Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-01-17
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 janvier 1867 17 janvier 1867
Description : 1867/01/17. 1867/01/17.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k512131h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
Jeudi 17 janvier iB$7
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L'Administratio!! se réserv.e!e droit de modiSar la rédaction des Aancncss
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LA ~EVÉE -E~ MASSE
épisode des guerres da la Révolution
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dermer épisode des Ft~ de Caïa
Mvers Romans et NouveHes par
tM.A~MA~DLAPOItfTB, ALFEBD DES ESSAmS,
CAMnt.ït FARCT, EMILE YILLARS,B.DB
BCBEN, BEMU DE LAÇ&ETELLE, etc.
PAR!S, 16 JANVIER
M tA TRANSFeRMATÏON
au ~ro~Trs~~B
Nous avons appelé l'attention sur les m- <
convénients qui résultent de la fausse posi- <
Uon où le \~btt double situation de prooriété privée et d'or- 1
gane du gouvernement. Nos observations, i
nniquement fondées sur des raisons d'inté- ) I
ï'&tpubIic.B'OQt été et ne pouvaient être ]
l'objet d'aucune .réfutation. Onnousper- ]
mettra de les compléter, en indiquant ce qui 1
est à faire. (
Le .Monteur, propriété privée, doit rému-
nérerleplus largement possible le capital
qu'il représente, et rien n'est p!us légitime j
que les enbrts qui sont faits peur rendre sa
publicité productive.
Le -Monteur, journal ofuciel, doit porter (
à la connaissance du pays, aussi prompte- i
ment que possible, de ta façon la pius corn- ]
plètw et dans les conditions qui rendent les <
recherches les plus faciles et les plus cer-
tàines, tous les actes et toutes les décisions
des pouvoirs pubHcs. Ces nécessités d'or- j
dre général ne peuvent être satisfaites qu'au j
prix de sacrinçes qu'il est a peine equita-
Me d'atteodre de l'intérêt privé.
Il est don&indispensabte de faire cesser
an état de choses qui ne satisfait personne,
et qui e°t d'autant plus irrémédiable qu'il
résalte de l'antagonisme de deux intérêts
légitimes. Il faut que le gouvernement
ge rende le propriétaire du Afoft~eMr, ano de
pOUYpif lui faire subir les réformes dont
l'urgence,est reconnue.
On nous objectera que l'exprepriation
pour cause d'utilité publique ne s'apptique
point un journal, et que le gouvernement
peut se trouver en face d'exigences inac-
ceptables. Rien, dans ce cas, n'empêcherait
le gouvernement de rompre, moyennant in-
FESÏLLEIQN DE LA P~MF
C? t7 jjmv!c& 1867
1 1 ~.<
LE$ AMOUM CE PAS§ASE
Ma cnëre Suzanne, voue ne trouverez pas
mauvais que je vous aie ménagé une seconde
surprise? avait dit l'armateur à M*°* de Pra-
dëres.
Laquelle, mon généreux ami? demanda
rheur'eusemëre, sans pouvoir détacher ses re-
~ard!d'AIice;et da Lûpiie, qui écoutaient en se
donnant le bras les doux propos de leurs futurs
maris.
Baraxerlui dit quelques motsà l'oreille.
–Comment! s'écria M" de Pradëres,
mais c'est impossible! l:
Chut répondit Barazer, j'ai donné des
ordres à vos domestique!.
Sans me consulter, sans me prévenir?.
–Oui, vous savez que je suis un peu disposé
~l'arbMfaire,
Ainsi, Julie, Pierre et Caiberine.
-~Taisëz-vou~donc.
–Votts me confondez!
~B~s~z confondue, mais ne dites rien de-
va~H:e~'enfants, que je veux confondre à leur
tour.uo~peuptus tard.
[– H _e Je le crois bien; c'est ma spécialité, de-
pma trente; ans, d'étonner. les femmes qui~ je
l'avoue., n'ont cessé démêle rendre.
W~ do Pradëres ne put se défendre de lan-
eër'un regard aSectueux à son fidèle admira-
teur.-
–~Pardon, ma chère Lucite, si je t'enièvo a
cetut~quitufais déjaporter tes chaînes, mais
j'ai besoin de lui parler un instant tu voudras
bien considérer d'ailleurs qu'il ne t'appartient
encore que conditionne!!ement, dit Barazer en
Mtraîcant Edouard DeviMe.
Ceromatt peatètre reprodutt par iM journaux
~ONtcB h'~té avec le Société des Gens de !et-
tTes.–Trad'actiaBt~serve~
demnité, uh traite~qurn'a'p~us que peu de
temps a courir;~t d'e'replafser le ~/on<'te régime du droTTcommun en l'autorisant
à redevenu' un journal politique, comms a-
vant te premier traité conclu avec la famille
Panckoucke. Les droits des propriétaires ne
souffriraient aucune atteinte et tandis que
lenouveàujournal pourrait, commefeuiileof-
Scieusc, remplacer avantageusement le Con-
~M~nn~ agonisant, legouvernement crée-j
rait immédiatementle./owî!a< o/cïc!derE??!-
p!'?'e,àl'organisationduque!sufHra)entampIe-
ment les divers crédits affectés aujourd'hui
& la coûteuse et incomplète publicité du ~/c-
MtCMf.
A notre avis, le nouvel organe ofnciel,.ne
saurait s'imprimer ailleurs qu'à l'Imprime-
rie impériaie, et il devrait avoir à sa tête,
comme- directeur responsable, un fonction-
naire public.
Il arrive tous les jours do lire dans les
correspondances des feuilles des départe-
ments ou de l'étranger « Telie nomination
sera demain au A~on~eHr. Telle déclaration
y sera insérée. Telie note, envoyée au Afo-
Kténonciations, purement conjecturales, sont
presque toujours démenties par les faits; il
sufât cependant qu'elles rencontrent juste
une fois sur dix pour mettre à la torture les
hommes honorables qui dirigent et surveil-
lent l'impression duAfon~eur. Le gouverne-
ment n'a le droit d'imposer une pareitle
responsabilité qu'à un fonctionnaire public.
L'interdiction de publier des annonces j
nous paraît devoir être absolue. Cette pu-
biication, telle qu'elle a lieu aujourd'hui
dans le Afon!lois de la libre concurrence, et tend à cons-
tituer insensiblement un véritable monopo-
le. Enenet, les journaux de droit commun
sont limhés, quant au nombre des annonces
qu'ils reçoivent, par l'espace dont ils dis-
posent et qu'ils ne peuvent étendre à volon-
té. Les frais de timbre et de poste qu'un
supplémententraîneégaleraientetppurraient
même dépasser, pour les journaux d'un ti-
rsge élevé, le produit des annonces que ce
supplément contiendrait.
11 n'en est point ainsi pour le ~n/~uf,
qui est dispensé des frais de timbre et de
poste. Les suppléments, qui sont onéreux
pour !@s autres journaux, sont productifs
pour lui; et si Ion examinait la collection
du journal officiel depuis la clôture de !a
dernière session, on verrait que neuf fois
sur dix la publication d'un supplément a eu
pour objet de lui permettre de consacrer
aux annonces quatre etmême cinq pages sur
huit. Le ~foH~cMr peut donc recevoir les an-
nonces à meilleur marché, et il ne peut ja-
mais ê're contraint d'.en dioérer aucune, au
risque de mécontenter sa clientèle deux
conditions excellentes pour arriver a con-
stituer un véritsb!e monopole.
Mais il y a une raison plus haute, et sur
laquelle nous insisterons davantage.
Le jour où le gouvernement a autorisé le
~otM7cur à recevoir des annonces, it a per-
du de vue les considérations de sage pré-
voyance qui lui avaient inspirée une des dis-
positions essentielles de la loi sur les brevets
d'invention. Watt prendrait aujourd'hui un
brevet d'invention peur la machine à va-
peur, ou Ampère pourTélectricité, que le
gouvernement non-seulement refuserait des
garantir leurs découvertes, mais qu'il les
contraindrait à déclarer en toute occasion
qu'ils n'ont pas sa garantie.
.L'intrigue et la spéculation malhonnête
se servent aussi habilement des annonces
que des brevets d'invention, et leurs ruses
exigent les mêmes précautions.
Tout inventeur d'un onguent pour la brû-
lura débute par mettre une annonce dans
l'<7n:'on fn~:ca~ ou dans quelqu'un des
journaux de médecine; puis fait reproduire
à l'infini cette msrne annonce dans les feuil-
les dés quatre parties du monde, mais pré-
cédée de cette ligne « On lit dans l'~7nt'o?t
ttts~t'cc/ea, qui est destinée à faire croire que
le remède en question a subi l'examen et
reçu la sanction des hommes spéciaux.
Lacile qui ne faisait guère autre chose de-
puis une heure, redevint pourpre à cette nou-
velle pfaisanterje de Barazer.
L'armateur parla très bas à l'oreille du
jeune homme, qui lui répondit aussitôt avec une
certaine frayeur
Et Valérie?
Justement, j'arrangerai cela avec elle;
quant à toi, il est bien entendu que tu ne dois
jamais la revoir.
Valérie, qui voulut se montrer digne de la
bonne opinion qu'elle supposait avoir inspirée
à Barazer et lui prouver qu'elle posseait toutes
les qualités que le monde exige d'une maîtresse
de maison, avait commandé un excellent dîner
chez Chevet et exhibé sa plus belle argenterie,
son plus beau service de tab)e deux choses
qu'elle devait à ta munificence de son _prince
~égyptien. Ce choix manquait d'à-propos mais
il est si difficile de tout concilier, que la fatalité
entre pour un bon tiers dans les choses hu-
maines.
