la reine, sur les connaissances qui
doivent être exigées des employés de l'administra-
tion des douanes.
Mcxi~HC
New-York, 9 janvier.
Les avis du Mexique portent que Juarez s'est
rendu à Durango pour en faire sa capitale. P)u-
sieurs généraux dissidents ont fait adhésion à la
cause d'Ortega. Ce dernier a publié une proclama-
tion dans laquelle il expose ses droits à la prési-
dence. Les di~S!dents ont occupé Mazatlan on dit
que leur entrée dans cetteviilea é!é signalée par
desactesdecruauté.
Eta
Sonthampfon, 32 janvier.
L'~Hcma.'iM, venant de New-York, a apporté
688,268dollars.
New-York, 5 janvier.
Le Sénat a abrogé la partie du projet de loi de
confiscation qui donne au président le pouvoir dis-
crétionnaire de proclamer une amnistie générale.
IL a été présenté la Chambre des représentants
une résolution tendant à diminuer les attributions
de la cour suprême et proposant la division du
Texas en quatre te~ ritoires.
La législature de l'Ohio a ratine l'amendement à
la Constitution.
La cour suprême va être appelée à formuler une
décision*sur la question de savoir si l'Alabama doit
être considéré, oui ou non, comme un Etat.
Le vapeur Don est parti en expédition secrète
pour Saint-Thomas. Le bruit court qu'il emporte
15 millions de dct!ars pour l'achat de cette colonie
danoise.
La mission de Campbell au Mexique est aban-
donnée pour le moment.
Le vapeur Fa~t'OTt a brûlé sur le Mississipi. 11 y
a eu trois cents victimes dont la plupart étaient des
noirs affranchis.
L'arrêt de mort prononcé contre les prisonniers
fenians au Canada a été commué en vingt ans de
prison. (.~nce.HaMs-.BMHtcr.)
CERQNî~S POLITI9CE
Nous lisons dans l'7n~rna
Les avis sont très partagés dans la Cité de Lon-
dres. Beaucoup de spéculateurs voient dans l'ac-
ceptation de la démission de M. Fou)d le signe d'u-
ne poli icjue belliqueuse que l'Empereur veut in-
augurer. La majorité est cependant d'avis que la
retraite du. célèbre Sdancier n'a été motivée que
par. son désir exagéré d'introduire des économies
dans le .budget français.
L'exagération des désirs s'exerce rare-
ment en pareil sens; et ces tendances, dont
l'/nété en France l'objet de l'approbation des
Chambres et du pays.
On lit dans !a\Epoca, de Madrid
Les réformes politiques annoncées par ]e gouver-
nement de l'Empereur Napoléon ont une haute et
mdéniabte importance, et lors même qu'elles ne se
réaliseraient pas immédiatement, préludent au ré-
tablissement du véritabte régime constitutionnel
dans l'Empire. v
Selon nous, ce régime est impossible sans lar.es-
ponsatitité directe des ministres appelés à défendre
ieursi êtes devant les assemblées délibérantes, sans
le droit de pétition et d'interpellation pour les Corps
législatifs et sans une presse régie par les tribu-
naux de la nation.
cal assistaient, muets et immobiles, à cette scè-
ne, sur laquelle un rideau de peupliers agités
par la brise matinale promenait l'ombre do ses
mouvants panaches. Us éprouvaient;ce recueil-
lement intérieur que la campagne impose aux.
familiers des grandes viUes,'et en même temps
i!s subissaient le charme du gai tableau qu'ils
avaient sous les yeux.
Allons, mes enfants, dit ennn M"" Pas-
cal, la journée est longue et il ne faut pas
vous fatiguer ni vous échauffer ainsi dès le ma-
tin.
Les enfants s'arrêtèrent court à la voix de
leur mère, et vinrent se réfugier auprès d'elle.
Voyez, vous voilà tout en nage.
Ah maman, c'est si amusant t
Oui, sans doute; mais il faut être raison-
nable; et l'excellente mère essuyait avec son
mouchoir la sueur qui ruisselait sur le front de
ses deux fils.
C'est à ces grands marmots-là qu'il faut
adresser ta mercuriale, ma chère Cécile, dit
Barazer; les tiens ne sont coupables que par
entraînement.
C'est assez juste, ajouta M°~ de Pradères.
–11 n'est rien de tel que de se lever tard
pour être en humeur de quereller tout le
monde, dit gaîment Ozanne.
Voilà qui n'est pas moins juste, poursui-
vit malicieusement Edouard Deville. Car.
Mécontent de soi-même, on l'est de tout le monde.
–A dit un poète, fit Alice.
Oh cela 1 je l'ai souvent remarqué, ajouta
Lucile.
Voyez un peu, ma chère Suzanne, comme
ces gaillards-la s'entendent, dit Barazer heu-
reusement, une chose me rassure.
Et laqueUe? demanda Lucile d'un air
mutin.
C'est que vous serez bientôt mariés.
–Oh t le vilain t s'écria la jeune fille.
Dis plutôt le méchant prophète répartit
Alice."
Voilà ce que vous méritez, papa, pour in-
sinuer que le mariage est une quereUe perma-
nente, dit M"~ Pascal.
Oh ) il y a les moments où l'on dort, ré-
pliqua Barazer.
Et ceux où l'on est forcément séparés,
aiouta Henri Pascal en riant.
Maman maman dit impétueusement
Lucile, veus n'allez pas leur imposer silence? q
Laissez-les dire, mes chères filles, car je
f
Grâce à ce changement des droits etauxgf&nHES:
franchises qui vont être concédées à la pKsse ét~'a'-l~
la tribune en France, les disonssions.du message,
au lieu d'occuper le Sénat et le Corps législatif pen-
dant des mois entiers, seront réduites à ce que soat
ces débats en Angleterre. Nous considérons cela
comme un progrès.
Napoléon 111 a surpris de nouveau la France par
son initiative en rappelant sa promesse que !a li-
berté serait le couronnement de l'Empire. Ha choi-
si pour cela un moment important. Le resplendis-
sement de la tribune française et tes féconds ré-
sultats que, dans le champ des améliorations maté-
rielles, peut produire lo speclacle de l'Exposition
universelle, seront, plus importants et plus fruc-
tueux pour la France que toutes les victoires qu'el-
le pourrait remporter sur le Danube, la Vistule ou
le Rhin.
