Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-12-14
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 décembre 1866 14 décembre 1866
Description : 1866/12/14. 1866/12/14.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2008
3i" Armée
Vendredi J.4 décembre
SMOIS~M~~tMteBtdehSeme) i~ëO
ANNONCES, S~PL.ÛE~B9URSE,~T7, nUE~M~~
Vendredi 14 décembre 5866
S MS (!)4~M~ i~ ~l,
BUMtUXO'ABMtjEMENI,
Tout ce qui concerne l'Administration du Journal doit être adressé au Gérant
L'AdcMHstrat!.oB ss réserve le droit~de modi&r la rédaction des Annonces)
Après
LES AMOURS DE P~s~E
.DE.
M. GEORGES FATH
qui obtiennent un si légitime succès,
.La Pfes~ publiera
LA Ç~TELAINE
PLANCRE-MÎBMYE
roman parisien
PAR
I. PONmM TEMAU
MM. les abonnés dont 1'abonnement expire
le 15 ddcembre, sont priés de la renouveler
de suite, s'ils ne veulent pas éprouver de
retard dans la réception du journal.
Voir, la 3~ page, la liste des Primes of-
fertes a nos abonnés.
PAFUS, 1 3 DÉCEMBRE 1866
Le Jt/iM~Mf, cherchant a répondre aux
impatiences de l'opinion sur les aSaires du
Mexique, publie la note suivante
Le gouvernement a reçu par le câble transatlan-
tique la dépêche suivante, date du 3 décembre de
Mexico, et du 9 décembre de la Nouvelle-Orléans
e L'empereur Maximiliën:ést encore au Mexique.
Sa décision n'est pas encore prise. L'évacuation
devant Être terminée en mars, il est urgtnt que les
transports arrivent sans Mtard. La mission Camp-
bel! et Sberman, arrivée le 29 novembre devant
la Vera-Grnz, ea est partie le 3 décembre elle
paraît anicaëe dés sentiments les plu~s conciliants.
BSt'~ne: Maréchal BAzAiNE
Général eASTELNAU. »
Ainsi, H y a huit jours, l'empereur Maxi-
milieu était encore au Mexique, et malgré
tes prétendues dépêches envoyées en Euro-
pe, iln'àvait pas encore pris de décision.
On voit combien nous avons eu raison de
n'accueillir que sous toutes~ réserves des
renseignements qui se trouvent aujourd'hui
officiellement infirmés.
1 Nous ne ferons, du reste, qu'une seule
observation sur la note qui précède: la
nnssion Campbell et Sherman est arrivée le
39 novembre ~eua?!< la Vera-Cruz, et elle
en est repartie le 3 décembre. Nous nous
demandons si les envoyés américains ont
débarqué à Vera-Gruz, et sont ensuite partis,
le 3 décembre~ de ce port pour Mexico, ou
s'ils se sont rendus de Yera-Cruz à un autre
port de la côte, Tampico, qui se trouve, ain-
si que nos lecteurs le savent, au pouvoir des
dissidents?
Cette question nous paraît avoir un cer-
tain intérêt, car, dans le premier cas, MM.
Sherman et Campbell ont pour mission de
s'entendreavec:lesreprésentants de la Fran-
.ce,et, dans le second, il sont chargés de se
mettre encommunication avec Juarez. L'in-
certitude qui subsiste à cet égard ne tardera
pas a disparaître.
L~ dépêche commune du maréchal Bazai-
ne et du général Casteinau atteste, en outre,
que l'évacuation doit être terminée au mois
de mars prochain.
Une autre dépêche de la télégraphie pri-
vée ajoute à ce qui précède quelques dé-
tails intéressants
New-York,décembre.
Des avis du Mexique du ~S novembre parlent de
l'arrivée des bagages de l'empereur Maximitien a
~a Vera~Cruz. L'empereur était restéa Orizaba,mais
sans exercer aucunes fonctions ot'ScieUes. On assu-
rait que la garnison impériale de Zulapa s'étaitren-
dueauxjuaristes.
Des lettres du Mexique reçues à Washington di-
sent qpe le marchai Bazaine considère la visite du
général Shéridan comme ne devant apporter aucun
trouble dans tés relations existantes;
Le général Sbéridàn a signalé le 27, au gouver-
nement, le bruit de l'occupation de Matamores par
Sedgewick. Le géRéral Grant a télégraphié à Sbé-
ndan dé destituer Sedgewick si ce si ce bruit se
eoBËrmait et de désavouer ses actes au nom du
gouvernement.
Les télégrammes de Washington annoncent que
le gouvernement fédéral se tient pour très satisfait
de rintèntioB de l'empereur des Français de retirer
eea troupes du Mexique.
Le général Sberman a dû quitter la Havane le ?
ponr se rendre au Mexique.
FEUILLETON BE LA ~AE~E
Mi 4 DECEMBRE 1M6
LES ~8U!~ BE PASSAGE
M~de Pradères,avecjs En regard d'une
femme remplie d'expérience, s'aperçut de son
embarras et lui dit avec une adorable mali-
gnité
Un bonheur inattendu a plus de prix qu'un
autre, et vous nous amènerez demain soir, à
six heures, cette chère Cécile et ses enfants ne
serait-ce que pour me remercier d'avoir été la
première à vous l'annoncer. N'est-ce pas,
monsieur?
Avec le plus grand plaisir, madame, bal-
butia enEn Pascal qui se sentait pris jusqu'au
eou dans le traquenard de la famille.
–M. Barazer s'y était engagé pour vous,
mais je suis heureuse de voir que mon invifa-
tion ne contrarie en rien d'autres projets.
Au contraire, madame, répliqua Pascal,
qui se secoua pour prendre un air dégagé.
J'en suis ravie, .monsieur; à demain, six
heures plus tôt si vous pouvez. Ah vous
voudrez bien prier votre charmante femme de
passer sur rirreguiarite d'une semblable invi-
tation que j'aurais dû aller lui faire, personnel-
lement.
–'Vous êtes trop bonne, madame, tout est
fort bien ainsi, répétait Pascal en serrant la
muin de Victor Ozsnne.
Ce roman peut être reproduit par ies journaux
qai ont'cm traité avec la Société ~es Gens de let-
très. Traduction réserveo.
Le drapeau de la France a cessé de ilotter
sur le territoire pontIScaI. Cette, circons-
tance qui marquera, dans tous les cas, une <
des dates historiques de notre siècle, donne t
un intérêt particulier h l'extrait suivant j 1
d'une correspondance adressée de Paris au
~VoMveHtS~e de j~ouen (
On s'occupe dodeuxictires qui auraient été écri- ) l
tes & l'Empereur pour.iui demander le maintien de
l'oecup.ttion française a Rome, l'une par le cardinal )
archevêque~de Bordeaux, l'autre, par le cardinal )
archevêqce'de Rouen. La réponse à Mgr Donner
pourrait être aiosi analysée
L'Empereur répond à l'éminence qu'il por~e au- j
tant qu'elle de \if intérêt au saiat-pere;qu'ila
tout fait depuis seize ans pour amener une rëcon-
ciliation entre la papauté et les populations italien-
nes que ses conseils ont toujours été dictés dans
ce sens mais qu'il diScre actuellement avec Sou
Eminenco sur les moyens de patronner le souve--
ruia-pontifc que l'expédition française, très légiti-
me quand il fallait mettre un terme à l'anarchie,
cesse d'avoir sa raison d'être, maintenant que )a si-
tuation est changée et qu'une paix profonde .règne
daBsIapéninsuIe;qu'iIauneconSance entière dans ']
l'exécution loyaledeiaconven'iunduISseptem-
bre,et que cotte convention est une sécurité com'-
plëte pour l'exercice de la mission divine du saint-
përe.
La réponse de l'Empereur à Mgr de Bonnechoso,
également fort bienveillante, serait a peu près con-
çue dans les mêmes termes, sauf quelques points.
L'Empereur expliquerait que c'est pour être fidèle
à la convention dulSs"p:embrequ'udoit retirer
ses troupes de Rome, et que si cette convention
n'était pas exécutée à la lettre, il saurait exercer
en ce sens une pression sur l'Italie.
Sa Majesté ajouterait qu'elle ferait.coBnaitre pro-
chainement par une dépêche adressée à notre am-
bassadeur quelles sont ses intentions à l'égard, du
Saint SiégB.
Le ~;yoHtletin les opérations auxquelles a donné lieu
l'évacuation par les troupes françaises de
Rome et de l'Etat pontincal:
L'évacuation de Rome, que nous avons mention-
n~e jour par jour, s'est eSëctuée dans l'ordre sui-
vont les So~ et 71~ de li~ne ont, été embarqués le
3 et le 7 sur je GoMef et le FansnM. Les 69" et 29~
ont pris passage les 9 etIOsur I'7nles journées dulO et du H, l'artillerie, le génie, la
gendarmerie et un escadron~de hussards ont quitté
Civita-Yecchia à bord des bâtiments le JMo~sdor, le
I.ct!)rador et la SeMM. Le régiment (59~) qui tient
garnison dans cette ville est désigné pour partir le'
dernier de tous, le i2.
L'aviso l'E'c~at'reH)' sera réservé pour conduire à
Marseille M. le général comte de Moatebello, qui
) doit s'embarquer le 13 décembre. c
Aux deux notes qui précèdent il convient
d'ajouter la dépêche télégraphique suivante,
qui contient, d'après les journaux italiens,
quelques détails d'un certam intérêt
Florence, ~décembre, soir.
L'7ta!t6 dit que toute idée de départ du pape de
Rome paraît abandonnée. Rome est parfaitement
tranquille.
L'Opt'ntOHe annoncé que la date du payement à
effectuer au comptant au gouvernement pontincal
estfixée a u 13 mars. Les fonds seraient déjà dépo-
sés à Paris.
Le même journal dément le bruit que la mission
du général Fleury ait pour objet, outre la question
romaine, la conclusion d'accords éventue!& avec le
gouvernement italien, en prévision de complica-
tiens étrangères. La mission du général Fleury n'a
trait qu'à la question romaine.