Enna, tous les apprêts terminés, Valérie jeta
un regard sur la-pendule, et vit avec la plus
grande surprise qu'il éiait déjà cinq heures
moins un quart. Elle se trouvait en mesure de
recevoir ses hôtes, et cela la rassurait. Ce fut
donc le front radieux qu'elle alla retrouver
Agathe et Pascal restés au salon dans le tête
a tête le plus absoiu..
L'architecte était à une distance respectueuse
d'Agathe, dans l'attitude d'un prétendu incapa-
ble de'songer à mal.
Va donc achever ta toilette, chère sœur,
dit Valérie à Agathe.
Ces mots furent accompagnés d'un signe
d'intelligence.
–Je n'y songeais plus, répondit Agathe en
souriant à Pascal.
Ma pauvre sœur est un peu folle de vous,
dit Valérie avec un geste de compassion.
Et vous ia plaignez? s'écria le faux Lau-
sanne d'un air comiquement ottënsé.
Je plains toujours une jeune Elle qui aime
sérieusement.
Il y a donc deux manières d'aimer ? ré-
pliqua Pascal d'un air candide.
I! y a au moins pour une femme deux ma-
nières d éLre aimée, et si elle n'est pas assez
heureuse pour ~tre l'objet d'une affection sin-
cère.
~Pareille spéculation s'exerce au moyen
des annonces du Afont~eur. Les Compagnies
financières mettent maintenant dans le jour-
na) officie), en mèmeteœps que .dans les
autres journaux, les avis et les communica-
tions qu'elles ont a adresser au public. Les
loups-cerviers de la commandite, unique-
ment préoccupés d assurer à leurs créations
toutes les ressemblances extérieures qui
peuvent trotaper les lecteurs, n'ont eu
garde us négliger un point aussi important.'
S'il s'établissait demain à Paris une so-
ciété pour l'introduction des calorifères au
Sénégal, ses fondateurs ne manqueraic:,t
de mettre une annonce dans le ~on~eur
et d'y faire publier un extrait de leur acte
de société. Puis on verrait paraître dans tous
les journaux de Paris et de la province )aj
reproduction de l'annonce primitive, précé-
dée de la ligne sacramentelle a On lit dans
le j~o~eM)' ? et cette annonce alternerait
avec une réclame débutant ainsi
K II a été constitué à Paris (voir le ~font-
)) )) des calorifères au Sencgcd.
w Les avis relatifs à la convocation des
a assemblées générales, aux appels de fonds
B et aux distributions de dividendes SSROKT.!
B INSERAS AU J~o?M~Mr et dans les princl-
To paux journaux.~ »
Nous prenons un exemple fictif; mais des
annonces de ce genre ne tombent-elles pas
journellement sous les yeux lorsqu'on par-
court les feuilles des départements? Leur
objet manifeste n'ëst-il pas de persuader
aux naïfs qu'une entreprise, ignorée de tous,
a une existence of6ciel!ement reconnue, et
se poursuit a la connaissance du gouverne-
ment et, en quelque sorte, sous son con-
trôle ? .L
Il en résulté qus toutes les entreprises
honnêtes sont dans l'obligation de se faire
annoncer, coûte que coûte, dans IeJKont<pour ne pas donner lieu à des préventions
iHégitimes, et que cette publicité n'est re-
cherchée par personne avec plus d'ardeur
que par les entreprises malhonnêtes.
Ramenée à ces termes, dont personne,
ayant l'expérience de la publicité, ne con-
testera l'exactitude, la question nous pa-
raît résolue. II ne doit y avoir d'annonces
d'aucune espèce dans un journal officiel.
Nous excluons même les annonces léga-
les. Le législateur, mû par la considération
des pertes que le commerçant le plus pru-
dent est exposéa subirparla faute d'autrui,
a voulu réduire autant que possible les frais
de failiite, afin de ménager l'avoir des
créanciers. Ha donc établi un tarif spécial,
a prix réduit, pour les publications indis-
pensables. On a été contre cet.te sage dispo-
sition de nos lois, en attribuant au ~o?!!7eMr
non-seulement la facutté de recevoir ces
sortes d'annonces, mais un privilège,
L'insertion au ~/on:ur ne donne pas, en
eSet, !a publicité dont les syndicats ont bë-~
soin; elle ne les dispense pas de faire les
annonces habituelles dans les' feuiiles spé-
ciales, dont la réception est une sorte d'o-~
bligation pour les officiers ministériels, les
agents d'affaires et le monde commerçant.
L'insertion obligatoire au ~/bn:' pour unique résuttat de grever d'une aug-
mentation de 250/0, auprontdes proprié-
taires du journal officiel, les frais de publi-
cité.de toutes les faillites.
Le journal ofnciel peut-il publier des ro-
mans ? Peut-il intervenir dans les querelles
littéraires ou artistiques ? Nous croyons que
l'organe du gouvernement doit s'abstenir.
autant que possible de tout ce qui peut de-
venir matière à controverse. C'est la prati-
que des autrespays,etelle nous paraît sage.
La reproduction des documents officiels, soit
nationaux, soit étrangers, suffit amplement
a alimenter un journal. Il est arrivé récem-
ment en Belgique que le directeur du J~bnt-
MMuerse~, faire quelques excursions dans le
domaine des autres journaux, et sacriSer à
l'attrait et à la curiosité un peu de son au-
torité officielle. Cette Innovation a soulevé
aujsein des Chambres belges les observa-
–Vous ne supposez pas, je me plais Me
croire.ditPascal.
Non,non, jene suppose rien. mais j'aime
tant ma pauvre Agathe. C'est que, voyez-vous,
je suis plus âgée qu'elle de quatre ans j'ai donc
toujours été un peu sa petite maman, et ce sont
là des choses que le cœur n'oublie point.
i~Toutceta fut dit d'un airsentimental,et com-
biné pour faire impression sur l'architecte. -.1
Oh j'ai déjà remarqué que vous aimiez
beaucoup mademoiselle votre sœur.
Cette phrase émerveilla Valérie, qui se crut
posée en femme sensible et dévouée dans l'es-
pritdePascal.
On sonne! s'écria Agathe, qui parut tout
acoup.
EUe portait une charmante robe de mousse-
line des Indes, serrée à la taille par une large
ceinture de taSetas écossais, dont les bouts
tombaient gracieusement Sur sa jupe a longue
traîne; ennn, une véritable toilette d'ingénue.
Ce sont ces messieurs, fit Valérie avec la
tranquille majesté d'une femme du monde qui
s'appâte à recevoir ses hôtes sans empresse-
ment comme sans froideur.
Monsieur Barazer, annonça la femme de
chambre.
L'armateur s'inclina gracieusement devant
les deux sœurs et salua Pascal comme on salue
unétranger.
Oserais-je vous demander, monsieur, ce
que vous avez fait de mon mari? dit Valérie un
peuinquiète.
Il vient de me quitter a la porte, madame,
pour aller faire~ .m'a-t-il dit, une provision de
cigares. Il va revenir immédiatement.
Valérie demeura si interdite~ si troublée à
cette réponse, qu'elle ne songea pas même à
offrir un siège à Barazer ce fut le faux Lau-
sanne qui s'acquitta de ce soin.
Souffrez-vous, madame? demanda l'ar-
mateur avec intérêt, et tout en remerciant Henri
de la main, mais sans le regarder.
Non, monsieur, je crains seulement que
M. Devitle ne nous fasse trop attendre, répli-
qua la maîtresse d'Edouard, essayant de re-
couvrer son assurance.
IL revient à l'instant même d'ailleurs,
n'est-ce point l'heure de votre dîner? 1*
Sans doute, monsieur, mais pardon, .je
coues m'assurer.
cours m'assurer.
Et Valérie, la tôte perdue, sortit du salon
paureaveyer sur tes traces d'Edouard.
dons les plus vives. Une motion a même été
présentée, qui avait pour objet de restrein-
dre le~ont~Mf ~~g a la seule reproduction
des documents ofncieis; e!!e n'a été reti-
rée que sur la déclaration fai-te parie mi-
nistre, qu'il serait déféré aux sentiments de
!a Chambre.
Délivré des annonces e!, de toute super-
.~uit~, le -~n~sur pourrait être ramené à un
Yoi'mat plus commode pour les recherches et
pour le collectionnement. Il pourrait publier
à leur date, en caractères iisiMes et sans
solution de continuité, les documents qu'il
mutile ou qu'il fractionne. Il redeviendrait
ce qu'il doit être, la pierre angulaire de tou-
tes les archives/de toutes les bibliothèques
publiques, le manuel de tous les fonction-
naires. Enfin, il serait possible d'abaisser
son prix, qui est beaucoup trop élevé.
L abonnement au ~o?M~H?' 6~e est de
26 francs par an; mais, pour ce prix, l'a-
bonné reçoit: i*Ie journal officid quoti-
dien 8° les annales parlementaires, c'est-
à-dire le compte-rendu officiel des deux
Chambres 3° les documents parlementaires,
c'est-à-dire la reproduction de tous les expo-
sés de motifs, rapports, traités, tarifs, etc.,
distribués aux membres des deux Cham-
bres. Assurément, la publicité du ~yon:' Mn~ers~, qui coûte 40 francs par an, est
loin d'être conçue dans des conditions aussi
larges, aussi libérales et aussi utiles.