L'/ftn'ac Bat du 23 applaudit aux mesures
importantes et habiles qui viennent d'être dé-
crétées par l'Empereur Napoléon. Ces mesures
contribueront à satisfaire les aspirations natio-
nales du pays, à fortifier le pouvoir exécutif et
à accroître la puissance morale de la France
par le concours des représentants du pays.
La cour de Saint-Pétersbourg n'a pas
voulu rester sous le poids des accusations
formulées par le Saint-Siége contre la poli-
tique du czar en Pologne
Saint-Pétersbourg, 23 janvier.
Le ~OMrKs~ de Saint-Pétersbourg publie une dé-
pêche-circulaire- du prince Gortschakoff accompa-
enée d'un tnemorandMnt en réponse à la publication
des documents romains.
Le ministre s'attache, dans ce document, à ré-
futer les assertions du gouvernement ponH8cai et
à démontrer que la responsabilité de la rupture et
de l'annulation du concordat incombe à la cour de
Rome.
II y a quelque chose qui parle plus haut
que le langage du pape, c'est la situation
delà Pologne et les derniers uka'ses d'as-
similation forment le commentaire a la fois
éloquent et déplorable de cette circulaire
du prince GortschakofF.
On mande de Constantmople, par le té-
légraphe, le 23 janvier
Le gouverneur du Liban, Daoud-Pacha, est parti
avec 3,000 hommes, contre le district de Kesronan,
qui s'est révolté de nouveau sous l'infiuence'de Jo-
seph Karam.
Le muchir Dervisoh-Pacha, venant de Damas,
est arrivé à Beyrouth avec un corps de troupes.
L'orateur le plus éloquent de la démocra-
tie allemande, M. Jacoby, a refusé la can-
didature au Parlement de l'Allemagne du
Nord, qui lui était oi&rte par les électeurs
de Berlin. Voici les raisons qu'il donne de
ce refus
Le but du Parlement, convoqué par le ministère
Bismark est « la formation d'un Sooderbund du
Nord de l'Allemagne sous la domination militaire
de la Prusse. )) Comme je ne puis approuver ce but
et que je suis convaincu au contraire qu'un Son-
derbund pareil sera aussi préjudiciable à l'unitd
qu'à la liberté de la patrie allemande, je ne pour-
rais accepter un mandat pour ce qu'on appelle l'a
Parlement; sans devenir inHdële à mon passé poli-
tique. Je vous prie, monsieur, d'exprimer ma re-~
connaissance sincère aux électeurs qui avaient l'in-
tention de me donner'ieurs voix.
Je reste votre tout dévoué.
MM. Waldeck, Unruh, Hoverbeck, Vir-
chow refusent également de se porter can-
didats. M. Virchow dit, dans une lettre qu'il
a écrite à ce sujet, qu'il avait voté dans la
Chambre des députés contre la loi électorale
pour le Parlement du Nord, afin de forcer
ainsi le gouvernement à créer un Parlement
pourvu de droits positifs. Ses votes, dans la
section actuelle, prouvent qu'il sait tenir
compte des faits et qu'il ne veut pas revenir
sur les faits accomplis. Mais le sentiment de
courage et de connance avec lequel il tra-
vaillait jadis à l'œuvre commune a disparu
depuis qu'il se voit combattu par d' aneiens
amis politiques. Ce conQit, dit-il, apparaîtra
d'une manière plus tranchée encore dans le
Parlement.
L'affaire de la Constitution fédérale est ter-
minée à Berlin. Tous les Etats ont donné leur
consentement au projet présenté par la Prusse.
me plais à croire que vous donnerez dans votre
ménage un démenti coatinuel à ces paroles ca-
lomnieuses. N'est-cepas, Edouard? N'est-ce
pas, Victor ?
Oui, oui, chère maman, répondirent ceux
qu'on venait d'interpeller.
Soit et j'y consens, surtout si vous vou-
lez venir déjeuner pour cimenter cette belle ré-
solution. Nous nous arrangerons ensuite pour
employer la journée le plus agréablement pos-
sible, dit Barazer.
Le séjour de la campagne a pcursuMime ré-
sultat de ramener l'homme à la vie naturelle,
qu'il ne devrait jamais abandonner.
Cette transformation, presque subite chez
lui, se traduit d'abord par le besoin de dénouer
sa cravate et d'ôter son faux-col, ce carcan so-
cial qui détermine si souvent l'apoplexie; de
quitter ce fourreau de drap qui emprisonne sa
poitrine ses membres supérieurs, lui sur-
monte les épaules, et de là s'étend sur ses lom-
bes comme une enveloppe de scarabée cette
transformation se traduit enfin par le besoin de
remplacer ce hideux chapeau noir, fût tronqué
où l'on semble avoir adapté un rebord d'as-
siette, par une coiSure pittoresque qui abrite
son visage contre la pluie et le soleil.
La femme elle-même, cet être charmant qui
tourne toute sa vie comme un toton sous l'in-
fluence de la mode et se fait le complice ou plu-
tôt le séide de ses plus folles exagérations, cè-
de aux sollicitations de l'air libre et rêve de
s'aBranchir de ses vêtements meurtriers, enfin
de faire une diversion complète à la vie qu'elle
mène habituellement dans les grandes villes.
Brunoy, jadis célèbre par son château, son
égtise dorée et les folies du fameux marquis de
ce nom, est, on le sait, un charmant petit bourg
arrosé par la ri vièred'Yerres, et bâti sur une
élévation entre la forêt de Senart et les bois de
Lagrange. Ta!ma, le célèbre tragédien, y avait
choisi sa retraite.
Couvert de magnifiques ombrages, coupé
d'un nombre infini de sources, de cours d'eau,
de coteaux bien cultivés, de maisons de plai-
sance, de gais moulins, Brunoy se prête mer-
veilleusement a tous tes plaisirs courses a che-
val, natation, promenades en voitures, prome-
nades pédestres, retraites profondes, en un
mot, son sol et ses environs semblent une mise
en scène préparée pour tous les goûts, toutes
les aptitudes, jusqu'à sa sombre forêt de Séhart,
où se sont joués tant de véritables drames.
l GEORGES FATH.