Lajnote suivante, extraite du résumé heb-
domadaire du ~oK~eMf ~M so:'r, résume les
négociations qui viennent d'avoir lieu au
sujet du partage, entre Rome et l'Italie, de
la dette pontiucale:
Le Mint-përe, dans une audience de congé qui a a
eu lieu le 6 décembre, a reçu les officiers de ladi-
i vision française et leur à donné la bénédiction apos-
tolique. Les régiments dont se composait le corps
d'occupation ont quitté successivement JRome, pour
s'embarquera Civita-Vecohiaetretourner en France.
Le calme continue à régner dans toute l'étendue
des Etats du pape au moment où s'exécute la con-
vention du 15 septembre, le Saint-Siège, envisa-
geant t'avenir avec conpance et fermeté, peut se
sentir rassuré sur la valeur des garanties contenues
t dans un acte qui protège là frontière pontificale,
s sauvegarde la situation financière du gouverne-
ment romain et facilite le recrutement de sonar-
mée.
H vient de se produire deux faits importants,
la signature de la convention pour le partage de la
) dette pontificale et la mission confiée àM. ToBelio,
t qui sont de nature à raffermir les dispositions
favorables de la cour de Rome. On sait qu'en vertu
de l'article 4 de l'acte du 15 septembre, l'Italie s'é-
tait déclarée « prête à entrer en arrangement pour
prendre à sa charge une part proportionnelle de la
dette des anciensEtats de l'Eglise, a
i Cette stipulation avait pour but de faire cesser
un étcft de choses aussi contraire à l'équité qu'aux
intérêts du trésor pontincal. En eSët, tandis que le
t gouvernement italien percevait les revenus des Ro-
magnes, des Marches et de l'Ombne, le gouverne-
ment remain continu ait a" payer la portion de la
< dette qui est afférente à ces provinces. Il s'agissait
de mettre un terme à cette anomalie, tout en mé-
Vous nens restez, Victor, reprit M* de
Pradères, s'emparant de son neveu, qui fai-
sait mine de reconduire Pascat.
Je ne veulais que reconduire un moment
Henri.
Pour reprendre en sous-ceuvre votre dis-
cussion sur la carte de visite? fit M"~ de Pradë-
res.
Ne te dérange point alors, mon cher, l'ar-
rêt est prononcé: Tu es un homme parfait.
mais sans mémoire. ~Oh sans la moindre mé~-
moire.
Et Henri salua une dernière fois.
Imbécile se dit Victor Ozanne en le re-
gardant s'éloigner, ne dirait-on pas qu'il a pris
à tâche de ~e trahir lui-même
vin
Ej éternet {mpre~H
Henri Pascal,'qui voulait accélérer son triom-
phe, n'était sorti de chez lui ce jour-là, à huit
heures du matin, que pour expédier quelques
aSaires urgentes et trouver le temps d'aller au
rendez-vous qu'il avait avec Agathe et Valérie.
H avait calculé qu'en arrivant à Saint-Ger-
main vers midi, il aurait encore le temps d'y
découvrir deux appartements, L'un pour celle
dont il espérait faire sa maîtresse.-l'autre pour
!ui..
Cela fait, il se Sattait de se débarrasser des
deux Eœurs et d'être de retour auprès de M"~
Pascal pour l'heure du dîner. H avait effectué
ce petit voyage avecla circonspection d'un mari
en bonne for~ne, examinant d'abord attentive-
ment l'embarcadère du chemin de fer, puis les
voyageurs qui l'entouraient, puis le débarca-
dère, et emhi tous !@s promeneurs- de la ter-
ra=se de Saii.t-Gecmait), pendant sou court, en-
tretien avec Agathe et Valérie.
Dans sa course aux appartements, il avait
explore du regard toutes les maisons ou se
nageant la dignité da.saijdt-pët~ et t~'ne )ui deman-
dant pas de reaoncër~esj~r&Mstations et à ses
réservesantérieures.
La négociation engagée à ce sujet entre !a Fraace
et l'Italie, qui ont traité directement ta question,'
vient d'aboutir à une heureuse issue. La conven-
tion pour le partage de la dette entre la cour de
Florence et ts Saint-Siège a été signée a Paris, le
7 de ce mois, par les deux plénipotentiaires f."aR-
çais et italien, MM. Faugëre et thncardi. La base
d'après laquelle te partage a été fait est le cBiBre
total de la population des anciens Etats de i'EgIise,
La portion de la dette incombant à l'Italie sera
transférée sur le grand .livre du royaume. La cour
ds Rome, ~tout en ne faisant à ses principes aucune.
dérogation et aucun sacrince, se verra dars quel-
ques jours~ea mesure de recueiUir, grâce aux ef-
forts persévérants de !a politique française, le bé-
néfice d'une des ctausesles plus avantageuses de la
convention du 15 septembre.
En vertu d'un décret royal, publie dans
le numéro du 10 décembre de la Ga.seMe
o/~c:'e~Ies commissaires royaux, institues.
pour !es provinces de Mantoue et de Ve-
nise, sont relevés de leurs fonctions, et l'ad-
ministration de ces deux provinces passe
aux'mains du préfet de Venise.
Des troubles graves ont éclaté dans le ter-
ritoire de, Nuoro, enSardaigne. Le brigan-
dage se recrute régulièrement dans ces cam-
pagnes
« Il s'agit, dit le Comere )) poussés à l'extrémité par la faim, la misère et le
)) manque de travail. Tous les journaux de l'Ue
)) s'accordent pour décrire Tétât déplorable de la
xSardaigne.)) »
On sait qu'à Venise-la misère pleure et
crie tous les jours aux portes de la munici-
palité. Les Siciliens ne sont guère p-his
heureux ni mieux disposés M. Ricasoli aura
quelque peine à oryatM'ser la ctc~otre.
Une dépêche télégraphique nous fait con-
naître la note suivante de la Gssdfe de la
CroM?
11 paraît qne les mouvements de troupes autri-
chiennes et russes en GaUicie, niés par les feuilles
autrichiennes, sont néanmoins un fait réel, à en
juger par les rapports locaux.
Il ne faut pas oublier que la Gc~e~e de ~a
Cro!~ est parmi les feuilles ofucieuses de
Berlin une. des plus autorisées, et que les
attaques dirigées par la presse russe contre
l'Autriche, depuis trois mois, n'ont cessé de
trouver un écho a Berlin.
Le secrétaira de ia rédaeMo!'
E.BAUER.
BËP~CEES ËLEGTRI~UES
Frcsse
Berlin, 12 décembre.
La GsseHc de C)'o:a; dit que le projet de con-
stitution de la confédération du Nord a été formulé
provisoirement au ministère des 'affaires étrangè-
res, et qu'il sera déËnitivement arrêté en conseil
des ministres.
Le J!/oM:~eMf p?'MXréception par M. de Bismark'd'une députation de'
Hadersieben, demandant l'ajournement du vote
dans les duchés jusqu'à la consolidation delà si-
tuationdesduchés.
Berlin, ISdécembre.
La Con'MpoKdcmcs prou~cM~ espëre qae les
mesures pris.es dans le Hanovre seront un avertis-
sement ulUe, et que le gouvernement n'aura pas
besoin de recourir à des actes plus rigoureux, de-
vant lesquels il est bien décide à ne pas reculer,
lecaséchéant.
Les délibérations'sur les affaires constitutionBeI-
les du Parlement du Nord commenceront le 13.
MM. 'de Bismark et de Savigny représenteront la
Prusse. `
Beriin, 12 décembre.
Aujourd'hui, à la Chambre des députés, avant le
vote dd budget de l'admmistraiion des mmes, M.
le ministre du commerce a déclare nettement que
le gouvernement n'avait pas l'intention de vendre
les houillères de Saarbruck à une Société particu-
lière.-
«a!!e
Florence, 12 décembre, soir.
La SaiscMe o/~cteHe publie un décret royal por-
tant que l'Etat fera exécuter les travaux de chemin
de fer de la compagnie Victor-Emmanuel jusqu'à
la Sa du mois de mars 1867, la compagaîe ayant
déclaré qu'elle n'était pas en mesure de poursuivre
elle-même ces travaux. Le gouvernement emploie-
ra à ces travaux une somme de 13 millions qu'il
se procurera par la création'pour la compagnie de
rentes consolidées et de bons du Trésor.
Angleterre
'Londres, 12 décembre, soir.
Une catastrophe épouvantable est signalée. Une
trouvaient des écriteaux, et nen-~seulement ces
maisons, mais sa position l'obUgcait à s'enqué-
rir en même temps de ce qui, dans un rayon
d'une centaine de mètres, entourait l'immeuble
où il voulait enfouir son bonheur clandestin.
Il n'y a pas de vie plus occupée, plus fié-
vreuse que celle d'un homme marié qui prati-
que en même temps l'existence d'un célibataire.
Ses actions et ses paroles ayant toujours un
double but, nécessitent une tension d'esprit
continuelle.
Et ce travail d'un jour achevé, il faut le re-
commencer le lendemain, puis ensore, puis
-toujours et, ce n'est pas tout, car il s'est placé
en lutte incessante avec le hasard qui~ dans ces
cas-là, devient le plus grand fomentateur de
troubles domestiques.
Tout savoir afin de tout prévoir, est aussi
nécessaire au mcW-gfM'con qui veut conserver
la paix dans son ménage, qu'au chef d'un gou-
vernement qui veut éviter tout bouleversement
politique.
Donc Henri Pascal, après plusieurs prome-
nades inutiles, avait enfin trouvé ce qu'il dési-
rait une petite maison bien isolée, bien mys-
térieuse, voisine de la forêt, et en instances de
locataires.
Il s'était empressé de donner vingt francs de
denier à Dieu au portier; en le priant de lui
accorder vingt-quatre heures de réflexion sous
le prétexte qu'il avaitJjesoin de consulter quel-
qu'un avant de louer dénnitivement.
Enchanté de sa découverte, il éprouvait le
besoin d'en faire part aux deux sœurs qui de-
vaient l'attendre au chemin de fer. Il se dirigea
d'autant plus vivement de ce côté que l'heure
du départ allait sonner.