L'abonnement au journal oiuciel ne de-
vrait pas dépasser SO francs. A ce prix, avec
l'exemption des droits de timbre et de pos-
ta,. et avec 'les subventions actuellement
portées au budget, il couvrirait largement
ses* frais, et il pénétrerait dans tous les
rangs de la société. Il arriverait même que
Jb&pnaMxpoIitiques~àquI la publication
desdébats législatifs impose des supplé-
ments onéreux, trouveraient use économie
à adresser le ~fon~eur à leurs abonnés pen-
dant la session des Chambres; et ils le
feraient d'autant plus volontiers que toute
rivalité aurait disparu.
C'est donc le rôl&d'une utilité reconnue
de tuus, quis'onrirait au ~bn~Mr. au
lieu d'une existence contestée parce qu'elle
repose sur des privilèges, pour ne pas
dire des abus. La connaissance exacte des
débats législatifs et des actes du gouverne-
ment, la lecture de. tous les documents of-
Sciels seraient mises à la portée de tous;
,et les .sacriHces de toute, sorte qui aboutis-
sent aujourd'hui a propager dans le ~oM-
douteuses et de romans médiocres, assure-
raient la plus large et la p~us u'.ile publicité
au ~bMm~ o/~CM~ de r.Ë'?n/M're /ranp0f's.
CUCaEVAL-CLABMNy.
BULLETIN TËLEGMPNI~
Atti~tcbc.
Pesth, la janvier.
La Chambre des dëpu'es a adop!ë;.à runanimi-
té, l'adresse da M. Deak contre l'ordonnance
royale pour la réorfauisation de l'armée. L'adresse
sera envoyée .à ta Chambre des magnats.
P'jTEMe
Berlin, 18 janvier.
C/tam~re ~3' M~ssi~La Chambre continue la
discussion du projet de loi tendant à augmenter le
nombre des membres de )a Chambre des députés.
M. de Bismark deveioppe la nécessité de voter le
projet. H dit que si le projet était repoussé, le gou-
vernement serait obligé de recourir de nouveau au
Parlement pour lui demander de surseoir à la mi-
se en ~igaeur de la Constitution dans les pays ré-
cemment annexés.
Le projet de loi est Yoté'dana la ferme adoptée
par la Cbambredes députés, par 64 Yoix contre 38.
il y a eu 18 abstentions.
Aag'tetarfe.
Londres, d S janvier soir.
La Chambre a adopté, par 147 voix contre 79,
avec certaines modifications, le projet de loi sur les
incompatibilités parlementaires.
Agathe, qui devinait la déconvenue de sa I
sœur, dissimula de son mieux sa préoccupation
peur faire bon visage à Barazer mais elle eût
été hors d'état de l'entretenir convenablement
si le faux Lausanne ne luffût venu en aide.
Pendant cette conversation, chef-d'œuvre de
lieux communs, l'armateur semblait occupé,
comme malgré lui, a examiner le faux Lausanne.
–Mon Dieu, monsieur, lui dit-il tout à coup,
vous me .pardonnerez de vous regarder avec
une persistance indiscrète, peut-être mais vous
ressemblez d'une manière étrange à mon ar-
chitecte que nous avons quitté, M. Deyilie et
moi, il y a a peine trois quarts d'heure. un
monsieur Pascal.
Ah, ça j'ai donc véritablement un sosie 1
répondit Pascal en riant, car voilà la seconde
fois que j'entends parier de ma ressemblance
avec ce monsieur.
Il y avait plus de deux heures que le faux
Lausanne était auprès d'Agathe; les paroles de
Barazer détruisirent donc ses derniers soup-
çons~ car ii devenait évident pour elle que Jo-
livet avait fait confusion. Cette joie subite, lui
fit oublier pour un moment la situation équivo-
que où sa sœur se trouvait placée en face de ses
hôtes par la fugue d'Edouard.
L'armateur et Henri Pascal qui avaient noué
cette petite intrigue pour dérouter Vatérie en
lui arrachant sa proie, attendaient la fin de
cette scène avec la tranquillité de deux colla-
borateurs assurés de leur succès.
Quant a la maîtresse d'Edouard, elle ne pou-
vait voir qu'une tentative de rupture dans la
retraite inattendue de son amant son premier
mouvement fut donc de mettre à la bâte un
chapeau, un cb&le et de s'élancer dans la rue
pour voir si elle ne l'apercevrait pas encore.
Mais elle comprit bien vite qu'il avait dû pren-
dre ses mesures et qu'elle ne devait pas comp-
tersur son retour immédiat. Une côtère froide
s'empara d'elle, et si cite eûtsuivi'son inspira-
tion, elle se serait mise sans repas ni: trêve à
la poursuite du fugitif. Mais quelle idée allait-
elle donner de son savoir-vivre a un étranger
invité par elle, et ensuite au prétendu de sa
sœur. Elle réfléchit que s'il y avait au fond .de
tout cela un peu de scandale, il valait mieux
rétouSeradroitem&nt.
Dominant donc aussitôt sa colère, elle rentra
au salon et dit à Barder avec un embarras de
tMB gOÛt
SSxsM~e
Bosna-Seraï, ) 8 janvier.
Les nouvelles données, par le U'cKdsro', de Vien-
ne, sous la ditte de Betgrade, d'un recrutement de
chrétiens bosniaques destinés à ûtre envoyés en
Asie et de l'envoi do troupes musulmades asiatiques
e.B Bosnie, sont dénuées de tout fondemeat.
.Sn~de
Stockholm, 13 janvier.
Aujourd'hui, le Reiohsrath s'est réuni pour pro-
cëdei' la vënScation des pouvoirs. L'ouyerture so-
tennelte sera faite samedi par le roi.
(~f~ce .ScuiM-Bft~i'e?'.)
(Voir plus loin les dernières dépêches.)
PCLmoUE
La dépêche suivante serait de nature à 1
causer certaines inquiétudes si l'on ne sa-
vait combien les derniers événements ont
préparé a Berlin'Ies esprits aux interpréta-
tions excessives
Berlin, iSj.iovior.
Suivant la GaseMe de ~a Crosc, d'importants
mouvements de troupes russes et autrichiennes
auraient lieu vers la Galiicie. Il est à croire, ajoute-
t-elle, que l'agitation polonaise commence à paraî-
tre inquiétante UrAutriche.
Ce qui nous engage a considérer cette
nouvelle comme invraisemblable, c'est que
de tels mouvements de troupes, s'ils a-
vaient lieu, ne signiReraient pas que la Rus-
sie et l'Autriche sont prêtes à s'unir pour
écraser autour de Cracovie les derniers res-
tes de la Pô iogne.
Rien, dans lesjournaux autrichiens, n'at-
teste, au sujet de la prétendue agitation po-
lonaise, les inquiétudes dont parle la Ga-
~eMede/s Cro~. II semb!e, au contraire,
que le sentiment public a Vienne, mieux
éclairé, en arrive a considérer comme fatal
pour l'empire le crime de 1773, et seconde
le gouvernement de l'empereur François-
Joseph dans la voie de réparation partielle
~)ù il est honorablement entré.
L'article de la Gase~e ~e ~a Cfo;r vou-
drait-il dire que l'on en est à Berlin au mê-
me point qu'à Saint-Pétersbourg, où le nom
seul de la Pologne semble désormais une
intoierable protestation et presque une ré-
volte?
On écrit de Berlin, sur le même sujet
On parle beaucoup, depuis quelques jours, d'une
concentration de troupes qua l'Autriche ferait du
côté des frontières de )a Gal'icie. Je ne sais si ces
bruits sont fondés, mais, s'ils le sont, je ne sais
comment expliquer cette mesure; à moins que l'on
ne craigne,' à Vienne, que la récente incorporation
de la Pologne russe se provoque des troubles.
Cette explication serait, dans tous les cas,
plus vraisemblable que celle donnée par la
Ga~e~e de /a CroM?.
La GaseMe (~g T'Mrmdu 14 trouve que la
question des insurrections grecques ouvre un
nobte et vaste champ a la diplomatie italienne.
C'est ~e)le à s'employerpourobtenirparlesYcies
pacifique, d'importants résultats. H faut avant
tout,ditce journal,s'eBbrccr de faire cesser l'ef-
fusion du sang qui dure depuis trop longtemps
dans les îles de l'Archipel. L'ItaLie, la France,
l'Angleterre et la Russie ne devraient pas tar-
der résoudre dans un congres des questions
vitales pour ces populations chrétiennes, et.au .1
nom du l'humanité, Ges puissances devraient
imposer un armistice aux parties belligérantes.
S'il est vrai que les volontaires italiens peu-
vent beaucoup pour entretenir des insurrec-
tions~ il est malheureusement démontré avec
une égale évidence que la diplomatie itaHenne
ne disposa en Europe que de peu d'influence
pour obtenir un rétablissement de la paix. On
ne se battrait plus, et depuis plusieurs semaines,
en Crète, si le gouvernement de Florence pou-
vait seulement rappeler les garibaldiens.
Le ?'n!M décrit en ces termes la marche
de Mustapba-Pacha dans I'e de Crète
Dans sa marche rapide, .Mustapha soumet toute la
partie occidentale de la Crête, qui a été jssqu'ici
te foyer de l'insurrection. Il a rétabli l'autorité de
la Porte dans la province de Kuamos, et il est
-Mon Dieu, monsieur, M. Deville me place
dans une singulière position.