3 MOIS ~HttE.mk). i~'
BWEMX B'MOHNEMStiT. )23, EUE MOMTMMIRE
~euds 24 janvier 1867 `
~MOIS~risetMpar!emt)ttdehs<:îM).i3~
MHOMES.~PLOE~BO~SE~jtH~~Ot~
l-oat co qui con'cerae FXd'nm~~t!o~3our~l ~'n~adressa au Gérant
SfA~Qjnée
L'Ad!Diats'ra
Apres
LES AMOURS DE PASSAGE
i
j M. GEORGES FATH
cui obtiennent un si légitime succès,
La Fresse publiera:
&A CHATELAINE
DE
PLANCEE-MÏBRAYE
remaa parisien
:PAB
'.7'M.P6M~ BB TEMm
f A Tr'B7'7"B7''B7' 'S~T~S' T&'S'ASKB.'BT'
~A iLjE~Vi~i~ 1~1.~ imA&3i~
épisode des guerres de laRévoMioa
'~FA&
M. EmMiNN-~îM!àN/
t& TERRE MÂUS!TE
derBier épisode des FtKes de C&ÏK
Divers Romans et Nouvelles par
MM. ARMAND L&POINTE, ALFRED DES ES3ARTS,
CAMILLE FARCY, EMILE YILLARS, D. DS
BODBN, BENM DE LACRETELLE, HENRI
AUGP,et6.
PAR!S, 23 JÀMV!ER
D~NE NIELLE LOI SUR LA PRESSE
Nous avons omis un argument daas notre
'discussion du régime légal auquel la presse
est soumise depuis quinze ans personne,
devions-nous dire, ne défendra l'arbitraire
administratif lorsqu'il aura disparu' de no-
tre législation,–personne, dans les rangs
surtout où nous rencontrons nos contradic-
teurs. Une heureuse expérience nous per-
met aujourd'hui de vériSer la solidité de
cette démonstration et elle fournit une
preuve de plus que l'admiration, pour être
sage, ae doit pas seulement être empressée,
mais encore opportune.
Peur notre part, nous verrons sans re-
gret s'éloigner un système qui, après s'être
introduit dans nos lois au milieu de circon-
stances exceptionnelles, s'y est maintenu
'pendantunesi longue période, et dont l'in-
fluence fatalement énervante menaçait d'a-
néantir, par l'abdication volontaire des jour-
naux, ce qui restait encore de la liberté d'é-
crire.
Le régime nouveau, quel que puissent le
fair&Ia loi et la pratique, nous paraît cent
fois préférable. Ses périls, s'ils doivent être
plus grands à certains points de vue, seront
autres dû moins ils engageront davantage
le talent, laresponsabUitépubliqueetl'hon-
neur des écHvains.
Nous n'avons aucun goût, nos lecteurs le
savent déjà, pour des lois spéciales sur la
presse. La répression, en voulant se déunir
d'une manière trop précise, ne fait que s'exa-
gérer; elle donné trop d'importance à des
délits rapides comme la parole, et dont le
sôuYenirdisparaît sous cette curiosité quo-
PE~ÏMETON BE LA ~PAE~E
DU S~ tANVJER j867
,LES-'AMOURS-. DE''PASSAGEI
LE$ AMU~ BE P~§§~~E
,H"
MyHe
Ainsi que nous l'avons dit dans le précédent
chapitre, l'intrépide Barazer avait jugé qu'il
fallait prendre un parti violent et séparer tout
d'un coup ceux qui ne devaient pas suivre plus
longtemps la même route. Avec là décision d'un
marin aux prises avec la tempête, il avait été
louer d'abord une vaste maison de campagne
toute meublée, à Brunoy, ébauché le mariage
d'EdouardavecLuci)e, puis enJevé par surprise
M"" de Pradëres, ses deux filles, tous ses do-
mestiques, et enfin ses deux pupilles, plus sa
611e et ses enfants, les transplantant tous, en
moins de trois heures, a vingt-cinq kilomètres
de Paris.
Cette grande opération terminée, il était re-
venu chez Valérie, où son gendre l'attendait,
L'armateur, en agisssfht ainsi, avait voulu cou-
vrir en quelque sorte la retraite de tout son
monde, et dépister les deux drôlesses qui s'é-
taient jetées sur sa famille comme de véritables
corsaires. La chose une fois faite à son gré, il
avait emmené Pascal à la campagne en lui di-
sant
Demain, nos deux gaillardes pourront
mettre toutes voiles dehors, mais je les défie
bien dénoua découvrir.
Il était minuit lorsque le beau-përe et le gen-
dre arrivèrent à Brunoy. La petite colonie tes
attendait au clair de lune, assise en rond sur
la pelouse qui s'étendait autour de la maison
comme un immense tapis de velours. Les deux
jeunes filles, auprès de leurs fiancés, échan-
geaient de furtif~ serrements de main, et aussi
de ces paroles d'une adorable niaiserie dont
les amants font leur bonheur exclusif, et qui
prouvent que l'esprit ne joue que le second rôle
Ce roman peat être reproduit par les journaux
qniontBBtra~éaYecla Société des Gens de let-
tres. TradaiotioB rëserrée.
tidienne qui faitS~e~dëa~g~aux en re-
nouvelant leur attra~MSî~puisqu'une loi
nouvelle est en préparation, nous croyons
utile de mettre a pront l'intervalle pendant
lequel on élabore ce projet pour marquer,
par quelques traits généraux, ce qu'il doit
6tre suivant nous/et ce que la liberté est
appelée à gagner dans. la transformation lé-
gale qui se prépare.
Et d'abord, il est un point qui nous sem-
ble hors de toute discussion l'autorisation
préalable n'ayant plus de raison d'être, ne
saurait être maintenue. Comment l'admi-
nistration qui abdique entre les mains du
pouvoir judiciaire son ancien droit de con-
trôle et de répression, pourrait-eUe' con-
server à l'origine même du journal cette
puissance de M
certains hommes auxquels on refusait, par
une prudence excessive, la garantie de leur
responsabilité, et avait en déSnitive pour
conséquence de faire apparaître dans le
gouvernement des craintes qu'il ne ressen-
tait pas?
Scus la juridiction des tribunaux un tel
système n'est pluspossible. Si, grâce aux
progrès des mceurs modernes, tous les ci-
toyens sont égaux devant la loi; la loi, à
son tour, est égale pour tous. N'est-il pas de
son essence même d'être accessible à tous?