Les deux sœurs n'étaient pas là.
11 pecsa aussitôt qu'elles avaient eu leur
raison pour s'en retourner seules et ne s'en in-
quiéta pas davantage il était convenu d'ail-
leurs qu'ils se retrouveraient le soir a tout évé-
nement.
explosion a-eu lieu daas les.honillëres de Barnsley.
Oaparlede 300 morts.
!Esj)!Stg':e<
Madrid,-12décembrë.
La Po't~cs conseilte rabolitioh réciproque de tous
droits entre les ports de la Pëninsute et les co]o-
aies, comme étaNt te meiUeur moyen de doyetop-
per la marine espagnole.
]Ettt<New-York,décembre.
~Paf !e C:~ o/' n~$.n~f'on, t'oie do Que.enstown.)
Le rapport Gaanoier de M.M<]C-Cutlochcons!a-
tera qu'il existait un découvert de 6 [9 miUions de
dollars pour Faunëe .tmissant en décembre 18G5,
et que, six mois après, le Trésor présentait un ex-
cédant de 38 miUions. La dette publique a été ré-
duite de SOO millions cette année.
(~ïtMeBct~M-.SMi'Hs;)
(Voir plus lom les dernières dépêches.)
LE MESSAGE PRËS!DENTi8L
Maigre l'intérêt si pressant qui s'attache
aux questions européennes, l'opinion n'at-
tend pas sans quelque impatience le texte
du message de M. Johnson au Congrès des
Etats-Unis, nouvellement élu. De l'autre co-
té de l'Océan se préparent aussi des événe-
ments d'une extrême gravité, et de l'attitu- d
de du président soit vis-à-vis du Congrès, s:
soit vis-a-yi~du Mexique, peuvent sortir des i:
complications dont il est bon d'avance de
prévoir la portée, q
On sait déjà, depuis trois semaines, que f
le résultat des élections du mois de novem- c
bre a été accablant pour la politique prési-
dentielle. Sur quatre-vingt-onze représen-
tants élus, le radicalismeenaobtenusoixan- v
ie-neuf, et, en ajoutant a ce chinrë les cin-
quante~rbis républicains nommés enbcto- a
bre, il se trouve que, sur cent cinquante- â
quatre députés élus, M. Johnson ne compte r
que trente-deux partisans.
Aussitôt que cette situation a été connue,
on s'est demandé ce que ferait le président
pour échapper à la pression d'une assem-
blée hos'tiie, rendue plus exigeante et plus
intraitable par sa récente victoire et par les ï
passions exaltées dont elle étalée fruit, r
Bien des gens se sont imaginés d'abord l
qu'il céderait, ferait amende honorable de i
son passé, et tiendrait avant tout à conser-. t
ver sa position, même au prix du' sacriuce
de ses opinions. D'autres, plus absolus, ont
vu poindre dans cet antagonisme, désormais r
Irréconciliable, un de ces actes de violence c
qui~ commencent une révolution~ f
NI l'une ni l'autre de ces prévisions ne
paraît .devoir se réaliser.'Le triomphe si f
éclatant des radicaux n'a rien changé aux [
relations réciproques des ~pouvoirs publics, l
non plus~ qu'à la tranquillité générale des t
esprits, et si nous en croyons les renseigne-
ments venus d'Amérique sur le Message, ce
document serait à la fois un acte de sagesse 1
et de conciliation de la part du président,
tout en maintenant le caractère libéral de la (
politique intérieure.
Voici, du res~e, comment un journal de (
New-York, dont les relations semi-ofucielles
ne sont un mystère pour personne, le ?"tn:es, j
résume lui-même le texte du Message et des
propositions importantes qu'il contient
Depuis sen avènement à la présidence, M. John- 1
son n'a pas pensé qu'il fut nécessaire d'amender la 1
Constitution plus qu'elle ne l'est aujourd'hui mais i
dans son prochain Message et en raison des cir-
constances actuel'es, il a cru devoir recommander
l'adoption de certaines, mesures, sous forme d'a- ]
mendements à ce pacte fondamental.
Au nombre de ces mesures, il faut mentionner (
1° la suppression du collège électoral et l'élection
directe du président et du vice-président des Etats- ]
Unis par les votants de toute l'Union, sans égard 1
aux frontières des Etats 2° l'élection des sénateurs 1
an Congrès par le vote direct, au lieu du choix par j i
les législatures 3° la nomination des juges de la
cour suprême de~ Etats-Unis pour une période de
douze annés, le renouvellement de la cour devant
se faire par tiers tous les quatre ans.
Ces amendements ont déjà été proposés, il y a
o[ue}qaes années, par M. Johnson lorsqu'il siégeait.
dans le Sénat des Etats-Unis. Dans l'opinion de M.
Johnson, l'élection du président par le vote direct
aura pour eSe! de stimuler les Etats à concéder le
droit de suffrage au pins grand nombre possible de
leurs citoyens et, par suite, d'engager ceux du Sud v
à accorder aux noirs les privilèges électoraux.
M. Johnson ne fera aucune recommandation au
Congres au sujet de la,question d'amnistie car lui
seul est investi par la Constitution du pouvoir d'ac-
corder amnistie et pardon. Il s'abstiendra donc de
proposer aucune loi à ce sujet..La majeure partie
de son Message sera consacrée aux affaires étran- i
Une fois à Paris, sa promesse de rendre vi-
site à Victor Ozanne lui revint en mémoire, et
il se fit conduire.rue Richelieu avant de rentrer
dîner.
Nous l'avons suivi dans cette visite, où il de-
vait livrer si fatalement le secret de ses amours
illicites. Sa voiture l'avait immédiatement ra-
mené chez sa femme où, Men heureusement,
il était averti de rencontrer son beau-père.
Qu'as-tu fait aujourd'hui? lui demanda-t-
elle en lui jetant les bras autour du cou.
Un vrai travail de mercenaire, je n'ai
point quitté l'hôtel que je fais construire rue de
Rivoli. Cet imbécile de propriétaire m'a fait
faire trois plans et autant de devis, et il ne
peut Ënalement se résoudre à en suivre aucun;
il lui vient tous les jours une idée nouvelle, et
l'on est forcé de reconnaître que la dernière
est toujours la plus stupido.Maistu m'inter-
roges, ma cliëre Cécile, au lieu de m'annoncer
l'heureuse arrivée de ton père.
–Tuia connais déjà, dit Cécile avec re-
gret, et moi qui me faisais une fête de te l'ap-
prendre.
–Si tu m'avais prévenu, j'aurais feint de
l'ignorer. Nous allons sans doute dîner tous en-
semble?
Hélas! non, répondit M"~ Pascal, c'était
bien convenu quand ce cher père a recu tout à
'coup une lettre de son banquier, qui l'invitait
à dîner pour causer plus longuement d'affaires.
J'ai voulu le retenir; mais il m'a dit que c'é-
tait très important.
Comme c'est désagréable répondit traî-
treusement Pascal que cette circonstance allait
sans contestation laisser libre de sa soirée.
Il m'a seu'ement promis d'être de retour
vers dix heures.
Tu as fait disposer une cbsmbre pour le
recevoir?
Sans doute.
Voilà un témoin gênant, pensa Pasea~ qui
n'avait fait cette question que pour être ren-
~ëres, et particu}icroment à' l'afTaire'des indemni-
tés de r~Mama, au protectorat MfCE!'ca:?i, et à l'at-
titude prise par notre gouvernement en présence
du séjour prolonge des troupes françaises au Mexi-
que, contrairement à !à promesse faite par l'Empe-
reur Napoléon d'en retirer une partie dans le cou-
rant du mois de novembre.
Ainsi pour les affaires intérieures, peu ou
point de difiicultés. M. Johnson réserve son
opinion, mais il laisse à la responsabilité
légale du Congres a lui donner telle satis-
faction qu'il jugera à propos. Restent les
questions extérieur' ~r lesquelles il est
plus difnciie de préL~fier''sa ligne de con-
duite, mais dans le règlement desquelles
nous croyons encore que son esprit de jus-
tice et de modération l'emportera.
M. Johnson n'ignore pas que ce n'est pas
avec des passions qu'on gouverne, mais a-
vec des principes. Sa propre expérience doit
lui avoir appris a se défier des entraîne-
ments de parti, et il a le cœur assez élevé
.pour ambitionner la double gloire de réor-
ganiser son pays a l'intérieur et de 1s met-
tre en paix avec le reste du monde.
F.BELLY.
LA RËORGAMSATMN SE L'AGEE
Les journaux sont en général très sobres
de réûexions sur le ~ro~ de reo~a?Msa~'CM.
mt~fM're dont les bases ont été officiellement
indiquées par le JtfoM:<6u?'.
Le Co?!squer qu'il avait, dès la veille, donné des in-
formations conformes à celles de 1& feuille
officielle..
L'jE'
Le AfoMvons annoncée.
Nous la reproduisons intégralement. Elle expose
avec une autorité irrésistible et avec une clarté
convaincante les motifs d'intérêt. national qui ont
dicté les résolutions prises sous la direstion suprê-
me de l'Empereur.Ft'M.
Le 7'e?n~s se montre fort impressionne du
projet du gouvernement:
Le MofMttMr, dit-il, publie ce-matin un long ex-
posé du projet de réorganisation .de l'armée; ce pro-
jet a dépassé toutes nos craintes. Ce n'est pas la na-
tion armée, c'est le système des armées perma-
nentes absorbant la nation. Aucun homme va-
lide.n'est plus désormais épargné par le sort; mais
l'exonération subsiste, et le caractère dicégalité
inhérent à cette institution ne peut qu'en devenir
plus choquant. (?. ~am&e~.
Dans une autre note sur le même sujet, le
même journa) constate que la question est
réservée tout entière au Corps législatif, et
qu'il appartient a la Chambre seule de trans-
former en loi cette proposition:
II ne s'agit pas d'approuver ou de blâmer des
faits accomplis, ni de. se prononcer sur une ques-
tion déjà engagée. Il s'agit d'une proposition que
le Corps iégislatifpeut seul convertir en loi, et cette
proposition est telle que jamais Chambre française
n'en aura eu a discuter de plus grave, ni qui ait
aussi profondément intéressé toutes les Ëbrës de'la
vie nationale, et, par conséquent, le patriotisme,
le'o lumières et la responsabilité des députés.