Quelle positios, madame ? dem-mda Bara-
zer en souriant.
H vient de me faire savoir qu'il ne pour-
rait rentrer que fort tard un rendez-vous pour
affaires pressantes, et qu'il aval!, oublié ce ma-
tin, le force à commettre une véritable incon-
venance a votre égard.; il eût craint d'en com-
mettre une plus grande en vous avertissant lui-
même de cette circonstance. Il vous prie donc,
monsieur, de ne pas trop lui en vouloir s'il
vous laisse seul en compagnie de deux femmes,
car il ne prévoyait pas que monsieur (et elle
désigna le faux Lausanne) serait des nôtres ce
soir.
–Tant pis pour M. Deville, répondit galam-
ment Barazer, ce n'est jamais moi qui me
plaindrai auprès de vous, mesdames, de son
absence.
L'armateur lança à son gendre un regard qui
voulait dire Animais, elle ne s'en tire pas
trop mal.
On gagna la salle à manger, Barazer donnant
le bras à Valérie et le faux Lausanne à Agathe.
Charmante personne, dit tout bas l'arma-
teur à Valérie en lui désignant Agathe; on voit,
madame, qu'elle est votre sœur.
Valérie sourit.
Son prétendu est aussi trës bien, très dis-
tingué.
–C'est un peintre de talent, répondit Va-
lérie.
Son nom; s'il vous plaît, madame ?
Lausanne.
–Ilcstenenet très connu; répondit Bara-
zer avec un sérieux imperturbable.. Il faut,
madame, que vous obteniez pour moi la per-
mission de visiter son atelier.-
–Oh) très bien! Dites-moi, monsieur
Lausanne, reprit aussitôt Valérie, qui saisit
avidement cette occasion de connaitre en8n l'a-
dresse de Pascal, voici monsieur qui désirerait
beaucoup visiter votre atelier.
–C'est trop de courtoisie, monsieur, et si
par bonheur le désir de ces. dames s'accordait
avec le vôtre, je serais plus qu'heureux de vçus
y recevoir tous trois.
Oh que ce sera gentil s'écria Agathe
qui regarda sa sœur d'un air naïf et triomphant.
–Fixons un jour, dit Valérie.
m ces dames voulaient demain? demanda
Barazer, e
'maintenant avfc son armée ~aus le cœur de FeH.
nos. Sa par'aits connaissance des intérêts, ainsi
que des dissensions des musulmans grecs et des
chrétiens grecs, a dù'retarder et modifier tes cn~,
rations des troupas'ottomanes. H a anjourd'h~p~! t
nétré par la tbrcoda'c.Ja province de'Solio~e~a~
contraint les insurgés et les volontaires SBphs
bandonner sans combat leur camp a Zu~B, 0!
s'apprêtaient à livrer une grande bataiH~S~~t'~
les rappo; ta envoyés à Athènes, (!,000 h~]~
treupes étaient rassemblés à Zarva. i!<7''
Une correspondance de Constaniinop~~
~janvier, adressée au ~on~eMr, constate
la vive satisfaction qu'a causée dans tout
l'Orient l'arrangement conclu par la France,
la Russie et la Turquie, pour la reconstruc-
tion de la grande coupole du saint-sépulcre
à Jérusalem.
On applaudit à la pensée élevée et tonte chré-
tienne qui a su se dégager des quereltes locales et
des ri'atités mesquines dont Jérusatem n'est que
trop souvent le théâtre, pour chercher dans un ac-
cord.de la nature -de cetui qui vient d'être cosctu
un moyen de sauver d'une ruine prochaine le tem-
ple vénéré par tous les rites chrétiens.
La grande coupole était menacée d'une destruc-
tion que chaque jour rendait plus imminente et
qui était un sujet d'alarme et de regrets pour toute
la chrétienté. Dans ces dernières années, l'état de-
dégradation de l'édiSce avait même donné lieu à
de déplorables accidents: des pèlerins en prière
dans l'intérieur de l'église avaient été blessés par
des pierres détachées de la coupole.
Les gouvernements de France et. de Russie sa
sont avant tout préoccupés de prévenir le retour
de semblables malheurs, et,. dans ce but, i!s ont dé-
cidé la construction immédiate d'un abri provisoi-
re, sorte de coupole intérieure qui permettra la dé-
molition et la reconstruction de la grande coupole
sans danger pour les pèlerins et sans interruption
des fêtes du culte. Les travaux d'établissement de
l'abri provisoire ssnt aujourd'hui en pleine activité,
et ceux qui auront pour objet rédiScation de la
coupole définitive seront exécutés, si nous sommes
bien informés, aussitôt après l'achèvement de l'a-
bri provisoire,
Le sultan a non-seulement: demandé à
prendr&sa part dans les dépenses qu'exige-
ra la reconstruction, mais il a donné l'ordre
au gouverneur de Jérusalem de prêter son
concours et d'employer tous les moyens
dont il dispose pour faciliter l'exécution des
travaux. En outre, la Porte a prescrit la
démolition de certaines constructions dé-
pendant d'une mosquée voisine et qui do-
minaient le Saint-Sépulcre, ann d isoler
complètement la grande coupole.
Si l'on ne veut pas a Florence d'inter-
pellations sur l'état des choses en Sicile, on
n'en désire pas davantage à Berlin sur la
nouvelle administration du Hanovre. La
dépêche suivante nous montre comment
sont accueillis par le ministère les enbrts
des députés libéraux qui portent sur ce
point
Berlin, 15 janvier.
CAam&t'e ~es dëp~c'i;. M. Twesten soutient &6n
amendement relatif à M. Sountag, négociant de
Hanovre, qui a été conduit à la forteresse de Min-
den pour avoir'formé une agitation hcstiteà à la
Prusse.
Le ministre de la justice répond que M. Sountag
est l'âme des agitations dans le Hanovre et qu'une
instruction judiciaire a été déjà commences contre
lui. Le ministre ajoute que le gouvernement conti-
nuera à cser de mesures exceptionnelles pour les
cas exceptionnels. Il fait observer, en. terminant,
que les interpellations comme celles de M. Tv~es-
ten ne servent qu'à entretenir l'agitation.
On continuera a employer des mesures ex-
ceptionnelles pour les- cas exceptionnels.
Toute la politique du gouvernement de
Prusse à l'égard du Hanovre se trouve ré-
sumée par ces mots. Et il semble que l'on
doive s'attendre à ce qu'il y ait longtemps
des cas exceptionnels en Hanovre, car la
population de ce pays ne semble pas dispo-
sée à abandonner son antique Sdélité en-
vers elle-même et envers son ancien souve-
rain.
On écrit de Berlin:
J'apprends de bonne source que le décret impli-
quant l'annexion des duchés de i'Elbe à la Prusse
sera pubHédansIe courant de cette semaine. Ett.
même temps, les fonctionnaires, dans les provinces
annexées vont être appelés à prêter serment au rc!
de Prusse. Il sera décrété, en outre, que, jusqu'oui
1°'' octobre, tous les fonctionnaires des provinces
nouvelles seront soamts aux lois disciplinaires da
la Prusse.
Demain donc, reprit le faux Lausanne.
–Diable t je ne réfléchissais point que j'ai
un rendez-vous avecM.Devitle, objecta l'ar-
mateur.
Avec M. Deviile? 8t vivement Valérie, qui
crut entrevoir le moyen de retrouver sans peine
la piste de son amant. Et c'est loin d'ici,
peut-être?
C'est de l'autre o&té de la Seine, tout près
du musée de Cluny, sur le terrain où je fais
construire.
Valérie se bâta de graver cette adresse dans
sa mémoire.. '1~
Eh bien, nous remettrons cela a un autre
jour, répliqua le faux Lausanne je n'aurai pas
d'ailleurs grand'cbose à vous montrer.
Oh nous connaissons les artistes, mon-
sieur, dit Barazer d'un air nn.
Âprësie dîner,que l'armateur trouva excellent
et dont il complimenta Valérie, on prit le café
au salon. L'absence d'Edouard De ville ne per-
mettait pas à son tuteur de prolonger sa visite au
delà de la stricte politesse; aussi prit-il congé
dès neuf heures, après avoir instamment prié
Valérie d'user de tout sos pouvoir sur Deville
pour l'engager à s'occuper activement de son
affaire. Puis, se tournant vers l'architecte en
s'inclinant
Très prochainement, monsieur, j'aurai
Fhonneur de vous rappeler votre ~gracieuse
promesse, et il sortit.
Henri Pascal, dans !a crainte d'éveiller tas
soupçons des deux femmes, resta plus d'une
heure encore après le départ de Barazer, et
mieux, il insista pour visiter la maison de Jôli--
vet dès le lendemain. Mais Valérie, qui avait
bien autre chose en tète, remit ce petit voya-
ge à deux jours..
Enfin, Pascal et Barazer se retrouvèrent
onze heures sur le boulevard.
–La journée-a été .bonne; disait l'armateur a
son gendre; il ne s'agit plus que de finir com-
me nous a vous commencé, allons, suis-moi.
–Vous avez raison, mon père, répondit
-Henri Pascal qui, malgré lui, songeait encore
un peu trop au joli visage d'Agathe.