La justice reprenant, au point de vue des
rapports de la presse avec le pouvoir, le rôle
d'arbitre qui lui appartient dans la concep-
tion sociale moderne, entre le gouverne-
ment et les citoyens, doit laisser librement
approcher de son tribunal tous ceux qui se-
connent dans leur respect de la loi. L'ad-
ministration n'est plus la tutrice de.~ jour-
naux elle n'est plus leur gardienne ni leur
surveillante; elle ne les avertit plus; elle
ne les châtie plus où puiserait-elle dès
lors le droit de présider à leur naissance?
Que l'on nous permette ce mot, les condi-
tions légales de déclaration et de caution-
nement étant remplies, elle n'a plus rien à s
faire auprès de leur berceau. b
Ce que nous venons de dire touche,a la n
liberté générale des citoyens et à l'emploi t~
que chacun peut faire de son talent au pro- e
nt des aSàirespubHques; maisd'autresques- d
lions non moinsgraves serapporientauxjour- 1i
nauxexistants.Nousnepouvonspas croire, en s
en'et, qu'il s'agisse de transporterpurementet 1
simplement aux tribunaux correctionnels les 13
pouvoirs exercés, sous le décret-loi du 17 r I
février 1853, par l'administration. N'est-il 1
pas évident, en premier lieu, que l'avertis- c
sèment, cette menace permanente qui arrê- 1
tait la plume et forçait la pensée à se re- t
pHersur elte-memepour revenir par des 1
chemins couverts; n'est-il pas évident, di- t
sons-nous, que l'avertissement n'existe plus; E
car la justice implique, au moins, ce degré <
de liberté où, si l'on est soumis à des péna- <
lités même rigoureuses, on n'est plus du ¡
moins l'objet d'une intimidation qui agis-
sait deux fois, et parce qu'elle s'exerçait, et
parce qu'on la redoutait incessamment? A-
vëc l'avertissement doivent disparaître deux
autres mesures qui ne sont plus des menaces,
mais des pénalités réelles nous parlons de
la suspension et de la suppression, desquel-
les on a pu dire qu'elles avaient fait rentrer
dans nos codes la conuscation temporaire
ou définitive.
A cet égard, nos lecteurs remarqueront
que les responsabilités de presse ont au-
jourd'hui un degré de précision qu'elles n'a-
vaient pas autrefois. On reconnaissait bien
alors l'écrivain par l'élégance, la pompe ou
ou l'àpretëdu style; Jes passions révélaient
Ih où le cœur parvient h se -faire écouter. Le
cœur, cette grande voix de l'humanité, celle
qui domine toutes les autres, et que nul n'aura
jamais le pouvoir d'étouffer.
M" de Pradères et la jelie M" Pascal cau-
saient un peu à l'écartde l'unique chose qui oc-
cupe les mères, l'avenir de leurs enfants.
Ces deux âmes étaient simifaires elles
avaient les mêmes aspirations, les mêmes ten-
dresses la pensée de l'une n'avait pas besoin
d'être exprimée pour qu'elle fût l'instant
comprise par l'autre.
Comme d'autres femmss s'entendent sur les
frivolités de la parure, de la mode, enfin des
choses mondaines, elles se rencontraient sur
ies grandes questions de morale, sur les senti-
'ments qui, à travers ses aberrations, ses systè-
mes, maintiennent seuts la société en équilibre.
EUes vivaient par le cœur, comme d'autres
par les sens. Aussi M°~ de Pradères jetait sou-
vent les y eux du côté de ses deux filles, si heu-
reuses en ce moment. M*~ Pascal se levait de
temps en temps pour aller s'assurer que rien
ne troublait le sommeil de ses enfants, couchés
ce soir-là plus tard que de coutume.
Tout le monde courut au devant de Barazer
et de Pascal, qui venaient de sonner à la grille
de la maison.
Nûus voici cria l'armateur.
–Ah! ce n'est pas malheureux, répondit
M"~ de Pradères, nous finissions par croire
qu'il faudrait vous attendre toute la nuit au
milieu de ce jardin. -de l'oc
–Plaignez-vous-, répliqua Barazer, de l'oc-
casion que nous vous avons procurée de respi-
rer plus longtemps le grand air. D'ailleurs,
vous ne vous couchez point ordinairement avant
minuH. t
Oui, mais.
Mais vous aspirez délicieusement alors les
parfums du gaz mêiés aux mille émanations de
votre bien-aimé Paris, Parisienne que vous
êtes poursuivit l'armateur.
–Noa, mais c'est qu'alors je ne vous at-
tends pas, cher inso'ent.
Ah[ voi!à qui est aimable, ma bonne Su-
zanne~ et je regretterais vivement de m'être
fait tant désirer, si des affaires indispensables.
Des aS'aires c'est l'excuse des hommes
qui ne peuvent s'arracher à des plaisirs qu'ils
n'osent avouer, fit en riant M' de Pradères.
De vrais plaisirs de chevaux de fiacre;
demandez plutôt à ce pauvre Henri que je re-
mets presque éclopé entre les mains de sa
femme.
l'homme et la -vanité achevait de détacher
le masque. Mais, depuis la loi Labou-
tie-Tinguy, ce serait un premier délit que
ce déguisement de l'anonyme. L'écrivain
se dénonce lui-même par le nom qu'il ap-
pose au bas de l'article incriminé. La res-
ponsabDité n'hésite plus; elle ne s'égare
plus; elle saisit l'auieur'-dans l'aveu d'un
acte librement et publiquement accompli.
La loi des signatures a donc anéanti, en
faveur de l'individualité des écrivains, la
personnalité morale des journaux comment
faire revivre cette personnalité au profit de
la répression? S'il y a toujours entre les col-
laborateurs d'un journal une solidarité mora-
le, il n'y a plus entre eux de solidarité légale.
La justice, comme l'opinion, ne doit plus
avoir devant elle que des hommes dans l'in-
dépendance Isolée de leurs convictions et de
leurs œuvres. Pourquoi dès lors traîner à la
barre la personne morale du journal pour-
quoi la, suspension, la suppression? La
prison saisit l'écrivain; l'amende atteint
la propriété mais la suspension et la sup-
pression vont plus loin encore elles conËs-
quentcette propriété au détrimentdes intérêts
si nombreux groupés autour d'une œuvre
telle qu'un journal, et sans bénéncepour la
politique, pour la morale ou p.our la loi. Des
peines qui ont un tel caractère ne sauraient
être acceptées par le législateur.