Le Journa! des D~ats ne fait qu'une seule
observation. Apres avoir relevé dans la note
du ~/OHtdevenir une institution permanente destinée
à a discipliner la nation entière et a relever
l'esprit militaire )), il ajoute
En attendant que nous consacrions un article
spécial à 1 examen de cette question, on nous per-
mettra de faire remarquer que si quelque chose
manque en France, ce n'est pas précisément l'es-
prit de discipline et encore moins l'esprit militaire.
En ce qui nous concerne, nous n'avons
pas attendu la note du -~bM:dier les questions spéciales qui se ratta-
chent à la réorganisation de l'armée. Au mo-
ment où l'opinion est directement saisie de
la question,'nous ne manquerons pas à la
tâche que cette circonstance nous paraît
imposer aux journaux.-E. Bauer.
L'ARMÉE PRUSSîMNE
Nous recevons d'un ancien habitant da
Trèves la nouvelle lettre suivante
Le gouvernement prussien a p)'oposé et la
Chambre des députés vient d'adopter pour la
dotation de plusieurs généraux, là somme d'un
million cinq cent mille thalërs (a,628,000 fr.).
LaGsss{te~sr?'eu8~, ju 4 novembre, porte
également une ordonnance du roi, du 39 octo-
bre, suivant laquelle chaque officier devenu in-
seigné sur les arrangements de son beau-père.
Mais dis-moi par quel hasard tu as appris
son arrivée ? nt M"~ Pascal intriguée.
–ParM~ de Pradëres, en allant rendre
visite à Victor, tout à l'heure, avant de ren-
trer.
J'aurais dû le deviner. Alors tu .sais aussi
que nous y dînons tous demain? `?
Oui, ma chëre Cécile, etcela va m'obtiger,
contre toute prévision, à m'absonier encore ce
soir, répondit Pascal qui s'empressa de poser
ce jalon.
1 Encore et pourquoi donc ?
Mon Dieu, c'est toutsimple, pour termi-
ner aujourd'hui une aS'aire que j'avais remise à
demain soir.
-Je vous avais tant prié de ne plus accepter
de rendez-vous pour le soir!
Je ne me rappelle pas cela.
Ce qui prouve, Henri, que j'ai raison de
me plaindre de ce que vous pensez toujours à
autre chose, lorsque je vous parle.
C'est moi qui devrais me plaindre du
malheur d'être distrait.Dans tous les cas je
vous répondrai que vous me demandiez là une
chose impossible les trois quarts de mes clients
ne sont libres que le soir, etjenepuis pas tou-
jours leur imposer mes heures,
Que ne sommes-nous riches pour pouvoir
nous passer de ces gens-la dit M~° Pascal
avec un soupir.
Vous avez bien raison de désirer la ri-
chesse qui seule procure l'indépendance mais
quand on n'a pas la fortune, il est sage de s'ac-
coutumer aux exigences de sa profession.
–Mon cher Henri, ne m'en veuillez pas~
il y a des moments où, sans être précisément
jalouse, il me semble que vous vous plaisez plus
ailleurs que chez vous.
Chère Cécile, pouvez-vous avoir une idée
pareille?
Que voûtez-vous~? Elle me vien~ malgré
moi dès que vous êtes absent.
nr/ne pendant la dernière guerre recevra, et
outre ~eMpeMStOH orc!maM'e,uueaugmcnta~ `
tion annuelie do 200 thalors, et, s'il a pe~t
une jambe ou.un bras, 300 thalers enpi~.
S'il est devenu aveugle, cette dernière parogst 'M
portée a 400 thalers..
Un jeune lieutenant, ayant perdu un br~
aura donc; avec sa pension ordinaire, qui dM<~
être au moins de 3,00 thalers, une retraite de
600 thalers, et, s'il est devenu aveugie, 800
thalers, soit 3,000 francs.
Pour les veuves d'officiers morts par suite de
cette guerre, il y a un règlement à peu près,,
pareil.
Il ne nous appartient pas de critiquer de pa-
reilles faveurs, au contraire nous trouvons
magnifique de faire des largesses à des hom-
mes éminents ou mutilés pendant la guerre,
mais nous nous demandons, qu'est-ce que tou-
cheront les soldats invalides et surtout les sol-
dats de la landwehr?
Quelle.reu'aite aura le soldat-citoyen qui,
en temps de paix, soutient !e gouvernement par
le payement annuel de fortes impositions et
qui, devenu invalide, après avoir sacrifié son
sang au service de son pays, se trouve incapa-
ble de continuer son industrie au détriment de
sa famille, qui n'a plus de moyens d'existence
ni d'avenir ? Il n'a pas même la pension d'une
médaille, car nulle décoration n'est rémunérée
en Prusse, pas même dans l'armée.
Nous sommes certains de ne pas' trouver de
contradicteurs en soutenant que la position
d'un pareil homme est au, moins aussi intéres--
sante que celle d'un lieutenant qui, dès son en-
fance, a été payé et nourri par le gouverne-
ment.
Avant les dernières guerres le soldat inva;-
lide prussien n'avait pour toute pension qus
.trois thalers, soit II francs 80 par mois. Il a-
vait en outre la permission de jouer de l'orgue
de barbarie sur la voie publique, sans payer
l'impôt, qui est de douze thalers par an pour
tout musicien ambulant. 1
Le simple soldat français, non marié, revenu
invalide de la guerre en Crimée avait, une pen-
sion de six cents francs s'il avait la croix et la
médaille militaire, il touchait trois cent cin-
quante francs en plus.. -<
II est vrai que la France nouvelle et civili-
satrice est assez riche pour subvenir aux be-
soins de ses enfants, sans piller le malheureux
pays que son armée est forcée d'envahir.
Disons encore que nul soldat prussien de !a
ligne, dût-il avoir dix ans de service consécu-
tif, n'a pas d'autre avancement que celui de
sergent-major car nul ne peut devenir officier
s'il n'a passé par l'école militaire, dite école de
division, d'où il sortUeutenant. Pour la rareté;
du fait, il y en a eu en temps de guerre 3 ou 4
sur 100,000 qui sont peut-être proclamés lieu-
tenants, et le demeureront toute leur vie.
Dans la landwehr, il est plus facile d'avoir le
grade de lieutenant et même de capitaine; mais s
les grades supérieurs sont conSés aux officiers
de la ligne, sauf de rares exceptions.
..Il résulte de cet exposé que l'égalité et la dé-
mocratie en Prusse ne sont que des mats sans
valeur. `
Pour extrait E. viERN~.
~MESPOîmNSES. PARTICULIÈRES
BamovE'e
Hanovre le 10 décembre 1866.
« Quoiqu'il paraisse que, pour le moment, le
)) droit n'est pas en grande estime, il ne faut
a pourtant pas oublier que, d'après les lois
« éternelles de Dieu, chaque injustice porte en
a elle son châtiment, a C'est ainsi que s'ex-
prime notre ancien ministre des finances, M.
Erxieben, dans une brochure qui a pour but
d'établir une comparaison entre le budget de
notre pays et celui de la Prusse comparaison
tout en faveur de notre régime financier. La
conclusion porte qu'il faudra maintenir notre
système des droits et contributions, comme
moins lourd que celui usité en Prusse, et qu'en
outre un fonds provincial hanovrien devrait
être formé avec les excédants des revenus de
notre pays car l'amortissement ayant été plus
ef&cace chez nous qu'en Prusse, nos richesses
sont beaucoup plus considérables que celles de
notre maître.
D'un autre côté, le professeur de jurispru-
dence, M. Zacbariœ, à l'Université de Gœttin-
_gue, vient de déclarer que la Prusse Me peM~pos
~BSOM~h'Langensalza, clauses qui ont stipulé le paye-
ment des indemnités promises aux ofGciers et
sous-officiers de l'ancienne armée hanovrienne,
MtM fes~c~oH QMCMKe. Il est indubitablement
vrai que, lors de la conclusion de la capitula-.
tion, tout le monde s'attendait à ce qu'un autre
arrangement interviendrait ultérieurement en-
tre le roi de Hanovre et le roi de Prusse arran-
gement qui remplacerait alors la capitulation.
Parle refus du roi de Prusse de recevoir la
lettre du roi de Hanovre a Nicoisbourg, cette
[ Allons donc.c'est une folie. vous sa-
vez bien que je vous aime, et qu'il n'y 'a rien
dont je ne sois capable' pour vous rendre heu-
reuse, vous et nos enfants.
–Prouve-le-moi, mon cher Hem' ne va
pas ce soir chez ce monsieur écris-lui.
C'est impossible il est-des choses qu'on
ne peut discuter par lettres. Je vous consa-
crerai ma soirée de demain, il ne serait pas
raisonnable d'exiger davantage.
Henri, vous n'êtes pas aimable.
Devez-vous m'en blâmer, si malgré mes
eSbrfs, je ne réussis point à l'être?
Cette conversation se continua sur ce ton
pendant le dîner, à travers le caquetage des
enfants, et les incessants rappels à l'ordre qu'ils
s'attiraient par leur conduite à .table.
j~me pascal plaidait sa cause avec les argu-
ments que son cœur lui fournissait, et son
mari, la sienne avec les raisons spécieuses
qu'il puisait dans son esprit beaucoup plus
que dans-sa conscience.
La.domestique les interrompit tout a coup eu
annonçant M. Jolivet.
Mon coinëur ? à quel propos ? demanda
Pascal.
–II dit qu'il'voudrait parler à monsieur.
Faites-le entrer.
Le coiifeur se présenta d'un air obséquieux et
visiblement embarrassé.
'C'était un homme de cinquante ans, maigre,
au maintien réservé; à la physionomie be-
noite.
C'est'vous, Jolivet? fit Pascal heureux de
cette diversion, asseyez-vous.