GBOMES FÂTH.
riN DE LA DEUXIÈME PARTIE
~0
?? (B~trtaMats). i~
euSE&UÏ a't6MNEaE5T. tM. RUE tSOHTNaETSE
Jeudi.. janvier i'@~
3MOIS (P~e:J~r:eBeBtJ&ae) i~
MMMES. S. PL. BE H EaMSE. ET ?. ME C3B-HÊM"
L'Administratio!! se réserv.e!e droit de modiSar la rédaction des Aancncss
TeatceqnicoBC8rBerÂdmm'3trat~B~JoTrMl'd6~\ëtreadresB6anGéraBt
3l* Ai~née
Après
LE§ AMOURS OE PASSAGE
BB
M. GEORGES FATa
rui obtieaneat QD si lég!ttme succès,
La ~Ms< publiera
~aM~ A J~j~~âJ~i~
D:
CÎA)~f~tîEMît!PAVB
fjLAiItLItBJHiSaAm
reBMtn'pafisien
M~
Ë. PON~N M TEMm
LA ~EVÉE -E~ MASSE
épisode des guerres da la Révolution
PÂ&
a. MSEm-mTma
1A TEBM MâUO!TE
dermer épisode des Ft~ de Caïa
Mvers Romans et NouveHes par
tM.A~MA~DLAPOItfTB, ALFEBD DES ESSAmS,
CAMnt.ït FARCT, EMILE YILLARS,B.DB
BCBEN, BEMU DE LAÇ&ETELLE, etc.
PAR!S, 16 JANVIER
M tA TRANSFeRMATÏON
au ~ro~Trs~~B
Nous avons appelé l'attention sur les m- <
convénients qui résultent de la fausse posi- <
Uon où le \~btt
gane du gouvernement. Nos observations, i
nniquement fondées sur des raisons d'inté- ) I
ï'&tpubIic.B'OQt été et ne pouvaient être ]
l'objet d'aucune .réfutation. Onnousper- ]
mettra de les compléter, en indiquant ce qui 1
est à faire. (
Le .Monteur, propriété privée, doit rému-
nérerleplus largement possible le capital
qu'il représente, et rien n'est p!us légitime j
que les enbrts qui sont faits peur rendre sa
publicité productive.
Le -Monteur, journal ofuciel, doit porter (
à la connaissance du pays, aussi prompte- i
ment que possible, de ta façon la pius corn- ]
plètw et dans les conditions qui rendent les <
recherches les plus faciles et les plus cer-
tàines, tous les actes et toutes les décisions
des pouvoirs pubHcs. Ces nécessités d'or- j
dre général ne peuvent être satisfaites qu'au j
prix de sacrinçes qu'il est a peine equita-
Me d'atteodre de l'intérêt privé.
Il est don&indispensabte de faire cesser
an état de choses qui ne satisfait personne,
et qui e°t d'autant plus irrémédiable qu'il
résalte de l'antagonisme de deux intérêts
légitimes. Il faut que le gouvernement
ge rende le propriétaire du Afoft~eMr, ano de
pOUYpif lui faire subir les réformes dont
l'urgence,est reconnue.
On nous objectera que l'exprepriation
pour cause d'utilité publique ne s'apptique
point un journal, et que le gouvernement
peut se trouver en face d'exigences inac-
ceptables. Rien, dans ce cas, n'empêcherait
le gouvernement de rompre, moyennant in-
FESÏLLEIQN DE LA P~MF
C? t7 jjmv!c& 1867
1 1 ~.<
LE$ AMOUM CE PAS§ASE
Ma cnëre Suzanne, voue ne trouverez pas
mauvais que je vous aie ménagé une seconde
surprise? avait dit l'armateur à M*°* de Pra-
dëres.
Laquelle, mon généreux ami? demanda
rheur'eusemëre, sans pouvoir détacher ses re-
~ard!d'AIice;et da Lûpiie, qui écoutaient en se
donnant le bras les doux propos de leurs futurs
maris.
Baraxerlui dit quelques motsà l'oreille.
–Comment! s'écria M" de Pradëres,
mais c'est impossible! l:
Chut répondit Barazer, j'ai donné des
ordres à vos domestique!.
Sans me consulter, sans me prévenir?.
–Oui, vous savez que je suis un peu disposé
~l'arbMfaire,
Ainsi, Julie, Pierre et Caiberine.
-~Taisëz-vou~donc.
–Votts me confondez!
~B~s~z confondue, mais ne dites rien de-
va~H:e~'enfants, que je veux confondre à leur
tour.uo~peuptus tard.
[– H _e
pma trente; ans, d'étonner. les femmes qui~ je
l'avoue., n'ont cessé démêle rendre.
W~ do Pradëres ne put se défendre de lan-
eër'un regard aSectueux à son fidèle admira-
teur.-
–~Pardon, ma chère Lucite, si je t'enièvo a
cetut~quitufais déjaporter tes chaînes, mais
j'ai besoin de lui parler un instant tu voudras
bien considérer d'ailleurs qu'il ne t'appartient
encore que conditionne!!ement, dit Barazer en
Mtraîcant Edouard DeviMe.
Ceromatt peatètre reprodutt par iM journaux
~ONtcB h'~té avec le Société des Gens de !et-
tTes.–Trad'actiaBt~serve~
demnité, uh traite~qurn'a'p~us que peu de
temps a courir;~t d'e'replafser le ~/on<'
à redevenu' un journal politique, comms a-
vant te premier traité conclu avec la famille
Panckoucke. Les droits des propriétaires ne
souffriraient aucune atteinte et tandis que
lenouveàujournal pourrait, commefeuiileof-
Scieusc, remplacer avantageusement le Con-
~M~nn~ agonisant, legouvernement crée-j
rait immédiatementle./owî!a< o/cïc!derE??!-
p!'?'e,àl'organisationduque!sufHra)entampIe-
ment les divers crédits affectés aujourd'hui
& la coûteuse et incomplète publicité du ~/c-
MtCMf.
A notre avis, le nouvel organe ofnciel,.ne
saurait s'imprimer ailleurs qu'à l'Imprime-
rie impériaie, et il devrait avoir à sa tête,
comme- directeur responsable, un fonction-
naire public.
Il arrive tous les jours do lire dans les
correspondances des feuilles des départe-
ments ou de l'étranger « Telie nomination
sera demain au A~on~eHr. Telle déclaration
y sera insérée. Telie note, envoyée au Afo-
Kténonciations, purement conjecturales, sont
presque toujours démenties par les faits; il
sufât cependant qu'elles rencontrent juste
une fois sur dix pour mettre à la torture les
hommes honorables qui dirigent et surveil-
lent l'impression duAfon~eur. Le gouverne-
ment n'a le droit d'imposer une pareitle
responsabilité qu'à un fonctionnaire public.
L'interdiction de publier des annonces j
nous paraît devoir être absolue. Cette pu-
biication, telle qu'elle a lieu aujourd'hui
dans le Afon!
tituer insensiblement un véritable monopo-
le. Enenet, les journaux de droit commun
sont limhés, quant au nombre des annonces
qu'ils reçoivent, par l'espace dont ils dis-
posent et qu'ils ne peuvent étendre à volon-
té. Les frais de timbre et de poste qu'un
supplémententraîneégaleraientetppurraient
même dépasser, pour les journaux d'un ti-
rsge élevé, le produit des annonces que ce
supplément contiendrait.
11 n'en est point ainsi pour le ~n/~uf,
qui est dispensé des frais de timbre et de
poste. Les suppléments, qui sont onéreux
pour !@s autres journaux, sont productifs
pour lui; et si Ion examinait la collection
du journal officiel depuis la clôture de !a
dernière session, on verrait que neuf fois
sur dix la publication d'un supplément a eu
pour objet de lui permettre de consacrer
aux annonces quatre etmême cinq pages sur
huit. Le ~foH~cMr peut donc recevoir les an-
nonces à meilleur marché, et il ne peut ja-
mais ê're contraint d'.en dioérer aucune, au
risque de mécontenter sa clientèle deux
conditions excellentes pour arriver a con-
stituer un véritsb!e monopole.
Mais il y a une raison plus haute, et sur
laquelle nous insisterons davantage.
Le jour où le gouvernement a autorisé le
~otM7cur à recevoir des annonces, it a per-
du de vue les considérations de sage pré-
voyance qui lui avaient inspirée une des dis-
positions essentielles de la loi sur les brevets
d'invention. Watt prendrait aujourd'hui un
brevet d'invention peur la machine à va-
peur, ou Ampère pourTélectricité, que le
gouvernement non-seulement refuserait des
garantir leurs découvertes, mais qu'il les
contraindrait à déclarer en toute occasion
qu'ils n'ont pas sa garantie.
.L'intrigue et la spéculation malhonnête
se servent aussi habilement des annonces
que des brevets d'invention, et leurs ruses
exigent les mêmes précautions.
Tout inventeur d'un onguent pour la brû-
lura débute par mettre une annonce dans
l'<7n:'on fn~:ca~ ou dans quelqu'un des
journaux de médecine; puis fait reproduire
à l'infini cette msrne annonce dans les feuil-
les dés quatre parties du monde, mais pré-
cédée de cette ligne « On lit dans l'~7nt'o?t
ttts~t'cc/ea, qui est destinée à faire croire que
le remède en question a subi l'examen et
reçu la sanction des hommes spéciaux.
Lacile qui ne faisait guère autre chose de-
puis une heure, redevint pourpre à cette nou-
velle pfaisanterje de Barazer.
L'armateur parla très bas à l'oreille du
jeune homme, qui lui répondit aussitôt avec une
certaine frayeur
Et Valérie?