Avant de terminer ces observations trop
rapides, nous voudrions exprimer une espé-
rance et un vœu. L'espérance, c'est que la
loi prochaine, quelle qu'elle soit, ne sera
pas le dernier mot de la législation impéria-
le a l'égard des journaux. La parole des,
princes n'est jamais liée ni contre le bien,
ni contre le progrès. Arrivés dans la voie de
la liberté, à cette première étape de la juri-
diction des tribunaux, nous apprendrons
peut-~tre par l'expérience lequel de ces
deux chemins est préférable, de celui qui
conduit au jury ou de celui qui mène au
droit commun. Quant au vœu que nous dé-
sirerions formuler, il a été devancé proba-
blement par les intentions mêmes de l'admi-
nistration. Que lapresse jouisse, dès main-
tenant, de la mesure de liberté que lui laisse
entrevoir la lettre de l'Empereur. Le décret
de1853est combiné de telle sorte quelepou-
voir administratif et le pouvoir judiciaire s'y
suppléent et s'y doublent, pour ainsi dire.
En renonçant, par une résolution spontanée,
à user, jusqu'après le vote de la loi, de l'ar-
me des avertissements, l'administration ne
laissera'pas le pouvoir sans défense; eliene
dépassera pas les intentions de l'Empereur;
mais elle les exécutera dans leur esprit li-
béral en dônnsmt a la presse une marque
incontestable de bienveillance et de sympa-
thie, elle permettra aux journaux de s'as-
socier d'une manière plus libre, plus efn-
cace a la discussion des grandes questions
et des mesures importantes dont va être
saisi le Corps législatif.
F. DE LA PONTEME.
Les déEances que .doit inspirer la poHti-
que de M. Bismark, dont notre correspondant
de Dresde nous signale le caractère mena-
çant pour l'indépendance d'Etats vo;sins,
sont justifiées par les révélations que nous
trouvons dans la Gaze~f/M~Mf:
Divers indices, écrit-on de Berlin à ce journal,
prouvent que le gouvernement prussien fait en si-
lence ses préparatifs pour ne pas être surpris par
les éventualités guerrières que pourrait susciter la
question orientale. On vient d'ordonner que les
compagnies d'ouvriers des divers corps de troupes
conserveront leur eCectif supérieur au pied de paix
jusqu'au i" avril prochain, a6n de remonter les
magasins. i el avrilProc. bain, afin d~.rem. outer les 1
De même les fabriques d'armes continuent à dé-
Ah papa, fit/Cécile avec sollicitude, et
tout en s'adressant à son mari dont elle avait
déjà saisi les deux mains.
Rassure-toi, ma chère femme, si je suis
fatigué, je ne suis pas fourbu et quelques heu-
res de sommeil me rendront aussi léger, aussi
dispos qu'un clown en représentation extraor-
dinaire, dit Henri.
Allons donc nous reposer puisque l'hom-
me a besoin pour vivre de mourir huit heures
sur yingt-quatre, répliqua l'amateur.
M" de Pradères reprit ses filles, M°~ Pascal
son mari.
Barazer reprit ses deux pupilles, tout en leur
disant
Chacun chez soi. Je sais bien que c'est
cruel; mais. mais.
Puis il poussa d'un air narquoisEdouard De-
ville et Victer Ozanne du côté d'un petit pavil-
lon situé à une centainëde pas de la maison et
destiné aux trois célibataires.
Les portes une fois closes, Barazer rendit
compte de sa journée à Edouard Bevilte; ce-
lui-ci s'endormit heureux de penser qu'il était
enfin débarrassé de sa maîtresse..
~me Pascal fit quelques questions à son mari,
qui se garda bien de lui répondre un mot de vé-
rité.
Quant à M" de Pradères, elle eut beaucoup
de peine à faire taire Alice et Lucile qui, au
lieu de s'endormir, babillaient sans fin, en
vraies filles d'Eve, sur les divers incidents de
leur petit voyage.
Les quatre fiancés étaient trop heureux pour
dormir longtemps d'un profond sommeil i!s se
réveillèrent avec les oiseaux et descendirent
droit au jardin, où ils se rencontrèrent le plus
innocemment du monde. Aussi, quand M"~ de
Pradères et Barazer,dont le sang était plus cal-
me, ouvrirent les yeu~ à leur tour, ils ne furent
pas médiocrement étonnés do se trouver seuls
dans leurs appartements respectifs. Le hasard
voulut qu'iis se missent à leur fenêtre au mê-
me instant, non pas pour découvrir les fugitifs,
mais les amants qui s'étaient soustraits à leur
tutelle pour se réunir p~us vite.
Les quatre coupables se promenaient sous
leurs fenêtres avec une tranquillité parfaite,
sans se soucier en apparence au moins qu'il y
~eûi, encore des mamans et des tuteurs au
monde..
Us se moquent de nous cria l'armateur,
a M" de Pradères, et tous deux partirent d'un
franc ~clat de rire.
ployer une grande activité pour armer, dansieplus
bref détài possible, toute l'armée prussienne et l'ar-
mée de ]a CoNfëdération du Nord de fusits à aiguil-
le, et on pense en avoir fabriqué assez au com-
mencement de mai prochain pour pouvoir en don-
ner aussi aux régiments de la landwebr qui n'en
avaient pas encore. On travaille beaucoup aussi à
pourvoir toute I'ar)iHeriede nouveDes pièces rayées
de quatre, les pièces de sixhedevant plus être em-
ployées qu'au service des forteresses.
Ce n~est pas en yue des complications qui
peuvent naître de la question d'Orient que
ces armements se font en Prusse et dans la
Confédération duNord. Il y aurait de la
naïveté à le croire. On ne peut se faire au-
cune illusion à cet égard, et notre corres-
pondant de Dresde a raison de craindre que
ia France ne se trouve bientôt en présence
d'une Allemagne unie comprenant 70 mil-
lions d'hommes.