Monsieur, j'ai été aujourd'hui a Saint-
Germain.
–J'ensuis bien aise, répondit Henri, qui.
eut une vague frayeur de la scène qui se prépa-
rait et par instinct se mettait sur la défensive.
G~oMBs FATH.
Vendredi J.4 décembre
SMOIS~M~~tMteBtdehSeme) i~ëO
ANNONCES, S~PL.ÛE~B9URSE,~T7, nUE~M~~
Vendredi 14 décembre 5866
S MS (!)4~M~ i~ ~l,
BUMtUXO'ABMtjEMENI,
Tout ce qui concerne l'Administration du Journal doit être adressé au Gérant
L'AdcMHstrat!.oB ss réserve le droit~de modi&r la rédaction des Annonces)
Après
LES AMOURS DE P~s~E
.DE.
M. GEORGES FATH
qui obtiennent un si légitime succès,
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LA Ç~TELAINE
PLANCRE-MÎBMYE
roman parisien
PAR
I. PONmM TEMAU
MM. les abonnés dont 1'abonnement expire
le 15 ddcembre, sont priés de la renouveler
de suite, s'ils ne veulent pas éprouver de
retard dans la réception du journal.
Voir, la 3~ page, la liste des Primes of-
fertes a nos abonnés.
PAFUS, 1 3 DÉCEMBRE 1866
Le Jt/iM~Mf, cherchant a répondre aux
impatiences de l'opinion sur les aSaires du
Mexique, publie la note suivante
Le gouvernement a reçu par le câble transatlan-
tique la dépêche suivante, date du 3 décembre de
Mexico, et du 9 décembre de la Nouvelle-Orléans
e L'empereur Maximiliën:ést encore au Mexique.
Sa décision n'est pas encore prise. L'évacuation
devant Être terminée en mars, il est urgtnt que les
transports arrivent sans Mtard. La mission Camp-
bel! et Sberman, arrivée le 29 novembre devant
la Vera-Grnz, ea est partie le 3 décembre elle
paraît anicaëe dés sentiments les plu~s conciliants.
BSt'~ne: Maréchal BAzAiNE
Général eASTELNAU. »
Ainsi, H y a huit jours, l'empereur Maxi-
milieu était encore au Mexique, et malgré
tes prétendues dépêches envoyées en Euro-
pe, iln'àvait pas encore pris de décision.
On voit combien nous avons eu raison de
n'accueillir que sous toutes~ réserves des
renseignements qui se trouvent aujourd'hui
officiellement infirmés.
1 Nous ne ferons, du reste, qu'une seule
observation sur la note qui précède: la
nnssion Campbell et Sherman est arrivée le
39 novembre ~eua?!< la Vera-Cruz, et elle
en est repartie le 3 décembre. Nous nous
demandons si les envoyés américains ont
débarqué à Vera-Gruz, et sont ensuite partis,
le 3 décembre~ de ce port pour Mexico, ou
s'ils se sont rendus de Yera-Cruz à un autre
port de la côte, Tampico, qui se trouve, ain-
si que nos lecteurs le savent, au pouvoir des
dissidents?
Cette question nous paraît avoir un cer-
tain intérêt, car, dans le premier cas, MM.
Sherman et Campbell ont pour mission de
s'entendreavec:lesreprésentants de la Fran-
.ce,et, dans le second, il sont chargés de se
mettre encommunication avec Juarez. L'in-
certitude qui subsiste à cet égard ne tardera
pas a disparaître.
L~ dépêche commune du maréchal Bazai-
ne et du général Casteinau atteste, en outre,
que l'évacuation doit être terminée au mois
de mars prochain.
Une autre dépêche de la télégraphie pri-
vée ajoute à ce qui précède quelques dé-
tails intéressants
New-York,décembre.
Des avis du Mexique du ~S novembre parlent de
l'arrivée des bagages de l'empereur Maximitien a
~a Vera~Cruz. L'empereur était restéa Orizaba,mais
sans exercer aucunes fonctions ot'ScieUes. On assu-
rait que la garnison impériale de Zulapa s'étaitren-
dueauxjuaristes.
Des lettres du Mexique reçues à Washington di-
sent qpe le marchai Bazaine considère la visite du
général Shéridan comme ne devant apporter aucun
trouble dans tés relations existantes;
Le général Sbéridàn a signalé le 27, au gouver-
nement, le bruit de l'occupation de Matamores par
Sedgewick. Le géRéral Grant a télégraphié à Sbé-
ndan dé destituer Sedgewick si ce si ce bruit se
eoBËrmait et de désavouer ses actes au nom du
gouvernement.
Les télégrammes de Washington annoncent que
le gouvernement fédéral se tient pour très satisfait
de rintèntioB de l'empereur des Français de retirer
eea troupes du Mexique.
Le général Sberman a dû quitter la Havane le ?
ponr se rendre au Mexique.
FEUILLETON BE LA ~AE~E
Mi 4 DECEMBRE 1M6
LES ~8U!~ BE PASSAGE
M~de Pradères,avecjs En regard d'une
femme remplie d'expérience, s'aperçut de son
embarras et lui dit avec une adorable mali-
gnité
Un bonheur inattendu a plus de prix qu'un
autre, et vous nous amènerez demain soir, à
six heures, cette chère Cécile et ses enfants ne
serait-ce que pour me remercier d'avoir été la
première à vous l'annoncer. N'est-ce pas,
monsieur?
Avec le plus grand plaisir, madame, bal-
butia enEn Pascal qui se sentait pris jusqu'au
eou dans le traquenard de la famille.
–M. Barazer s'y était engagé pour vous,
mais je suis heureuse de voir que mon invifa-
tion ne contrarie en rien d'autres projets.
Au contraire, madame, répliqua Pascal,
qui se secoua pour prendre un air dégagé.
J'en suis ravie, .monsieur; à demain, six
heures plus tôt si vous pouvez. Ah vous
voudrez bien prier votre charmante femme de
passer sur rirreguiarite d'une semblable invi-
tation que j'aurais dû aller lui faire, personnel-
lement.
–'Vous êtes trop bonne, madame, tout est
fort bien ainsi, répétait Pascal en serrant la
muin de Victor Ozsnne.
Ce roman peut être reproduit par ies journaux
qai ont'cm traité avec la Société ~es Gens de let-
très. Traduction réserveo.
Le drapeau de la France a cessé de ilotter
sur le territoire pontIScaI. Cette, circons-
tance qui marquera, dans tous les cas, une <
des dates historiques de notre siècle, donne t
un intérêt particulier h l'extrait suivant j 1
d'une correspondance adressée de Paris au
~VoMveHtS~e de j~ouen (
On s'occupe dodeuxictires qui auraient été écri- ) l
tes & l'Empereur pour.iui demander le maintien de
l'oecup.ttion française a Rome, l'une par le cardinal )
archevêque~de Bordeaux, l'autre, par le cardinal )
archevêqce'de Rouen. La réponse à Mgr Donner
pourrait être aiosi analysée
L'Empereur répond à l'éminence qu'il por~e au- j
tant qu'elle de \if intérêt au saiat-pere;qu'ila
tout fait depuis seize ans pour amener une rëcon-
ciliation entre la papauté et les populations italien-
nes que ses conseils ont toujours été dictés dans
ce sens mais qu'il diScre actuellement avec Sou
Eminenco sur les moyens de patronner le souve--
ruia-pontifc que l'expédition française, très légiti-
me quand il fallait mettre un terme à l'anarchie,
cesse d'avoir sa raison d'être, maintenant que )a si-
tuation est changée et qu'une paix profonde .règne
daBsIapéninsuIe;qu'iIauneconSance entière dans ']
l'exécution loyaledeiaconven'iunduISseptem-
bre,et que cotte convention est une sécurité com'-
plëte pour l'exercice de la mission divine du saint-
përe.
La réponse de l'Empereur à Mgr de Bonnechoso,
également fort bienveillante, serait a peu près con-
çue dans les mêmes termes, sauf quelques points.
L'Empereur expliquerait que c'est pour être fidèle
à la convention dulSs"p:embrequ'udoit retirer
ses troupes de Rome, et que si cette convention
n'était pas exécutée à la lettre, il saurait exercer
en ce sens une pression sur l'Italie.
Sa Majesté ajouterait qu'elle ferait.coBnaitre pro-
chainement par une dépêche adressée à notre am-
bassadeur quelles sont ses intentions à l'égard, du
Saint SiégB.
Le ~;yoHtletin les opérations auxquelles a donné lieu
l'évacuation par les troupes françaises de
Rome et de l'Etat pontincal:
L'évacuation de Rome, que nous avons mention-
n~e jour par jour, s'est eSëctuée dans l'ordre sui-
vont les So~ et 71~ de li~ne ont, été embarqués le
3 et le 7 sur je GoMef et le FansnM. Les 69" et 29~
ont pris passage les 9 etIOsur I'7n
gendarmerie et un escadron~de hussards ont quitté
Civita-Yecchia à bord des bâtiments le JMo~sdor, le
I.ct!)rador et la SeMM. Le régiment (59~) qui tient
garnison dans cette ville est désigné pour partir le'
dernier de tous, le i2.
L'aviso l'E'c~at'reH)' sera réservé pour conduire à
Marseille M. le général comte de Moatebello, qui
) doit s'embarquer le 13 décembre. c
Aux deux notes qui précèdent il convient
d'ajouter la dépêche télégraphique suivante,
qui contient, d'après les journaux italiens,
quelques détails d'un certam intérêt
Florence, ~décembre, soir.
L'7ta!t6 dit que toute idée de départ du pape de
Rome paraît abandonnée. Rome est parfaitement
tranquille.
L'Opt'ntOHe annoncé que la date du payement à
effectuer au comptant au gouvernement pontincal
estfixée a u 13 mars. Les fonds seraient déjà dépo-
sés à Paris.
Le même journal dément le bruit que la mission
du général Fleury ait pour objet, outre la question
romaine, la conclusion d'accords éventue!& avec le
gouvernement italien, en prévision de complica-
tiens étrangères. La mission du général Fleury n'a
trait qu'à la question romaine.