Justement, j'arrangerai cela avec elle;
quant à toi, il est bien entendu que tu ne dois
jamais la revoir.
Valérie, qui voulut se montrer digne de la
bonne opinion qu'elle supposait avoir inspirée
à Barazer et lui prouver qu'elle posseait toutes
les qualités que le monde exige d'une maîtresse
de maison, avait commandé un excellent dîner
chez Chevet et exhibé sa plus belle argenterie,
son plus beau service de tab)e deux choses
qu'elle devait à ta munificence de son _prince
~égyptien. Ce choix manquait d'à-propos mais
il est si difficile de tout concilier, que la fatalité
entre pour un bon tiers dans les choses hu-
maines.
Enna, tous les apprêts terminés, Valérie jeta
un regard sur la-pendule, et vit avec la plus
grande surprise qu'il éiait déjà cinq heures
moins un quart. Elle se trouvait en mesure de
recevoir ses hôtes, et cela la rassurait. Ce fut
donc le front radieux qu'elle alla retrouver
Agathe et Pascal restés au salon dans le tête
a tête le plus absoiu..
L'architecte était à une distance respectueuse
d'Agathe, dans l'attitude d'un prétendu incapa-
ble de'songer à mal.
Va donc achever ta toilette, chère sœur,
dit Valérie à Agathe.
Ces mots furent accompagnés d'un signe
d'intelligence.
–Je n'y songeais plus, répondit Agathe en
souriant à Pascal.
Ma pauvre sœur est un peu folle de vous,
dit Valérie avec un geste de compassion.
Et vous ia plaignez? s'écria le faux Lau-
sanne d'un air comiquement ottënsé.
Je plains toujours une jeune Elle qui aime
sérieusement.
Il y a donc deux manières d'aimer ? ré-
pliqua Pascal d'un air candide.
I! y a au moins pour une femme deux ma-
nières d éLre aimée, et si elle n'est pas assez
heureuse pour ~tre l'objet d'une affection sin-
cère.
~Pareille spéculation s'exerce au moyen
des annonces du Afont~eur. Les Compagnies
financières mettent maintenant dans le jour-
na) officie), en mèmeteœps que .dans les
autres journaux, les avis et les communica-
tions qu'elles ont a adresser au public. Les
loups-cerviers de la commandite, unique-
ment préoccupés d assurer à leurs créations
toutes les ressemblances extérieures qui
peuvent trotaper les lecteurs, n'ont eu
garde us négliger un point aussi important.'
S'il s'établissait demain à Paris une so-
ciété pour l'introduction des calorifères au
Sénégal, ses fondateurs ne manqueraic:,t
de mettre une annonce dans le ~on~eur
et d'y faire publier un extrait de leur acte
de société. Puis on verrait paraître dans tous
les journaux de Paris et de la province )aj
reproduction de l'annonce primitive, précé-
dée de la ligne sacramentelle a On lit dans
le j~o~eM)' ? et cette annonce alternerait
avec une réclame débutant ainsi
K II a été constitué à Paris (voir le ~font-
))
w Les avis relatifs à la convocation des
a assemblées générales, aux appels de fonds
B et aux distributions de dividendes SSROKT.!
B INSERAS AU J~o?M~Mr et dans les princl-
To paux journaux.~ »
Nous prenons un exemple fictif; mais des
annonces de ce genre ne tombent-elles pas
journellement sous les yeux lorsqu'on par-
court les feuilles des départements? Leur
objet manifeste n'ëst-il pas de persuader
aux naïfs qu'une entreprise, ignorée de tous,
a une existence of6ciel!ement reconnue, et
se poursuit a la connaissance du gouverne-
ment et, en quelque sorte, sous son con-
trôle ? .L
Il en résulté qus toutes les entreprises
honnêtes sont dans l'obligation de se faire
annoncer, coûte que coûte, dans IeJKont<
iHégitimes, et que cette publicité n'est re-
cherchée par personne avec plus d'ardeur
que par les entreprises malhonnêtes.
Ramenée à ces termes, dont personne,
ayant l'expérience de la publicité, ne con-
testera l'exactitude, la question nous pa-
raît résolue. II ne doit y avoir d'annonces
d'aucune espèce dans un journal officiel.
Nous excluons même les annonces léga-
les. Le législateur, mû par la considération
des pertes que le commerçant le plus pru-
dent est exposéa subirparla faute d'autrui,
a voulu réduire autant que possible les frais
de failiite, afin de ménager l'avoir des
créanciers. Ha donc établi un tarif spécial,
a prix réduit, pour les publications indis-
pensables. On a été contre cet.te sage dispo-
sition de nos lois, en attribuant au ~o?!!7eMr
non-seulement la facutté de recevoir ces
sortes d'annonces, mais un privilège,
L'insertion au ~/on:ur ne donne pas, en
eSet, !a publicité dont les syndicats ont bë-~
soin; elle ne les dispense pas de faire les
annonces habituelles dans les' feuiiles spé-
ciales, dont la réception est une sorte d'o-~
bligation pour les officiers ministériels, les
agents d'affaires et le monde commerçant.
L'insertion obligatoire au ~/bn:'
mentation de 250/0, auprontdes proprié-
taires du journal officiel, les frais de publi-
cité.de toutes les faillites.
Le journal ofnciel peut-il publier des ro-
mans ? Peut-il intervenir dans les querelles
littéraires ou artistiques ? Nous croyons que
l'organe du gouvernement doit s'abstenir.
autant que possible de tout ce qui peut de-
venir matière à controverse. C'est la prati-
que des autrespays,etelle nous paraît sage.
La reproduction des documents officiels, soit
nationaux, soit étrangers, suffit amplement
a alimenter un journal. Il est arrivé récem-
ment en Belgique que le directeur du J~bnt-
domaine des autres journaux, et sacriSer à
l'attrait et à la curiosité un peu de son au-
torité officielle. Cette Innovation a soulevé
aujsein des Chambres belges les observa-
–Vous ne supposez pas, je me plais Me
croire.ditPascal.
Non,non, jene suppose rien. mais j'aime
tant ma pauvre Agathe. C'est que, voyez-vous,
je suis plus âgée qu'elle de quatre ans j'ai donc
toujours été un peu sa petite maman, et ce sont
là des choses que le cœur n'oublie point.
i~Toutceta fut dit d'un airsentimental,et com-
biné pour faire impression sur l'architecte. -.1
Oh j'ai déjà remarqué que vous aimiez
beaucoup mademoiselle votre sœur.
Cette phrase émerveilla Valérie, qui se crut
posée en femme sensible et dévouée dans l'es-
pritdePascal.
On sonne! s'écria Agathe, qui parut tout
acoup.
EUe portait une charmante robe de mousse-
line des Indes, serrée à la taille par une large
ceinture de taSetas écossais, dont les bouts
tombaient gracieusement Sur sa jupe a longue
traîne; ennn, une véritable toilette d'ingénue.
Ce sont ces messieurs, fit Valérie avec la
tranquille majesté d'une femme du monde qui
s'appâte à recevoir ses hôtes sans empresse-
ment comme sans froideur.
Monsieur Barazer, annonça la femme de
chambre.
L'armateur s'inclina gracieusement devant
les deux sœurs et salua Pascal comme on salue
unétranger.
Oserais-je vous demander, monsieur, ce
que vous avez fait de mon mari? dit Valérie un
peuinquiète.
Il vient de me quitter a la porte, madame,
pour aller faire~ .m'a-t-il dit, une provision de
cigares. Il va revenir immédiatement.
Valérie demeura si interdite~ si troublée à
cette réponse, qu'elle ne songea pas même à
offrir un siège à Barazer ce fut le faux Lau-
sanne qui s'acquitta de ce soin.
Souffrez-vous, madame? demanda l'ar-
mateur avec intérêt, et tout en remerciant Henri
de la main, mais sans le regarder.
Non, monsieur, je crains seulement que
M. Devitle ne nous fasse trop attendre, répli-
qua la maîtresse d'Edouard, essayant de re-
couvrer son assurance.
IL revient à l'instant même d'ailleurs,
n'est-ce point l'heure de votre dîner? 1*
Sans doute, monsieur, mais pardon, .je
coues m'assurer.
cours m'assurer.
Et Valérie, la tôte perdue, sortit du salon
paureaveyer sur tes traces d'Edouard.
dons les plus vives. Une motion a même été
présentée, qui avait pour objet de restrein-
dre le~ont~Mf ~~g a la seule reproduction
des documents ofncieis; e!!e n'a été reti-
rée que sur la déclaration fai-te parie mi-
nistre, qu'il serait déféré aux sentiments de
!a Chambre.
Délivré des annonces e!, de toute super-
.~uit~, le -~n~sur pourrait être ramené à un
Yoi'mat plus commode pour les recherches et
pour le collectionnement. Il pourrait publier
à leur date, en caractères iisiMes et sans
solution de continuité, les documents qu'il
mutile ou qu'il fractionne. Il redeviendrait
ce qu'il doit être, la pierre angulaire de tou-
tes les archives/de toutes les bibliothèques
publiques, le manuel de tous les fonction-
naires. Enfin, il serait possible d'abaisser
son prix, qui est beaucoup trop élevé.
L abonnement au ~o?M~H?' 6~e est de
26 francs par an; mais, pour ce prix, l'a-
bonné reçoit: i*Ie journal officid quoti-
dien 8° les annales parlementaires, c'est-
à-dire le compte-rendu officiel des deux
Chambres 3° les documents parlementaires,
c'est-à-dire la reproduction de tous les expo-
sés de motifs, rapports, traités, tarifs, etc.,
distribués aux membres des deux Cham-
bres. Assurément, la publicité du ~yon:'
loin d'être conçue dans des conditions aussi
larges, aussi libérales et aussi utiles.