L'entrée de M. de Forcade la Roquette
au ministère nous avait paru devoir entraî-
ner une réorganisation du conseil d'Etat. Le
~ont'~Mf de ce matin donne raison à nos
prévisions. M. de-Forcade n'est pas rempla-
cé comme vice-président, et M. Chaix d'Est-
Ange est élevé à la dignité de sénateur.
M. de Parieu demeure donc seul vice-
président du conseil d'Etat, et l'organisation
primitive de cette assemblée se trouve
rétablie.
Les deux vice-présidences supprimées
n'avaient plus de raison d'être, et l'on se
souvient que leur institution avait soulevé
des objectionde diverses nature.
Il serait à souhaiter que la nomination
du maréchal Niel au ministère de la guerre.
amenât une réforme analogue, et entraînât
la suppression des grands commandements
militaires, qui grèvent le budget de charges
assez considérables et dont l'utilité ne pa-
raît pas en rapport avee les dépenses qu'ils
occasionnent.
E. BAUER.
BULLETIN TELEGRAPHIQUE
AHtfiche.
Vienne, 22 janviersoir~
La GoM~e de Ft'eNne annonce que le ministre
des finances, M. de Larisch, a été relevé, sur sa
demande, de ses fonctions, et qu'il are~u la grand'
croix de Léopold.
Le sous-secrétaira des nnances M. de Beke a été
chargé par intérim de ta direction des affaires fi-
nanciëres.
Trieste, 22 janvier.
Le paquebot du Levant apporiola nouvelle qu'un
incendie avait éclate, le 26 novembre, à Yokoha-
ma (Japon), et avait occasionné dans les ëtabHsse-
ments des étrangers ou des indigènes un,dommage
évaluéa~millionsdedollars.
Plusieurs partisans, puissants du Mikado se
montraient mécontents de la cessation de la guerre.
Pesth, ~janvier.
L'adoption du projet du sous-comité des Quinze
par la commission des Soixante-Eept est considérée
comme certaine. On parle d'une manifestation im-
minente du parti Deak en faveur de ce projet.
'.B*rmt)se
Berlin,22janvier.
La GazeMe ~e !a Cro~'o: constate la màrchecalme
et régulière des opérations du recrutement daosles
duchés de l'Elbe.
La Co?'t'<'sponf~MM-.?e:d~7', organe féodal, voit
dans les réformes effectuées en France un symp-
tome des relations durables d'amitié entre la France
et t'Allemagne, et, dans les changements ministé-
riets, la preuve que le cabinet des Tuileries ne pro-
jette pas de modiBcations dans la politique qu'il a
suiviejnsqu'iei.
La nouvelle d'un voyage du roi de Prusse à l'Ex-
position universelle de Paris est déclarée erronée.
Berlin, 22janvier.
CAam&re des ~epMte's.–L'interpeUationdu député
polonais, M. de Waligorski, sur les difficultés ap-
portées au passage de la frontière russo-prussien-
ne, est ajournée par suite de la maladie de l'inter-
pellant.
Dans la délibération sur la pétition de la ville de
Francfort, la Chambre a adopté un ordre du jour
motivé, en renvoyant l'affaire à l'équité du gouver-
Les promeneurs matineux s'étaient retournés
àu bruit et répondirent aussitôt en riant
–Bonjour,maman!
–-Bonjour,ma tante! l
–Bonjour, monsieur Barazér! 1
––Bonjour! bonjour! cria l'armateur, vos
politesses sont un peu tardives, mais nous
veillerons à ce que les choses se passent p!us
régulièrement..
C'est cela, veUlez, l'intention est bonne
par malheur, vous êtes favorisé de ce sommeil
du juste que le bruit de la foudre ne saurait in-
terrompre, dit Victor Ozanne.
–Nous verrons, ËtBarazer.
Pascal, sa femme et ses deux enfdnts, suivis
de M"do Pradères, descendirent bientôt au
jardin pour retrouver nos amoureux, dont on
railta tout doucement les ardeurs matinales
pour la promenade.
Luciie et Alice s'emparèrent alors des en-
fants de Cécile et les poursuivirent sur la pe-
louse autant pour satisfaire à ce besoin de jouer
a la maman qui'tourmente parfois les jeunes
nUes, que pour échapper aux plaisanteries de
Barazer,qui venait do les rejoindre. Victor
Ozanne et Edouard DeviMe se mêlèrent au jeu,
et ce groupe où tout était jeune, beau, heu-
reux, se poursuivait sur la pelouse au milieu
des éclats de lire argentins des deux enfants,
dont les visages rosës~ épanouis, charmaient le
regard.
Ce n~est pas sans raison que les anciens ont
représenté l'amour sous la figure d'un enfant.
La présence d'un bel enfant est une bonne
fortune pour les amoureux, car non-seulement
il devient pour les jeunes filles un prétexte à
d'adorables coquetteries, mais encore ilj-éunit
étroitement les amants que les convenances o-
bligeraient à plus de réserve dans un au-
tre cas, sans parler des baisers qui se transmet-
tent sur ses lèvres, des dorgts qui se rencon-
trent dans les caresses qui lui sont prodiguées,
des mouvements inattendus qui rapprochent
les visages, confondent Ja respiration de ceux
qui s'en occupent; il crée autour de lui une
atmosphère de tendresse enivrante~ de fluide
pur qui rayissent l'âme et les sens.
Un gracieux enfant est le plus charmant
spectacle que Dieu ait offert a l'homme pas un
visage qu'il ne déride il est un lien d'amour
entre la génération qui passe et celle qui suit,
la transition divine qui adoucit les hommes et
les rend comme solidaires d'un avenir qu'ils ne
connaîtront pas.
M"~ de Pradères, l'armateur et le couple Pas-
nement, à laquelle il faut s'attendre. Le commis-
saire du gouvernement déclare que t'appiic~tion du
montant de la con!nbutloa étant déjà légalement
Sxoe, on ne saurait en faire espérer le rembourse-
ment.
Angleterre
Londres, 22 janvier.
Le gouvernement anglais a protesté contre la
condamnation du ï'o<'M~o par le tribunal do Ca-
dix et contfe l'emprisonnement illégal de l'équi-
page. I[ réclame la restitution du navire et la mise
en liberté de l'équipage à bref délai avec domma-
ges-intérêts.
Ewpagae.