Lajnote suivante, extraite du résumé heb-
domadaire du ~oK~eMf ~M so:'r, résume les
négociations qui viennent d'avoir lieu au
sujet du partage, entre Rome et l'Italie, de
la dette pontiucale:
Le Mint-përe, dans une audience de congé qui a a
eu lieu le 6 décembre, a reçu les officiers de ladi-
i vision française et leur à donné la bénédiction apos-
tolique. Les régiments dont se composait le corps
d'occupation ont quitté successivement JRome, pour
s'embarquera Civita-Vecohiaetretourner en France.
Le calme continue à régner dans toute l'étendue
des Etats du pape au moment où s'exécute la con-
vention du 15 septembre, le Saint-Siège, envisa-
geant t'avenir avec conpance et fermeté, peut se
sentir rassuré sur la valeur des garanties contenues
t dans un acte qui protège là frontière pontificale,
s sauvegarde la situation financière du gouverne-
ment romain et facilite le recrutement de sonar-
mée.
H vient de se produire deux faits importants,
la signature de la convention pour le partage de la
) dette pontificale et la mission confiée àM. ToBelio,
t qui sont de nature à raffermir les dispositions
favorables de la cour de Rome. On sait qu'en vertu
de l'article 4 de l'acte du 15 septembre, l'Italie s'é-
tait déclarée « prête à entrer en arrangement pour
prendre à sa charge une part proportionnelle de la
dette des anciensEtats de l'Eglise, a
i Cette stipulation avait pour but de faire cesser
un étcft de choses aussi contraire à l'équité qu'aux
intérêts du trésor pontincal. En eSët, tandis que le
t gouvernement italien percevait les revenus des Ro-
magnes, des Marches et de l'Ombne, le gouverne-
ment remain continu ait a" payer la portion de la
< dette qui est afférente à ces provinces. Il s'agissait
de mettre un terme à cette anomalie, tout en mé-
Vous nens restez, Victor, reprit M* de
Pradères, s'emparant de son neveu, qui fai-
sait mine de reconduire Pascat.
Je ne veulais que reconduire un moment
Henri.
Pour reprendre en sous-ceuvre votre dis-
cussion sur la carte de visite? fit M"~ de Pradë-
res.
Ne te dérange point alors, mon cher, l'ar-
rêt est prononcé: Tu es un homme parfait.
mais sans mémoire. ~Oh sans la moindre mé~-
moire.
Et Henri salua une dernière fois.
Imbécile se dit Victor Ozanne en le re-
gardant s'éloigner, ne dirait-on pas qu'il a pris
à tâche de ~e trahir lui-même
vin
Ej éternet {mpre~H
Henri Pascal,'qui voulait accélérer son triom-
phe, n'était sorti de chez lui ce jour-là, à huit
heures du matin, que pour expédier quelques
aSaires urgentes et trouver le temps d'aller au
rendez-vous qu'il avait avec Agathe et Valérie.
H avait calculé qu'en arrivant à Saint-Ger-
main vers midi, il aurait encore le temps d'y
découvrir deux appartements, L'un pour celle
dont il espérait faire sa maîtresse.-l'autre pour
!ui..
Cela fait, il se Sattait de se débarrasser des
deux Eœurs et d'être de retour auprès de M"~
Pascal pour l'heure du dîner. H avait effectué
ce petit voyage avecla circonspection d'un mari
en bonne for~ne, examinant d'abord attentive-
ment l'embarcadère du chemin de fer, puis les
voyageurs qui l'entouraient, puis le débarca-
dère, et emhi tous !@s promeneurs- de la ter-
ra=se de Saii.t-Gecmait), pendant sou court, en-
tretien avec Agathe et Valérie.
Dans sa course aux appartements, il avait
explore du regard toutes les maisons ou se
nageant la dignité da.saijdt-pët~ et t~'ne )ui deman-
dant pas de reaoncër~esj~r&Mstations et à ses
réservesantérieures.
La négociation engagée à ce sujet entre !a Fraace
et l'Italie, qui ont traité directement ta question,'
vient d'aboutir à une heureuse issue. La conven-
tion pour le partage de la dette entre la cour de
Florence et ts Saint-Siège a été signée a Paris, le
7 de ce mois, par les deux plénipotentiaires f."aR-
çais et italien, MM. Faugëre et thncardi. La base
d'après laquelle te partage a été fait est le cBiBre
total de la population des anciens Etats de i'EgIise,
La portion de la dette incombant à l'Italie sera
transférée sur le grand .livre du royaume. La cour
ds Rome, ~tout en ne faisant à ses principes aucune.
dérogation et aucun sacrince, se verra dars quel-
ques jours~ea mesure de recueiUir, grâce aux ef-
forts persévérants de !a politique française, le bé-
néfice d'une des ctausesles plus avantageuses de la
convention du 15 septembre.
En vertu d'un décret royal, publie dans
le numéro du 10 décembre de la Ga.seMe
o/~c:'e~Ies commissaires royaux, institues.
pour !es provinces de Mantoue et de Ve-
nise, sont relevés de leurs fonctions, et l'ad-
ministration de ces deux provinces passe
aux'mains du préfet de Venise.
Des troubles graves ont éclaté dans le ter-
ritoire de, Nuoro, enSardaigne. Le brigan-
dage se recrute régulièrement dans ces cam-
pagnes
« Il s'agit, dit le Comere
)) manque de travail. Tous les journaux de l'Ue
)) s'accordent pour décrire Tétât déplorable de la
xSardaigne.)) »
On sait qu'à Venise-la misère pleure et
crie tous les jours aux portes de la munici-
palité. Les Siciliens ne sont guère p-his
heureux ni mieux disposés M. Ricasoli aura
quelque peine à oryatM'ser la ctc~otre.
Une dépêche télégraphique nous fait con-
naître la note suivante de la Gssdfe de la
CroM?
11 paraît qne les mouvements de troupes autri-
chiennes et russes en GaUicie, niés par les feuilles
autrichiennes, sont néanmoins un fait réel, à en
juger par les rapports locaux.
Il ne faut pas oublier que la Gc~e~e de ~a
Cro!~ est parmi les feuilles ofucieuses de
Berlin une. des plus autorisées, et que les
attaques dirigées par la presse russe contre
l'Autriche, depuis trois mois, n'ont cessé de
trouver un écho a Berlin.
Le secrétaira de ia rédaeMo!'
E.BAUER.
BËP~CEES ËLEGTRI~UES
Frcsse
Berlin, 12 décembre.
La GsseHc de C)'o:a; dit que le projet de con-
stitution de la confédération du Nord a été formulé
provisoirement au ministère des 'affaires étrangè-
res, et qu'il sera déËnitivement arrêté en conseil
des ministres.
Le J!/oM:~eMf p?'MXréception par M. de Bismark'd'une députation de'
Hadersieben, demandant l'ajournement du vote
dans les duchés jusqu'à la consolidation delà si-
tuationdesduchés.
Berlin, ISdécembre.
La Con'MpoKdcmcs prou~cM~ espëre qae les
mesures pris.es dans le Hanovre seront un avertis-
sement ulUe, et que le gouvernement n'aura pas
besoin de recourir à des actes plus rigoureux, de-
vant lesquels il est bien décide à ne pas reculer,
lecaséchéant.
Les délibérations'sur les affaires constitutionBeI-
les du Parlement du Nord commenceront le 13.
MM. 'de Bismark et de Savigny représenteront la
Prusse. `
Beriin, 12 décembre.
Aujourd'hui, à la Chambre des députés, avant le
vote dd budget de l'admmistraiion des mmes, M.
le ministre du commerce a déclare nettement que
le gouvernement n'avait pas l'intention de vendre
les houillères de Saarbruck à une Société particu-
lière.-
«a!!e
Florence, 12 décembre, soir.
La SaiscMe o/~cteHe publie un décret royal por-
tant que l'Etat fera exécuter les travaux de chemin
de fer de la compagnie Victor-Emmanuel jusqu'à
la Sa du mois de mars 1867, la compagaîe ayant
déclaré qu'elle n'était pas en mesure de poursuivre
elle-même ces travaux. Le gouvernement emploie-
ra à ces travaux une somme de 13 millions qu'il
se procurera par la création'pour la compagnie de
rentes consolidées et de bons du Trésor.
Angleterre
'Londres, 12 décembre, soir.
Une catastrophe épouvantable est signalée. Une
trouvaient des écriteaux, et nen-~seulement ces
maisons, mais sa position l'obUgcait à s'enqué-
rir en même temps de ce qui, dans un rayon
d'une centaine de mètres, entourait l'immeuble
où il voulait enfouir son bonheur clandestin.
Il n'y a pas de vie plus occupée, plus fié-
vreuse que celle d'un homme marié qui prati-
que en même temps l'existence d'un célibataire.
Ses actions et ses paroles ayant toujours un
double but, nécessitent une tension d'esprit
continuelle.
Et ce travail d'un jour achevé, il faut le re-
commencer le lendemain, puis ensore, puis
-toujours et, ce n'est pas tout, car il s'est placé
en lutte incessante avec le hasard qui~ dans ces
cas-là, devient le plus grand fomentateur de
troubles domestiques.
Tout savoir afin de tout prévoir, est aussi
nécessaire au mcW-gfM'con qui veut conserver
la paix dans son ménage, qu'au chef d'un gou-
vernement qui veut éviter tout bouleversement
politique.
Donc Henri Pascal, après plusieurs prome-
nades inutiles, avait enfin trouvé ce qu'il dési-
rait une petite maison bien isolée, bien mys-
térieuse, voisine de la forêt, et en instances de
locataires.
Il s'était empressé de donner vingt francs de
denier à Dieu au portier; en le priant de lui
accorder vingt-quatre heures de réflexion sous
le prétexte qu'il avaitJjesoin de consulter quel-
qu'un avant de louer dénnitivement.
Enchanté de sa découverte, il éprouvait le
besoin d'en faire part aux deux sœurs qui de-
vaient l'attendre au chemin de fer. Il se dirigea
d'autant plus vivement de ce côté que l'heure
du départ allait sonner.