L'abonnement au journal oiuciel ne de-
vrait pas dépasser SO francs. A ce prix, avec
l'exemption des droits de timbre et de pos-
ta,. et avec 'les subventions actuellement
portées au budget, il couvrirait largement
ses* frais, et il pénétrerait dans tous les
rangs de la société. Il arriverait même que
Jb&pnaMxpoIitiques~àquI la publication
desdébats législatifs impose des supplé-
ments onéreux, trouveraient use économie
à adresser le ~fon~eur à leurs abonnés pen-
dant la session des Chambres; et ils le
feraient d'autant plus volontiers que toute
rivalité aurait disparu.
C'est donc le rôl&d'une utilité reconnue
de tuus, quis'onrirait au ~bn~Mr. au
lieu d'une existence contestée parce qu'elle
repose sur des privilèges, pour ne pas
dire des abus. La connaissance exacte des
débats législatifs et des actes du gouverne-
ment, la lecture de. tous les documents of-
Sciels seraient mises à la portée de tous;
,et les .sacriHces de toute, sorte qui aboutis-
sent aujourd'hui a propager dans le ~oM-
raient la plus large et la p~us u'.ile publicité
au ~bMm~ o/~CM~ de r.Ë'?n/M're /ranp0f's.
CUCaEVAL-CLABMNy.
BULLETIN TËLEGMPNI~
Atti~tcbc.
Pesth, la janvier.
La Chambre des dëpu'es a adop!ë;.à runanimi-
té, l'adresse da M. Deak contre l'ordonnance
royale pour la réorfauisation de l'armée. L'adresse
sera envoyée .à ta Chambre des magnats.
P'jTEMe
Berlin, 18 janvier.
C/tam~re ~3' M~ssi~La Chambre continue la
discussion du projet de loi tendant à augmenter le
nombre des membres de )a Chambre des députés.
M. de Bismark deveioppe la nécessité de voter le
projet. H dit que si le projet était repoussé, le gou-
vernement serait obligé de recourir de nouveau au
Parlement pour lui demander de surseoir à la mi-
se en ~igaeur de la Constitution dans les pays ré-
cemment annexés.
Le projet de loi est Yoté'dana la ferme adoptée
par la Cbambredes députés, par 64 Yoix contre 38.
il y a eu 18 abstentions.
Aag'tetarfe.
Londres, d S janvier soir.
La Chambre a adopté, par 147 voix contre 79,
avec certaines modifications, le projet de loi sur les
incompatibilités parlementaires.
Agathe, qui devinait la déconvenue de sa I
sœur, dissimula de son mieux sa préoccupation
peur faire bon visage à Barazer mais elle eût
été hors d'état de l'entretenir convenablement
si le faux Lausanne ne luffût venu en aide.
Pendant cette conversation, chef-d'œuvre de
lieux communs, l'armateur semblait occupé,
comme malgré lui, a examiner le faux Lausanne.
–Mon Dieu, monsieur, lui dit-il tout à coup,
vous me .pardonnerez de vous regarder avec
une persistance indiscrète, peut-être mais vous
ressemblez d'une manière étrange à mon ar-
chitecte que nous avons quitté, M. Deyilie et
moi, il y a a peine trois quarts d'heure. un
monsieur Pascal.
Ah, ça j'ai donc véritablement un sosie 1
répondit Pascal en riant, car voilà la seconde
fois que j'entends parier de ma ressemblance
avec ce monsieur.
Il y avait plus de deux heures que le faux
Lausanne était auprès d'Agathe; les paroles de
Barazer détruisirent donc ses derniers soup-
çons~ car ii devenait évident pour elle que Jo-
livet avait fait confusion. Cette joie subite, lui
fit oublier pour un moment la situation équivo-
que où sa sœur se trouvait placée en face de ses
hôtes par la fugue d'Edouard.
L'armateur et Henri Pascal qui avaient noué
cette petite intrigue pour dérouter Vatérie en
lui arrachant sa proie, attendaient la fin de
cette scène avec la tranquillité de deux colla-
borateurs assurés de leur succès.
Quant a la maîtresse d'Edouard, elle ne pou-
vait voir qu'une tentative de rupture dans la
retraite inattendue de son amant son premier
mouvement fut donc de mettre à la bâte un
chapeau, un cb&le et de s'élancer dans la rue
pour voir si elle ne l'apercevrait pas encore.
Mais elle comprit bien vite qu'il avait dû pren-
dre ses mesures et qu'elle ne devait pas comp-
tersur son retour immédiat. Une côtère froide
s'empara d'elle, et si cite eûtsuivi'son inspira-
tion, elle se serait mise sans repas ni: trêve à
la poursuite du fugitif. Mais quelle idée allait-
elle donner de son savoir-vivre a un étranger
invité par elle, et ensuite au prétendu de sa
sœur. Elle réfléchit que s'il y avait au fond .de
tout cela un peu de scandale, il valait mieux
rétouSeradroitem&nt.
Dominant donc aussitôt sa colère, elle rentra
au salon et dit à Barder avec un embarras de
tMB gOÛt
SSxsM~e
Bosna-Seraï, ) 8 janvier.
Les nouvelles données, par le U'cKdsro', de Vien-
ne, sous la ditte de Betgrade, d'un recrutement de
chrétiens bosniaques destinés à ûtre envoyés en
Asie et de l'envoi do troupes musulmades asiatiques
e.B Bosnie, sont dénuées de tout fondemeat.
.Sn~de
Stockholm, 13 janvier.
Aujourd'hui, le Reiohsrath s'est réuni pour pro-
cëdei' la vënScation des pouvoirs. L'ouyerture so-
tennelte sera faite samedi par le roi.
(~f~ce .ScuiM-Bft~i'e?'.)
(Voir plus loin les dernières dépêches.)
PCLmoUE
La dépêche suivante serait de nature à 1
causer certaines inquiétudes si l'on ne sa-
vait combien les derniers événements ont
préparé a Berlin'Ies esprits aux interpréta-
tions excessives
Berlin, iSj.iovior.
Suivant la GaseMe de ~a Crosc, d'importants
mouvements de troupes russes et autrichiennes
auraient lieu vers la Galiicie. Il est à croire, ajoute-
t-elle, que l'agitation polonaise commence à paraî-
tre inquiétante UrAutriche.
Ce qui nous engage a considérer cette
nouvelle comme invraisemblable, c'est que
de tels mouvements de troupes, s'ils a-
vaient lieu, ne signiReraient pas que la Rus-
sie et l'Autriche sont prêtes à s'unir pour
écraser autour de Cracovie les derniers res-
tes de la Pô iogne.
Rien, dans lesjournaux autrichiens, n'at-
teste, au sujet de la prétendue agitation po-
lonaise, les inquiétudes dont parle la Ga-
~eMede/s Cro~. II semb!e, au contraire,
que le sentiment public a Vienne, mieux
éclairé, en arrive a considérer comme fatal
pour l'empire le crime de 1773, et seconde
le gouvernement de l'empereur François-
Joseph dans la voie de réparation partielle
~)ù il est honorablement entré.
L'article de la Gase~e ~e ~a Cfo;r vou-
drait-il dire que l'on en est à Berlin au mê-
me point qu'à Saint-Pétersbourg, où le nom
seul de la Pologne semble désormais une
intoierable protestation et presque une ré-
volte?
On écrit de Berlin, sur le même sujet
On parle beaucoup, depuis quelques jours, d'une
concentration de troupes qua l'Autriche ferait du
côté des frontières de )a Gal'icie. Je ne sais si ces
bruits sont fondés, mais, s'ils le sont, je ne sais
comment expliquer cette mesure; à moins que l'on
ne craigne,' à Vienne, que la récente incorporation
de la Pologne russe se provoque des troubles.
Cette explication serait, dans tous les cas,
plus vraisemblable que celle donnée par la
Ga~e~e de /a CroM?.
La GaseMe (~g T'Mrmdu 14 trouve que la
question des insurrections grecques ouvre un
nobte et vaste champ a la diplomatie italienne.
C'est ~e)le à s'employerpourobtenirparlesYcies
pacifique, d'importants résultats. H faut avant
tout,ditce journal,s'eBbrccr de faire cesser l'ef-
fusion du sang qui dure depuis trop longtemps
dans les îles de l'Archipel. L'ItaLie, la France,
l'Angleterre et la Russie ne devraient pas tar-
der résoudre dans un congres des questions
vitales pour ces populations chrétiennes, et.au .1
nom du l'humanité, Ges puissances devraient
imposer un armistice aux parties belligérantes.
S'il est vrai que les volontaires italiens peu-
vent beaucoup pour entretenir des insurrec-
tions~ il est malheureusement démontré avec
une égale évidence que la diplomatie itaHenne
ne disposa en Europe que de peu d'influence
pour obtenir un rétablissement de la paix. On
ne se battrait plus, et depuis plusieurs semaines,
en Crète, si le gouvernement de Florence pou-
vait seulement rappeler les garibaldiens.
Le ?'n!M décrit en ces termes la marche
de Mustapba-Pacha dans I'e de Crète
Dans sa marche rapide, .Mustapha soumet toute la
partie occidentale de la Crête, qui a été jssqu'ici
te foyer de l'insurrection. Il a rétabli l'autorité de
la Porte dans la province de Kuamos, et il est
-Mon Dieu, monsieur, M. Deville me place
dans une singulière position.