Madrid, 32 janvier, soir.
La Gose~c sanctionnées par la reine, sur les connaissances qui
doivent être exigées des employés de l'administra-
tion des douanes.
Mcxi~HC
New-York, 9 janvier.
Les avis du Mexique portent que Juarez s'est
rendu à Durango pour en faire sa capitale. P)u-
sieurs généraux dissidents ont fait adhésion à la
cause d'Ortega. Ce dernier a publié une proclama-
tion dans laquelle il expose ses droits à la prési-
dence. Les di~S!dents ont occupé Mazatlan on dit
que leur entrée dans cetteviilea é!é signalée par
desactesdecruauté.
Eta
Sonthampfon, 32 janvier.
L'~Hcma.'iM, venant de New-York, a apporté
688,268dollars.
New-York, 5 janvier.
Le Sénat a abrogé la partie du projet de loi de
confiscation qui donne au président le pouvoir dis-
crétionnaire de proclamer une amnistie générale.
IL a été présenté la Chambre des représentants
une résolution tendant à diminuer les attributions
de la cour suprême et proposant la division du
Texas en quatre te~ ritoires.
La législature de l'Ohio a ratine l'amendement à
la Constitution.
La cour suprême va être appelée à formuler une
décision*sur la question de savoir si l'Alabama doit
être considéré, oui ou non, comme un Etat.
Le vapeur Don est parti en expédition secrète
pour Saint-Thomas. Le bruit court qu'il emporte
15 millions de dct!ars pour l'achat de cette colonie
danoise.
La mission de Campbell au Mexique est aban-
donnée pour le moment.
Le vapeur Fa~t'OTt a brûlé sur le Mississipi. 11 y
a eu trois cents victimes dont la plupart étaient des
noirs affranchis.
L'arrêt de mort prononcé contre les prisonniers
fenians au Canada a été commué en vingt ans de
prison. (.~nce.HaMs-.BMHtcr.)
CERQNî~S POLITI9CE
Nous lisons dans l'7n~rna
Les avis sont très partagés dans la Cité de Lon-
dres. Beaucoup de spéculateurs voient dans l'ac-
ceptation de la démission de M. Fou)d le signe d'u-
ne poli icjue belliqueuse que l'Empereur veut in-
augurer. La majorité est cependant d'avis que la
retraite du. célèbre Sdancier n'a été motivée que
par. son désir exagéré d'introduire des économies
dans le .budget français.
L'exagération des désirs s'exerce rare-
ment en pareil sens; et ces tendances, dont
l'/n
Chambres et du pays.
On lit dans !a\Epoca, de Madrid
Les réformes politiques annoncées par ]e gouver-
nement de l'Empereur Napoléon ont une haute et
mdéniabte importance, et lors même qu'elles ne se
réaliseraient pas immédiatement, préludent au ré-
tablissement du véritabte régime constitutionnel
dans l'Empire. v
Selon nous, ce régime est impossible sans lar.es-
ponsatitité directe des ministres appelés à défendre
ieursi êtes devant les assemblées délibérantes, sans
le droit de pétition et d'interpellation pour les Corps
législatifs et sans une presse régie par les tribu-
naux de la nation.
cal assistaient, muets et immobiles, à cette scè-
ne, sur laquelle un rideau de peupliers agités
par la brise matinale promenait l'ombre do ses
mouvants panaches. Us éprouvaient;ce recueil-
lement intérieur que la campagne impose aux.
familiers des grandes viUes,'et en même temps
i!s subissaient le charme du gai tableau qu'ils
avaient sous les yeux.
Allons, mes enfants, dit ennn M"" Pas-
cal, la journée est longue et il ne faut pas
vous fatiguer ni vous échauffer ainsi dès le ma-
tin.
Les enfants s'arrêtèrent court à la voix de
leur mère, et vinrent se réfugier auprès d'elle.
Voyez, vous voilà tout en nage.
Ah maman, c'est si amusant t
Oui, sans doute; mais il faut être raison-
nable; et l'excellente mère essuyait avec son
mouchoir la sueur qui ruisselait sur le front de
ses deux fils.
C'est à ces grands marmots-là qu'il faut
adresser ta mercuriale, ma chère Cécile, dit
Barazer; les tiens ne sont coupables que par
entraînement.
C'est assez juste, ajouta M°~ de Pradères.
–11 n'est rien de tel que de se lever tard
pour être en humeur de quereller tout le
monde, dit gaîment Ozanne.
Voilà qui n'est pas moins juste, poursui-
vit malicieusement Edouard Deville. Car.
Mécontent de soi-même, on l'est de tout le monde.
–A dit un poète, fit Alice.
Oh cela 1 je l'ai souvent remarqué, ajouta
Lucile.
Voyez un peu, ma chère Suzanne, comme
ces gaillards-la s'entendent, dit Barazer heu-
reusement, une chose me rassure.
Et laqueUe? demanda Lucile d'un air
mutin.
C'est que vous serez bientôt mariés.
–Oh t le vilain t s'écria la jeune fille.
Dis plutôt le méchant prophète répartit
Alice."
Voilà ce que vous méritez, papa, pour in-
sinuer que le mariage est une quereUe perma-
nente, dit M"~ Pascal.
Oh ) il y a les moments où l'on dort, ré-
pliqua Barazer.
Et ceux où l'on est forcément séparés,
aiouta Henri Pascal en riant.
Maman maman dit impétueusement
Lucile, veus n'allez pas leur imposer silence? q
Laissez-les dire, mes chères filles, car je
f
Grâce à ce changement des droits etauxgf&nHES:
franchises qui vont être concédées à la pKsse ét~'a'-l~
la tribune en France, les disonssions.du message,
au lieu d'occuper le Sénat et le Corps législatif pen-
dant des mois entiers, seront réduites à ce que soat
ces débats en Angleterre. Nous considérons cela
comme un progrès.
Napoléon 111 a surpris de nouveau la France par
son initiative en rappelant sa promesse que !a li-
berté serait le couronnement de l'Empire. Ha choi-
si pour cela un moment important. Le resplendis-
sement de la tribune française et tes féconds ré-
sultats que, dans le champ des améliorations maté-
rielles, peut produire lo speclacle de l'Exposition
universelle, seront, plus importants et plus fruc-
tueux pour la France que toutes les victoires qu'el-
le pourrait remporter sur le Danube, la Vistule ou
le Rhin.