Les deux sœurs n'étaient pas là.
11 pecsa aussitôt qu'elles avaient eu leur
raison pour s'en retourner seules et ne s'en in-
quiéta pas davantage il était convenu d'ail-
leurs qu'ils se retrouveraient le soir a tout évé-
nement.
explosion a-eu lieu daas les.honillëres de Barnsley.
Oaparlede 300 morts.
!Esj)!Stg':e<
Madrid,-12décembrë.
La Po't~cs conseilte rabolitioh réciproque de tous
droits entre les ports de la Pëninsute et les co]o-
aies, comme étaNt te meiUeur moyen de doyetop-
per la marine espagnole.
]Ettt<
~Paf !e C:~ o/' n~$.n~f'on, t'oie do Que.enstown.)
Le rapport Gaanoier de M.M<]C-Cutlochcons!a-
tera qu'il existait un découvert de 6 [9 miUions de
dollars pour Faunëe .tmissant en décembre 18G5,
et que, six mois après, le Trésor présentait un ex-
cédant de 38 miUions. La dette publique a été ré-
duite de SOO millions cette année.
(~ïtMeBct~M-.SMi'Hs;)
(Voir plus lom les dernières dépêches.)
LE MESSAGE PRËS!DENTi8L
Maigre l'intérêt si pressant qui s'attache
aux questions européennes, l'opinion n'at-
tend pas sans quelque impatience le texte
du message de M. Johnson au Congrès des
Etats-Unis, nouvellement élu. De l'autre co-
té de l'Océan se préparent aussi des événe-
ments d'une extrême gravité, et de l'attitu- d
de du président soit vis-à-vis du Congrès, s:
soit vis-a-yi~du Mexique, peuvent sortir des i:
complications dont il est bon d'avance de
prévoir la portée, q
On sait déjà, depuis trois semaines, que f
le résultat des élections du mois de novem- c
bre a été accablant pour la politique prési-
dentielle. Sur quatre-vingt-onze représen-
tants élus, le radicalismeenaobtenusoixan- v
ie-neuf, et, en ajoutant a ce chinrë les cin-
quante~rbis républicains nommés enbcto- a
bre, il se trouve que, sur cent cinquante- â
quatre députés élus, M. Johnson ne compte r
que trente-deux partisans.
Aussitôt que cette situation a été connue,
on s'est demandé ce que ferait le président
pour échapper à la pression d'une assem-
blée hos'tiie, rendue plus exigeante et plus
intraitable par sa récente victoire et par les ï
passions exaltées dont elle étalée fruit, r
Bien des gens se sont imaginés d'abord l
qu'il céderait, ferait amende honorable de i
son passé, et tiendrait avant tout à conser-. t
ver sa position, même au prix du' sacriuce
de ses opinions. D'autres, plus absolus, ont
vu poindre dans cet antagonisme, désormais r
Irréconciliable, un de ces actes de violence c
qui~ commencent une révolution~ f
NI l'une ni l'autre de ces prévisions ne
paraît .devoir se réaliser.'Le triomphe si f
éclatant des radicaux n'a rien changé aux [
relations réciproques des ~pouvoirs publics, l
non plus~ qu'à la tranquillité générale des t
esprits, et si nous en croyons les renseigne-
ments venus d'Amérique sur le Message, ce
document serait à la fois un acte de sagesse 1
et de conciliation de la part du président,
tout en maintenant le caractère libéral de la (
politique intérieure.
Voici, du res~e, comment un journal de (
New-York, dont les relations semi-ofucielles
ne sont un mystère pour personne, le ?"tn:es, j
résume lui-même le texte du Message et des
propositions importantes qu'il contient
Depuis sen avènement à la présidence, M. John- 1
son n'a pas pensé qu'il fut nécessaire d'amender la 1
Constitution plus qu'elle ne l'est aujourd'hui mais i
dans son prochain Message et en raison des cir-
constances actuel'es, il a cru devoir recommander
l'adoption de certaines, mesures, sous forme d'a- ]
mendements à ce pacte fondamental.
Au nombre de ces mesures, il faut mentionner (
1° la suppression du collège électoral et l'élection
directe du président et du vice-président des Etats- ]
Unis par les votants de toute l'Union, sans égard 1
aux frontières des Etats 2° l'élection des sénateurs 1
an Congrès par le vote direct, au lieu du choix par j i
les législatures 3° la nomination des juges de la
cour suprême de~ Etats-Unis pour une période de
douze annés, le renouvellement de la cour devant
se faire par tiers tous les quatre ans.
Ces amendements ont déjà été proposés, il y a
o[ue}qaes années, par M. Johnson lorsqu'il siégeait.
dans le Sénat des Etats-Unis. Dans l'opinion de M.
Johnson, l'élection du président par le vote direct
aura pour eSe! de stimuler les Etats à concéder le
droit de suffrage au pins grand nombre possible de
leurs citoyens et, par suite, d'engager ceux du Sud v
à accorder aux noirs les privilèges électoraux.
M. Johnson ne fera aucune recommandation au
Congres au sujet de la,question d'amnistie car lui
seul est investi par la Constitution du pouvoir d'ac-
corder amnistie et pardon. Il s'abstiendra donc de
proposer aucune loi à ce sujet..La majeure partie
de son Message sera consacrée aux affaires étran- i
Une fois à Paris, sa promesse de rendre vi-
site à Victor Ozanne lui revint en mémoire, et
il se fit conduire.rue Richelieu avant de rentrer
dîner.
Nous l'avons suivi dans cette visite, où il de-
vait livrer si fatalement le secret de ses amours
illicites. Sa voiture l'avait immédiatement ra-
mené chez sa femme où, Men heureusement,
il était averti de rencontrer son beau-père.
Qu'as-tu fait aujourd'hui? lui demanda-t-
elle en lui jetant les bras autour du cou.
Un vrai travail de mercenaire, je n'ai
point quitté l'hôtel que je fais construire rue de
Rivoli. Cet imbécile de propriétaire m'a fait
faire trois plans et autant de devis, et il ne
peut Ënalement se résoudre à en suivre aucun;
il lui vient tous les jours une idée nouvelle, et
l'on est forcé de reconnaître que la dernière
est toujours la plus stupido.Maistu m'inter-
roges, ma cliëre Cécile, au lieu de m'annoncer
l'heureuse arrivée de ton père.
–Tuia connais déjà, dit Cécile avec re-
gret, et moi qui me faisais une fête de te l'ap-
prendre.
–Si tu m'avais prévenu, j'aurais feint de
l'ignorer. Nous allons sans doute dîner tous en-
semble?
Hélas! non, répondit M"~ Pascal, c'était
bien convenu quand ce cher père a recu tout à
'coup une lettre de son banquier, qui l'invitait
à dîner pour causer plus longuement d'affaires.
J'ai voulu le retenir; mais il m'a dit que c'é-
tait très important.
Comme c'est désagréable répondit traî-
treusement Pascal que cette circonstance allait
sans contestation laisser libre de sa soirée.
Il m'a seu'ement promis d'être de retour
vers dix heures.
Tu as fait disposer une cbsmbre pour le
recevoir?
Sans doute.
Voilà un témoin gênant, pensa Pasea~ qui
n'avait fait cette question que pour être ren-
~ëres, et particu}icroment à' l'afTaire'des indemni-
tés de r~Mama, au protectorat MfCE!'ca:?i, et à l'at-
titude prise par notre gouvernement en présence
du séjour prolonge des troupes françaises au Mexi-
que, contrairement à !à promesse faite par l'Empe-
reur Napoléon d'en retirer une partie dans le cou-
rant du mois de novembre.
Ainsi pour les affaires intérieures, peu ou
point de difiicultés. M. Johnson réserve son
opinion, mais il laisse à la responsabilité
légale du Congres a lui donner telle satis-
faction qu'il jugera à propos. Restent les
questions extérieur' ~r lesquelles il est
plus difnciie de préL~fier''sa ligne de con-
duite, mais dans le règlement desquelles
nous croyons encore que son esprit de jus-
tice et de modération l'emportera.
M. Johnson n'ignore pas que ce n'est pas
avec des passions qu'on gouverne, mais a-
vec des principes. Sa propre expérience doit
lui avoir appris a se défier des entraîne-
ments de parti, et il a le cœur assez élevé
.pour ambitionner la double gloire de réor-
ganiser son pays a l'intérieur et de 1s met-
tre en paix avec le reste du monde.
F.BELLY.
LA RËORGAMSATMN SE L'AGEE
Les journaux sont en général très sobres
de réûexions sur le ~ro~ de reo~a?Msa~'CM.
mt~fM're dont les bases ont été officiellement
indiquées par le JtfoM:<6u?'.
Le Co?!s
formations conformes à celles de 1& feuille
officielle..
L'jE'
Le AfoM
Nous la reproduisons intégralement. Elle expose
avec une autorité irrésistible et avec une clarté
convaincante les motifs d'intérêt. national qui ont
dicté les résolutions prises sous la direstion suprê-
me de l'Empereur.Ft'M.
Le 7'e?n~s se montre fort impressionne du
projet du gouvernement:
Le MofMttMr, dit-il, publie ce-matin un long ex-
posé du projet de réorganisation .de l'armée; ce pro-
jet a dépassé toutes nos craintes. Ce n'est pas la na-
tion armée, c'est le système des armées perma-
nentes absorbant la nation. Aucun homme va-
lide.n'est plus désormais épargné par le sort; mais
l'exonération subsiste, et le caractère dicégalité
inhérent à cette institution ne peut qu'en devenir
plus choquant. (?. ~am&e~.
Dans une autre note sur le même sujet, le
même journa) constate que la question est
réservée tout entière au Corps législatif, et
qu'il appartient a la Chambre seule de trans-
former en loi cette proposition:
II ne s'agit pas d'approuver ou de blâmer des
faits accomplis, ni de. se prononcer sur une ques-
tion déjà engagée. Il s'agit d'une proposition que
le Corps iégislatifpeut seul convertir en loi, et cette
proposition est telle que jamais Chambre française
n'en aura eu a discuter de plus grave, ni qui ait
aussi profondément intéressé toutes les Ëbrës de'la
vie nationale, et, par conséquent, le patriotisme,
le'o lumières et la responsabilité des députés.