Quelle positios, madame ? dem-mda Bara-
zer en souriant.
H vient de me faire savoir qu'il ne pour-
rait rentrer que fort tard un rendez-vous pour
affaires pressantes, et qu'il aval!, oublié ce ma-
tin, le force à commettre une véritable incon-
venance a votre égard.; il eût craint d'en com-
mettre une plus grande en vous avertissant lui-
même de cette circonstance. Il vous prie donc,
monsieur, de ne pas trop lui en vouloir s'il
vous laisse seul en compagnie de deux femmes,
car il ne prévoyait pas que monsieur (et elle
désigna le faux Lausanne) serait des nôtres ce
soir.
–Tant pis pour M. Deville, répondit galam-
ment Barazer, ce n'est jamais moi qui me
plaindrai auprès de vous, mesdames, de son
absence.
L'armateur lança à son gendre un regard qui
voulait dire Animais, elle ne s'en tire pas
trop mal.
On gagna la salle à manger, Barazer donnant
le bras à Valérie et le faux Lausanne à Agathe.
Charmante personne, dit tout bas l'arma-
teur à Valérie en lui désignant Agathe; on voit,
madame, qu'elle est votre sœur.
Valérie sourit.
Son prétendu est aussi trës bien, très dis-
tingué.
–C'est un peintre de talent, répondit Va-
lérie.
Son nom; s'il vous plaît, madame ?
Lausanne.
–Ilcstenenet très connu; répondit Bara-
zer avec un sérieux imperturbable.. Il faut,
madame, que vous obteniez pour moi la per-
mission de visiter son atelier.-
–Oh) très bien! Dites-moi, monsieur
Lausanne, reprit aussitôt Valérie, qui saisit
avidement cette occasion de connaitre en8n l'a-
dresse de Pascal, voici monsieur qui désirerait
beaucoup visiter votre atelier.
–C'est trop de courtoisie, monsieur, et si
par bonheur le désir de ces. dames s'accordait
avec le vôtre, je serais plus qu'heureux de vçus
y recevoir tous trois.
Oh que ce sera gentil s'écria Agathe
qui regarda sa sœur d'un air naïf et triomphant.
–Fixons un jour, dit Valérie.
m ces dames voulaient demain? demanda
Barazer, e
'maintenant avfc son armée ~aus le cœur de FeH.
nos. Sa par'aits connaissance des intérêts, ainsi
que des dissensions des musulmans grecs et des
chrétiens grecs, a dù'retarder et modifier tes cn~,
rations des troupas'ottomanes. H a anjourd'h~p~! t
nétré par la tbrcoda'c.Ja province de'Solio~e~a~
contraint les insurgés et les volontaires SBphs
bandonner sans combat leur camp a Zu~B, 0!
s'apprêtaient à livrer une grande bataiH~S~~t'~
les rappo; ta envoyés à Athènes, (!,000 h~]~
treupes étaient rassemblés à Zarva. i!<7''
Une correspondance de Constaniinop~~
~janvier, adressée au ~on~eMr, constate
la vive satisfaction qu'a causée dans tout
l'Orient l'arrangement conclu par la France,
la Russie et la Turquie, pour la reconstruc-
tion de la grande coupole du saint-sépulcre
à Jérusalem.
On applaudit à la pensée élevée et tonte chré-
tienne qui a su se dégager des quereltes locales et
des ri'atités mesquines dont Jérusatem n'est que
trop souvent le théâtre, pour chercher dans un ac-
cord.de la nature -de cetui qui vient d'être cosctu
un moyen de sauver d'une ruine prochaine le tem-
ple vénéré par tous les rites chrétiens.
La grande coupole était menacée d'une destruc-
tion que chaque jour rendait plus imminente et
qui était un sujet d'alarme et de regrets pour toute
la chrétienté. Dans ces dernières années, l'état de-
dégradation de l'édiSce avait même donné lieu à
de déplorables accidents: des pèlerins en prière
dans l'intérieur de l'église avaient été blessés par
des pierres détachées de la coupole.
Les gouvernements de France et. de Russie sa
sont avant tout préoccupés de prévenir le retour
de semblables malheurs, et,. dans ce but, i!s ont dé-
cidé la construction immédiate d'un abri provisoi-
re, sorte de coupole intérieure qui permettra la dé-
molition et la reconstruction de la grande coupole
sans danger pour les pèlerins et sans interruption
des fêtes du culte. Les travaux d'établissement de
l'abri provisoire ssnt aujourd'hui en pleine activité,
et ceux qui auront pour objet rédiScation de la
coupole définitive seront exécutés, si nous sommes
bien informés, aussitôt après l'achèvement de l'a-
bri provisoire,
Le sultan a non-seulement: demandé à
prendr&sa part dans les dépenses qu'exige-
ra la reconstruction, mais il a donné l'ordre
au gouverneur de Jérusalem de prêter son
concours et d'employer tous les moyens
dont il dispose pour faciliter l'exécution des
travaux. En outre, la Porte a prescrit la
démolition de certaines constructions dé-
pendant d'une mosquée voisine et qui do-
minaient le Saint-Sépulcre, ann d isoler
complètement la grande coupole.
Si l'on ne veut pas a Florence d'inter-
pellations sur l'état des choses en Sicile, on
n'en désire pas davantage à Berlin sur la
nouvelle administration du Hanovre. La
dépêche suivante nous montre comment
sont accueillis par le ministère les enbrts
des députés libéraux qui portent sur ce
point
Berlin, 15 janvier.
CAam&t'e ~es dëp~c'i;. M. Twesten soutient &6n
amendement relatif à M. Sountag, négociant de
Hanovre, qui a été conduit à la forteresse de Min-
den pour avoir'formé une agitation hcstiteà à la
Prusse.
Le ministre de la justice répond que M. Sountag
est l'âme des agitations dans le Hanovre et qu'une
instruction judiciaire a été déjà commences contre
lui. Le ministre ajoute que le gouvernement conti-
nuera à cser de mesures exceptionnelles pour les
cas exceptionnels. Il fait observer, en. terminant,
que les interpellations comme celles de M. Tv~es-
ten ne servent qu'à entretenir l'agitation.
On continuera a employer des mesures ex-
ceptionnelles pour les- cas exceptionnels.
Toute la politique du gouvernement de
Prusse à l'égard du Hanovre se trouve ré-
sumée par ces mots. Et il semble que l'on
doive s'attendre à ce qu'il y ait longtemps
des cas exceptionnels en Hanovre, car la
population de ce pays ne semble pas dispo-
sée à abandonner son antique Sdélité en-
vers elle-même et envers son ancien souve-
rain.
On écrit de Berlin:
J'apprends de bonne source que le décret impli-
quant l'annexion des duchés de i'Elbe à la Prusse
sera pubHédansIe courant de cette semaine. Ett.
même temps, les fonctionnaires, dans les provinces
annexées vont être appelés à prêter serment au rc!
de Prusse. Il sera décrété, en outre, que, jusqu'oui
1°'' octobre, tous les fonctionnaires des provinces
nouvelles seront soamts aux lois disciplinaires da
la Prusse.
Demain donc, reprit le faux Lausanne.
–Diable t je ne réfléchissais point que j'ai
un rendez-vous avecM.Devitle, objecta l'ar-
mateur.
Avec M. Deviile? 8t vivement Valérie, qui
crut entrevoir le moyen de retrouver sans peine
la piste de son amant. Et c'est loin d'ici,
peut-être?
C'est de l'autre o&té de la Seine, tout près
du musée de Cluny, sur le terrain où je fais
construire.
Valérie se bâta de graver cette adresse dans
sa mémoire.. '1~
Eh bien, nous remettrons cela a un autre
jour, répliqua le faux Lausanne je n'aurai pas
d'ailleurs grand'cbose à vous montrer.
Oh nous connaissons les artistes, mon-
sieur, dit Barazer d'un air nn.
Âprësie dîner,que l'armateur trouva excellent
et dont il complimenta Valérie, on prit le café
au salon. L'absence d'Edouard De ville ne per-
mettait pas à son tuteur de prolonger sa visite au
delà de la stricte politesse; aussi prit-il congé
dès neuf heures, après avoir instamment prié
Valérie d'user de tout sos pouvoir sur Deville
pour l'engager à s'occuper activement de son
affaire. Puis, se tournant vers l'architecte en
s'inclinant
Très prochainement, monsieur, j'aurai
Fhonneur de vous rappeler votre ~gracieuse
promesse, et il sortit.
Henri Pascal, dans !a crainte d'éveiller tas
soupçons des deux femmes, resta plus d'une
heure encore après le départ de Barazer, et
mieux, il insista pour visiter la maison de Jôli--
vet dès le lendemain. Mais Valérie, qui avait
bien autre chose en tète, remit ce petit voya-
ge à deux jours..
Enfin, Pascal et Barazer se retrouvèrent
onze heures sur le boulevard.
–La journée-a été .bonne; disait l'armateur a
son gendre; il ne s'agit plus que de finir com-
me nous a vous commencé, allons, suis-moi.
–Vous avez raison, mon père, répondit
-Henri Pascal qui, malgré lui, songeait encore
un peu trop au joli visage d'Agathe.
GBOMES FÂTH.
riN DE LA DEUXIÈME PARTIE
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