L'/ftn'ac Bat du 23 applaudit aux mesures
importantes et habiles qui viennent d'être dé-
crétées par l'Empereur Napoléon. Ces mesures
contribueront à satisfaire les aspirations natio-
nales du pays, à fortifier le pouvoir exécutif et
à accroître la puissance morale de la France
par le concours des représentants du pays.
La cour de Saint-Pétersbourg n'a pas
voulu rester sous le poids des accusations
formulées par le Saint-Siége contre la poli-
tique du czar en Pologne
Saint-Pétersbourg, 23 janvier.
Le ~OMrKs~ de Saint-Pétersbourg publie une dé-
pêche-circulaire- du prince Gortschakoff accompa-
enée d'un tnemorandMnt en réponse à la publication
des documents romains.
Le ministre s'attache, dans ce document, à ré-
futer les assertions du gouvernement ponH8cai et
à démontrer que la responsabilité de la rupture et
de l'annulation du concordat incombe à la cour de
Rome.
II y a quelque chose qui parle plus haut
que le langage du pape, c'est la situation
delà Pologne et les derniers uka'ses d'as-
similation forment le commentaire a la fois
éloquent et déplorable de cette circulaire
du prince GortschakofF.
On mande de Constantmople, par le té-
légraphe, le 23 janvier
Le gouverneur du Liban, Daoud-Pacha, est parti
avec 3,000 hommes, contre le district de Kesronan,
qui s'est révolté de nouveau sous l'infiuence'de Jo-
seph Karam.
Le muchir Dervisoh-Pacha, venant de Damas,
est arrivé à Beyrouth avec un corps de troupes.
L'orateur le plus éloquent de la démocra-
tie allemande, M. Jacoby, a refusé la can-
didature au Parlement de l'Allemagne du
Nord, qui lui était oi&rte par les électeurs
de Berlin. Voici les raisons qu'il donne de
ce refus
Le but du Parlement, convoqué par le ministère
Bismark est « la formation d'un Sooderbund du
Nord de l'Allemagne sous la domination militaire
de la Prusse. )) Comme je ne puis approuver ce but
et que je suis convaincu au contraire qu'un Son-
derbund pareil sera aussi préjudiciable à l'unitd
qu'à la liberté de la patrie allemande, je ne pour-
rais accepter un mandat pour ce qu'on appelle l'a
Parlement; sans devenir inHdële à mon passé poli-
tique. Je vous prie, monsieur, d'exprimer ma re-~
connaissance sincère aux électeurs qui avaient l'in-
tention de me donner'ieurs voix.
Je reste votre tout dévoué.
MM. Waldeck, Unruh, Hoverbeck, Vir-
chow refusent également de se porter can-
didats. M. Virchow dit, dans une lettre qu'il
a écrite à ce sujet, qu'il avait voté dans la
Chambre des députés contre la loi électorale
pour le Parlement du Nord, afin de forcer
ainsi le gouvernement à créer un Parlement
pourvu de droits positifs. Ses votes, dans la
section actuelle, prouvent qu'il sait tenir
compte des faits et qu'il ne veut pas revenir
sur les faits accomplis. Mais le sentiment de
courage et de connance avec lequel il tra-
vaillait jadis à l'œuvre commune a disparu
depuis qu'il se voit combattu par d' aneiens
amis politiques. Ce conQit, dit-il, apparaîtra
d'une manière plus tranchée encore dans le
Parlement.
L'affaire de la Constitution fédérale est ter-
minée à Berlin. Tous les Etats ont donné leur
consentement au projet présenté par la Prusse.
me plais à croire que vous donnerez dans votre
ménage un démenti coatinuel à ces paroles ca-
lomnieuses. N'est-cepas, Edouard? N'est-ce
pas, Victor ?
Oui, oui, chère maman, répondirent ceux
qu'on venait d'interpeller.
Soit et j'y consens, surtout si vous vou-
lez venir déjeuner pour cimenter cette belle ré-
solution. Nous nous arrangerons ensuite pour
employer la journée le plus agréablement pos-
sible, dit Barazer.
Le séjour de la campagne a pcursuMime ré-
sultat de ramener l'homme à la vie naturelle,
qu'il ne devrait jamais abandonner.
Cette transformation, presque subite chez
lui, se traduit d'abord par le besoin de dénouer
sa cravate et d'ôter son faux-col, ce carcan so-
cial qui détermine si souvent l'apoplexie; de
quitter ce fourreau de drap qui emprisonne sa
poitrine ses membres supérieurs, lui sur-
monte les épaules, et de là s'étend sur ses lom-
bes comme une enveloppe de scarabée cette
transformation se traduit enfin par le besoin de
remplacer ce hideux chapeau noir, fût tronqué
où l'on semble avoir adapté un rebord d'as-
siette, par une coiSure pittoresque qui abrite
son visage contre la pluie et le soleil.
La femme elle-même, cet être charmant qui
tourne toute sa vie comme un toton sous l'in-
fluence de la mode et se fait le complice ou plu-
tôt le séide de ses plus folles exagérations, cè-
de aux sollicitations de l'air libre et rêve de
s'aBranchir de ses vêtements meurtriers, enfin
de faire une diversion complète à la vie qu'elle
mène habituellement dans les grandes villes.
Brunoy, jadis célèbre par son château, son
égtise dorée et les folies du fameux marquis de
ce nom, est, on le sait, un charmant petit bourg
arrosé par la ri vièred'Yerres, et bâti sur une
élévation entre la forêt de Senart et les bois de
Lagrange. Ta!ma, le célèbre tragédien, y avait
choisi sa retraite.
Couvert de magnifiques ombrages, coupé
d'un nombre infini de sources, de cours d'eau,
de coteaux bien cultivés, de maisons de plai-
sance, de gais moulins, Brunoy se prête mer-
veilleusement a tous tes plaisirs courses a che-
val, natation, promenades en voitures, prome-
nades pédestres, retraites profondes, en un
mot, son sol et ses environs semblent une mise
en scène préparée pour tous les goûts, toutes
les aptitudes, jusqu'à sa sombre forêt de Séhart,
où se sont joués tant de véritables drames.
l GEORGES FATH.
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