Le Journa! des D~ats ne fait qu'une seule
observation. Apres avoir relevé dans la note
du ~/OHt
à a discipliner la nation entière et a relever
l'esprit militaire )), il ajoute
En attendant que nous consacrions un article
spécial à 1 examen de cette question, on nous per-
mettra de faire remarquer que si quelque chose
manque en France, ce n'est pas précisément l'es-
prit de discipline et encore moins l'esprit militaire.
En ce qui nous concerne, nous n'avons
pas attendu la note du -~bM:dier les questions spéciales qui se ratta-
chent à la réorganisation de l'armée. Au mo-
ment où l'opinion est directement saisie de
la question,'nous ne manquerons pas à la
tâche que cette circonstance nous paraît
imposer aux journaux.-E. Bauer.
L'ARMÉE PRUSSîMNE
Nous recevons d'un ancien habitant da
Trèves la nouvelle lettre suivante
Le gouvernement prussien a p)'oposé et la
Chambre des députés vient d'adopter pour la
dotation de plusieurs généraux, là somme d'un
million cinq cent mille thalërs (a,628,000 fr.).
LaGsss{te~sr?'eu8~, ju 4 novembre, porte
également une ordonnance du roi, du 39 octo-
bre, suivant laquelle chaque officier devenu in-
seigné sur les arrangements de son beau-père.
Mais dis-moi par quel hasard tu as appris
son arrivée ? nt M"~ Pascal intriguée.
–ParM~ de Pradëres, en allant rendre
visite à Victor, tout à l'heure, avant de ren-
trer.
J'aurais dû le deviner. Alors tu .sais aussi
que nous y dînons tous demain? `?
Oui, ma chëre Cécile, etcela va m'obtiger,
contre toute prévision, à m'absonier encore ce
soir, répondit Pascal qui s'empressa de poser
ce jalon.
1 Encore et pourquoi donc ?
Mon Dieu, c'est toutsimple, pour termi-
ner aujourd'hui une aS'aire que j'avais remise à
demain soir.
-Je vous avais tant prié de ne plus accepter
de rendez-vous pour le soir!
Je ne me rappelle pas cela.
Ce qui prouve, Henri, que j'ai raison de
me plaindre de ce que vous pensez toujours à
autre chose, lorsque je vous parle.
C'est moi qui devrais me plaindre du
malheur d'être distrait.Dans tous les cas je
vous répondrai que vous me demandiez là une
chose impossible les trois quarts de mes clients
ne sont libres que le soir, etjenepuis pas tou-
jours leur imposer mes heures,
Que ne sommes-nous riches pour pouvoir
nous passer de ces gens-la dit M~° Pascal
avec un soupir.
Vous avez bien raison de désirer la ri-
chesse qui seule procure l'indépendance mais
quand on n'a pas la fortune, il est sage de s'ac-
coutumer aux exigences de sa profession.
–Mon cher Henri, ne m'en veuillez pas~
il y a des moments où, sans être précisément
jalouse, il me semble que vous vous plaisez plus
ailleurs que chez vous.
Chère Cécile, pouvez-vous avoir une idée
pareille?
Que voûtez-vous~? Elle me vien~ malgré
moi dès que vous êtes absent.
nr/ne pendant la dernière guerre recevra, et
outre ~eMpeMStOH orc!maM'e,uueaugmcnta~ `
tion annuelie do 200 thalors, et, s'il a pe~t
une jambe ou.un bras, 300 thalers enpi~.
S'il est devenu aveugle, cette dernière parogst 'M
portée a 400 thalers..
Un jeune lieutenant, ayant perdu un br~
aura donc; avec sa pension ordinaire, qui dM<~
être au moins de 3,00 thalers, une retraite de
600 thalers, et, s'il est devenu aveugie, 800
thalers, soit 3,000 francs.
Pour les veuves d'officiers morts par suite de
cette guerre, il y a un règlement à peu près,,
pareil.
Il ne nous appartient pas de critiquer de pa-
reilles faveurs, au contraire nous trouvons
magnifique de faire des largesses à des hom-
mes éminents ou mutilés pendant la guerre,
mais nous nous demandons, qu'est-ce que tou-
cheront les soldats invalides et surtout les sol-
dats de la landwehr?
Quelle.reu'aite aura le soldat-citoyen qui,
en temps de paix, soutient !e gouvernement par
le payement annuel de fortes impositions et
qui, devenu invalide, après avoir sacrifié son
sang au service de son pays, se trouve incapa-
ble de continuer son industrie au détriment de
sa famille, qui n'a plus de moyens d'existence
ni d'avenir ? Il n'a pas même la pension d'une
médaille, car nulle décoration n'est rémunérée
en Prusse, pas même dans l'armée.
Nous sommes certains de ne pas' trouver de
contradicteurs en soutenant que la position
d'un pareil homme est au, moins aussi intéres--
sante que celle d'un lieutenant qui, dès son en-
fance, a été payé et nourri par le gouverne-
ment.
Avant les dernières guerres le soldat inva;-
lide prussien n'avait pour toute pension qus
.trois thalers, soit II francs 80 par mois. Il a-
vait en outre la permission de jouer de l'orgue
de barbarie sur la voie publique, sans payer
l'impôt, qui est de douze thalers par an pour
tout musicien ambulant. 1
Le simple soldat français, non marié, revenu
invalide de la guerre en Crimée avait, une pen-
sion de six cents francs s'il avait la croix et la
médaille militaire, il touchait trois cent cin-
quante francs en plus.. -<
II est vrai que la France nouvelle et civili-
satrice est assez riche pour subvenir aux be-
soins de ses enfants, sans piller le malheureux
pays que son armée est forcée d'envahir.
Disons encore que nul soldat prussien de !a
ligne, dût-il avoir dix ans de service consécu-
tif, n'a pas d'autre avancement que celui de
sergent-major car nul ne peut devenir officier
s'il n'a passé par l'école militaire, dite école de
division, d'où il sortUeutenant. Pour la rareté;
du fait, il y en a eu en temps de guerre 3 ou 4
sur 100,000 qui sont peut-être proclamés lieu-
tenants, et le demeureront toute leur vie.
Dans la landwehr, il est plus facile d'avoir le
grade de lieutenant et même de capitaine; mais s
les grades supérieurs sont conSés aux officiers
de la ligne, sauf de rares exceptions.
..Il résulte de cet exposé que l'égalité et la dé-
mocratie en Prusse ne sont que des mats sans
valeur. `
Pour extrait E. viERN~.
~MESPOîmNSES. PARTICULIÈRES
BamovE'e
Hanovre le 10 décembre 1866.
« Quoiqu'il paraisse que, pour le moment, le
)) droit n'est pas en grande estime, il ne faut
a pourtant pas oublier que, d'après les lois
« éternelles de Dieu, chaque injustice porte en
a elle son châtiment, a C'est ainsi que s'ex-
prime notre ancien ministre des finances, M.
Erxieben, dans une brochure qui a pour but
d'établir une comparaison entre le budget de
notre pays et celui de la Prusse comparaison
tout en faveur de notre régime financier. La
conclusion porte qu'il faudra maintenir notre
système des droits et contributions, comme
moins lourd que celui usité en Prusse, et qu'en
outre un fonds provincial hanovrien devrait
être formé avec les excédants des revenus de
notre pays car l'amortissement ayant été plus
ef&cace chez nous qu'en Prusse, nos richesses
sont beaucoup plus considérables que celles de
notre maître.
D'un autre côté, le professeur de jurispru-
dence, M. Zacbariœ, à l'Université de Gœttin-
_gue, vient de déclarer que la Prusse Me peM~pos
~BSOM~h'
ment des indemnités promises aux ofGciers et
sous-officiers de l'ancienne armée hanovrienne,
MtM fes~c~oH QMCMKe. Il est indubitablement
vrai que, lors de la conclusion de la capitula-.
tion, tout le monde s'attendait à ce qu'un autre
arrangement interviendrait ultérieurement en-
tre le roi de Hanovre et le roi de Prusse arran-
gement qui remplacerait alors la capitulation.
Parle refus du roi de Prusse de recevoir la
lettre du roi de Hanovre a Nicoisbourg, cette
[ Allons donc.c'est une folie. vous sa-
vez bien que je vous aime, et qu'il n'y 'a rien
dont je ne sois capable' pour vous rendre heu-
reuse, vous et nos enfants.
–Prouve-le-moi, mon cher Hem' ne va
pas ce soir chez ce monsieur écris-lui.
C'est impossible il est-des choses qu'on
ne peut discuter par lettres. Je vous consa-
crerai ma soirée de demain, il ne serait pas
raisonnable d'exiger davantage.
Henri, vous n'êtes pas aimable.
Devez-vous m'en blâmer, si malgré mes
eSbrfs, je ne réussis point à l'être?
Cette conversation se continua sur ce ton
pendant le dîner, à travers le caquetage des
enfants, et les incessants rappels à l'ordre qu'ils
s'attiraient par leur conduite à .table.
j~me pascal plaidait sa cause avec les argu-
ments que son cœur lui fournissait, et son
mari, la sienne avec les raisons spécieuses
qu'il puisait dans son esprit beaucoup plus
que dans-sa conscience.
La.domestique les interrompit tout a coup eu
annonçant M. Jolivet.
Mon coinëur ? à quel propos ? demanda
Pascal.
–II dit qu'il'voudrait parler à monsieur.
Faites-le entrer.
Le coiifeur se présenta d'un air obséquieux et
visiblement embarrassé.
'C'était un homme de cinquante ans, maigre,
au maintien réservé; à la physionomie be-
noite.
C'est'vous, Jolivet? fit Pascal heureux de
cette diversion, asseyez-vous.
Monsieur, j'ai été aujourd'hui a Saint-
Germain.
–J'ensuis bien aise, répondit Henri, qui.
eut une vague frayeur de la scène qui se prépa-
rait et par instinct se mettait sur la défensive.
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